L`effervescence révèle les arômes du champagne
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L`effervescence révèle les arômes du champagne
C A H I E R T E C H N I Q U E L’effervescence révèle les arômes du champagne : Identification de molécules d’intérêt organoleptique par spectrométrie de masse à ultra haute résolution par Gérard Liger-Belair(1,2), Clara Cilindre(1), Régis D. Gougeon(3), Marianna Lucio(4), Istvan Gebefügi(4), Philippe Jeandet(1), Philippe Schmitt-Kopplin(4) (1) Laboratoire d’oenologie et chimie appliquée (URVVC-SE). Université de Reims - Champagne-Ardenne. (2) Équipe Effervescence (GSMA), Université de Reims - Champagne-Ardenne. (3) Laboratoire EMMA (IUVV), Université de Bourgogne. (4) Institute for Ecological Chemistry, Biogeochemistry and Analytics, Helmoltz Zentrum - München, Allemagne. Résumé : Lors de la dégustation d’un champagne ou d’un vin effervescent, il n’est pas rare d’observer un brouillard très caractéristique de gouttelettes, provenant de l’éclatement des bulles arrivant à la surface de la flûte. Pour des bulles millimétriques comme celles du champagne, on compte une production d’environ cinq gouttelettes par bulle (soit une production de plusieurs centaines de gouttelettes chaque seconde pour l’ensemble des bulles en dégustation). Nous avons utilisé la spectrométrie de masse à ultra-haute résolution pour analyser de façon non ciblée les composés se retrouvant préférentiellement dans les gouttelettes de champagne ; dévoilant ainsi des empreintes chimiques différentes entre le cœur du champagne et l’aérosol formé par les gouttelettes. Grâce, d’une part, à une détermination précise de leurs masses exactes et de leurs formules élémentaires et, d’autre part, à l’utilisation d’outils discriminants ou de bases de données, des dizaines de composés surconcentrés dans les gouttelettes et pouvant être associés à des composés présentant un intérêt organoleptique ont été identifiés. Nos résultats montrent très clairement le lien entre l’éclatement des bulles et la libération de composés d’arômes, confirmant ainsi l’idée que l’ascension et l’éclatement des bulles contribuent au renouvellement continu et à la libération des arômes dans une flûte de champagne et agissent comme des “mini ascenseurs” (Liger-Belair et al., 2009). Abstract: As champagne or sparkling wine is poured into a glass, the myriad of ascending bubbles collapse and radiate a multitude of tiny droplets above the free surface into the form of very characteristic and refreshing aerosols. Ultrahigh-resolution mass spectrometry was used as a nontargeted approach to discriminate hundreds of surface active compounds that are preferentially partitioning in champagne aerosols; thus, unraveling different chemical fingerprints between the champagne bulk and its aerosols. Based on accurate exact mass analyses and database searches, tens of these compounds overconcentrating in champagne aerosols were unambiguously discriminated and assigned to compounds showing organoleptic interest or being aromas precursors. By drawing a parallel between the fizz of the ocean and the fizz in Champagne wines, our results closely link bursting bubbles and flavor release; thus, supporting the idea that rising and collapsing bubbles act as a continuous paternoster lift for aromas in every glass of champagne (Liger-Belair et al., 2009). R E V U E F R A N Ç A I S E D ’ Œ N O L O G I E Introduction Des centaines de bulles éclatent chaque seconde au cours des minutes qui suivent le remplissage d’une flûte. Lorsqu’une bulle éclate à la surface de la flûte, elle projette un minuscule jet de champagne qui se brise en gouttelettes. La surface du liquide est alors piquetée de centaines de jets minuscules se brisant à leur tour en plusieurs gouttelettes chacun. Ce sont des centaines de gouttelettes, et parfois même des milliers, qui sont projetées chaque seconde, plusieurs centimètres au-dessus de la surface, sous la forme d’un “aérosol de champagne” (Liger-Belair et al., 2008) (Figure 1). Ce brouillard de gouttelettes crée les picotements qui contribuent au plaisir de la dégustation d’un verre de champagne. Les gouttelettes de liquide projetées en surface lors de l’éclatement de bulles stimulent mécaniquement les nocicepteurs (les récepteurs sensoriels de la douleur) situés dans le nez ainsi que les récepteurs de la douleur de la bouche et du palais lors de la dégustation. Une jolie analogie peut être établie entre le “pétillement” de l’océan et celui du champagne dans la flûte (Liger-Belair, 2002). La source majeure de bouillonnement à la surface de l’océan est le résultat de l’action des vagues combinée à celle de la pluie, les deux phénomènes piégeant l’air dans l’eau de mer sous forme de bulles. Lorsque les bulles éclatent à la surface de la mer, elles diffusent un brouillard de gouttelettes, exactement comme pour les bulles de champagne. Dès le début des années 1970, des océanographes ont établi que ces gouttelettes concentraient certaines molécules, dites “amphiphiles”, présentes dans l’eau de mer dont elles étaient issues. (Barger et Garret, 1970). Des centaines de composés organiques cohabitent dans le champagne. Or, beaucoup de composés organiques du champagne, qui présentent aussi des propriétés aromatiques, sont dits “amphiphiles”. Ils présentent ainsi une double affinité. Une partie de ces molécules amphiphiles est hydrophobe, alors qu’une autre partie est hydrophile. C’est le cas par exemple de quelques alcools (l’éthanol, le butanol, le pentanol et le phényl-2-éthanol), de certains aldéhydes (le butanal, l’hexanal et les hexenals) ainsi que des acides organiques (acides propionique et butyrique). Pour se stabiliser, ces molécules amphiphiles se disposent préférentiellement à l’interface gaz-liquide d’une bulle de gaz carbonique. Elles plongent leur partie hydrophile dans le champagne et placent leur partie hydrophobe vers le gaz. Les bulles sont donc autant de “mini ascenseurs” pour les molécules 32 A V R I L / M A I 2 0 1 1 N ° 2 4 6 Figure 1: (A) Formation d'un jet de champagne (iii) suite à l'éclatement d'une bulle en surface (i) et qui se scinde en plusieurs gouttelettes (iv). (B) Aérosol formé à la surface d'un verre de champagne 1.1 Échantillons Nous avons réalisé les analyses par FT-ICR-MS sur un champagne standard, brut sans année, élaboré à partir d’un assemblage des trois cépages (chardonnay, pinot noir, pinot meunier). Le champagne est versé dans une flûte et une lame de verre est posée au-dessus du verre afin de récolter les gouttelettes formées lors de l’éclatement des bulles. La lame de verre est ensuite rincée avec du méthanol. 500 μl de champagne sont également prélevés au cœur de la flûte et dilués dans du méthanol. Les spectres de masse à ultra-haute résolution ont été enregistrés sur un spectromètre Bruker APEX Qe (Brême, Allemagne) équipé d’un aimant supraconducteur de 12 Tesla et d’une source d’ionisation par électrospray APOLO II. Une calibration externe (solution d’arginine) et interne (acides gras ubiquitaires) permet d’atteindre une précision sur la masse mesurée inférieure à 100 ppb en routine. Les spectres de cette étude ont été acquis en ionisation négative et positive, sur la gamme de masse allant de 150 à 1000 m/z. 2. Résultats et discussion 2.1. Comparaison des spectres de masse obtenus par FT-ICR-MS Les spectres de masse des gouttelettes et du champagne du cœur de la flûte ont été obtenus par une approche non ciblée, en utilisant la spectrométrie de masse à ultra haute résolution (FT-ICR-MS) (Figure 2). La technique de FT-ICR-MS permet à la fois de peser les masses des molécules ionisées avec une précision proche de celle d’un électron et de déterminer ainsi leur composition élémentaire sans ambiguïté. Dans l’intervalle de masse 150-1000 m/z, les spectres de masse des gouttelettes et du champagne du cœur de la flûte montrent des distributions globales des pics très ressemblantes, avec pour de nombreuses masses nominales des signaux similaires en intensité (Figure 2). L’intensité d’un pic est due à la combinaison de l’abondance relative de l’ion moléculaire associé et de son caractère ionisable Figure 2 : Spectres de masse (FT-ICR-MS, ionisation négative) du champagne du cœur de la flûte (bleu) et de l'aérosol formé lors de l'éclatement des bulles à la surface (rouge) R E V U E F R A N Ç A I S E D ’ Œ N O L O G I E 33 A V R I L / M A I 2 0 1 1 T E C H N I Q U E 1. Matériels et méthodes 1.2. Analyse FT-ICR-MS C A H I E R amphiphiles qui viennent s’y adsorber et ainsi rejoindre la surface. On estime que la surface cumulée de toutes les bulles produites dans une flûte avoisine 2 m2. On s’attend donc à ce que les molécules amphiphiles – dont certaines seraient aromatiques - enrichissent la pellicule de liquide à la surface de la flûte de champagne et s’y concentrent peu à peu. L’aérosol, formé lors de l’éclatement des bulles à la surface, serait donc plus concentré en molécules amphiphiles et potentiellement aromatiques, que le liquide lui-même. C’est ce que nous avons vérifié par des analyses physico-chimiques. Nous avons analysé la composition chimique du brouillard de gouttelettes avec un spectromètre de masse à ultra haute résolution (FT-ICR-MS). Nous avons comparé la composition chimique fine de ce brouillard de gouttelettes avec celle du champagne du cœur de la flûte. N ° 2 4 6 C A H I E R T E C H N I Q U E Figure : Facteur de concentration (Cf) des masses communes aux spectres de l’aérosol et du champagne du cœur de la flûte dans les conditions de l’expérience. Par conséquent, cette approche ne peut être que semi-quantitative. Cependant, elle est parfaitement adaptée à l’analyse comparative d’intensités relatives de signaux entre spectres ayant des distributions de pics similaires. Cet aspect s’applique d’autant mieux à la comparaison des spectres de l’aérosol et du champagne du cœur de la flûte qu’il est possible de s’affranchir dans le cas de l’aérosol des phénomènes d’évaporation à la surface de la lame de verre. Ainsi, si l’on compare l’intensité des pics communs aux spectres de masse de l’aérosol et du liquide, nous pouvons déterminer un facteur de concentration Cf = Iaerosol/Iliquide (Figure 3). De nombreux signaux présentant une intensité plus élevée dans l’aérosol (Cf > 2) peuvent alors être clairement identifiés sur ces spectres de masse. Parmi les milliers de pics obtenus sur la gamme de masse 150-1000 m/z, plus d’une centaine de pics ont une intensité plus grande dans l’aérosol, à l’exemple du signal à m/z 253.2172, correspondant à l’ion [C16H29O2]-. Les autres signaux de la masse nominale 253 correspondent aux ions [C8H13O9]- et [C9H17O6S]pour lesquels aucune variation de l’intensité des signaux n’est observée entre les deux spectres (Figure 4). La connaissance des formules brutes des ions moléculaires associés à chacun de ces pics permet de construire un diagramme de van Krevelen des composés surconcentrés dans l’aérosol (Liger-Belair et al., 2009). Grâce aux diagrammes de van Krevelen, il est possible d’obtenir une représentation caractéristique où, pour un spectre, chaque formule élémentaire identifiée est repérée par ses coordonnées définies comme le rapport entre le nombre d’oxygène et le nombre de carbone (abscisse) et le rapport entre le nombre d’hydrogène et le nombre de carbone (ordonnée). Nous avons observé que les composés surconcentrés dans l’aérosol (Cf > 2), qui sont principalement situés dans une gamme de masse allant de 150 à 450 m/z, correspondent majoritairement à des structures aliphatiques saturées et peu oxygénées, connues pour leurs propriétés tensioactives, telles que des acides gras par exemple (Pueyo et al., 1995). 2.2. Identification des molécules concentrées dans les gouttelettes À chaque formule élémentaire peuvent correspondre différents composés (isomères) pertinents identifiables grâce aux bases de données telles que KEGG, accessible par l’interface MassTRIX (Suhre et Schmitt-Kopplin, 2008) ou SciFinder Scholar (SciFinder Scholar, http://www.cas.org/SCIFINDER/SCHOLAR/. Chemical Abstract Services, American Chemical Society). À partir des 163 masses exactes correspondant aux ions significativement surconcentrés dans l’aérosol, différents composés provenant du métabolisme de Vitis vinifera ou de Saccharomyces cerevisiae ont pu être repérés (Tableau 1). Nous pouvons noter un nombre important de formules élémentaires pouvant être associées à des acides gras saturés, de C10 (acide décanoïque) à C24 (acide tétracosanoïque), provenant directement du métabolisme levurien ou de la baie (Fleet, 2003 ; Roufet et al., 1987). Divers acides gras mono- et polyinsaturés (C14:1, C16:1, C18:1 et C18:2) peuvent également être retrouvés. R E V U E F R A N Ç A I S E D ’ Œ N O L O G I E Figure 4 : Comparaison des spectres de masse (FT-ICR MS, ionisation négative) de l’aérosol (rouge) et du champagne du cœur du liquide (bleu). Détails sur les masses nominales 253 (a) et 227 (b). Les ions moléculaires [C16H29O2]- et [C14H27O2]correspondent respectivement à l’acide palmitoléique et à l’acide tétradécanoïque ; deux acides gras très concentrés dans les gouttelettes 34 A V R I L / M A I 2 0 1 1 N ° 2 4 6 Les acides gras sont des composés ayant des propriétés tensio-actives connues, et sont donc susceptibles de se retrouver préférentiellement dans les gouttelettes. À chacune des formules élémentaires retrouvées auxquelles sont associées des structures d’acides gras, nous pouvons également associer d’autres structures isomères correspondant à des esters éthyliques. Certains de ces composés ont des propriétés organoleptiques bien connues et participent activement à l’arôme des vins (Clarke et Baker, 2004). Par exemple, le composé de formule brute C16H32O2 associé au pic à 225.2329 m/z peut correspondre à l’acide palmitique (ion moléculaire [C16H31O2]- en ionisation négative) et aussi à l’ester éthylique de l’acide tétradécanoique (équivalente en ionisation positive à l’ion [C16H33O2]+). De la même façon, nous pouvons identifier l’acide palmitoléique et un ester de l’acide propanoïque pour la formule brute C16H30O2. L’acide décanoïque (ion moléculaire [C10H19O2]- associé à la masse m/z = 171,1390) responsable de notes acides et toastées dans les vins de Champagne (Escudero et Etiévant, 1999) serait également retrouvé en concentration plus importante dans les gouttelettes. Le pic à 199.1703 m/z correspondrait à un autre acide gras saturé, l’acide dodécanoïque, responsable de notes métalliques (Li et al., 2008). Différents acides gras insaturés sont également plus concentrés dans l’aérosol. En effet, l’acide myristoléique peut être associé à l’ion [C H O ]14 25 2 R E V U E F R A N Ç A I S E D ’ Œ N O L O G I E (masse 225.1860 m/z). Certains acides gras (mono)insaturés identifiés comme des marqueurs de la qualité de la mousse des vins effervescents espagnols (cavas) sont également retrouvés dans les gouttelettes et sont associés aux masses m/z 253.2172 (Figure 4a) et 281.2486 et correspondent, respectivement, à l’acide palmitoléique et l’acide oléique (Pueyo et al., 1995). Enfin, un acide gras polyinsaturé a également été identifié et peut être associé au signal 279.2329 m/z. Ces acides gras insaturés représentent la principale fraction lipidique du raisin et sont des précurseurs des composés en C6, responsables d’arômes herbacés (Drawert et Rapp, 1966). Quelques C13 norisoprénoïdes, une famille importante de composés aromatiques, semblent aussi être surconcentrés dans les gouttelettes de champagne. Ainsi, le pic à 225.1496 m/z peut être associé avec certitude à la formule brute C13H22O3, alors que différents isomères de molécules odorantes et également précurseurs de la β-damascenone correspondent à cette formule brute : le dihydrovomofiliol, le Blumenol B et l’annuinone G contribuant à l’arôme fruité des vins provenant des cépages : syrah, chardonnay ou melon (Razungles et al., 1998 ; Dimitriadis et al., 1985 ; Schneider et al., 2001). Un autre composé d’intérêt - l’acide ricinoléique, précurseur d’un composé responsable de l’arôme de pêche, la γ-décalactone, par la β-oxydation peroxysomale - a pu être associé à la masse 297.2435 m/z 35 A V R I L / M A I 2 0 1 1 N ° 2 4 6 T E C H N I Q U E C A H I E R Tableau 1 : Liste des composés pouvant correspondre aux ions identifiés par FT-ICR-MS, significativement surconcentrés dans l’aérosol (Pagot et al., 1998). Deux autres formules élémentaires associées aux masses 325.2024 et 345.1556 m/z pourraient correspondre à des glycosides terpéniques, l’un de ces composés ayant déjà été identifié dans les vins de Riesling (Winterhalter et al., 1997). Enfin, la picrocrocine, une molécule responsable de l’amertume du safran, pourrait aussi être associée à la formule élémentaire neutre C16H26O7 identifiée dans les gouttelettes (Alonso et al., 1996). F. Drawert, A. Rapp, 1966. Contents of musts and wines. VII. Investigations for aroma compounds in wines and their biogenesis by gas chromatography (Translated from German). Vitis 5:351–376. A. Escudero, P. Etievant, 1999. Effect of antioxidants on the flavor characteristics and the gas chromatography/olfactometry profiles of Champagne extracts. J. Agric. Food Chem. 47:3303–3308. G.H. Fleet, 2003. Yeast interactions and wine flavor. Int. J. Food Microbiol. 86:11–22. 18. C A H I E R T E C H N I Q U E Conclusion Par l’analyse par spectrométrie de masse à ultra haute résolution, nous avons montré que le brouillard de gouttelettes au-dessus d’un verre de champagne est beaucoup plus concentré en plusieurs dizaines de molécules organoleptiques – jusqu’à plus de 30 fois pour certaines molécules – que le cœur de la flûte. Parmi ces molécules, on retrouve des composés pouvant correspondre à des acides gras, des composés terpéniques et d’autres molécules impliquées dans l’arôme des vins. Notons que si ce phénomène concentre les arômes jugés agréables par un dégustateur, il concentre aussi les arômes herbacés ou les déviations organoleptiques désagréables (pour peu que les molécules responsables de ces déviations soient suffisamment amphiphiles). Outre les stimulations mécaniques et chimiques, liées aux éclatements de bulles et à la présence du gaz carbonique dissous, il semblerait que l’éclatement des bulles en surface pourrait jouer un rôle majeur dans la libération des arômes du champagne. H.Li, Y-S. Tao, H. Wang, L. Zhang, 2008. Impact odorants of Chardonnay dry white wine from Changli County (China). Eur. Food Res. Technol. 227:287–292. G. Liger-Belair, C. Cilindre, R. Gougeon, M. Lucio, I. Gebefügi, P. Jeandet, P. Schmitt-Kopplin, 2009. Unraveling different chemical fingerprints between a champagne wine and its aerosols. Proc. Natl. Acad. USA (PNAS) 106 : 16545-16549. G. Liger-Belair, G. Polidori, P. Jeandet, 2008. Recent advances in the science of champagne bubbles. Chem. Soc. Rev. 37:2490 –2511. G. Liger-Belair, 2001. La physique des bulles de champagne. Ann. Phys. Fr. 27: 1-106. Y. Pagot, A. Le Clainche, J-M. Nicaud, Y. Wache, J-M.Belin, 1998. Peroxisomal β-oxidation activities and γ-decalactone production by the yeast Yarrowia lipolytica. Appl. Microbiol. Biotechnol. 49:295–300. Rermerciements E. Pueyo, P.J. Martin-Alvarez, M.C. Polo, 1995. Relationship between foam characteristics and chemical composition in wines and Cavas (sparkling wines). Am. J. Enol. Vitic. 46:518 –524. Nous tenons à remercier l’Association Recherche Œnologique Champagne et Université, les maisons de Champagne : Cattier, Nicolas Feuillatte, Palmer, Pommery, Veuve Clicquot Ponsardin, le CIVC et la coopérative Nogent l’Abbesse pour leur participation aux recherches en cours. A.J. Razungles, R.L. Baumes, C. Dufour, C.N. Sznaper, C.L. Bayonove, 1998. Effect of sun exposure on carotenoids and C13-norisoprenoid glycosides in Syrah berries (Vitis vinifera L.). Sci. Aliment 18:361–373. Références bibliographiques M. Roufet, C.L. Bayonove, R.E. Cordonnier, 1987. Lipid composition of grapevine berries, Vitis vinifera L: Changes during maturation and localization in the berry (Translated from French). Vitis 26:85–97. G.L. Alonso, M.R. Salinas, F.J. Esteban-Infantes, M.A. Sanchez-Fernandez, 1996. Determination of safranal from saffron (Crocus sativus L.) by thermal desorption-gas chromatography. J. Agric. Food Chem. 44:185–188. W.R. Barger, W.D. Garret, 1970. Surface-active organic material in the marine atmosphere. J. Geophys. Res. 75:4561– 4566. R. Schneider, A. Razungles, C. Augier, R. Baumes, 2001. Monoterpenic and norisoprenoidic glycoconjugates of Vitis vinifera L. cv. Melon B. as precursors of odorants in Muscadet wines. J. Chrom. A 936:145–157. R.J. Clarke, J.Baker, 2004. Wine Flavour Chemistry. Blackwell Publishing, Oxford. K. Suhre, P. Schmitt-Kopplin, 2008. MassTRIX: Mass translator into pathways. Nucleic Acids Res. 36:W481–W484. E. Dimitriadis, C.R. Strauss, B. Wilson, P.J. Williams, 1985. The actinidols: Norisoprenoïd compounds in grapes, wines and spirits. Phytochemistry 24:767–770. P. Winterhalter, M. Messerer, B. Bonnlander, 1997. Isolation of the glucose ester of (E)-2,6-dimethyl-6-hydroxyocta-2,7dienoic acid from Riesling wine. Vitis 36:55–56. Vous avez réalisé une expérimentation, des essais, une découverte, vous avez testé un nouveau produit ou une nouvelle méthode, etc. Si vous souhaitez le faire savoir, adressez-nous votre texte. Après examen par notre Comité de lecture, votre étude sera publiée dans la Revue Française d’Œnologie et disponible sur le site : www.oenologuesdefrance.com. Nos coordonnées : Tél : 04 67 58 69 06 R E V U E F R A N Ç A I S E D ’ Œ N O L O G I E Email : [email protected] 36 A V R I L / M A I 2 0 1 1 N ° 2 4 6