Rapport de stage Partie A Bibliothèque municipale des Pâquis

Manon Zürcher
HEG-ID 3B
Rapport de stage
Partie A
Bibliothèque municipale des Pâquis
Section Jeunes
Rue du Môle 17
1201 Genève
Responsable : Danièle Tosi
Rapport de stage
Manon Zürcher
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Table des matières
Introduction............................................................................................................................................. 3
1.
Les bibliothèques municipales de Genève ..................................................................................... 3
1.1
Buts et missions ....................................................................................................................... 3
1.2
Objectifs .................................................................................................................................. 4
1.3
Les usagers .............................................................................................................................. 5
1.3.1
Les usagers de la Section Jeunesse des Pâquis ............................................................... 5
1.3.2
Les usagers de la bibliothèque dans la rue...................................................................... 5
1.4
2.
Les missions permanentes et objectifs spécifiques ................................................................ 6
Description du travail accompli ...................................................................................................... 6
2.1
La bibliothèque dans la rue ..................................................................................................... 6
2.2
Pâquis jeunes........................................................................................................................... 9
2.2.1
Autres activités .............................................................................................................. 10
2.3
Bibliothèque de la Cité .......................................................................................................... 10
2.4
Autres succursales visitées .................................................................................................... 11
2.4.1
Le bibliobus.................................................................................................................... 11
2.4.2
La discothèque de Vieusseux ........................................................................................ 12
2.4.3
La section adulte des Pâquis ......................................................................................... 12
Conclusion ............................................................................................................................................. 13
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Introduction
Durant les mois d’août et de septembre, j’ai effectué un stage à la bibliothèque municipale des Pâquis, à Genève. Il était scindé en deux parties bien distinctes à savoir : la bibliothèque de rue (du 3
août au 27 août) qui a lieu chaque année à la même période depuis 1985 et le travail en bibliothèque
(du 30 août au 24 septembre). Ces deux mois étaient extrêmement variés tant au niveau du travail à
fournir qu’aux buts à atteindre. D’ailleurs, j’ai du signer deux contrats de stages avec des objectifs
très différents, un pour chaque mois.
Si j’ai choisi d’effectuer mon stage à la bibliothèque municipale des Pâquis, c’est tout d’abord parce
que l’activité « bibliothèque de rue » m’a particulièrement séduite. En effet, j’ai par le passé déjà pu
travailler avec des enfants et l’idée de pouvoir leur faire partager un moment de lecture dans leur
préau d’école me plaisait énormément. De plus, je n’avais aucune expérience en bibliothèque et je
trouvais très intéressant et enrichissant d’évoluer au sein d’un grand réseau tel que celui des bibliothèques municipales de Genève.
Grâce à ce stage, j’ai découvert les différentes facettes de la littérature jeunesse ainsi que celles du
travail en bibliothèque et j’ai également côtoyé le public jeune des Pâquis.
1. Les bibliothèques municipales de Genève
Le réseau des bibliothèques municipales (BM) offre dans presque tous les quartiers de la ville de
Genève des espaces adultes et jeunesse permettant de consulter et d’emprunter des documents
sur tous les sujets et sur tous les supports. On recense à ce jour 9 succursales « standards » permettant la consultation et le prêt (Pâquis, Jonction, Servette, Minoteries, Saint-Jean, Sports, Cité,
Eaux-Vives), un service de bibliobus ainsi qu’un service à domicile et finalement deux discothèques (Vieusseux, Minoteries). Les bibliothèques municipales dépendent du Département des affaires culturelles de la ville de Genève. Comme les succursales fonctionnent en réseau, elles doivent appliquer le même règlement, partager le même catalogue et la même mission, sauf le bibliobus mais je reviendrai plus spécifiquement sur cette problématique au point 2.4.1. Afin de
garantir une diversité de travail plus large et dans la mesure du possible, certains collaborateurs
se rendent à la Cité afin d’effectuer diverses tâches comme le catalogage, l’indexation et le choix
des nouveautés. Aux Pâquis, toutes les bibliothécaires s’y rendent chaque semaine.
1.1 Buts et missions
Comme le stipule le règlement d’utilisation des bibliothèques municipales, le réseau « met à
disposition du public, à des fins d’information, d’éducation, de culture et de loisir, des collections dont les supports sont diversifiés, les contenus sans cesse actualisés et qui reflètent
l’évolution du savoir et de la culture. Il met également au service du public un personnel
chargé de le renseigner, le conseiller et le former à l’utilisation des bibliothèques. »1
1
Extrait du règlement d’utilisation des Bibliothèques municipales, approuvé par le Conseil administratif le 22
novembre 2005, avec les modifications au 1 janvier 2010
(http://www.ville-ge.ch/bm/_multimedia/_pdf/pratique/reglement.pdf)
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1.2 Objectifs
On peut diviser les objectifs annuels et pluriannuels en deux parties à savoir :
Les objectifs annuels et pluriannuels fixé par la direction pour le réseau des bibliothèques
municipales qui sont :
a) Gestion des collections :
La bibliothèque doit permettre d’accéder à tous les types contemporains de documents – documents imprimés, documents audiovisuels, ressources en ligne – qui
présentent ces savoirs et ces expériences humaines. L’emprunt de documents est
ainsi devenu une modalité parmi d’autres d’accès à ces savoirs. D’autres modalités
sont possibles telles que la consultation sur place, la consultation à distance au
moyen du réseau internet, l’échange à plusieurs autour de documents, l’animation
culturelle autour de documents avec l’aide d’auteurs, conférenciers,…
De plus, les bibliothèques doivent aussi poursuivre l’effort de fidélisation des publics
et la promotion d’activités hors murs.
b) Accueil des publics :
Il s’agit d’améliorer l’accueil et la promotion des services auprès des nouveaux inscrits.
c) Formation des publics :
Il faut former et accompagner les usagers et les usagères dans leur utilisation des
technologies de l’information et de la communication (TIC).
d) Manifestations culturelles :
Elles permettent de favoriser la création de liens entre les publics et les invités porteurs de savoirs ou d’expériences humaines, tout en développant le plaisir du vivre
ensemble, le plaisir de la curiosité, de l’étonnement et du questionnement.
e) Infrastructures :
Les bibliothèques municipales de Genève s’engagent à maintenir un aménagement
confortable, accueillant et évolutif des lieux mis à disposition.
f) Formation :
Il s’agit de maintenir une formation continue et de qualité pour le personnel.
Les objectifs annuels et pluriannuels de la section jeunesse de la bibliothèque municipale
des Pâquis :
Evidemment, la bibliothèque des Pâquis doit réaliser les objectifs fixés par la direction mais
en plus de cela elle doit veiller à plusieurs autres tâches qui sont :
a) Gestion des collections :
Il s’agit donc de dresser l’inventaire et de désherber les collections.
b) Animations :
La bibliothèque de rue, animation à laquelle j’ai participé et que je développerai davantage au point 2.1.
c) Accueil du public
Plusieurs visites de classes sont organisées dès la rentrée scolaire d’août.
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Les points cités ci-dessus correspondent plutôt aux objectifs pluriannuels.
La bibliothèque des Pâquis a un objectif annuel. Il s’agit de faire de la bibliothèque une entité et pas une bibliothèque séparée en deux sections (jeunesse et adultes). Cela permettra
un repérage des ouvrages dans toute la bibliothèque et pas seulement par étage, comme
c’est le cas actuellement. On pourra donc emprunter un livre pour adulte au desk des enfants et vis versa. Cette année également, la bibliothèque a organisé une exposition sur les
doigts qui rêvent. Il s’agissait en fait d’ouvrages tactiles pour les non-voyants.
L’année passée, l’objectif annuel était la création du fond multimédia qui s’est avéré être un
grand succès !
1.3 Les usagers
Etant donné que toutes les collections des bibliothèques municipales sont en libre accès, tout
un chacun peut consulter les documents sur place. L’emprunt de documents nécessite quant
à lui une inscription. Elle est gratuite mais réservée aux personnes domiciliées sur le territoire
du canton de Genève. Les personnes résidant en France voisine ou dans le canton de Vaud
peuvent cependant s’inscrire selon les modalités déterminées par les conventions de coopération culturelle. Une fois inscrit, l’usager peut emprunter jusqu’à 20 documents sur
l’ensemble du réseau pour un délai de 28 jours. Toutefois, chaque emprunt nécessite la carte
d’emprunteur qui est nominative.
1.3.1 Les usagers de la Section Jeunesse des Pâquis
Les usagers de la section jeunesse ont théoriquement entre 0 et 18 ans. S’ils sont inscrits au réseau des bibliothèques municipales, ils peuvent emprunter en section jeunesse des albums, romans, bandes dessinées et documentaires mais ils ont également la possibilité d’emprunter en section adulte les mêmes types de documents,
avec le consentement du bibliothécaire.
Les adultes inscrits au réseau peuvent également emprunter en section jeunesse ce
qui diversifie grandement les usagers. Toutefois, les lecteurs les plus représentés
sont les jeunes entre 7 et 12, qui habitent le quartier et viennent à la bibliothèque à
la sortie de l’école. Les enfants en bas âge sont aussi assez nombreux et sont accompagnés de leurs parents. Si l’âge des enfants est très diversifié, il en va de même pour
leurs origines. En effet, le quartier des Pâquis à Genève est notamment connu pour
être le quartier le plus cosmopolite de la ville : toutes les nationalités, toutes les couleurs, toutes les coutumes ainsi que toutes les cuisines s’y côtoient !
1.3.2 Les usagers de la bibliothèque dans la rue
Le public de la bibliothèque dans la rue diffère quelque peu de celui de la section
jeunesse. En effet, même si les tranches d’âges sont plus au moins les mêmes (de 6 à
12 ans), ils ne sont pour la plupart pas usagers de la bibliothèque municipale des Pâquis, même si certains sont venus très fréquemment voire même tous les jours écouter et lire des histoires avec nous.
En outre, ce sont des enfants qui jouent dans la cour d’école pendant toute la journée et qui, au fil des jours, ont décidé d’écouter une, puis plusieurs histoires. Après
cette action, certains se sont inscrits à la bibliothèque et nous les avons retrouvé le
mois suivant entre les bacs et rayons de livres !
Tous les enfants connaissent la bibliothèque des Pâquis mais un petit nombre la fréquente régulièrement alors qu’ils étaient nombreux à être assidus à la bibliothèque
de rue. En conclusion, même si les enfants ont le même âge, ils n’ont pas les mêmes
pratiques culturelles et s’ils sont usagers de la bibliothèque municipale des Pâquis, ils
ne le sont pas forcément de la bibliothèque de rue et vis versa.
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1.4 Les missions permanentes et objectifs spécifiques
La principale mission ou plutôt activité de la bibliothèque municipale des Pâquis est
d’organiser chaque année à la même période depuis 1985 la bibliothèque dans la rue. Cette
action est avant tout destinée aux enfants habitant le quartier et n’ayant pas la possibilité de
partir en vacances. Au lieu de les laisser s’amuser seul dans le préau de l’école, la bibliothèque sort de ses murs avec chaque jour une cinquantaine d’ouvrages différents et propose
aux enfants présents de leur raconter des histoires. Chaque jour, les enfants ont la possibilité
de goûter sur le coup des 16h et la dernière heure, de 16h-17h, est souvent réservée à des
jeux de cartes ou de mémoires.
Pour réaliser cette activité, la bibliothèque fait appel chaque année à deux stagiaires de la
HEG qui sont entourés d’un bibliothécaire. Le but de la bibliothèque dans la rue est avant
tout de faire connaître la bibliothèque des Pâquis aux enfants du quartier en allant à leur
rencontre avec une approche non formelle et sans engagement. De plus, cela fait découvrir
ou redécouvrir le plaisir de la lecture chez les enfants et jeunes adolescents. Cette activité est
appréciée autant par les enfants que par leurs parents !
Ajouté à cela, la bibliothèque offre à chaque rentrée scolaire la possibilité aux professeurs
des écoles avoisinantes de venir découvrir la bibliothèque grâce à une visite adaptée à chaque classe et avec la lecture d’une histoire abordant un thème particulier. Les professeurs
ont ensuite la possibilité d’emprunter une sélection de livre traitant de la problématique présentée pendant la visite et d’approfondir son étude avec les élèves, durant le mois suivant.
La section jeunesse collabore également avec la maison de quartier des Pâquis afin de proposer des animations en lien avec la lecture.
2. Description du travail accompli
2.1 La bibliothèque dans la rue
Du 3 au 27 août 2010, j’ai pris part en compagnie de Danièle Tosi, bibliothécaire responsable
de la section jeunesse et Ludovic Montfort, étudiant à la HEG, à l’activité « bibliothèque dans
la rue ».
Chaque jour de 14h à 17h, nous nous rendions dans le préau de l’école de Zürich, à l’ombre
des arbres avec une cinquante d’ouvrages de tous types (albums, bandes dessinées, romans,
livres jeux, documentaires). Comme Ludovic a commencé son stage une semaine avant moi,
il a distribué dans différents commerces du quartier des affiches afin de signaler aux habitants notre présence.
Nous sélectionnions les ouvrages dans le fond spécial bibliothèque de rue, dans les sous-sols
de la bibliothèque. Les premiers jours, nous prenions beaucoup de temps pour choisir les livres car, pour ma part, je ne connaissais pas du tout les éditeurs jeunesses et je ne savais pas
non plus ce qui allait plaire aux enfants. Dans le doute, nous avons donc tenté d’équilibrer au
maximum les types de documents en privilégiant les albums puisqu’ils représentaient une
grande partie du fond. Bien vite, nous avons compris ce que les enfants préféraient et nous
avons bien évidemment tenu compte de leurs goûts. Nous disposions également de jeux
dont le memory, l’uno, divers jeux de l’oie, le scrabble,…
Dans la matinée, nous procédions donc à une sélection de livres et de jeux. Nous les transportions à l’aide d’une petite charrette et nous nous munissions également d’une couverture, de quelques coussins et de formulaires d’inscriptions à la bibliothèque municipale des Pâquis.
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A 14h, nous sortions de la bibliothèque et nous étendions la couverture sous les arbres avec
les livres étalés dessus ainsi que les coussins. Dès les premiers jours, des enfants nous attendaient dans la cour. En effet, comme cela fait maintenant quelques années que cette activité
à lieu, ils sont au courant et très enthousiastes à l’idée que nous venons leur lire des histoires.
Au début, les enfants se montraient quelque peu réservés et n’osaient pas nous demander
de raconter des histoires. Nous avons donc pris l’initiative de leur proposer s’ils voulaient
qu’on leur lise un livre et ils ont accepté. Puis, les jours suivants, ils nous tendaient les livres
et nous demandaient de leur lire. Au fil des pages et des histoires, un climat de confiance
s’est établi entre les enfants et nous si bien qu’ils se sont livrés et nous ont raconté leur propre histoire parce qu’elle ressemblait parfois à celle du héro du livre. Ces moments-là étaient
souvent très touchants et émouvants car les enfants que nous avons rencontré n’avaient pas
toujours un parcours de vie facile. En effet, un grand nombre ont du quitter leur pays et leurs
ami(e)s à cause d’une guerre ou de problèmes politiques, certains vivent dans des minuscules appartements et d’autres ne voient presque pas leurs parents puisqu’ils travaillent tous
les deux à 100%.
Une autre grande difficulté a été de capter leur attention pendant un maximum de temps.
D’une part leurs âges étaient très variés (de 6 à 12 ans), d’autre part, leur niveau scolaire
était également très différent. Chaque jour, le but était de lire des histoires au moins jusqu’à
16h, l’heure du goûter. Ensuite, leur attention se relâchait et nous préférions privilégier les
jeux. Le goûter posait également un problème : le nombre d’enfants croissait incroyablement !
Durant ce mois, nous avons également dû imaginer des activités autours du livre à pratiquer
avec les enfants. L’âge et les différences de niveaux scolaires nous ont posé problème mais
aussi le fait que nous n’avions pas ou très peu d’autorité sur les enfants et, surtout, nous ne
pouvions pas les retenir. Chaque jour était donc un « combat » pour capter au maximum leur
attention et tenter des les garder avec nous jusqu’à la fin de la journée. Les activités que
nous leur avons proposées étaient les suivantes :
- Réalisation d’un mémory : nous avons sélectionné puis imprimé des images extraites de
dessins animés et nous leur avons demandé de les colorier de manière à ce qu’elles
soient identiques. Ensuite, Ludovic et moi les avons collées sur un carton et plastifiées.
- Réalisation d’un kamishibai : le but était de redessiner l’histoire de Mon chat le plus bête
du monde en modifiant l’animal. Il s’est avéré que cette activité était trop longue et les
enfants se sont lassés. Nous n’avons donc pas pu la terminer.
- Domino avec les livres : les enfants devaient trouver une similitude avec le premier livre
que nous avions dressé. Il pouvait s’agir soit du même auteur, d’un même mot dans le titre, de mêmes personnages, d’une même couleur sur la couverture,… et, une fois le
point commun trouvé, ils pouvaient dresser leur livre juste après le précédent. Une fois
tous les livres placés, un enfant poussait le premier et tous les livres tombaient ! Cette
activité les faisait beaucoup rire !
- Sélection thématique d’ouvrages : nous avons décidé de choisir des livres ayant attrait à
l’enquête/l’énigme policière. Pour nous aider lors de notre sélection, je me suis servie de
la bibliographie policière que j’avais réalisée avec d’autres camarades dans le cadre d’un
cours de recherche en première année.
http://jm-arole.ch/Journees/2009/Bibliographie_1_.pdf
- Réalisation de l’affiche : les enfants ont imaginé une affiche à venir pour la bibliothèque
dans la rue. Nous leur avons proposé plusieurs techniques soit : les crayons couleurs, les
néocolors et le collage. Cette activité à été organisée un jour de pluie, à l’intérieur de la
bibliothèque.
- Cadavres exquis : comme pour les affiches, nous avons décidé de faire cela un jour de
pluie, lorsque les enfants étaient à l’intérieur de la bibliothèque. Un enfant dessinait la
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tête d’un animal et un autre dessinait le corps, sans montrer ce qu’il avait fait. Une fois
terminé, nous dépliions la feuille et les enfants découvraient leur « monstre ».
Comme je l’ai déjà mentionné précédemment, en plus des activités que nous leur avons proposées, nous jouions aussi au scrabble ou au uno, par exemple.
Durant la dernière semaine, du 23 au 27 août, nous nous sommes rendus dans le préau de
l’école de Sécheron. Pour ma part, cette semaine a été relativement décevante. En effet,
nous quittions les Pâquis et nos habitués pour nous rendre dans un endroit complètement
déserté des enfants. Le peu d’enfants présents s’explique notamment parce que c’était la
première année que cette activité était organisée et les enfants n’avaient pas l’habitude et
avaient été mal informés. En effet, ils avaient reçu en fin d’année scolaire un papillon de
l’affiche qui a sûrement été classé avec les affaires d’école, sans lui prêter la moindre attention.
Durant cette semaine, nous ne pouvions donc pas simplement attendre que les enfants viennent à nous mais nous devions aller les chercher. Nous descendions donc jusqu’au parc Mon
Repos et nous distribuions des papillons aux enfants et à leurs parents. Grâce à cela, certains
enfants accompagnés de leurs parents sont venus écouter des histoires. Cependant, ils restaient le temps d’une ou deux histoires, et repartaient au parc.
Durant toute cette semaine, nous avions l’aide d’une personne des unités d’action sociale
communautaire de la ville de Genève (UAC).
Malgré cette dernière semaine, je tire un bilan très positif de cette expérience. En effet, j’ai
adoré travailler avec les enfants et les livres, même si cela n’était pas toujours évident. Très
vite, un climat de confiance s’est établi avec les enfants. Ils se sont sentis à l’aise et nous ont
raconté leur vie, leurs soucis et leurs rêves !
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2.2 Pâquis jeunes
La bibliothèque des Pâquis est l’une des plus ancienne bibliothèque de la ville de Genève.
L’espace jeunesse de la bibliothèque municipale des Pâquis se situe au 2e et dernier étage.
On y accède par un escalier uniquement. Une fois arrivé en haut, on voit très vite les deux
bureaux de prêt.
Comme on peut le voir sur la photo, l’espace jeunesse des Pâquis a un véritable cachet.
L’espace réservé aux enfants se reconnait facilement : les albums sont rangés dans des bacs
par éditeur ce qui facilite la recherche pour les usagers et les bibliothécaires. Les livres pour
les petits (0-2 ans) sont placés sur des marches, à hauteur de leurs yeux. Quant aux documentaires pour les enfants (0-8 ans), ils sont équipés d’une pastille verte. On trouve également des romans pour enfants possédant une étiquette rose et des contes.
Les deux extrémités de la bibliothèque sont réservées aux plus grands. D’un côté, on trouve
tous les documentaires classés selon la Dewey et de l’autre, les romans et bandes dessinées.
Un petit espace multimédia a également vu le jour depuis quelques temps maintenant.
De plus, les nouveautés sont présentées (à droite sur la photo) ainsi que des expositions
thématiques réalisées par les bibliothécaires (à gauche sur la photo).
La section jeunesse des Pâquis a un horaire différent de celle des adultes. Elle est ouverte
comme suit :
Mardi
11h00-13h00
15h00-18h30
Mercredi
10h00-12h00
14h00-18h00
Jeudi
Vendredi
Samedi
15h00-18h30
15h00-18h30
13h30-1700
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Durant la deuxième partie de mon stage, soit du 30 août 2010 au 24 septembre 2010, j’ai effectué du prêt à la section jeunesse des Pâquis. J’ai découvert un nouveau public mais je me
suis également familiarisée avec la littérature jeunesse que je ne connaissais presque pas
jusque-là. Mes principales activités au bureau de prêt ont été les suivantes :







accueillir les lecteurs ;
gérer les prêts et retours de documents ;
inscrire les nouveaux lecteurs ou les réinscrire ;
encaisser des amendes ;
répondre au téléphone ;
rechercher des documents ;
ranger les livres.
Cette dernière tâche m’a permis d’apprendre à connaître le fond et m’a donc été très utile
lors des questions des usagers, par exemple.
Pendant une matinée de ma première semaine chez les jeunes, Marion Rodriguez m’a présenté la littérature jeunesse, des débuts à aujourd’hui. Ensemble, nous avons donc retracé la
naissance et l’histoire des albums ce qui m’a permis de mieux comprendre et connaitre cette
littérature. Ensuite, au fil des jours, de mes lectures et des questions des usagers, j’ai été plus
à l’aise avec ce fond qui m’était complètement inconnu au début de mon stage.
J’ai également travaillé avec le logiciel de gestion Concerto qui est utilisé par tout le réseau
des bibliothèques municipales de Genève.
2.2.1 Autres activités
Création d’expositions : avec l’aide d’une bibliothécaire, j’ai pu mettre en place une
petite exposition sur le thème de la rentrée scolaire. J’ai donc recherché des documents dans le catalogue puis dans la bibliothèque susceptibles de plaire aux enfants.
Réunion informatique : à deux reprises durant mon stage, j’ai assisté à des séances
informatiques. Une concernait l’envoi de courrier par mail et l’autre les portiques de
sécurité.
Création d’une bibliographie : durant mon stage, j’ai effectué une recherche bibliographique autour de la fleur en utilisant divers outils. J’ai cherché des livres sur Rero
mais aussi sur le site de la joie par les livres et Ricochet. Une fois un document qui
correspondait à mes critères de recherche trouvé, je vérifiais sur concerto s’il était
présent dans notre fond ou dans celui d’une autre BM. S’il ne l’était pas, je vérifiais sa
disponibilité sur Electre dans le but de le commander.
2.3 Bibliothèque de la Cité
Au cours de la seconde partie de mon stage, j’ai également eu la chance de me rendre à plusieurs reprises à l’administration jeunes, à la bibliothèque de la Cité. Cette bibliothèque est le
cœur du réseau genevois. En effet, elle est non seulement la plus importante en termes de
volumes de documents mais aussi en termes de visites. Les heures d’ouvertures sont donc
tout naturellement plus larges.
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A la cité, j’ai pu suivre toutes les étapes du chemin du livre qui sont les suivantes :
- La sélection des livres : la bibliothécaire responsable dépouille la revue Livre Hebdo.
D’autres magazines tels que La revue des livres pour enfants ou Paroles sont aussi utilisés. Les données sont traitées par un système de gestion des acquisitions. Les livres sont
commandés dans différentes librairies indépendantes de Genève et, lorsqu’ils arrivent à
la bibliothèque de la Cité, ils sont disposés sur des chariots afin que chaque bibliothécaire
puisse consulter les ouvrages « livre en mains ». Les chariots sont organisés en fonction
des types de documents (albums, romans, bande dessinées et documentaires).
- Consultation : les bibliothécaires ont donc la possibilité de consulter les documents « livre en mains ». Ils peuvent se baser sur d’autres critères que l’éditeur ou l’auteur et,
pour les enfants, peuvent juger de la solidité de l’ouvrage, par exemple. Les bibliothécaires inscrivent leurs initiales sur une petite feuille à l’intérieur du livre pour donner leur
accord ou non quant à l’acquisition d’un ouvrage.
- Acquisition : une fois par mois, une séance à lieu durant laquelle les bibliothécaires présentent des romans qu’ils ont lu. Certains revoient parfois leur choix, en tenant compte
du récit de leur collègue mais aussi de leur budget. J’ai d’ailleurs pris part à l’une séance
et j’ai donc présenté divers romans.
Ensuite, les bibliothécaires des mêmes succursales se concertent afin d’effectuer un
choix final.
- Catalogage et indexation : en parallèle, les bibliothécaires cataloguent et indexent les livres qui sont sur les chariots de sélection. Chaque bibliothécaire doit se rendre au moins
une fois par semaine à la Cité pour effectuer ces tâches.
- Ventilation : une fois catalogués et indexés, les exemplaires des documents commandés
sont acheminés dans les différentes bibliothèques. La ventilation consiste à rattacher
l’exemplaire à la notice correspondante dans Concerto.
- Equipement : les livres doivent être plastifiés et munis d’un échéancier, d’un antivol et
de la cote correspondante.
Une fois toutes ces étapes réalisées, les livres peuvent donc être mis en rayon.
Régulièrement, les bibliothécaires doivent effectuer du désherbage afin de libérer de la place
pour les nouvelles acquisitions. Les livres trop vieux, trop abimés ou qui ne sortent pas assez
sont enlevés des étagères.
2.4 Autres succursales visitées
Durant le deuxième mois de mon stage, j’ai eu la chance de pouvoir visiter d’autres succursales et
ainsi de voir d’autres manières de travailler.
2.4.1 Le bibliobus
J’ai pris part durant une journée aux activités du bibliobus. Le matin, je me suis rendue au dépôt à Châtelaine et un bibliothécaire m’a expliqué le fonctionnement du
bibliobus. Après cela, nous sommes partis en direction de Bernex puis du Grand Saconnex. Une fois arrivé sur place, nous avons mis les livres en place, en avons exposé
certains et avons attendu que les lecteurs arrivent. Notre attente a été de courte durée ! Le prêt au bibliobus se fait encore sur fiches et c’était très intéressant de voir
cette vieille pratique.
Au cours de la journée, j’ai pu me rendre compte des difficultés auquel les bibliothécaires du bus doivent faire face. Le prêt manuel est sans doute la plus grande. En effet, il est par exemple très difficile de réserver un livre. Ajouté à cela, la formation en
information documentaire est suivie par un plus grand nombre de filles que
d’hommes et il est parfois difficile de trouver une personne qui soit bibliothécaire et
titulaire d’un permis poids lourd.
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Malgré cela, c’était une journée très enrichissante et la relation de proximité et presque d’amitié entre le bibliothécaire et les usagers est merveilleuse et est probablement une des grandes richesses de cette facette si particulière du métier.
2.4.2 La discothèque de Vieusseux
J’ai passé toute une journée à la discothèque de Vieusseux. Le matin, la responsable
m’a accueilli et expliquée les différences entre une discothèque et une bibliothèque.
En dehors du support, une des différences majeure est sans doute que les employés
peuvent aller directement chez le disquaire pour l’acquisition. Chaque discothécaire
est un charge d’un genre musical (Pop/Rock, Jazz, Classique, Chanson française,…).
J’ai également pu suivre une intervention du service informatique au sujet des portiques de sécurité, élément que j’ai déjà développé au point 2.2.1.
Ensuite, j’ai passé environ 30 minutes avec chaque discothécaire pour qu’il
m’explique sa politique d’acquisition en fonction du genre musical dont il est en
charge. L’après-midi, je l’ai passé au prêt en compagnie de l’organisateur des salons
musicaux qui ont lieu tous les premiers mercredis du mois.
2.4.3 La section adulte des Pâquis
J’ai passé les trois derniers jours de mon stage à la section adulte des Pâquis. J’ai également pu suivre le chemin du livre et ainsi comparer les différences avec celui des
enfants. Les adultes n’effectuent par exemple pas les tâches d’indexation et de catalogage : trois personnes sont chargées de cela à la bibliothèque de la Cité pour toutes
les sections adultes des différentes succursales.
Le vendredi matin, j’ai assisté à la séance d’acquisition avec tous les responsables des
succursales. Ils choisissent les livres grâce à Livre Hebdo. J’ai également assisté à une
présentation de romans. Une fois par mois, des bibliothécaires se rendent aux EauxVives et présentent à leurs collègues un livre ou plus qui leur a particulièrement plu.
J’ai d’ailleurs moi-même présenté à cette occasion une de mes lectures.
Une des principale différence est sans aucun doute les questions des utilisateurs. En
section jeunesse, les enfants viennent nous demander un livre d’enquête, un livre
d’amour,… bref, une thématique particulière. En section adulte, les lecteurs nous
demande ce que nous avons lu récemment et qui nous a plu et prenne l’avis du bibliothécaire comme un gage de qualité.
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Conclusion
Mon stage m’a d’une part permis de mieux connaitre la profession et de me rendre compte des réalités qui m’attendent une fois les études terminées et, d’autre part, j’ai rencontré des personnes très
intéressantes, généreuses, patientes et disponibles qui ont su me transmettre leur passion pour le
métier. Grâce à mes visites à Vieusseux, au bibliobus et à la section adultes des Pâquis, j’ai été
confrontée a des méthodes de travail très différentes, en adéquation avec chaque endroit visité. A
chacune de mes visites, mes « collègues » m’ont réservé un accueil très chaleureux et m’ont donné la
possibilité de poser de nombreuses questions, en m’apportant toujours des réponses pertinentes.
La bibliothèque des Pâquis, située au cœur du quartier cosmopolite de Genève m’a particulièrement
plu. L’ambiance qui s’y dégage est propre à elle et ne se retrouve dans aucune autre bibliothèque.
Son style architectural, avec des poutres apparentes au dernier étage, offre à la bibliothèque un cachet incroyable. L’ambiance de travail est vraiment très bonne et comme je le disais précédemment,
je me suis sentie très vite à l’aise. De plus, mes collègues étaient toujours là pour moi, même s’ils me
laissaient une grande marge de manœuvre et m’offrait la possibilité d’être très autonome. A leurs
côtés, j’ai énormément appris du métier et je les remercie.
Ce stage a été une merveilleuse aventure et m’a beaucoup appris, tant sur le plan professionnel que
personnel.
13/13