Untitled - Editinter

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Untitled - Editinter
Éditions Editinter
BP 15 - 91450 Soisy-sur-Seine
Catalogue complet sur simple demande
www.editinter.net
[email protected]
VOIX SUR LES RIVES
D’UN FLEUVE
VOZ A ORILLAS DE UN RIO
Du MÊME AutEur
Échos de la Mémoire,
Éditions Haravi, Lima, Pérou, 1988
Dimanche,
Éditions Barde la Lézarde, Paris 1995
Les Vigies,
Éditions de L’Harmattan, Paris, 1997
Au-delà du jour,
Éditions Editinter, Paris, 2000
Début de la Promenade,
Éditions Encres vives, Colomiers, 2000
En CouvErturE : August Macke, Baigneuses et ville à
l’arrière plan, 1913, Huile sur toile, staatsgalerie moderner
Kunst, Munich.
PorfIrIo MAMAnI MACEDo
voIx Sur LES rIvES
D’un fLEuvE
voz a orillas de un rio
Traduit de l’espagnol (Pérou)
par Elisabeth Passedat
EDItIntEr
A ma fille Alba Ondina Manuela
© Editinter, 2002
ISBn 2-914227-58-2
¡ Cuánta noche perdida en mis ojos negros !
¡ Cuánta noche incendiada en mis pelos negros !
Que de nuits perdues dans mes yeux noirs !
Que de nuits brûlées dans mes cheveux noirs !
1
Elementales las palabras y mis ojos :
transparentes a la lluvia y al olvido.
Y mi piel como costra que malogra
las rayas imborrables del tiempo :
el tiempo que soy yo afuera.
Palabras que no volverán a ver mis ojos negros.
Sueño que vuelve como río sin destino.
8
1
Essentiels les mots et mes yeux :
transparents à la pluie et à l’oubli.
Et ma peau comme une écorce qui abîme
les traces indélébiles du temps :
le temps que je suis au-dehors.
Mots que mes yeux noirs ne reverront plus.
rêve qui revient comme un fleuve sans destin.
9
2
ostensible todo
se borra con tus ojos.
una lluvia amarga
invade nuestros pechos.
nada nos devuelve el calor
mas no el tiempo.
Los caminos nos unen
y también extrañamente nos separan.
El ayer se distancia con nosotros.
El ayer se suma también a nosotros.
10
2
ostensible tout
s’efface avec tes yeux.
une pluie amère
envahit nos poitrines.
rien à part le temps
ne nous rend la chaleur.
Les chemins nous unissent
mais aussi étrangement nous séparent.
L’hier s’éloigne avec nous.
L’hier s’ajoute aussi à nous.
11
3
El calor, el aire muerto y la mañana,
puertas que nos sugieren laberintos :
piedras que dejan polvo en mis manos.
Invento una noche para comprender mi nombre.
Ya no espero a los que se han ido.
Estirando mis manos hacia el agua,
me pierdo.
Queriendo vencer mi sueño, me vence
el tiempo, verdugo de mi cuerpo.
12
3
La chaleur, l’air sans vie et le matin,
portes qui nous suggèrent des labyrinthes :
pierres qui laissent de la poussière dans mes mains.
J’invente une nuit pour comprendre mon nom.
Je n’attends plus ceux qui sont partis.
En tendant mes mains vers l’eau,
je me perds.
En voulant vaincre mon sommeil, je suis vaincu
par le temps, bourreau de mon corps.
13
4
Golpeando los mares,
mis pelos y la arena,
huyes, negro paradigma,
hacia tierras que yo ignoro.
Jamás el tiempo
entre sus brazos,
soportará tus ojos negros.
14
4
En fouettant les mers,
mes cheveux et le sable,
tu fuis, noir paradigme,
vers des terres inconnues.
Jamais le temps
entre ses bras,
ne supportera tes yeux noirs.
15
5
Son tus ojos,
tu ausencia y tu olvido,
esas cosas que nos marcan
los caminos, el tiempo de vivir.
ruidos de palabras que se caen
hacia los profundos mares,
hacia las noches implacables de mis días.
16
5
Ce sont tes yeux,
ton absence et ton oubli,
ces choses qui nous montrent
les chemins, le temps de vivre.
Bruits de mots qui tombent
vers les profondes mers,
vers les nuits implacables de mes jours.
17
6
voces que se alejan,
arrastradas por el polvo del olvido.
Allá van los amores
como sombras de la noche,
como luces que afrontarán las dudas.
18
6
voix qui s’éloignent,
traînées par la poussière de l’oubli.
Là-bas vont les amours
comme des ombres de la nuit,
comme les lumières affronteront les doutes.
19
7
Yo vivo en la palabra
y la palabra en el ser
en el grito
en el silencio que asombra multitudes.
Hoy debo cruzar un puente
aquel puente que tanto nos espera
aquel que interminablemente mirarán
los que se quedan.
20
7
Je vis dans la parole
et la parole dans l’être
dans le cri
dans le silence qui effraie la foule.
Aujourd’hui je dois traverser un pont
ce pont qui nous attend toujours
ce pont que regarderont interminablement
ceux qui restent.
21
8
Incansablemente las palabras y los sueños
y también los muros del olvido
me persiguen.
Y sólo ser sombra en la sombra :
cara que nadie reconoce,
camino y polvo que se aleja.
22
8
Les mots et les rêves
et aussi les murs de l’oubli
inlassablement me poursuivent.
Et n’être qu’une ombre dans l’ombre :
visage inconnu de tous,
chemin et poussière qui s’éloigne.
23
9
Surjo como la noche de un cerro.
Limpio mis ojos con todo el crepúsculo que queda.
Humedezco mis pelos con el viento helado.
Para no caer me detengo en el aire.
Sin dudar en el polvo me pierdo.
24
9
Je surgis comme la nuit d’une montagne.
Je me frotte les yeux avec ce qui reste du crépuscule.
J’humidifie mes cheveux avec le vent glacé.
Pour ne pas tomber je flotte dans les airs.
Sans douter dans la poussière je me perds.
25
10
no hay ser que no sea yo
en la puerta de la nada.
Sólo el viento pasa y vuelve
a remover el polvo en mis pelos negros.
Sólo la distancia se divide
para integrar todo mi cuerpo.
Hoy, absoluta la mañana
llena de misterios mis cansados ojos.
veo a todas partes
y de ninguna parte vienes
extranjera de mis sueños.
26
10
Il n’y a pas d’être qui ne soit moi
à la porte du néant.
Seul le vent passe et revient
secouer la poussière dans mes cheveux noirs.
Seule la distance se divise
pour intégrer tout mon corps.
Aujourd’hui, le matin absolu
remplit de mystères mes yeux fatigués.
Je regarde de tous côtés
et de nulle part tu ne viens
étrangère de mes rêves.
27
11
Somos un rostro que no se encuentra :
nada en el espejo, nada en la memoria.
raros estos caminos que seguimos.
Desnuda la palabra.
Desnudos mis sueños y mis lágrimas.
Y haber llegado de tan lejos,
y no encontrar a nadie.
28
11
nous sommes un visage qu’on ne trouve nulle part :
Pas dans le miroir, pas dans la mémoire.
Etranges ces chemins que nous suivons.
nue la parole.
nus mes rêves et mes larmes.
Et être arrivé de si loin,
et n’avoir rencontré personne.
29
12
vamos de un círculo a una piedra.
En la piedra se refleja todo un destino.
voces que no volveremos a oír.
Silencios que llamarán a nuestra puerta.
ríos y noches apagados.
Sólo la palabra volverá,
a llenar el vacío que llevamos.
30
12
nous allons d’un cercle à une pierre.
Dans la pierre se reflète tout un destin.
voix que nous n’entendrons plus.
Silences qui frapperont à notre porte.
fleuves et nuits éteints.
Seule la parole reviendra
pour remplir le vide qui est en nous.
.
31
13
Que la sombra no me alcance jamás.
Yo que huyendo me retiro
del mar y de la cosa incierta.
Yo que tal vez mi sombra no veré
caer, al abismo de ternura que me falta.
Sólo mis ojos negros,
brillarán más allá del tiempo y de la noche.
32
13
Que l’ombre ne m’atteigne jamais.
Moi qui me retire en fuyant
de la mer et de ce qui est incertain.
Moi qui ne verrai peut-être pas mon ombre
tomber, dans l’abîme de tendresse dont j’ai besoin.
Seuls mes yeux noirs,
brilleront au-delà du temps et de la nuit
33
14
Yo un templo que despierta
en la arena
que transita todo el universo,
la fina arena que cubre mi silencio
y también los estrechos pasadizos
que en la memoria se refugian.
34
14
Moi, un temple qui se réveille
dans le sable
et transite par tout l’univers,
le sable fin qui couvre mon silence
et aussi les étroits couloirs
qui dans la mémoire se réfugient.
35
15
tras la luz, una sombra se despega,
y yo en esa sombra deseo ocultar mis sueños,
estos, aquellos que los vientos
dejan transitar por los desiertos y las dunas.
Esos que no me devolverán
las noches que inventan
al final del día, mis cansados ojos.
36
15
Derrière la lumière, une ombre se décolle,
et moi dans cette ombre, je désire cacher mes rêves,
ces rêves, ceux que les vents
laissent transiter par les déserts et les dunes.
Ces rêves qui ne me rendront pas
les nuits qu’inventent
à la fin du jour, mes yeux fatigués.
37
16
Y no esperar nunca a nadie
ni al otoño ni al invierno.
Sólo mirar desde un faro la palabra,
el grito que se quiebra,
el agua que atrae multitudes,
el mar, las aves y el crepúsculo que nace.
38
16
Et n’attendre jamais personne,
ni l’automne, ni l’hiver.
regarder seulement depuis un phare le mot,
le cri qui se brise,
l’eau qui attire les foules,
la mer, les oiseaux et le crépuscule qui naît.
39
17
Miro la noche como un sueño que no vuelve
a brillar
en el huerto secreto del olvido.
Al mirar tus negros ojos, extranjera,
miro otro mar, otra tierra, otro laberinto.
Hoy miro la transparencia
de todo aquello que nos falta.
40
17
Je regarde la nuit comme un rêve qui ne revient pas
briller
dans le jardin secret de l’oubli.
En regardant tes yeux noirs, étrangère,
je vois une autre mer, une autre terre, un autre labyrinthe.
Aujourd’hui je vois la transparence
de tout ce qui nous manque.
41
18
Extrañas mis palabras.
Extraños mi memoria y mis recuerdos.
Soy yo cruzando un abismo,
y también una calle perfectamente olvidada.
Mas yo no quiero olvidar mis palabras ;
estas que siembran en mi ser
el tiempo, la lluvia,
los caminos no definidos.
42
18
Etranges mes mots.
Etranges ma mémoire et mes souvenirs.
C’est moi qui traverse un abîme,
et aussi une rue parfaitement oubliée.
Mais je ne veux pas oublier mes mots ;
ces mots qui sèment en mon être
le temps, la pluie,
les chemins non définis.
43
19
Sólo mi silencio y mi olvido
cruzarán el mar que nos separa,
extranjera, ausente de mis noches.
tú que has preferido,
como yo, recorrer caminos
que no existen hoy para nosotros dos.
44
19
Seuls mon silence et mon oubli
traverseront la mer qui nous sépare,
étrangère, absente de mes nuits.
toi qui as préféré,
comme moi, parcourir des chemins
qui aujourd’hui n’existent pas pour nous deux.
45
20
no el reflejo de la luz
que no me llega, sino
el reflejo de la noche que me abraza,
me dicta ecos que no esperan
recorrer, mis marchitadas manos,
de tiempo y soledad.
46
20
Ce n’est pas le reflet de la lumière
qui ne me parvient pas, mais
le reflet de la nuit qui m’étreint,
me dicte des échos de temps et de solitude
que mes mains fanées
ne s’attendent pas à suivre.
47
21
La silueta de mi nombre
y toda una frontera que me impide pasar.
La noche y mis ojos negros
mirando el otro lado de la noche :
piedras y cristales y un mar no soñado.
Hacia ellos yo extiendo mis brazos.
48
21
La silhouette de mon nom
et toute une frontière qui m'empêche de passer.
La nuit et mes yeux noirs
qui regardent l'autre côté de la nuit :
pierres et cristaux et une mer jamais imaginée.
vers eux je tends mes bras.
49
22
tú, extranjera que me sirves
tu tiempo y tu belleza
a orillas de este río
que es el tiempo
dime, si ese vago perfil que vemos
es tu suerte o mi destino.
50
22
toi, étrangère qui me sers
ton temps et ta beauté
sur les rives de ce fleuve
qui est le temps
dis-moi, si ce vague profil que l’on aperçoit
est ta chance ou mon destin.
51
23
Siento que llueve en el fondo de mi ser :
voces que no son mías,
polvo que no soy yo,
algo que calma mi semblante.
Hoy cuando miro el horizonte de mis manos ;
el abismo me enreda en una sombra,
desnudo y solo,
sin verte, extranjera,
tú que pareces respirar
raramente a mi lado.
52
23
Je sens qu’il pleut dans le fond de mon être :
voix qui ne sont pas miennes,
poussière que je ne suis pas,
quelque chose qui calme mon visage.
Aujourd’hui quand je regarde l’horizon de mes mains ;
dans l’abîme une ombre m’enlace,
nu et seul,
sans te voir, étrangère,
toi qui sembles mystérieusement
respirer à mes côtés.
53
24
nada me dicta la ventana del olvido.
Junto a un muro gris
quedo buscando mis palabras en la sombra.
Extranjera, tú que te has ido sola
por un bosque,
infranqueable para mí ;
sólo tocaré una rama en tu recuerdo.
54
24
rien ne me dicte la fenêtre de l’oubli.
Près d’un mur gris
je cherche mes mots dans l’ombre.
Etrangère, toi qui t’en es allée seule
dans une forêt,
impénétrable pour moi ;
je toucherai seulement une branche en souvenir de toi.
55
25
todo trasciende :
el sonido, el polvo y la palabra
y todo el tiempo que no veo,
pasar como pasan,
aquellas aves hacia la mar embravecida.
valles y desiertos que se abisman a mis ojos.
Son estos y no aquellos
mis adioses, extrañas melodías
que no me cuenta nadie.
Ahora estoy solo en alguna parte,
repitiendo una palabra indescifrable.
56
25
tout transcende :
le son, la poussière et la parole
et tout le temps que je ne vois pas,
aller comme vont,
ces oiseaux vers la mer en fureur.
vallées et déserts qui s’abîment à mes yeux.
Ce sont ceux-ci, et non pas ceux-là
mes adieux, étranges mélodies
que ne me chante personne.
A présent je suis seul quelque part,
répétant un mot indéchiffrable.
57
26
todavía la vieja soledad,
silenciosa como siempre,
clava sus uñas en mi cuerpo.
Yo no digo nada,
sólo miro la suerte que resbala
entre las rocas,
entre las ramas que se quiebran con el viento.
Yo que soy tiempo y agonía.
58
26
Encore la vieille solitude,
silencieuse comme toujours,
plante ses griffes dans mon corps.
Je ne dis rien,
je regarde seulement la chance glisser
entre les rochers,
parmi les branches qui se brisent avec le vent.
Moi qui suis temps et agonie.
59
27
Entonces seré nadie.
Entonces seré nada.
todo un día que se aleja.
todo un mar que tiembla con el viento.
Así concentraré mis pasos en la nada
y también en las dudosas
arenas que enterrarán mis huellas.
60
27
Alors je ne serai personne.
Alors je ne serai rien.
tout un jour qui s’éloigne.
toute une mer qui tremble avec le vent.
Ainsi je concentrerai mes pas dans le néant
et aussi dans les sables douteux
qui enterreront mes traces.
61
28
Ceniza y tierra
que nadie regará cuando me vaya.
Hoy me siento en esta piedra
abandonada de mis ojos, esta que nadie
llevará como un trofeo a su casa.
En esta piedra yo confundo mis sueños
y el alba de mis sueños.
62
28
Cendre et terre
que personne n’arrosera quand je partirai.
Aujourd’hui je m’assois sur cette pierre
abandonnée de mes yeux, cette pierre que personne
n’amènera chez lui comme un trophée.
Sur cette pierre je confonds mes rêves
et l’aube de mes rêves.
63
29
Me acerco a ti, extranjera
como se acerca una sombra a su destino.
Yo que miro el sol,
yo que peregrino de perfil
al tiempo, desnudo de palabras
mas no de tu existencia.
Eso que se aleja
como hoja al viento
son mis sueños
y las raíces de mis sueños.
Sigo paseando contigo
por ese parque donde
cuenta la palabra
no el tiempo,
la noche, no el día.
Allí sólo cuentas tú,
más allá del tiempo y la palabra,
extranjera de mis sueños.
64
29
Je m’approche de toi, étrangère
comme une ombre s’approche de son destin.
Moi qui regarde le soleil,
moi qui erre de profil
vers le temps, dépourvu de paroles
mais non de ton existence.
Ce qui s’éloigne
telle une feuille dans le vent
ce sont mes rêves
et les racines de mes rêves.
Je continue de me promener avec toi
dans ce parc où
c’est la parole qui compte
pas le temps,
la nuit, pas le jour.
Là-bas c’est toi seule qui compte,
au-delà du temps et de la parole,
étrangère de mes rêves.
65
30
Las nubes
se acercan como manchas a mis pies.
Interminables las palabras
me persiguen.
Inagotables las palabras
me suceden.
Camino que no perderán mis huellas.
Siembro palabras y sueños
y tiempo que no me devuelve nada.
66
30
Les nuages
s’avancent comme des taches à mes pieds.
Interminables les mots
me poursuivent.
Inépuisables les mots
me succèdent.
Chemin que ne perdront pas mes traces.
Je sème des mots et des rêves
et le temps ne me donne rien.
67
31
no queda ningún retrato
acabado de mi historia
donde mezclo mis sueños
mis penas y mis piedras.
Sólo mi voz
por el viento helado
cabalga solitaria.
68
31
Il ne reste aucun portrait
achevé de mon histoire
où je puisse mélanger mes rêves
mes peines et mes pierres.
Seule ma voix
dans le vent glacé
chevauche solitaire.
69
32
Amor que busco
en la hierba marchitada
del tiempo.
Amor, palabra que te ensanchas :
hoy cuando recorro estos caminos,
hoy cuando atravieso todo un desierto,
hoy que me miro en una piedra ;
sumas a mi cuerpo todo un día,
un invierno y sellas
en mi rostro un destino inacabado.
70
32
Amour que je cherche
dans l’herbe fanée
du temps.
Amour, mot qui t’élargis :
aujourd’hui lorsque je parcours ces chemins,
aujourd’hui lorsque je traverse tout un désert,
aujourd’hui que je me regarde dans une pierre ;
tu ajoutes une journée entière à mon corps,
un hiver et tu scelles
sur mon visage un destin inachevé.
71
33
Soy yo y no otro :
noche que incendias de dolor,
mis pelos negros y mi nombre.
Soy yo y no otro :
extranjera amada,
el que por todas partes como el polvo,
imaginando va tu rostro y tu destino.
72
33
Je suis moi et pas un autre.
nuit qui enflammes de douleur,
mes cheveux noirs et mon nom.
Je suis moi et pas un autre :
étrangère bien-aimée,
celui qui partout va comme la poussière,
imaginant ton visage et ton destin.
73

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