Scarfret exhibition will be open saturday, april 6th at

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Scarfret exhibition will be open saturday, april 6th at
V.H
VERNISSAGE
JEUDI 4 AVRIL 2013 19H
TRANSACTIONS
DU 5 AU 26 AVRIL 2013
DMA GALERIE
23 RUE DE CHATEAUDUN
35000 RENNES
DU LUNDI AU VENDREDI 9H 12H & 14H 18H
Maurepas 2003
Centre-ville 2013
V.H - c’est tagué près de chez toi - est devenu l’un des graffitis le plus répandu à Rennes ces 10
dernières années, présent dans la majorité des quartiers, le territoire de la métropole tout entier
est marqué. De la gravure dans ma cage d’escalier au pignon visible du métro , le sigle s’inscrit dans
la ville et ses alentours, occupant tous les supports.
Villejean 2011
Pollution visuelle ou vandalisme, là n’est pas la question, les graffitis font désormais parti du paysage
urbain. En marge des réseaux officiels, des slogans sont également apparus à divers endroits et
notamment le long de la rocade avec la célèbre phrase adressées à notre ancien président:
Rocade 2011
Ces phrases anti système sont le reflet de notre société, une lecture de lʼactualité. Le graffiti a également
cette tradition politique au delà du caractère publicitaire de la démarche: expression de la révolte présente
dans les moindre recoins de la ville sur les stores, les palissades de chantiers ou encore les vieux murs.
Les quais 2010
Rue de l’Alma 2012
Le choix des supports tend justement à singulariser lʼœuvre dans sa globalité: en effet ces définitions ou
phrases surgissent aux endroits délaissées: murs de terrains vagues, maisons abandonnées. Ce que lʼon
pourrait appeler la ruine urbaine.
Ces lieux en sursis sont devenus lʼespace de création et lʼappropriation de la ville implique dʼen connaître
les enjeux: restructurations de quartiers, projets immobiliers...
La Courrouze 2012
Le choix du matériel 2011
La rudesse des murs ou la saleté des palissades rendent la conservation difficile et la pratique
reste éphémère. Certains graffitis parviennent néanmoins à s’inscrire durablement dans le temps.
Peintures écaillées, couleurs délavées, les stigmates du temps qui passe semblent rentrer dans le
processus mis en place.
L’esthétique du geste maladroit et grossier participe à l’impact visuel de ces fresques. Les outils
utilisés sont variés: de l’aplat au rouleau, à la pulvérisation de la couleur en passant par l’instrument
à graver. L’œuvre est empreinte des procédés employés: bombes de fond de garage, pots de peinture
glanés sur les chantiers...
Rennes 2010
Le but est de diffuser sa signature au sens propre mais également au sens graphique du terme. Les trains,
particulièrement de marchandises, offrent une multitude de surfaces: tôle, acier, bâche.
Cʼest naturellement que la pratique sʼest orientée vers ce support. Les wagons rouillés qui se déplacent
lentement sont perçus comme un formidable espace dʼexpression. Les peintures voyagent de gare en gare
subissant inexorablement les aspérités du temps... La création nʼa de cesse de jouer des matières quʼoffre
la ville et ses composants.
2011
2013
La conquête du territoire tel que se le définit la pratique du graffiti implique d’arpenter ces zones
réglementées: les dépôts, les entrepôts, les gares de triage...
La passion du rail prend ainsi cette tournure... L’atmosphère qui règne au sein du transport
ferroviaire avec sa magie mêlée de danger, provoque l’adrénaline et l’excitation de peindre un
wagon crasseux même sous la pluie...
Plaine de Baud 2011
SCARFRET en référence explicite au film SCARFACE, est la contraction du verbe scarifier et du
mot Fret désignant ici le transport ferroviaire de marchandises. L’exposition s’empare ainsi des
personnages, détourne les célèbres répliques. Le tout est mis en scène dans une ambiance urbaine,
un univers méconnu du grand public à savoir le dépôt de wagons.
SCARFRET retrace une histoire: celle de passionnés qui s’en vont peindre le matériel roulant de la
SNCF. L’atmosphère du dépôt est présente à travers les différent éléments issus de ces zones où
l’accès est interdit à toute personne étrangère au service.
Face cachée du graffiti, la peinture sur train de marchandises s’est largement popularisée à travers
tous les réseaux mondiaux et jusqu’ici en gare de Rennes.
Les peintures sont agrémentées par de nombreux clichés des pièces réalisées in situ. L’exposition
de toiles prend tout son sens en récupérant le support original d’expression: la bâche de Fret qui
au préalable a été découpée sur place puis fractionnée, est ici échantillonnée. La pauvreté du
matériau est prise en compte dans le traitement graphique soigné.
Et c’est à travers cette mise en scène que l’on retrouve Antonio Montana, Manolo Ribera, Elvira
Hancock ou encore Frank Lopez dans les œuvres présentées.
La démarche joue sur un décalage permanent et c’est sur le ton d’un humour grinçant qu’il est
nécessaire d’appréhender l’ensemble des créations.
Ici la transaction de blé est celle des convois transcéréaliers qui traversent nos régions en sifflotant
Vamos a Bailar...
SCARFRET, une exposition des V.H. du 5 au 26 Avril 2013 à la Galerie DMA, Rennes.
Rennes 2013

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