Journées européennes du patrimoine

Transcription

Journées européennes du patrimoine
le monde
des
RetRouvez dans ce numéRo toute l'infoRmation de votRe cma
rtisans
édition
Champagne-ardenne
Marne
Journées européennes
du patrimoine
P.5
Bimestriel n°89• juillet-août 2012 • 1 €
dans
ce numéro
des invitations
à la foire
de châlons en
champagne !
prograMMe
de forMations p.36
66efoire
de châlons en
champagne P.4
inteRview
françois baroin,
maire de troyes P. 16
Marne
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LES FAÇONNABLES
Les petites entreprises aussi ont
droit à leur Complémentaire
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p anoraMa
d ossier
é dito
la trésorerie
C’est faCile !
La Foire de Châlons-en-Champagne se déroulera du 31 août au 10 septembre. Avec plus de
200 000 spectateurs par an, elle s’affirme comme un des grands rendez-vous agricole, économique et populaire de la rentrée. P 4
■ événeMent
4 66e foire de Châlons-en-Champagne
5 29e édition des Journées europénnes
du patrimoine
■ aCtuaLités
6 le CnarM un acteur essentiel de la
mobilité emploi du CG de la réunion
8 la région aide les employeurs
à former les jeunes
9 reConnaissanCe artisanale :
Gilbert Ricordeau : un artisan en or !
10 bientôt des syndiCats dans les TPE
12 lauréats 2012 4eChampionnat
régional des mini-entreprises
à Troyes
Un suivi régulier
et une bonne
organisation
suffisent
à maîtriser
les flux de
liquidités
générés par
l’entreprise
P. 29
p ratique
La loi de simplification du 22 mars 2012
comporte de nouvelles mesures destinées
à faciliter la vie des petites entreprises et
à alléger certaines obligations juridiques,
fiscales et sociales. P 34
s tratégies
« Le défi qui nous est lancé est de renouveler
l’image de l’artisanat, afin d’attirer les jeunes
vers ces métiers et favoriser la transmission
des savoir-faire. » P 16
■ stYLe de vie
14 Ces artisans qui travaillent
dans des lieux insolites
■ éCLairage
16 interview : François Baroin,
maire de Troyes
17 stratégie CoMMerCiale :
oser la prospection
■ 1 jour aveC…
24 une responsable de pressing :
aucune tâche ne lui résiste
■ Cas d’entreprise
26 skiblok : déposer son brevet
pour protéger son invention
■ juridique
34 des Mesures pour simplifier
le droit social
35 rester en règle avec le Fisc
et l’Urssaf en été
■ pratique Marne
36 prograMMe de forMation
pour la rentrée de septembre
37 aCtion transMission reprise
d’entreprise artisanale
■ Météo
38 brèves et tableau de bord
r egards
■ prestige
42 adrian prajesCu, restauration
de véhicules anciens, Z&P auto
■ initiatives
44 CoMpagnonnage international :
les artisans exportent leur talent
45 preMière européenne
proMetteuse pour les Journées
des métiers d’art
■ opinion
46 serge niCole, président de l’Union
nationale des métiers d’art
Marc Feghoul
Responsable
du Pôle Entreprise
L
e début de l’année 2012 nous laisse entrevoir une période
délicate et difficile pour les entreprises artisanales.
La dynamique de la création d’entreprise
n’est qu’apparente.
En 2011 nous avons inscrit 1100 entreprises artisanales
dont la moitié sont des auto-entrepreneurs.
En 2012, ce mouvement s’accélère. Les auto entrepreneurs
représentent 80% des inscriptions d’entreprises
individuelles, sachant qu’un auto-entrepreneur est dispensé
de participer aux coûts qu’il génère à l’inscription et qu’il
est dispensé du stage de préparation à l’installation.
Et cela pour un chiffre d’affaires annuel moyen de 7,683 €
en 2010 et 8,221 € en 2011 pour ceux qui déclarent dans
la Marne (seuls 42 % déclarent un chiffre d’affaires en
2011).
Ces flux importants créent des besoins humains dans
les services, alors que la période que nous vivons nous
astreint à réduire nos coûts. C’est pour cela que
les services de la CMA de la Marne travaillent à proposer
des solutions compatibles avec nos contraintes
afin d’apporter des réponses à ces enjeux.
Des mesures vont être prises afin d’accueillir au mieux
chacun en prenant en compte son besoin. De plus,
le pôle entreprise doit se redéployer vers les entreprises
existantes afin d’appuyer par son action leur maintien
et leur développement. Nous allons donc dès le second
semestre re-activer des actions existantes.
L’appui conseil aux entreprises en difficulté : un conseiller
de la CMA a été formé et est à la disposition des entreprises
afin de leur permettre de mesurer au mieux le niveau
de difficulté et les solutions à envisager.
L’appui à la transmission : cette action est un élément
important de notre stratégie, en aidant d’une part
les cédants à transmettre leur entreprise mais aussi les
repreneurs à acquérir au mieux. Le pôle entreprise s’est
doté d’une méthodologie et d’outils nécessaires à qualifier
cette action qui depuis deux ans était en somnolence.
«
L’objectif est aussi
de mettre en place
des actions nouvelles »
L’appui au développement des entreprises existantes :
depuis de nombreuses années la politique des pouvoirs
publics est axée sur la création d’entreprise et ne prend
pas assez en compte les besoins des chefs d’entreprise
en développement. Le pôle entreprise a travaillé sur
ce sujet afin d’apporter un service qui soit une véritable
valeur ajoutée pour les artisans.
L’appui conseil à l’accessibilité : pour nos entreprises,
la réglementation impose à terme (2015) d’être aux normes
d’accessibilité. C’est un enjeu important, les entreprises
doivent s’y préparer et nous allons proposer des réponses
à vos interrogations sur ce sujet.
L’ensemble de ces actions se fait en synergie avec l’échelon
régional, et aussi en partenariat avec d’autres partenaires
publics ou privés. Nous devons coordonner nos moyens
pour répondre le plus qualitativement possible aux besoins
des artisans pour un coût le plus juste.
Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16et 33 à 48 pour les abonnés de la Marne.
Le Monde des artisans n°89 – Juillet-août 2012 –Édition de la Marne – Président du comité de rédaction des pages locales : Michel Boulant – Avec le concours rédactionnel de la chambre de métiers et
de l’artisanat de la Marne – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, rédactrice en chef : Charlotte de Saintignon, Tél. 01 40 05 23 12, port. 06 82 90 82 24, e-mail : [email protected]
– Ont collaboré à ce numéro : Barbara Colas, Emmanuel Daniel, Guillaume Geneste, François Sabarly, Delphine Payan – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137
quai de Valmy, 75010 Paris – Chef de publicité : Philippe Saint Etienne, Tél. 01 40 05 23 18, e-mail : [email protected] – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40
05 23 10, fax 01 40 05 23 24, e-mail : [email protected] – Publicités départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : thierry.
[email protected] – Publicités départementales nord et est : François Bederstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax 03 87 69 18 14, e-mail : [email protected] – Photographies : Laurent Theeten,
responsable image, pages départementales : © CMA51 – Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro : 1 euro. à l’étranger : nous
consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC,
23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0316 T
86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : juin 2012 – Impression : Groupe Socosprint, 36 route d’Archettes – 88000 Épinal.
Le monde des artisans ● juillet-août 2012 ●
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vénement
Marne
Cette année, la Foire de Châlons-en-Champagne se déroulera du
31 août au 10 septembre 2012. Avec plus de 200 000 spectateurs par an,
elle s’affirme comme un des grands rendez-vous agricole,
économique mais également populaire de la rentrée.
31 août au 10 septeMbre 2012
66 foire de
Châlons-en-Champagne
e
C
ette édition se déroulera
dans des conditions
particulières. En effet, ce
66e anniversaire correspond
avec l’inauguration du nouveau parc
des expositions, au cœur d’un site en
pleine mutation !
lièrement autour des métiers de la
décoration florale que se concentrera
l’attention. Une vingtaine d’artisans
travaillant dans de le domaine de l’art
floral investiront donc l’allée centrale
du hall principal pour présenter leurs
réalisations. Dans l’après-midi, des
démonstrations de compositions florales seront organisées.
Pour parfaire le tout, le stand de la
chambre de métiers et de l’artisanat
de la Marne sera temporairement
transformé en fleuriste !
mercredi 5 septembre :
Journée régionale de la formation dans l’artisanat
Cette année encore, la chambre
de métiers et de l’artisanat sera
présente à la Foire de Châlons en
Champagne, afin de représenter
l’artisanat. Dans cette nouvelle
configuration, la CMA installera son
stand sous un chapiteau, à proximité
de l’APAAM et des artisans d’art.
lundi 3 septembre :
Journée de l’artisanat
Ce lundi 3 septembre, l’artisanat est
à l’honneur à la Foire de Châlons !
Et cette année, c’est plus particu-
4
●
Des animations et des conférences
seront proposées afin de présenter et
de promouvoir les actions des chambres de métiers et de l’artisanat de
Champagne-Ardenne en matière de
formation dans l’artisanat.
le salon des métiers d’art :
Organisé par l’Association pour la
promotion de l’artisanat d’art de la
Marne, il prendra place au sein d’un
chapiteau pendant toute la durée de
la foire. Entre exposition et atelier,
il permet à la fois aux artisans d’art
d’exposer leurs œuvres, et aux visiteurs d’observer leur processus de
fabrication.
Chaque jour, un jeu-concours en partenariat avec l’APAAM sera proposé
au public. Pour y participer, les visiteurs seront amenés à rencontrer les
artisans pour les questionner sur leur
métier, afin de trouver les réponses à
des questions d’ordre technique.
R
horaires d’ouverture :
vendredi 31 août : 10h30 à 21h
samedi 1er septembre: 10h30 à 00h
dimanche 2 sept: 10h30 à 21h
lundi 3 septembre : 10h30 à 21h
Mardi 4 septembre : 10h30 à 21h
Mercredi 5 septembre : 10h30 à 21h
jeudi 6 septembre : 10h30 à 21h
vendredi 7 sept : 10h30 à 21h30
samedi 8 septembre : 10h30 à 00h
dimanche 9 sept : 10h30 à 21h
lundi 10 septembre : 10h30 à 19h
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la ChaMbre de Métiers et de l’artisanat ouvre ses portes
29 édition des journées
européennes du patrimoine
e
Cette année, et ce pour la première fois, la CMA s’associe aux Journées européennes du patrimoine
et ouvre ses portes aux visiteurs. Cet événement, temps fort culturel et véritable invitation
à la curiosité et à la découverte, se déroulera les samedi 15 et dimanche 16 septembre 2012.
C
© Photos CMA51
ette 29e édition se déclinera sous le thème « Les
patrimoines cachés ». Pendant 2 jours, le public sera
invité à découvrir un patrimoine rarement accessible,
parfois méconnu et souvent insoupçonné (coulisses et
machineries, envers du décor, secrets d’histoire…).
À Reims, le temps fort de l’année 2012, sera la réouverture
des Halles du Boulingrin, situées en face du bâtiment de la
chambre de métiers et de l’artisanat de la Marne. Ainsi, l’inauguration du 14 septembre introduira de façon opportune ce
week-end dédié à la richesse de notre patrimoine.
un peu d’histoire…
L’événement permettra de mettre en valeur l’Hôtel François,
édifice au sein duquel la chambre de métiers et de l’artisanat
de la Marne est installée depuis 1938. Cet hôtel particulier a
été construit entre 1911 et 1914, par l’architecte Dufay-Lamy
pour Albert François, administrateur des Docks Rémois. Ce
vaste immeuble, alliance de styles Louis XVI et 3e république, a
été notamment doté d’un vaste hall orné de nombreuses moulures et rosaces, d’une salle de réception au plafond à caissons
et aux colonnes majestueuses, d’une salle de billard et, chose
rare en ce début de XXe siècle, d’un ascenseur et d’un système
de chauffage par Calorifère.
le programme…
Les samedi 15 et dimanche 16 juin, la chambre de métiers et
de l’artisanat ouvrira donc ses portes de 10 heures à 17 heures
aux amateurs d’architecture, aux passionnés de patrimoine,
mais aussi à tous les curieux, intrigués par l’opportunité de
découvrir une bâtisse au charme et au cachet indéniables.
Des visites seront organisées toutes les 45 minutes, de 10 heures
à 17 heures. L’animation sera assurée par des binômes composés
de membres du personnel et d’élus de la CMA de la Marne.
Pour parfaire le tableau, des artisans, spécialisés dans la restauration du patrimoine (feronnier, tailleur de pierre) exécuteront des démonstrations et exposeront quelques-unes de leurs
réalisations. Ils répondront aussi aux questions des visiteurs
concernant à la fois les techniques liées à leur savoir-faire et les
enjeux liés à la conservation du patrimoine.
+
chiffres
les journées européennes
du patrimoine
• 12 millions de visiteurs.
• 16 000 monuments ouverts
• 22 000 animations (Conférences, expositions,
circuits, concerts, démonstrations…)
• 50 Pays européens concernés.
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ctualités
Marne
Marne
le cnaRm
un acteur essentiel de la mobilité emploi
du conseil général de la réunion
l
e Cnarm, Comité national d’accueil et d’actions pour
les Réunionnais en mobilité, a pour mission d’assister les
Réunionnais entreprenant une démarche d’insertion professionnelle sur l’ensemble du territoire national ou à l’étranger.
croissante, la mobilité constitue un important levier pour l’emploi des Réunionnais.
Le Cnarm, véritable outil de politique d’insertion du Conseil
général, accompagne les Réunionnais dans leur mobilité en :
des partenaires essentiels
◾ identifiant les entreprises extérieures à l’île en recherche
de collaborateurs,
◾ informant, présélectionnant et préparant les candidats
à la mobilité,
◾ accompagnant, à chaque étape, toute personne qui le souhaite à rechercher ou occuper un emploi à l’extérieur de l’île.
Les actions du Cnarm s’inscrivent dans le cadre d’un plan
adopté par le Conseil général de La Réunion, le 25 mars 2009,
visant à promouvoir et encourager l’insertion professionnelle
et la mobilité. Elles sont cofinancées par le Conseil général
de La Réunion et par le Fonds Social Européen.
Le Cnarm fédère l’ensemble des acteurs de l’insertion professionnelle : en tout premier lieu, les entreprises, bien sûr, mais
aussi tous les acteurs institutionnels de la formation et de l’emploi : le Pôle Emploi, l’Académie et l’Université de La Réunion ;
la chambre de commerce, la chambre de métiers et de l’artisanat, les missions locales, les communautés de communes,
le RSMA (Régiment du service militaire adapté)…
les missions du cnarm
Face à un marché du travail restreint et à une démographie
La chambre de métiers et de l’artisanat de la Marne s’inscrit
dans la continuité de la convention quadripartite de l’APCMA
le 29 octobre 2011.
La CMA de la Marne a souhaité ouvrir à 6 jeunes le cycle
d’apprentissage offert par cette convention pour 2012/2013.
Une convention déclinée à l’échelle locale sera signée, par la
CMA de la Marne et le CNARM, le 6 septembre prochain lors
de la journée dédiée à la formation dans le cadre de la Foire de
Châlons en Champagne.
les formations diplômantes de l’artisanat
bgea- 2ea niveau iv
le Brevet de gestion d’entreprise
artisanale est un titre national de
niveau iv qui valide la compétence de gestion managériale de l’entreprise artisanale. il reconnaît à son titulaire
la capacité à assurer la gestion financière
et des ressources humaines, à commercialiser les produits ou services de l’entreprise artisanale. il atteste de son aptitude à
former et à accompagner des apprentis.
la formation est ouverte à toute personne
(chef d’entreprise, salarié, collaborateur
ou demandeur d’emploi…) répondant à
une des deux conditions suivantes :
◾ d’être titulaire d’un titre ou diplôme de
niveau iv, à vocation technique dans les
métiers relevant de l’artisanat,
◾ d’être titulaire d’un titre ou diplôme de
6
●
niveau v dans les métiers relevant de l’artisanat et justifier de 3 années d’expérience
professionnelle, sans compter le temps
d’apprentissage.
bm niveau iii
le Brevet de maîtrise est un titre national
de niveau iii qui sanctionne une double
qualification : celle de professionnel hautement qualifié dans son métier et celle de
chef d’entreprise artisanale. il atteste pour
son titulaire, de la maîtrise professionnelle
dans l’exercice d’un métier relevant du secteur des métiers, ainsi que son aptitude à
gérer, à diriger une entreprise artisanale,
et à former des apprentis. il comprend
obligatoirement la mention d’un métier.
la cma de la marne est labellisée pour
les métiers de la coiffure et de la boulangerie. sont en cours de labellisation
les métiers de la pâtisserie et de l’esthétique. la formation est ouverte à toute personne (chef d’entreprise, salarié, collaborateur ou demandeur d’emploi…) titulaire
d’un titre ou diplôme professionnel de
niveau iv dans le métier considéré.
le Brevet de maîtrise est accessible par
la voie de la formation initiale, de la formation continue, ainsi que par la validation
des acquis de l’expérience.
R
Pour Plus d’informations
ou pour vous inscrire : pôle entreprise – véronique lisiewski
tél. : 03 26 40 64 94 – [email protected] : www.cm-reims.fr
rubrique vous êtes artisans/vous souhaitez vous former
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ctualités
Marne
À comPteR du 1er Juillet 2012
la région aide les employeurs
à former les Jeunes
la région verse l’indemnité compensatrice forfaitaire aux employeurs d’apprentis, selon les critères suivants :
Conditions d’attribution et montant de l’indemnité
contrats signés à partir du 1er Juillet 2012
en fin de contrat
2e année
3e année
tout au long
d’apprentissage :
du contrat
du contrat
du contrat
aide à l’insertion
d’apprentissage d’apprentissage d’apprentissage
(cdi)
1re année
du contrat
d’apprentissage
indemnités fixes
l’aide à l’embauche
indemnités complémentaires
1 000 € est fonction de la durée effective du contrat hors
le cas prévu à l’article L.6222-19.
** En cas de rupture du contrat d’apprentissage, l’aide
de 500 € ne sera pas versée à l’employeur.
*** Cette aide est attribuée après la signature du CDI,
●
+ 150 € par
semaine
d’absence
de l’apprenti
en entreprise,
si l’employeur
accepte que
l’apprenti
effectue
un séjour
professionnel
à l’étranger.
➜
+ 500 €**
versés en fin de cursus
(en 2e année ou en 3e année)
si le jeune a obtenu son diplôme
au regard de l’attestation
de réussite à l’examen.
• les employeurs du secteur privé,
• les employeurs du secteur public industriel et commercial,
• les employeurs du secteur public non industriel et commercial (communes de
moins de 3 500 habitants, établissements publics de moins de 30 employés), dont
l’établissement est installé en champagne-ardenne, et qui embauchent un apprenti.
8
➜
bénéficiaires
➜
* La Région se réserve le droit de demander le
reversement de tout ou partie de l’aide au cas où une
rupture de contrat interviendrait dans une période de
12 mois suivant la date d’embauche en fonction du
motif de rupture précisé par l’employeur. Le décret
du 3 décembre 2008 rappelle que l’indemnité fixe de
1 000 €
versés en une seule fois
à la fin de l’année en fonction
de l’assiduité de l’apprenti,
après avis du cfa*.
➜
➜
+ 300 €
si l’apprenti est majeur sans qualication
professionnelle (hors sortants de l’e2c) ou issu
d’une classe de dima, seGPa ou eRea, d’un
dispositif relais, d’une classe de 3e d’insertion
professionnelle (ou de découverte professionnelle)
ou d’un dispositif de formation alternée.
+ 300 €
si l’employeur a permis à son apprenti
de poursuivre dans son entreprise
une formation de niveau supérieur.
+ 150 € par jour de formation
si le tuteur a suivi une formation ou une remise à
niveau selon le cahier des charges. cumulables et
versés à la fin de l’année scolaire en une seule fois.
➜
➜
➜
• 200 € pour un contrat d’1 an
• 400 € pour un contrat de 2 ans
• 600 € pour un contrat de 3 ans
Pour en bénécier l’apprenti doit être encore sous
contrat après la période d’essai accomplie au
regard de l’attestation de l’employeur et du cfa
et de l’enregistrement du contrat d’apprentissage
par la chambre consulaire.
• 1 000 €
versés en une seule fois à la fin de l’année en
fonction de l’assiduité de l’apprenti, après avis du
cfa*.
+ 500 € ***
par année
d’apprentissage
effectuée si
l’apprenti
est embauché
en cdi à l’issue
de son contrat
d’apprentissage
dans la même
entreprise.
et transmission de la copie du contrat de travail à la
Région par l’employeur.
En cas de conclusion d’un CDI après une rupture de
contrat pour réussite à l’examen, l’aide est également
attribuée. Le contrat doit être signé dans les deux mois
suivant la fin du contrat d’apprentissage.
R
ContaCt :
direction des lycées
et de l’apprentissage
aides aux employeurs d’apprentis
5 rue de jéricho
51037 Châlons-en-Champagne Cedex
tél. :03 26 64 96 35
fax 03 26 66 85 87
le monde des artisans ● juillet-août 2012
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Le mot du
président paillard
Francis paillard,
président de la
chambre régionale
de métiers et de
l’artisanat de
champagneardenne.
agir et réussir pour l’artisanat
l’avenir des chambres de métiers
et de l’artisanat dépend de la capacité
de vos élus à s’unir autour d’un projet
fédérateur.
la réforme des services publics voulue
par l’état (RGPP) définit le nouveau
cadre d’organisation des chambres de
métiers. notre établissement consulaire a engagé un audit de notre réseau
pour nous accompagner dans nos décisions. un état des lieux, structurel,
organisationnel et social a été dressé.
lors de notre assemblée générale du
10 mai dernier, l’auditeur nous a présenté l’état de ses travaux. orientation
générale, positionnement et stratégie
commerciale, priorisation des actions
en fonction de nos capacités, mutualisation des services administratifs,
développement et accompagnement
des compétences de nos collaborateurs dans une nouvelle organisation
qui les impliquent en leur donnant
des opportunités de carrière.
nos ressources futures seront liées
à notre capacité de mettre en œuvre
d’une façon claire et coordonnée nos
missions et nos actions envers les
entreprises artisanales et les artisans.
elles seront reconnues et soutenues
car nous démontrerons notre capacité
à nous unir autour d’une ambition
commune, agir et réussir pour
l’artisanat.
J’engage tous les artisans à prendre
connaissance de cet audit mis à votre
disposition à la chambre de métiers
et de l’artisanat locale.
Reconnaissance aRtisanale
giLbert ricordeau :
un artisan en or !
C’est un peu par hasard que gilbert Ricordeau est devenu maçon. Destiné à être
apiculteur comme son père, c’est à l’âge de 14 ans, après une mauvaise récolte,
qu’il décide d’entreprendre son apprentissage en maçonnerie... 12 ans plus
tard, il crée sa propre entreprise de maçonnerie charpente-couverture
et n’a de cesse dès lors de se perfectionner et de gravir tous les échelons...
s
e formant avec des livres et lors de
stages, Gilbert Ricordeau va collectionner les récompenses, pas moins de
21 diplômes professionnels dont 3 maîtrises (maçonnerie en 1979, couverture
version terre cuite en 1981 et carrelage
mosaïste en 1985), un titre de Meilleur
Ouvrier de France lors du 18e concours
en 1989 dans la catégorie fumisterie de
bâtiments et génie climatique, un Oscar
de la construction en 1990 et les Palmes
académiques en 2003. Ce maître artisan
spécialisé dans l’édification d’escaliers
sur voûte sarrasine tout en plâtre, sans
armature métallique maîtrise donc tout
ce qui concerne la construction de cheminées et de fours à pain. Son expérience lui
permettra aussi de participer à la réfection de monuments historiques.
Désormais à la retraite, poète à ses heures, il fait partie de l’association Savoirfaire et découverte région Est et aime
parcourir les écoles pour transmettre sa
passion du métier, susciter de nouvelles
vocations. Formateur national depuis
13 ans aux Artisans messagers, il a ainsi
enseigné son savoir à plus de 500 jeunes
professionnels à travers la France.
au sein du conseil
d’administration de l’iump
Depuis 9 ans, il s’investit à l’Institut universitaire des métiers et du patrimoine
qu’il a vu naître et pour lequel il en a la
présidence depuis deux ans.Fort de ce par-
Lors de la dernière Fête des métiers à troyes,
m. François baroin remet la médaille d’or de
la reconnaissance artisanale à m. ricordeau.
Apprenti
Pour que ce parcours pui
sse être votre référence
Jeunesse à l’alternance
faite confiance
devenu apprenti mon am
i qui cherche ton chemin
Quand ton esprit sera éle
vé par ta main
et qu’enfin ton travail att
eindra la maîtrise
Quand vaillance et hon
neur forgeront ta devise
tu porteras bien haut sur
ton front altier
ce grand nom intempor
el d’ouvrier.
Gilbert Ricordeau, 2 déc
embre 2011
cours sans faute c’est tout naturellement
que la chambre de métiers et de l’artisanat
de l’Aube a tenu à mettre à l’honneur cet
artisan lors de la dernière Fête des métiers
en lui remettant, des mains de M. François
Baroin, maire de Troyes, la médaille d’or
de la Reconnaissance artisanale.
Je ne peux terminer sans rendre hommage à un grand homme qui vient
de nous quitter en toute discrétion
monsieur Robert Galley. compagnon
de la libération, ministre, maire de
troyes, il fût l’initiateur des boutiques
Boulot et fondateur du réseau des missions locales. « Servir les autres et servir l’intérêt général » était sa devise.
adieux à ce grand serviteur de l’état.
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ctualités
Champagne-Ardenne
Lauréats 2012
4e chamPionnat régional
des mini-entrePrises À troyes
Le mercredi 23 mai dernier, s’est tenu le 4e championnat régional des mini-entreprises au Stade de l’Aube, à Troyes.
© Photos : Cyrille Beudot
À
l’occasion de cette journée riche en émotions et en échanges, 34 mini-entreprises, plus de 350 jeunes se sont rencontrés pour défendre leurs projets auprès d’un jury composé
de chefs et cadres d’entreprises ainsi que de membres de l’Éducation nationale. Les jeunes se sont distingués par leur motivation, leur implication et leur capacité à gérer véritablement
un projet de A à Z. Une fois de plus, les mini-entrepreneurs de
Champagne-Ardenne ont su proposer des projets d’une très
grande qualité et ont témoigné d’un professionnalisme à toute
épreuve. La tâche qui incombait aux jurys de les départager
était loin d’être aisée… Voici les lauréats de l’édition 2012.
Prix de la mobilité
◾ Prix
remis
par
M. Christophe Chartrain
(directeur TER), il représente la fondation SNCF.
Lycée Saint Jean Baptiste de
la Salle, Reims.
Mini-entreprise:Wheel 3.
Activité : Production de
vélos pendulaires.
Un programme pédagogique
La mini-entreprise se déroule sur une année scolaire, elle a pour objectif de
sensibiliser les collégiens, lycéens, étudiants et jeunes en structures d’insertion à la création d’entreprise, à la gestion de projet et à la découverte
professionnelle en général. Pour cela, les mini-entrepreneurs créent véritablement leur mini-entreprise et la gèrent comme de vrais professionnels
avec l’aide de leurs parrains chefs ou cadre d’entreprise.
Prix des valeurs de l’économie sociale
◾ Prix remis par Édith Levy (représente la Macif Gâtinais
Champagne, chargée de mission territoriale).
Collège du Sacré Cœur, Reims.
Nom de la mini-entreprise : Natural’Cocci.
Activité : Fabrication d’un abri à coccinelles.
Prix de la meilleure communication
◾ Prix Remis par Denis Jonet, responsable régional des partenariats et événementiel Orange.
Lycée Polyvalent Val-de-Murigny, Reims.
Nom de la mini-entreprise : 100pourcendre.
Activité : Fabrication de cendriers de poche.
Prix du développement durable
Prix du meilleur projet intergénérationnel
◾ Prix remis par Bertrand Boussagol (Président EPA CA).
Collège du Sacré Cœur, Reims.
Nom de la mini-entreprise : Natural’Cocci.
Activité : Fabrication d’un abri à coccinelles.
◾ Prix remis par M. Bertrand Boussagol (directeur régional) ou
Lucien Provenzy (président régional) AG2R La Mondiale.
École de la deuxième chance, Troyes.
Nom de la mini-entreprise : Jeun…23.
Activité : Fabrication de jeux en bois.
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Félicitations !
collège
2e prix
Prix remis par m. jean-yves Ledoux, dafpic.
collège du sacré cœur, Reims.
nom de la mini-entreprise : natural’cocci.
activité : fabrication d’un abri à coccinelles.
1er prix
un chèque de 300 € offert par la chambre régionale
de commerce et d’industrie (cciR) pour la préparation
au championnat
national. collège
fontaine du vé,
sézanne.
nom de la mini-entreprise : insecte Home.
activité : fabrication
d’hôtels à insectes.
Lycée
2e prix
Prix remis par m. Bertrand Boussagol, président ePa ca.
lycée Pierre Bayle, sedan.
nom de la mini-entreprise : stick Bayle.
activité : fabrication de stickers pour ordinateurs portables,
téléphones…
1er prix
Prix remis par m.olivier girardin, représentant du conseil
régional. lycée Polyvalent val de murigny, Reims.
mini-entreprise : 100pourcendre. activité : fabrication de
cendriers de poche.
dotations : un chèque
de 300 € offert par sylvie
minet, directrice de
groupe aube, caisse
d’epargne lorraine
champagne-ardenne
pour la préparation au
championnat national.
mission locale
2e prix
Prix remis par
Bertrand Boussagol
(président
entreprendre pour
apprendre). mission
locale de vendeuvresur-Barse. nom de la mini-entreprise : natural’Recup.
activité : fabrication d’un jardin aromatique d’intérieur.
1er prix
Prix remis par Jean-Yves ledoux (dafpic). un chèque de
300 € offert par le GiP eftlv pour la préparation au
championnat national. mission locale de Reims.
nom de la mini-entreprise : Bouch’malin.
activité : fabrication de porte-clés et porte-photos avec
des bouchons de champagne.
prix de l’égalité femmes hommes
◾ Prix remis par Mme Béatrice Paillard, déléguée régionale aux
droits des femmes et à l’égalité (DRDFE).
Collège Thibaud de Champagne, Fismes.
Mini-entreprise : Teen Eco.
Activité : Fabrication de trousses en matériaux recyclés.
prix coup de cœur
◾ Prix remis par Morgan et
Vicky (anciens mini-entrepreneurs). Mini-entreprises
choisies par les mini-entrepreneurs. Ex aequo :
• Collège du Sacré Cœur,
Reims. Mini-entreprise :
Natural’Cocci.
Activité : Fabrication d’un
abri à coccinelles.
post-bac
2e prix
Prix remis par Bertrand Boussagol (Président entreprendre
pour apprendre) Bts lycée la salle – Groupe saint Joseph,
troyes. nom de la mini-entreprise : ecojolie.
activité : fabrication de balconnières en carton.
1er prix
Prix remis par francis Paillard, président de la chambre
régionale des métiers.
un chèque de 300 € offert
par m. francis Paillard,
pour la préparation au
championnat national.
iut de troyes.
mini-entreprise : custom-e.
activité : service événementiel web aux entreprises.
• Lycée Polyvalent Val de Murigny, Reims.
Nom de la mini-entreprise : 100pourcendre.
Activité : Fabrication de cendriers de poche.
prix du meilleur stand
Remis par Dominique Claudel, Finances et Pédagogie (Correspondant Finances & pédagogie en Lorraine Champagne-Ardenne).
Collège Fontaine du vé, Sézanne. Nom de la mini-entreprise :
Insecte Home. Activité : Fabrication d’hôtels à insectes.
agenda
les mini-entreprises classées premières de leur catégorie représenteront la champagne-ardenne au championnat national qui
se tiendra les 29 et 30 juin à l’institut du monde arabe à Paris.
au championnat national, la première mini-entreprise de la catégorie lycées aura le plaisir de représenter la france au championnat européen qui se tiendra en Roumanie début août 2012.
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elle a décidé de sillonner le sud de la
France dans son camion pour vendre des jus de fruits frais et un café
de qualité. « Je voulais proposer des
produits que l’on pouvait trouver
autrefois et permettre de le consommer plus facilement, car il n’y a plus
de bar à jus aujourd’hui », explique-t-elle. Et le camion n’a pas non
plus été choisi au hasard. « Quand
on a commencé il y a deux ans avec
mon conjoint, nous avons décidé de
proposer nos services en ambulant.
J’aime partager, et l’idée de voyager
dans ce camion et de faire découvrir
tous ces produits achetés auprès des
artisans du coin me plaisait. Et pour
le faire, j’ai tout de suite repensé
à ce vieux camion que l’on voyait
autrefois, le cube Citroën. D’où le
nom que nous avons choisi, le café
d’autrefois », raconte cette ancienne
secrétaire reconvertie dans l’artisanat.
C’est également par passion qu’Alain
Dupont a opéré une reconversion,
et s’est retrouvé à travailler dans
une ancienne gare à Autrecourt,
dans les Ardennes. Cet ancien technico-commercial dans l’industrie,
installé depuis 2003, a décidé de
changer de vie et de devenir tapissier d’ameublement, spécialisé dans
les sièges anciens. « J’ai toujours
aimé le mobilier ancien, je suis un
chineur et un restaurateur du dimanche », raconte-t-il. Après un stage de
tapissier d’ameublement, et suite à
son licenciement, il a tenté sa chance. Alors qu’il cherchait « un vieux
corps de ferme pour être au calme et
bricoler », il tombe sur cette ancienne gare. « Ce fut un coup de cœur,
se rappelle-t-il. J’ai décidé d’habiter dans le logement de fonction et
d’installer mon atelier dans la salle
des pas perdus ». Vu de l’extérieur,
le bâtiment a tout d’une gare, les
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ombreux sont les artisans qui ne craignent pas
l’originalité. Si beaucoup
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au côté innovant ou à la rareté de
leurs produits, d’autres surprennent leurs clients d’une tout autre
façon. Comment ? En s’installant
dans des locaux qui sont normalement réservés aux touristes et aux
albums souvenirs. Et pour certains,
le choix s’est fait tout naturellement.
« Il faut un moulin pour fabriquer de
l’huile », s’exclame Patrick Tardivel
qui fabrique de l’huile de noix et de
noisette depuis 2007 dans le moulin
de Chanaz, un bâtiment savoyard du
XIX e siècle. Une démarche peu surprenante de la part de cet artisan qui
« aime travailler avec de vieux outils
et transmettre le patrimoine, les produits du terroir ». Marie Muccio,
elle aussi, était animée d’une envie
de faire perdurer la tradition quand
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rails sont encore là, seul le quai a été
remplacé par de la pelouse. À l’intérieur, les plafonds hauts, les écriteaux « salle d’attente », « billets » et
« enregistrement » viennent rappeler
au visiteur que cette pièce encombrée de sièges de toutes sortes a un
jour servi de hall de gare. « On sent
encore l’ambiance de l’époque », se
réjouit cet artisan désormais épanoui
dans son métier.
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Mais la passion n’est pas la seule
chose qui a guidé ces artisans vers
des locaux originaux. Le fait d’évoluer dans ce genre d’environnement
comporte également certains avantages. « 70 % de notre production
se vend au moulin, le reste en épicerie fine ou chez des grands restaurateurs », affirme Patrick Tardivel.
Pour attirer du monde, il propose
une entrée gratuite. Un bon moyen
selon lui d’attirer promeneurs et
curieux. « Je fais une visite du moulin commentée, j’explique mon travail aux visiteurs et je leur fais goûter. Les personnes disposant d’outils
comme les nôtres devraient faire la
même chose », conseille l’artisan.
Il a également la chance d’avoir du
travail tout au long de l’année. De
décembre à mars, Patrick Tardivel
travaille à façon ; « les particuliers
viennent avec leur matière première
et on fait leur huile », détaille-t-il.
Marie Muccio quant à elle profite de
la mobilité de son outil de travail.
Grâce à sa boutique ambulante, elle
a pu toucher un public plus large.
« On nous contacte pour participer à
différentes manifestations, des videgreniers aux marchés de Noël. Je
vois bien que ce que nous avons créé
est quelque chose de particulier, un
petit bijou », s’enthousiasme l’ancienne secrétaire. Leur café ambulant a également permis au couple
de tester la viabilité de leur offre.
Et au vu du succès croissant, ils ont
décidé d’ouvrir une boutique fixe en
plus du camion. Pour Alain Dupont,
le fait d’évoluer dans une ancienne
gare a également été profitable au
développement de son activité. « Le
bâtiment ancien a un charme qui correspond à mon activité de rénovateur de sièges anciens. Vu que dans
mon atelier, les clients me voient travailler, ils se rendent compte que restaurer un siège me prend plusieurs
heures, voire plusieurs jours. Ils réalisent que j’effectue un travail durable de qualité qui a un coût, et là, ça
le justifie. Ils ont donc une meilleure
compréhension du métier ».
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Mais les locaux originaux, quels
qu’ils soient, présentent aussi certains inconvénients. Pour Alain
Dupont, le problème avec son spacieux atelier de campagne, c’est
justement qu’il se trouve en campagne ! « On n’a pas de vitrine en
ville », explique-t-il, d’où sa volonté d’organiser régulièrement des
portes ouvertes pour faire venir les
clients potentiels. Marie Muccio a,
elle, dû s’acclimater aux difficultés
de la vente ambulante. « Nous souhaitions commencer par des Salons,
mais nous avons débuté sur les marchés. Au début, c’était très dur de
trouver une place. Il nous est souvent arrivé de devoir attendre derrière les placiers. Du coup mon
conjoint a construit un stand que
nous utilisons quand on ne trouvait
pas de place pour le véhicule », se
remémore-t-elle. Patrick Tardivel de
son côté a dû faire face à un problème de coût. Les moulins, « ce
sont des affaires horriblement chères, ça vaut le prix d’une boulangerie. Un gamin ne peut racheter
ça », estime-t-il. En effet, au-delà
de la somme d’argent à mettre sur
la table, il faut apprendre le métier.
Il s’est donc formé à la profession,
chose qui ne lui a pris que quelques
mois grâce à sa longue expérience
dans les métiers de bouche, notamment en tant que boulanger. Autre
difficulté, « la maintenance. Car le
matériel a 144 ans, il faut donc aussi
être mécanicien et bricoleur », prévient-il. Mais ces quelques inconvénients sont largement compensés par le plaisir d’évoluer dans un
cadre incroyable, et par l’étendue
des possibilités offertes.
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françois Baroin, maire de Troyes
et président du grand Troyes
Saint-Julien-les-Villas et actuellement le
chantier du nouveau centre commercial
de la Chapelle-Saint-Luc. Autre exemple,
le Grand Troyes coordonne le déploiement du très haut débit sur l’ensemble de
l’agglomération. L’ambition partagée est
de construire un territoire cohérent dans
son développement et puissant dans son
attractivité. Il convient d’ajouter à tous
ces efforts l’action conjointe des chambres consulaires ».
« Le monde des artisans » :
les 18 000 artisans de champagneardenne vous connaissent par
les différentes fonctions que
vous occupez mais pourriez-vous
leur préciser votre parcours
professionnel et votre engagement
au service de notre société ?
François Baroin : « Lorsqu’on exerce
une responsabilité, quelle qu’elle soit, ce
qui compte, c’est non pas l’intérêt qu’on
peut en tirer à titre personnel, mais l’exigence qu’on doit avoir en permanence,
pour améliorer la vie des gens. C’est
l’état d’esprit qui m’anime au quotidien.
Avant d’entrer en politique aux côtés de
Jacques Chirac, j’ai été journaliste. La
passion de servir le pays m’a conduit à
solliciter les suffrages de nos concitoyens,
lesquels m’ont accordé leur confiance en
m’élisant député en 1993, puis maire de
Troyes en 1995. Par la suite, j’ai eu la
chance d’être appelé au Gouvernement
plusieurs fois : porte-parole, ministre de
l’Outre-mer, de l’Intérieur, du Budget,
de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Une seule boussole guide mon
engagement : servir l’intérêt général, qui,
je tiens à le préciser, n’est pas l’addition
des intérêts particuliers ».
Lma : Le secteur de l’artisanat
compte près de 80 000 actifs (chefs
d’entreprises, conjoints, salariés,
apprentis) dans une diversité de
métiers, près de 250. quel regard
portez-vous sur ce secteur ?
F. B.: « L’artisanat est un pan entier de
notre économie. Il a un poids majeur en
termes d’emplois. Des emplois qui présentent l’intérêt d’être par nature non
délocalisables. Mais comme tous les professionnels, les artisans doivent s’adapter
à l’évolution des techniques et des métiers
pour améliorer la qualité de leurs services
et la compétitivité de leurs entreprises.
Du boulanger, au maçon, dans la diversité de leurs activités, ces professionnels
partagent des valeurs communes : la créativité, la maîtrise technique, la curiosité,
le goût de l’innovation... La plupart des
métiers sont exigeants, voire difficiles.
Pour autant, ce secteur est indispensable.
Le défi qui nous est lancé est de renou-
16
●
veler l’image de l’artisanat, afin d’attirer
les jeunes vers ces métiers et favoriser la
transmission des savoir-faire. Je suis très
attaché à ce secteur dont je mesure pleinement l’importance, notamment dans la
sauvegarde et la mise en valeur de notre
patrimoine historique ».
Lma : dans le cadre
du réaménagement du territoire
(réforme du service public et
des collectivités), il nous est
demandé une mutualisation
de nos services. or, actuellement,
nous manquons de lisibilité sur
la répartition des responsabilités
de l’animation économique
du territoire. comment, en tant
qu’élu local, l’envisagez-vous ?
F. B. : « L’agglomération constitue un
échelon pertinent pour l’animation économique de notre territoire, Le Grand
Troyes exerce les compétences Économie
et Commerce au service des 17 communes membres. Il porte des investissements
importants en termes d’aménagement
des équipements, pour accompagner les
entreprises de notre bassin de vie, attirer de nouveaux investisseurs et diversifier le tissu économique. C’est le cas
du Parc du Grand Troyes qui représente
1 200 emplois. La qualité et la compétitivité de cette infrastructure nous ont
permis de conserver sur notre territoire des entreprises importantes comme
Santerne, Sécilog et Vachette. Je citerai
l’extension et la modernisation de la zone
industrielle de la Chapelle-Saint-Luc qui
abrite 250 entreprises représentant 5 500
emplois, le développement de l’aire des
Moissons à Saint-Parres-aux-Tertres,
la requalification de Marques Avenue à
Lma : la crise économique frappe
durement la région champagneardenne avec des chiffres
alarmants notamment pour
l’emploi mais aussi l’activité
des entreprises artisanales,
notamment dans le btp.
quel message souhaitez-vous faire
passer aux entreprises concernées ?
F. B : « La crise mondiale que nous traversons a des répercussions à tous les
échelons territoriaux. Dans l’Aube,
certaines entreprises connaissent une
baisse de leurs carnets de commandes.
Paradoxalement, d’autres ont des difficultés à trouver une main-d’œuvre qualifiée.
Il convient de travailler sur ce volet pour
assurer la pérennité du secteur artisanal.
Par ailleurs, le soutien de l’économie à
travers la commande publique demeure
une priorité pour les collectivités locales.
Les différents programmes d’investissement menés à l’échelle de la ville ou de
l’agglomération en témoignent. Je citerai l’ouverture de la 5 e tranche du Parc
du Grand Troyes, afin de disposer d’une
offre foncière toujours disponible et de
favoriser la création d’emplois, l’extension de l’École Supérieure de Commerce,
la requalification des Quais de Seine et,
dans une continuité cohérente, celle des
avenues Chomedey et Vanier, la restauration de la façade de l’Hôtel de Ville,
l’engagement de la 4 e OPAH ou encore
l’entretien et la maintenance des équipements publics. Le Grand Troyes et la
Ville de Troyes ont à cœur de poursuivre leur politique ambitieuse d’aménagement et de développement d’infrastructures pour accroître l’attractivité de notre
territoire, tout en améliorant la qualité
vie de nos concitoyens.
le monde des artisans ● juillet-août 2012
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cette dernière facette que beaucoup
de peurs semblent exister. « Les artisans ont peur de déranger, de s’entendre dire non. Ils prennent aisément
un refus de façon personnelle et, au
final, les devis sont mal suivis. »
Il faut bien comprendre qu’au départ,
la prospection commerciale est une
problématique qui vient des grandes
entreprises : « Elles ont besoin de
se rapprocher de leur marché. Chez
les artisans, c’est différent puisqu’ils
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avoir faire ne suffit plus,
il faut aussi savoir vendre », écrivait Michel
David, président de
l’Institut supérieur des métiers dans
la préface d’Artisans et stratégie
commerciale, un ouvrage collaboratif. Pourtant, la fonction commerciale est souvent le parent pauvre de
l’entreprise artisanale. Pour Stéphane
Maîtrehut, formateur et consultant
en développement commercial, « la
difficulté vient du fait que l’artisan
s’accroche à la technique ». Alors
qu’il faut trois casquettes pour diriger
une entreprise artisanale : « maîtriser
la technique, être gestionnaire et être
commercial », précise-t-il. C’est sur
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ont déjà une proximité géographique ou relationnelle »,
précise Alexandre Mallard, sociologue à l’école des Mines de Paris,
travaillant sur les petites entreprises.
« Le manque de prise de conscience de l’importance de la prospection
commerciale peut aussi venir du fait
qu’ils n’ont pas toujours besoin de
chercher. Dans certains secteurs, il
y a plus de demandes que d’offres »,
ajoute-t-il.
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Pourtant, il est nécessaire d’investir
dans cette fonction. « C’est le volet
commercial qui fait vivre les entreprises. Il faut être dynamique, se remettre en question. Grâce à la concurrence, on reste éveillé », déclare Laurent
Laborie à la tête de la charcuterie
Laborie & fils, prix Stars & Métiers
2011 de la dynamique commerciale.
Pour assurer ses ventes mais aussi les
développer, il dispose d’une commer-
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ciale multicarte. « Elle travaille deux
semaines par mois pour visiter notre
clientèle sur la région parisienne qui
représente 70 % de nos ventes »,
précise-t-il. Lorsque la clientèle est là, pourquoi chercher
à développer une stratégie commerciale ? C’est
une question que certains
peuvent se poser. « Les
clients sont de plus en
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plus infidèles, et il y a de plus en plus
de concurrence. Donc si on reste avec
la même clientèle, la base ne peut que
diminuer. Se lancer dans la prospection commerciale permet d’anticiper
l’érosion de sa clientèle », argumente
Stéphane Maîtrehut. Avant d’agir, la
première chose à faire est d’analyser
la situation pour construire sa stratégie commerciale et définir ses objectifs qualitatifs et quantitatifs. « Il
faut analyser l’existant, quel type de
clients vient naturellement à nous :
particuliers, entreprises, collectivités, associations… Est-ce qu’il y a
des cibles à qui je pourrais vendre
et à qui je n’ai jamais vendu ? Il ne
faut pas mettre tous ses œufs dans
le même panier », défend Stéphane
Maîtrehut.
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« Certains de mes artisans ont compris qu’une fois par semaine, il faut
finir plus tôt, changer de tenue, prendre les plaquettes de l’entreprise et
démarcher », expose Élodie Olivier,
conseillère économique à la CMA
des Bouches-du-Rhône. C’est notamment le cas de Stéphane Campana,
santonnier à Marseille : « Je me doutais qu’il y avait un souci du côté
commercial mais je n’osais pas le
prendre en main. » Le diagnostic fait
par la CMA dans le cadre du dispositif « Ma région, Appui à la commercialisation » a permis à l’artisan de
prendre conscience du défaut de suivi
de clientèle et d’activité commerciale
dans son entreprise. Il a donc mis en
place, avec l’aide d’un consultant,
une véritable politique commerciale et créé un fichier clients. « J’ai
embauché deux apprentis et je me
dégage désormais du temps pour le
commercial. » Son site Internet marchand lui rapporte un nouveau chiffre d’affaires et il veille désormais
à informer régulièrement ses clients
9
(Atouts)
Exemple :
bien implanté dans la région
>
(Faiblesses)
Exemple : sous-effectif donc personne
n’a le temps de répondre au téléphone
Faire le point en interne avec ses employés.
G
(Opportunités)
Faire une veille sur son
marché afin d’évaluer
les opportunités, anticiper,
travailler sur les réseaux...
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(Menace)
Veille sur les nouveaux
concurrents, sur les évolutions
de la réglementation.
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des nouveautés et de
son actualité. « Je voyais que mon
entreprise fonctionnait bien sans
m’en occuper. On se laisse vite prendre par le quotidien. » Pascal Aubry,
quant à lui, a souhaité réfléchir au
développement de son entreprise de
maçonnerie générale et rénovation
alors qu’il enregistrait une baisse
d’activité : « On voyait bien qu’on
se dispersait, on effectuait des chantiers à droite et à gauche, occasionnant beaucoup de frais annexes.
L’accompagnement de la chambre
nous a permis de nous repositionner avec un objectif et une identité
claire à défendre ». Ainsi l’entreprise
de Pascal Aubry a misé sur sa qualité
d’éco artisan. Aujourd’hui, il refuse
du travail quand « ce n’est pas [son]
créneau ». Sa politique est d’avoir
deux chantiers avec une rotation de
travail et donc une activité constante. Pour se dégager du temps afin de
se documenter sur les nouvelles normes et d’assurer le suivi commercial,
il a lui aussi embauché deux apprentis de plus. Mais « le premier commercial de l’entreprise doit être l’artisan lui-même, il faut qu’il prenne
la fonction à bras-le-corps », affirme de son côté Stéphane Maîtrehut.
C’est ce qu’a compris Laurent
Laborie : « Si l’on veut continuer à
exister face à la concurrence, il faut
du dynamisme commercial. Et puis,
j’aime mettre en avant nos produits,
je fais donc office de directeur commercial. »
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« Les artisans ont beaucoup d’atouts
pour mettre en place une stratégie
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commerciale efficace
mais ils ne prennent pas le temps
pour cela », explique Marion Polge,
maître de conférences HDR, chaire
de l’artisanat et de la petite entreprise à l’Université Montpellier 1. « Ils
connaissent mieux que personne leur
produit, ils l’ont façonné donc ils le
vendent avec le cœur et n’arrivent
pas à prendre de la distance. Ils se
laissent souvent porter et font peu
de marketing. Il faut qu’ils considèrent le volet commercial comme une
boîte à outils qu’ils doivent s’approprier. » Si elle admet elle aussi que
cette fonction n’intéresse pas encore
assez les artisans, elle est confiante
sur leurs capacités dans ce domaine : « Ce qui compte, au-delà de leur
image, c’est leur identité. Les artisans vendent plus que leurs produits,
ils vendent le lien, la personne, le
contact, autrement dit leur identité.
Et ils sont capables de le faire à leur
manière. Ce ne sont pas des vendeurs
de canapés, cela reste de l’artisanat,
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la patte, le savoir-faire peut être présent jusque dans l’acte de vente. » Ce
que confirme Stéphane Maîtrehut,
formateur et consultant en développement commercial : « Quand on
leur dit de faire du commercial, ils
s’imaginent un tas de choses, mais
il faut que ce soit adapté à eux, et
pas une copie exacte de ce qui se fait
dans d’autres secteurs. »
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« À quoi sert une très belle compétence, un très beau produit, si les gens ne
savent pas qu’il existe ? », questionne Stéphane Maîtrehut. À ce propos,
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Marion Polge précise : « ce qui fonctionne, ce sont les supports de base :
distribuer des cartes de visite, détenir un référent label, être repéré par
des institutions, avoir un logo… » En
réfléchissant à sa stratégie commerciale, Pascal Aubry a pris conscience
que « la communication fait partie
intégrante de l’entreprise ». Il a donc
investi de ce côté : « Nous possédons
désormais un site Internet qui permet
aux clients de suivre leur chantier en
direct. Cela les rassure car nous travaillons sur de nombreuses résidences secondaires. » Laurent Laborie,
gérant de la charcuterie Laborie&fils,
a également travaillé sur la vitrine
virtuelle de son entreprise : « Notre
site Internet, c’est un outil de communication qui montre un peu qui on
est. Il donne une image professionnelle de notre entreprise. »
Barbara Colas
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arcel Avocat a créé
son emploi, comme le
font beaucoup d’artisans. « Sinon j’aurais été
contraint de travailler en usine en mécanique. Alors qu’aujourd’hui je fabrique
tout en menuiserie de A à Z, sans monteur
ni intermédiaire et nous livrons, posons,
montons, clés en main. » L’artisan
aujourd’hui retraité a plusieurs satisfactions. Celle dont il est le plus fier, c’est de
s’en être sorti dans une zone reculée de
montagne, le Beaufortain (Savoie).
C’est en travaillant dans un magasin de
sport d’hiver qu’il est confronté à des
difficultés pour ranger les skis, alors
*.
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M
empilés sur des fourches métalliques. « Il fallait défaire ceux
de devant pour atteindre ceux
de derrière », sourit Marcel
Avocat. L’artisan imagine alors un parallélogramme déformable baptisé Skiblok.
Il permet de tenir verticalement tous les
skis de toutes longueurs, de toutes largeurs et de toutes épaisseurs grâce à un
système unique d’auto-serrage. Marcel
Avocat se lance alors dans les recherches
d’antériorité nécessaires avant toute
demande de brevet. En raison de la technicité et de la complexité de la procédure
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de dépôt de brevet, il fait ensuite appel
à un conseil en propriété industrielle à
Annecy. Manque de chance, le conseiller
en question le « mène en bateau pendant
plus d’un an » et tente de copier son
système. L’artisan fait finalement appel
au président du Conseil en brevet pour
accélérer la procédure.
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Marcel Avocat trouve un support au
Skiblok, le chariot sur rails, qui fait l’objet d’un deuxième dépôt de brevet. Il
étend même son invention au rangement
de luges, chaussures de ski et bâtons.
Pas question, vues les sommes engagées – Marcel Avocat a investi plus de
3 000 € – qu’il n’y ait pas de débouchés
pour le rentabiliser. « On peut toujours
inventer des choses mais il est obligatoire
que ce soit commercialisable. Il faut une
vraie rentabilité pour payer les brevets. »
Et s’assurer qu’il existe bel et bien une
clientèle potentielle. C’est ce qu’a fait
Marcel Avocat, qui a démarché tous les
magasins de sport de la région et des stations environnantes des Alpes, dans les
Pyrénées, à l’étranger, d’abord dans les
pays frontaliers en Suisse, en Autriche
ou en Italie et même de l’autre côté de
l’Atlantique.
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Pour chaque pays où il exporte, Marcel
Avocat paie une assurance annuelle de
1 500 € en plus de sa mise de départ.
À l’issue de son dépôt de brevet, l’entreprise réalisait près de 50 % de son chiffre d’affaires à l’export. Pour Éric, son
fils ,qui a repris l’entreprise familiale il y
a 12 ans, « il faut avoir des concessions
dans chaque pays ou travailler avec des
gens sur place » pour pouvoir développer le côté international d’un produit.
Des frais trop importants pour l’entreprise qui ont vite fait de la dissuader de
travailler avec autant de pays étrangers.
Elle abandonne donc rapidement son
commerce aux États-Unis, au Canada et
en Suède.
De son côté, Marcel regrette de ne pas
avoir été plus aidé par l’État lorsqu’il
a lancé son innovation : « Ce n’est pas
facile pour les petites structures de se
lancer dans le commerce extérieur. Les
grandes entreprises sont aidées à l’export
mais pas nous. » D’autant que le concept
de Skiblok est bien spécifique et qu’il est
difficile pour l’entreprise de se regrouper
pour pouvoir se vendre à l’international.
Avec du recul, Marcel Avocat regrette
que déposer un brevet relève d’une procédure si longue et si coûteuse pour les
petites entreprises. Tant qu’à faire, il
aurait préféré se lancer dans un dépôt
de brevet européen et s’ouvrir ainsi aux
marchés internationaux.
Charlotte de Saintignon
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cer son besoin de liquidités
auprès de sa banque. Malgré
son importance stratégique,
« la gestion de la trésorerie
est souvent le point faible
des entreprises artisanales »,
regrette Joëlle Dreano de la
CMA du Lot-et-Garonne.
« Ils s’inquiètent seulement
quand ils constatent le problème sur leur relevé bancaire », confirme Pierre
Maurin, auteur de l’ouvrage
« La Gestion de trésorerie en
clair ». Pour ce consultant en
contrôle de gestion spécialisé
dans les TPE/PME, ces problèmes sont principalement
dus à un manque d’anticipation. Et parfois, le problème
remonte à la genèse de l’entreprise. « Dès la création, la trésorerie est négligée. Certaines
entreprises se créent sans
a trésorerie a la
même importance pour
l’entreprise
que le sang l’a pour l’homme.
Sans elle, l’entreprise ne peut
pas vivre », écrivait le biologiste Autrichien Ludwig von
Bertalanffy. En effet, la trésorerie, à savoir les liquidités dont dispose une entreprise, permet à cette dernière
de payer factures et charges
et donc d’éviter le défaut
de paiement. Elle se calcule en mettant en balance les
entrées d’argent (encaissements) et les sorties d’argent (décaissements) enregistrés par une entreprise à
un moment donné. En cas de
mauvaise gestion ou d’imprévu, l’entreprise se retrouvera
à découvert et devra finan-
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constituer de réserve de liquidités et gardent ce problème
pendant plusieurs années.
Mais quand on est très juste
en trésorerie et qu’un autre
problème survient, la fragilité
ne pardonne pas », prévient
Joëlle Dreano.
Pourtant, il suffit d’un peu
d’organisation et d’une gestion régulière pour anticiper
les problèmes de trésorerie. La
notion essentielle à prendre
en considération est le besoin
en fonds de roulement (BFR).
C’est la réserve de liquidité
nécessaire au fonctionnement
de l’entreprise, « la somme
minimum pour faire face aux
difficultés et aux dépenses
prévues ou imprévues », résume Joëlle Dreano. Le fonds
de roulement va permettre à
l’entreprise de régler factures
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et charges en attendant d’être
payé par ses clients. Si le BFR
est mal évalué, l’entreprise passera la plupart de son
temps à découvert.
Pour éviter ce genre de situation, il convient de surveiller
son compte en banque régulièrement mais surtout d’anticiper les futures rentrées et
sorties d’argent. Pour établir un prévisionnel, « il faut
faire confiance à son suivi
en interne et se baser sur les
informations dont on dispose pour savoir ce qui va tomber comme recettes et sortir
comme dépenses. Il faut par
exemple s’appuyer sur les
devis et les bons de commande pour anticiper les encaissements et sur les factures pour
les décaissements. Ces documents sont trop souvent négligés alors qu’ils sont assez fiables », estime Pierre Maurin.
Attention à ne pas prendre en
compte seulement les grosses
sommes dans le prévisionnel.
La TVA, remboursée avec
un délai, doit être aussi indiquée.
Et la gestion doit s’effectuer
au fil de l’eau. « Avec un peu
de bon sens, on peut trouver
les données qui vont permettre une visibilité sur 1, 2 ou
3 mois. Plus on s’éloigne dans
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le temps, plus les prévisions
sont parcellaires », poursuitil. « Il faut revoir ses prévisions au fur et à mesure que
les éléments arrivent, ajoute
Joëlle Dreano. Cela permet
surtout de mettre sur papier
ce que les chefs d’entreprise
ont dans la tête. Savoir que
dans un mois l’entreprise
connaîtra une faiblesse, c’est
déjà une bonne chose », affirme-t-elle.
Et la façon de gérer la trésorerie ne sera pas la même selon
le secteur d’activité. « C’est
plus dur quand les clients
paient avec un délai comme
dans le BTP ou la soustraitance », remarque Joëlle
Dreano. Même si les rentrées
et sorties d’argent peuvent
être anticipées. Tandis que
« dans les activités où le client
paie comptant, si la trésorerie est négative, cela révèle un
problème grave, un manque
de rentabilité ou un trop faible
niveau d’activité », considèret-elle. Pour prévoir les difficultés de trésorerie, rien de
tel que de remplir un tableau
avec les informations dont on
dispose (cf tableau ci-contre).
La conseillère de la CMA du
Lot-et-Garonne considère
qu’une prévision sur deux
ou trois mois serait déjà une
bonne chose, Pierre Maurin
préconise, lui, d’établir en
plus un prévisionnel sur
l’année, surtout pour prévoir les investissements.
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Si la gestion de sa trésorerie
doit être régulière, il est des
situations où le suivi doit être
encore plus rigoureux. Ainsi,
les artisans doivent être
extrêmement vigilants en cas
de baisse d’activité car elle
entraîne une chute des encaissements et l’entreprise aura
de fait moins d’argent pour
payer ses charges. « Il faut
aussi faire attention quand
l’entreprise connaît un gain
d’activité car cela va entraîner une hausse des charges
(embauche, plus d’impôts,
de stock, de machines…) »,
ajoute-t-elle. Les périodes où
l’activité est basse à cause de
la saisonnalité méritent également d’être budgétées. En
regardant le chiffre d’affaires sur les dernières années,
il faut anticiper les mois où
on aura beaucoup de trésorerie pour palier ceux au
cours desquels la trésorerie
sera déficitaire. Il faut aussi
prévoir les achats et ne pas
les faire à n’importe quel
moment. « L’investissement
s’intègre dans une gestion
de trésorerie quotidienne. Le
danger est de cloisonner la
gestion de la trésorerie quotidienne et l’investissement.
L’achat peut être judicieux
mais faire couler l’entreprise s’il est fait au mauvais
moment et que la trésorerie
ne suit pas. » Encore une fois,
c’est une bonne prévision des
dépenses qui mettra l’artisan à l’abri de la plupart des
déconvenues.
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Dettwyler, responsable marketing produits chez Ciel. Les
artisans peuvent également
se tourner vers Oséo, la banque publique des PME, pour
demander un crédit de trésorerie ainsi que des conseils
sur les différents dispositifs
de financement auquel l’artisan peut prétendre (www.
oseo.fr/aides-entreprise/credit-de-tresorerie.htm).
L’escompte
Si votre compte bancaire est
en délicatesse et que vous
avez des factures en attente de règlement, votre banque peut payer à la place de
votre client, moyennant une
commission. C’est ce que l’on
appelle un escompte bancaire.
Il existe également un escompte de règlement, qui consiste
à accorder une réduction au
client qui paye comptant son
achat. Ces deux méthodes
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K
ituations imprévues et
fluctuations de l’activité peuvent affecter temporairement
la trésorerie d’une entreprise. Mais pas de panique, des
solutions existent. La première chose à faire est de jouer
sur les délais de paiement. En
cas de besoin de liquidités,
l’artisan peut négocier avec
ses fournisseurs pour retarder
ou échelonner ses règlements
et demander aux clients s’ils
peuvent payer plus rapidement afin d’alimenter sa trésorerie.
Coup de pouce financier
Les artisans peuvent ensuite
se tourner vers leur banquier
et décider avec lui des facilités
de liquidités à court ou moyen
terme. En cas de problème
temporaire, la solution la plus
courante reste le découvert,
dont le taux doit être négocié. Il permettra de patienter
jusqu’à ce que les paiements
attendus soient encaissés.
Mais le découvert ne peut
pas tout. Quand les encaissements ne sont pas attendus
avant plusieurs semaines ou
mois et que le besoin en fonds
de roulement est important,
l’artisan peut contracter un
prêt auprès de sa banque. « Si
vous avez besoin de 10 000 €
aujourd’hui mais que vous
attendez une rentrée d’argent
de 50 000 € dans deux mois,
vous pouvez demander un
prêt ponctuel, estime Aurélie
permettent au chef d’entreprise d’alimenter son compte
bancaire en cas de besoin.
L’affacturage
L’affacturage est un autre
moyen de se faire payer une
facture avant son terme.
Comme pour l’escompte, un organisme financier
règle l’artisan et se charge de
récupérer la somme auprès
du débiteur, sauf qu’avec
cette solution, l’artisan a
une garantie supplémentaire. En effet, il est sûr d’être
rémunéré alors qu’avec l’escompte, la banque peut se
retourner contre son client
si jamais le débiteur ne paie
pas la somme due. Dans les
deux cas, les tarifs de ces opérations sont à négocier avec
l’établissement bancaire.
Contrairement aux grosses
entreprises, les artisans n’hésitent pas à remettre de l’argent puisé dans leurs fonds
propres dans les caisses de
leur entreprise pour assurer
sa survie. « Les artisans font
parfois appel à la famille pour
des besoins de financement
temporaires, ajoute Aurélie
Dettwyler. Ils ont un fort
besoin d’indépendance et une
volonté de s’en sortir seuls,
sans l’aide des établissements
financiers, surtout que l’accès
au crédit est souvent plus difficile pour eux que pour de plus
grandes structures ».
d ossier maîtriser sa trésorerie
Bien gérer les relations
avec son banquier
En cas de besoin de financement, le banquier est l’interlocuteur principal des entreprises artisanales.
Pour faciliter la relation, l’artisan doit être en mesure de déterminer ses besoins, si possible à l’avance.
«
© Auremar / Fotolia
L
a notion de gestion de la trésorerie est un élément majeur
pour l’artisan dans le cadre de
son activité », assure Florent
Lamoureux, directeur du
marché des professionnels des
Caisses d’Épargne. Il place la
trésorerie à la troisième place
des préoccupations des artisans1. Pourtant, dans les faits,
la gestion de la trésorerie ne
semble pas faire partie de
leurs priorités. « Ils ont souvent une trésorerie très faible.
Ils pensent que c’est accessoire, que ce n’est pas le rôle de
l’entreprise mais celui de la
banque. Ils devraient prélever
un peu moins pour se faire une
réserve mais n’y pensent pas »,
remarque Joëlle Dreano de la
CMA du Lot-et-Garonne.
Florent Lamoureux nuance
ces propos en rappelant que
les mentalités changent et que
« les artisans deviennent de
plus en plus des chefs d’entreprises », mais de gros efforts
restent encore à faire. « Les
artisans ont tendance à attendre le dernier moment pour
réagir quand leur trésorerie
est dans le rouge. Ils appellent leur banquier et le mettent devant le fait accompli.
Ils préfèrent cacher les choses, et quand le banquier s’en
aperçoit, il n’apprécie pas »,
estime Pierre Maurin, consultant en contrôle de gestion
spécialisé dans les TPE/PME.
Cette absence d’anticipation
ne favorise pas l’obtention de
facilités de trésorerie auprès
des banques. « L’artisan qui
peut prévoir qu’il aura des difficultés et prévenir à l’avance
a tout gagné auprès de son
banquier », confirme Joëlle
Dreano. Surtout que les petits
artisans ne sont pas les mieux
lotis auprès des établissements
bancaires. « Les chargés de
clientèle vont chouchouter
les entreprises qui sollicitent
pas mal de prêts et les petites
entreprises qui n’empruntent
que très peu à la banque ne
seront pas si bien traitées »,
ajoute Pierre Maurin.
D’après Florent Lamoureux
(dont la banque compte plus
de 100 000 artisans parmi
ses clients), « les chargés de
clientèle ont la volonté d’assurer une relation avec les
entreprises sur le long terme.
Nous n’avons rien à gagner si
une entreprise dépose le bilan,
on gagne notre vie en fidélisant nos clients, et donc en les
le conseil général et les banques à la rescousse
pour aider les artisans qui font face à des
problèmes de trésorerie momentanés,
le conseil général du lot-et-Garonne, en
partenariat avec six banques, propose une
solution avantageuse. Grâce à une convention
existante depuis plus de 30 ans, les entreprises
qui existent depuis plus de 3 ans peuvent
bénéficier d’un prêt allant jusque 20 000 €.
la Cma monte un dossier pour appuyer la
demande de financement. le taux est négocié
en début d’année et le Conseil général paye
la moitié des intérêts. Cette mesure a permis
de sauver des entreprises qui étaient
temporairement en difficulté à cause d’un
mauvais payeur, d’une arnaque, d’une avarie ou
d’une hausse soudaine de l’activité.
aidant à pérenniser leur entreprise. » Pour lui, le diagnostic de la situation de l’artisan
est un préalable nécessaire à
l’attribution d’un prêt ou d’un
avancement sur la trésorerie.
« Quand l’entreprise connaît
des problèmes structurels, il
faut que l’artisan prenne des
décisions de gestion qu’on ne
peut prendre à sa place. Si l’on
voit que l’on est en train de
financer des pertes sans perspective d’avenir, on va alerter
le chef d’entreprise. Par contre,
quand il s’agit de problèmes
conjoncturels (dus à la météo
par exemple), on peut ajuster
son découvert, le temps que
l’argent attendu arrive dans
ses caisses. Cela fait partie de
notre quotidien. »
Le conseiller s’adapte en fonction des besoins du client. Si la
situation l’exige, le banquier
proposera autre chose de plus
adapté. En effet, plusieurs
solutions sont mises à disposition (cf p 32). Pour choisir
la meilleure, « il faut faire le
point avec votre banquier,
estime Aurélie Dettwyler, responsable marketing produits
chez Ciel. Mais si vous allez le
voir sans savoir ce que vous
voulez, il aura du mal à vous
orienter ». En effet, ses conseils
ne dispensent pas d’un suivi
rigoureux de son solde bancaire et de l’établissement d’un
plan de trésorerie. Aide-toi et
ta banque t’aidera !
1
enquête pépite du Csa 2011-2012
le monde des artisans ● juillet-août 2012 ●
LMA89_NL.indb 33
33
6/06/12 16:31:05
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H
remière disposition à connaître : l’ouverture des droits
aux congés payés pour les
salariés en contrat à durée indéterminée (CDI) ne sera plus subordonnée, à compter du 1er juin 2012, à un
minimum de dix jours de travail :
cette condition sera en effet supprimée. Par ailleurs, pour avoir droit
au paiement des jours fériés chômés, les salariés doivent désormais
avoir simplement trois mois d’ancienneté. Les autres conditions qui
étaient requises sont supprimées.
Autre nouveauté, pour les artisans
employeurs cette fois : il sera possible d’adresser à un organisme qui
sera bientôt fixé par décret, à compter du 1er janvier 2013, une déclaration sociale nominative (DSN)
qui établira pour chaque salarié
le montant de son salaire du mois
précédent, les dates d’arrivée et de
départ, les dates de suspension et de
reprise du contrat de travail ainsi
que la durée du travail. Cette déclaration électronique se substituera
aux attestations nécessaires pour le
paiement des indemnités journalières de Sécurité sociale adressées aux
caisses primaires d’assurance maladie et aux attestations d’assurance
chômage destinées au Pôle Emploi.
À compter du 1er janvier 2016, la
DSN sera obligatoire et se substituera à de nombreux formulaires
(déclaration annuelle des données
sociales (DADS), déclaration pour la
caisse de congés payés du BTP…).
Toujours pour les artisans
employeurs, on sait que ceux-ci
bénéficient d’une déduction forfaitaire de cotisations patronales sur
les heures supplémentaires, majorée
pour les petites entreprises. Cette
déduction forfaitaire majorée,
jusqu’alors applicable aux entreprises employant au plus 20 salariés, s’applique désormais à celles
qui occupent moins de 20 salariés.
Les entreprises artisanales ayant
atteint le seuil de 20 salariés bénéficient donc de cet avantage au même
titre que les entreprises de moins de
20 salariés.
Enfin, lors d’une cession ou d’une
cessation d’activité, le délai dont
dispose une entreprise soumise à
l’impôt sur le revenu d’après un
régime réel pour faire connaître
à l’administration fiscale la cession ou la cessation de son activité
est ramené à 45 jours, au lieu de
60 antérieurement.
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hgmjj]kh][l]jngkgZda_Ylagfk`YZalm]dd]k&
N
is-à-vis de l’administration, le départ
en congés, la cessation provisoire de l’activité
ou la mise en congés du
personnel ne vous dispensent pas des déclarations
et des paiements auxquels
vous êtes astreint pendant
cette période. Impôts, taxes
et cotisations doivent en
principe être payés aux
échéances normales, et
les déclarations fiscales et
sociales souscrites dans les
délais habituels. Plusieurs
tolérances sont cependant
admises.
9[gehl]\]LN9
Si vous êtes redevable de la
TVA selon le régime du réel
normal, vous devez déposer
chaque mois une déclaration indiquant, pour le mois
précédent, le montant total
des opérations réalisées, le
détail des opérations taxables, et acquitter en même
temps la taxe. En période
de congés ou lors de la fermeture annuelle de l’officine, l’administration vous
autorise à déposer, au titre
du mois de fermeture de
l’officine, une déclaration
CA3 ne comportant que
le montant d’un acompte
préalablement déterminé.
Cet acompte ne doit toutefois pas être inférieur
à 80 % du montant de la
TVA due pour le mois précédent ou du montant de
la TVA qui sera réellement
exigible pour le mois de
la fermeture. Vous devrez
ensuite régulariser votre
situation en inscrivant, sur
la déclaration suivante, la
TVA réellement due pour
les deux mois écoulés, sous
déduction de l’acompte
déjà versé.
;glakYlagfkkg[aYd]k
Si vous cessez votre activité professionnelle en
raison des congés payés
annuels, vous pouvez
reporter jusqu’à la reprise
de votre activité le versement des cotisations de
Sécurité sociale que vous
deviez normalement régler
pendant cette période.
Attention cependant : vous
devez au préalable avoir
prévenu l’Urssaf et celle-ci
doit vous avoir donné son
accord. En pratique, il faut
donc adresser un courrier à
votre organisme de recouvrement en lui demandant
un report de paiement. Ce
report pourra être accepté
ou refusé par l’Urssaf, ou
accepté, par exemple, à la
condition de verser d’abord
un acompte.
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LN9KMJ
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Il n’y a pas, en principe,
d’échéance fiscale importante aux mois de juillet et
août. Mais il est plus prudent de rester joignable,
notamment si vous avez un
contentieux ou une demande en cours avec l’administration. Par exemple, si vous
recevez une notification du
service des impôts (demande de renseignements,
demande d’éclaircissements
ou de justifications...), vous
devez y répondre dans un
certain délai, variable selon
la notification en cause. Or,
la période de congés ne prolonge bien évidemment pas
ce délai. Il est donc conseillé,
pendant la période où vous
êtes absent, de faire suivre
votre courrier ou de donner
procuration à un tiers pour
signer les plis recommandés
à votre place.
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JMHLMJ
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9FLA;AHz=
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Mf]ehdgq]mjf]h]mljgehj
Mf]ehdgq]mjf]h]mljgehj]
YnYflkgfl]je]mf[gfljYl
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;<<!im]
\Yfkd]k[YkYmlgjak…khYjdY
dga&Gj$[]ll]j†_d]kÌYhhdaim]
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e‡e]\Yfkd][Ykg”d]kYdYja…
fÌYhYk]f[gj][gee]f[…
ljYnYadd]j$fglYee]flkadÌ]e%%
ljYnYadd]j$fglYee]flkadÌ]e
hdgq]mj\…[a\]\]f]hYk\gf%%
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p ratique marne
2e semestRe 2012
programme de formation de la
cma 51 pour la rentrée de septembre
la chambre de métiers vous propose de vous inscrire dès maintenant aux formations programmées
à la rentrée prochaine. les formations de bureautique, informatique, comptabilité, ressources humaines…
sont toutes reconduites pour le second semestre 2012. notez que les premières dates à retenir
sont les suivantes :
informatique
◾ Initiation Word
◾ Initiation Excel
◾ Perfectionnement Word
◾ Perfectionnement Excel
internet
◾ Booster sa pratique d’Internet
◾ Créer son site gratuitement et web messagerie
◾ Comment faire face aux impayés
◾ Initiation à la comptabilité
mission tuteur
◾ Métiers du Bâtiment
◾ Métiers de Bouche
◾ Métiers de Service
• 17 et 24 septembre • 1er et 8 octobre
• 15 et 22 octobre • 5 et 12 novembre
• 17 septembre • 27 septembre
linguistique
◾ Formation en groupe
◾ Formation par téléphone
15 séances de 30 min
◾ Formation intensive
Premier contact clientèle
comptabilité
◾ Lire et analyser son bilan
◾ Lire et analyser son compte de résultat
◾ Le seuil de rentabilité
◾ Le devis, la facture, TVA
anglais – italien – espagnol
◾ Anglais :
à partir du 10 septembre
• Octobre • Dates à définir
◾ Italien : dates à définir
• Septembre - octobre
◾ Espagnol :
• 17 septembre ou
• 8 octobre
ressources humaines
◾ Savoir bien recruter ses collaborateurs

bulletin d’inscription
programme de formation
à découper et à retourner à la chambre de métiers
68 bd lundy – bp 2746 – 51062 reims cedex
nom Prénom : .............................................................................................................................................
nom de l’entreprise :................................................................................................................................
n°siret : ..........................................................................................................................................................
n°tél : ..............................................................................................................................................................
mail :................................................................................................................................................................
souhaite suivre la ou les formations suivantes :
...........................................................................................................................................................................
...........................................................................................................................................................................
retraite / cession de fonds
◾ Bien préparer sa retraite
50 ans : bilan patrimonial & social
◾ Valoriser au mieux votre fonds
droit du travail
◾ Évaluation des risques
Rédaction du document
◾ Droit social : ce qu’un dirigeant doit
savoir
◾ Les statuts du conjoint d’artisan
◾ Les différents types de contrats de travail
environnement et qualité
◾ La gestion des déchets à risques ordinaires
◾ Les énergies renouvelables dans le
cadre de la production
développement commercial
et export
◾ Optimiser l’aménagement de son point
de vente
◾ Maîtriser les fondamentaux de la vente
en magasin
◾ Les 7 clés du succès d’une stratégie
commerciale gagnante
• 24 septembre et 1er octobre
• 10 septembre • 17 septembre
• 10 septembre • 17 septembre
• 24 septembre • 8 et 15 octobre
• 1er octobre • 8 octobre
• 1er octobre • 8 octobre
• 15 octobre
Cette liste n’est pas exhaustive. N’hésitez
pas à nous contacter par téléphone ou à
vous rendre sur notre site Internet afin
d’obtenir l’intégralité de nos dates de
stages et les modalités de prise en charge
selon votre statut.
R
ContaCt :
tél. : 03 26 61 27 25, www.cm-reims.fr
36
●
le monde des artisans ● juillet-août 2012
LMA89_51.indb 36
2/07/12 15:05:53
p ratique marne
action transmission reprise
d’entreprise artisanale
vous aveZ plus de 55 ans
et vous penseZ qu’il est teMps de passer la Main
ou vous souhaiteZ siMpleMent tourner la page
et Céder votre entreprise
A
vec ATRA, la chambre de métiers et
de l’artisanat de la Marne vous aide à
trouver le repreneur idéal, organiser
votre projet, estimer le prix de la cession pour
vous assurer que l’entreprise soit transmise
dans des conditions optimales.
actions vers les cédants
◾ Sensibilisation : un conseiller de la CMA
vient vous rencontrer pour définir vos intentions.
◾ Diagnostic : un audit global est réalisé afin
d’évaluer le juste prix de votre entreprise.
◾ L’accompagnement : le pôle entreprise
vous conseille et organise votre rapprochement avec des repreneurs potentiels.
◾ Diffusion : une diffusion de votre annonce
est lancée sur www.bnoa.net et sur différents
supports de communication.
actions vers les repreneurs :
◾ La recherche : nos conseillers vous aident
à définir votre projet et vous présentent nos
annonces.
◾ Le rapprochement : si une annonce vous
intéresse, la CMA facilite votre rencontre
avec le cédant.
◾ L’accompagnement : une fois que l’entreprise à reprendre est trouvée, nos conseillers
vous accompagnent dans la préparation,
la validation et la formalisation de votre plan
de reprise.
R
votre ContaCt :
pôle entreprise de la CMa
tél. : 03 26 40 64 94
Mail : [email protected]
diaGnostic GloBal de l’entRePRise
le « parcours gagnant »
L
e « Parcours Gagnant », mis en place
par la CMA de la Marne, vous propose de réaliser un check-up de votre
entreprise en examinant un certain nombre
de points de contrôle incontournables.
Ce dispositif a pour objectif de faire passer
un check-up complet dans différents domaines : gestion, commercialisation, ressources
humaines, fournisseurs, environnement
législatif et réglementaire… afin d’identifier
ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne
pas, ce qui peut être amélioré et comment
le faire.
cet accompagnement
se déroule en 3 étapes :
1 - Le bilan :
un rendez-vous individuel est fixé avec
un conseiller de la CMA. Au cours de cet
entretien, celui-ci recueille les informations
nécessaires afin de valider certains points
essentiels.
2 - Le diagnostic :
un deuxième rendez-vous avec le conseiller
afin de vous faire une restitution de son diagnostic.
3 - Les préconisations :
en fonction des résultats du diagnostic,
le conseiller préconisera l’accompagnement
adapté afin d’améliorer la performance
de l’entreprise.
◼ ÉtaPes de la
transmission
d’entrePrise
transmettre une
entreprise est un
acte de gestion,
un projet important
qu’il convient
d’anticiper.
 les règles à respecter
pour céder son entreprise dans les meilleures
conditions :
 Préparer la transmission très tôt, dans l’idéal
5 ans avant l’échéance
fixée,
 se faire accompagner
et rechercher les avis
extérieurs,
 Rendre son entreprise
attractive (modernisation de l’outil de travail,
développement de nouveaux marchés, formalisation des usages de l’entreprise...)
 mesurer l’impact économique, fiscal et juridique d’une vente en fonction des biens vendus
(fonds artisanal, murs,
parts sociales de société,
droit au bail).
 accompagner le repreneur potentiel dans la
reprise, dans la mesure
du possible,
 se projeter et se fixer
des objectifs d’après cession.
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votre ContaCt
pôle entreprise de la CMa
tél. : 03 26 40 64 94
Mail: [email protected]
Ainsi le « Parcours
Gagnant » vous permettra
d’avoir une vision globale
de la situation de votre
entreprise, d’anticiper les
difficultés et de prendre les
décisions au bon moment.
le monde des artisans ● juillet-août 2012 ●
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2/07/12 15:05:54
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Courrier des leCteurs
à propoS deS droItS
dU coNjoINt SaNS StatUt...
B
onjour. Je souhaite réagir à l’article « Les Droits du
conjoint sans statut » dans la rubrique juridique du
Monde des artisans 87, daté de mars/avril.
Je suis conjointe collaborateur de notre entreprise individuelle du
bâtiment, depuis avril 2003. Vous écrivez dans votre article que
« les conjoints sans statut ne sont ayants droit que pour recevoir
les remboursements de soins et frais d’hospitalisation ». Ce qui
est correct. Vous dites aussi en conclusion « Au total, la couverture sociale du conjoint sans statut particulier est donc particulièrement défavorable en cas " d’arrêt de travail " dû à la maladie ou
à la maternité, puisqu’il ne perçoit rien dans ces 2 situations » J’ai
fait une embolie pulmonaire en octobre 2010, avec 3 semaines
d’hospitalisation. Les frais d’hôpitaux et de soins ont bien été
pris en charge. Toutefois, quand j’ai envoyé mes arrêts de travail
au RSI, on m’a gentiment rembarrée... L’artisan cotise pour la
vieillesse et la maternité du conjoint, mais pas pour la maladie...
donc pas d’indemnités journalières. Heureusement que j’avais
pris une assurance complémentaire car je n’ai pas touché un
centime, alors que j’ai été arrêté quasiment 7 mois... »
Élise, conjointe d’artisan dans l’Aisne.
«
+
Depuis la loi du 2 août 2005,
le conjoint collaborateur cotise
à titre obligatoire au régime
social des indépendants (RSI).
Il cotise au régime vieillesse de
base et complémentaire ainsi qu’au régime invalidité décès. Au
regard du risque maladie maternité, le conjoint collaborateur
est ayant droit de son mari. En cas de maladie, il bénéficie de
prestations en nature (c’est-à-dire de remboursements de frais
de santé, frais d’hospitalisation...). N’ayant pas de rémunération, il ne peut bénéficier du versement d’indemnités journalières. En matière de maternité, il est également ayant droit du chef
d’entreprise. Il bénéficie du remboursement des frais de santé. Il
peut percevoir sous certaines conditions (si remplacement par
un salarié sur son lieu de travail) une indemnité de remplacement et une allocation forfaitaire de repos maternel versé à titre
gratuit à chaque naissance. À la différence du conjoint n’ayant
pas opté pour un statut, le conjoint collaborateur bénéficie
de droits propres (retraite et pension invalidité) qui ne seront
jamais remis en cause.
contact rédaction
Info atc. 137 quai de valmy. 75010 Paris. tél. : 06 82 90 82 24.
fax. : 01 40 05 23 12. e-mail : [email protected]
Prénom .................................................... Nom....................................................................................
Métier........................................................................................................................................................
Adresse .....................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................................
Téléphone ...............................................................................................................................................
Fax ...............................................................................................................................................................
E-mail ........................................................................................................................................................
Souhaite être recontacté pour apporter à la rédaction
son témoignage sur le(s) sujet(s) suivant(s) :
❏ Stratégie d’entreprise
❏ Environnement
❏ Innovation
❏ Transmission d’entreprise
❏ Techniques commerciales
❏ Gestion et comptabilité
❏ Fiscalité et administration
❏ Questions sociales
❏ Statut du conjoint
❏ Formation continue
❏ Apprentissage
❏ Matériels
❏ Loisirs
❏ Autres : .............................................................
40
●
un répondeur pour les artisans
et… les apprentis
le Monde des artisans est
votre magazine. sur chaque sujet,
nous voulons savoir ce que vous
pensez. politique, économie,
formation, questions sociales,
matériels, gestion, loisirs : comment
percevez-vous, au sein de votre
entreprise, les questions que nous
traitons au fil de ces pages ? pour vous
exprimer dans la rubrique forum,
vous disposiez, depuis plusieurs
numéros, du courrier, du fax,
de l’e-mail et de notre coupon-réponse
(ci-contre). désormais, vous pourrez
également nous laisser un message
vocal ou nous envoyer un sms !
en contactant le 06 82 90 82 24*,
vous pourrez témoigner, protester,
questionner, interpeller, partager
vos réflexions.
* répondeur de la rédaction du Monde des artisans. Communication facturée au tarif
normal vers un mobile.
Une remarque, une question ?
Contactez la rédaction
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le monde des artisans ● juillet-août 2012
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PRESTIGE
restauration de véHicules anciens,
Z&P auto
Mes clients
sont à la recherche
de sensations
Photos : Emmanuel Daniel
Adrian Prajescu
ci-dessus : Une fois les bolides restaurés,
Adrian Prajescu teste les réglages sur les
routes avoisinant son entreprise, son « circuit ».
ci-contre : Une des forces de l’entreprise, la maîtrise
des carénages en aluminium, un métal très flexible
au taux de fusion très bas.
Il restaure les Anglaises
Adrian Prajescu, ingénieur dans l’automobile, s’est lancé
dans la restauration de voitures anglaises d’occasion en 2005.
Parti de son garage, il occupe aujourd’hui un local de 300 m²
où se succèdent des bolides prestigieux.
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●
le monde des artisans ● juillet-août 2012
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à gauche : Pour Adrian, le style et le caractère des voitures anglaises ont été copiés partout dans le monde.
à droite : Z&P Auto est spécialisé dans la rénovation de voitures anglaises haut de gamme mais prend
occasionnellement en charge des engins plus modestes, comme cette Austin Mini.
ci-contre : Adrian Prajescu
dispose d’une dizaine
de bolides en attente de
propriétaires, comme cette
Austin Healey, une des
voitures les plus chères de sa
collection.
C
hacun de mes clients est un
James Bond dans sa tête...
Enfin, quand ils sont au
volant de leur voiture »,
ci-dessous : Un employé
s’amuse Adrian Prajescu,
remet en place la « garniture »
gérant d’Z&P auto. Cet ingénieur, issu de l’école
de cette Triumph, un travail
Centrale, ne travaille pas pour des agents secrets,
délicat qui nécessite
mais son métier est tout aussi exceptionnel. Il
patience et dextérité.
s’est en effet spécialisé dans la restauration de
véhicules d’occasion. « Mes clients sont à la
recherche d’un mode de vie, d’une ambiance,
de sensations », renchérit-il. Sentiment que
selon lui, seules les pures races britanniques
–sa spécialité– peuvent procurer. « Elles sont
envoûtantes. Les tableaux de bord en ronces de
noyer, les chromes… c’est typique des voitures
anglaises », considère ce passionné. Et c’est cet
amour pour l’automobile de qualité qui a donné
envie à cet ancien employé de Valéo de se lancer
dans la restauration de véhicules d’exception.
Qu’il aille récupérer des « épaves » pour leur
redonner leurs lettres de noblesse ou que ce
soit de l’entretien annuel, aucune marque n’est
hors de portée d’Adrian Prajescu et de ses trois
«
employés. Jaguar, Triumph, Austin, Bentley,
Aston Martin… « Il n’y a aucune voiture que
je n’ai pas réussi à restaurer », assure-t-il. Et ses
équipes sont en mesure de gérer toutes les étapes
de la construction. Seules les tâches complexes de
sellerie sont sous-traitées à des artisans locaux.
Au vu du travail d’orfèvre réalisé et du temps
passé par véhicule (entre 12 et 16 mois), l’acquisition d’un bolide anglais restauré à un coût. Entre
10 000 et 100 000 €. Un plaisir de fortuné ? Pas
seulement, c’est également « un investissement
pour les acheteurs car les voitures ne se décotent
pas en vieillissant », explique Adrian. Et il ne
s’inquiète d’ailleurs pas pour la suite, car pour
ses clients français, suisses ou italiens, « vu qu’il
n’est plus possible de rouler vite, ces voitures
sont le seul moyen de prendre du plaisir ». Son
chiffre d’affaires est d’ailleurs en progression,
mais son but n’est pas là. Ce qu’il veut pour lui
et ses employés ? « Faire qu’en se levant le matin,
on n’ait pas l’impression d’aller au travail, mais
d’aller jouer ». Aux petites voitures ?
Emmanuel Daniel
2005
2006
2007
2008
2009
2011
Adrian crée
sa SARL dans le fond
de son jardin.
Installation
sur un site de 60 m²,
« nommé la Source ».
Nouveaux clients
grâce au site Internet
et à la publicité.
Participation
au Salon Rétromobile
qui permet à
l’entreprise d’être
bénéficiaire pour
la première fois.
Installation
dans un nouveau
local de 300 m².
Le CA de l’entreprise
est de 345 000 €,
soit cinq fois plus
qu’en 2007.
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I nitiatives
Compagnonnage internationaL
Les artIsans exportent Leur taLent
© Souâd Hamitou
Porté par l’APCMA, le projet « Artisans sans frontières » encourage les artisans français à aller
transmettre leur savoir à leurs confrères du Sud. Ces échanges, autant humains que professionnels,
permettent à des projets concrets et pérennes de voir le jour.
N
os artisans ont du talent, et ils
n’hésitent pas à le partager. Pour
encourager cette tendance à la
transmission de savoir propre aux artisans et en faire profiter leurs confrères
africains, l’APCMA a mis en place un
programme de compagnonnage international. Le principe est simple : des
artisans volontaires partent pour plusieurs semaines dans une ville d’Afrique avec pour but d’y mettre en place
des opérations pérennes, capables d’être
prolongées après leur départ. Les projets
se veulent complets et réalisables. Noëlle
Delabbé est partie pour une mission d’un
mois au Niger : « Le but était d’aider les
artisans sur place à se mutualiser. Je les
ai également formés à certaines techniques. Une dizaine d’artisans nigérians
ont été sélectionnés pour participer à ce
projet. Le but était de les aider à acquérir
des marchés porteurs économiquement.
Je les ai formés aux tenues occidentales
féminines, ce qu’ils ne connaissaient pas
du tout. Nous avons décidé ensemble de
viser le marché des vêtements de travail
car les femmes dans les banques et les
hôtels portent ce genre de tenues », explique-t-elle. Ils ont ensuite créé un catalogue pour démarcher les entreprises.
44
●
À terme, l’objectif est de créer un centre
de ressources professionnelles. Et Noëlle
Delabbé croit en ce projet. « Ils étaient
très motivés, le groupe était uni, ce fut
une agréable surprise. Le dernier jour,
ils étaient vraiment prêts. Je pense qu’ils
sont bien partis, ils doivent continuer à
travailler sur ce qui a été développé. Ceux
qui avaient le plus de compétences vont
aider les autres à monter en niveau. S’ils
continuent comme ça, ça devrait marcher », pense-t-elle.
Le virus du partage
Le maître artisan-sellier Frédéric
Deschamps est lui parti à deux reprises
à Maroua, au Cameroun, pour monter
un centre de ressources pour englober
toute la filière cuir (dépeçage, tannage,
maroquinerie…). « Ce sont des gens qui
travaillent avec des moyens restreints et
dans des conditions de travail sommaires. Malgré tout, ils ont une technique
exceptionnelle, ils arrivent à faire des
choses fantastiques », s’enthousiasme-t-il.
Pendant ses 5 semaines sur place, il gérait
12 stagiaires volontaires. « J’ai été très
exigeant quant à la qualité du travail »,
raconte cet artisan qui a formé nombre
d’apprentis et de compagnons.
Les artisans bénévoles qui s’engagent dans
ce type de projets ne le font pas par hasard.
« J’ai toujours envie de participer au développement des petites entreprises dans mon
métier. Je suis allée en Asie, en Amérique
latine… Mais, en Afrique, c’est plus pratique pour communiquer, car il n’y a pas
la barrière de la langue », explique Noëlle,
qui part partout dans le monde depuis dix
ans pour participer à ce type d’expérience.
C’est aussi grâce à ses voyages que Frédéric
s’est intéressé au concept. « C’est suite à un
voyage en janvier 2005, à Kaya (Burkina
Faso), où j’ai visité des ateliers de maroquinerie et une tannerie artisanale, que je me
suis demandé si mes 25 ans d’expérience ne
pourraient pas être mis au service de mes
confrères du Sud », écrit-il dans son rapport d’expérience en 2007. Cinq ans plus
tard, il n’a pas changé d’avis : « Je trouve
ça intéressant de partager avec des gens en
étant d’égal à égal, c’est fabuleux. Et puis
je n’étais pas seulement le petit blanc qui
arrive avec un savoir, j’ai également appris
énormément de choses », se réjouit-il.
Il regrette cependant que la partie commerciale soit reléguée au second plan. « Il
faudrait intégrer un commercial dans le
projet qui puisse s’occuper de la partie
vente. Cela ne sert à rien de faire des produits s’ils ne sont pas écoulés », remarquet-il. En attendant que les articles soient mis
en vente sur un site de commerce équitable, il en achète une partie aux artisans
camerounais et les revend dans sa boutique près de Marseille. Ces expériences
lui ont même donné envie d’aller plus loin
dans l’échange et la réciprocité. « Mon
but est de faire venir 2 ou 3 stagiaires du
Cameroun chez moi pour leur faire voir
comment je travaille. On a déjà sélectionné
plusieurs d’entre eux qui seront en mesure
de transmettre ce qu’ils ont appris une fois
rentrés chez eux », explique-t-il. À croire
que le virus du partage et de la transmission se diffuse, mais ne se guérit pas.
R
Renseignements : www.cosame.org
Le monde des artisans ● juillet-août 2012
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◾ Concours
innovations
I nitiatives
Valoriser le pouvoir d’innovation des acteurs du
bâtiment. C’est le souhait du concours « les
lumières de l’innovation » lancé par la
Confédération de l’artisanat et des petites
entreprises du bâtiment
(Capeb). démarches collaboratives, offres commerciales pionnières, services novateurs, produits ou techniques innovants,
logiciels… sont autant de projets
qui rentrent dans le cadre du
concours. deux catégories sont
ouvertes : « démarches », qui
récompense les artisans ayant
mis en place une démarche
innovante dans leur entreprise
ou avec d’autres entreprises,
et la catégorie « produits et services destinés aux entreprises »,
qui s’adresse aux artisans,
à tous les concepteurs et fabricants de solutions innovantes
à destination des entreprises
artisanales du bâtiment.
les vainqueurs, qui seront mis à
l’honneur lors des Journées professionnelles de la construction
en novembre 2012 à nice, remporteront soit 5 000 e pour la
meilleure « démarche », soit une
promotion à travers des actions
de communication pour le
meilleur « produit ou service ».
L
© Augustin Detienne
premIère eUropéeNNe
prometteUSe poUr leS
joUrNéeS deS métIerS d’art
es Journées des métiers d’art (du
30 mars au 1er avril 2012) ont pris
leur envol européen, avec les premières éditions espagnole, italienne, lettone
et suisse. Pour inaugurer leur première
participation aux Jema, les Italiens se
sont déplacés en nombre au Musée du
Palazzo Morando à Milan pour Capi
d’Opera : excellence des métiers d’art de
la Lombardie, une exposition de prestige proposée par l’architecte et designer
Udo de la Pietra. En Lettonie, une centaine d’ateliers répartis sur l’ensemble des
régions ont participé à l’événement Meet
your craftsman ! En Espagne, 106 mani-
festations, ouvertures d’ateliers et regroupements de professionnels ont eu lieu. Les
Suisses se sont, quant à eux, pressés dans
les coulisses du Grand Théâtre de Genève
où les différents corps de métiers qui le
composent étaient présentés. La Belgique,
pour sa première édition montrait, à Paris,
le travail d’un célèbre maître verrier liégeois. Ce succès public européen réaffirme
l’émergence, à différents niveaux, d’une
prise de conscience nouvelle en faveur des
métiers d’art et de leurs productions.
En France, près de 1,5 million de personnes sont allées à la rencontre des
4 170 professionnels qui se sont investis
de leur rôle de passeurs et de transmetteurs d’histoires pour mieux faire comprendre, à tous, et dans toutes les langues
les créations et les innovations technologiques des métiers d’art du XXI esiècle.
Rendez-vous pour les prochaines Journées
européennes des métiers d’art, les 5, 6 et
7 avril 2013. L’Irlande et le Portugal se
sont déjà annoncés pour cette prochaine
édition.
artisans du bâtiment, vous avez
jusqu’30 juin pour envoyer
votre candidature.
R
pour partiCiper :
salon international du patrimoine Culturel
patrImoINe éco reSpoNSable
+
Info
le salon en chiffres
• 265 exposants
• 20 434 visiteurs (hausse de 19,5 %)
• 9 pays représentés, 20 régions françaises
• 93,2% des visiteurs interviewés reviendront
tains des prises de contacts et commandes
exceptionnelles. « Nous ressortons de ce
Salon avec des contacts nombreux, des
devis à faire et projets de collaboration »,
témoigne l’artisan de l’Atelier de restauration d’art Dufala.
© PhotoProEvent
L
a 18e édition du Salon international
du patrimoine culturel se tiendra,
au Carrousel du Louvre, à Paris,
du 8 au 11 novembre 2012. Son thème ?
« Le patrimoine éco responsable ». Cela
concerne le bâti et son environnement avec
les énergies renouvelables. L’adaptation
des normes environnementales pour les
bâtiments faisant partie du patrimoine.
Depuis 1995, le Salon est un témoin et
acteur de la sauvegarde du patrimoine.
« Un Salon particulièrement bien ciblé qui
nous met enfin devant notre vraie clientèle
potentielle », témoigne Maurice Tuizat,
laqueur. L’espace de démonstrations de
savoir-faire « Métiers d’art en scène » a
accueilli l’an passé ébénistes, ciseleurs, graveurs et vitraillistes. Un espace d’échanges
et de transmissions qui a généré pour cer-
les candidats doivent
compléter la fiche de
candidature et y décrire
leur démarche ou solution.
ils peuvent accompagner
la fiche de photos, brochures
ou tout autre document
utile. fiche de candidature
et conditions téléchargeables
sur www.capeb.fr, mais aussi
disponibles dans toutes
les capeb et sur simple
demande au 01 58 65 01 02 ou
[email protected]
le monde des artisans ● juillet-août 2012 ●
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o pinion
Artisan d’art depuis 1979, Serge Nicole est aujourd’hui à la tête d’Ateliers d’art
de France, premier syndicat des métiers d’art. En février dernier, il a créé l’Union
nationale des métiers d’art, la nouvelle voix des professionnels. La mission de
cet ambassadeur des métiers d’art : unir ce secteur disparate et le représenter.
© P&B Boigontier
Les professionnels
des métiers de la création
n’ont pas de structure sociale
serge nicole,
président de l’Union nationale des métiers d’art
quel regard portez-vous sur les
métiers d’art ?
Le secteur des métiers d’art, ce sont quelque 35 000 entreprises, qui représentent
un secteur économique, social et culturel
homogène, porteur de l’excellence française, fédéré autour de valeurs identitaires
fortes, qui sont la méticulosité, la patience, la résistance à la standardisation.
Chaque professionnel des métiers d’art
porte le même amour de son savoir-faire,
le même soin à fabriquer intégralement au
sein de son atelier. Paradoxalement, le secteur des métiers d’art, doté d’une identité
forte, d’un grand capital de sympathie et
d’une belle image publique, demeure sans
structure permettant de l’identifier, et sans
statut fiscal ni social.
quelles sont les difficultés rencontrées
par le secteur ?
La difficulté majeure qui affecte les artisans d’art est la dispersion — les ateliers
d’art sont répartis sur tout le territoire et
souvent isolés, ils sont aussi répertoriés
sur de très nombreux métiers d’art, sur
tous les statuts existants et tous les régimes sociaux et fiscaux. Cet éclatement
participe naturellement à l’absence de
reconnaissance et de visibilité. D’où des
régimes de prévoyance et de couverture
sociale très souvent inadaptés, ou bien le
fait que les artisans d’art sont soumis aux
trois taux de TVA, ou encore l’absence
d’une formation homogène.
peNSez-voUS qUe la créatIoN eSt
aSSez mISe eN avaNt eN FraNce ?
renaud dutreil, en 2003, avait mis
en place un ensemble de mesures
spécifiques visant à donner une
46
●
visibilité au secteur des métiers
d’art. ces mesures constituaient
une étape vers l’identification propre du secteur. ce fut la définition
du périmètre des 217 métiers d’art.
cette liste essentielle pour nous
a été établie avec alain griset et
les chambres de métiers et de l’artisanat. il a créé également une
catégorie « artisan d’art », au sein
des chambres de métiers, pour la
reconnaissance des singularités de
ce secteur, par essence fragile. de
même, il a créé le label ePv, entreprise du patrimoine vivant, destiné
à aider la visibilité des ateliers d’art.
le crédit d’impôt métiers d’art a été
également mis en place dans cette
même perspective. enfin, il a créé
les journées des métiers d’art.
quel est le rôle de l’unma
nouvellement créée ?
L’Union nationale des métiers d’art, qui
regroupe l’ensemble des syndicats des
métiers d’art, permet pour la première fois
de donner une voix identifiée et personnifiée au secteur. Elle donne une visibilité et
constitue un interlocuteur pour les pouvoirs publics, permettant de défendre les
intérêts des professionnels, de faire reconnaître les métiers d’art comme un secteur
économique à part entière et d’améliorer
+
bIo
les conditions de vie des professionnels.
En premier lieu en créant une structure
sociale et un statut juridique et fiscal
adapté. Pour garantir une égale protection sans exclusion et éviter des formes de
précarité liées à la diversité des parcours.
que préconisez-vous
pour les métiers d’art ?
Nous cherchons en premier lieu à unir
le secteur des métiers d’art, l’ensemble
des ateliers représentés par la nomenclature Dutreil des 217 métiers d’art,
afin que notre voix de professionnels
soit entendue par les pouvoirs publics,
et que nous soyons reconnus comme un
secteur économique propre. Cette action
institutionnelle forte, portée par tous les
professionnels, s’accompagne de notre
volonté de créer, en parallèle, un grand
salon des métiers d’art dans un lieu
emblématique de Paris. Auprès du Salon
international du Patrimoine culturel que
nous organisons chaque année, dédié à
tous les merveilleux savoir-faire du patrimoine, un tel événement orienté vers les
métiers d’art de la création est indispensable pour donner toute sa force à ce secteur, emblème de l’excellence française,
porteur de solutions innovantes dont le
pays a besoin aujourd’hui.
Propos recueillis par
charlotte de saintignon
1979 : artisan céramiste porcelainier à sainte-eanne (deux-sèvres)
2006 : Président d’ateliers d’art de france, premier syndicat des
métiers d’art, réunissant 5400 ateliers d’art.
2009 : Président du salon international du patrimoine culturel
2011 : Président de la fondation ateliers d’art de france
2012 : Président de l’union nationale des métiers d’art (unma)
qui réunit tous les syndicats des métiers d’art.
le monde des artisans ● juillet-août 2012
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Conception Atelier PAO - Document non contractuel - Crédit photo : Thinkstock - Janvier 2012.
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www.bplc.fr
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Banque Populaire Lorraine Champagne , Société Anonyme Coopérative à capital variable - 3 rue François de Curel - 57000 METZ
Banque
Populaire
Société
Anonyme
Coopérative
à capital
variable: Emeric
- 3 ruede
François
Siren 356
801571 Lorraine
RCS MetzChampagne
n° ORIAS, 07
005 127.
Création
: www.dep.fr
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la Courde Curel - 57000 METZ
Banque Populaire Lorraine Champagne , Société Anonyme Coopérative à capital variable - 3 rue François de Curel - 57000 METZ
Siren 356 801571 RCS Metz n° ORIAS 07 005 127. Création : www.dep.fr - Illustration : Emeric de la Cour
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PROFESSIONNELS,
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TIREZ
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