Ô tyran oppresseur... Tout paradis n`est pas perdu

Transcription

Ô tyran oppresseur... Tout paradis n`est pas perdu
Tout paradis n’est pas perdu »
‫أال أييا الظالن الوسحثذ‬
‫حثية الظالم عذً الحياه‬
‫سخزت تأنات شعة ضعيف‬
‫ً كفك هخضٌتة هن دهاه‬
‫ً سزت جشٌه سحز الٌجٌد‬
‫ً جثذر شٌك االسَ في رتاه‬
A Man Ray
Les coqs de roche passent dans le cristal
Ils défendent la rosée à coups de crête
Alors la devise charmante de l’éclair
Descend sur la bannière des ruines
Le sable n’est plus qu’une horloge phosphorescente
Qui dit minuit
Par les bras d’une femme oubliée
Point de refuge tournant dans la campagne
Dressée aux approches et aux reculs célestes
C’est ici
Les tempes bleues et dures de la villa baignent dans la nuit
qui décalque mes images
Chevelures chevelures
Le mal prend des forces tout près
Seulement voudra-t-il de nous
‫رًيذك ال يخذعك الزتيع‬
‫ً صحٌ الفضاء ً ضٌء الصثاح‬
‫ففي االفق الزحة ىٌل الظالم ً قصف الزعٌد ً عصف الزياح‬
‫حذار فححث الزهاد الليية‬
‫ً هن يثذر الشٌك يجن الجزاح‬
‫جأهل ىنالك انَ حصذت رؤًس الٌرٍ ً سىٌر األهل‬
‫ً رًيث تالذم قلة الحزاب اشزتحو الذهع ححَ ثول‬
‫سيجزفك سيل الذهاء‬
‫ً يأكلك العاصف الوشحعل‬
ANDRE BRETON
(22 juillet 1923)
Ô tyran oppresseur...
Ami de la nuit, ennemi de la vie...
Tu t'es moqué d'un peuple impuissant
Ta main est teinte de son sang
Tu abîmes la magie de l'univers
Et tu sèmes les épines du malheur dans ses éminences
Doucement ! Que ne te trompent pas le printemps,
La clarté de l'air et la lumière du jour
Dans l'horizon vaste, il y a l'horreur de la nuit
Le grondement du tonnerre et les rafales du vent
Attention ! Sous la cendre, il y a des flammes
Celui qui plante les épines récolte les blessures
Regarde là-bas où tu as moissonné
Les fleurs de l'espoir
Le torrent du sang va t'arracher
Et l'orage brûlant va te dévorer
Abou el Kacem Chebbi,
Poète tunisien
Le petit monde des enfants
Le ciel enveloppe nos jeux ;
Nos cris sont ceux de l'hirondelle,
Un papillon nous rend heureux,
Nos bras battent comme des ailes.
En nous le soleil resplendit,
Tous les instants sont des arômes,
Le sol reflète un paradis :
Celui de la fée et des gnomes.
Le frais encens venu des tiges,
Du sang végétal et des troncs
Nous donne de joyeux vertiges,
Que les songes étoileront.
Nous sommes des rais de lumière
Pris à l'éclat de la beauté.
Notre regard reste fixé
Sur l'entrelacs de la chimère
Et le cristal des puretés.
Alice Cluchier ("Cris et tourments")
Jeu de parole
A dire le plus vite possible
C’est l’évadé du Nevada qui dévalait dans la vallée, dans la vallée du Nevada, qu’il dévalait pour s’évader, sur un vilain
vélo volé, qu’il a volé dans une villa, et le valet qui fut volé vit l’évadé du Nevada qui dévalait dans la vallée, dans la
vallée du Nevada, qu’il dévalait pour s’évader sur un vilain vélo volé.
(Vu à la télé il y a quelques années, déclamé par SIM)