V61-27-Calumet OK - Friendship First

Transcription

V61-27-Calumet OK - Friendship First
Autour
du
calumet
Célébration, résurrection, interrogation...
Va-nu-pieds
Certes, la tendance chanteuses-aux-pieds-nus n’a rien
de nouveau. Qui n’a jamais vu
ainsi vêtue Cesaria Evora,
Zazie ou l’anglaise Sandie
Shaw ? Mais le hasard a
voulu que je visse dans la
même semaine deux nouvelles adeptes du sans
godasses (André Eram ne
leur dit pas merci) : Marie
Cherrier et Véronique Pestel,
bien connues de nos services. La première était à
L’Européen le 22 octobre, le
plus grand des petits lieux du
côté des Batignolles. Grande salle circulaire bondée ras-la-gueule
et standing ovation méritée pour cette petite Marie qui a tout d’une
grande. Le nuiteux Zaccaron qui m’accompagnait a comptabilisé
une vingtaine de chansons sur près d’une heure et demie, performance non négligeable pour une gamine de 23 ans n’ayant à son
actif que deux CD totalisant à peine 70 minutes dont la diffusion
dans les grands médias reste encore quasi confidentielle !
Ensorcelante Esmeralda qui joue, chante et danse sans temps
mort durant toute cette pétillante prestation, passant d’un instrument à l’autre avec une aisance et une fraîcheur déconcertante.
J’étais déjà séduit par la maturité de ses textes, j’ai ce jour-là
découvert une formidable bateleuse qui n’a rien à envier à Anaïs ou
Olivia Ruiz. Je disais quoi au dernier cours ? ah oui : il faut découvrir Marie à tout prix. Persiste et signe...
Bien plus intimiste, c’est dans un salon de la magnifique propriété
de Louis Aragon et Elsa Triolet à St-Arnoult en Yvelines que
Véronique Pestel nous reçoit cet après-midi du dimanche 28
octobre. Au milieu de ce petit comité d’environ 80 personnes qui
semblent tous être des fidèles,
Véronique nous livre en piano solo
un superbe florilège (qu’en amoureuse de la langue française elle
n’arrive pas à appeler “best of”...
même si elle le fait ironiquement
entre deux chansons sous les rires
de la salle) de ses cinq albums
parus depuis 1992. Là encore, une
heure et demie qui paraît n’avoir
duré qu’un quart d’heure. Une
plume au dessus de la moyenne,
une diction parfaite, des musiques
variées flirtant parfois avec le jazz
et une immense classe. Merci
Madame et à bientôt, je l’espère.
Célébrons le n° 100 du bulletin Les Amis de Georges publié depuis
1991 par Jean-Paul Sermonte. Il profite d’ailleurs de cette barre
symbolique pour rappeler la difficile genèse de ce bimestriel et les
réticences de certains “amis” de Brassens - heureusement minoritaires - le taxant de récupération. Lorsqu’on voit la haute tenue de
son travail et de ses copains-d’abord (dont Moalic), on se dit que
quand on a des amis comme ça, on n’a pas besoin d’ennemis, nom
d’une pipe en bois.
A recommander aux amis de Georges. Et aux autres aussi...
(13 avenue Pierre Brossolette - 94400 Vitry-sur-Seine).
La résurrection tant attendue (“et pour tout dire, inespérée”) est
celle de Je Chante !. Pour raison administrative, cette nouvelle
série redémarre au n° 1 (avec un antécédent d’une trentaine de n°s
à la périodicité plus ou moins exotique depuis 1990) et devient Je
Chante Magazine en opposition au site (www.jechantemagazine.com) consacré aux chroniques dépendantes de l’actualité
(livres, disques, spectacles, concerts). La version papier reste fidèle au travail de fourmi de cette irremplaçable revue, pour ces rencontres avec Agnès Bihl, Marc Havet, le duo “cabaret” DepoixPignot (voir tous ces noms en précédents VINYL), ou ce formidable
dossier consacré à Nicole Croisille, le premier de sa longue carrière ! Faut-il rappeler l’extraordinaire travail de discographies ? C’est
depuis 17 ans LE point fort de cette revue. Dans un courrier encarté, Raoul Bellaïche promet une périodicité trimestrielle enfin respectée. Déconne pas Raoul, sinon, au prochain pow-wow sous le
tipi, c’est le poteau de torture et une volée de tomahawks, nom d’un
caribou... (Je Chante ! 7 rue du Panorama - 77500 Chelles).
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Tout aussi inattendue est la situation préoccupante de Chorus,
revue “de référence” dont le n° 61 est amputé de moitié (il reste tout
de même 100 pages) et l’avenir incertain. Contrairement à ce
qu’imaginent des esprits chagrins, il n’y a jamais eu la moindre rivalité entre nous, et nous ne pouvons que souscrire au cri du cœur de
Alain Héaulme en p. Courrier. Car en dépit de quelques petits
défauts agaçants (un peu d’humilité ne serait pas pour déplaire aux
lecteurs, mon cher Fred), le travail abattu par Hidalgo et son équipe
depuis tant d’années - auxquelles il faut ajouter la saison “Paroles &
Musique” - reste sans équivalent à ce jour. Seul Je Chante ! aurait
pu faire de l’ombre à Chorus... s’il n’était handicapé par ses foutues
parutions aléatoires (t’as compris Raoul !). Quant à Vinyl, il reste
délibérément hors-jeu car non tenu à l’actualité et ses figures imposées. Quinze ans de figures libres (free style comme on dit aujourd’hui), et toute idée de rivalité n’est que pure vue de l’esprit, voire
mauvais esprit, tout simplement.
Evidemment qu’il faut les soutenir, les gars ! Même si le petit Vinyl
n’a aucun poids en la matière (la plupart de nos abonnés le sont
déjà à Chorus - l’inverse n’existe pas !). BP 28 - 28270 Brezolles.
See you next time aux prochaines lunes ?...
Robin RIGAUT - Novembre 2007
VINYL n°61 • Novembre - Décembre 2007

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