LA LETTRE du MEF Gironde - Mouvement Européen – France
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LA LETTRE du MEF Gironde - Mouvement Européen – France
LA LETTRE du MEF Gironde NOVEMBRE 2013 LES OBJECTIFS DU MOUVEMENT EUROPÉEN FRANCE Jean-Marie Cavada Président du Mouvement Européen-France Député européen Vendredi 8 novembre 2013 Mesdames, Messieurs les membres de l’Assemblée Générale, Depuis deux ans, nous avons, ensemble, réuni nos forces pour redonner au ME-F toute l’ampleur qu’il mérite. Mais il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre les ambitieux objectifs que nous nous sommes fixés. 1. Poursuivre le développement des sections locales et la mise en valeur de leurs actions L’ancrage du ME-F sur le territoire national est une réelle opportunité pour sensibiliser les citoyens aux questions européennes. Aujourd’hui, nous avons déjà réalisé un beau défi en créant de nouvelles sections (47 à ce jour), en permettant aux jeunes de rejoindre les équipes en place, en favorisant l’intégration de nouveaux adhérents et en proposant de nombreux évènements à décliner au niveau local. Cependant, trop de départements restent encore sans section du Mouvement, il faut donc continuer ce travail quotidien de recrutements, d’animation et de relais. 2. Privilégier les liens étroits avec les Associations Nationales Membres A l’image de l’AEDE, nous avons étendu le nombre d’ANM et la démarche de doubles adhésions, notamment avec l’ARRI et la LECE. Les résultats sont encourageants et nous veillerons à élargir ce dispositif permettant de partager nos expériences respectives mais aussi de mutualiser notre travail. Par ailleurs, un travail de recrutement reste nécessaire pour réunir autour de nous les associations européennes, notamment en vue des élections de 2014. Nous avons, en ce sens, fédéré la société civile pro-européenne en créant « les Eurocitoyens » qui regroupent plus de 50 structures. 3. Approfondir les relations entre les Elus et le ME-F Durant ces deux années, lors de mes nombreux déplacements au sein des sections locales, je n’ai eu cesse de solliciter la participation et l’engagement des Députés européens, des Elus nationaux siégeant au sein des commissions Affaires européennes, des Présidents des Conseils régionaux, des Maires des grandes villes françaises. A présent, nous allons procéder à un large recrutement au sein d’un Cercle des Elus Européens (CEE) du ME-F. Ce Cercle présentera de nombreux avantages : tout d’abord cela permettra de faciliter les échanges entre régions/sections, villes/sections, que ce soit pour les recherches d’intervenants, mais aussi pour les demandes de financement local. Mais ce Cercle aura aussi pour objectif de souligner l’important rôle des collectivités locales auprès de l’Europe, notamment auprès des citoyens. 4. Fidéliser les adhérents, travailler sur le renouvellement des adhésions Grâce aux nombreuses activités organisées à travers la France, grâce à la présence permanente du ME-F aux différents évènements européens, nous avons, année après années, de nombreuses nouvelles adhésions, en moyenne 1500 par an. En revanche, nous regrettons le trop faible taux de renouvellement d’adhésions. Aussi, nous avons lancé l’année dernière le Rézo, journal interne aux adhérents du ME-F, pour les informer et les associer à la vie du Mouvement. Un suivi et une communication toute particulière aux adhérents doit voir le jour. 5. Diversifier le financement du ME-F Le ME-F a réussi à redresser ses finances et à les sécuriser en proposant des contrats tri-annuels aux entreprises partenaires. Depuis plusieurs années, nous subissons, une baisse des subventions publiques en raison notamment de la période de crise que nous traversons. Aussi devons nous absolument diversifier nos finances et continuer à démarcher de nouveaux partenaires privés, afin de permettre à notre association un avenir pérenne et stable. Les recommandations économiques de Bruxelles aux Etats de l’Union L'Esprit Public par Philippe Meyer le dimanche 24 novembre de 11h à midi Présentation par Philippe MEYER Invités Michaëla WIEGEL, Correspondante à Paris du Frankfurter Allgemeine Zeitung Jean-Louis BOURLANGES, professeur à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris Max GALLO, romancier et historien Eric LE BOUCHER, éditorialiste aux Echos et co-fondateur de Slate Mercredi 13 novembre, la Commission européenne a lancé le « semestre européen ». Il s’agit d’une procédure de concertation pour coordonner les politiques budgétaires et les réformes des Vingt-Huit. Cette procédure donne à Bruxelles un droit de regard sur les projets de lois de finances de chaque Etat membre, avant même leur adoption par les Parlements nationaux. Le principe du « semestre européen a été approuvé au printemps dernier par les Etats et le Parlement européen. Il rend plus intrusif le Pacte de stabilité et de croissance, adopté en 1997 pour limiter les déficits publics. Ce pacte avait déjà été renforcé en 2011 à la demande d'Angela Merkel qui en faisait une condition de son acceptation du plan d'aide à la Grèce. Un outil de surveillance appelé « mécanisme d'alerte » avait alors été mis en place pour identifier les déséquilibres macro-économiques qui pourraient provoquer de nouvelles crises. Le troisième rapport sur le mécanisme d'alerte, publié le 13 novembre, indique que les déséquilibres européens se sont résorbés mais ne sont pas totalement corrigés, notamment les dettes souveraines, qui sont encore excessives. En plus des 4 Etats membres déjà sous contrôle partiel de la Commission (Grèce, Chypre, Portugal, Roumanie), 16 feront l’objet d'une enquête approfondie. Parmi eux, l’Allemagne est le seul pays à être mis en cause pour un excédent du compte courant commercial. Cet excédent est supérieur à 6% depuis 2007 et c’est l’un des plus importants au monde en termes absolus. La France fait elle aussi l’objet d’une enquête approfondie. D'après Bruxelles, nous devons accélérer encore les efforts de réforme pour redresser notre compétitivité. Olli Rehn, commissaire chargé des affaires économiques et monétaires, a prévenu la semaine dernière : « Si la France et l'Allemagne mettaient réellement en application les recommandations qui leur sont faites, elles rendraient un grand service à la zone euro ». Les prises de position de la commission européenne ne sont que peu contraignantes. Pour Jörg Asmussen, membre allemand du directoire de la Banque centrale européenne, à peine une recommandation sur dix émises par Bruxelles serait respectée depuis la mise en place des différents instruments. L’Allemagne plaide pour un encadrement renforcé des politiques économiques et budgétaires des 28. Angela Merkel propose la négociation entre les instances européennes et chaque Etat membre d'un « contrat » destiné à encadrer les réformes. Le ministre français de l’économie Pierre Moscovici défend quant à lui l’idée d’un « budget de la zone euro » susceptible, à terme, de prendre en charge une partie des allocations chômage. A l'Elysée, on imagine plutôt la mise en place d'une capacité d'emprunt européenne susceptible d'aider les pays engagés dans des réformes d'envergure. A écouter http://www.franceculture.fr/emission-l-esprit-public-la-contre-attaque-fiscale-du-premier-ministre-lesrecommandations-economiqu Martin Schulz : "Pourquoi je suis candidat à la présidence de la Commission européenne" Le Monde | 03.11.2013 Propos recueillis par Philippe Ricard Actuellement président du Parlement européen, Martin Schulz est candidat à la succession de José Manuel Barroso à la tête de la Commission européenne. Pourquoi avoir choisi d'être candidat à la présidence de la Commission en devenant le chef de file des socialistes pour les élections européennes de mai 2014 ? L'objectif de ma candidature est d'essayer de redresser l'Europe. Nous connaissons aujourd'hui des développements qui me préoccupent. Nous assistons à l'augmentation de la méfiance entre les citoyens et les institutions, qu'elles soient nationales ou européennes. Le malaise est lié à la situation en Europe. Les gens ont le sentiment que l'Europe n'est pas juste, qu'elle fait des promesses qui ne sont pas tenues. Je me présente pour essayer de contribuer à réconcilier l'idée européenne avec les attentes des citoyens. Quelles seraient les grandes lignes de votre programme ? Nous avons besoin d'une combinaison entre une discipline budgétaire durable et un projet de relance économique par des investissements stratégiques et la lutte contre le chômage des jeunes. Cela ne passe pas seulement par l'Europe. Je suis conscient, par exemple, qu'il n'y aura pas de politique fiscale complètement intégrée dans un avenir prévisible. Mais nous pourrions introduire le principe que les impôts sont payés là où les bénéfices sont réalisés. Une telle règle européenne permettrait de générer de nouvelles recettes pour les Etats. L'Europe est-elle allée trop loin en matière d'austérité pour répondre aux demandes d'Angela Merkel au plus fort de la crise de la zone euro ? Soyons honnêtes, il ne s'agit pas seulement de la philosophie d'Angela Merkel. Mais il ne suffit pas d'assainir la situation budgétaire pour rassurer les investisseurs et ramener la confiance. Certains Etats, comme l'Espagne, font des sacrifices considérables et souffrent d'une pénurie de crédit. Les Etats ont sauvé les banques, mais celles-ci sont réticentes à réinjecter l'argent reçu dans l'économie réelle. La mise en place de l'union bancaire n'a pas seulement pour objectif de sauver les banques, mais surtout de revitaliser l'activité de prêt aux entreprises. La pénurie de crédit est l'un des plus grands problèmes dans les Etats en crise. Quel doit être pour vous le rôle des institutions européennes ? me Je soutiens l'idée de beaucoup, dont M Merkel, de placer la Commission européenne au centre du pouvoir exécutif. Dans ce cas, le Parlement européen serait là pour la contrôler. Chaque décision a besoin d‘une légitimité parlementaire. Dès que vous donnez une compétence à la Commission, le Parlement doit suivre. Chaque mesure concernant la zone euro doit, elle aussi, être visée par le Parlement européen. Il est par ailleurs nécessaire que la Commission, qui a le monopole d'initiative, soit légitimée démocratiquement. C'est pourquoi je me présente pour ce poste. David Cameron demande de rapatrier certaines compétences aux Etats. Etes-vous d'accord ? L'Europe ne doit pas tout faire. Je suis d'accord pour redéléguer certaines compétences. La Commission ne doit pas se mêler de tout. Nous n'avons pas besoin de règles sur l'huile d'olive. Les Méditerranéens ont une expérience de cinq mille ans suffisante en la matière. La distribution de l'eau doit être réglée régionalement, tout comme les transports locaux et régionaux. Plus le niveau de décision est proche des citoyens, mieux c'est. A l'inverse, l'Europe a besoin d'instruments pour agir effectivement, par exemple pour lutter contre l'évasion fiscale. L'agriculture, le changement climatique, la fiscalité, le commerce international, les relations monétaires, le contrôle des marchés financiers et l'union bancaire sont des domaines où la capacité d'un seul Etat arrive à ses limites. Etes-vous favorable à une réforme d'envergure des traités européens pour réorganiser le partage des compétences entre Bruxelles et les Etats ? me M Merkel considère que nous avons besoin d'un changement de traité sur quelques points pour renforcer le rôle de la Commission, en particulier dans le cadre de l'union bancaire. Nous souhaitons tous la mise en place de l'union bancaire. Nous ne pouvons pas créer des structures parallèles. Il y a donc une logique à renforcer la Commission. La crainte est à ce jour que cette Commission risque de n'appliquer les règles que de manière manichéenne. D'où la nécessité de faire contrôler la Commission par le Parlement européen. La question est de savoir s'il s'agit d'une grande réforme ou pas. On verra. Une refonte de grande ampleur ouvrirait un débat sur les structures de l'Union européenne, au risque d'une profonde remise en cause lors du processus de ratification. Etes-vous, comme le suggère François Hollande, pour un budget de la zone euro, finançant, par exemple, l'assurancechômage ? Si un tel budget devait exister, il devrait être intégré dans le budget européen. Il s'agit de savoir qui financera ce budget, alors que la plupart des Etats ne cherchent qu'à réduire leur contribution. Ce budget doit-il être couplé aux contrats réclamés par Angela Merkel, afin d'encadrer les réformes dans chaque pays ? Tous les éléments qui aident à soulager les grands problèmes des Etats en crise sont les bienvenus. Si ces contrats peuvent aider, nous pouvons en discuter. Nous n'avons certainement pas besoin de contrats qui vont en direction de plus d'austérité. Cependant, nous ne souffrons pas d'un manque d'instruments, il s'agit d'utiliser en premier lieu ceux qui existent. Pourquoi cherchez-vous à politiser le choix du président de la Commission européenne ? Les grandes forces politiques ont besoin d'une compétition pour confronter leur vision de l'Europe. Il ne faut pas réduire le débat à un affrontement entre pro et anti-européens. Nous devons offrir le choix entre une Europe du centre droit et une Europe du centre gauche, une Europe libérale et une Europe socialiste, pour aider à sa démocratisation. Ne sera-t-il pas difficile d'être le candidat des socialistes européens tout en étant soutenu par Angela Merkel, si la chancelière devait vous prendre en compte dans les négociations en cours pour former une grande coalition en Allemagne ? J'ai du mal à m'imaginer qu'Angela Merkel vote pour un socialiste lors des prochaines élections européennes. Ce serait une grande première. Mais ne je crois pas que le SPD et la CDU se prononceront sur la présidence de la Commission dans le cadre d'un contrat de grande coalition. Le Parti populaire européen (PPE) hésite à désigner son chef de file. Que peut signifier une campagne sans candidat, issue de la principale famille de droite ? Si le PPE ne veut pas participer à une compétition démocratique en Europe, c'est son problème. Les libéraux ont déjà deux candidats potentiels. Les Verts vont organiser une primaire. Même l'extrême gauche veut se ranger derrière l'opposant grec Alexis Tsipras. Si les socialistes arrivent en deuxième position derrière le PPE, pourriez-vous tenter de bâtir une coalition avec les Verts, voire les libéraux, pour revendiquer malgré tout la présidence de la Commission ? L'écart risque d'être serré, de l'ordre de cinq ou six sièges entre les deux principales familles politiques. Pourra prétendre diriger la Commission celui ou celle qui aura une majorité d'eurodéputés derrière lui. L’EUROPE à BORDEAUX jeudi 28 et vendredi 29 novembre Eurotémis 2013: "L'EUROPE À LA CARTE ?" amphithéâtre Siegfried à Sciences Po Bordeaux Troisième édition des Journées sur l’Union européenne organisée par Sciences Po Bordeaux, en partenariat avec le Conseil Régional d’Aquitaine, les universités de Bordeaux Montesquieu et Michel de Montaigne, les universités de Pau et des Pays de l’Adour http://eurotemis.sciencespobordeaux.fr/PDF/programme_Eurotemis_2013.pdf Cette 3ème édition d'Eurotémis a rencontré un vif succès (amphithéâtre bondé) Après une introduction d'Alain Rousset, Président du Conseil Régional Aquitaine, c'est Hubert Védrine qui a exposé ses vues sur l'orientation de l'Union Européenne en préconisant une pause dans l'élaboration de nouveaux traités et dans l'élargissement, mais plus d'action dans la réalisation d'avancées concrètes sur la base du traité actuel. Ensuite, Interventions et Tables rondes ont permis de débattre avec des sommités de la Commission et du Parlement des enjeux politiques et institutionnels, économiques et internationaux, puis juridiques, d'une "Europe à la carte". Alain Juppé, Maire de Bordeaux et ancien Premier Ministre, a clôturé les débats en soulignant à la fois son inquiétude et son optimisme pour l'avenir de l'Union. Jeudi 12 Décembre à 19h Quelle Europe pour les Entreprises? au Goethe Institut, 35 Cours de Verdun, Bordeaux Parce que les élections européennes de 2014 revêtent un enjeu considérable, que l’impact européen est diversement perçu par les entreprises et ceux qui y travaillent, le Mouvement Européen Gironde a invité quatre intervenants à débattre sur cette question : L’Europe, une opportunité pour nos entreprises du Sud-Ouest ? Intervenant : Jean Georges MICOL – Directeur Général d’Aquitaine Développement Innovation (ADI) Comment agir au niveau européen pour une entreprise aujourd’hui ? Intervenant : Rick DAMS, co-fondateur entreprise Moonda, Président du CAFABA (club d’affaires franco/ allemand Bordeaux Aquitaine) Comment l’Europe est-elle perçue par les salariés d’entreprises… ? Intervenant : Didier DELANIS, Président de la Maison de l’Europe de Lot et Garonne. Secrétaire de l’Union Régionale CFDT Aquitaine …et par les chefs d’entreprises ? Intervenant : Jean Louis BLOUIN, Directeur Général I2S, ancien Président de l’ADEISO Administrateur de l’UIMM Gironde-Landes ________________________________________________________________________________________________ Le Mouvement Européen-France (ME-F) www.mouvement-europeen.eu [email protected] Qui sommes-nous ? C’est une association qui regroupe, au-delà de leur appartenance politique, les hommes, les femmes et les associations qui souhaitent s’engager en faveur de la construction européenne dans une perspective fédérale. Conformément à ses statuts, le Mouvement Européen-France est indépendant de tout parti politique Président : Jean-Marie CAVADA Vice-Présidence du Conseil d'administration Mme FLAUTRE Hélène Représentante d'Europe Ecologie-les Verts (EELV) Mme KELLER Fabienne Représentante de l'Union pour un Mouvement populaire (UMP) Mme MORINDESAILLY Catherine Représentante de l'Union des Démocrates et Indépendants (UDI) Mme TRAUTMANN Catherine Représentante du Parti socialiste (PS) LA LETTRE du MEF Gironde rassemble pour ses adhérents les textes et évènements majeurs du moment. Jean Charles LEYGUES, Président, Claude LACASSAGNE et François HACHET, ont rédigé cette lettre ; vos remarques et suggestions sont les bienvenues. Contactez-nous à [email protected] Si vous souhaitez ne plus recevoir LA LETTRE, signalez-le par un courriel à la même adresse.