essence de l` islam : nos enseignements

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essence de l` islam : nos enseignements
ESSENCE DE L’ISLAM : NOS
ENSEIGNEMENTS
FONDATEUR DU JAMAAT UL SAHIH AL ISLAM
MUNIR AHMAD AZIM
HAZRAT AMIR’OUL MOMINEEN MOUHYI-OUD-DIN
AL-KHALIFATULLAH
TTAABBLLEE D
DEESS M
MAATTIIÈÈRREESS
Préface ........................................................................................................................................... 3
La Puissance du Bismillah .......................................................................................................... 4
L’Islam ........................................................................................................................................... 8
Les postulats de base de l’Islam ..................................................................................................... 8
Le mode d’adoration en l’Islam ..................................................................................................... 9
Le Jeûne (Saûm) ............................................................................................................................. 9
La Zakaat ........................................................................................................................................ 9
Pèlerinage à la Maison d’Allah ....................................................................................................... 9
.
Le Saint Coran fait appel à la raison ................................................................................................ 10
Le Saint Prophète Muhammad (pssl) ............................................................................................... 14
Les épouses du Saint Prophète (pssl) ............................................................................................... 17
Les Autres Mariages ......................................................................................................................... 23
Les Filles du Prophète (pssl) ............................................................................................................. 24
Prières du Saint Prophète (pssl) ........................................................................................................ 26
Les Quatre Califes de l’Islam ............................................................................................................ 30
Hazrat Abou Bakr « as Siddiq » (le Véridique) ............................................................................ 30
Oumar Ibn al Khattâb ..................................................................................................................... 35
L’élection d’Uthmân et son accession au califat ........................................................................... 38
Le 4ème Calife Ali ibn Abou Tâlib ................................................................................................... 43
Un aperçu de la vie des Quatre Califes bien-guidés .......................................................................... 48
Concernant la Venue d’un Réformateur ....................................................................................... 50
La Venue du Messie Promis Ahmad (slp) ......................................................................................... 55
Les paroles du Messie Promis (slp) concernant la venue d’autres réformateurs divinement élus .... 59
Le Calife d’Allah – Khalifatullah ...................................................................................................... 60
2
PRÉFACE
Cher frères, sœurs croyants en Islam,
Assalamoulaïkoum Wa Rahmatoullah Wa Barakâtouh
J’ai écrit ce livre avec l’aide d’Allah, et je supplie Allah de me pardonner si jamais des erreurs ont glissé dans
cet ouvrage – Qu’Allah me pardonne.
A travers ce livre vous trouverez vraiment que l’Islam est une religion bien profonde et les solutions de tous les
problèmes se trouvent dans le Coran. Ce Coran est vraiment une loi divine d’où nous trouverons des solutions et
des guérisons pour toutes les maladies et les problèmes. Ce livre que je présente à vous aujourd’hui vous
permettra de bien comprendre cela.
De cette façon, dans n’importe quelle situation difficile qu’une personne se trouvera, il doit prendre l’aide avec
Allah Le Très-Haut le Créateur de l’univers et non pas celle des créatures.
Quand nous avons la foi ferme en Allah, et aussi plaçons notre confiance en Lui seul et ayons patience, c’est à
ce moment là que nous aurons des résultats efficaces et aussi nous allons nous éloigner de tous les maux qui
existent.
Incha’Allah, Allah le Tout Puissant nous donnera tous le Taufiq, le Hidâyat et le courage nécessaire pour que
nous suivons le droit chemin tracé par notre bien-aimé Prophète Muhammad Moustapha (pssl). Amîn !
Munir Ahmad Azim
Hazrat Amir’ul Momeneen Muhyi-ud-Din Al-Khalifatullah
Jamaat Ul Sahih Al Islam
30 Jamadal Awwal 1430 de l’Hégire
26 Mai 2009
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LA PUISSANCE DU BISMILLAH
BISMILLAH-IR-RAHMAN-IR-RAHIM
Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux
Les six clés qui montrent la Grandeur d’Allah et qu’un croyant musulman peut lire ou réciter après la Salaat’oul
Maghrib ou Salaat’oul Esha.
Je commence par le nom d’Allah Qui entend tout et sait tout et Il a le pouvoir sur toutes choses. Il est très
Clément et très Miséricordieux.
CLÉ I
Bismillah-ir-Rahman-ir-Rahim
Bismillahis-Sami-il-Baseeril-lazi laisa kamislehi shai-unw-wa huwa bi’kulli shai’in Aleem. Bi-Rahmatika Yaa
Ar Hamar Rahimeen.
CLÉ II
Bismillah-ir-Rahman-ir-Rahim
Bismillahil Khaleqil Aleemil’lazi laisa kamislehi shai’unw-wa huwal Fattah’ul Aleem. Bi-Rahmatika Yaa Ar
Hamar Rahimeen.
CLÉ III
Bismillah-ir-Rahman-ir-Rahim
Bismillahil-lahis Sami’il Aleemil’lazi laisa kamislehi shai’unw-wa huwal Ghaniyy’ul Qadeer. Bi-Rahmatika
Yaa Ar Hamar Rahimeen.
CLÉ IV
Bismillah-ir-Rahman-ir-Rahim
Bismillahil Azeezil Kareemil’lazi laisa kamislehi shai’unw-wa huwal Azeezul Kareem. Bi-Rahmatika Yaa Ar
Hamar Rahimeen.
CLÉ V
Bismillah-ir-Rahman-ir-Rahim
Bismillahis-Sami-il Aleemil’lazi laisa kamislehi shai’unw-wa huwal Aleemul Khabeer. Bi-Rahmatika Yaa Ar
Hamar Rahimeen.
4
CLÉ VI
Bismillah-ir-Rahman-ir-Rahim
Bismillahil Azeezir-Raheemil’lazi laisa kamislehi shai’unw-wa huwal Azeezul Ghaffoor. Fa’ Allaho Khairan
Hafiza wa huwa Ar Hamar Rahimeen.
POUR ENRICHIR LES NOURRITURES
On peut lire ou réciter les supplications suivants après la Salaat’oul Fajr, en commençant et en terminant avec
11 fois le Darood Shariff.
Ya Badi’ul ajaibe bil khaire Allahus Samad - Bismillah-ir-Rahman-ir-Rahim, Ya Hafeezo Ya Razzaqo
Alallahum ma sallee’alah Muhammadinw wa ala alé Muhammadin anwairrizqe wal futoohate
1. Dans les Hadices, Hazrat Muhammad (pssl) a dit : « Celui qui envoie une centaine Darood sur moi à la
veille de Vendredi (Jeudi après-midi), Allah Le Très-Haut lui accordera une centaine de ses vœux –
soixante dix concernant ce monde et trente dans l’Au-delà.
2. Hazrat Muhammad (pssl) a dit : « Celui qui récite ce Darood mille fois en un Vendredi, il ne quittera pas
ce monde aussi longtemps qu’il ne voit pas sa place dans le ‘Jannah’. »
Allahoumma swallé a’la Muhammadinw-wa Aalihi Alfa Alfa marratinn
3. Hazrat Abou Hurairah (ra) a rapporté : « Celui qui récite 80 fois le Vendredi immédiatement après le
Namaz Asr, avant qu’il se déplace – Allahoumma swallé a’la Muhammadin-nin Nabiyyil Oummiyi wa
a’la aalihi wa sallim tasleema. – ses péchés seront pardonnés par Allah et il aura une très grande
récompense de la part d’Allah.
BISMILLAH-IR-RAHMAN-IR-RAHIM
Ainsi le Saint Coran renferme très exactement 114 Bismillah.
Cette phrase, est remplie de vertus et de bénéfices. Hazrat Ali (ra) a dit que « Bismillah » c’est la clé du Saint
Coran, c’est-à-dire l’Ouverture de toutes les sourates du Glorieux Coran. Chaque sourate débute par
« Bismillah » sauf une sourate unique (Sourate At-Tauba) qui, elle, n’a pas de Bismillah. Alors on s’aperçoit
que le Bismillah manquant dans la sourate At-Tauba est révélé dans la sourate An-Naml laquelle comporte en
plus du Bismillah initiale, un Bismillah au verset 31 :
« Innahou min Soulemaan wa innahou Bismillah-ir-Rahman-ir-Rahim » - Oui elle vient de Salomon; et c’est
: ‘Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,’…
5
« BISMILLAH » LA CLÉ DE TOUT TRAVAIL
Bismillah, est la clé de tout travail et affaires dans la religion et dans le monde ici-bas. C’est-à-dire que sans un
‘Bismillah’, le travail d’un Musulman croyant reste incomplet.
Par exemple, si une personne fait le Wazou sans qu’il dise ‘Bismillah’ avant, son Wazou ne sera pas complet.
(Abou Daoud). Et Hazrat Muhammad (pssl) a dit : « Celui qui désira compléter son travail et aura de succès, il
doit commencer son travail au nom d’Allah (Bismillah) ».
Chaque jour un Musulman quand il commence son travail, il doit dire ‘Bismillah’ pour qu’il puisse recevoir les
bénédictions d’Allah dans son travail. Avant de manger, boire, se coucher et même avant d’avoir des relations
sexuelles aussi, un musulman doit dire ‘Bismillah’, avant qu’il prenne ses médicaments, certainement Allah va
lui donner la guérison. Ainsi, si un musulman dit ‘Bismillah’ avant chaque pas qu’il fait dans sa vie il aura la
bénédiction d’Allah et il aura le succès.
Il a été que chaque mot du Bismillah a été répété dans le Coran un nombre de fois tel que ce nombre soit un
multiple de 19.
Le mot ‘Bismi’ a été répété dans le Coran 19 fois. Le mot Allah a été répété dans le Coran 2812 fois. Le nombre
de mots entre les deux ‘Bismillah’ de la sourate An-Naml est de 342. Le nombre de lettres entre les deux
‘Bismillah’ de la sourate An-Naml est 1482. Le mot ‘Rahman’ a été répété dans le Coran 180 fois.
Le mot ‘Rahim’ a été répété dans le Coran 256 fois. Le mot ‘Ghafoor’ a été répété dans le Coran 96 fois. Ainsi
le mot ‘Rahim’ en tant qu’attribut de Dieu Lui-même c’est le sens qu’il possède dans le ‘Bismillah’ est répété
dans le Coran 114 fois.
LA SOURATE AL-FATIHA
En effet, la sourate Al-Fatiha et le premier verset ‘Bismillah’ ont été révélés après la sourate Al-Mudathir, or,
on sait que la sourate Al-Mudathir a été révélé d’abord jusqu’au verset 30 et Al-Fatiha a été la première sourate
du Coran à avoir été révélé en entier du premier coup.
Cette sourate aussi, est remplie de vertus et de bénéfices. D’après le Livre de Hadices de Mouslim, an ange était
descendu du ciel pour offrir des félicitations spéciales à Hazrat Muhammad (pssl) et lui a dit : « O Prophète
d’Allah, cette sourate FATIHA est rempli de lumière et de grâce d’Allah qu’aucun Prophète avant vous n’a
reçu, et une sourate de cette valeur ne figure dans aucun livre sacré révélé aux Prophètes avant vous. »
A cause de l’importance de la sourate Al-Fatiha et de ses vertus fort nombreuses, Hazrat Muhammad (pssl) a dit
que la récitation de cette sourate est obligatoire de lire dans chaque Rak’ah des Salaat.
D’après un autre Hadice, Hazrat Muhammad (pssl) a appelé cette sourate Al-Fatiha comme « Suratus Shifa » (la
Sourate de la Guérison). C’est pour ça que les compagnons du Prophète (pssl) avaient l’habitude de lire la
sourate Al-Fatiha, et souffler sur eux quand ils avaient des problèmes de santé.
Si quelqu’un souffre d’une douleur au ventre, il doit lire ce dua :
Ya Razzaaqo zul Qouwwatil Mateen (7 fois) ;
Ya Daafé’al Baliyyaté idfa Hadzal bala-à – Ya Shaafi’al Amraadé ishfé haazal mard (3 fois) ; et aussi réciter
La Sourate Al-Fatiha (3 fois).
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NAZM (POÈME) ÉCRIT PAR LE KHALIFATULLAH SUR ‘BISMILLAH’
Ibtédaaé kalaam bismillah
Toute action commencée par le nom sacré d’Allah
Faïz bakhshé awaan bismillah
Bénéficie certainement de Sa miséricorde
Daafaé dardo ranjo gham hé yé
C’est la parole d’Allah qui dissipe nos malheurs et nos soucis.
Kaho logo mudaam bismillah.
O gens! Commencez toute bonne action en invoquant Son nom sacré.
Baïth-té oüth-té saaré kaamon mein
Pour débuter n’importe quel travail
Kehté hein neiknaam bismillah
L’être pieux prononce toujours le nom d’Allah au début
Yaa Ilaahi hamein hidaayat dé
O Créateur Suprême ! Éclaire notre foi et fais de sorte que
Ham kahein subho shaam bismillah.
Nous puissions nous souvenir de Toi matin et soir
Sab sé behtar hé sab sé a’alaa hé
C’est le meilleur et le plus glorieux des noms
Méré Allah ka naam bismillah
Celui qu’est le nom sacré de mon Créateur Tout-Puissant.
Aag gulzaar uss sé hoti hé.
Son nom peut transformer le feu ardent en bouquet de fleurs.
Hé wo mo’jiz kalaam bismillah.
C’est ça le pouvoir miraculeux du nom sacré d’Allah.
Keemiyaa hé yéhi kaho dil sé
Ce nom est un remède contre tous les maux s’il est prononcé du fond du cœur
Dard manndo mudaam bismillah
O ceux affligés de Malheur! Entonnez toujours le nom d’Allah !
Sidq dil sé Muhyi-ud-Din Khalifatullah kehta reh
Souviens-toi de lui en toute sincérité O Muhyi-ud-Din Khalifatullah
Dam badam subho shaam bismillah.
Dans toutes les bonnes actions que tu entameras.
7
L’ISLAM
L’Islam est la religion de Dieu. C’est la synthèse du code de vie que Dieu, le Créateur et le Maître de l’Univers,
a révélée pour la bonne conduite de l’homme et pour sa gouverne.
Pour pouvoir se constituer une vie saine et propre sur cette planète l’homme a besoin de deux sortes de choses :
(i)
(ii)
Des substances et des ressources innombrables qui maintiennent la vie et qui répondent aux besoins
matériels de l’individu et de la société, et ;
La connaissance des principes qui décident la conduite individuelle et sociale pour le maintien de la
justice et de la paix dans la société. Le Maître de l’Univers a pourvu à ces deux besoins de façon
abondante et remarquable. Pour subvenir aux besoins matériels de l’homme, Il a fourni dans la nature
toutes sortes de ressources qui sont à la disposition de l’homme pour qu’il s’en serve à son gré. En ce
qui concerne les besoins spirituels, sociaux et culturels de l’homme, Dieu a élevé Ses Prophètes de
parmi les hommes et leur a révélé le code de vie qui peut guider le pas de l’homme au chemin droit. Ce
code de vie est connu sous le nom de l’Islam, la religion de tous les Prophètes de Dieu.
Tous les Prophètes appelèrent l’humanité à la voie du Seigneur, la voie de la soumission à Allah. Tous
ils lancèrent le même appel, ils soutinrent la même cause, c’est-à-dire, l’Islam.
LES POSTULATS DE BASE DE L’ISLAM
Un homme entre dans l’arène de l’Islam en croyant honnêtement et en professant la foi dans l’unité de Dieu et
dans la prophétie de Muhammad (pssl).
Ces deux croyances sont brièvement exposé dans le Kalima « Laa-Ilaaha Illallah Muhammadur Rassoollullah »
- Il n’y a aucun dieu excepté Allah ; Muhammad (pssl) est Son Messager.
La première partie de ce Kalima représente la conception de Tawheed (l’unité de Dieu) et la deuxième partie
affirme la prophétie de Muhammad (pssl).
Le Tawheed (l’unité de Dieu) est une conception révolutionnaire et constitue l’essence de tous les
enseignements de l’Islam. Il signifie qu’il n’y a qu’un Maître Suprême pour tout l’univers. Il est Tout-Puissant,
toujours Omniscient, Présent et c’est Lui qui soutient le monde et l’humanité.
La seconde partie du Kalima, d’autre part, indique que Dieu n’a pas abandonné l’homme sans un guide quant à
la conduite de sa vie. Il a révélé Sa Gouverne à travers Ses Prophètes et Muhammad (pssl) fut le Sceau de Ses
Prophètes. Et croire en un Prophète veut dire croire dans son message, accepter la loi qu’il a donnée et suivre le
code de vie qu’il a enseigné.
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LE MODE D’ADORATION EN L’ISLAM
L’Islam a institué un système unique de prières individuelles et congrégationelles et insiste sur les bienfaits de
la communion constante avec Allah. La religion de l’Islam, rend les musulmans profondément conscients de la
présence d’Allah. Cinq prières quotidiennes sont prescrites et il est conseillé aux musulmans de s’adonner à la
prière pendant la partie de la nuit.
L’appel à la prière, l’Azaan qui se fait entendre cinq fois par jour, appelant ainsi les fidèles à la prière, est un
autre trait unique à l’Islam. Le mode d’adoration comme défini par le Saint Prophète (pssl) a subsisté
jusqu’aujourd’hui. Ce mode d’adoration permet la supplication qui satisfait les besoins et les aspirations de
l’âme de chaque personne.
LE JEÛNE (SAÛM)
Un autre aspect du conditionnement spirituel dans l’Islam consiste à jeûner pendant le mois de Ramadhan. Le
jeûne requiert que toutes les valeurs morales et spirituelles soient strictement maintenues à leur niveau le plus
élevé. Le jeûne demande aussi qu’on s’abstienne complètement de manger, de boire et d’avoir des relations
sexuelles, dès la première lueur de l’aube jusqu’au coucher du soleil.
LA ZAKAAT
Sur le plan social, une taxe de 2.5% sur la valeur capitale de certains avoirs est imposée, afin de veiller au bien
être de la communauté en général.
Cette taxe s’appelle la Zakaat et ce qui en provient est utilisée pour aider les pauvres et les nécessiteux, pour la
propagation de l’Islam, pour rendre la liberté aux esclaves, aider ceux qui luttent pour la cause d’Allah, offrir
des faciliter à ceux qui sont employés à recueillir et à gérer ces fonds.
« Les aumônes ne sont destinées que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les
cœurs sont à gagner (à l’Islam), l’affranchissement des jougs, ceux qui sont lourdement endettés, dans le
sentier d’Allah, et pour le voyageur (en détresse). C’est un décret d’Allah ! Et Allah est Omniscient et Sage. »
(9: 60)
L’Islam a donc été le premier à instituer l’« État providence » dans l’histoire de l’humanité.
PÈLERINAGE À LA MAISON D’ALLAH
Le pèlerinage annuel à la maison d’Allah rassemble à la Mecque tous les musulmans, venant de quatre coins du
globe. C’est l’assemblée mondiale de l’Islam par excellence, réunie dans la fraternité spirituelle et l’unité de
tous les musulmans, pour glorifier Allah et pour promouvoir le bien être de l’humanité. Les rites du pèlerinage
sont exécutés exactement comme au temps du Saint Prophète (pssl). Ce rassemblement est donc une expérience
très émouvante et très impressionnante, n’ayant de parallèle dans aucune autre religion.
9
LE SAINT CORAN FAIT APPEL À LA RAISON
Le Saint Coran s’adresse à l’homme sur plusieurs plans ; il se fait comprendre de plusieurs façons ; à travers les
paraboles, les similitudes, les arguments, le raisonnement, l’observation et l’étude du phénomène de la nature, et
à travers les lois naturelles, morales et spirituelles.
« Et assurément, Nous avons déployé pour les gens, dans ce Coran, toutes sortes d’exemples. L’homme
cependant, est de tous les êtres le plus grand disputeur. » (18: 55)
« Nous avons, dans ce Coran, cité pour les gens des exemples de toutes sortes afin qu’ils se souviennent. » (39:
28)
« Si Nous avions fait descendre ce Coran sur une montage, tu l’aurais vu s’humilier et se fendre par crainte
d’Allah. Et ces paraboles Nous les Nous les citons aux gens afin qu’ils réfléchissent. » (59: 22)
L’homme est donc libre de choisir et d’accepter sa vérité. Ainsi la foi n’est pas imposée aux hommes avec
autorité. Mais appelé de façon naturelle et fondée sur la raison.
« Dis : “Voici ma voie, j’appelle les gens [à la religion] d’Allah, moi et ceux qui me suivent, nous basant sur
une preuve évidente. Gloire à Allah ! Et je ne suis point du nombre des associateurs.
Nous n’avons envoyé avant toi que des hommes originaires des cités, à qui Nous avons fait des révélations.
[Ces gens là] n’ont-ils pas parcouru la terre et considéré quelle fut la fin de ceux qui ont vécu avant eux ? La
demeure de l’au-delà est assurément meilleure pour ceux qui craignent [Allah]. Ne raisonnerez-vous donc
pas ? » (12: 109-110)
Le Saint Coran contient 114 chapitres ; le premier chapitre étant la Surah Al Fatiha avec 7 versets et le dernier
chapitre dans le Coran étant la Surah An-Nas avec 6 versets.
Le plus longue chapitre dans le Saint Coran c’est la Surah Al-Baqara et c’est aussi le deuxième chapitre dans le
Saint Coran avec 286 versets (si l’on exclu le premier verset du « Bismillah ») et 40 Ruku (Sections). Le
chapitre le plus court dans le Saint Coran c’est le chapitre 108 (Al-Kawthar) avec seulement 3 versets (si l’on
exclu le premier verset du « Bismillah »).
Au commencement de chaque verset, il y a le « Bismillah-ir-Rahman- ir-Rahim », excepté la Surah At-Tawbah
(Chapitre 9), il n’y a pas de « Bismillah-ir-Rahman- ir-Rahim ». Ceci est du fait que la Surah At-Tawbah est en
réalité une continuation du Chapitre 8 (Surah An-Anfaal).
10
Dans le Saint Coran, il y a 15 chapitres qui comportent chacun un verset, où l’on doit faire la prosternation
(Sajda), quand on arrive à rencontrer un tel verset lors de notre récitation du Coran. Ces 15 chapitres et versets
sont :
7: 207
« Ceux qui sont auprès de ton Seigneur [les anges] ne dédaignent pas de L’adorer. Ils Le glorifient et se
prosternent devant Lui. »
13: 16
« Et c’est à Allah que se prosternent, bon gré mal gré, tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre, ainsi
que leurs ombres, au début et à la fin de journée. L’Enfer sera leur refuge. Quel détestable lit de repos ! »
16: 50-51
« Et c’est devant Allah que se prosterne tout être vivant dans les cieux, et sur la terre; ainsi que les Anges qui
ne s’enflent pas d’orgueil. Ils craignent leur Seigneur, au-dessus d’eux, et font ce qui leur est commandé. »
17: 108-110
« Dis : “Croyez-y ou n’y croyez pas. Ceux à qui la connaissance a été donnée avant cela, lorsqu’on le leur
récite, tombent, prosternés, le menton contre la terre”, et disent : “Gloire à notre Seigneur ! La promesse de
notre Seigneur est assurément accomplie”. Et ils tombent sur leur menton, pleurant, et cela augmente leur
humilité.
19: 59
11
« Voilà ceux qu’Allah a comblés de faveurs, parmi les prophètes, parmi les descendants d’Adam, et aussi
parmi ceux que Nous avons transportés en compagnie de Noé, et parmi la descendance d’Abraham et
d’Israël, et parmi ceux que Nous avons guidés et choisis. Quand les versets du Tout Miséricordieux leur
étaient récités, ils tombaient prosternés en pleurant. »
22: 19
« N’as-tu pas vu que c’est devant Allah que se prosternent tous ceux qui sont dans les cieux et tous ceux qui
sont sur la terre, le soleil, la lune, les étoiles les montagnes, les arbres, les animaux, ainsi que beaucoup de
gens ? Il y en a aussi beaucoup qui méritent le châtiment. Et quiconque Allah avilit n’a personne pour
l’honorer, car Allah fait ce qu’Il veut. »
22: 78
« Ô vous qui croyez ! Inclinez-vous, prosternez-vous, adorez votre Seigneur, et faites le bien. Peut-être
réussirez-vous ! »
25: 61
« Et quand on leur dit : “Prosternez-vous devant le Tout Miséricordieux”, ils disent : “Qu’est-ce donc que le
Tout Miséricordieux ? Allons-nous nous prosterner devant ce que tu nous commandes ? ” - Et cela accroît
leur répulsion. »
27: 27
« Que ne se prosternent-ils devant Allah qui fait sortir ce qui est caché dans les cieux et la terre, et qui sait ce
que vous cachez et aussi ce que vous divulguez ? »
12
32: 16
« Seuls croient en Nos versets ceux qui, lorsqu’on les leur rappelle, tombent prosternés et, par des louanges à
leur Seigneur, célèbrent Sa gloire et ne s’enflent pas d’orgueil. »
38: 25
« Il [David] dit : “Il a été certes injuste envers toi en demandant de joindre ta brebis à ses brebis”. Beaucoup
de gens transgressent les droits de leurs associés, sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres cependant ils sont bien rares. - Et David pensa alors que Nous l’avions mis à l’épreuve. Il demanda donc
pardon à son Seigneur et tomba prosterné et se repentit. »
41: 39
« Parmi Ses merveilles, sont la nuit et le jour, le soleil et la lune : ne vous prosternez ni devant le soleil, ni
devant la lune, mais prosternez-vous devant Allah qui les a créés, si c’est Lui que vous adorez. »
53: 63
« Prosternez-vous donc à Allah et adorez-Le. »
84: 22
« Et à ne pas se prosterner quand le Coran leur est lu ? »
96: 19
« Non ! Ne lui obéis pas; mais prosterne-toi et rapproche-toi. »
13
LE SAINT PROPHÈTE MUHAMMAD (PAIX SOIT SUR LUI)
Il est Muhammad ibn Abdullah ibn Abdul Muttalib ibn Hashim (pssl).
Hashim appartient à la tribu de Quraïsh et une tribu Arabe. Les Arabes sont les descendants d’Ismael ibn
Ibrahim (Que la paix et le salut soient sur lui et sur notre Prophète Muhammad – pssl).
Il a vécu 63 ans dont 40 se passèrent avant la prophétie et 23 en tant que Prophète et Messager. Il reçut
révélation divine (la prophétie) à travers l’ordre divin révélé dans la sourate qui débute par Iqra (lis), et reçut la
Messagerie à travers l’ordre divin révélé dans la sourate qui débute par « O le revêtu » !
Sa contrée était Makkah (la Mecque) d’où Allah l’expédia pour démolir le polythéisme et appeler au
monothéisme. A ce sujet, Allah le Très-Haut dit :
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux; Ô, toi (Muhammad) ! Le revêtu d’un
manteau ! Lève-toi et avertis. Et de ton Seigneur, célèbre la grandeur. Et tes vêtements, purifie-les. Et de tout
péché, écarte-toi. Et ne donne pas dans le but de recevoir davantage. Et pour ton Seigneur, endure. (74: 1-8)
La signification de l’expression « lève-toi et avertis » veut dire : « Avertis les gens au sujet du polythéisme et
incite-les au monothéisme. Et tes vêtements, purifie-les ; purifie tes actes du polythéisme. Et de tout péché,
écarte-toi : éloigne-toi des idoles et de leurs adeptes. »
Le Prophète (pssl) demeura ainsi dix ans à inciter au monothéisme. Après les dix ans, il fit le Mîrâj, et les cinq
prières furent alors décrétées. Il pria à Makkah trois ans, puis il reçut l’ordre d’émigrer vers Al Madina, elle
consiste à quitter le pays polythéisme vers le pays de l’Islam.
Ceci est prouvé par révélation divine suivante :
« Ô Mes serviteurs croyants ! Ma terre est bien vaste. Adorez-Moi donc ! » (29: 57).
Ce verset descendit à cause des musulmans de Makkah qui n’avaient pas émigré ; Allah les appela par leur foi.
Lorsque le Prophète Muhammad (pssl) s’installa à Al Madina, il délivra le décret des autres prescriptions, tels
que la charité légale (Az-Zakaat), le jeûne (As-Saûm) le pèlerinage (Al-Hajj), l’appel a la prière (Al-Athan), la
guerre sainte (la Jihad), etc.
Il demeura ainsi dix ans, puis il (pssl) rendit l’âme après avoir laissé la religion toute claire et nette. Il n’avait
négligé aucun bien sans qu’il ne l’eut recommandé, surtout le monothéisme, et aucun mal sans qu’il ne l’eut
interdit, surtout le polythéisme ; il était envoyé pour les deux mondes : Ceux des êtres humains et des Djinns.
14
Ceci est prouvé par la citation divine :
Dis : « Ô hommes ! Je suis pour vous tous le Messager d’Allah, à Qui appartient la royauté des cieux et de la
terre. Pas de divinité à part Lui. Il donne la vie et Il donne la mort. Croyez donc en Allah, en Son messager,
le Prophète illettré qui croit en Allah et en Ses paroles. Et suivez-le afin que vous soyez bien guidés ». (7:
159).
Allah paracheva la religion à travers le Prophète Muhammad (pssl).
Allah dit à ce propos :
« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée
l’Islam comme religion pour vous. » (5: 4)
En ce qui concerne la mort du Prophète (pssl) Allah dit :
« En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi; ensuite, au Jour de la Résurrection, vous vous disputerez
auprès de votre Seigneur. » (39: 31-32)
Le Prophète (pssl) apparut parmi des gens divergés en leurs cultes, il y avait ceux qui adoraient les anges, ceux
qui adoraient les Prophètes et les hommes pieux, ceux qui adoraient les arbres et les pierres, ceux qui adoraient
le soleil et la lune, etc.
Le Prophète (pssl) les combattit tous sans distinction. Allah Le Très-Haut dit :
« Et combattez-les jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association, et que la religion soit entièrement à Allah.
Puis, s’ils cessent (ils seront pardonnés car) Allah observe bien ce qu’ils œuvrent. » (8: 40)
« Parmi Ses merveilles, sont la nuit et le jour, le soleil et la lune : ne vous prosternez ni devant le soleil, ni
devant la lune, mais prosternez-vous devant Allah qui les a créés, si c’est Lui que vous adorez. » (41: 38)
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En ce qui concerne leur culte des anges, Allah Le Très-Haut dit :
« Et il (le Prophète) ne va pas vous recommander de prendre pour seigneurs anges et prophètes. Vous
commanderait-il de rejeter la foi, vous qui êtes Musulmans ? » (3: 81)
En ce qui concerne leur culte des prophètes, Allah Le Très-Haut dit :
« (Rappelle-leur) le moment où Allah dira : "Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : “Prenezmoi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors d’Allah ? ” Il dira : “Gloire et pureté à Toi ! Il ne
m’appartient pas de déclarer ce que je n’ai pas le droit de dire ! Si je l’avais dit, Tu l’aurais su, certes. Tu
sais ce qu’il y a en moi, et je ne sais pas ce qu’il y a en Toi. Tu es, en vérité, le grand connaisseur de tout ce
qui est inconnu. » (5: 117)
En ce qui concerne leur culte des hommes pieux, Allah Le Très-Haut dit :
« Ceux qu’ils invoquent, cherchent [eux-mêmes], à qui mieux, le moyen de se rapprocher le plus de leur
Seigneur. Ils espèrent Sa miséricorde et craignent Son châtiment. Le châtiment de ton Seigneur est vraiment
redouté. » (17: 58)
L’Histoire fait ressortir que c’était la période la plus sombre de l’ère de l’obscurité à la Mecque. Ainsi, la
lumière et la sagesse dont l’humanité avait tant besoin furent envoyées à travers Muhammad (pssl).
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LES ÉPOUSES DU SAINT PROPHÈTE (PAIX SOIT SUR LUI)
(1) Khadîja bint Khuwaylid – Khadîja bint Khuwaylid, surnommé « Tahîra » (La Pure), était Mecquoise de la
tribu Asad. Elle était veuve et avait trois enfants de deux précédents mariages :- un garçon, Hind, qui fut parmi
les premiers musulmans et deux filles, l’une prénommée Hala et l’autre Hind, comme son frère. Lors de son
mariage avec le Saint Prophète (pssl), Khadîja avait environ quarante ans et riche commerçante à la Mecque,
elle fut amenée à confier à Muhammad le transport par caravanes de ses marchandises vers la Syrie.
Muhammad avait alors autour de vingt-cinq ans. La révélation n’avait pas encore commencé Khadîja ait été
sensible aux nombreuses qualités de Muhammad (pssl) et qu’elle se soit prise pour lui d’un tendre attachement,
puisqu’elle s’en confia à une amie, Nufaysa, qui s’arrangea pour parler à Muhammad et plus tard, Muhammad
donna son accord et c’est Khadîja qui fixa elle-même la date de leur mariage. Celui-ci eut lieu en l’an 595, soit
quinze années avant la première révélation du coran. En dix années, Khadîja donna sept enfants à Muhammad,
trois garçons – Qâsim (dont le Prophète reçu le Kunya ‘Abou al-Qâsim’), Tahib et Tahir – sont mort en bas âge,
avant la période Islamique.
Les quatre filles, Zaynab, Ruqayya, Umm Kalthûm et Fâtima vécurent toutes jusqu’au-delà de la révélation et
furent parmi les premières musulmanes.
Khadîja subit l’exil dans le désert au moment du boycottage. Épuisée par les souffrances et les privations, elle
tomba malade. Le Prophète (pssl) la soigna et l’assista jusqu’à ses derniers instants.
Elle mourut le 10ème jour du mois de Ramadhan de l’an 620 (à peu près trois ans avant l’Hégire). Elle était âgée
d’environ soixante-cinq ans. Le Prophète (pssl) l’enterra lui-même. Ce fut une perte cruelle pour lui car il aimait
tendrement son épouse. Le Prophète (pssl) a dit, à son propos :
« Elle a eu confiance en moi lorsque les autres ne m’ont pas cru. Elle a mis ses biens à ma disposition pour la
cause de l’Islam. » (Boukhari & Mouslim)
En effet, Khadîja non seulement elle lui donna sa confiance, mais lui apporta son soutien sans réserve et mit de
surcroît ses biens à la disposition de l’Islam. Khadîja fut la première personne et aussi première femme à
embrasser l’Islam.
(2) Sawda bint Zam’a : Sawda était Mecquoise. Fille de Zam’a Ibn Kaïs, elle avait été mariée avec As-Sukran
Ibn Amru. Le mari de Sawda, qu’il aurait apostasié, mourut et elle se retrouva veuve, peut avant la mort de
Khadîja. Elle fit preuve de beaucoup de courage et de fermeté dans ces circonstances.
Khawla une femme de la Mecque après avoir embrassé l’Islam se rendit un jour auprès du Prophète, quelque
temps après la mort de Khadîja, et lui suggéra (le Prophète) de prendre une nouvelle épouse : « …sois une jeune
fille, soit une veuve » et lui proposa Sawda son amie pour mariage.
Le Prophète (pssl) qui avait été impressionné par la force et la fermeté de cette femme de cinquante ans, la
demanda en mariage, lui témoignant ainsi de son estime. En même temps qu’il trouvait une épouse pour veiller
sur sa maison, il offrait à cette femme une famille, un soutien. Le mariage eut lieu au mois de Shawwâl de l’an
3 avant l’Hégire et la dot que reçut Sawda s’éleva à 400 dirhams. Elle fut une épouse très attentive et dévouée
auprès de la famille. Elle faisait parfois rire le Prophète (pssl). Hazrat Aïsha (ra) nous rapporte que : « Lors que
Sawda eut atteint un certain âge, elle m’a cédé sa nuit avec l’Envoyé de Dieu. »
L’Envoyé de Dieu assignait à chacune de ses épouses une journée avec la nuit correspondante. Sawda avait fait
don de son jour à Aïsha pour se rendre agréable au Prophète (pssl). Elle est morte en l’an 24 de l’Hégire, vers la
fin du Califat d’Umar. Elle devait avoir entre soixante-dix et soixante-quinze ans.
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(3) Aïsha bint Abû Bakr : Aïsha était originaire de la tribu des Kinâna. Elle était née environ neuf années
avant l’Hégire, alors que la révélation avait débuté depuis environ trois ans. Elle était la fille d’Abû Bakr, ami
fidèle et compagnon le plus proche du Prophète (pssl) et la mère d’Aïsha, Umm Rumân était la fille de Umayr
Ibn Amr. Elle et son époux Abû Bakr fut les premiers Musulmans dès la première année de la révélation et
connut toutes les persécutions.
En ce qui concerne le mariage du Prophète (pssl) avec Aïsha, Hazrat Muhammad (pssl) vit en rêve l’ange
Gabriel lui présenter un morceau d’étoffe dans laquelle quelque chose était enveloppé. Le Prophète lui
demanda : « Qu’est-ce ? » et l’ange Gabriel lui répondit : « Ta femme ! » En soulevant un coin de l’étoffe, il
découvrit la jeune Aïsha. Ce message lui parvint comme un ordre divin. Il se rendit donc chez son ami Abû
Bakr pour lui demander la main de sa fille, que ce dernier lui accorda avec joie. On situe cet évènement aux
alentours de l’an 3 avant l’Hégire (620 après J-C).
Elle avait environ sept ans lors de la demande en mariage du Prophète, mais elle n’entra dans sa maison que
lorsqu’elle eut autour de dix ans. Bien des esprits ont semblé choquées par la jeunesse de la jeune fille, mais il
faut rappeler qu’à cette époque et dans cette région du monde en particulier, les filles étaient très avancées dans
leur développement physique et jouissaient également d’une grande maturité malgré leur jeunesse.
La dot que reçut Aïsha au moment de son mariage fut de 50 dirhams. C’est la seule vierge que le Prophète (pssl)
épousa, toutes les autres épouses avaient été déjà mariées et étaient devenues veuves.
(4) Hafsa bint Umar : Hafsa était la fille du célèbre ‘Umar Ibn Al-Khattâb, Mecquois de la tribu des Adî. Sa
mère s’appelait Zaynab bint Maz’ûn. Elle est née avant la révélation. Hafsa avait déjà été mariée. Avec son
mari, Khunays Ibn Hudhâfa elle participa à la bataille de Badr et d’Uhud, où il fut blessé et mourut en l’an 2 de
l’Hégire. Hafsa, qui n’avait pas eu d’enfant, se retrouva veuve ; elle avait environ vingt ans. Après quelques
temps, Umar chercha à remarier sa fille. Il s’adressa d’abord à Uthmân devenu veuf de Ruqayya, la fille aînée
du Prophète (pssl) qui déclina l’offre. Il s’adressa ensuite à Abû Bakr qui était son meilleur ami, mais celui-ci
lui fit une réponse évasive et il en fut blessé.
Hafsa était alors réputée pour avoir un caractère hautain et personne ne voulait l’épouser. C’est le Prophète
(pssl) qui demanda la main de Hafsa à Umar, qui bien entendu la lui accorda avec joie.
Le Prophète (pssl) épousa Hafsa quatre mois plus tard, vraisemblablement pendant le mois de Sha’bân de l’an 3
de l’Hégire. La dot que lui remit le Prophète (pssl) fut de quatre cents dirhams.
L’arrivée de Hafsa ne troubla en aucune façon la vie familiale ; même Aïsha fut heureuse de trouver une
compagne qui fut proche d’elle et des liens très solides les unirent l’une à l’autre. A cette époque, elles étaient à
trois épouses : Sawda, Aïsha, et Hafsa. Mais la famille devait s’agrandir rapidement puisque le Prophète (pssl)
contracta encore plusieurs autres mariages au cours de cette période.
Sur la personnalité de Hafsa, nous savons encore qu’elle était très pieuse et qu’elle jeûnait beaucoup. Hafsa
mourut en l’an 45 de l’Hégire, âgée d’environ soixante ans. Elle fut enterrée avec les autres mères des croyants,
dans le cimetière de Médine.
(5) Zaynab bint Khuzaïma : Zaynab était la fille de Khuzaïma Ibn Al-Hârith al-Hilâliya de la tribu des Amir
Ibn Sa’sa’a, parmi les plus riches de l’Arabie. Elle habitait à la Mecque.
Une année s’était écoulée depuis la mort d’Ubayda et Zaynab n’était toujours pas remariée. Constatant qu’elle
demeurait seule, le Prophète décida de la demander en mariage. Elle accepta avec joie. Zaynab avait autour de
trente ans à l’occasion de son mariage avec le Prophète (pssl) et la dot que le Prophète (pssl) lui remit s’éleva à
quatre cents dirhams.
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Cependant la présence de Zaynab dans la maison du Prophète (pssl) fut de courte durée. Elle tomba malade et
mourut huit mois après son mariage avec le Prophète (pssl). Elle fut la première des épouses à quitter ce monde
après Khadîja et c’est le Prophète (pssl) lui-même qui dirigea la prière funèbre.
(6) Umm Salama – Hind bint Abû ‘Umayya : Umm Salama était la fille d’Abû Umayya Ibn Al-Mughîra,
Mecquois de la tribu des Makhzûm. Sa mère était une tante du Prophète (pssl). Umm Salama avait été mariée
avec son cousin Abd’Allah Ibn ‘Abd Al-Assad, plu connu sous le nom d’Abû Salama. Ils étaient devenus
musulmans ensemble et avaient fait partie de ceux qui avaient émigré en Abyssinie pour échapper aux
persécutions dont ils étaient les victimes à la Mecque. Ils eurent quatre enfants qui sont comptés au nombre des
compagnons. Leur enfant aîné fut appelé Salama, et donc les parents de ce dernier, fut connu sous le Kunya :
Abou Salama et Umm Salama.
Abou Salama et son épouse, très unis, se retrouvèrent enfin à Médine. Mais, lors de la bataille d’Uhud, Abou
Salama fut blessé. Sa blessure s’était refermée trop rapidement ; elle se rouvrit, ce qui entraîna sa mort quelques
mois après. Umm Salama pleura beaucoup la mort de son mari. Elle se retrouva veuve avec deux garçons et
deux filles.
On sait qu’Abou Bakr et Umar avaient tous deux songé à l’épouser après la mort d’Abou Salama. Le grand
souci des compagnons était de prendre en charge et de soutenir les veuves avec leurs familles.
Quatre mois après qu’elle fût devenue veuve, le Prophète vint lui demander de l’épouser. Umm Salama objecta
qu’elle craignait de ne pas être l’épouse qu’il fallait pour le Prophète (pssl), en considération de son âge (bien
qu’il semble qu’elle n’ait pas atteint la trentaine !), de ses enfants,… et de sa jalousie !
Le Prophète (pssl) la rassura ainsi :
« En ce qui concerne l’âge, je suis plus âgé que toi ; quant à ta jalousie, je prierai Dieu de t’en débarrasser.
Quant à tes orphelins, Dieu et Son Envoyé en prendront soin. »
Le mariage eut lieu au mois de Shawwâl de l’an 4 de l’Hégire et Umm Salama fut installée dans l’appartement
qu’avait occupé la défunte Zaynab, mort peu avant. De l’avis d’Aïsha et de Hafsa (Que Dieu soit satisfait
d’elles), Umm Salama était fort belle ; Aïsha en fut d’ailleurs jalouse un moment, craignant que cette beauté ne
lui nuise.
Plusieurs fois, la révélation eut lieu tandis que le Prophète se trouvait chez Umm Salama.
Elle est la seule parmi les Mères des Croyants, avec Khadîja et Aïsha, à avoir eu ce privilège. Elle vécut jusqu’à
l’âge de quatre-vingt-quatre ans et mourut pendant le mois de Ramadhan en l’an 62 de l’Hégire. Elle fut la
dernière survivante des Mères des Croyants. C’est Abou Huraïrah qui dirigea la prière sur elle.
(7) Zaynab bint Jahsh : Elle était la fille de Jahsh, une famille noble de la Mecque. Sa mère Umaya, était la
tante paternelle du Prophète (pssl). Prénommée Barâ, elle reçut plus tard le prénom de Zaynab.
On sait très bien que c’est le Prophète (pssl) qui organisa le mariage de Zaynab avec Zayd Ibn Haritha. Avant
l’Islam, le Prophète avait acheté ce dernier comme esclave, alors qu’il était encore très jeune. Il le traitait
comme son fils. Le Prophète le libéra de sa position d’esclave en l’affranchissant, et finit par l’adopter comme
son fils. On l’appelait alors, Zayd fils de Muhammad, et ce, pendant vingt-cinq ans.
Plus tard, Zayd fut marié avec Zaynab bint Jahsh, mais le ménage ne fut pas très heureux. Zayd désirait
divorcer d’avec Zaynab. Bien que le Saint Prophète (pssl) l’ait engagé à garder son épouse, il finit par divorcer
d’avec elle. La situation du couple étant devenue difficile.
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Quelques mois plus tard, le Prophète (pssl) reçut une révélation à double portée :
« Allah n’a pas placé à l’homme deux cœurs dans sa poitrine. Il n’a point assimilé à vos mères vos épouses
[à qui vous dites en les répudiant]: “Tu es [aussi illicite] pour moi que le dos de ma mère ”. Il n’a point fait
de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit
la vérité et c’est Lui qui met [l’homme] dans la bonne direction.
Appelez-les du nom de leurs pères : c’est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs
pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous
faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. Allah, cependant, est
Pardonneur et Miséricordieux. » (33: 5-6)
Puis ce fut l’ordre d’épouser Zaynab, qui était donc divorcée du protégé de Muhammad (pssl). Il faut ici
préciser qu’avant l’Islam, on n’épousait pas la veuve ou la divorcée d’un enfant adoptif.
« Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son messager ont décidé d’une
chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s’est
égaré certes, d’un égarement évident.
Quand tu disais à celui qu’Allah avait comblé de bienfaits, tout comme toi-même l’avais comblé : “Garde
pou toi ton épouse et crains Allah”, et tu cachais en ton âme ce qu’Allah allait rendre public. Tu craignais
les gens, et c’est Allah qui est plus digne de ta crainte. Puis quand Zayd eût cessé toute relation avec elle,
Nous te la fîmes épouser, afin qu’il n’y ait aucun empêchement pour les croyants d’épouser les femmes de
leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation avec elles. Le commandement d’Allah doit être
exécuté.
Nul grief à faire au Prophète en ce qu’Allah lui a imposé, conformément aux lois établies pour ceux qui
vécurent antérieurement. Le commandement d’Allah est un décret inéluctable. » (33: 37-39)
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Anas a rapporté que c’est Zayd lui-même qui se rendit auprès de Zaynab pour lui annoncer que le Prophète
(pssl) songeait à l’épouser. Elle répondit : « Je ne ferai rien sans consulter Dieu. » Elle se retira dans son lieu
réservé à la prière et fit la prière de la consultation. C’est après cela qu’elle eut connaissance de ce qui avait été
révélé à son sujet.
Le Saint Prophète (pssl) épousa donc Zaynab. Le mariage eut lieu pendant le mois de Muharram en l’an 5 de
l’Hégire. Zaynab avait entre trente-cinq et quarante ans.
Bien souvent, Zaynab se vantait parfois auprès des autres épouses en leur disant : « C’est le Prophète lui-même
qui s’est marié avec vous, tandis que moi j’ai été mariée avec lui par Dieu. » Zaynab était artisane ; elle tannait
des peaux avec lesquelles elle fabriquait des objets en cuir qu’elle vendait. Elle faisait des œuvres charitables
avec l’argent qu’elle gagnait ainsi. Zaynab survécut au Prophète (pssl) environ dix ans, et elle mourut pendant
le Califat de ‘Umar, en l’an 20 de l’Hégire, âgée d’environ cinquante-sept ans et c’est Umar (ra) qui fit la prière
sur elle et elle fut enterrée dans le cimetière de Médine.
(8) Juwairiyya bint Al-Harith : Elle était la fille d’Al-Harith, le chef de la tribu des Banul Mustaliq. Elle avait
été mariée avec un de ses cousins dont elle était veuve. A l’origine, elle se nommait Barah ; c’est le Prophète
(pssl) qui changea son nom en Juwairiyya lorsqu’il l’épousa.
Le Saint Prophète (pssl) avait été averti que cette tribu, alliée aux Quraish, faisait des préparatifs de guerre
malgré la trêve conclue entre les Quraish et le Prophète. Il prit donc l’initiative de l’attaque ; il remporta une
victoire facile et ces évènements se situent avant la guerre du Fossé qui eut lieu la même année, en l’an 5 de
l’Hégire.
Dans le butin, outre des biens matériels, il y avait des captifs, et parmi les captifs se trouvait Juwairiyya, la fille
du Chef de la tribu vaincue.
Lors du partage, elle fut attribuée à deux personnes. En raison de la qualité de la captive, à moins que ce ne soit
pour éviter l’inconvénient d’avoir à se partager une esclave, ils fixèrent une rançon assez élevée (neuf onces ou
trois cent soixante dirhams). Juwairiyya rendit visite au Prophète (pssl) alors qu’il était chez Aïsha. Elle déclara
qu’elle embrassait l’Islam et lui demanda de l’aider à payer sa rançon. Juwairiyya était fort belle et pleine de
charme. Le Prophète (pssl) offrit à Juwairiyya, non seulement de payer la totalité de la rançon à sa place mais
également de l’épouser. Elle accepta sur le champ cette proposition et elle devint musulmane et le Saint
Prophète (pssl) présenta sa demande en mariage à son père, qui accepta. Le mariage eut donc lieu. Ce mariage
entraîna un grand nombre d’adhésions à l’Islam. Le butin, qui avait été particulièrement important à cette
occasion, fut également rendu. Il semble qu’elle avait autour de dix-huit ans au moment de son mariage et elle
avait environ soixante-dix ans lorsqu’elle mourut la même année qu’Aïsha, en l’an 57 de l’Hégire fut enterrée
dans le cimetière à Médine.
(9) Umm Habiba – Ramla bint Abou Sufyan : Ramla, plus connue sous le nom d’Umm Habiba était la fille
d’Abou Sufyan, Mecquois de la tribu des Banu Umayya. Abou Sufyan était le Chef des Quraish. On sait qu’il
fut le plus acharné des ennemis du Prophète (pssl) et les croyants Musulmans en les persécutant sans relâche.
Sa fille, Umm Habiba et son mari, Ubaydullah, s’étaient convertis secrètement très tôt. Plus tard, son mari
apostasia pour se faire Chrétien. Il devint alcoolique et mourut peu après. Le couple eut une fille.
Malgré les pressions de son mari, Umm Habiba demeura fermement attachée à l’Islam et, lorsque la nouvelle de
son veuvage parvint au Prophète (pssl) le Saint Prophète (pssl) envoya un émissaire pour la demander en
mariage. Umm Habiba fut à peine surprise de cette demande en mariage. Elle donna son consentement et le
mariage fut célébré en Abyssinie, en l’absence du Prophète (pssl) et fut représenté par le Négus lui-même, en
présence d’un de ses parents et tous les Musulmans émigrés.
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Umm Habiba fut plutôt bien accueillie dans la maison du Prophète (pssl) par les autres épouses. Le mariage
d’Umm Habiba avec le Prophète (pssl) fut une très grande bénédiction pour les Musulmans. Pour ce qui
concerne son père, Abou Sufyan, il semble qu’il n’ait pas voulu déclarer son adhésion à l’Islam dans un
moment où il se trouvait en état d’infériorité, pour ne pas donner l’impression qu’il le faisait sous la pression
des évènements. Il vint voir le Prophète (pssl) quelques temps après et embrassa l’Islam et il devait ensuite
devenir un des plus grands bienfaiteurs de l’Islam à son tour !
Umm Habiba aurait vécu jusque sous le Califat de Mouâwiya et serait morte en l’an 59 de l’Hégire, elle était
alors âgée d’environ quatre-vingt-huit ans et fut enterrée au cimetière de Médine.
(10) Sâfiyya bint Huyayy: Sâfiyya était la fille de Huyayy Ibn Akhtâb, de la tribu juive de Khaybar. Par sa
mère, elle était apparentée à la tribu des Qurayda. Prénommée à l’origine Zaynab, elle prit le nom de Sâfiyya
lors de son mariage.
Auparavant elle avait été mariée quelques mois seulement avec le chef des Nadir : Kinâna Ibn Haqîq. La tribu
juive de Khaybar habitait une oasis située vers le Nord. Elle était alliée avec les Quraish contre les Musulmans.
S’y étaient en outre, installés ceux des Juifs de Médine expulsés lorsqu’ils avaient trahi le Prophète (pssl) lors
de la guerre du Fossé, malgré le pacte qui les obligeait à l’assister pour défendre la ville de Médine. Le
Prophète, ayant réglé ses difficultés avec les gens de la Mecque, considéra qu’il était temps de mettre de l’ordre
dans cette autre région afin d’assurer la sécurité des Musulmans. La campagne se termina en faveur des
Musulmans, et les gens de Khaybar acceptèrent finalement de signer un traité que chacun est libre pour
pratiquer leur religion. Ils prirent aussi l’engagement de travailler et ensemencer leurs terres et furent obligés de
livrer la moitié de leur récolte de dattes à Médine et aussi de ne plus trahir les Musulmans. C’est à l’occasion de
cette campagne que le Prophète (pssl) interdit le mariage temporaire, en quelque situation et avec qui que ce
soit.
Captive, Sâfiyya fut attribuée comme servante à l’un des compagnons. D’après Anas, il s’agirait de Dihya AlKalbi. Cependant, de crainte d’offenser les gens de sa tribu dont elle était la fille d’un chef, Alî la conduisit au
Prophète (pssl) qui la libéra. Il lui donna le choix : retourner parmi les siens ou embrasser l’Islam et devenir
l’une de ses épouses. Elle choisit devenir l’épouse du Prophète (pssl). On peut s’étonner de la rapidité de sa
décision, car elle fit son choix instantanément et embrassa l’Islam.
Le Prophète (pssl) sur le chemin du retour, entre Khaybar et Médine, s’arrêta à Sadd Ar-Rauhâ, où fut celebré le
mariage et la dot de Sâfiyya fut donc sa libération. Concernant le mariage, les Musulmans s’interrogèrent pour
savoir s’il s’agissait d’une Mère des Croyants ou d’une concubine. La réponse fut : « Si le Prophète la dérobe
aux regards, c’est une Mère des Croyants, s’il ne la dérobe pas, c’est une concubine. » Lorsqu’il se remit en
route, le Prophète (pssl) disposa un siège derrière lui pour Sâfiyya.
A Médine, l’arrivée de Sâfiyya n’avait pas été prévue. Elle fut donc installée à l’extérieure dans une maison
voisine.
Les Mères des Croyants ne lui réservèrent pas un accueil très chaleureux, en particulier en raison de ses
origines, mais aussi à cause de sa grande beauté. Elle avait environ dix-sept ans lors de son mariage avec le
Prophète (pssl) et très rapidement ses relations avec les Mères des Croyants s’améliorèrent et qu’elle était très
aimée d’elles toutes. Elle était réputée pour faire la meilleure cuisine dans la maison du Prophète (pssl). Elle est
morte à l’âge de soixante ans, en l’an 50 de l’Hégire.
(11) Maymûna bint Al-Hârith : Fille d’Al-Harith Ibn Hazan, de la tribu Amir Ibn Sa’sa’ah. Elle était
demeurée à la Mecque, comme quelques-uns de ceux qui avaient embrassé secrètement l’Islam. Elle avait été
mariée avec Abou Rahm Ibn Abd Al-Uzza et était devenue veuve. Elle avait environ trente-six ans au moment
de son mariage avec Hazrat Muhammad (pssl).
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Le Prophète (pssl) et tous ceux des croyants qui l’accompagnaient, purent effectuer le petit pèlerinage en l’an 7
de l’Hégire.
Ce fut l’occasion pour lui de rencontrer ceux qui s’étaient convertis en secret et qui habitaient toujours à la
Mecque. Parmi eux se trouvait son oncle, « Abbâs », qui ne cachait pas son adhésion à l’Islam, quoique tardive.
Il avait passé ces trois jours avec le Prophète (pssl). C’est à cette occasion qu’il lui proposa de prendre une
épouse parmi eux, Maymûna, qui était sa belle-sœur. Le Prophète (pssl) accepta cette offre, honorant d’une part
Abbâs et sa famille et d’autre part, tous ceux des Musulmans qui étaient demeurés à la Mecque renforçant ainsi
les liens de tous les Musulmans entre eux.
Le mariage du Prophète (pssl) avec Maymûna fut consommé à Sarif, première étape après avoir quitté la
Mecque. Il était en état d’Ihrâm au moment ou il contracta son mariage et attendit donc d’avoir quitté cet état de
sacralisation. La dot que versa le Prophète (pssl) à Maymûna fut de quatre cents dirhams.
Elle s’était retirée après la mort du Prophète (pssl) à Sarif, village où eut lieu son mariage avec le Saint Prophète
(pssl). Elle y mourut en l’an 51 de l’Hégire et y fut enterrée comme elle l’avait souhaité. Elle avait vécu jusqu’à
environ quatre-vingt ans.
Que Dieu soit satisfait avec tous les épouses (Mères des Croyants) du Saint Prophète Muhammad (pssl).
LES AUTRES MARIAGES
Les Mères des Croyants dont je viens de parler et pour lesquelles il y a certitude, le Prophète aurait encore
épousé d’autres femmes, mais qu’il aurait répudié celles-ci avant la consommation du mariage pour divers
motifs. Je cite par exemple :
1. Sabah, fille de Rifaâ, qui serait morte avant la consommation du mariage.
2. Samâ, fille de ‘Amru, qu’il épousa au moment de la mort de son fils Ibrahim. Elle aurait dit : « S’il était
Prophète, il ne perdrait pas un fils, qui lui est si cher. » Le Prophète (pssl), l’ayant entendu, l’aurait
répudié sur le champ.
3. Arba, fille de Jâbir, qui se plaignait au Prophète de lui avoir été envoyée pour devenir une des Épouses,
alors qu’on ne lui avait pas demandé son consentement auparavant. Il la renvoya chez elle.
4. Asmâ, fille de Nu’man, qu’il répudia et renvoya chez elle parce qu’au moment de consommer le
mariage, il découvrit qu’elle était lépreuse.
Il ne semble pas particulièrement intéressant de parler d’avantage de ces femmes puisqu’elles ne sont pas
entrées dans la famille du Prophète (pssl) mais je devais cependant mentionner leur existence.
Je sais cependant avec certitude que mon maître Hazrat Muhammad (pssl) épousa onze femmes, mais pas que
neuf en même temps. Et il faut comprendre très bien que tous ces mariages eurent un but concret et apportèrent,
chaque fois, selon les circonstances, un bienfait pour les musulmans.
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LES FILLES DU PROPHÈTE (PAIX SOIT SUR LUI)
Nous avons vue que le Prophète (pssl) eut plusieurs enfants de sa première épouse, Khadîja (ra). Tous ses fils
moururent en bas âge et toutes ses filles vécurent assez longtemps pour connaître l’Islam jusqu’à l’âge adulte, et
elles ont tous vécu des moments importants dans la vie de leur père Hazrat Muhammad (pssl) et des premiers
Musulmans.
Voici donc un résumé sur chacune des quatre filles de notre bien-aimé Prophète Hazrat Muhammad (pssl), à
savoir : Zaynab, Ruqaya, Um Kalthûm et Fatima.
1. Zaynab naquit environ cinq ans après le mariage du Prophète (pssl) et de Khadîja. Elle fut mariée de
son cousin, Abû al-’as ibn Rabî, duquel elle eut deux enfants : une fille et un garçon. Elle fut parmi les
toutes premières à convertir en Islam dès le début de la Révélation, mais son mari refusa de se convertir.
Lors de la bataille de Badr, son mari qui était parti combattre les musulmans dans le camp des Quraysh,
fut fait prisonnier. Pour sa libération, Zaynab a payé la rançon de son mari, le collier qu’elle avait reçu
de sa mère.
Le Saint Prophète (pssl) fut très ému rn voyant ce collier et rendit la liberté au mari et le renvoya avec le
collier à la Mecque, mais le Prophète (pssl) lui demanda, en retour, d’envoyer Zaynab à Médine. Abû al’As, en arrivant à la Mecque, respecta cet accord et envoya Zaynab à Médine. Cependant, un incident eu
lieu au moment où elle sortait de la ville ; elle reçut une flèche avec des hommes Quraysh, qui la blessa
et la fit tomber du chameau. Elle était enceinte et, sous l’effet du choc, elle perdit son bébé. Abû Sufyân
intervint alors et dit : « Nous ne pouvons pas la laisser partir devant tout le monde, en plein jour. Qu’elle
revienne et elle pourra partir secrètement. » Et Zaynab partit quelques jours plus tard pour Médine.
Après ‘autres évènements, Abû al-’As liquida tous ses affaires à la Mecque et il embrassa l’Islam et
partit rejoindre les musulmans à Médine. Depuis ce jour-là, Zaynab et son mari recommencèrent de
vivre en vie commune.
Une année plus tard, en l’an 8 de l’Hégire, Zaynab tomba très malade et mourut. Cela fut une très grande
peine pour son père Hazrat Muhammad (pssl) et son mari. C’est le Prophète (pssl) lui-même qui la
déposa dans sa tombe et pria en sa faveur, en demandant à Dieu de lui épargner les tourments de la
tombe. Le mari de Zaynab, Abû al-’As survécut quant à lui jusqu’au Califat d’Oumar.
2. Ruqaya la deuxième fille du Prophète (pssl) naquit environ huit années après le mariage de ses parents.
Comme ses sœurs, elle reçut la meilleure éducation. Elle fut fiancée à l’un de ses cousins, fils d’un oncle
du Prophète, Abû Lahab.
Ce dernier refusa d’embrasser l’Islam, et fut même un très grand ennemi des musulmans. Abû Lahab
exigea de son fils qu’il renonce à son mariage avec Ruqaya. Plus tard, Uthmân, le futur Calife, demanda
Ruqaya en mariage.
Ils firent, ensemble, partie du premier groupe des émigrés qui partirent en Abyssinie. C’est à leur retour
que Ruqaya apprit la triste nouvelle de la mort de sa mère, Khadîja, un peu avant l’Hégire. Ensuite,
Uthmân et Ruqaya émigrèrent vers Médine où ils reçurent un accueil chaleureux et fraternel de la part
des musulmans à Médine. Ruqaya eut un enfant qui mourut en bas âge ; elle tomba malade quelques
temps après.
La nouvelle de la victoire de Badr parvint à Médine au moment de l’enterrement de Ruqaya. C’est le
Prophète (pssl) de retour à Médine qui aurait présidé à la prière et serait descendu la déposer dans la
tombe. C’était au mois de Ramadhan de l’an 2 de l’Hégire.
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3. Um Kalthûm, la troisième fille du Prophète (pssl) eu en commun avec sa sœur Ruqaya, d’avoir été
également fiancée avec un autre des fils d’Abû Lahab et le mariage fut annulé dans les mêmes
conditions.
Elle fut au nombre des membres de la famille du Prophète (pssl) qui furent exilés dans le désert, au
moment du décret de boycottage, et ce, pendant trois années. Elle se trouvait auprès de sa mère, au
moment où celle-ci mourut. Elle éprouva un profond chagrin.
Uthmân était veuf depuis trois ans, quand le Prophète lui proposa d’épouser Um Kalthûm. Ce fut une
grande consolation et une joie pour Uthmân ; car il vit dans cette union une nouvelle alliance avec la
famille du Prophète (pssl), mais ils n’eurent pas d’enfant. Um Kalthûm mourut au mois de Sha’bân de
l’an 9 de l’Hégire. Uthmân fut très affecté de la mort d’Um Kalthûm et ne se remaria plus. Un jour le
Prophète (pssl) lui dit : « Si j’avais une troisième fille à marier, je te l’aurais donnée comme épouse. »
4. Fâtima, la dernière des filles du Prophète (pssl) et de Khadîja naquit au cours de l’année de la
reconstruction de la Ka’aba. Fatima devint l’épouse d’Alî, fils d’Abû Tâlib, cousin du Prophète en l’an 2
de l’hégire. Elle avait une quinzaine d’année.
Ils eurent trois garçons et trois filles. Fatima assumait la charge de la maison, moulait le grain elle-même
pour faire son pain, portait l’eau, soignait le cheval. Elle travaillait durement. Elle fut présente lors de la
bataille d’Uhud, soignant les blessés, leur donnant à boire. Lorsque son père fut blessée, c’est elle qui
nettoya son visage avec de l’eau, puis, pour arrêter le sang, elle fit brûler le morceau d’une natte et
appliqua la cendre sur la blessure, ce qui stoppa l’hémorragie.
Il existait, entre le Prophète (pssl) et Fatima, des liens d’affection très forts. Hazrat Aïsha (ra) a
rapporté : « Je n’ai jamais vu personne qui ressemblât autant à l’Envoyé de Dieu, tant par la façon d’être
que pour la guidance et la dignité, que Fatima. Lorsqu’elle entrait chez lui, il se levait pour aller à sa
rencontre, lui prenait la main, l’embrassait et la faisait asseoir à sa place. »
Elle pleura beaucoup la disparition de son père Hazrat Muhammad (pssl). Elle tomba malade quelques
temps après et mourut six mois après son père. Elle avait vingt-huit ans. Elle fut enterrée, comme elle
l’avait demandé, la nuit même de sa mort, dans le cimetière à Médine.
Que Dieu soit satisfait d’eux.
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PRIÈRES DU SAINT PROPHÈTE (PAIX SOIT SUR LUI)
1. En s’habillant :
Al’hamdu lil-lâhil ladhî kasâni hâdhâ th-thawba wa razaqanîh min ghayri hawlin minni wa lâ quwwatin.
Louanges à Dieu qui m’a vêtu de cet habit et qui m’en a pourvu sans le moindre effort de ma part.
(Réf. Abou Dâwûd, Ibn Mâja)
2. En endossant un nouvel habit :
Allâhumma lakal-hamdu. Anta kasawtanihi as’aluka min layrihi wa khayri mâ suni’a lahu, wa aûdhu bika min
sharrihi wa sharri mâ suni’a lahu.
Louanges à Toi, Ô Seigneur ! C’est Toi qui m’as vêtu de ce vêtement. Je T’implore de pouvoir profiter du
bien qu’il contient et du bien pour lequel il a été conçu, et je me réfugie auprès de Toi contre le mal qu’il
contient et contre le mal pour lequel il a été conçu.
(Réf. Abou Dâwûd, Ibn Mâja)
3. Ce que l’on dit à la personne qui porte un nouvel habit :
(i) Tublî wa yukhliful lâhu ta’âla.
Puisse-Tu porter ce vêtement jusqu’à ce qu’il s’use et que Dieu Exalté soit-Il, te le remplace alors.
(Réf. Abou Dâwûd)
(iii)Ilbis jadîdan, wa ‘ish hamîdan, wa mut shahidan.
Puisses-Tu toujours porter du neuf, vivre dignement et mourir en martyr
(Réf. Ibn Mâja)
4. En ôtant ses vêtements :
Bismillâhi
Au Nom de Dieu.
(Réf. Tirmidhi)
5. En sortant de la maison :
(i) Bismillâhi, tawakkaltu alal-lâhi, wa lâ hawla wa lâ quwwata illâ bil-lâhi.
Au Nom de Dieu, je place ma confiance en Dieu en dehors Duquel il n’y a ni force, ni puissance.
(Réf. Abou Dâwûd)
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(ii) Allâhumma inni aûdhu bika an adillâ aw udalla, aw azillâ aw uzalla, aw azlima aw uzlama, aw ajhala aw
yujhala alayya.
Ô Seigneur ! Je me réfugie auprès de Toi contre le fait d’égarer ou d’être induit en erreur, d’être injuste
ou de subir une injustice, et (je me réfugie auprès de Toi) contre le fait d’agir par ignorance ou d’être la
victime d’un tel comportement.
(Réf. Tirmidhi)
6. En rentrant à la maison :
Bismillâhi walajnâ, wa bismillâhi kharajnâ, wa alallâhi tawakkalnâ.
C’est par le Nom de Dieu que nous entrons, c’est en Son Nom que nous sortons et c’est en notre Seigneur
que nous plaçons toute notre confiance, et qu’il salue alors les siens.
(Réf. Abou Dâwûd)
7. En allant à la Mosquée :
Allâhumma jal fil qalbi nûran, wa fi lisâni nûran, wa fi samî nûran, wa fi basarî nûran, wa min fawqî nûran, wa
min tahtî nûran, wa an yamînî nûran, wa ‘an shimâlî nûran, wa min amâmî nûran wa min khalfi nûran, wa
azzim li nûran wa jal lî nûran, wa jalnî nûran. Allâhumma a’tini nûran, wa fi damî nûran, wa fisha’ri nûran, wa
fî basharî nûran.
Ô Seigneur ! Place une lumière dans mon cœur, une lumière dans mes mots, une lumière dans mes
oreilles et une lumière dans mon regard. (Place) une lumière au-dessus et en-dessous de moi, à ma droite
et à ma gauche, devant moi et derrière moi. Place en mon être une lumière et rends-la-moi vive et intense.
Fais de moi une lumière. Ô Seigneur ! Fais-moi don d’une lumière et place dans mes nerfs, dans ma
chair, dans mon sang, dans mes cheveux et dans ma peau, une lumière.
(Réf. Bukhâri, Mouslim)
8. Concernant la prosternation de la récitation du Coran :
(i) Sajada wajhi lil ladhi khalaqahu wa shaqqa samahu wa basarahu bi hawlihi wa quwwatihi, fa
tabârakallahu ahsanul khâliqun.
Ma face se prosterne devant Celui qui l’a créée en lui assignat, par Sa force et Sa puissance, son ouïe et sa
vue. Béni soit donc Dieu, le Meilleur des créateurs.
(Réf. Tirmidhi, Ahmad)
(ii) Allâhummahkub li biha indaka ajran, wa da’anni biha wizran, wa jalha li indaka dhukhran, wa
taqabbalha minni kamma taqabbaltaha min abdika dawud.
O seigneur ! Accorde moi, par cette prosternation, une récompense auprès de toi et allège moi d’un
fardeau, fais en pour moi une provision auprès de toi et accepte la comme tu l’as accepté de ton serviteur
David.
(Réf. Tirmidhi)
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9. Lorsque l’on est soucieux ou triste :
(i) Allâhummah inni abduka, ibnu abdika, ibnu amatika. Naasiyat bi yadika. Madin fiyya hukmuka, adhun
fiyya qadauka. Asaluka bil kulli smin huma laka, sammayta bihi nafsaka, aw anzaltahu fi kitabika,
aw’allam tahu ahadan min khaqika, aw istaharta hihi fi ilmil ghaybi, wa nura sadri, wajalaa huzni,
wa dhahaba hammi.
O Seigneur ! Je suis Ton serviteur, fils de Ton serviteur et de Ta servante. Effectif est (sur moi) Ton
jugement et juste est ce que Tu as décrété pour moi. Je T’implore par tous les noms qui son Tiens, par
lesquels Tu t’es appelé, que Tu as révèles dans Ton livre, que tu as enseigné à l’une de Tes créatures ou
dont Tu as préservé le secret dans Ta science de l’inconnu. Par le Coran, revivifie mon cœur, illumine
poitrine, dissipe mes soucis et fais disparaître ma tristesse.
(Réf. Ahmad)
(ii) Allâhumma innu awdhu bika minal hammi wal-jubni, wa alal id-dayni wa ghalabatir-rijal.
O Seigneur ! Je me réfugie auprès de Toi contre les soucis et la tristesse, l’impotence et la paresse,
l’avarice et la lâcheté, et contre le poids des dettes et la domination des hommes.
(Réf. Ahmad)
10. En cas d’affliction :
Allâhumma rahmataka arjû. Falâ takilni ila nafsi tarfata aynin, wa aslih li sha’ni kullahu. Lâ ilâha illâ anta.
O Seigneur ! C’est en Ta Miséricorde que je place tous mes espoirs ! Ne me livre donc pas à Moi-même, ne
serait-ce qu’un seul instant, et améliore ma situation dans son entier. Il n’est certes d’autre divinité méritant
l’adoration en dehors de Toi.
(Réf. Ahmad)
11. Lors de la rencontre de l’ennemi :
Allâhumma anta adudî wa anta nasîrî bika ajûlu, wa bika asûlu, wa bika uqâtil.
O Seigneur ! Tu es mon Soutien et mon Allié ! C’est en Ton nom que j’effectue ma surveillance que je
lance mon assaut et que je combats.
(Réf. Abou Daoud et Tirmidhi)
12. Lorsque l’on craint l’injustice des autorités :
Allâhumma rabbas samâwâti s-sabï wa rabbal-arshil-Azîmî. Kun lî jâran min (citer son nom) wa ahzâbihi min
khalâ iqika an yafruta alayya ahadun minhum aw yatghâ.
O Seigneur! Toi qui es le Maître des sept cieux et de l’immense Trône ! Sois pour moi une protection
contre untel (citer son nom) et toute autre créature allié avec lui. Empêche-les de me maltraiter indûment
ou d’outre passer les limites. Que Ton protégé soit honoré et que Ton éloge soit exalté. Il n’est d’autre
divinité méritant l’adoration en dehors de Toi.
(Réf. Bukharî)
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13. L’invocation contre l’ennemi :
Allâhumma ! Munzilal-Kitâbi, sarî’al-hisâbi ! Ihzimil-ahzâba, Allâhummah zimhum wa zalzilhum.
O Seigneur ! Toi Qui as révélé le livre et Qui es prompt en comptes ! Terrasse ceux qui se sont alliés
contre nous ! O Seigneur ! Terrasse-les et fais-les trembler sur leurs bases !
(Réf. Mouslim)
14. Lorsque l’on rencontre une difficulté :
Allâhumma lâ sahla illâ mâ ja’altahu sahlan, wa anta tajalul-hazana idhâ shïta sahlan.
O Seigneur ! Il n’est de chose facile que celle que Tu as rendue facile et c’est Toi qui facilites les peines
lorsque Tu le veux.
15. Lorsqu’on rend visite aux malades :
Asalul lahal- azîma, Rabbal-arshil Azîmi, an yashfiyaka. (7 fois)
Dire « Sept fois » : J’implore Dieu le Très Grand, le Seigneur et Maître de l’immense Trône, de t’accorder
la guérison
(Réf. Tirmidhi)
16. L’invocation du malade qui a perdu tout espoir de guérison :
Lâ ilâha illâl-lâhu. Inna lil-mawti la sakarâtin.
Nulle divinité n’est digne d’être adorée en dehors de Dieu. Certes, la mort a ses affres.
(Réf. Bukharî)
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LES QUATRES CALIFES DE L’ISLAM
La progression de L’Islam se poursuivit après la mort de Hazrat Muhammad (pssl), en particulier pendant les
quatre premiers Califats. Depuis la mort du Prophète (pssl), 632 après Jésus Christ, jusqu’à la mort du
quatrième Calife ‘Ali (661 de l’ère Chrétienne), ils furent certainement ceux qui demeurèrent les plus fidèles
aux règles de L’Islam.
Les quatre premiers califats ont été diriges pas des hommes exceptionnels que l’on a surnommé les « Califats
bien guidés » - ‘Al Khulafâ ar-ra-chidoûn’, à savoir Abou Bakr, Oumar Ibn Al Khattâb, Uthmân Ibn Affân et
Ali Ibn Abou Tâlib. Il est certain que ces Califes aient donnés tout leur cœur pour le bien-être des musulmans et
pour remplir leurs devoirs de chefs d’état du mieux qu’ils le pouvaient. Que ce soient Abou Bakr, Oumar,
Uthmân et Ali, ils n’ont eu à aucun moment le désir de profiter de leur position supérieure, de leur pouvoir de
décision ou de leur autorité pour s’accaparer des biens qui ne leur appartenaient pas ou pour accomplir des
actions contraires à la religion. Ils sont restés intègres, pieux et proches de Dieu malgré les richesses et les
tentations qui les entouraient. Ils ont rempli leur tâche difficile de façon exemplaire en suivant leur conscience
et les lois de Dieu.
Il est vrai que ces califes ont rencontré des difficultés, des tensions qui ont conduit a des actes extrêmes et
tragiques, ou encore à diviser la communauté musulmane. Mais, ces califes ne peuvent cependant pas être
rendus responsables de ces débordements. Ils ont toujours été et restent des hommes exceptionnels, pieux, et des
exemples à suivre. Ces quatre califes demeurent un exemple de piété et d’intégrité pour tout un chacun.
HAZRAT ABOU BAKR « AS SIDDIQ » (LE VÉRIDIQUE)
Hazrat Muhammad (pssl) a dit : « S’il m’avait été permis d’avoir pour ami intime quelqu’un d’autre que Dieu,
cela aurait été Abou Bakr. Seulement, il est mon frère et mon compagnon. » (Boukhari)
Son nom est Abd’Allah, mais il fut plus connu sous le patronyme (Kunya) Abou Bakr. Plus tard, lors de
l’avènement de l’Islam, il fut connu sous le surnom d’As’ Siddique (le véridique), mais ou l’appelait aussi Atiq
(affranchi) ou Abdallah. As Siddiq lui avait été premier à croire au message du Prophète (pssl), sans jamais
avoir douté de lui et sans que sa foi ait jamais fléchi depuis son adhésion.
Abou Bakr appartenait à la tribu de Quraïsh, ses parents étaient tous deux des Banoû Tamïm. C’était des gens
dont les hommes étaient réputés pour leur douceur de caractère et leur bonne éducation.
Abou Bakr, son père s’appelait « Uthmân » mais il était connu sous le nom d’Abou Qouhafa. Sa mère s’appelait
Salma et était connue sous le nom d’Oumm Al Khaïr (La Mère du Bien).
Abou Bakr est né à la Mecque, deux ou trois ans après l’évènement de l’Éléphant, 572 ou 573 de l’ère
Chrétienne. Abou Bakr était de deux ans et quelques mois plus jeune que Hazrat Muhammad (pssl). Dès son
jeune âge, il avait la réputation d’être un homme intègre, bon, honnête et loyal. Lors de l’avènement de l’Islam,
Abou Bakr fut le premier homme à y adhérer ; il délaissa sa richesse et les honneurs dont il jouissait auprès de
Quraïsh pour un bien plus durable et éternel : la Satisfaction de Dieu !
Abou Bakr avait un teint clair, était maigre, n’avait pas de larges épaules, avait des cheveux abondants. Il avait
aussi le front dégagé, des yeux enfoncés dans leur orbite, et il avait le dos légèrement courbé. Ses pieds étaient
fins. De plus, il était plutôt d’une taille moyenne et avait une apparence agréable. Il n’a jamais consommé
d’alcool pour préserver son honneur, et sauvegarder sa réputation.
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Abou Bakr a épousé, avant l’Islam Qatila la fille de Sa’d, qui lui a donné ‘Abdullah ainsi qu’Asmâ, qui fut l’une
des femmes les plus courageuses de l’Islam. Il épousa aussi, avant sa conversation, Oumm Roumân, qui lui
donna ‘Abd’Ar-Rahmân et aussi Aïsha, qui devint l’épouse du Saint Prophète (pssl).
Apres sa conversation à l’Islam, il épousa Habiba fille de Khârija Ibn Zayd Ibn Zouhaïr Al Khazrija. Elle lui
donna une fille qu’Aïsha nomma Oumm Kalthoûm et puis il épousa Asmâ, la fille d’Oumaïss qui lui donna
Muhammad. Il fut le premier homme à avoir prié derrière le Prophète (pssl) et aussi le premier homme
musulman. Quand le Prophète Muhammad (pssl) a adressé publiquement aux gens dans l’enceinte de la Ka’aba,
Abou Bakr a eu écho de cet appel et alors il est venu trouver le Prophète (pssl) en lui demandant : « O Abou Al’
Qasim, que vient-on de me dire ? » Alors le Prophète (pssl) lui aurait demandé ce qu’on lui avait raconté à son
sujet. Abou Bakr lui aurait répondu : « On m’a dit que tu appelais à l’unicité de Dieu, et que tu prétendais être
un messager ! » Le Prophète (pssl) répondit : « Oui Abou Bakr ».
Alors Abou Bakr dit au Prophète (pssl) : « Par Dieu ! Je ne t’ai jamais vu mentir, et certes, tu as été créé pou
cette mission prophétique, car tu es d’une grande honnêteté, et tu es connu pour maintenir les liens de parenté
et pour tes nobles qualités ! Tends la main pour que je prête le serment d’allégeance ! »
Le Saint Prophète (pssl) a dit à son sujet: « Quand j’ai invité les gens à embrasser l’Islam, tous ont pris un
temps de réflexion et d’hésitation et m’ont traité de menteur excepté Abou Bakr : il ne s’est pas retenu, et n’a
pas hésité, et m’a cru comme Messager de Dieu. »
Depuis le jour de son adhésion, jusqu’à la mort du Saint Prophète (pssl), il a accompagné le Saint Prophète
(pssl) tout au long de sa mission, et a été omniprésent à ses côtés. Il ne l’a pas quitté ni pour un déplacement, ni
pour un séjour au loin, excepté lorsque le Saint Prophète (pssl) lui a confié certaines missions.
Abou Bakr a participé aux côtés du Prophète (pssl) à toutes les batailles qui ont opposés les musulmans aux
mécréants.
Il a délaissé les siens pour la cause de Dieu, et a dépensé toute sa fortune au service de l’Islam. Il fut un des
rares compagnons à rester ferme dans les situations les plus critiques, et n’a pas douté un instant de l’appui
octroyé par Dieu à Son Messager. Lors de la bataille d’Ouhoud et Hounaïn, tout le monde avait pris la fuite,
mais Abou Bakr est resté ferme aux côtés du Saint Prophète (pssl).
LE COURAGE ET LE SACRIFICE D’ABOU BAKR (QU’ALLAH SOIT SATISFAIT DE LUI)
Ourwa Ibn Az-Zubair a raconté qu’il avait demandé à Abd’Allah Ibn Amr Ibn Al’ Âss de lui parler de ce que
les mécréants avaient fait subir de plus dur au Messager de Dieu. Il répondit : « J’ai vu Ouqba Ibn Mou’aït,
alors que le Saint Prophète (pssl) était absorbé dans sa prière dans un coin de la Ka’aba, prendre son
vêtement, les passer autour du cou du Prophète (pssl) et l’étrangler gravement avec ; alors Abou Bakr est
arrivé et l’a repoussé en disant : « Vous voulez tuer un homme qui dit : « Mon seigneur, c’est Dieu, et qui vous
apporte les preuves de votre Dieu ! ? » (Boukhari)
Hazrat Aïsha a raconté que son père, Abou Bakr insista auprès du Saint Prophète (pssl) pour qu’il proclame en
public son message.
Le Prophète (pssl) lui fit remarquer que les musulmans étaient encore très peu nombreux ; mais il n’a pas cessé
d’insister auprès du Prophète (pssl) jusqu’à ce qu’il acceptât. Alors les musulmans se réfugièrent dans la
mosquée auprès de membres de leur clan, et Abou Bakr se leva et prononça un discours dans lequel il appela les
Quraïshites à adorer Dieu, et à suivre Son Messager. Aussitôt, les mécréants se jetèrent sur Abou Bakr et le
frappèrent durement, presque jusqu’à le défigurer ! Ainsi, Abou Bakr fut le premier homme à prêcher pour
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l’Islam. Lorsqu’il se convertit à l’Islam, Abou Bakr possédait une fortune évaluée à quarante mille dinars, et il a
tout dépensé pour la cause de Dieu !
LA MORT DU SAINT PROPHÈTE (PSSL) : UN CHOC POUR LES MUSULMANS ET
ABOU BAKR N’ÉTAIT PAS LÀ
L’amour qu’éprouvaient les musulmans envers le Messager de Dieu (pssl) était unique. Quand le Saint Prophète
(pssl) rendit le dernier soupir, le choc fut terrible. Le décès du Saint Prophète (pssl) stupéfia tout le monde ; les
réactions étaient empreintes des douleurs, et parfois vides de toute logique.
Ainsi Oumar Ibn Al Khattâb (ra) tira son épée et déclara : « Le Messager de Dieu n’est pas mort ; il est allé vers
son Seigneur comme le fut Moïse, et il va revenir ! Celui qui dira que Muhammad (pssl) est mort, je lui
trancherai la tête ! »
Quand le Saint Prophète (pssl) est mort, Abou Bakr n’était pas là. Quand Abou Bakr reçut la nouvelle, il
retourna à Médine et entra dans la maison du Prophète (pssl), le salua, l’embrassa sur le front et dit : « Par mon
père et ma mère que je sacrifierais pour Toi ! Tu sens bon, tu le sentais de ton vivant, et même mort ! Par le
Seigneur de la Ka’aba ! Muhammad (pssl) est mort ! »
Quand il entra dans la mosquée et entendit Oumar menacer toute personne qui affirmerait la mort du Prophète
(pssl), il interpella les musulmans et leur dit : « O peuple ! Que ceux d’entre vous qui adoraient Muhammad
(pssl) sachent que Muhammad (pssl) est mort ! Quand à ceux qui adorent Dieu, qu’ils sachent que Dieu est
vivant et ne meurt pas ... » Puis il a récité la parole suivante de Dieu se trouvant dans le Coran :
« Muhammad n’est qu’un messager - des messagers avant lui sont passés - S’il mourait, donc, ou s’il était
tué, retourneriez-vous sur vos talons ? » (3: 145)
Ce discours d’Abou Bakr eut un effet direct sur les musulmans, car il leur a rappelé une vérité dogmatique
qu’ils avaient oublié dans ce moment de deuil : c’était que Muhammad (pssl) était in mortel, et que la vraie foi
se mesurait face à une telle épreuve ! Le Messager de Dieu n’avait-il pas dit : « La patience, c’est lors du
premier choc ! » (Ahmad)
D’après Boukhari et Mouslim, après la mort du Saint Prophète (pssl), il y avait beaucoup de problèmes et de
discordes et de crises pour élire le premier calife de l’Islam. La situation devint si critique qu’alors même avec
la colère, Abou Bakr se leva et dit : « Voici Oumar, et voici Abou Oubaïda ! Choisissez celui qui vous voulez
d’entre les deux ! »
Mais à ce moment, les deux déclinèrent ces propos, et alors Oumar proclama : « Non par Dieu ! Nous ne
reconnaissons pas ce droit a quiconque d’autre que Toi (c-à-d Abou Bakr)! Tu étais le meilleur d’entre les
Mouhajiroun et tu étais l’un des deux dans la caverne en compagnie du Saint Prophète (pssl). Le messager de
Dieu (pssl) t’a désigné pour lui succéder dans la direction de la prière, et la prière est le fleuron de la religion !
Qui pourra prétendre être capable de te diriger, ou gérer les affaires sinon toi ? Tends la main pour que l’on te
fasse allégeance. »
Alors Bashir Ibn Sa’d se précipitât et lui a fait la première allégeance. Lorsque les Awss virent ce qu’avait fait
Bashir Ibn Sa’d, ils prêtèrent le serment d’allégeance à leur tour, et reconnurent à Abou Bakr cette élection, tous
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firent de même, excepté Sa’d ibn Oubâda, Alî et les Banoû Hâshim, qui étaient occupés à préparer les
funérailles du Prophète (pssl).
Hazrat Abou Bakr (r.a.) a manqué de l’empreinte de la sincérité son élection, en affirmant que le rôle de
l’autorité est en vérité, de servir la cause de Dieu, de continuer l’œuvre du Prophète (pssl) et de veiller aux
intérêts de la communauté, en toute équité. Les événements qui vont jalonner la période de son califat,
attesteront de la véracité de dires d’Abou Bakr. Il ne faillira pas à sa tache, et surprendra même les compagnons
du Prophète (pssl) par sa fermeté dans ses prises de position, et son analyse profonde des situations les plus
graves (Que Dieu soit satisfait de lui, et le comble de Ses bienfaits éternels).
LA COMPILATION DU SAINT CORAN
Abou Bakr fut le premier à avoir mis sur pied le trésor de l’état (Bait’ul Maal).
De plus, Abou Bakr, sous l’avis d’Oumar Ibn Al Khattâb ordonna la compilation en écrit en intégralité du Saint
Coran.
Voilà comment cela s’est arrivé. Oumar vint voir le Calife Abou Bakr, en lui témoignant ses inquiétudes quant à
la préservation du Saint Coran, car les Hufaaz-é-Quran (les Connaisseurs du Saint Coran) mourraient l’un après
l’autres dans les diverses batailles. Il proposa donc que le Saint Coran soit compilé en forme de livre complet
qui se conservera pour tout temps. Hazrat Abou Bakr exprima alors son hésitation car le travail énorme que lui
proposa Oumar fut quelque chose qui était en dehors de la Sunnah (pratique) du Saint Prophète (pssl). Mais
Oumar réussi à le convaincre, qualifiant cet acte de bonne innovation pour la cause de l’Islam. Alors Abou Bakr
fini par se rallier à l’avis d’Oumar !
Ils firent appeler Zayd Ibn Thabit, qui fut le scribe personnel du Messager d’Allah (pssl). C’était lui qui écrivait
les révélations de Dieu quand elles descendaient sur le Saint Prophète de l’Islam (pssl).
Abou Bakr lui dit : « Tu es un homme jeune et plein de sagesse, et nous avons confiance en toi. Car tu as fait
partie de ceux qui écrivaient la révélation au temps du Saint Prophète (pssl). C’est pour cela que je te charge
de rassembler le Coran, et de rechercher ceux qui en ont connaissance. »
Zayd raconta plus tard: « Je n’ai pas refusé cette offre, ainsi que l’initiative ! Alors j’ai commencé à assembler
les textes qui étaient rédigés par fragments sur divers matériaux, et je me suis adressé aux différents Qourrâ
parmi les compagnons et puis j’ai (Zayd) transmis les feuillets entiers à Abou Bakr, chez qui ils ont été
conservés jusqu’à sa mort. »
La copie de cette première compilation du Coran fut ensuite conservée chez Hafsa la fille d’Oumar Ibn Al
Khattâb et épouse du Saint Prophète (pssl).
Abou Bakr fut le premier à appeler la copie du Coran : Moushaf.
33
LA MORT D’ABOU BAKR
Abou Bakr avait été invité à un repas par un des principaux chefs de la communauté Juive de Khaibar. Le calife
se trouvait à table avec Al Harith Ibn Khalada, qui était le médecin réputé des Arabes, et on leur présenta un
plat de riz.
Abou Bakr en mangea une bouchée, Al Harith en prit de même une bouchée, mais la rejeta aussitôt en écriant :
« Il y a dans ce riz un poison qui tue au bout d’une année. »
Abou Bakr tomba malade. Lorsqu’Abou Bakr sentit la mort venir, les gens lui demandèrent de leur
recommander un successeur, alors il leur désigna ‘Oumar Ibn Al Khattâb.
On lui dit qu’il désignait à sa succession quelqu’un de dur, dont le cœur n’était pas tendre ! Tous ont conforté
Abou Bakr dans son avis.
Alors Abou Bakr convoqua Uthmân Ibn Affân et lui dicta ce qui suit et aussi il demanda a Uthmân de garder
secrète la discussion qu’ils avaient eue : « Ceci est ce qu’Abou Bakr Ibn Abou Qouhafa confie à Oumar ! Au
nom de Dieu Le Très Clément par essence, Le Très Miséricordieux par excellence !... » Puis, Abou Bakr
s’évanouit.
Alors Uthmân écrivit : « J’ai désigné à ma succession « Oumar Ibn Al Khattâb », et j’ai fait tout mon possible
pour ne chercher que le bien pour vous ».
Après qu’il eut repris conscience, il demanda à Uthmân de lui lire ce qu’il avait rédigé et quand il lui lut le
texte, Abou Bakr dit : « Allahu Akbar ! » Alors, Abou Bakr dit à Uthmân « Que Dieu te récompense pour le
bien que tu as conçu pour l’Islam et les musulmans ». Ensuite Abou Bakr confirma ce qu’il avait rédigé et il
(Abou Bakr) apparut aux musulmans, s’appuyant sur sa femme Asmâ bint Oumaïss, s’adressa à eux et leur
demanda s’ils acceptaient celui qu’il leur avait choisi comme successeur et il les a informé qu’il avait choisi
pour sa succession Oumar Ibn Al Khattâb, qui n’était pas un parent à lui, et qu’ils lui devraient obéissance après
sa mort ; alors les gens répondirent : « Nous avons entendu, et nous obéirons ! »
Ensuite Abou Bakr convoqua Oumar, avec lequel il s’isola en privé et lui dit : « Je t’ai désigné à ma succession,
et je te recommande de craindre Dieu et Dieu exige que l’on s’acquitte de certains devoirs », et le conseilla
beaucoup concernant les travaux d’Allah.
SA MALADIE
Abou Bakr, sa maladie, qui survint le Lundi sept du mois de Joumâdâ, en l’an treize de l’Hégire, dura quinze
jours, et il mourut le mardi à l’heure de la prière du soir, huit jours avant la fin du mois. Abou Bakr mourut à
l’âge de soixante-trois ans. Sa femme Asmâ Bint Oumaïss et son fils Abd’Ar-Rahmân se chargèrent du lavage
rituel de son corps.
Hazrat Oumar Ibn Al Khattâb (ra) ordonna qu’on l’enterrât immédiatement. Il fut enterré a côté de la tombe du
Prophète (pssl). Oumar, Talha, et Abd’Ar-Rahmân (fils d’Abou Bakr) descendirent dans la tombe et y placèrent
le corps.
Le califat d’Abou Bakr As’ Siddique dura exactement deux ans, trois mois et huit jours.
Que Dieu soit satisfait des califes du Messager d’Allah (pssl).
34
OUMAR IBN AL KHATTÂB
Hazrat Oumar Ibn Al Khattâb devint alors le 2ème Calife de l’Islam après la mort du Calife Abou Bakr. Il naquit
la 13ème année après l’événement de l’Éléphant (Al-Fil) que l’on situe vers l’an 569-570 de l’ère Chrétienne.
Oumar (ra) a dit pour sa part qu’il naquit quatre années après la grande guerre d’Al-Foujjar ! Donc on peut fixer
l’année de sa naissance aux alentours de 581 de l’ère Chrétienne.
Son père, Al Khattâb, était l’un des chefs les plus redoutés et les plus respectés, malgré le fait qu’il n’était pas
un riche notable.
Sa mère s’appelait Hintima, fille de Hâshim Ibn Al Moughara des Banoû Makhzoûm. Oumar était surnommé
Abou Hafss, ce qui signifie « le père du lionceau », c’est-à-dire le lion.
Dans sa jeunesse, ‘Oumar s’était occupé à faire paître le bétail de son père ainsi que celui de ses tantes
paternelles.
Lorsqu’il eut grandi, il s’adonna au commerce, se déplaçant quelquefois au « cham » (Palestine-Jordanie-Syrie)
pour affaires.
Oumar ne jouissait pas d’une richesse abondante, mais plutôt d’une auto-suffisance ; sa personnalité elle, était
très riche et excellait par sa fierté : Oumar inspirait la crainte et le respect.
Oumar était réputé aussi pour sa souplesse physique et aussi pour sa vigueur et sa sévérité. Il avait la peau
claire ; son visage était d’un teint rosé, il était chauve sur le sommet de la tête et avait une couronne de cheveux
blancs. Il était gaucher, avait une taille supérieure, fut un homme de grande taille, d’une forte carrure et chauve.
Le blanc des ses yeux était rouge et il avait une moustache dégarnie au milieu, mais touffue et de couleur rousse
aux extrémités. Oumar Ibn Al Khattâb se teignait les chevaux au Katam (Une plante typique du Yémen qui
mélangée avec de l’eau, donne une teinture acajou foncée), ou au henné. Il marchait d’un pas lourd, et sa voix
était sonore et puissante. Il avait la réputation d’être quelqu’un de dur. C’était un homme qui inspirait le respect
et la crainte !
Oumar a épousé, avant l’Islam, Zainab fille de Mad’oûn, des Banou Jamah de Quraïsh. Elle lui a donné AbdAr’Rahmân Al Akbar et Hafsa qui deviendra l’une des épouses du Prophète (pssl).
Oumar s’est également marié, avant l’Islam avec Oumm Kalthoûm, fille de Jarwal de Khouzâ’â. Elle lui donna
Oubaïd-Allah et Zayd Al As’ghar (le petit) ; tous deux furent tués dans la bataille de « Siffin ». Il s’est aussi
marié avec Qariba, la fille d’Abou Oumayya de Banoû Makhzoûm, et s’en sépara après la trêve d’AlHoudaïbiya. Puis il épousa Oumm Hakîm fille d’Al Hârith Ibn Hâshim des Banoû Makhzoûm qui lui donna une
fille, Fâtima.
De son mariage avec Jamîla, fille de Qaïss Al Ansâri, il eut un fils qui s’appelait Assim. Il s’est marié aussi avec
Atika, fille de Zayd Ibn Amr Ibn Noufaïl. Elle donna à Oumar un fils : Iyâd.
D’une « mère d’enfant » qui s’appelait Louhaya, Oumar a eu un fils qu’il appela Abd-Ar’Rahmân Al Awsat
(junior). D’une autre « mère d’enfant » il eut un autre fils appelé Abd-Ar’Rahmân, surnommé celui-ci Al
As’ghar (le petit).
De son mariage avec Oumm Kalthoûm, fille d’Ali Ibn Abou Tâlib et de Fâtima (la fille du Prophète (pssl)),
Oumar eut Ruqayyah et Zayd Al-Akbar. Lorsqu’Oumar mourut, il était marié avec Oumm Kalthoûm.
35
SA CONVERSATION À L’ISLAM
Oumar n’était pas de ceux qui ne se souciaient pas d’écouter le message du Prophète Mohamad (pssl),
seulement son esprit de clan (Assabiya) ainsi que son entêtement le poussaient à s’attacher contre toute logique
aux traditions ancestrale. Allah Le Très-Haut nous a décrit cette fausse justification que les Arabes utilisaient
pour rejeter le message révélé :
« Et quand on leur dit : “Suivez ce qu’Allah a fait descendre”, ils disent : “Non, mais nous suivrons les
coutumes de nos ancêtres.” - Quoi ! Et si leurs ancêtres n’avaient rien raisonné et s’ils n’avaient pas été
dans la bonne direction ?
Les mécréants ressemblent à [du bétail] auquel on crie et qui entend seulement appel et voix confus. Sourds,
muets, aveugles, ils ne raisonnent point. » (2: 171-172)
Ainsi au fur et à mesure que les années passaient, et que l’Islam progressait lentement mais sûrement, la colère
et l’emportement d’Oumar augmentaient à l’encontre du Saint Prophète (pssl) et les nouveaux convertis.
Ainsi une servante des Banoû Mou’ammil s’étant convertie à l’Islam, Oumar se chargea de la torturer, pour
qu’elle renie sa nouvelle foi. On a rapporté qu’il s’acharnait sur elle, et ne lui laissait de répit que lorsque luimême se fatiguait. Ce fut Abou Bakr As’ Siddique qui, pour la sauver, l’acheta alors, et la libéra.
Lorsque les musulmans émigrèrent en Abyssinie, Oumar devint fou de rage, et dit : « Tout cela est la faute de
Muhammad (pssl)! Il sépare le fils du père, et les frères entre eux. A coup sur, c’est Muhammad qui est la cause
de ce trouble, et il faut mettre fin à cette agitation ! »
C’est ainsi qu’Oumar envisagea de tuer le Prophète Muhammad (pssl).
LA CONVERSATION D’OUMAR
La conversation d’Oumar fut une ouverture (Fath), son émigration (Hijra) fut une victoire et sa fonction de Chef
d’État (Imâmat) une bénédiction. Ibn Massoud a dit : « Si vous nous aviez vus avant sa conversation ! Jusqu’à
ce qu’Oumar devienne musulman, nous ne pouvions même pas prier dans l’enceinte de la Ka’aba ! Ce jour là,
nous avons enfin pu faire front et repousser le mal que nous subissions, et nous avons réussi à faire la prière
dans l’enceinte de la Ka’aba ! »
Donc, la conversation officielle d’Oumar Ibn Al Khattâb n’a été que la conclusion d’une démarche d’abord
inconsciente, puis consciente et réfléchie. S’il a tardé pour effectuer cette percée vers la lumière et la guidance,
ce n’est qu’à cause du poids des traditions. Ainsi nous voyons que cet homme, qui s’était déclaré ennemi du
Prophète (pssl), a proclamé sa soumission à Dieu (Gloire à Lui), dès que le Coran eut touché son cœur.
Quand il eut l’occasion de lire le Coran, pour être plus précis, une copie de la Surah TâHâ, il dit, en
s’exclamant : « Est-ce donc cela que Quraïsh fuit ! ? »
La Conversation d’Oumar Ibn Al Khattâb est survenue au mois de Dhoûl Hijja, six ans après que la mission
prophétique ait commencé. Oumar était alors âgé de 26 ans. Lorsqu’Oumar s’est converti trente-neuf hommes
et vingt-trois femmes l’avaient déjà précédé.
36
LE DÉVOUEMENT D’OUMAR ET SON ACTION AU SERVICE DE LA FOI
Lorsqu’Oumar s’est convertie à l’Islam, la première chose qu’il fit fut d’annoncer publiquement son adhésion
au message de l’Islam. Il se renseigna pour savoir qu’elle était la personne la plus bavarde de la Mecque, afin
qu’un maximum de personnes soient mises au courant de sa conversation.
Les Quraïshites se sont jetés sur Oumar pour le frapper, mais lui leur rendait leurs coups. Le plus violent du
groupe était Oûtba Ibn Rabîa, alors Oumar le saisit et le plaqua au sol, s’assit sur sa poitrine et lui infligea des
coups terribles.
L’ÉMIGRATION À MÉDINE
Oumar Ibn Al Khattâb était un homme audacieux, qui ne craignait personne lorsqu’il prenait un engagement.
Quand Allah Le Très-Haut a ordonné à son Prophète Muhammad (pssl) d’émigrer, les musulmans ont
commencé partir par petits groupes et en cachette, de peur des représailles et de peur d’être repris par les
Mecquois. Oumar fut le seul musulman à avoir annoncé son départ. Oumar prit la décision d’émigrer ; il attacha
son épée autour de la taille, mit son arc à l’épaule, prit des flèches en main, puis se dirigea vers la Ka’aba. Il
effectua le Tawâf, pria deux Rakât (cycles) de prières dans l’emplacement « Al Maqâm » d’Ibrahim, ensuite il
passa près de tous les cercles de Quraïsh qui se tenaient autour de la Ka’aba et leur dit à tous : « Que ces visages
soient enlaidis ! Que Dieu humilie ces nez ! Que celui d’entre vous qui veut que sa mère le perde, que ses
enfants deviennent orphelins ou que sa femme soit veuve, me suive au-delà de cette vallée ! »
OUMAR ACCOMPAGNE LE PROPHÈTE (PSSL) ET PARTICIPE AUX
DIFFÉRENTES BATAILLES
Oumar était sincère dans son engagement. Pour lui le Prophète (pssl) est devenu l’homme le plus cher à son
cœur et son amour pour le Saint Prophète (pssl) était sans limite ; c’est ainsi qu’il le suivait partout où il allait. Il
n’a quitté le Saint Prophète Muhammad (pssl) dans aucune des batailles qu’il a menées. Il fut présent dans
toutes les batailles. Lors de la grande bataille de Badr, lors du premier affrontement contre les mécréants de la
Mecque, Oumar tua son oncle Al Ass Ibn Hichâm Ibn Al Moughirâ.
OUMAR ET L’ASSEMBLAGE DU CORAN
Après qu’Abou Bakr eut été convaincu du bien fondé de la suggestion d’Oumar Ibn Al Khattâb d’assembler le
Coran après la mort de soixante dix compagnons qui faisaient partie des Houffâz du Coran (ceux qui
mémorisaient le Coran en entier), Oumar (avec l’aval du Calife Abu Bakr) demanda à Zayd Ibn Thabit, le
secrétaire-scribe du Prophète (pssl), de s’en charger. Le travail de Zayd était consisté à rassembler les sourates
et les versets coraniques, qui étaient en partie déjà enregistrer du temps du Prophète Muhammad (pssl), et de
plus, il devait aller chercher tout un chacun des Houffâz du Coran qui étaient vivants pour collectionner en un
volume bien étoffé, le Saint Coran – La Révélation de Dieu durant les vingt-trois années prophétique du
Messager d’Allah, Hazrat Muhammad (pssl).
Alors, cette réalisation complète de ce vœu cher à l’Islam trouva le jour, après la mort d’Abou Bakr, quand le
nouveau Calife Oumar Ibn Al Khattâb ordonna que l’on regroupe l’ensemble du texte dans un seul volume, et
qu’on relie ce dernier par un fil, pour que rien ne se perde. Cette copie fut conservée par Hafsa, la propre fille
d’Oumar et veuve du Prophète (pssl) jusqu’à ce que le troisième Calife Uthmân Ibn Affân la lui réclame.
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L’ELECTION D’OUMAR IBN AL KHATTÂB
La mort d’Abou Bakr survint dans la nuit du mardi 22 Joumâdâ II en l’an 13 de l’Hégire (23 août 634 apr. J.C).
Le lendemain matin, Oumar fut proclamé Calife. Dès son élection, Oumar s’adressa aux musulmans par un
sermon dans lequel il définit les grandes lignes de sa politique.
La désignation d’Oumar comme calife inspira de la crainte aux gens. Lorsqu’il l’apprit, Oumar monta sur la
chaire de la Mosquée et prononça ces paroles : « On m’a appris que vous craigniez ma rudesse et ma sévérité !
Sachez donc que ma rudesse et ma sévérité vont s’abattre sur ceux d’entre vous qui sont injustes ! »
OUMAR : SA PIÉTÉ ET SA CRAINTE DE DIEU
On a rapporté Oumar a dit : « Si un berger, au bord du Tigre ou de l’Euphrate, perdait un mouton, j’aurais peur
que Dieu ne m’en demande des comptes, pour ne l’avoir pas gardé ».
Un sentiment de responsabilité extrême animait toutes les décisions d’Oumar. On l’a informé que les gens
allaient prier auprès de l’arbre sous lequel les premiers musulmans avaient fait acte d’allégeance au Prophète de
Dieu (pssl) et qu’ils cherchaient auprès de cet arbre bienfait et protection. Alors il donna l’ordre de le couper, de
peur que cela n’entâche le dogme pur de l’Islam par des pratiques d’association (Chirk).
LA MORT D’OUMAR IBN AL KHATTÂB
Le deuxième calife de l’Islam, Hazrat Oumar est mort poignardé par un captif Persan appelle Faïrouz. Ce jourlà Hazrat Oumar dirigeait la prière ; l’assassin l’attaqua et le poignarda à plusieurs reprises. Oumar a été touché
pendant la prière, mais ceci ne l’a pas empêché de désigner ‘Abd-Ar’Rahmân Ibn Awf pour qu’il continue à
diriger la prière commune.
Oumar est mort le 26 du mois de Dhoûl Hijja de l’an 23 de l’Hégire ; 644 de l’ère Chrétienne. Il était âgé de 63
ans. Son califat avait duré 10 ans et 6 mois.
Que Dieu Bénisse le Calife ‘Oumar Ibn Al Khattâb et le récompense en bien pour son œuvre. Il était vraiment
tel un père pour les musulmans.
L’ÉLÉCTION D’UTHMÂN ET SON ACCESSION AU CALIFAT
Quand ‘Oumar mourut, Al Miqdâd réunit les personnes désignées par Oumar à son succession, et Abou Talha
se tint devant la porte selon la recommandation du Calife défunt, leur jurant qu’il ne leur permettrait pas de
prolonger les discussions au-delà des trois jours fixés par Oumar. C’est après trois jours de discussions et de
délibération que le conseil se prononça, un groupe en faveur d’Ali et un autre groupe en faveur d’Uthmân.
Abd’Ar-Rahmân Ibn Awf, à qui l’on avait confié l’arbitrage, a consulté tous les gens : les élites et la masse. Il
s’informa auprès d’eux par groupes et individuellement, même les femmes au foyer furent consultées ainsi que
les jeunes. On alla même à la rencontre des voyageurs pour leur demander ce que l’on pensait dans les régions
d’où ils arrivaient d’Alî et d’Uthmân.
La plupart des musulmans se prononçaient en faveur d’Uthmân, alors Ibn Awf annonça qu’il était élu, et tous
les musulmans ont fait acte d’allégeance.
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L’élection d’Uthmân eut lieu un Lundi, veille de la fin du mois de Dhoûl-Hijja de l’an 23 de l’Hégire, et il a été
investi et pris ses fonctions le premier du mois de Moharram de l’an 24 de l’Hégire. Il était déjà âgé, selon
certains sources, de soixante-huit ans, et selon d’autres soixante-dix ans.
Après avoir reçu le serment d’allégeances de l’ensemble des compagnons, Hazrat Uthmân monta sur la chaire
de la Mosquée du Saint Prophète (pssl) et après avoir loué Dieu et salué son Prophète (pssl), il s’adressa ainsi à
la communauté :
« Sachez que la vie d’ici bas n’est qu’illusion et enchantement ! Alors qu’elle ne vous trompe pas, et que rien ne
vous trompe au sujet de votre Seigneur » et il termina avec ce Verset du Saint Coran :
« Et propose-leur l’exemple de la vie ici-bas. Elle est semblable à une eau que Nous faisons descendre du
ciel; la végétation de la terre se mélange à elle. Puis elle devient de l’herbe desséchée que les vents
dispersent. Allah est certes Puissant en toutes choses ! » (18: 45)
Après son élection et son discours, il se tint dans un coin de la mosquée du Prophète (pssl) et fit venir OubaïdAllah, le fils du défunt Calife ‘Oumar Ibn Al Khattâb pour le juger d’avoir assassiné Al Hourmouzân.
Les musulmans n’avaient pas excusé Oubaïd-Allah d’avoir tué Al Hourmouzân, car cet ex-chef militaire Persan
avait déclaré sa conversion à l’Islam. Sa vie était donc devenue aussi sacrée que celle d’un musulman. Ali avait
conseillé de tuer Oubaïd-Allah, partant du principe qu’il avait tué un musulman certain, mais Amr Ibn Al Ass
lui avaient dit par contre : « Ne le tuer pas ! C’est Oumar qu’on a assassiné hier, et aujourd’hui on tuerait son
fils ! » Alors Uthmân se rangea sur cet avis et prit sur lui de payer le prix de sang d’Al Hourmouzân.
SA NAISSANCE ET SES ORIGINES
Hazrat Uthmân naquit à Taif en l’an 6 après l’événement de l’Éléphant (Al Fil) en l’an 576 apr. J.C. Sa mère
s’appelait Arwa fille de Kouraïs Ibn Rabîa Ibn Habib Ibn Abd’ Chamss Ibn Abd’ Manaf. Sa grand-mère
maternelle se nommait Al Baïda Oumm Hâkim fille d’Abd Al Muttalib. Sa grand-mère était donc une des tantes
du Saint Prophète (pssl).
Il épousa Ruqayyah la fille du Prophète (pssl). Elle lui, donna un garçon et cet enfant mourut à l’âge de 6 ans.
Hazrat Uthmân était un très bel homme de taille moyenne. Il avait la peau lisse et blanche, il avait une barbe
épaisse qu’il teignait. Dans sa vieillesse, ses cheveux étaient restés assez abondants malgré une calvitie, et ils lui
arrivaient jusqu’aux lobes de ses oreilles. Il avait de larges épaules, ses bras étaient longs et poilus. Il avait de
forts et de gros mollets. Il avait une bouche belle et agréable, et ses dents étaient maintenues avec de l’or.
Uthmân appartenait au clan des Banoû Oumayya de Quraïsh. Très tôt, Uthmân s’est adonné au commerce ; son
commerce était très florissant et il devint vite très riche. Uthmân était très aimé et respecté par tous les Quraïsh,
et apprécié pour ses qualités morales. Et il était un homme très généreux. La mort de Ruqayyah attrista
Uthmân ; l’affection que le Saint Prophète Muhammad (pssl) portait à Uthmân le décida à lui donner pour
épouse la plus jeune de ses filles : Umm Kalthoûm mourut qui en l’an neuf de Hégire, sans avoir donné d’enfant
à Uthmân. Après la mort d’Umm Kalthoûm, Hazrat Muhammad (pssl) dit : « Si j’avais eu une troisième fille,
j’aurais accordé sa main à Uthmân ».
Donc, au cours de sa vie, Uthmân s’est uni par les liens du mariage à huit femmes, auxquelles il faut ajouter une
mère d’enfant, qui lui donna en tous neuf garçons et sept filles.
A sa mort il laissa quatre femmes Ramlah, Umm Al Banine, Naïla et Fakhita.
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SA CONVERSATION À L’ISLAM
Il était la septième personne à se convertir. Ce fut Abou Bakr qui l’invita à l’Islam. Quand il s’est converti,
Uthmân avait dépassé la trentaine. En acceptant l’Islam et le Saint Prophète (pssl), il rejoignit Hazrat
Muhammad (pssl) dans sa mission (Dawa). Uthmân s’est attiré la colère de sa famille, et son oncle Al Hakam
Ibn Aboû Al Ass Ibn Oumayya qui entreprit de le torturer pour qu’il rejette sa nouvelle foi. Uthmân a été rejeté
de tous ses proches : même ses parents l’on repoussé, ce qui le rendit malheureux. Les Quraïshites qui
l’aimaient devinrent ses ennemis déclarés.
Uthmân pour sa part, avait confié son commerce à quelqu’un qui en assurait la gérance et avait prévu dans sa
maison un fond spécial réservé aux dépenses de l’état. Chaque fois qu’un besoin urgent d’argent se manifestait,
Uthmân était toujours là pour le combler.
Uthmân faisait partie des confidents du Saint Prophète (pssl) à qu’il confiait des secrets. Le Saint Prophète
(pssl) avait une grande estime pour Uthmân concernant sa générosité et ses dépenses pour la cause de Dieu. Le
Saint Prophète (pssl) a dit : « Tout Prophète aura un compagnon au paradis, et mon compagnon au paradis
sera Uthmân ». (Tirmidhi)
On rapport dans une autre Hadice que Hazrat Muhammad (pssl) a pris Uthmân dans ses bras et lui a dit : « Tu es
mon ami intime dans ce monde et dans la vie après la mort. »
Avant l’Islam, Uthmân était réputé pour sa connaissance des arbres généalogiques des différents clans et tribus
ainsi que de la chronologie de l’événement le plus important pour les Arabes.
Après sa conversation à l’Islam, Uthmân fut très proche du Prophète Muhammad (pssl). Il était parmi les
écrivains de la révélation, ceux qui prenaient note des versets au fur et à mesure qu’ils étaient révélés. Il était
donc lettré et d’après les sources il avait une belle écriture. Apres la mort du Saint Prophète (pssl) le Calife
Abou Bakr fit appel à lui. Il était le secrétaire du calife, qui lui avait confié des documents officiels et le
deuxième calife, Oumar Ibn Al Khattâb, se référait à lui pour certains jugements et décisions.
UTHMÂN : SA PIÉTE ET SA SAGESSE
Uthmân Ibn Affân lors d’un prêche : il était habillé d’un vêtement ne valant que quatre ou cinq dirhams, alors
qu’il était le Chef des croyants. Uthmân était de ces hommes qui tendaient vers l’au-delà ; il dit un jour : « Si je
me trouvais dans un croisement de chemin entre l’enfer et le paradis, je ne saurais pas dire vers lequel je me
serais dirigé, combien je souhaiterais être de la cendre avant de savoir quel devenir sera le mien... ».
Et aussi il a dit : « Si nos cœur étaient purs, jamais nous ne nous rassasierions de la lecture de la parole de
notre Seigneur ! Quand à moi, il n’y a pas un jour qui passe sans que je ne consulte le Coran, car je n’aime pas
cette négligence ».
LA DIRECTION DE L’ÉTAT DURANT LE CALIFAT D’UTHMÂN
Il faut remarquer que le Calife Uthmân reçu une grande expérience politique en ayant accompagné le Prophète
(pssl) et en étant ensuite resté proche des deux premiers califes, Abou Bakr et Oumar (Que Dieu soit satisfait
d’eux).
Donc, Uthmân a eu plus de possibilités et de temps pour apprendre comment fonctionnait l’état que les deux
califes précédents ont dirigé. Durant son califat, les ressources des musulmans se multiplièrent, et les gens
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portèrent une plus grande attention à l’aspect financier dans leurs relations avec autrui ainsi que dans leur
relation avec l’état.
Uthmân avait une expérience politique non négligeable, et cependant c’est sa politique qui engendra des crises
dont profitèrent les ennemis de l’état pour semer la discorde et finir par l’assassinat du calife !
LES CRITIQUES LES PLUS VIRULENTES
Ils ont tous affirmé que l’agitation ne pouvait être imputée à une quelconque injustice dans la gestion des
affaires. Uthmân réfuta les arguments des semeurs de troubles : « On dit que je me suis réservé quelques
pâturage ! Par Dieu, je ne l’ai jamais fait et cela ne se faisait pas non plus auparavant ».
« On dit que j’ai fait faire de copies du Coran ; oui, j’ai fait envoyer dans toutes les régions de l’état. Certains
ont refusé d’accueillir cette realisation ».
« On dit que j’ai nommé des jeunes hommes comme officiers. En vérité, ce n’est pas l’âge qui détermine la
valeur de l’homme, et la jeunesse ne peut être une raison valable pour diriger l’action de quiconque. C’est la
qualification et la compétence qui ont guidé mon choix. Parmi les autres arguments que les révoltés ont soulevé
ce qui : avoir donné à son conseiller Marwân le cinquième du butin de L’INFRIQIYA. »
De plus, il y a d’autres arguments que les semeurs de troubles ont jetés à la figure du Calife : d’avoir innové en
ajoutant un troisième appel pour la prière du vendredi. Avoir designer ses proches parents de hauts postes de
l’état, et que parmi eux il y avait des hommes sans moralité, comme Al Walid Ibn Oûqba qui s’adonnait à la
boisson, d’avoir toujours favorisé ses proches, ne pas s’être entouré des compagnons du Prophète (pssl) quand il
demandait conseil, et ne s’être fié qu’à ses proches.
Les arguments avancés par les contestateurs n’étaient pas tous d’une importance vitale pour la communauté, et
ne pouvaient justifier l’ampleur de la crise. Cependant le calife a perdue le soutien des gens de Médine. Uthmân
l’a très bien expliqué à Ali en disant : « En vérité, toutes ces raison relèvent du temps de l’ignorance et non de
l’Islam et de ce qu’il incombe de fraternité. Pourquoi O Ali, ne m’apportes tu pas ton soutien ?! »
Pour eux, le Calife Uthmân a commis des fautes d’appréciation dans sa politique économique et dans la
nomination des agents de l’état ; mais il semble injuste d’accuser le calife Uthmân de vol ou de corruption !
Ceux qui ont alimenté le feu de la révolte, il y avait des personnes qui en voulaient personnellement au calife
pour des raisons personnelles à l’exemple de Muhammad Ibn Houdhaïfa et il est aussi cousin de Mouâwiya. À
la mort de son père, Uthmân le prit à sa charge et l’éleva. Quand il grandit, il demanda à Uthmân de lui accorder
un poste dans la direction de l’état. Uthmân refusa, alors il commença à dénigrer le calife et a soulevé contre lui
les gens en racontant des mensonges au sujet des dépenses du calife.
Muhammad Ibn Aboû Bakr se joignit à lui à cause d’un litige qui l’opposait au calife, et tous deux cherchèrent
la destitution du calife, à coté de ceux qui complotaient pour des raisons moins évidents et plus dangereuses.
Une fausse accusation contre Uthmân, c’était sois disant un courrier du calife adressé à son gouverneur
d’Egypte, qui contenait l’ordre de tuer les chefs des révoltes à leur arrivée au pays. Ces derniers pleins de colère
rebroussèrent chemin et retournèrent à Médine. Ceux de Koufa et de Bassora les rejoignirent de nouveau.
C’était la pleine révolte. Médine fut investi ; ses artères occupées et la maison du calife assiégée.
Uthmân jura aux insurgés qu’il n’était pas au courant de ce courrier, et prit Dieu à témoin de ce qu’il disait.
Mais personne ne voulait l’écouter. Ali tenta de s’interposer et de les persuader mais en vain. Alors il se retira
en dehors de Médine. Aïsha, l’épouse du Prophète (pssl) et beaucoup de compagnons quittèrent Médine pour la
Mecque.
41
Oumm Habiba, l’épouse du Saint Prophète (pssl) qui était parente avec Mouâwiya, fut maltraitée !
Les insurgés assiégèrent la maison du calife durant quarante jours, le privant d’eau et de provisions. Ali ordonna
à ses deux fils Hassan et Housseïn de veiller sur la vie du calife et de le défendre. Ils se postèrent devant sa
porte en compagnie de Abd’Allah Ibn Zubair, Muhammad Ibn Talha, Abou Hurairah et d’autres compagnons
qui refusaient de laisser le calife sans protection. Le siège se prolongea et devint insupportable, alors Al
Moughirâ Ibn Chouba demanda au calife soit de leur permettre de combattre les insurgés, soit de partir par une
porte dérobée vers la Mecque ou vers la Syrie où il serait en sécurité. Hazrat Uthmân refusa le trois
propositions. Il ne voulait pas faire couler le sang des musulmans, et refusait aussi de mettre en danger la
mosquée sainte ou de quitter le voisinage du Prophète (pssl). La situation s’aggravait de jour en jour, et Uthmân
refusait de donner l’ordre à ceux qui le gardaient, de combattre.
Comme la saison du pèlerinage allait bientôt s’achever, les insurgés craignirent que le calife ne reçoive de
l’aide, surtout qu’il avait adressé aux pèlerins une lettre qu’Ibn Abbas était chargé de lire. Ils décidèrent donc
d’attaquer la maison du calife. Ils escaladèrent la maison par derrière sans que ceux qui gardaient la maison par
devant ne s’en aperçoivent, et ils se précipitèrent dans la chambre du calife, qui venait de faire ses ablutions et
de prier deux Rakaat et s’était mis à lire du Coran. Muhammad Ibn Abou Bakr fut le premier à se saisir de lui et
lui tira la barbe ; alors Uthmân lui dit : « Mon neveu, si ton père était vivant il n’approuverait pas ta
conduite ! »
Alors Muhammad Ibn Abou Bakr, pris de regret, se retira d’un air contrit. Un autre groupe attaqua le calife, et il
fut blessé à la tête. Quand sa femme Naïla voulut s’interposer, elle eut les doigts tranchés, l’un des insurgés
nommés ‘Amr Ibn Al Hamiq se jeta sur lui et lui assena neuf coups de poignards.
Certains voulurent ensuite lui trancher la tête mais d’autres s’y opposèrent. La nouvelle de l’assassinat de
Uthmân laissa perplexe les compagnons du Saint Prophète (pssl), car personne, a-t-on dit, ne s’imaginait que les
insurgés pourraient commettre un acte aussi ignoble !
Comment cela a pu arriver dans la capitale califale. Comment des insurgés qui n’était finalement pas si
nombreux ont-ils pu se permettre d’assassiner le calife, de mettre sa maison à sac, de mettre la main sur le trésor
public et de s’attaquer à sa femme ? Médine leur a été livrée, et personne n’a osé réagir ?
La mort du Calife Uthmân est survenue le 18 du mois de Dhoûl Hijja en l’an 35 de l’Hégire, 656 Apr. J.C. après
la prière d’Asr. Il était âgé de 82 ans. Pendant trois jours, le corps du calife fut laissé sans sépulture, et il ne fut
permis à personne de l’enterrer ! Est-ce cela le comportements des gens qui se proclamaient de l’Islam et qui
prétendaient se soulever pour rétablir la justice ?
Finalement Ali et quelques autres compagnons se sont réunis pour exiger que le corps du Calife Uthmân soit
enterré. Les révoltes permirent l’inhumation tard dans la nuit, quelques personnes transportèrent le corps du
calife au cimentière de Médine. Ce furent Zubair Ibn Mouti’m, Hakim Ibn Harâm et Abou Jahm Ibn
Houdhaïfah qui prièrent sur lui.
Uthmân mourut injustement en se refusant d’être une cause de violence et de division entre les musulmans. Il
voulut que la notion du califat reste intact, et ce au prix de sa vie.
Pendant douze années son califat, il gouverna les gens et pendant lesquelles il chargea les Banoû Oumayya des
fonctions principales de l’état alors qu’ils n’étaient pas des compagnons du Saint Prophète (pssl).
Que Dieu bénisse le Calife Uthmân. Nous prions Dieu le Tout-Puissant qu’Il le comble de Ses bienfaits, Amîne.
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LE 4ème CALIFE ALI IBN ABOU TÂLIB
Le califat d’Ali Ibn Abou Tâlib débuta dans de tristes circonstances. La communauté musulmane étant
endeuillée par l’assassina du calife Uthmân (Que Dieu soit satisfait de lui). Le califat d’Ali sera émaillé de
troubles qui ne permettront pas à ce compagnon illustre de réparer ce qui avait été cassé au sein de cette toute
jeune communauté.
SA NAISSANCE ET SES ORIGINES
Ali Ibn Abou Tâlib était le cousin germain du Saint Prophète (pssl). Il est né le Vendredi 13 du mois de Rajab
en l’an 600 apr. J.C. On a rapporté que sa mère lui avait donné le nom que portait son propre père, Haidara qui
signifie « le lion », mais que son père Abou Tâlib le changea en Ali.
C’était le plus jeune des enfants d’Abou Tâlib, venant après Jafar, Aqil et Tâlib. Sa mère était Fatima, fille
d’Asad fils de Hâshim. Elle fut la première Hachémite à avoir épousé un Hachémite et à en avoir eu des enfants.
Elle s’est convertie en toute sincérité à l’Islam et a émigré à Médine pour rejoindre le Messager de Dieu (pssl).
Ali était issu d’une famille nombreuse, et comme son père Abou Tâlib avait pris à sa charge le Prophète de Dieu
(pssl) pendant son enfance, celui-ci, après son mariage avec Khadija pris Ali à sa charge pour venir en aide à
son oncle qui n’était pas très aisé financièrement.
Ainsi Ali a grandi dans la maison du Prophète (pssl) qui l’éduqua et subvint à ses besoins.
LES TRAITS PHYSIQUE D’ALI
Ali était un homme brun, de taille plutôt moyenne. Il avait de grands yeux sur lesquels il mettait du Kohl
(antimoine). Il avait une grande barbe, blanche et touffue, qu’il ne teignait pas au henné. Ali avait un ventre
important et saillant, qui lui donnait l’apparence d’un géant malgré sa taille moyenne. Sa tête était chauve avec
des petites touffes de cheveux, ses bras et ses mollets étaient forts. Il marchait d’un pas rapide, surtout lorsqu’il
s’engageait sur le champ de bataille. On a rapporté qu’un jour, il a soulevé un cavalier de sa selle et l’a jeté au
sol. Et pourtant, dit-on, c’était quelqu’un qui avait un très bon caractère, toujours souriant.
SES EPOUSES ET ENFANTS
En l’an 2 de l’Hégire, Ali a épousé la fille du Prophète (pssl) Fâtima Az-Zahra. Elle était âgée de 15 ans et
demi. Fatima était la plus jeune fille du Prophète (pssl) ; elle était très chère au Prophète (pssl) au point qu’on
l’a surnommée ‘Oummou Abiha’ (la Mère de son père). Du vivant de Fâtima, Ali est resté monogame. Elle lui
donna deux fils, Hassan et Hussain et une fille, Umm Kulthum Al Kubra (l’aînée) et elle avait un autre enfant
Al Mouhassan mort en bas âge. Fâtima mourut à l’âge de vingt-neuf ans. Plus tard, Ali épousa les femmes
suivantes :
1) Khawla
2) Laila
3) Oumm’Al Banine
4) Asmâ
5) As Sahba
6) Oumama
7) Oumm Said
8) Oumm Hani
Ali a eu 14 garçons et 19 filles, soit trente-trois enfants au total.
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SA CONVERSATION À L’ISLAM
Hazrat Muhammad (pssl) était en train de prier en compagnie de Khadija, lorsqu’Ali entra, tout perplexe. Il leur
demanda ce qu’ils faisaient ; le Saint Prophète (pssl) lui répondit : « C’est le culte de Dieu, celui qu’Il a réservé
à Son adoration et dont Il a chargé Son Messager, en ma personne, de le transmettre aux hommes. Je t’appelle
donc à croire en Dieu, seul, sans associé, et à délaisser la croyance en Al Lât et Al Ouzza. »
Ali répondit : « C’est une chose dont je n’ai jamais entendu parler ! Je ne peux pas prendre de décision tant
que je n’en ai pas parlé à Abou Tâlib. » Etant donné que le Saint Prophète (pssl) n’avait pas encore rendu
publique sa mission, alors il dit à Ali, qu’il valait mieux qu’il garde ce secret pour lui. Ali promit de le faire.
Durant la nuit, il n’a cessé de réfléchir à cette nouvelle religion et le lendemain, il venait se convertir devant le
Prophète (pssl). Dieu avait ouvert son cœur à la lumière de la foi. Ali n’avait alors que neuf ou dix ans.
Le Messager de Dieu (pssl) étant son tuteur, Ali a eu le privilège de vivre aux côté du Messager de Dieu (pssl)
d’une manière permanente. Ali a donc grandi dans la maison du Prophète (pssl) ; il a pu voir la révélation
descendre sur le Messager de Dieu, et il a grandi au milieu de cette bénédiction qui régnait dans le foyer de
l’Envoyé de Dieu. Malgré son jeune âge, Ali a toujours assisté aux réunions secrètes que le Prophète (pssl)
tenait dans la maison d’Al-Arqam, où il rencontrait les premiers compagnons pour leur parler de l’Islam et leur
transmettre la parole de Dieu. Le Saint Prophète (pssl) lui confia, malgré son jeune âge, des missions d’une
haute importance comme lorsqu’avant d’émigrer le Messager de Dieu délégua Ali pour qu’il rende tous les
dépôts que le Quraïshites lui avaient confiés.
Il n’y a pas une bataille que le Prophète (pssl) ait menée où l’on ne retourne pas la mention du nom d’Ali et de
sa bravoure. Ali était un cavalier très courageux et très habile à l’épée. Il a participé à toutes les batailles aux
coté du Messager de Dieu, excepté celle de Taboûk durant laquelle le Messager de Dieu lui a confié la mission
de veiller sur la famille.
SA CONNAISSANCE
La connaissance d’Ali est devenue légendaire comme son personnage. Il était un homme exceptionnel. On
trouve qu’il a émis des avis qui font autorité en droit, en morale, en littérature, en politique, etc.
Il ressemblait fort à Oumar dans sa façon d’aborder les textes de la loi et leur compréhension d’éducation qu’Ali
avait reçue du Prophète de Dieu (pssl), qui lui avait donné un savoir abondant et une extraordinaire maîtrise de
la faculté de raisonnement. Ali (Que Dieu soit satisfait de lui) a transmis 586 Hadices du Saint Prophète (pssl).
Quand on lui a demandé comment il parvenait à retenir un si grand nombre de Hadices, il a répondu : « J’ai pris
l’habitude de questionner le Messager de Dieu (pssl) et il me répondit, quand je me taisais ; c’était le messager
de Dieu qui m’interpellait et prenait l’initiative de m’apprendre quelque chose. »
LA PIÉTÉ D’ALI ET SA CRAINTE DE DIEU
Ali passait ses nuits à prier et à réciter le Coran ; il se tenait la barbe, se contorsionnait comme un malade et
pleurait comme s’il avait été touché par un grand malheur. Il était un homme que les biens de ce monde ne
l’intéressaient pas. Quelqu’un qui s’était aperçu qu’il portait des vêtements raccommodés l’interpella pour qu’il
en change, mais Ali lui répondit : « C’est un vêtement qui pousse à réfléchir et qui incite le cœur au
recueillement et à la piété ! ».
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L’ELECTION D’ALI
Lorsque le calife Uthmân (Que Dieu soit satisfait de lui) a été assassiné, Ali n’était pas à Médine. Son fils
Muhammad Ibn Al Hanafiyya a raconté : « J’étais avec mon père quand le Calife Uthmân a été assassiné. Il est
revenu en ville, horrifié pour la nouvelle qui l’avait grandement affecté. Il s’est tout de suite retiré chez lui. Les
compagnons du Prophète (pssl) sont venus le trouver et lui ont dit que les gens avaient besoin d’un Imam
(Chef), et qu’ils ne voyaient parmi eux personne plus apte que lui a dirigé les musulmans, étant donné qu’il
faisant partie des premiers musulmans et avait été l’un des proches du Messager de Dieu (pssl). Ali leur a
répondu de le laisser tranquille, qu’il préférait être un conseiller du futur Calife plutôt que de diriger l’état. Ils
lui ont répondu : « Non, par Dieu ! Nous ne te quitterons pas avant d’avoir fait acte d’allégeance devant toi ! »
Alors il a fait valoir que cela devait se faire à la mosquée et devant toute la communauté : il ne voulait pas que
son élection soit secret, ni que les musulmans le désapprouvent. Ali s’est donc rendu à la mosquée et tous les
musulmans lui ont fait acte d’allégeance.
Ali accéda au califat le Vendredi 25 du mois de Dhoûl-Hijja en l’an 35 de l’Hégire. Le quatrième Calife ‘Ali
Ibn Abou Tâlib monta sur le mimbar et prononça un discours dans lequel après avoir loué Dieu, il dit : « Telle a
été votre décision : vous avez décidé de m’élire et c’est effectivement votre droit que de choisir librement celui
qui doit diriger vos affaires. Si, hier, je n’avais pas accepté votre demande, c’est que je ne désirais point en être
chargé mais vous n’avez pas à accepter mon refus ; et vous avez maintenu votre désir de me voir à votre tête.
Sachez alors que vous m’avez confié les clés de l’état et de vos biens : je ne toucherai pas un seul dirham de
plus que vous à mon profit ! Si vous acceptez ma politique, je maintiens mon élection, sinon cherchez quelqu’un
d’autre que moi ! » Alors les gens s’écrièrent tous : « Nous acceptons ! ».
Ali dit : « Seigneur, témoignes-en ! »
Tous les compagnons présents à Médine prêtèrent l’acte d’allégeance à Ali.
LE CALIFE ALI IBN TÂLIB : SON PREMIER SERMON
« Dieu Le Très Haut a fait descendre un livre plein de guidance, dans lequel Il a tranché entre le bien et le
mal ; alors mettez-en exécution ce que le livre a mis en évidence en vous joignant à Lui, et délaissez le mal qu’Il
vous a enjoint d’éviter. Dieu a interdit que l’on porte atteint à la vie du croyant ; la considérant comme la
chose la plus sacrée entre toutes. Il a garanti les droits de l’homme en les liants à la foi et à la sincérité en
Islam. »
LE RETOUR DE LA CRISE
Dès son accession au califat, Ali Ibn Abou Tâlib prit la décision de destituer certains gouverneurs pour répondre
à l’attente des musulmans. Il destitua Mouâwiya Ibn Abou Soufyân de sa fonction de gouverneur du Châm ainsi
que Abd’Allah Ibn Amir, le gouverneur de Bassora, Saïd Ibn Al Ass, le gouverneur de Koufa, et Ya’la Ibn
Mounabbih, gouverneur du Yémen. Cependant Al Moughirâ Ibn Chouba avait conseillé à Ali de ne pas touché
aux personnes que le défunt Calife Uthmân avait désigné, jusqu’à ce qu’il consolide son autorité et la
raffermisse par l’adhésion des musulmans de toutes les provinces musulmanes. Abd’Allah Ibn Abbas lui avait
demandé de patienter, en lui faisant remarquer que ces personnalités pourraient soulever les gens contre lui et
leur faire croire que le nouveau calife ne jouit d’aucune légitimité.
Ali justifia sa position par le fait qu’il ne pouvait pas jouer l’hypocrite, et qu’il ne pourrait se sentir apaisé et en
paix avec Dieu qu’après avoir mis à exécution ce qu’il éprouvait au fond de lui, et qu’il considérait comme le
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meilleur pour les musulmans. Le problème majeur que va rencontrer le Calife Ali, viendra effectivement de
Mouâwiya Ibn Abou Soufyân, le gouverneur de Châm, qui avait su consolider son autorité sur cette région
durant tout le califat d’Oumar et d’Uthmân ! Il était devenu une autorité presque indépendante. Cinq jours après
sa désignation, Ali mit à exécution ses décisions. Il nomma Abd’Allah Ibn Abbâs gouverneur du Châm, mais
Ibn Abbâs n’accepta pas la fonction et dit au calife : « Mouâwiya risquerait de prend en otage le nouveau
gouverneur, jusqu’à ce que l’on retrouve les assassins du Calife Uthmân ! N’oublie pas qu’il était son cousin ! »
Cependant Ali ne voulut pas écouté Ibn Abbâs et envoya à sa place Sahl Ibn Hanîf au Châm. Dès que ce
dernier atteignit Taboûk, il fut arrêté par des cavaliers qui l’empêchèrent de continuer sa route, lui faisant
comprendre qu’il ferait mieux de retourner d’où il venait, ce qu’il fit !
Uthmân Ibn Hanîf, le nouveau gouverneur de Bassora, a pu prendre ses fonctions sans difficultés, mais trouva
les gens divisés à son sujet.
Ali avait désigné Qaïss Ibn Sa’d Ibn Oubaïda come gouverneur d’Égypte : il s’y rendit et trouva lui aussi les
gens divisés en divers groupes.
Ali avait désigné Amara Ibn Chihâb à Koufa, mais il fut arrêté par Toulaïha Ibn Khouwaïlid, qui lui ordonna de
rentrer à Médine.
Oubaïd-Allah Ibn Abbâs, nomme gouverneur du Yémen, put prendre ses fonctions sans problèmes.
L’OPPOSITION DE MOUÂWIYA VIS-À-VIS DE L’AUTORITÉ DU CALIFE
Le Calife Ali était attristé de voir ses gouverneurs renvoyés ainsi par la population, qui prenait position sans
connaître les vrais problèmes qui touchaient la communauté. Quant à Mouâwiya, Ali lui envoya un courrier
l’appelant soit à reconnaître son autorité, soit à assumer les conséquences de la guerre. Mouâwiya resta trois
mois sans répondre au Calife, puis il lui envoya une lettre on ne peut plus brève : « Bismillah-ir-Rahman-irRahim. De Mouâwiya à Ali » (point final !) Cette lettre et la formulation même des quelques mots qu’elle
contenait en disaient assez pour faire comprendre la position du Gouvernement du Châm à l’encontre du
nouveau Calife.
Quand le Calife Ali fut assuré que Mouâwiya le gouverneur du Châm maintenant sa position et ne voulait pas
reconnaître son autorité, il prit la décision de mener bataille contre lui. Ali fit appel aux différentes provinces
Musulmanes pour lui envoyer des renforts. Le calife prononça un discours auprès des gens du Médine pour les
appeler à sortir avec lui et l’appuyer dans sa démarche. Ensuite le calife repartit son armée en bataillons et
donna l’étendard à son fils Muhammad Ibn Al Hanafiyya. Il refusa que ceux qui avaient participé à la révolte
contre le calife Uthmân se joignent à lui. En voyant les préparatifs de guerre, Hassan, le fils d’Ali tenta de
persuader son père de revenir sur sa décision afin d’éviter une effusion de sang entre Musulmans, et de renoncer
à combattre les gens du Châm. Ali ne voulait pas renoncer à combattre les gens du Châm. S’il refusait le
combat, il aurait des conséquences graves sur la notoriété de l’état, et encouragerait d’autres à s’insurger. De
plus, certains extrémistes commençaient à propager la rumeur de la responsabilité d’Ali dans l’assassinat du
Calife Uthmân.
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LA GUERRE CONTRE MOUÂWIYA
Seul le Châm était resté sur sa position dans son refus de reconnaître la légitimité d’Ali, prétextant qu’il fallait
venger le sang du Calife Uthmân ! La région devint un nid de comploteurs contre le Calife, alors Ali à Koufa
demandait à ses compagnons de se calmer, de ne pas insulter leurs frères et de prier Dieu pour qu’il réconcilie
les Musulmans et élimine leurs différences. Il faut noter que le refus de Mouâwiya de reconnaître le Calife
légitime était une position illégale. Après que tout l’Iraq eut reconnu la Califat d’Ali, ce dernier décida
d’affronter Mouâwiya et de mettre fin à cette désobéissance, qui représentait encore une menace grave pour
l’état et son intégrité.
Cette attitude de la bataille entre l’armée d’Ali et celle de Mouâwiya, entraîna la mort d’Ammar Ibn Yassir. Il y
eu un mouvement de panique dans le camp de Mouâwiya, et le cours de la bataille tourna en faveur du Calife
Ali. C’est alors que Amr Ibn Al Ass conseilla à Mouâwiya d’ordonner à ses hommes de placer leur copie du
Coran au bout de leur lance pour demander qu’on cesse le combat et que l’on ait recours à l’arbitrage du Livre
de Dieu. Cette attitude de l’armée de Mouâwiya toucha les musulmans qui étaient du côté d’Ali et les divisa en
deux groupes : ceux qui voulait continuer le combat parce qu’ils ne voyaient dans, ce geste qu’une ruse, et ceux
qui voulaient répondre favorablement à ces gestes. Ces derniers étaient les plus importants en nombre et parmi
eux figuraient de nombreux Houffâz du Coran (ceux qui connaissaient tout le Coran par cœur). Ali se rangea à
l’opinion de ces derniers, qu’il ne partageait pourtant pas personnellement. Il désigna Abd’Allah Ibn Abbâs
pour le représenter dans les pourparlers, mais ces gens le refusèrent : ils préféraient Abou Moussa Al Ach’ari.
Le Calife Ali proposa alors Malik Ibn Al Achtar, mais ils le refusèrent aussi, et firent pression sur Ali qui se
rangea à leur choix et désigna Abou Moussa pour le représenter dans ces discussions. Ali rentra à Koufa avec
ses hommes et Mouâwiya retourna de son côté au Châm, tandis que les arbitres se réunissaient : il s’agissait
donc d’Abou Moussa pour représenter le camp d’Ali et de Amr Ibn Al ‘Ass pour représenter le camp de
Mouâwiya. Les arbitres se mirent d’accord pour destituer les deux hommes et laisser aux Musulmans la liberté
de choisir un nouveau Calife. Cependant, après qu’Abou Moussa Al Ach’ari eut prononcé la destitution de
Mouâwiya, les arbitres se séparèrent sur ce désaccord : il ne résultait qu’Ali était devenu, à ce moment là, le
chef de Koufa et Mouâwiya le chef du Châm !
L’ASSASSINAT D’ALI
La bataille de Siffîn ainsi que ses suites illustraient bien le combat entre l’identité musulmane représentée par le
Calife légitime d’un coté, et l’attachement tribal de l’autre coté. C’est en vérité ce dernier qui va l’emporter, par
un ensemble de circonstances dont Dieu seul connaît le pourquoi.
Une des conséquences de la bataille de Siffîn fut l’apparition du mouvement des Kharijites (Khawarij, c-à-d
dissidents). C’étaient des alliés de L’Imam Ali qui ont refusé l’arbitrage. Ce nom est le plus usité pour designer
ce groupe, mais on les a aussi appelés Achourat.
Au début l’opposition des Kharijites à l’Imam Ali était verbale puis, ils en vinrent à le considérer comme
mécréant (Kafir) et firent allégeance à leur propre chef Abd’Allah Ibn Wahb Ar-Rassibi. Le calife prit la
décision de les combattre surtout après qu’ils aient tué Abd’Allah Ibn Khabâb Ibn Al Aratt et sa femme
enceinte, et aient commencé à s’attaquer aux Faubourgs musulmans. Ali fidèle à son habitude, leur envoya
d’abord des émissaires pour les appeler à réintégrer la communauté leur promettant pardon et sécurité pour leur
vie, mais ils refusèrent. Les agressions qu’ils commirent contre les musulmans amenèrent le calife Ali à utiliser
la manière forte pour ramener la sécurité. L’armée du calife les combattit en l’an 38 de l’Hégire à Chahrawân :
les Kharijites subirent une défaite cuisante car leur chef mourut. Les Kharijites, que leur extrémisme rendait
aveugles, ne se limitaient plus à considérer le calife comme un mécréant ; mais ils complotèrent pour
l’assassiner !
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Trois d’entre eux, Abd-Ar’Rahmân Ibn Maljim Al Mourâdi, Bakr Ibn Abd’Allah et Oumar Ibn Bahr
s’associèrent dans ce projet macabre. Il faut dire que, pour exécuter leur projet, il fallait être trois, puisqu’ils ne
voulaient pas seulement la mort d’Ali mais qu’ils avaient aussi décidé d’éliminer en même temps Mouâwiya et
Amr Ibn Al Ass ; ainsi pensaient-ils libérer la communauté de tous ceux qui étaient la cause de la division des
musulmans ! Ils ont fixé la date du 17 Ramadhan pour accomplir leur mission tous les trois en même temps.
Ibn Maljim, accompagné de deux autres Kharijites, attaqua le Calife Ali alors qu’il se rendait à la prière du
matin. Ali fut blessé mortellement, mais survécut jusqu’à la nuit du 21 avant de rendre le dernier soupir. Quand
aux deux autres individus qui s’étaient chargés de tuer Mouâwiya et Amr Ibn Al Ass, ils faillirent à leur mission
et furent exécutes. Ali mourut après un califat de courte durée qui ne lui valut que tristesse. Ali mourut le 21
Ramadhan de l’an 41 de l’Hégire. Avant de mourir, il recommanda à son fils Hassan de veiller a ce que, s’il
succombait effectivement à ses blessures, que l’on tue son assassin sans le torturer ni commettre quelque
exaction à son encontre.
A propos de sa succession, il dit : « Je ne vous ordonne rien, et je ne vous interdit pas de choisir qui que vous
voulez ! Choisissait ainsi de suivre l’exemple du Prophète (pssl). »
Après sa mort, les gens ont voulu prêté serment d’allégeance à son fils Hassan mais celui-ci se désista en faveur
de Mouâwiya pour mettre fin à la division et à l’effusion de sang entre les musulmans. Par cette décision
Hassan mettait fin au désordre, les musulmans furent allégeance à Mouâwiya.
UN APERÇU DE LA VIE DES QUATRE CALIFES BIEN-GUIDÉS
J’ai essayé dans cet ouvrage de résumer sur la vie des quatre éminents califes bien-guidés afin de rapprocher ces
hommes du lecteur pour qu’il comprenne l’esprit qui les animaient, et pour qu’il sache que malgré leurs
différents, ils ont toujours agi sans ménager leur efforts pour sauvegarder la sécurité et le bien-être des
musulmans. Ils voulaient préserver l’Islam de toute modification.
Je ne peux rester silencieux devant les accusations dont les illustres compagnons du Prophète (pssl) ont fait
l’objet, et qui ont démontré d’une manière effective qu’ils avaient depuis toujours, donné leur vie à Dieu. C’est
d’autant plus vrai pour les quatre califes à qui le Messager (Que la bénédiction et le salut de Dieu soient sur lui)
avait annoncé que Dieu leur avait d’ores et déjà accordé le paradis.
Comment certains musulmans peuvent-ils douter de la bonne foi des croyants à qui Dieu a déjà accordé Son
pardon et Sa satisfaction ?!
Le Messager de Dieu (Que la bénédiction et le salut de Dieu soient sur lui) a dit : « La meilleure des époques,
c’est la mienne, puis celle qui viendra après, puis celle qui viendra après ! »
Lisons ce qu’en dit Dieu Le Très-Haut :
« Voilà une génération bel et bien révolue. A elle ce qu’elle a acquis, et à vous ce que vous avez acquis. On
ne vous demandera pas compte de ce qu’ils faisaient. » (2: 135)
Je prie le Tout-Puissant de me pardonner si j’ai manqué sans le vouloir de respect envers l’un d’entre eux. Et je
le prie aussi pour qu’il accepte de son humble serviteur cette modeste participation en matière de transmission
du savoir. Il est certes, Le Très Savant !
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Pendant 30 ans, malgré les épreuves que les quatre Calife-e-Rachideen ont passé, mais l’Islam a fait des progrès
énormes dans tous les circonstances, mais après il y aurait des Rois tyrans qui assoiffés de pouvoir, à fait
l’Islam entrer dans une période de l’obscurité.
Est- ce- qu’Allah va laisser cette situation dans l’obscurité terrible ?
Voyons ce que dit Allah dans le Saint Coran :
« Nous planifierons l’ordonnance divine au ciel pour la terre, ensuite elle retournera vers lui dans un jour
dont la durée sera de mille ans d’après votre calcule ». (32: 6)
Dans ce verset il est qu’une organisation spirituelle a été établie par le Saint Prophète Muhammad (pssl) pour
donner la foi aux hommes et pour raffermir leur lien avec Dieu, mais une époque viendrait ou cette foi serait
enlevée des cœurs humains. Dans les saintes traditions aussi que nous connaissons sous le nom de Faij Awaj.
Elle commence vers la fin du 3ème siècle ou le commencement du 4ème siècle après la mort du Saint Prophète
(pssl). Dans le Hadice il est écrit : « Mon siècle est le meilleur de tous. Puis ce sera le siècle de ceux qui
viendront après mes compagnons (les Tabéïnes). Ensuite ce sera celui de ceux qui viendront après les Tabéïnes
(les Taba Tabéïnes). (Tirmidhi Vol. II).
L’influence des impulsions spirituelles du Prophète (pssl) s’étendra sur trois siècles. Apres cela viendra le
commencement du déclin spirituel. Cette période d’égarement sera une durée de mille ans d’après le verset
coranique susmentionné. Cela fait au total de 1300 ans. Pendant cette période, pour sauver le peuple Islamique
de l’ignorance complète, Dieu aurait envoyé des réformateurs (Mojadideen) à la tête de chaque siècle. C’est le
Prophète Hazrat Muhammad (pssl), lui-même qui avait prédit leurs arrivées. Cependant l’extension de
l’ignorance était prédestinée. Cette tempête d’aberration spirituelle s’appelle le Fitna Dajjal. Quand
l’égarement serait poussé à son extrême limite, alors apparaîtrait le Messie Promis, c.à.d après 1300 ans.
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CONCERNANT LA VENUE D’UN REFORMATEUR
PROPHETIE SUR LA VENUE D’UN REFORMATEUR DANS L’HINDOUISME
En vérité, le but réel de la religion consiste à créer l’amour de Dieu dans le cœur des hommes. Cela ne peut se
faire que quand on est convaincu de l’existence de Dieu, et qu’on se lie avec Lui. Le péché éloigne l’homme de
Dieu, et par conséquent l’amour de Dieu diminue dans son cœur. Plus l’homme s’adonne aux péchés, plus son
cœur se vide de l’amour divin. Finalement, le lien qui le rattachait à Dieu est tranché, avec le résultat que quelle
que soit l’insistance avec laquelle l’homme proclame sa foi, son cœur en est vide.
Et c’est justement pour recréer la foi parfaite en l’existence de Dieu que les Messagers et les prophètes sont
envoyés. Ils entendent la voix de Dieu et apportent la preuve de Son existence par des miracles. A travers les
prophètes, le monde voit de nouveau le visage de Dieu. Derechef la foi en l’existence d’un Créateur s’ancre
profondément dans le cœur de l’homme. Hazrat Mirza Ghulam Ahmad (sur lui la paix) a dit :
« Le remède à tous les péchés est la certitude. Sans cela il n’y a aucune rédemption. Aucun sang ne peut sauver
quiconque du péché. Ne voyez-vous pas que c’est bien cette certitude qui vous empêche de faire ce qui est
interdit ? Vous ne mettez pas la main dans le feu de peur d’être brûlé. Vous n’absorbez pas de poison car vous
êtes sûrs qu’il vous tuerait. Donc la raison derrière ce péché qui vous éloigne de Dieu et qui vous précipite en
enfer est la manque de certitude.
Quel dommage que je ne puisse proclamer à cor et à cri que c’est seule la certitude qui arme contre le péché.
O vous qui cherchez la pureté ! Si vous voulez passer sur la terre avec un cœur pur et sincère et si vous voulez
que les anges vous serrent la main, cherchez les voies de la certitude, et si vous n’êtes pas encore arrivés à bon
port, attrapez le pan de celui qui a vu son Dieu avec les yeux de la certitude. » (Nazouloul Massih, pg. 96)
C’est en raison de cela que toutes les religions ont averti leurs adeptes qu’ils ne doivent pas croire que la porte
de la révélation est fermée. Ne croyez pas qu’aucun autre prophète ne doit venir à l’avenir. Au contraire, pour
créer la certitude dans l’existence de Dieu, la parole de Dieu est une preuve formidable. Le prophète qui est
honoré de cette parole peut lui-même créer la certitude quant à l’existence de Dieu dans les cœurs humains.
Dieu avait promis à Adam l’avènement des prophètes dans sa progéniture. Abraham avait prié Dieu de susciter
des prophètes parmi ses descendants pour qu’ils soient sauvés de l’idolâtrie et puissent toujours se tenir dans le
chemin droit. Moïse avait donné la bonne nouvelle de l’avènement d’un prophète semblable à lui, tandis que
Jésus annonça la venue de Ahmad, ce qui dans les Évangiles est connu comme le second avènement de Jésus.
Dans l’idiome arabe Al’awlo Ahmado, la deuxième venue d’une personne est appelée ‘Ahmad’. Le Saint
Prophète (Que la paix soit sur lui) qui était le Khâtaman Nabiyyine (le Sceau des Prophètes), avait aussi prédit
l’avènement dans sa communauté de l’Imam Mahdi et du Messie, voire il a demandé aux musulmans de lui
présenter son salaam, c’est-à-dire, de s’enrôler dans son Jamaat pour faire de la propagande en faveur de
l’Islam.
Dans les Écritures saintes de l’Hindouisme, il est dit :
« Mon roi, quand vers la fin du Kaljoug (temps des ténèbres) beaucoup de péchés seront commis, alors Narainji
(Krishna), apparaîtra lui-même sur la terre pour la protection de la foi, comme Kalangi-Avatar (Réformateur). »
(Shrimad Bhagavad Gita, Askand, 12, pg. 623)
« A chaque fois que la religion commence à perdre pied et que l’irréligion augmente, alors je m’incarne
(j’envoie) en un Avatar (prophète). Pour la protection des bons, pour le châtiment des pécheurs, pour la
sauvegarde de la religion. Je me réincarne (suscite) en un prophète. » (Shrimad Bhagavad Gita, pg. 30, Adhiyae
4)
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En d’autres mots, un prophète est toujours envoyé à chaque fois que les gens s’éloignent de Dieu et selon des
savants hindous, nous traversons une de ces périodes. Voici ce qu’un grand astrologue hindou a écrit dans un
journal hindou :
« Les recherches de la science de l’astrologie insistent sur ce point, qu’en 1900 il y aura un nouveau prophète
qui fera pour l’humanité ce que le Messie avait fait en son temps. » (Tribune, 8.7.1899)
D’un autre côté, le pandit Rajnarainji Arman de Delhi arrive, après des recherches, à la conclusion suivante :
« Il y a 5000 ans de cela le Bhagawan Krishna fit son apparition. Il n’y a pas eu de plus grand avatar que lui
jusqu’ici et il n’y en aura pas. Après lui jusqu’ici beaucoup de puissances se sont manifestées mais aujourd’hui
en 1924 ce même Bhagawan Krishna s’est réincarné de nouveau pour redresser cette pauvre terre pécheresse.
J’ai eu cette connaissance un dimanche soir quand j’étais à Delhi lors de ma prière. » (Chitaouni pg. 1-2)
Plus loin dans le même livre la date de son arrivée fut désignée comme étant 1.8.1948 (pg. 48) mais toutes ces
dates sont passées et les hindous attendent encore. Mais O mes frères hindous ! Ces dates sont exactes et le
Réformateur est apparu, mais hélas ! Vous ne l’avez pas reconnu. Il n’est autre que Mirza Ghulam Ahmad de
Qadian, en lequel s’accomplissent tous les signes et toutes les prophéties.
La croyance des hindous à la métempsycose est erronée. Elle se trouve à la base de l’autre croyance que le
Krishna Avatar reviendrait lui-même sur terre alors que les prophéties susmentionnées ne se prêtent pas à une
telle interprétation. En fait, la théorie de la métempsycose est très faible et ne peut tenir debout.
Premièrement, un pécheur, selon cette théorie, renait dans une vie inférieure pour expier ses péchés. Par
exemple, il peut renaître cochon, âne, cheval, etc. Et au terme de son expiation, il redevient homme dans la vie
suivante.
Si cette théorie est bonne, il est alors nécessaire que l’homme ait parfaite conscience de trois choses : (i) de la
spécificité des péchés commis en raison desquels il est dégradé du rang des humains, (ii) des souffrances qu’il
subit afin d’éviter pareille erreur dans l’avenir, (iii) et du châtiment de la dégradation dont il est frappé. Quand
on acquiert la certitude qu’on devient cochon ou chien ou âne en châtiment du péché d’adultère ou de
fornication, qui voudrait commettre à nouveau ce péché ? Mais, personne n’a jamais eu conscience d’une vie
antérieure, ni des souffrances qu’il aurait endurées : où donc est cette certitude si nécessaire au bien-fondé d’une
telle théorie ?
Si l’on argue que tout s’efface de la mémoire de l’homme alors la conclusion naturelle serait que Dieu ne veut
pas que l’homme se réforme, mais qu’Il aime qu’il commette de péchés pour le punir ensuite. Mais nous, nous
croyons en un Dieu Bon, Miséricordieux et Pardonnant et non à un Dieu tyran ou sadique.
Deuxièmement, si la prophétie concernant la réincarnation de Shri Krishna juxtaposée à la théorie du Moukti
(salut) et de la transmigration des âmes, cette théorie saute. Il y a accord complet parmi les hindous sur la vie
pure de Shri Krishna, vie sans péché d’aucune sorte. Celui qui émet un doute à ce sujet n’est pas hindou.
En l’occurrence, Shri Krishna a reçu le Moukti, et selon le livre sacré des hindous, celui qui reçoit le Moukti
reste dans cet état de béatitude pendant une période de 31,104,000,000 années. Mais les savants hindous
proclament à cor et à cri que la prophétie sur le retour de Krishna sur terre est bonne et qu’elle doit se réaliser
justement en notre temps. Or, des deux choses l’une doit être fausse : ou il est faux que Shri Krishna était pur et
saint et qu’il reçut le Moukti, ou il est faux qu’il doit revenir lui-même, car le Moukti dure très, très, très
longtemps et il est trop tôt pour Krishna d’en sortir.
Qu’on se souvienne que venir sur terre une deuxième fois signifie une réincarnation. Dans les Vèdes, le nom
‘Réformateur Promis’ est donné à celui qui viendra en esprit et pouvoir de Shri Krishna, et y est aussi donné le
nom de l’endroit où il doit apparaître.
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1. « Kannawweyou atsinam torou girnite marteya. Nahela nou asiyya mahemanam iudrayan sowargini nant
anshouh. Gadou satouwant » (Atharved, Kand 20. Sawkat 50, Mantras 1,2)
Traduction : « Quel est ce nouvel homme qui fera les éloges de la vérité pour donner un mouvement aux armes
des hommes ? Ceux qui feront des louanges ne seront-ils pas les héritiers du paradis ? Les chercheurs de vérité
se demandent qui sera ce Rishi (prophète) qui illuminera la terre. O toi Prophète Illuminateur, quand viendrastu, après notre appel, chez ceux qui recherchent la vérité et la réalité ? »
Dans ces mantras (versets) il y a l’annonce de l’arrivée d’un Rishi (Prophète). Un appel lui est adressé pour les
bienfaits de ses bénédictions et pour des progrès spirituels.
2. « Akhchit outi sanidinam wajham indira sahasdenam yasmin wishwa oni paw nasiyyaa. » (Sawkat 69 ;
Mantra 7)
Traduction : « Ne peut-être efface, c’est-à-dire, on ne lui a pas empêché d’être le représentant, un tel Rishi se
servira seulement de sa propre connaissance. »
Trois signes sont donnés dans ces versets :
(a) Ce Rishi sera le représentant d’un autre grand Rishi ;
(b) On voudra l’empêcher d’exercer son Ministère, mais vainement, et, finalement, les âmes justes et pures
se tourneront vers lui et l’accepteront ; il se servira seulement de sa connaissance spirituelle, et donc
n’aura pas recours à la force.
3. « Qadoum ou assiya akritam indarasiya asti pawnoseyam. » (Sawkat 97, Mantra 3)
Traduction : L’endroit où ce Rishi doit faire valoir sa bravoure a été clairement désigné comme « Qadoum »
(Qadian). Vu son travail extraordinaire, qui n’entendra pas parler de sa renommé ? (C’est-à-dire, tout le monde
l’entendra). Deux choses ressortent de ce verset :
(1) L’endroit où le Rishi fera son apparition sera ‘Qadoum’ ;
(2) Sa renommé s’étendra partout.
4. « Ahmede hay patoushpari mayadaham ritaysar jakwa bah aham sowariyya ew ajania. » (Sawkat 115,
Mantra 1)
Traduction : « En vérité, c’est Ahmad lui-même qui, avec intelligence, attrapera la vérité apportée par son père
spirituel, et dira : ‘O gens, c’est en raison de cette vérité que je suis parmi vous comme un soleil. Avec les
enseignements de mon père spirituel j’orne mes paroles, en vertu desquelles moi aussi j’ai de la force. »
Eh bien ! Ce Rishi qui devait paraître dans le village de Qadian (Qadoum) ce qui y a effectivement apparu selon
les prophéties, c’est Hazrat Mirza Ghulam Ahmad Qadiani. C’est lui qui répand les enseignements de son père
spirituel, Hazrat Mohammad (Que la paix soit sur lui) car il en est le représentant.
O frères hindous, le temps n’est-il pas arrivé où le Shri Krishna devait faire son apparition ? Est-ce que le péché
n’est pas répandu sur toute la surface du globe ?
Hazrat Mirza Ghulam Ahmad (sur lui la paix) : « Je ne suis pas venu en cette époque uniquement pour la
réforme des Musulmans, mais bien pour les trois peuples : (1) Musulmans, (2) Hindou et (3) Chrétien. De
même que Dieu m’a envoyé comme Messie Promis envers les Musulmans et les Chrétiens, pareillement je suis
un Avatar (Prophète) pour les hindous. Je proclame depuis vingt ans ou plus que je suis venu éloigner les
péchés dont la terre est inondée. Comme je suis venu en esprit et puissance de Jésus, de même je suis venu en
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esprit et puissance de Rajah Krishna qui était un des plus grands prophètes de la religion hindoue. En d’autres
mots, l’on peut dire que spirituellement je suis Krishna lui-même. » (Lecture Sialkot, pg. 33)
Bref, soit-il Musulman, Chrétien ou Hindou, chacun a été informé que quand le Messie Promis reviendrait, il y
aurait une éclipse chacune du soleil et de la lune. Les hindous aussi ont reçu la même nouvelle.
Dans Bhagout Pouran, Shalak 112, Adhiyae 2, il est écrit : « Le Satjoug (l’époque de la droiture) va
commencer quand le soleil et la lune se rencontreront dans le même Paknashtar. »
Le mois de Ramadhan dans la prophétie de Hazrat Mohammad (Que la paix soit sur lui) était celui de 1894
quand il y eut une éclipse du soleil et une de la lune. En sus, l’endroit où il devrait paraître a aussi été désigné :
C’est ‘Kada’ en arabe et ‘Qadoum’ en Sanskrit, que les habitants du Punjab ont converti, dans leur
provincialisme en ‘Qadian’.
Allah est vraiment Très Puissant ! Il accomplit toujours ce qu’Il dit ! Venez, sortez des ténèbres. Le soleil s’est
levé mais vous êtes encore à dormir !
Que Dieu ait pitié de vous et vous accorde la foi ! Amîne.
LES PROPHÉTIES BIBLIQUES
La Bible nous apprend que vers les Derniers Temps quand l’état religieux général sera pitoyable, Dieu suscitera
un Réformateur. C’est la croyance unanime du monde chrétien que Jésus fils de Marie reviendra sur terre avant
la fin du monde. Et nous, nous croyons que cela ne sous-entend pas qu’il reviendra lui-même personnellement,
en chair et en os, mais que c’est une autre personne lui ressemblant en esprit et en puissance qui le
personnifiera. Et le Christ lui-même pensait comme nous.
Dans la bible, il y a des prophéties concernant l’arrivée du Messie. En conséquence, les juifs l’attendaient, et il
devait les faire rentrer dans l’héritage de David et rétablir le royaume israélite. Mais cette arrivée de Jésus était
conditionnelle : Le Prophète Élie, « enlevé » au ciel, devait au préalable en redescendre. Et donc, lorsque Jésus
se dit être le Messie, les Juifs firent deux objections : (1) il était nécessaire qu’Élie vint d’abord du ciel : Si
Jésus était le Messie, où était donc Élie ? (2) Le plus grand signe du Messie était qu’il allait rétablir le royaume
de David, mais Jésus était au contraire le sujet d’un autre roi, César.
Voici les versets bibliques sur lesquels se basent les juifs dans l’attitude qu’ils adoptent vis-à-vis de Jésus :
« Comme ils continuaient à marcher en parlant, voici un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l’un
de l’autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon. » (II Rois, 2: 11)
De même dans Malachie (4: 5) nous lisons :
« Voici je vous enverrai Élie, le Prophète, avant que le jour de l’Éternel arrive, ce jour grand et redoutable. »
Les juifs insistaient sur l’accomplissement de cette prophétie et refusaient donc de croire en le Messie.
« Puisqu’Élie n’est pas encore descendu du ciel » disaient-ils au Christ, « vous ne pouvez pas être le Messie. »
Le bien fondé de cette objection bouleversa même les disciples du Christ, qui lui en demandèrent l’explication :
« Les disciples lui posèrent cette question : « Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’Élie doit revenir
premièrement ? » Il répondit : « Il est vrai qu’Élie doit venir et rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu’Élie
est déjà venu, qu’ils ne l’ont pas reconnu, et qu’ils l’ont traité comme ils l’ont voulu. De même le fils de
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l’homme souffrira de leur part. Les disciples comprirent alors qu’il leur parlait de Jean-Baptiste. » (Matthieu
17: 11)
Pourtant avant cela, Jésus leur avait bien dit : « Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu’à Jean, et,
si vous voulez le comprendre, c’est lui qui est l’Élie qui devait venir. Que celui qui a des oreilles pour entendre
entende. » (Matthieu 11: 15)
Jésus désapprouvait donc l’idée qu’Élie pouvait aller au ciel et descendre ; il ne fallait pas prendre à la lettre les
paroles de l’Ancien Testament qui avaient une autre signification, à savoir : (1) que ni Élie, ni personne d’autre
n’est jamais monté au ciel et ne le fera jamais ; (2) que la prophétie de la deuxième venue d’Élie était tout à fait
valable, ayant été accomplie par l’arrivée de Jean-Baptiste, l’alter ego d’Élie.
Les disciples de Jésus comprirent l’interprétation de cette prophétie et se soumirent, et devinrent ainsi héritiers
des faveurs divines. Les juifs, par contre, rejetèrent cette explication, et attirèrent ainsi la malédiction sur euxmêmes.
Le Messie Jésus qualifia la deuxième objection de « stupide » et de « peu intelligent ». Son royaume, dit-il, était
spirituel et non temporel. Il était venu distribuer non pas les trésors de cette terre mais les bénédictions du ciel.
Et son royaume allait être éternel. Ces choses-là sont clairement expliquées dans l’Évangile de Jean.
J’ai mentionné et donné les réponses à ces deux objections juives afin de préparer les frères et sœurs dans le
Jamaat Ul Sahih Al Islam et aussi à nos lecteurs à bien comprendre la prophétie mentionnée plus bas. Jésus
Christ a parlé de sa deuxième venue en ces termes : « Il s’assit sur la montagne des Oliviers. Et les disciples
vinrent en particulier lui faire cette question : « Dis-nous, quand cela arrive-t-il, et quel sera le signe de ton
avènement et de la fin du monde ? » Jésus leur répondit : « Prenez garde que personne ne vous séduise. Car
plusieurs viendront sous mon nom, disant : « C’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup des gens. »
(Matthieu 24: 3-4)
La fin viendrait seulement quand les évènements suivants auraient eu lieu : « Mais ce ne sera pas encore la fin,
car une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura des famines, des
pestes et des tremblements de terre en divers lieux. » (Matthieu 24: 6-7)
L’avènement du fils de l’Homme, c’est-à-dire, du Messie Promis n’aura lieu qu’à l’Heure prédite par le
Prophète Daniel : « C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation dont a parlé le Prophète
Daniel, établie en lieu saint – que celui qui lit fasse attention ! » (Matthieu 24: 15)
A ce moment-là, il ne faut pas croire que le Messie fils de Marie est arrivé, car d’autres signes doivent
s’accomplir et parmi, il y a la prophétie de Daniel à l’effet que le Messie Promis paraitrait après 1290 jours.
Cette prophétie de Daniel s’applique directement à l’arrivée du Messie Promis. Hazrat Mirza Ghulam Ahmad
l’a en fait citée, déclarant qu’il est venu en accomplissement d’icelle. Il dit :
« Dans le livre de Daniel la date de l’avènement du Messie Promis est donnée. C’est conformément à cette
prophétie que Dieu m’a envoyé... la période de l’avènement du Messie Promis y est donné comme étant de 1290
jours. Heureux est celui qui attendra... »
« En conséquence, votre humble serviteur a paru dans la plénitude du temps. C’est étrange en effet, et je le
considère comme un signe fixé par Dieu, qu’exactement en l’année 1290 de l’Hégire, j’avais acquis le don de la
révélation divine. » (Haqiqatoul Wahi pg. 199)
Qu’on se souvienne que Hazrat Mirza Ghulam Ahmad avait reçu le don de la révélation en l’année 1290 de
l’Hégire ce qui correspond à 1872-1873 A.D. (Tazkira pg.12-30). Un fait remarquable est que même selon les
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prophéties faites par le Saint Prophète (pssl) la date de l’avènement du Messie Promis n’est autre que celle-là
même.
LA VENUE DU MESSIE PROMIS AHMAD (SUR LUI LA PAIX)
Par la toute puissance de Dieu, Hazrat Mirza Ghulam Ahmad naquit un Vendredi le 14 Shawwal 1250 de
l’Hégire, c.à.d le 13 février 1835 et juste à l’âge de 40 ans il commença à recevoir des révélations c.à.d, en
l’année 1290 de l’Hégire. En 1305 de l’Hégire, Dieu l’appela au service de l’Islam. Hazrat Mirza Ghulam
Ahmad a dit : « Quand le 13ème siècle prit fin, et le 14ème siècle commença à poindre, alors le Bon Dieu me fit
des révélations à l’effet que j’étais le Moujahid (réformateur) de ce siècle. » (Kitaboun Bariyya pg. 168)
Qui est cet homme qui a le pouvoir de faire accomplir ces choses ?
Selon les dires de Dieu et de Son Prophète (pssl), le Messie promis est déjà arrivé. Les prophéties disent qu’il
s’appellerait Ahmad, qu’il serait d’origine persan, qu’il aurait un lien avec les Sadat (descendants du Prophète
(pssl)), que le village où il paraîtrait aurait pour nom Qada, que ce village se situerait à l’est de Damas, qu’il
paraîtrait au 14ème siècle. Le signalement que donnent ces prophéties est qu’il aura un beau visage, des cheveux
longs, un teint basané. En effet, toutes ces caractéristiques se réunissent en la personne de Hazrat Mirza Ghulam
Ahmad de Qadian – Sur lui la paix.
TRÈS IMPORTANT
Une autre chose qui commande l’attention de tous les mondes et surtout les musulmans est le fait que le
Prophète (pssl) a parlé des promesses de Dieu en ces termes :
Hazrat Abou Hurairah raconte que le Saint Prophète (pssl) a dit qu’ « Allah enverra un Moujaddid (
réformateur) à cette communauté à la tête de chaque siècle pour reformer la religion (Islam). » (Abou Dawood
Vol II, pg. 24 ; Mishkat, Kitaab-ul-Ilm)
Le recueil d’Abou Daoud forme partie du Sihah Sitta (Les six Livres de Hadices authentiques) et s’est avéré
d’une rigoureuse exactitude. Des réformateurs sont en fait apparus au commencement de chaque siècle. Voici
leurs noms en ordre chronologique :
Premier siècle:
Hazrat Oumar Bin Abdul Azize
Deuxième siècle:
Hazrat Imaam Muhammad Bin Idriss
Hazrat Shafi Ahmad Bin Hambal
Troisième siècle:
Hazrat Abou Shara
Hazrat Aboul Hasan Sharah
Quatrième siècle:
Hazrat Abou Obeidullah Nesha Pouri
Qazi Abou Bakr Baqlani
Cinquième siècle:
Hazrat Imaam Ghazali
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Sixième siècle:
Hazrat Sayyad Abdul Qadir Jilani
Septième siècle:
Hazrat Imaam Ibne Taïmiyya
Hazrat Khwaja Mohyuddeen Chisti
Huitième siècle:
Hazrat Hafez Ibne Hajar Asqalani
Hazrat Swaleh Bin Oumar
Neuvième siècle:
Hazrat Imaam Jalâlud-Din Sayouti
Dixième siècle:
Hazrat Muhammad Twaheer Gujrati
Onzième siècle:
Hazrat Mojaddid Alaf Sani Sarhandi
Douzième siècle:
Hazrat Shah Walioudin Muhammadin Dehlawwi
Treizième siècle:
.Hazrat Saïd Ahmad Brelvi
Alors que cette prophétie se realise avec tant d’exactitude tout musulman consciencieux, tout musulman qui ont
vraiment la foi en la parole de Hazrat Muhammad (pssl) se doit de se posé la question : qui donc est le
réformateur du 14ème siècle ?
Où est donc notre réformateur ?
La réponse ne peut être que Hazrat Mirza Ghulam Ahmad ! Le seul qui au commencement de ce siècle s’est
proclamé réformateur mais que les oulémas de cette époque comme à l’arrivée de chaque Prophète ont refusé de
le reconnaître.
LA NAISSANCE DE HAZRAT MIRZA GHULAM AHMAD (SUR LUI LA PAIX)
Le 13 février 1835, un fils naquit chez Mirza Ghulam Murtaza qui lui donna le nom de Ghulam Ahmad. Le
nouveau née fut entouré de soins par les parents affectueux qui ne se rendaient guerre compte que ce n’était
point un enfant ordinaire qui souriait sur leur genoux.
Hazrat Mirza Ghulam Ahmad passa sagement ses jeunes années à étudier les langues classiques et la littérature
Islamique. Son progrès de l’enfance à la jeunesse et à l’adolescence fut marqué par une dévotion intense à Dieu.
Ses études religieuses le rendirent fort enthousiaste et il passa son temps à prier d’avantage. Sa persévérance
assidue dans la théologie au détriment des affaires domestiques déçut son père. Mirza Ghulam avait passé
plusieurs années de sa vie dans des litiges afin de récupérer les biens perdus de la famille mais en vain. De tels
procès prient tout son temps et il souhaite qu’Ahmad continuasse cette tâche en prenant charge de la propriété
ancestrale. Mais à son grand chagrin, il reconnut qu’Ahmad n’était pas l’homme aux buts matériels.
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LES CHRÉTIENS ET LES ARYA SAMAJ ATTAQUENT L’ISLAM
Les conversions quotidiennes des musulmans au christianisme avaient causé une alarme considérable chez les
chefs musulmans. Le clergé poussé par son premier succès et son zèle religieux lança une violente attaque
contre le Prophète Muhammad (pssl) et sa religion et les théologiens musulmans ignorants purent à peine y
résister. Malheureusement, leur appréhension ridicule fut incapable de discerner les beautés de leur propre foi.
De ce fait toute la masse embrassa le christianisme dans leur pleine ignorance. L’Arya Samaj une nouvelle
branche de la religion Hindoue, menait elle aussi une propagande fort active contre l’Islam et son fondateur.
Les musulmans étaient donc devenus la principale cible des abominables attaques de toutes parts et leurs
adversaires se réjouirent de leur totale impuissance.
HAZRAT GHULAM AHMAD (SUR LUI LA PAIX) DÉFEND L’ISLAM
Hazrat Ghulam Ahmad était très désolé de l’état pitoyable où les musulmans étaient tombés. Il le considéra
donc comme son premier devoir de défendre l’Islam et il écrivit à cet effet plusieurs articles dans les journaux
contre les attaques des adversaires.
En 1864, il eut une vision grandiose d’une rencontre avec le Saint Prophète (pssl). Il Vit qu’il tenait un livre qui
était son propre œuvre et comme le Saint Prophète le prit de ses mains, le livre fut changé en un fruit fort
délicieux qui fut ensuite, coupé pour être distribué. Aussitôt, il en sortit du miel en abondance.
En 1880, à la joie de tous les musulmans, le rêve fut accompli quand Ahmad écrivit son célèbre livre Braheen-iAhmadiyya, qui établit définitivement la suprématie de l’Islam sur toutes les religions. Il y exposa les
excellences du Saint Coran, la véracité du Prophète Muhammad (pssl) et les enseignements parfaits de l’Islam
d’une telle façon que ce livre serait un Monument de la véracité de l’Islam jusqu’à la fin du monde. Il offrit
même une récompense à celui qui réfuterait ses arguments ou les mettrait au défi. Cette œuvre incomparable sur
l’Islam aussi bien que ce défi invulnérable combla les musulmans de tant de joie qu’ils le considèrent comme le
réformateur de l’âge. Muhammad Hussain, un éminent chef musulman de Batala, félicita Hazrat Mirza Ghulam
Ahmad pour son effort magnifique en faisant un commentaire approfondi du livre. De nombreux autre
dignitaires de l’Islam firent des commentaires excellents et rendirent un grand hommage à l’auteur sur son
admirable exposé de l’Islam.
LA MORT DE SON PÈRE
En 1876, Hazrat Mirza Ghulam Ahmad était à Lahore ou il rêva que la fin de son père approchait vite. Il se
rendit à Qadian en toute hâte et vit qu’il avait eu la dysenterie. Le lendemain matin, Hazrat Mirza Ghulam
Ahmad eut la révélation que son père mourrait après le coucher du soleil. La pensée de perdre bientôt son père
le tourmentait. Cependant, une autre pensée déplaisante traversa son esprit préoccupé, c’était qu’à la mort de
son père qui avait d’importantes sources de revenus, la famille serait financièrement dépourvue. A ce moment
précis, il eut cette révélation :
« Est-ce que Dieu ne suffit pas à Son serviteur ? »
Ces mots réconfortants l’assurèrent que Dieu viendrait à son secours et qu’il ne devrait pas se faire de soucis.
En effet Ghulam Murtaza mourut ce jour après le coucher du soleil selon la révélation faite à son fils.
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LE MARIAGE DE HAZRAT MIRZA GHULAM AHMAD (SUR LUI LA PAIX)
A l’âge de seize ans, Hazrat Mirza Ghulam Ahmad, encore jeune, épousa la fille de son oncle maternel, Mirza
Jamiat Beg. Il eut d’elle deux fils, mais elle était si profondément attachée à ses parents qu’elle se joignait à
ceux qui opposaient son mari. A plusieurs reprises, Ahmad lui donna des conseils et la mit en garde contre la
mauvaise voie mais en vain. Hazrat Mirza Ghulam Ahmad se sépara donc d’elle pendant longtemps. Plus tard,
il épousa Nusrat Jehan Begum, la fille pieuse de Mir Nasir Nawab, qui appartenait à une noble famille de Delhi.
Le mariage fut célébré d’une façon forte simple et la mariée s’adapta vite dans son nouveau milieu. Ce lien
sacré dura jusqu’à la fin et elle devint la fière maman d’une famille illustre.
LA REVENDICATION D’ÊTRE LE MEHDI
Depuis des années, les musulmans attendaient la venue du Mehdi et toutes les anciennes prophéties indiquèrent
sans faute cet homme comme celui qu’ils attendaient depuis si longtemps.
Lorsqu’Ahmad proclama qu’il était le Messie Promis et Mehdi tant attendu, une vague d’opposition fut
soulevée partout. Des livres violents, des tracts moqueurs et des articles Abusifs étaient publiés par les
adversaires insensés qui rejetaient l’annonce de Hazrat Mirza Ghulam Ahmad. Muhammad Hussain de Batala,
qui l’avait déjà reconnu comme le Champion indisputé de l’Islam, voulut maintenant l’humilier et l’insulter. En
fait, son inimitié envers Hazrat Mirza Ghulam Ahmad se changea en intérêt et passion. Les propres relations de
Hazrat Mirza Ghulam Ahmad s’opposèrent à lui et se joignirent au camp des adversaires, des chrétiens, des
Arya Samadistes et des musulmans envieux afin de plonger son nom pieux dans la disgrâce et le déshonneur.
Cependant, Hazrat Mirza Ghulam Ahmad leur lança le défi de faire une discussion publique et d’avancer des
arguments contre sa revendication.
LES DERNIERS JOURS DE HAZRAT MIRZA GHULAM AHMAD (S.L.P)
La fin de Hazrat Mirza Ghulam Ahmad s’approchait. Il avait 74 ans. Il avait plusieurs fois reçu la nouvelle de
Dieu que son jour n’était pas loin.
Le 20 Mai, 1908, la dernière révélation au sujet de sa mort arriva en ces termes : « L’heure où le voyage vers
l’éternité s’approche, elle s’approche bien vite. Ta mort vient grand pas ».
Le 25 Mai, 1908, il écrivit son livre Païgham-i-Sulla (le message de la paix) qu’il termina le soir même. A
l’aube, il se sentit mal et fit un progrès rapide, ayant aux lèvres les mots : « Allah, mon cher, cher Allah ».
Il mourut le 26 Mai, 1908, à 10 heures le matin. Tous ceux qui étaient là avaient perdu la parole. Lorsque la
nouvelle de sa mort se répandit à travers la ville, ses disciples en étaient muets. La foule ne voulut point croire
que Hazrat Mirza Ghulam Ahmad était aussi mortel que n’importe quel homme, et que lui aussi, il est mort
comme les Prophètes d’antan au service de l’humanité et de Dieu.
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LES PAROLES DU MESSIE PROMIS (SUR LUI LA PAIX) CONCERNANT LA
VENUE D’AUTRES RÉFORMATEURS DIVINEMENT ÉLUS
Il y a une question posée par un visiteur, qui a demandé au Messie Promis: « Est-il essentiel que quelqu’un
vient dans chaque siècle? » Le Messie Promis lui a répondu: « Oui, il est essentiel qu’un Mujaddid (quelqu’un)
vient chaque siècle. » - L’homme lui a alors demandé: « Alors dites-nous qui sont les Mujaddids des siècles
passés. »
Le Messie Promis a répondu que, premièrement, ce n’était pas son travail de donner les noms de ces Mujaddid
– « Posez cette question au Saint Prophète Muhammad (pssl) qui a dit qu’un Mujaddid devra venir à chaque
siècle. » (Ruhani Khaza’in No. 2, Vol. 5, p.100)
Le Messie Promis a dit que ce Hadith (à propos de la venue des Mujaddid), a été accepté par toutes les autorités.
Shah Wali-Ullah a également accepté que ce Hadith provient du Saint Prophète (pssl). Elle est contenue dans
les livres de Hadiths et n’a jamais été rejeté, ni personne a dit qu’il devrait être exclu.
Le Messie Promis a confirmé que ce Hadith est bien authentique. Il est connu qu’un Mujaddid viendra à chaque
siècle ... Tout comme le passage d’un siècle, détruit le corps humain, de la même façon, il advient aussi une
mort spirituelle. Une nouvelle génération est née après un siècle ... Dans le but de revitaliser la nouvelle
génération la loi de Dieu (Sunnat Allah) maintient alors qu’un Mujaddid doit venir dans chaque siècle.
Il dit : « Après une semaine, les vêtements deviennent sales et de ce fait il devient nécessaire de les laver. Alors,
le fait qu’après le passage d’un siècle en entier, n’y a-t-il pas le besoin (de l’arrivée) d’un Mujaddid ? Très
certainement il y en a. C’est la raison pour laquelle Dieu a établi cette institution qu’à la tête de chaque siècle,
un Mujaddid viendra pour la réforme des gens. » (Roohani Khaza’in No. 2, Vol. 3, p.225)
Le Messie Promis a écrit dans son livre (Izala Auham pg.197) que la porte d’entrée des Messies restera ouverte
et ne fermera jamais. Il a ajouté: « Je suis à me proclamer comme le Messie Promis, et je ne prétends pas être le
seul et le dernier Messie Promis. Alors, selon moi, il est possible que, après mon époque (période de temps) dix
mille (10,000) Messies Promis viendront. Mais, pour cette époque-ci (période de temps) Je suis le Messie
Promis. »
Au temps du Messie Promis en l’an 1905, un homme lui a demandé une question: « Un Mujaddid viendra-t-il
après vous? » Le Messie Promis lui a répondu: « Quel mal y a-t-il si un Mujaddid vient après moi? » Il a aussi
dit que, l’apostolat de Moïse, a connu une fin, et c’est pourquoi sa chaîne de successeurs a terminé avec Jésus.
Toutefois, la dispensation du Saint Prophète Muhammad (paix soit sur lui) durera jusqu’au Jour du Jugement.
Par conséquent, des Mujaddids viendront dans l’Oummah du Saint Prophète (pssl) et ce jusqu’au Jour du
Jugement. (Roohani Khaza’in No. 2, Vol. 8, p.119)
Le Messie Promis explique aussi dans son livre Shahadat’ul Quran à la page 46 où il écrit: « L’on doit se
rappeler que la transmission de l’argument (de l’Islam) a lieu dans un sens différent dans chaque époque, et le
Mujaddid de l’époque vient avec les pouvoirs, les facultés et les qualités sur lesquelles repose la réforme des
maux qui prévalent. Dieu continuera toujours à le faire, aussi longtemps qu’Il le voudra, de sorte que les signes
de la justice et de la réforme restent dans le monde. Ces questions ne sont pas sans preuve. Au contraire, les
observations répétées témoignent de cela. »
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LE CALIFE D’ALLAH – KHALIFATULLAH
« Yaa-ayyu-han-naasu inni Al-Khalifatullah ilaykum anil Jamii-lazii lahuu mulkus saamaa waati wal arz »
(Ô hommes! Je suis vraiment un Khalifa de la part d’Allah à vous tous ...)
Un Khalifatullah n’est pas élu ou nommé par quelconque groupes de personnes. Il est le calife d’Allah, où seul
Allah – Dieu Le Tout-Puissant, le choisit comme Son Vice-gérant.
Le titre de Khalifatullah se réfère au Représentant d’Allah, et conformément à l’Islam, il vient de la part d’Allah
pour guider l’humanité vers le Créateur, et ainsi, par ce moyen, devient le représentant des hommes, surtout les
croyants, en ce qui concerne leur bien-être spirituel et mondain. Il est le Vice-gérant de Dieu, c’est-à-dire en
vertu des pouvoirs qui lui sont délégués, et dans les limites prescrites par le Coran et l’enseignement du Saint
Prophète (Que la paix soit sur lui). Le Khalifatullah est requis d’exercer l’autorité divine ; il n’est pas seulement
un souverain individuel, qui doit être restaurée, mais il est la représentation humaine de l’autorité de Dieu sur
terre, et aussi unisse les nations musulmanes à travers les instructions divines et l’action politique pacifique.
Un Khalifatullah gouverne le peuple par ce qu’Allah le Tout-Puissant lui a révélé, et ne suit pas leurs passions.
Le Khalifatullah doit se méfier dans le cas où l’adversaire voudra le dévier d’une partie des révélations de ce
qu’Allah le Tout-Puissant lui a donné.
Hazrat Hudhaïfa (Qu’Allah soit satisfait de lui) a rapporté que le Messager d’Allah a dit: « La prophétie restera
parmi vous autant qu’Allah le voudra. Puis le califat (Khilafat) sur les lignes de prophétie commencera, et
restera aussi longtemps qu’Allah le voudra. Ensuite, la monarchie corrompue aura lieu, et elle restera aussi
longtemps qu’Allah le voudra. Après cela, la royauté despotique adviendra, et il y demeurera aussi longtemps
qu’Allah le voudra. Ensuite, le califat (Khilafat) viendra une fois de plus, sur la base du précepte de la
prophétie ».
Dans ce Hadith, la première ère de califat est communément acceptée par les musulmans comme celui des
Râshidûn. L’époque, après le Messie Promis, a été celui des Khalifatul Massih, un califat que la Jamaat
Ahmadiyya a choisi afin de mettre en œuvre les injonctions de la Jamaat Ahmadiyya, et cela est resté aussi
longtemps que l’a voulu Allah. Ensuite, la corruption s’est répandue et les enseignements de l’Islam et du
Messie Promis (sur lui la paix) ont été piétinées en poussière, et les Ahmadistes ont donné plus d’importance au
califat que le Coran, la Sunna et les enseignements du Messie Promis. Et surtout quand ils ont dit « Khilafat est
notre vie », Allah a retiré Sa lumière divine et Ses faveurs d’eux, et a élevé cet humble serviteur comme Son
Calife (Khalifatullah), et cet humble serviteur n’a pas été élu par les hommes, mais, c’est Allah qui a choisi Son
bien-aimé afin de poursuivre le travail de Hazrat Muhammad (Que la paix soit sur lui) et du Messie Promis (sur
lui la paix). La venue d’un Khalifatullah est basée uniquement sur le précepte de la prophétie. Il est très
important de noter que la prophétie est choisie par Allah, et non par les hommes, et il travaille en fonction de
l’instruction de son Créateur, et il reçoit des inspirations, des révélations et des instructions que de la part
d’Allah le Tout-Puissant. Et celui qui enlève sa main lors de la proclamation de Son Khalifatullah et ne prend
pas le Bai’at (allégeance à Dieu), Le (Allah) rencontrera, le Jour de la Résurrection, sans avoir de preuve en sa
faveur, et celui qui meurt alors que il n’y a pas de Bai’at à son cou (à un Khalifatullah), il meurt une mort
comme dans les jours de l’ignorance (Jâhilliya).
Donc, selon la prophétie du Saint Prophète, étant donné que le califat élu par les hommes après la démise du
Messie Promis (sur lui la paix) a cessé d’être le pilier spirituel de l’Islam et était devenu plutôt une institution
mondaine et sociale, l’inertie de la civilisation islamique (en incluant la propre communauté du Messie Promis
Ghulam Ahmad) l’épuisa ; désormais, seul le Khalifatullah peut par l’aide puissante d’Allah rétablir la gloire de
l’Islam par la volonté d’Allah Lui-même, comme l’a indiqué le Saint Prophète de l’Islam (pssl).
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Dans cette époque, il est obligatoire pour tous les musulmans et l’humanité en général d’accepter la venue d’un
Khalifatullah car ce dernier est le pilier sur lequel les autres piliers se reposent. Les Ahkam (lois) du
Khalifatullah sont mis en œuvre par lui, et non pas par les habituelles autorités de l’Oummah (les Oulémas, les
Savants, les Mollahs, etc.)
Ainsi, l’obéissance au Choisi d’Allah – en l’occurrence le Khalifatullah est primordiale et est supérieure à toute
autre obéissance envers d’autres créatures.
Révélation reçu lors du Sermon du Vendredi 22 Mai 2009 :
‘Atii-’ullaaha wa ‘atii’ur Rasuula wahzaruu: fa’intawallay’tum fa’lamuuu ‘annamaa ‘alaa Rasuulinal
balaagul mubiin.
Obéissez à Allah et obéissez au Messager et faite preuve de prudence. Mais si vous tournez le dos alors sachez
que le devoir de Notre Messenger est seulement de transmettre le message clairement.
D’autres révélations reçues très importantes de la part d’Allah Le Très-Haut:
1. “Lâ houkma illâ lillâhi” (Seul Dieu est Juge) – 18 Mars 2008 à 4.05 pm
2. (i) Anal Mujadeddo : Je suis le Mojaddid
(ii)Dieu m’a fait endosser l’habit de Mojaddid (22 Mars 2009)
3. Ek Nishan kafi ne gar dil mein ho khawfe khoda : Un signe suffit si la crainte de Dieu se trouve dans
le cœur.
4. Wallaho ya’rsemoka mennann : Allah te protègera contre les gens.
5. « Kaifa tahleko oummatoun ana fi awwaleha wal masiho fiakhercha »
Comment cette communauté peut-elle périr, quand j’ai fait le commencement et le Messie a fait la fin?
[C’est une parole du Saint Prophète (pssl) se trouvant dans le livre des Hadices Ibné Majah.]
6. Badaal islamo ghariban wa sayou’do ghariban fatouba lil ghorabae.
« L’Islam a commencé dans une condition de pauvreté et de faiblesse, et il va s’affaiblir une deuxième
fois, donc que les pauvres et les faibles soient heureux ! »
7. Youshraboul khamro : L’alcool serait beaucoup consommé.
8. Shatane touzbahane wa koullo man alaiyha fanin : Deux boucs seront immolés et tous ceux qui
habitent sur cette terre vont périr.
9. Innallaha la yoghayyero ma beqawmin hatta yoghayyerouna be anfosehim, innahou awal quryata –
Tant que la maladie des cœurs ne sera pas écarté, l’épidémie visible aussi ne s’éloignera pas.
© 2009 Munir Ahmad Azim Hazrat Amir’oul Momineen Mouhyi-oud-Din Al-Khalifatullah
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