60 initiaux et redevances perçues suite à la vente de franchises. À

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60 initiaux et redevances perçues suite à la vente de franchises. À
60
initiaux et redevances perçues suite à la vente de franchises.
À notre avis, il serait périlleux de fonder sa décision d’aller
de l’avant avec un plan de développement de réseau sur cette
présomption. Les droits initiaux et redevances devraient, en
principe, servir à défrayer notamment les coûts de support
et d’assistance aux franchisés ainsi qu’à la recherche et
au développement. D’où l’importance de bien capitaliser
au préalable.
Le défaut de rechercher des cons eils
auprès de professionnels du domaine
On n’entreprend généralement pas la construction d’un
immeuble sans consulter des professionnels du domaine de
la construction. Il en est de même lors de la mise sur pied
d’un réseau de franchise. Ce modèle d’affaires relativement
innovateur comporte ses particularités propres qui ne
sont pas connues de tous. Le franchiseur averti et désireux
d’établir des fondations solides et durables aura avantage à
consulter des professionnels spécialisés dans le domaine,
tels des avocats, consultants, comptables, financiers,
architectes, entrepreneurs en construction, spécialistes
en marketing, en technologie et autres. Les avocats et
consultants en franchise demeurent, sans contredit,
parmi les conseillers les plus précieux en raison de leur
connaissance et de leur expérience. En effet, qui de mieux
qu’un avocat ayant aidé d’autres franchiseurs à démarrer
leur réseau pour conseiller le franchiseur et préparer
la documentation juridique appropriée (convention de
franchise et autres conventions connexes) pour bien
encadrer les relations contractuelles. Il en est de même
pour le consultant qui pourra participer à l’élaboration de
plans d’affaires et de plans stratégiques en se fiant sur son
expérience avec d’autres franchiseurs. Cette consultation,
à notre avis indispensable, assurera la mise en place d’une
fondation solide propre à assurer la pérennité d’un réseau.
Les mêmes commentaires s’appliqueront à un franchisé
s’intéressant à acquérir une franchise. Il sera bien avisé de
consulter ces mêmes professionnels pour bien l’informer
de ce dans quoi il veut s’engager.
L’utilis ation de mo dèles de documents
La mise sur pied d’un réseau de franchise requiert la
préparation de certains documents juridiques dont une
convention de franchise et de documents connexes telles
des conventions de bail et/ou de sous-bail, d’hypothèque,
de cautionnement et autres. Un bon nombre de ces
documents sont disponibles, sous forme de modèles, sur
Internet ou ailleurs, mais il serait périlleux de se servir de
ce type de documents aveuglément, car ceux-ci ne sont pas
toujours bien adaptés au concept qu’on veut franchiser.
À titre d’exemple, la convention de franchise devrait
contenir toutes les obligations respectives du franchiseur
et du franchisé ainsi que des dispositions prévoyant les
sanctions en cas de défaut, par l’une ou l’autre des parties
(plus particulièrement, en général, le franchisé) de respecter
ses obligations. Un franchiseur serait également bien
avisé d’adapter sa convention de franchise aux éléments
distinctifs et particuliers de son concept et surtout, tel que
mentionné précédemment, en consultant un professionnel
habitué à préparer ce type de documentation. Cet
investissement en apparence coûteux au départ, mais pourra
faire épargner au franchiseur des frais beaucoup plus
substantiels dans l’éventualité de litiges.
Le choix d’un franchisé
En définitive, il est relativement facile de vendre une
franchise, et ce, même si le concept n’est pas tout à fait
éprouvé ou même faible. Or, malgré l’élaboration d’une
fondation solide (plans stratégiques, contrats, etc.), le choix
d’un franchisé bien adapté non seulement au concept
mais au modèle d’affaires même qu’est la franchise, est
fondamental. Certaines personnes ne sont pas aptes à
être des franchisés soit en raison de leur personnalité, de
leurs aptitudes entrepreneuriales ou pour d’autres raisons.
Il sera donc important de déceler ces lacunes au départ
pour éviter des mauvaises surprises par la suite. Tel que
mentionné précédemment, le franchisé doit s’efforcer de
mettre à exécution un concept selon les normes précises et
rigoureuses du franchiseur. De nombreux outils existent pour
évaluer des candidats franchisés potentiels. À titre d’exemple,
l’expérience de quelques jours dans un restaurant, des tests
psychométriques et bien sûr, des entrevues multiples sont
souhaitables. Mais au-delà de ces évaluations, un franchiseur
avisé devrait d’abord définir le profil type du franchisé qu’il
recherche et qui sera chargé de reproduire son concept. Cet
exercice s’avérera d’ailleurs bien utile lorsqu’il sera temps de
solliciter des candidats potentiels.
CONCLUSION
Force est de constater que la franchise comme modèle
d’affaires présente de nombreux avantages très intéressants
mais ne devrait pas, par ailleurs, être sous-estimée. Ne
franchise pas qui veut et, surtout, ne connaît pas de succès
comme franchisé qui veut. Ainsi, bien qu’il s’agisse d’un
mode de démarrage d’entreprise fort intéressant et, dans
certains cas, fort lucratif, il comporte certains risques et
doit être analysé sérieusement. Les franchiseurs comme les
franchisés auront intérêt à consulter les professionnels du
domaine avant d’entreprendre l’aventure de la franchise.
LIENS UTILES
Association canadienne de la franchise : www.cfa.ca
Conseil québécois de la franchise : www.cqf.ca
Ministère du développement économique
de l’innovation et de l’exportation (MDEIE) :
www.mdeie.gouv.qc.ca