Journées européennes du patrimoine
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Journées européennes du patrimoine
le monde des RetRouvez dans ce numéRo toute l'infoRmation de votRe cma rtisans édition Champagne-ardenne Marne Journées européennes du patrimoine P.5 Bimestriel n°89• juillet-août 2012 • 1 € dans ce numéro des invitations à la foire de châlons en champagne ! prograMMe de forMations p.36 66efoire de châlons en champagne P.4 inteRview françois baroin, maire de troyes P. 16 Marne LMA89_51_01.indd 1 2/07/12 15:22:49 LES FAÇONNABLES Les petites entreprises aussi ont droit à leur Complémentaire Santé Collective sur-mesure Pour en savoir plus Contactez votre Conseiller MAAF PRO au du lundi au vendredi de 8h30 à 18h30 et le samedi de 9h à 12h (appel non surtaxé + coût selon opérateur) Connectez-vous sur maaf-pro.fr Contactez Thierry Cauvin 06.19.69.21.90. Votre concessionnaire Nissan Alliance Motors. NISSAN CHÂTEAU-THIERRY 1 bis, avenue de l’Europe Tél. 09 61 35 09 81 LMA89_51_02.indd 2 2/07/12 15:46:15 p anoraMa d ossier é dito la trésorerie C’est faCile ! La Foire de Châlons-en-Champagne se déroulera du 31 août au 10 septembre. Avec plus de 200 000 spectateurs par an, elle s’affirme comme un des grands rendez-vous agricole, économique et populaire de la rentrée. P 4 ■ événeMent 4 66e foire de Châlons-en-Champagne 5 29e édition des Journées europénnes du patrimoine ■ aCtuaLités 6 le CnarM un acteur essentiel de la mobilité emploi du CG de la réunion 8 la région aide les employeurs à former les jeunes 9 reConnaissanCe artisanale : Gilbert Ricordeau : un artisan en or ! 10 bientôt des syndiCats dans les TPE 12 lauréats 2012 4eChampionnat régional des mini-entreprises à Troyes Un suivi régulier et une bonne organisation suffisent à maîtriser les flux de liquidités générés par l’entreprise P. 29 p ratique La loi de simplification du 22 mars 2012 comporte de nouvelles mesures destinées à faciliter la vie des petites entreprises et à alléger certaines obligations juridiques, fiscales et sociales. P 34 s tratégies « Le défi qui nous est lancé est de renouveler l’image de l’artisanat, afin d’attirer les jeunes vers ces métiers et favoriser la transmission des savoir-faire. » P 16 ■ stYLe de vie 14 Ces artisans qui travaillent dans des lieux insolites ■ éCLairage 16 interview : François Baroin, maire de Troyes 17 stratégie CoMMerCiale : oser la prospection ■ 1 jour aveC… 24 une responsable de pressing : aucune tâche ne lui résiste ■ Cas d’entreprise 26 skiblok : déposer son brevet pour protéger son invention ■ juridique 34 des Mesures pour simplifier le droit social 35 rester en règle avec le Fisc et l’Urssaf en été ■ pratique Marne 36 prograMMe de forMation pour la rentrée de septembre 37 aCtion transMission reprise d’entreprise artisanale ■ Météo 38 brèves et tableau de bord r egards ■ prestige 42 adrian prajesCu, restauration de véhicules anciens, Z&P auto ■ initiatives 44 CoMpagnonnage international : les artisans exportent leur talent 45 preMière européenne proMetteuse pour les Journées des métiers d’art ■ opinion 46 serge niCole, président de l’Union nationale des métiers d’art Marc Feghoul Responsable du Pôle Entreprise L e début de l’année 2012 nous laisse entrevoir une période délicate et difficile pour les entreprises artisanales. La dynamique de la création d’entreprise n’est qu’apparente. En 2011 nous avons inscrit 1100 entreprises artisanales dont la moitié sont des auto-entrepreneurs. En 2012, ce mouvement s’accélère. Les auto entrepreneurs représentent 80% des inscriptions d’entreprises individuelles, sachant qu’un auto-entrepreneur est dispensé de participer aux coûts qu’il génère à l’inscription et qu’il est dispensé du stage de préparation à l’installation. Et cela pour un chiffre d’affaires annuel moyen de 7,683 € en 2010 et 8,221 € en 2011 pour ceux qui déclarent dans la Marne (seuls 42 % déclarent un chiffre d’affaires en 2011). Ces flux importants créent des besoins humains dans les services, alors que la période que nous vivons nous astreint à réduire nos coûts. C’est pour cela que les services de la CMA de la Marne travaillent à proposer des solutions compatibles avec nos contraintes afin d’apporter des réponses à ces enjeux. Des mesures vont être prises afin d’accueillir au mieux chacun en prenant en compte son besoin. De plus, le pôle entreprise doit se redéployer vers les entreprises existantes afin d’appuyer par son action leur maintien et leur développement. Nous allons donc dès le second semestre re-activer des actions existantes. L’appui conseil aux entreprises en difficulté : un conseiller de la CMA a été formé et est à la disposition des entreprises afin de leur permettre de mesurer au mieux le niveau de difficulté et les solutions à envisager. L’appui à la transmission : cette action est un élément important de notre stratégie, en aidant d’une part les cédants à transmettre leur entreprise mais aussi les repreneurs à acquérir au mieux. Le pôle entreprise s’est doté d’une méthodologie et d’outils nécessaires à qualifier cette action qui depuis deux ans était en somnolence. « L’objectif est aussi de mettre en place des actions nouvelles » L’appui au développement des entreprises existantes : depuis de nombreuses années la politique des pouvoirs publics est axée sur la création d’entreprise et ne prend pas assez en compte les besoins des chefs d’entreprise en développement. Le pôle entreprise a travaillé sur ce sujet afin d’apporter un service qui soit une véritable valeur ajoutée pour les artisans. L’appui conseil à l’accessibilité : pour nos entreprises, la réglementation impose à terme (2015) d’être aux normes d’accessibilité. C’est un enjeu important, les entreprises doivent s’y préparer et nous allons proposer des réponses à vos interrogations sur ce sujet. L’ensemble de ces actions se fait en synergie avec l’échelon régional, et aussi en partenariat avec d’autres partenaires publics ou privés. Nous devons coordonner nos moyens pour répondre le plus qualitativement possible aux besoins des artisans pour un coût le plus juste. Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 16et 33 à 48 pour les abonnés de la Marne. Le Monde des artisans n°89 – Juillet-août 2012 –Édition de la Marne – Président du comité de rédaction des pages locales : Michel Boulant – Avec le concours rédactionnel de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Marne – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC, rédactrice en chef : Charlotte de Saintignon, Tél. 01 40 05 23 12, port. 06 82 90 82 24, e-mail : [email protected] – Ont collaboré à ce numéro : Barbara Colas, Emmanuel Daniel, Guillaume Geneste, François Sabarly, Delphine Payan – Secrétariat de rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC, 137 quai de Valmy, 75010 Paris – Chef de publicité : Philippe Saint Etienne, Tél. 01 40 05 23 18, e-mail : [email protected] – Publicité nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél. 01 40 05 23 10, fax 01 40 05 23 24, e-mail : [email protected] – Publicités départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : thierry. [email protected] – Publicités départementales nord et est : François Bederstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax 03 87 69 18 14, e-mail : [email protected] – Photographies : Laurent Theeten, responsable image, pages départementales : © CMA51 – Promotion diffusion : Shirley Elter, Tél. : 03 87 69 18 18. Tarif d’abonnement 1 an. France : 6 euros. Tarif au numéro : 1 euro. à l’étranger : nous consulter – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont des Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur de la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0316 T 86957 – ISSN : 1271-3074 – Dépôt légal : juin 2012 – Impression : Groupe Socosprint, 36 route d’Archettes – 88000 Épinal. Le monde des artisans ● juillet-août 2012 ● LMA89_51_03.indd 3 3 2/07/12 16:08:04 vénement Marne Cette année, la Foire de Châlons-en-Champagne se déroulera du 31 août au 10 septembre 2012. Avec plus de 200 000 spectateurs par an, elle s’affirme comme un des grands rendez-vous agricole, économique mais également populaire de la rentrée. 31 août au 10 septeMbre 2012 66 foire de Châlons-en-Champagne e C ette édition se déroulera dans des conditions particulières. En effet, ce 66e anniversaire correspond avec l’inauguration du nouveau parc des expositions, au cœur d’un site en pleine mutation ! lièrement autour des métiers de la décoration florale que se concentrera l’attention. Une vingtaine d’artisans travaillant dans de le domaine de l’art floral investiront donc l’allée centrale du hall principal pour présenter leurs réalisations. Dans l’après-midi, des démonstrations de compositions florales seront organisées. Pour parfaire le tout, le stand de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Marne sera temporairement transformé en fleuriste ! mercredi 5 septembre : Journée régionale de la formation dans l’artisanat Cette année encore, la chambre de métiers et de l’artisanat sera présente à la Foire de Châlons en Champagne, afin de représenter l’artisanat. Dans cette nouvelle configuration, la CMA installera son stand sous un chapiteau, à proximité de l’APAAM et des artisans d’art. lundi 3 septembre : Journée de l’artisanat Ce lundi 3 septembre, l’artisanat est à l’honneur à la Foire de Châlons ! Et cette année, c’est plus particu- 4 ● Des animations et des conférences seront proposées afin de présenter et de promouvoir les actions des chambres de métiers et de l’artisanat de Champagne-Ardenne en matière de formation dans l’artisanat. le salon des métiers d’art : Organisé par l’Association pour la promotion de l’artisanat d’art de la Marne, il prendra place au sein d’un chapiteau pendant toute la durée de la foire. Entre exposition et atelier, il permet à la fois aux artisans d’art d’exposer leurs œuvres, et aux visiteurs d’observer leur processus de fabrication. Chaque jour, un jeu-concours en partenariat avec l’APAAM sera proposé au public. Pour y participer, les visiteurs seront amenés à rencontrer les artisans pour les questionner sur leur métier, afin de trouver les réponses à des questions d’ordre technique. R horaires d’ouverture : vendredi 31 août : 10h30 à 21h samedi 1er septembre: 10h30 à 00h dimanche 2 sept: 10h30 à 21h lundi 3 septembre : 10h30 à 21h Mardi 4 septembre : 10h30 à 21h Mercredi 5 septembre : 10h30 à 21h jeudi 6 septembre : 10h30 à 21h vendredi 7 sept : 10h30 à 21h30 samedi 8 septembre : 10h30 à 00h dimanche 9 sept : 10h30 à 21h lundi 10 septembre : 10h30 à 19h le monde des artisans ● juillet-août 2012 LMA89_51.indb 4 2/07/12 15:05:28 la ChaMbre de Métiers et de l’artisanat ouvre ses portes 29 édition des journées européennes du patrimoine e Cette année, et ce pour la première fois, la CMA s’associe aux Journées européennes du patrimoine et ouvre ses portes aux visiteurs. Cet événement, temps fort culturel et véritable invitation à la curiosité et à la découverte, se déroulera les samedi 15 et dimanche 16 septembre 2012. C © Photos CMA51 ette 29e édition se déclinera sous le thème « Les patrimoines cachés ». Pendant 2 jours, le public sera invité à découvrir un patrimoine rarement accessible, parfois méconnu et souvent insoupçonné (coulisses et machineries, envers du décor, secrets d’histoire…). À Reims, le temps fort de l’année 2012, sera la réouverture des Halles du Boulingrin, situées en face du bâtiment de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Marne. Ainsi, l’inauguration du 14 septembre introduira de façon opportune ce week-end dédié à la richesse de notre patrimoine. un peu d’histoire… L’événement permettra de mettre en valeur l’Hôtel François, édifice au sein duquel la chambre de métiers et de l’artisanat de la Marne est installée depuis 1938. Cet hôtel particulier a été construit entre 1911 et 1914, par l’architecte Dufay-Lamy pour Albert François, administrateur des Docks Rémois. Ce vaste immeuble, alliance de styles Louis XVI et 3e république, a été notamment doté d’un vaste hall orné de nombreuses moulures et rosaces, d’une salle de réception au plafond à caissons et aux colonnes majestueuses, d’une salle de billard et, chose rare en ce début de XXe siècle, d’un ascenseur et d’un système de chauffage par Calorifère. le programme… Les samedi 15 et dimanche 16 juin, la chambre de métiers et de l’artisanat ouvrira donc ses portes de 10 heures à 17 heures aux amateurs d’architecture, aux passionnés de patrimoine, mais aussi à tous les curieux, intrigués par l’opportunité de découvrir une bâtisse au charme et au cachet indéniables. Des visites seront organisées toutes les 45 minutes, de 10 heures à 17 heures. L’animation sera assurée par des binômes composés de membres du personnel et d’élus de la CMA de la Marne. Pour parfaire le tableau, des artisans, spécialisés dans la restauration du patrimoine (feronnier, tailleur de pierre) exécuteront des démonstrations et exposeront quelques-unes de leurs réalisations. Ils répondront aussi aux questions des visiteurs concernant à la fois les techniques liées à leur savoir-faire et les enjeux liés à la conservation du patrimoine. + chiffres les journées européennes du patrimoine • 12 millions de visiteurs. • 16 000 monuments ouverts • 22 000 animations (Conférences, expositions, circuits, concerts, démonstrations…) • 50 Pays européens concernés. le monde des artisans ● juillet-août 2012 ● LMA89_51.indb 5 5 2/07/12 15:05:48 ctualités Marne Marne le cnaRm un acteur essentiel de la mobilité emploi du conseil général de la réunion l e Cnarm, Comité national d’accueil et d’actions pour les Réunionnais en mobilité, a pour mission d’assister les Réunionnais entreprenant une démarche d’insertion professionnelle sur l’ensemble du territoire national ou à l’étranger. croissante, la mobilité constitue un important levier pour l’emploi des Réunionnais. Le Cnarm, véritable outil de politique d’insertion du Conseil général, accompagne les Réunionnais dans leur mobilité en : des partenaires essentiels ◾ identifiant les entreprises extérieures à l’île en recherche de collaborateurs, ◾ informant, présélectionnant et préparant les candidats à la mobilité, ◾ accompagnant, à chaque étape, toute personne qui le souhaite à rechercher ou occuper un emploi à l’extérieur de l’île. Les actions du Cnarm s’inscrivent dans le cadre d’un plan adopté par le Conseil général de La Réunion, le 25 mars 2009, visant à promouvoir et encourager l’insertion professionnelle et la mobilité. Elles sont cofinancées par le Conseil général de La Réunion et par le Fonds Social Européen. Le Cnarm fédère l’ensemble des acteurs de l’insertion professionnelle : en tout premier lieu, les entreprises, bien sûr, mais aussi tous les acteurs institutionnels de la formation et de l’emploi : le Pôle Emploi, l’Académie et l’Université de La Réunion ; la chambre de commerce, la chambre de métiers et de l’artisanat, les missions locales, les communautés de communes, le RSMA (Régiment du service militaire adapté)… les missions du cnarm Face à un marché du travail restreint et à une démographie La chambre de métiers et de l’artisanat de la Marne s’inscrit dans la continuité de la convention quadripartite de l’APCMA le 29 octobre 2011. La CMA de la Marne a souhaité ouvrir à 6 jeunes le cycle d’apprentissage offert par cette convention pour 2012/2013. Une convention déclinée à l’échelle locale sera signée, par la CMA de la Marne et le CNARM, le 6 septembre prochain lors de la journée dédiée à la formation dans le cadre de la Foire de Châlons en Champagne. les formations diplômantes de l’artisanat bgea- 2ea niveau iv le Brevet de gestion d’entreprise artisanale est un titre national de niveau iv qui valide la compétence de gestion managériale de l’entreprise artisanale. il reconnaît à son titulaire la capacité à assurer la gestion financière et des ressources humaines, à commercialiser les produits ou services de l’entreprise artisanale. il atteste de son aptitude à former et à accompagner des apprentis. la formation est ouverte à toute personne (chef d’entreprise, salarié, collaborateur ou demandeur d’emploi…) répondant à une des deux conditions suivantes : ◾ d’être titulaire d’un titre ou diplôme de niveau iv, à vocation technique dans les métiers relevant de l’artisanat, ◾ d’être titulaire d’un titre ou diplôme de 6 ● niveau v dans les métiers relevant de l’artisanat et justifier de 3 années d’expérience professionnelle, sans compter le temps d’apprentissage. bm niveau iii le Brevet de maîtrise est un titre national de niveau iii qui sanctionne une double qualification : celle de professionnel hautement qualifié dans son métier et celle de chef d’entreprise artisanale. il atteste pour son titulaire, de la maîtrise professionnelle dans l’exercice d’un métier relevant du secteur des métiers, ainsi que son aptitude à gérer, à diriger une entreprise artisanale, et à former des apprentis. il comprend obligatoirement la mention d’un métier. la cma de la marne est labellisée pour les métiers de la coiffure et de la boulangerie. sont en cours de labellisation les métiers de la pâtisserie et de l’esthétique. la formation est ouverte à toute personne (chef d’entreprise, salarié, collaborateur ou demandeur d’emploi…) titulaire d’un titre ou diplôme professionnel de niveau iv dans le métier considéré. le Brevet de maîtrise est accessible par la voie de la formation initiale, de la formation continue, ainsi que par la validation des acquis de l’expérience. R Pour Plus d’informations ou pour vous inscrire : pôle entreprise – véronique lisiewski tél. : 03 26 40 64 94 – [email protected] : www.cm-reims.fr rubrique vous êtes artisans/vous souhaitez vous former le monde des artisans ● juillet-août 2012 LMA89_51.indb 6 2/07/12 15:05:49 LMA89_10.indb 7 29/06/12 11:23:34 ctualités Marne À comPteR du 1er Juillet 2012 la région aide les employeurs à former les Jeunes la région verse l’indemnité compensatrice forfaitaire aux employeurs d’apprentis, selon les critères suivants : Conditions d’attribution et montant de l’indemnité contrats signés à partir du 1er Juillet 2012 en fin de contrat 2e année 3e année tout au long d’apprentissage : du contrat du contrat du contrat aide à l’insertion d’apprentissage d’apprentissage d’apprentissage (cdi) 1re année du contrat d’apprentissage indemnités fixes l’aide à l’embauche indemnités complémentaires 1 000 € est fonction de la durée effective du contrat hors le cas prévu à l’article L.6222-19. ** En cas de rupture du contrat d’apprentissage, l’aide de 500 € ne sera pas versée à l’employeur. *** Cette aide est attribuée après la signature du CDI, ● + 150 € par semaine d’absence de l’apprenti en entreprise, si l’employeur accepte que l’apprenti effectue un séjour professionnel à l’étranger. ➜ + 500 €** versés en fin de cursus (en 2e année ou en 3e année) si le jeune a obtenu son diplôme au regard de l’attestation de réussite à l’examen. • les employeurs du secteur privé, • les employeurs du secteur public industriel et commercial, • les employeurs du secteur public non industriel et commercial (communes de moins de 3 500 habitants, établissements publics de moins de 30 employés), dont l’établissement est installé en champagne-ardenne, et qui embauchent un apprenti. 8 ➜ bénéficiaires ➜ * La Région se réserve le droit de demander le reversement de tout ou partie de l’aide au cas où une rupture de contrat interviendrait dans une période de 12 mois suivant la date d’embauche en fonction du motif de rupture précisé par l’employeur. Le décret du 3 décembre 2008 rappelle que l’indemnité fixe de 1 000 € versés en une seule fois à la fin de l’année en fonction de l’assiduité de l’apprenti, après avis du cfa*. ➜ ➜ + 300 € si l’apprenti est majeur sans qualication professionnelle (hors sortants de l’e2c) ou issu d’une classe de dima, seGPa ou eRea, d’un dispositif relais, d’une classe de 3e d’insertion professionnelle (ou de découverte professionnelle) ou d’un dispositif de formation alternée. + 300 € si l’employeur a permis à son apprenti de poursuivre dans son entreprise une formation de niveau supérieur. + 150 € par jour de formation si le tuteur a suivi une formation ou une remise à niveau selon le cahier des charges. cumulables et versés à la fin de l’année scolaire en une seule fois. ➜ ➜ ➜ • 200 € pour un contrat d’1 an • 400 € pour un contrat de 2 ans • 600 € pour un contrat de 3 ans Pour en bénécier l’apprenti doit être encore sous contrat après la période d’essai accomplie au regard de l’attestation de l’employeur et du cfa et de l’enregistrement du contrat d’apprentissage par la chambre consulaire. • 1 000 € versés en une seule fois à la fin de l’année en fonction de l’assiduité de l’apprenti, après avis du cfa*. + 500 € *** par année d’apprentissage effectuée si l’apprenti est embauché en cdi à l’issue de son contrat d’apprentissage dans la même entreprise. et transmission de la copie du contrat de travail à la Région par l’employeur. En cas de conclusion d’un CDI après une rupture de contrat pour réussite à l’examen, l’aide est également attribuée. Le contrat doit être signé dans les deux mois suivant la fin du contrat d’apprentissage. R ContaCt : direction des lycées et de l’apprentissage aides aux employeurs d’apprentis 5 rue de jéricho 51037 Châlons-en-Champagne Cedex tél. :03 26 64 96 35 fax 03 26 66 85 87 le monde des artisans ● juillet-août 2012 LMA89_51.indb 8 2/07/12 15:05:52 Le mot du président paillard Francis paillard, président de la chambre régionale de métiers et de l’artisanat de champagneardenne. agir et réussir pour l’artisanat l’avenir des chambres de métiers et de l’artisanat dépend de la capacité de vos élus à s’unir autour d’un projet fédérateur. la réforme des services publics voulue par l’état (RGPP) définit le nouveau cadre d’organisation des chambres de métiers. notre établissement consulaire a engagé un audit de notre réseau pour nous accompagner dans nos décisions. un état des lieux, structurel, organisationnel et social a été dressé. lors de notre assemblée générale du 10 mai dernier, l’auditeur nous a présenté l’état de ses travaux. orientation générale, positionnement et stratégie commerciale, priorisation des actions en fonction de nos capacités, mutualisation des services administratifs, développement et accompagnement des compétences de nos collaborateurs dans une nouvelle organisation qui les impliquent en leur donnant des opportunités de carrière. nos ressources futures seront liées à notre capacité de mettre en œuvre d’une façon claire et coordonnée nos missions et nos actions envers les entreprises artisanales et les artisans. elles seront reconnues et soutenues car nous démontrerons notre capacité à nous unir autour d’une ambition commune, agir et réussir pour l’artisanat. J’engage tous les artisans à prendre connaissance de cet audit mis à votre disposition à la chambre de métiers et de l’artisanat locale. Reconnaissance aRtisanale giLbert ricordeau : un artisan en or ! C’est un peu par hasard que gilbert Ricordeau est devenu maçon. Destiné à être apiculteur comme son père, c’est à l’âge de 14 ans, après une mauvaise récolte, qu’il décide d’entreprendre son apprentissage en maçonnerie... 12 ans plus tard, il crée sa propre entreprise de maçonnerie charpente-couverture et n’a de cesse dès lors de se perfectionner et de gravir tous les échelons... s e formant avec des livres et lors de stages, Gilbert Ricordeau va collectionner les récompenses, pas moins de 21 diplômes professionnels dont 3 maîtrises (maçonnerie en 1979, couverture version terre cuite en 1981 et carrelage mosaïste en 1985), un titre de Meilleur Ouvrier de France lors du 18e concours en 1989 dans la catégorie fumisterie de bâtiments et génie climatique, un Oscar de la construction en 1990 et les Palmes académiques en 2003. Ce maître artisan spécialisé dans l’édification d’escaliers sur voûte sarrasine tout en plâtre, sans armature métallique maîtrise donc tout ce qui concerne la construction de cheminées et de fours à pain. Son expérience lui permettra aussi de participer à la réfection de monuments historiques. Désormais à la retraite, poète à ses heures, il fait partie de l’association Savoirfaire et découverte région Est et aime parcourir les écoles pour transmettre sa passion du métier, susciter de nouvelles vocations. Formateur national depuis 13 ans aux Artisans messagers, il a ainsi enseigné son savoir à plus de 500 jeunes professionnels à travers la France. au sein du conseil d’administration de l’iump Depuis 9 ans, il s’investit à l’Institut universitaire des métiers et du patrimoine qu’il a vu naître et pour lequel il en a la présidence depuis deux ans.Fort de ce par- Lors de la dernière Fête des métiers à troyes, m. François baroin remet la médaille d’or de la reconnaissance artisanale à m. ricordeau. Apprenti Pour que ce parcours pui sse être votre référence Jeunesse à l’alternance faite confiance devenu apprenti mon am i qui cherche ton chemin Quand ton esprit sera éle vé par ta main et qu’enfin ton travail att eindra la maîtrise Quand vaillance et hon neur forgeront ta devise tu porteras bien haut sur ton front altier ce grand nom intempor el d’ouvrier. Gilbert Ricordeau, 2 déc embre 2011 cours sans faute c’est tout naturellement que la chambre de métiers et de l’artisanat de l’Aube a tenu à mettre à l’honneur cet artisan lors de la dernière Fête des métiers en lui remettant, des mains de M. François Baroin, maire de Troyes, la médaille d’or de la Reconnaissance artisanale. Je ne peux terminer sans rendre hommage à un grand homme qui vient de nous quitter en toute discrétion monsieur Robert Galley. compagnon de la libération, ministre, maire de troyes, il fût l’initiateur des boutiques Boulot et fondateur du réseau des missions locales. « Servir les autres et servir l’intérêt général » était sa devise. adieux à ce grand serviteur de l’état. le monde des artisans ● juillet-août 2012 ● LMA89_10.indb 9 9 29/06/12 11:23:41 ctualités Champagne-Ardenne Lauréats 2012 4e chamPionnat régional des mini-entrePrises À troyes Le mercredi 23 mai dernier, s’est tenu le 4e championnat régional des mini-entreprises au Stade de l’Aube, à Troyes. © Photos : Cyrille Beudot À l’occasion de cette journée riche en émotions et en échanges, 34 mini-entreprises, plus de 350 jeunes se sont rencontrés pour défendre leurs projets auprès d’un jury composé de chefs et cadres d’entreprises ainsi que de membres de l’Éducation nationale. Les jeunes se sont distingués par leur motivation, leur implication et leur capacité à gérer véritablement un projet de A à Z. Une fois de plus, les mini-entrepreneurs de Champagne-Ardenne ont su proposer des projets d’une très grande qualité et ont témoigné d’un professionnalisme à toute épreuve. La tâche qui incombait aux jurys de les départager était loin d’être aisée… Voici les lauréats de l’édition 2012. Prix de la mobilité ◾ Prix remis par M. Christophe Chartrain (directeur TER), il représente la fondation SNCF. Lycée Saint Jean Baptiste de la Salle, Reims. Mini-entreprise:Wheel 3. Activité : Production de vélos pendulaires. Un programme pédagogique La mini-entreprise se déroule sur une année scolaire, elle a pour objectif de sensibiliser les collégiens, lycéens, étudiants et jeunes en structures d’insertion à la création d’entreprise, à la gestion de projet et à la découverte professionnelle en général. Pour cela, les mini-entrepreneurs créent véritablement leur mini-entreprise et la gèrent comme de vrais professionnels avec l’aide de leurs parrains chefs ou cadre d’entreprise. Prix des valeurs de l’économie sociale ◾ Prix remis par Édith Levy (représente la Macif Gâtinais Champagne, chargée de mission territoriale). Collège du Sacré Cœur, Reims. Nom de la mini-entreprise : Natural’Cocci. Activité : Fabrication d’un abri à coccinelles. Prix de la meilleure communication ◾ Prix Remis par Denis Jonet, responsable régional des partenariats et événementiel Orange. Lycée Polyvalent Val-de-Murigny, Reims. Nom de la mini-entreprise : 100pourcendre. Activité : Fabrication de cendriers de poche. Prix du développement durable Prix du meilleur projet intergénérationnel ◾ Prix remis par Bertrand Boussagol (Président EPA CA). Collège du Sacré Cœur, Reims. Nom de la mini-entreprise : Natural’Cocci. Activité : Fabrication d’un abri à coccinelles. ◾ Prix remis par M. Bertrand Boussagol (directeur régional) ou Lucien Provenzy (président régional) AG2R La Mondiale. École de la deuxième chance, Troyes. Nom de la mini-entreprise : Jeun…23. Activité : Fabrication de jeux en bois. 12 ● Le monde des artisans ● juillet-août 2012 LMA89_10_12a13.indd 12 29/06/12 16:06:42 Félicitations ! collège 2e prix Prix remis par m. jean-yves Ledoux, dafpic. collège du sacré cœur, Reims. nom de la mini-entreprise : natural’cocci. activité : fabrication d’un abri à coccinelles. 1er prix un chèque de 300 € offert par la chambre régionale de commerce et d’industrie (cciR) pour la préparation au championnat national. collège fontaine du vé, sézanne. nom de la mini-entreprise : insecte Home. activité : fabrication d’hôtels à insectes. Lycée 2e prix Prix remis par m. Bertrand Boussagol, président ePa ca. lycée Pierre Bayle, sedan. nom de la mini-entreprise : stick Bayle. activité : fabrication de stickers pour ordinateurs portables, téléphones… 1er prix Prix remis par m.olivier girardin, représentant du conseil régional. lycée Polyvalent val de murigny, Reims. mini-entreprise : 100pourcendre. activité : fabrication de cendriers de poche. dotations : un chèque de 300 € offert par sylvie minet, directrice de groupe aube, caisse d’epargne lorraine champagne-ardenne pour la préparation au championnat national. mission locale 2e prix Prix remis par Bertrand Boussagol (président entreprendre pour apprendre). mission locale de vendeuvresur-Barse. nom de la mini-entreprise : natural’Recup. activité : fabrication d’un jardin aromatique d’intérieur. 1er prix Prix remis par Jean-Yves ledoux (dafpic). un chèque de 300 € offert par le GiP eftlv pour la préparation au championnat national. mission locale de Reims. nom de la mini-entreprise : Bouch’malin. activité : fabrication de porte-clés et porte-photos avec des bouchons de champagne. prix de l’égalité femmes hommes ◾ Prix remis par Mme Béatrice Paillard, déléguée régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE). Collège Thibaud de Champagne, Fismes. Mini-entreprise : Teen Eco. Activité : Fabrication de trousses en matériaux recyclés. prix coup de cœur ◾ Prix remis par Morgan et Vicky (anciens mini-entrepreneurs). Mini-entreprises choisies par les mini-entrepreneurs. Ex aequo : • Collège du Sacré Cœur, Reims. Mini-entreprise : Natural’Cocci. Activité : Fabrication d’un abri à coccinelles. post-bac 2e prix Prix remis par Bertrand Boussagol (Président entreprendre pour apprendre) Bts lycée la salle – Groupe saint Joseph, troyes. nom de la mini-entreprise : ecojolie. activité : fabrication de balconnières en carton. 1er prix Prix remis par francis Paillard, président de la chambre régionale des métiers. un chèque de 300 € offert par m. francis Paillard, pour la préparation au championnat national. iut de troyes. mini-entreprise : custom-e. activité : service événementiel web aux entreprises. • Lycée Polyvalent Val de Murigny, Reims. Nom de la mini-entreprise : 100pourcendre. Activité : Fabrication de cendriers de poche. prix du meilleur stand Remis par Dominique Claudel, Finances et Pédagogie (Correspondant Finances & pédagogie en Lorraine Champagne-Ardenne). Collège Fontaine du vé, Sézanne. Nom de la mini-entreprise : Insecte Home. Activité : Fabrication d’hôtels à insectes. agenda les mini-entreprises classées premières de leur catégorie représenteront la champagne-ardenne au championnat national qui se tiendra les 29 et 30 juin à l’institut du monde arabe à Paris. au championnat national, la première mini-entreprise de la catégorie lycées aura le plaisir de représenter la france au championnat européen qui se tiendra en Roumanie début août 2012. le monde des artisans ● juillet-août 2012 ● LMA89_10.indb 13 13 29/06/12 11:23:46 KLQD= \]na] Egmdaf$Yf[a]ff]_Yj]gm[Yeagf\][Ye]dglÀ Hgmjd]hdmk_jYf\Zgf`]mj\]d]mjk[da]flk$]l\] d]mjhgjl]^]madd]$\]kYjlakYfkhYkkagff kgfl\ [a\ \]kÌafklYdd]j\Yfk\]kdg[YmpYlqhaim]k&;`gapima kÌ]klj n d hYqYfl[Yj[]kda]mp\]ljYnYadgja_afYmp \jYaf]fl\]fgeZj]mpnakal]mjk]lYllak]fl d]k[mjagkal k& ;]kYjlakYfkimaljYnYadd]fl \Yfk\]kda]mpafkgdal]k elle a décidé de sillonner le sud de la France dans son camion pour vendre des jus de fruits frais et un café de qualité. « Je voulais proposer des produits que l’on pouvait trouver autrefois et permettre de le consommer plus facilement, car il n’y a plus de bar à jus aujourd’hui », explique-t-elle. Et le camion n’a pas non plus été choisi au hasard. « Quand on a commencé il y a deux ans avec mon conjoint, nous avons décidé de proposer nos services en ambulant. J’aime partager, et l’idée de voyager dans ce camion et de faire découvrir tous ces produits achetés auprès des artisans du coin me plaisait. Et pour le faire, j’ai tout de suite repensé à ce vieux camion que l’on voyait autrefois, le cube Citroën. D’où le nom que nous avons choisi, le café d’autrefois », raconte cette ancienne secrétaire reconvertie dans l’artisanat. C’est également par passion qu’Alain Dupont a opéré une reconversion, et s’est retrouvé à travailler dans une ancienne gare à Autrecourt, dans les Ardennes. Cet ancien technico-commercial dans l’industrie, installé depuis 2003, a décidé de changer de vie et de devenir tapissier d’ameublement, spécialisé dans les sièges anciens. « J’ai toujours aimé le mobilier ancien, je suis un chineur et un restaurateur du dimanche », raconte-t-il. Après un stage de tapissier d’ameublement, et suite à son licenciement, il a tenté sa chance. Alors qu’il cherchait « un vieux corps de ferme pour être au calme et bricoler », il tombe sur cette ancienne gare. « Ce fut un coup de cœur, se rappelle-t-il. J’ai décidé d’habiter dans le logement de fonction et d’installer mon atelier dans la salle des pas perdus ». Vu de l’extérieur, le bâtiment a tout d’une gare, les DÌgja_afYdal \m[mZ];aljgf\]EYja]Em[[ag Y\ÌYZgj\ lgff d]k[da]flk\]keYj[` k]l^gaj]kYmpim]dk adkhYjla[ahYa]fl&¾9m\ Zmld]k_]fkfgmkhj]fYa]flhgmj \]k]pljY%l]jj]klj]k¿$jY[gfl]dÌYjlakYf]& ), D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()* M ?YZja]dCj]ak F ombreux sont les artisans qui ne craignent pas l’originalité. Si beaucoup s e d if f ére nc i e nt grâc e au côté innovant ou à la rareté de leurs produits, d’autres surprennent leurs clients d’une tout autre façon. Comment ? En s’installant dans des locaux qui sont normalement réservés aux touristes et aux albums souvenirs. Et pour certains, le choix s’est fait tout naturellement. « Il faut un moulin pour fabriquer de l’huile », s’exclame Patrick Tardivel qui fabrique de l’huile de noix et de noisette depuis 2007 dans le moulin de Chanaz, un bâtiment savoyard du XIX e siècle. Une démarche peu surprenante de la part de cet artisan qui « aime travailler avec de vieux outils et transmettre le patrimoine, les produits du terroir ». Marie Muccio, elle aussi, était animée d’une envie de faire perdurer la tradition quand CYj]fCmZ]fY rails sont encore là, seul le quai a été remplacé par de la pelouse. À l’intérieur, les plafonds hauts, les écriteaux « salle d’attente », « billets » et « enregistrement » viennent rappeler au visiteur que cette pièce encombrée de sièges de toutes sortes a un jour servi de hall de gare. « On sent encore l’ambiance de l’époque », se réjouit cet artisan désormais épanoui dans son métier. ! D]kYnYflY_]k 9dYaf<mhgfl$lYhakka]j\ÌYe]mZd]e]flkh [aYdak \YfkdYj ^][lagf\]kka_]kYf[a]fk$ YafklYdd kgfYl]da]j\YfkdÌYf[a]ff]kYdd]\]khYkh]j\mk\]dY_Yj]\Ì9mlj][gmjl \Yfkd]k9j\]ff]k&¾Gfj]kk]fl]f[gj]dÌYeZaYf[]\ÌYmlj]^gak¿$k]j bgmaldÌYjlakYf& Mais la passion n’est pas la seule chose qui a guidé ces artisans vers des locaux originaux. Le fait d’évoluer dans ce genre d’environnement comporte également certains avantages. « 70 % de notre production se vend au moulin, le reste en épicerie fine ou chez des grands restaurateurs », affirme Patrick Tardivel. Pour attirer du monde, il propose une entrée gratuite. Un bon moyen selon lui d’attirer promeneurs et curieux. « Je fais une visite du moulin commentée, j’explique mon travail aux visiteurs et je leur fais goûter. Les personnes disposant d’outils comme les nôtres devraient faire la même chose », conseille l’artisan. Il a également la chance d’avoir du travail tout au long de l’année. De décembre à mars, Patrick Tardivel travaille à façon ; « les particuliers viennent avec leur matière première et on fait leur huile », détaille-t-il. Marie Muccio quant à elle profite de la mobilité de son outil de travail. Grâce à sa boutique ambulante, elle a pu toucher un public plus large. « On nous contacte pour participer à différentes manifestations, des videgreniers aux marchés de Noël. Je vois bien que ce que nous avons créé est quelque chose de particulier, un petit bijou », s’enthousiasme l’ancienne secrétaire. Leur café ambulant a également permis au couple de tester la viabilité de leur offre. Et au vu du succès croissant, ils ont décidé d’ouvrir une boutique fixe en plus du camion. Pour Alain Dupont, le fait d’évoluer dans une ancienne gare a également été profitable au développement de son activité. « Le bâtiment ancien a un charme qui correspond à mon activité de rénovateur de sièges anciens. Vu que dans mon atelier, les clients me voient travailler, ils se rendent compte que restaurer un siège me prend plusieurs heures, voire plusieurs jours. Ils réalisent que j’effectue un travail durable de qualité qui a un coût, et là, ça le justifie. Ils ont donc une meilleure compréhension du métier ». <Yfkkgfegmdaf \YlYfl\mPAP] HYlja[cLYj\an]d [gf^][lagff] k]k`mad]k \]fgap]l\] fgak]ll]k\]nYfl d]knakal]mjk$ adh]mlYafka hjg\maj]hd]afk ngdme]klgml ]f]phdaimYfl kgfe la]jk]k [da]flkhgl]fla]dk& ! D]j]n]jk\]dYe \Yadd] ?mq:mjadda]j \]dÌgja_afYdal Mais les locaux originaux, quels qu’ils soient, présentent aussi certains inconvénients. Pour Alain Dupont, le problème avec son spacieux atelier de campagne, c’est justement qu’il se trouve en campagne ! « On n’a pas de vitrine en ville », explique-t-il, d’où sa volonté d’organiser régulièrement des portes ouvertes pour faire venir les clients potentiels. Marie Muccio a, elle, dû s’acclimater aux difficultés de la vente ambulante. « Nous souhaitions commencer par des Salons, mais nous avons débuté sur les marchés. Au début, c’était très dur de trouver une place. Il nous est souvent arrivé de devoir attendre derrière les placiers. Du coup mon conjoint a construit un stand que nous utilisons quand on ne trouvait pas de place pour le véhicule », se remémore-t-elle. Patrick Tardivel de son côté a dû faire face à un problème de coût. Les moulins, « ce sont des affaires horriblement chères, ça vaut le prix d’une boulangerie. Un gamin ne peut racheter ça », estime-t-il. En effet, au-delà de la somme d’argent à mettre sur la table, il faut apprendre le métier. Il s’est donc formé à la profession, chose qui ne lui a pris que quelques mois grâce à sa longue expérience dans les métiers de bouche, notamment en tant que boulanger. Autre difficulté, « la maintenance. Car le matériel a 144 ans, il faut donc aussi être mécanicien et bricoleur », prévient-il. Mais ces quelques inconvénients sont largement compensés par le plaisir d’évoluer dans un cadre incroyable, et par l’étendue des possibilités offertes. )- D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()*M é clairage champagne-ardenne inteRview françois Baroin, maire de Troyes et président du grand Troyes Saint-Julien-les-Villas et actuellement le chantier du nouveau centre commercial de la Chapelle-Saint-Luc. Autre exemple, le Grand Troyes coordonne le déploiement du très haut débit sur l’ensemble de l’agglomération. L’ambition partagée est de construire un territoire cohérent dans son développement et puissant dans son attractivité. Il convient d’ajouter à tous ces efforts l’action conjointe des chambres consulaires ». « Le monde des artisans » : les 18 000 artisans de champagneardenne vous connaissent par les différentes fonctions que vous occupez mais pourriez-vous leur préciser votre parcours professionnel et votre engagement au service de notre société ? François Baroin : « Lorsqu’on exerce une responsabilité, quelle qu’elle soit, ce qui compte, c’est non pas l’intérêt qu’on peut en tirer à titre personnel, mais l’exigence qu’on doit avoir en permanence, pour améliorer la vie des gens. C’est l’état d’esprit qui m’anime au quotidien. Avant d’entrer en politique aux côtés de Jacques Chirac, j’ai été journaliste. La passion de servir le pays m’a conduit à solliciter les suffrages de nos concitoyens, lesquels m’ont accordé leur confiance en m’élisant député en 1993, puis maire de Troyes en 1995. Par la suite, j’ai eu la chance d’être appelé au Gouvernement plusieurs fois : porte-parole, ministre de l’Outre-mer, de l’Intérieur, du Budget, de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Une seule boussole guide mon engagement : servir l’intérêt général, qui, je tiens à le préciser, n’est pas l’addition des intérêts particuliers ». Lma : Le secteur de l’artisanat compte près de 80 000 actifs (chefs d’entreprises, conjoints, salariés, apprentis) dans une diversité de métiers, près de 250. quel regard portez-vous sur ce secteur ? F. B.: « L’artisanat est un pan entier de notre économie. Il a un poids majeur en termes d’emplois. Des emplois qui présentent l’intérêt d’être par nature non délocalisables. Mais comme tous les professionnels, les artisans doivent s’adapter à l’évolution des techniques et des métiers pour améliorer la qualité de leurs services et la compétitivité de leurs entreprises. Du boulanger, au maçon, dans la diversité de leurs activités, ces professionnels partagent des valeurs communes : la créativité, la maîtrise technique, la curiosité, le goût de l’innovation... La plupart des métiers sont exigeants, voire difficiles. Pour autant, ce secteur est indispensable. Le défi qui nous est lancé est de renou- 16 ● veler l’image de l’artisanat, afin d’attirer les jeunes vers ces métiers et favoriser la transmission des savoir-faire. Je suis très attaché à ce secteur dont je mesure pleinement l’importance, notamment dans la sauvegarde et la mise en valeur de notre patrimoine historique ». Lma : dans le cadre du réaménagement du territoire (réforme du service public et des collectivités), il nous est demandé une mutualisation de nos services. or, actuellement, nous manquons de lisibilité sur la répartition des responsabilités de l’animation économique du territoire. comment, en tant qu’élu local, l’envisagez-vous ? F. B. : « L’agglomération constitue un échelon pertinent pour l’animation économique de notre territoire, Le Grand Troyes exerce les compétences Économie et Commerce au service des 17 communes membres. Il porte des investissements importants en termes d’aménagement des équipements, pour accompagner les entreprises de notre bassin de vie, attirer de nouveaux investisseurs et diversifier le tissu économique. C’est le cas du Parc du Grand Troyes qui représente 1 200 emplois. La qualité et la compétitivité de cette infrastructure nous ont permis de conserver sur notre territoire des entreprises importantes comme Santerne, Sécilog et Vachette. Je citerai l’extension et la modernisation de la zone industrielle de la Chapelle-Saint-Luc qui abrite 250 entreprises représentant 5 500 emplois, le développement de l’aire des Moissons à Saint-Parres-aux-Tertres, la requalification de Marques Avenue à Lma : la crise économique frappe durement la région champagneardenne avec des chiffres alarmants notamment pour l’emploi mais aussi l’activité des entreprises artisanales, notamment dans le btp. quel message souhaitez-vous faire passer aux entreprises concernées ? F. B : « La crise mondiale que nous traversons a des répercussions à tous les échelons territoriaux. Dans l’Aube, certaines entreprises connaissent une baisse de leurs carnets de commandes. Paradoxalement, d’autres ont des difficultés à trouver une main-d’œuvre qualifiée. Il convient de travailler sur ce volet pour assurer la pérennité du secteur artisanal. Par ailleurs, le soutien de l’économie à travers la commande publique demeure une priorité pour les collectivités locales. Les différents programmes d’investissement menés à l’échelle de la ville ou de l’agglomération en témoignent. Je citerai l’ouverture de la 5 e tranche du Parc du Grand Troyes, afin de disposer d’une offre foncière toujours disponible et de favoriser la création d’emplois, l’extension de l’École Supérieure de Commerce, la requalification des Quais de Seine et, dans une continuité cohérente, celle des avenues Chomedey et Vanier, la restauration de la façade de l’Hôtel de Ville, l’engagement de la 4 e OPAH ou encore l’entretien et la maintenance des équipements publics. Le Grand Troyes et la Ville de Troyes ont à cœur de poursuivre leur politique ambitieuse d’aménagement et de développement d’infrastructures pour accroître l’attractivité de notre territoire, tout en améliorant la qualité vie de nos concitoyens. le monde des artisans ● juillet-août 2012 LMA89_10.indb 16 29/06/12 11:23:47 z [dYajY_] daY glg j'> jeY j] 9m KLJ9Lz?A=;GEE=J;A9D= Gk]jdYhjgkh][lagf 9dgjkim]dY[jak]e]ld]kYjlakYfk]f\a^^a[mdl $ad]klhdmkim]bYeYakd]ege]fl \]kÌafn]klaj\Yfkmf]Y[lanal kgmn]fleak]\][l 2dYhjgkh][lagf[gee]j[aYd]& Ka]dd]^Yalh]mj[]jlYafk$]dd]h]mlhgmjlYflkÌY\Yhl]j[`Y[mf&;gffYlj] kY[da]fld]Y[lm]dd]]lhgl]fla]dd]$\akljaZm]jk]k[Yjl]k\]nakal]$^Yaj]dY hjgeglagf\]kgfY[lanal Ymk]af\]kgfj k]YmÀlgml[]dY]klnglj]hgjl ] ¾ cette dernière facette que beaucoup de peurs semblent exister. « Les artisans ont peur de déranger, de s’entendre dire non. Ils prennent aisément un refus de façon personnelle et, au final, les devis sont mal suivis. » Il faut bien comprendre qu’au départ, la prospection commerciale est une problématique qui vient des grandes entreprises : « Elles ont besoin de se rapprocher de leur marché. Chez les artisans, c’est différent puisqu’ils ¾ImYf\gf\alYmpYjlakYfk \]^Yaj]\m[gee]j[aYd$ adkkÌaeY_af]flmflYk\][`gk]k$ eYakad^Ymlim][]kgalY\Yhl ]mp$]lhYkmf][gha]]pY[l] \][]imak]^Yal\Yfk\ÌYmlj]kk][l]mjk&¿ HYk[YdJgZaf K avoir faire ne suffit plus, il faut aussi savoir vendre », écrivait Michel David, président de l’Institut supérieur des métiers dans la préface d’Artisans et stratégie commerciale, un ouvrage collaboratif. Pourtant, la fonction commerciale est souvent le parent pauvre de l’entreprise artisanale. Pour Stéphane Maîtrehut, formateur et consultant en développement commercial, « la difficulté vient du fait que l’artisan s’accroche à la technique ». Alors qu’il faut trois casquettes pour diriger une entreprise artisanale : « maîtriser la technique, être gestionnaire et être commercial », précise-t-il. C’est sur Kl h`Yf]EYlj]`ml$^gjeYl]mj]l[gfkmdlYfl]f\ n]dghh]e]fl [gee]j[aYd& )/ D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()*M z [dYajY_] ®®® ont déjà une proximité géographique ou relationnelle », précise Alexandre Mallard, sociologue à l’école des Mines de Paris, travaillant sur les petites entreprises. « Le manque de prise de conscience de l’importance de la prospection commerciale peut aussi venir du fait qu’ils n’ont pas toujours besoin de chercher. Dans certains secteurs, il y a plus de demandes que d’offres », ajoute-t-il. Mfhgkl]af[gflgmjfYZd] Pourtant, il est nécessaire d’investir dans cette fonction. « C’est le volet commercial qui fait vivre les entreprises. Il faut être dynamique, se remettre en question. Grâce à la concurrence, on reste éveillé », déclare Laurent Laborie à la tête de la charcuterie Laborie & fils, prix Stars & Métiers 2011 de la dynamique commerciale. Pour assurer ses ventes mais aussi les développer, il dispose d’une commer- ¾D]kYjlakYfkgflZ]Ym[gmh\Ylgmlk hgmje]llj]]fhdY[]mf]kljYl _a] [gee]j[aYd]]^^a[Y[]eYakadkf]hj]ff]fl hYkd]l]ehkhgmj[]dY¿& EYjagfHgd_]$eYlj]\][gf^ j]f[]k@<J$[`Yaj]\]dYjlakYfYl ]l\]dYh]lal]]flj]hjak]dMfan]jkal Egflh]dda]j) ?m addYme ]<mjak '>glgdaY ciale multicarte. « Elle travaille deux semaines par mois pour visiter notre clientèle sur la région parisienne qui représente 70 % de nos ventes », précise-t-il. Lorsque la clientèle est là, pourquoi chercher à développer une stratégie commerciale ? C’est une question que certains peuvent se poser. « Les clients sont de plus en ¾D]kYjlakYfkgflh]mj\] \ jYf_]j$\]kÌ]fl]f\j]\aj] fgf&Adkhj]ff]flYak e]flmf j]^mk\]^Ygfh]jkgff]dd]]lYm ^afYd$d]k\]nakkgfleYdkmanak¿$ Kl h`Yf]EYlj]`ml$^gjeYl]mj ]l[gfkmdlYfl]f\ n]dghh]e]fl [gee]j[aYd& )0 D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()* M plus infidèles, et il y a de plus en plus de concurrence. Donc si on reste avec la même clientèle, la base ne peut que diminuer. Se lancer dans la prospection commerciale permet d’anticiper l’érosion de sa clientèle », argumente Stéphane Maîtrehut. Avant d’agir, la première chose à faire est d’analyser la situation pour construire sa stratégie commerciale et définir ses objectifs qualitatifs et quantitatifs. « Il faut analyser l’existant, quel type de clients vient naturellement à nous : particuliers, entreprises, collectivités, associations… Est-ce qu’il y a des cibles à qui je pourrais vendre et à qui je n’ai jamais vendu ? Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier », défend Stéphane Maîtrehut. # Af^g Im]dim]kgmladkhgmje]llj]]f hdY[]nglj]kljYl _a][gee]j[aYd] 9n][Kl h`Yf]EYlj]`ml$_ jYfl\Ìmf]LH=$ ^gjeYl]mj]l[gfkmdlYfl]f\ n]dghh]e]fl [gee]j[aYd& #Kljm[lmj]jkgf^a[`a]j[da]flk ÂdÌYa\]\ÌmflYZd]Ym=p[]dgm n]flm]dd]e]fl?J; dg_a[a]d\]_]klagf[da]flk!& #J Ydak]jmf]^a[`]hjgkh][l 9^af\]\ l][l]jd]kZ]kgafk]ld]kYll]fl]k\m[da]fl& #;gf[]ngajmfk[jahll d h`gfaim] ;Ì]kld]\ak[gmjkl]fajhgmjhjg^]kkagffYdak]j kY^Ygf\]j hgf\j]& AdqY\]fgeZj]mk]kj_d]kj]kh][l]j& #Gmladk\][geemfa[Ylagf Ad^YmlYmeafaeme\]k[Yjl]k\]nakal] ]lmfkal]Afl]jf]lnaljaf]& Gdana]jd]EgYd'>glgdaY #DYeYlja[]9>GE ;]lgmladh]je]l\Ì nYdm]j[]ima\ h]f\ \]dÌ]flj]hjak]]l[]imana]fl\]dÌ]pl ja]mj& « Certains de mes artisans ont compris qu’une fois par semaine, il faut finir plus tôt, changer de tenue, prendre les plaquettes de l’entreprise et démarcher », expose Élodie Olivier, conseillère économique à la CMA des Bouches-du-Rhône. C’est notamment le cas de Stéphane Campana, santonnier à Marseille : « Je me doutais qu’il y avait un souci du côté commercial mais je n’osais pas le prendre en main. » Le diagnostic fait par la CMA dans le cadre du dispositif « Ma région, Appui à la commercialisation » a permis à l’artisan de prendre conscience du défaut de suivi de clientèle et d’activité commerciale dans son entreprise. Il a donc mis en place, avec l’aide d’un consultant, une véritable politique commerciale et créé un fichier clients. « J’ai embauché deux apprentis et je me dégage désormais du temps pour le commercial. » Son site Internet marchand lui rapporte un nouveau chiffre d’affaires et il veille désormais à informer régulièrement ses clients 9 (Atouts) Exemple : bien implanté dans la région > (Faiblesses) Exemple : sous-effectif donc personne n’a le temps de répondre au téléphone Faire le point en interne avec ses employés. G (Opportunités) Faire une veille sur son marché afin d’évaluer les opportunités, anticiper, travailler sur les réseaux... E (Menace) Veille sur les nouveaux concurrents, sur les évolutions de la réglementation. ¾BÌYa]eZYm[` \]mpYhhj]flak ]lb]e]\ _Y_] \ kgjeYak\ml]ehk hgmjd][gee]j[aYd¿& Kl h`Yf];YehYfY$ kYflgffa]jEYjk]add]& <J Hj]f\j]]feYafdY^gf[lagf [gee]j[aYd] )1 D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()*M z [dYajY_] ®®® des nouveautés et de son actualité. « Je voyais que mon entreprise fonctionnait bien sans m’en occuper. On se laisse vite prendre par le quotidien. » Pascal Aubry, quant à lui, a souhaité réfléchir au développement de son entreprise de maçonnerie générale et rénovation alors qu’il enregistrait une baisse d’activité : « On voyait bien qu’on se dispersait, on effectuait des chantiers à droite et à gauche, occasionnant beaucoup de frais annexes. L’accompagnement de la chambre nous a permis de nous repositionner avec un objectif et une identité claire à défendre ». Ainsi l’entreprise de Pascal Aubry a misé sur sa qualité d’éco artisan. Aujourd’hui, il refuse du travail quand « ce n’est pas [son] créneau ». Sa politique est d’avoir deux chantiers avec une rotation de travail et donc une activité constante. Pour se dégager du temps afin de se documenter sur les nouvelles normes et d’assurer le suivi commercial, il a lui aussi embauché deux apprentis de plus. Mais « le premier commercial de l’entreprise doit être l’artisan lui-même, il faut qu’il prenne la fonction à bras-le-corps », affirme de son côté Stéphane Maîtrehut. C’est ce qu’a compris Laurent Laborie : « Si l’on veut continuer à exister face à la concurrence, il faut du dynamisme commercial. Et puis, j’aime mettre en avant nos produits, je fais donc office de directeur commercial. » 9kkg[a]j lYl\Ì]khjalYjlakYfYd ]lgmlad[gee]j[aYd « Les artisans ont beaucoup d’atouts pour mettre en place une stratégie ¾Mf[`]^\Ì]flj]hjak]YmjYal hYj]p]ehd]afl jl^j im]fl]j d]hjaf[ahYd[dmZkhgjla^\]kYnadd]& Gfhj]f\mfn]jj]Yhjkd]eYl[`$ gf [`Yf_]d]k[Yjl]k\]nakal]&¿ Kl h`Yf]EYlj]`ml$^gjeYl]mj]l[gfkmdlYfl ]f\ n]dghh]e]fl[gee]j[aYd& *( D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()* M Hgmjhjgkh][l]j$d]kYjlakYfk h]mn]flkÌYhhmq]jkmjd]k j k]Ympaf^gje]dk\gfladk^gfl hYjla]]lkmjd]mjYlgmlhjaf[ahYd2 dYhjgpaeal &EYjagfHgd_]$ eYlj]\][gf^ j]f[]k@<J$ [`Yaj]\]dÌYjlakYfYl]l\]dY h]lal]]flj]hjak]dÌMfan]jkal Egflh]dda]j)$ljgmn]im]ljgh kgmn]fl¾gfkgmk%]klae]d]k YjlakYfk\Yfkd]mj[YhY[al kgmd]n]j\]emdlahd]kj k]Ymp hgmjn]f\j]2j k]Ymkhgjla^$ hgdalaim]$hjg^]kkagff]d&&&¿ Kl h`Yf]EYlj]`ml$^gjeYl]mj ]l[gfkmdlYfl]f\ n]dghh]e]fl [gee]j[aYd$[gf^aje][]^gjl hgl]fla]d2¾gfh]ml^Yaj]\m e [ fYl$\mkhgfkgjaf_]fda]f Yn][kgfY[lanal gmd]hjg^ad\] k]k[da]flk¿&Ad^YmlYhhj `]f\]j d]kda]mpkljYl _aim]kgd] j k]Ymh]mllj]Z f ^aim]hgmj dÌ]flj]hjak]&¾Mf[`]^ \Ì]flj]hjak]YmjYalhYj]p]ehd] afl jl^j im]fl]jd]hjaf[ahYd [dmZkhgjla^\]kYnadd]&Gfhj]f\ mfn]jj]Yhjkd]eYl[`$gf [`Yf_]d]k[Yjl]k\]nakal]¿$ Ybgml]Kl h`Yf]EYlj]`ml& Adhjghgk]]f[gj]\ÌYmlj]khakl]k2 ¾Ymfan]Ym\mj k]Ym$adqY Z]Ym[gmh\][`gk]k^Yaj]$[j ]j \]k_jgmh]e]flk$\ ^afajd]k hjg^]kkagfk[gehd e]flYaj]k dYnlj]$k]j mfaj$kÌ]fljYa\]jÀ¿& <]dh`aeY_]k'>glgdaY >glgdaY%BmdaYfJgnY_fYla Eak]jkmjd]kj k]Ymp 7053&4*5&&/-*(/&&/26&-26&4$-*$4 7PVTTPVIBJUF[DSÏFSMFTJUF8FCEFWPUSFFOUSFQSJTFç .Z8FCTJUFFTUGBJUQPVSWPVTç/PTFYQFSUTPOU UPVUQSÏWVVOFNVMUJUVEFEFEFTJHOTBJOTJRVFEFT UFYUFTFUEFTJNBHFTTQÏDJBMFNFOUBEBQUÏTËWPUSF BDUJWJUÏ0CUFOF[FORVFMRVFTNJOVUFTTFVMFNFOUVO TJUFRVJWPVTSFTTFNCMFFOUJÒSFNFOUQFSTPOOBMJTBCMF .:8*5& 10631-64%&4&$5&634 130'&44*0//&-4 $POUBDUF[OPVTBVOPOTVSUBYÏ PVDPOTVMUF[OPUSFTJUF8FC XXXBOEGS z [dYajY_] ®®® commerciale efficace mais ils ne prennent pas le temps pour cela », explique Marion Polge, maître de conférences HDR, chaire de l’artisanat et de la petite entreprise à l’Université Montpellier 1. « Ils connaissent mieux que personne leur produit, ils l’ont façonné donc ils le vendent avec le cœur et n’arrivent pas à prendre de la distance. Ils se laissent souvent porter et font peu de marketing. Il faut qu’ils considèrent le volet commercial comme une boîte à outils qu’ils doivent s’approprier. » Si elle admet elle aussi que cette fonction n’intéresse pas encore assez les artisans, elle est confiante sur leurs capacités dans ce domaine : « Ce qui compte, au-delà de leur image, c’est leur identité. Les artisans vendent plus que leurs produits, ils vendent le lien, la personne, le contact, autrement dit leur identité. Et ils sont capables de le faire à leur manière. Ce ne sont pas des vendeurs de canapés, cela reste de l’artisanat, ¾;]jlYafk\] e]kYjlakYfkgfl [gehjakimÌmf]^gak hYjk]eYaf]$ad^Yml ^afajhdmkll$[`Yf_]j \]l]fm]$hj]f\j]d]k hdYim]ll]k\]dÌ]flj]hjak] ]l\ eYj[`]j¿$zdg\a]Gdana]j$ [gfk]addj] [gfgeaim]dY;E9 \]k:gm[`]k%\m%J`f]& la patte, le savoir-faire peut être présent jusque dans l’acte de vente. » Ce que confirme Stéphane Maîtrehut, formateur et consultant en développement commercial : « Quand on leur dit de faire du commercial, ils s’imaginent un tas de choses, mais il faut que ce soit adapté à eux, et pas une copie exacte de ce qui se fait dans d’autres secteurs. » ;geemfaim]jhgmjn]f\j] « À quoi sert une très belle compétence, un très beau produit, si les gens ne savent pas qu’il existe ? », questionne Stéphane Maîtrehut. À ce propos, ¾D]kYjlakYfkf]h]fk]flhYk hjgkh][l]j[Yjadkgfl\ b mf]hjgpaeal _ g_jYh`aim]gm j]dYlagff]dd]Yn][d]mjeYj[` ¿& 9d]pYf\j]EYddYj\$kg[agdg_m]dÌ [gd]\]kEaf]k\]HYjak& Marion Polge précise : « ce qui fonctionne, ce sont les supports de base : distribuer des cartes de visite, détenir un référent label, être repéré par des institutions, avoir un logo… » En réfléchissant à sa stratégie commerciale, Pascal Aubry a pris conscience que « la communication fait partie intégrante de l’entreprise ». Il a donc investi de ce côté : « Nous possédons désormais un site Internet qui permet aux clients de suivre leur chantier en direct. Cela les rassure car nous travaillons sur de nombreuses résidences secondaires. » Laurent Laborie, gérant de la charcuterie Laborie&fils, a également travaillé sur la vitrine virtuelle de son entreprise : « Notre site Internet, c’est un outil de communication qui montre un peu qui on est. Il donne une image professionnelle de notre entreprise. » Barbara Colas Laj]jhjg^al\]nglj]hj k]f[] kmjmfKYdgf ¾KagfnYkmjmfKYdgf]flYflimÌ]phgkYfl$ad^Yml kÌYkkmj]jim]dY[da]fld]h]mllj]afl j]kk ]$kgjlaj \]\]jjaj]kgf[gehlgaj$k]ZYdY\]jhgmj\akljaZm]j \]k[Yjl]k\]nakal]&ImYf\gfY\]k[gflY[lk$ad^Yml YZkgdme]fld]kj]dYf[]j&MfKYdgfk]hj hYj]YnYfl$ h]f\Yfl]ladqYkmjlgml\mljYnYadYhjk¿$hj [ak] Kl h`Yf]EYlj]`ml$^gjeYl]mj]l[gfkmdlYfl]f \ n]dghh]e]fl[gee]j[aYd& Lgml[]dY$DYmj]flDYZgja]$_ jYfl\]dY[`Yj[ml]ja] DYZgja]^adk]ldYmj Yl\mhjapKlYjkE la]jk*())$ dÌYZa]f[gehjak2¾Gf^Yal\]mpKYdgfk\YfkdÌYff ]2 d]k=mjgh ]ff]k\m_gl]ld]KYdgf\mJ`]m&Gf ]kkYa]Ydgjk\Ì]fngq]j\]kafnalYlagfkYmhj YdYZd]& KmjhdY[]$gfk]^Yal[gffYlj]hYjdY\ _mklYlagf& Â[`Yim]^gak$gfgj_Yfak]mf]lgeZgdYhgmj j][m]addaj\]kY\j]kk]keYad&=fkmal]$fgmk]fngqgfk fgkhjgeglagfkYn][\]k[YehY_f]k\]eYadaf_¿& ** D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()* M 4ÏMFDUJPOOF[WPUSFTFDUFVSEBDUJWJUÏJOEJRVF[WPTDPPSEPOOÏFTFUDIPJTJTTF[VOF DPVMFVSEPNJOBOUF$FTUUFSNJOÏ7PUSFTJUFFTUHÏOÏSÏFUDPOUJFOUEÏKËEFTUFYUFT FUJNBHFTBEBQUÏTËWPUSFFOUSFQSJTF 7PVTQPVWF[FOTVJUFNPEJmFSFUQFSTPOOBMJTFSWPUSFTJUFËUPVUNPNFOU4FVMFVOF DPOOFYJPO*OUFSOFUTVGmU"WFD.Z8FCTJUFDFTUBVTTJTJNQMFRVFDFMB *ODMVTWPUSFBESFTTF*OUFSOFUQFSTPOOBMJTÏF .:8*5& &44"* (3"56*5 NPJTEFTTBJHSBUVJU QVJTËQBSUJSEFĻ)5NPJT KUBE ARCHITECTURE est une entreprise familiale fondée en 1987. Nous réalisons tous vos projets de construction, de la maison %FOPVWFMMFTJEÏFT "EBQUF[WPTUFYUFT FOVODMJOEJM 5PVUMFNPOEFQFVU WPVTUSPVWFSGBDJMFNFOU TVSMFTNPUFVSTEF SFDIFSDIF %FTJNBHFTQFSTPOOFMMFT ËBKPVUFS &ORVFMRVFTDMJDT *OUÏHSF['BDFCPPL FU5XJUUFSWPTWJTJUFVST QPVSSPOUSFDPNNBOEFS WPUSFTJUF &OWJFEVOFBVUSFDPVMFVS 6OKFVEFOGBOU $POUBDUF[OPVTBVOPOTVSUBYÏ PVDPOTVMUF[OPUSFTJUF8FC XXXBOEGS 1FOEBOUMFNPJTEFTTBJHSBUVJUSÏTJMJBUJPOQPTTJCMFËUPVUNPNFOUTBOTGSBJT"MJTTVFEFDFUUFQÏSJPEFEFTTBJHSBUVJUMBEVSÏFNJOJNVNEFOHBHFNFOUFTUEFNPJT .Z8FCTJUFFTUBMPSTBVQSJYIBCJUVFMËQBSUJSEFĻ)5NPJTĻ55$NPJT WBSJBOUFOGPODUJPOEVQBDLDIPJTJ$POEJUJPOTEÏUBJMMÏFTTVSBOEGS ) bgmjf ] Yn][À À MF=J=KHGFK9:D=<=HJ=KKAF? 9m[mf]l[`]f] © Emmanuel Daniel Â;@9IM=HJG:DàE=K9KGDMLAGF ?9J<=JD=KGMJAJ= 9mhj]kkaf_eYjk]addYak ¾GKYngaj>]j¿$dÌY[[m]ad \]k[da]flkg[[mh]/(\m l]ehk&=f]^^]l$hYkmfimYjl \Ì`]mj]f]kÌ [gmd]kYfk im]dÌmf\Ì]mpf]hYkk]dY hgjl]&DÌ]ehdgq ]dÌY[[m]ad d]mjhjghgk]Ydgjkd]k\]mp ghlagfk\]dYnY_]hgkkaZd]2 dY^gjemd] [gfgeaim] [dYkkaim]gmdYljY\alagff]dd]& KÌadk[`gakakk]fldY\]mpae] ghlagf$d]nl]e]flk]jY Ydgjkf]llgq dYeYaf$ YnYfl\]hYkk]jdYeY[`af]& >jYfgak]$dYj]khgfkYZd]\m hj]kkaf_$d]mjj]e]l]fkmal] mfla[c]l$af\akh]fkYZd] hgmjj]ljgmn]jd]nl]e]fl hYjead]k-((Yjla[d]kimÌadk j]gan]fl]fegq]ff]hYj k]eYaf]&KadY[da]fld]]kl _dgZYd]e]flkqehYl`aim]$ ¾adfÌ]klhYkYak \]lgmld] l]ehk_Yj\]jd]kgmjaj]¿$ ]phdaim]%l%]dd]& *, D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()* M <zL9;@9?= BmkimÌa[a$>jYfgak]Ylgmbgmjkj mkkaj [mh j]jd]k nl]e]flkimÌgfdma[gf^aYal&Hgmjd]klY[`]kd]khdmkkaehd]k$ ]dd]mladak]mfhaklgd]lnYh]mj\Ìmf]j]\gmlYZd]]^^a[Y[al & ;]ll]kaehd]hjgb][lagf\ÌYaj[`Ym\km^^alk]\ ZYjjYkk]j\] dYhdmhYjl\]klY[`]k$]l[]$ee]YnYfldYnY_]&EYakimYf\ d]klY[`]kkgflhjg^gf\ e]flaf[jmkl ]kgmim]d]lakkm]kl ^jY_ad]$adfÌ]pakl]hYk\]kgdmlagfeajY[d]]l]dd]Y_alYdgjk]f ^gf[lagf\]dYkalmYlagf&=dd]e]lhYj^gak]fhdY[]\]klj kgjk \Ìaf_ fagkal hgmjn]fajZgml\]klY[`]k$\ [gdgjYlagf ]lYmlj]kY[[a\]flk\]dYnY_]&HYjea[]kljYnYmp\ da[Ylk$ ad]f]klmfhYjla[mdaj]e]flh jadd]mp$[]dma\]kjgZ]k\] eYja ]k&DÌ]p]j[a[]]kl\a^^a[ad]eYak>jYfgak]f]kÌ]fhdYafl hYk$Ym[gfljYaj]&¾;Ì]kl[]im]b]hj ^j]¿$[gf^a]%l%]dd]& H]maehgjl]dÌ lYl\mnl]e]fl$ >jYfgak]Ymf]kgdmlagf&Hgmj n]fajZgml\]lgml]kd]k kgmaddmj]k$[]ll]eY_a[a]ff] \m\ lY[`Y_]\akhgk]\Ìmf] YjeY\Y\]hjg\malk$[`Y[mf YqYflkYkh [a^a[al &Ad]f]pakl] hgmjd]klY[`]k\]_jYakk]$mf Ymlj]hgmjd][Y^ ]ld]naf$ ]lmfljgakae]hgmjd]kYf_$ dÌmjaf]gmdYljYfkhajYlagf& =dd]Yhhdaim]\gf[d]hjg\mal Y\ imYlkmjd]knl]e]flk]l ^jgll]]fkmal]Yn][mfgk\] [`Ye]Ymhgmjim]dYeaplmj] ^Ykk]]^^]l&Hgmjd]klY[`]k \]naf$>jYfgak]\ [gfk]add] \Ìmladak]j\mk]dimajakim] \]^ap]jd]lYfaf$eYakhdmll \mdYal&¾;]jlYafkhj]kkaf_k ljYnYadd]flZ]Ym[gmhYn][d] kYngf\]EYjk]add]$[Ì]klmfljk Zgf\ lY[`Yfl$j nd]%l%]dd]& EYakgff]h]mldÌmladak]jim] hgmjd]dYnY_][dYkkaim]]lhYkd] f]llgqY_]k][&¿ >J9FyGAK=K=FF=MJ=KLJ=KHGFK9:D=<MHJ=KKAF?¾GK9NGAJ>=J¿ÂE9JK=ADD=& =FLJ=D9Jz;=HLAGF<MDAF?=K9D==LD=EGE=FLGê=DD=D=J=F<D9Nz =LJ=H9KKz9M;DA=FL$<=FGE:J=MK=KzL9H=K zE9ADD=FLK9BGMJFz=&J=HGJL9?=& dmaj kakl] MF=GJ?9FAK9LAGF JA?GMJ=MK= ÂK=;GMÂDÌ=9M D=K9NGAJ>=J Mf]^gakd]knl]e]flk \ lY[` k$na]fl]fkmal]dY h`Yk]\mdYnY_]&;`Yim] bgmj$]dd]j]ehdalhdmka]mjk eY[`af]k&=dd]lja]\ÌYZgj\ d]daf_]hgmj\ l]jeaf]j d]knl]e]flkimaajgfl YmdYnY_]k][]l[]mp imahYkk]jgflhYjdY eY[`af]dYn]j[dYkkaim]& :a]fkj$dÌYe]mZd]e]fl lYhak$`gmkk]kÀ!]kldYn k hYj e]fl\mj]kl]&;Ì]kl \ÌYadd]mjk[]khjg\malkima kgfld]khdmkj]flYZd]k hgmjd]hj]kkaf_[Yjadk f []kkal]flegafk\] ljYnYad&¾;]ima[gl]d] hdmk[`]j\Yfkmfhj]kkaf_$ [Ì]kldYeYaf%\ÌÆmnj]¿$ ]phdaim]dYj]khgfkYZd]\m eY_Ykaf& Mf]^gakd]kYjla[d]kdYn k]lk [` k$na]fld]ege]fl \mj]hYkkY_]&HgmjdÌYa\]j$>jYfgak]YYn][]dd]mf] ]ehdgq ]\ \a ][]ll]l[`]&¾=dd]nYljknal]& ;Ì]klmf]njYa]eY[`af]¿$hj [ak]%l%]dd]&D]nl]e]fl ]kl_ f jYd]e]flj]hYkk kmjdYlYZd]\]j]hYkkY_]$ eYak[]jlYafkYjla[d]k$d]khdmk^jY_ad]k$gfl\jgalmf ljYal]e]flhYjla[mda]j&Adkkgflkmkh]f\mkmf[aflj]]l dYj]hYkk]mk]qafb][l]\]dYnYh]mjkYfkYhhdaim]j\] hj]kkagfkmjdÌ`YZalhgmjf]hYkdÌYZe]j& # @Ydl]Ymh]j[`dg DÌzlYlaehgk]\]fgmn]dd]kfgje]kYmphj]k% Af^g kaf_k&D]h]j[`dgjg]l`qdf]Y l j][gffm [Yf[ ja_f]]f)11-&D]khjg^]kkagff]dk\]k hj]kkaf_kgfl]flj]*]l)(Yfkhgmj[`Yf_]jd]mjeg\] \]f]llgqY_]]lZYk[md]jn]jk\mf]llgqY_]dÌ]Ym& Mfafn]klakk]e]fl[gfk im]flim]f]hgmjjgflhYk k]h]je]llj]lgmkd]kYjlakYfk&Kmjd]k,-((hj]kkaf_k ^jYfYak$dYegala fÌYmjYalhYkd]kegq]fk\] k]e]llj]Ympfgje]k& =fkmal]$>jYfgak]j]_jgmh]d]k Yjla[d]k\Ìmfee][da]fl[l] [l]$hmak]dd]d]kj][gmnj]\Ìmf ^adehdYklaim]hgmj]f^Yaj]mf hYim]lima$]fhdmk\]hjgl _]j d]klakkmk$h]je]l\]d]kj]ljgmn]j hdmkjYha\]e]fl&AdkkgflhdY[ k kmjmfjYad$\YfkdÌgj\j]k]dgfdY [gmd]mj]ld]fme jg\mla[c]l& ImYf\d][da]flna]flj [mh j]j k]kY^^Yaj]k$>jYfgak]fÌY imÌ^Yaj]\ ^ad]j$\Ìmf]kaehd] hj]kkagfkmjmfZgmlgf$d]k \a^^ j]flkhYim]lk]lj][gffYl Yafka^Y[ad]e]fld]kYjla[d]k [gf[]jf k&J]kl]]fkmal]Ymp [da]flk\]n]fajd]k[`]j[`]j& 3 ;GFL9;L2 j]kkaf_GKYngaj>]j H **+Yn]fm]\]dYdaZ jYlagf )+((,EYjk]add] (,1).*)*1, *- D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()*M ; 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Alors qu’aujourd’hui je fabrique tout en menuiserie de A à Z, sans monteur ni intermédiaire et nous livrons, posons, montons, clés en main. » L’artisan aujourd’hui retraité a plusieurs satisfactions. Celle dont il est le plus fier, c’est de s’en être sorti dans une zone reculée de montagne, le Beaufortain (Savoie). C’est en travaillant dans un magasin de sport d’hiver qu’il est confronté à des difficultés pour ranger les skis, alors *. D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()* M empilés sur des fourches métalliques. « Il fallait défaire ceux de devant pour atteindre ceux de derrière », sourit Marcel Avocat. L’artisan imagine alors un parallélogramme déformable baptisé Skiblok. Il permet de tenir verticalement tous les skis de toutes longueurs, de toutes largeurs et de toutes épaisseurs grâce à un système unique d’auto-serrage. Marcel Avocat se lance alors dans les recherches d’antériorité nécessaires avant toute demande de brevet. En raison de la technicité et de la complexité de la procédure Mfj]kkgjlkgmla]fld]ke[`gaj]khjl]kj][]ngaj d]kkcak\gfld]hga\khYjlaj\]klYdgfkYkkmj]d] k]jjY_]&DÌYhhYj]ad$imaf]e]kmj]hYkhdmk\]*-[e f]hj]f\im]d]klYdgfk\]kkcak& # AD9KM #< hgk]j\]mpZj]n]lk Af^g ]fkÌafn]klakkYflh]f\Yfl hdmka]mjkYff ]k\Yfk kgfhjg[ \ \]klg[cY_]& #>Yaj][gffYlj]kgfafn]flagf]f hYjla[ahYfl\]kKYdgfk]f>jYf[]$ DqgfKhgjl9[`Yl]lKYdgfafl]jfYlag% fYd\]?j]fgZd]dÌ hgim]$gm dÌ ljYf_]j$Emfa[`Khgjl\Ì`an]j& 9mbgmj\Ì`ma$dÌ lYZdakk]e]fleak]kmj kgfkal]Afl]jf]l$j []ee]flj fgn ]lkmjdYn]fl]YmphYjla[mda]jk& #=phgjl]j\Yfkd]khYqkdaealjgh`]k \]dYKYnga]$]fKmakk]$]f9mlja[`]$ ]fAlYda] #<an]jkaÕ]jkgfY[lanal ]f[gfkljma% kYfl\]k[`Yd]lk]fZgak$]fj YdakYfl \]kljYnYmp\]e]fmak]ja]kmje]km% j]hgmjd]khYjla[mda]jkgmhgmj dÌY_]f[]e]fl\]eY_Ykafk\]khgjl Yjegaj]k$jYqgffY_]À!&9mbgmj\Ì`ma$ dYe]fmak]ja]j]hj k]fl]-(\]dÌY[% lanal \]dÌ]flj]hjak]& de dépôt de brevet, il fait ensuite appel à un conseil en propriété industrielle à Annecy. Manque de chance, le conseiller en question le « mène en bateau pendant plus d’un an » et tente de copier son système. L’artisan fait finalement appel au président du Conseil en brevet pour accélérer la procédure. <]dYj]flYZadal \Ìmf]afn]flagf Marcel Avocat trouve un support au Skiblok, le chariot sur rails, qui fait l’objet d’un deuxième dépôt de brevet. Il étend même son invention au rangement de luges, chaussures de ski et bâtons. Pas question, vues les sommes engagées – Marcel Avocat a investi plus de 3 000 € – qu’il n’y ait pas de débouchés pour le rentabiliser. « On peut toujours inventer des choses mais il est obligatoire que ce soit commercialisable. Il faut une vraie rentabilité pour payer les brevets. » Et s’assurer qu’il existe bel et bien une clientèle potentielle. C’est ce qu’a fait Marcel Avocat, qui a démarché tous les magasins de sport de la région et des stations environnantes des Alpes, dans les Pyrénées, à l’étranger, d’abord dans les pays frontaliers en Suisse, en Autriche ou en Italie et même de l’autre côté de l’Atlantique. <]kaehgjlYl]mjk \Yfk[`Yim]hYqk Pour chaque pays où il exporte, Marcel Avocat paie une assurance annuelle de 1 500 € en plus de sa mise de départ. À l’issue de son dépôt de brevet, l’entreprise réalisait près de 50 % de son chiffre d’affaires à l’export. Pour Éric, son fils ,qui a repris l’entreprise familiale il y a 12 ans, « il faut avoir des concessions dans chaque pays ou travailler avec des gens sur place » pour pouvoir développer le côté international d’un produit. Des frais trop importants pour l’entreprise qui ont vite fait de la dissuader de travailler avec autant de pays étrangers. Elle abandonne donc rapidement son commerce aux États-Unis, au Canada et en Suède. De son côté, Marcel regrette de ne pas avoir été plus aidé par l’État lorsqu’il a lancé son innovation : « Ce n’est pas facile pour les petites structures de se lancer dans le commerce extérieur. Les grandes entreprises sont aidées à l’export mais pas nous. » D’autant que le concept de Skiblok est bien spécifique et qu’il est difficile pour l’entreprise de se regrouper pour pouvoir se vendre à l’international. Avec du recul, Marcel Avocat regrette que déposer un brevet relève d’une procédure si longue et si coûteuse pour les petites entreprises. Tant qu’à faire, il aurait préféré se lancer dans un dépôt de brevet européen et s’ouvrir ainsi aux marchés internationaux. Charlotte de Saintignon 3 ;GFL9;L2 ooo&kcaZdgc&[ge ; GEE=FLHJGLz?=JMF=AFN=FLAGF7 #Hjgl _]jimga7Mf]afn]flagfl][`faim]$mfhjg[ \ affgnYfl$\]k e l`g\]k\]^YZja[Ylagf$\]kaf^gjeYlagfkl][`faim]kka]dd]kkgfl da ]kmf]afn]flagffgmn]dd]kmk[]hlaZd]\ÌYhhda[Ylagfaf\mklja]dd]$ \]kljYnYmp\]j][`]j[`]kÌadkgfl[gf\malmfhjg\malgmhjg[ \ affgnYfl& d]\geYaf]hmZda[&Hgmj[]dY$ad^Ym\jYn]jk]j[`Yim]Yff ]d]k j]\]nYf[]k\]eYafla]f]fna_m]mj\mZj]n]ldÌAfha&=f[Yk\]fgf% n]jk]e]fl$d]Zj]n]l\]na]f\jYalhmZda[]lhgmjjYal\gf[lj]mladak hYj fÌaehgjl]ima_jYlmal]e]fl& #< hgk]jmfZj]n]l7;]dYhj]f\\]mpYfkYmeafaeme]l[gl]]flj] +(((]l-(((` d]k;E9hgmnYfl]fhj]f\j]]f[`Yj_]mf]hYjla]!&Ad]kl f []kkYaj]\]^Yaj]mf]j][`]j[`]\ÌYfl jagjal hgmjkÌYkkmj]jim]kgf afn]flagf]klfgmn]dd]&Ngmkhgmn]r]fkmal]l d [`Yj_]jd]\gkka]j\] \ hl\]Zj]n]l]ld]j]e]llj]\aj][l]e]flYmhjk\]dÌAFHAgm dÌY\j]kk]jhYjnga]hgklYd]&;]jlYaf]kj \m[lagfkh]mn]fllj] Y[[gj\ ]k$j]fk]a_f]r%ngmk #=fn]dghh]Kgd]Ym$c]kYcg7;Ì]klmfegq]fjYha\]]lh]m[gl]mp )-`!\]k][gfklalm]jmf]hj]mn]\]kY[j Ylagf]l\]dY\Yl]j&EYak Yll]flagfd]\ hl\Ìmf]]fn]dghh]Kgd]Ymf]\gff]]fdma%ee] Ym[mf]hjgl][lagf&AdfÌ]f\ [gmd]Ym[mf\jgal]p[dmka^&=dd]f] [gfklalm]hYkmflalj]\]hjghja l af\mklja]dd]]lf]ngmkYkkmj]\gf[ hYk\]egfghgd]&;gf[jl]e]fl$ad^Yml]fngq]jdÌAfhamf\g[me]fl affgnYlagf$\]kkaf!hjgmnYflnglj]fan]Ym\][gffYakkYf[]dY\Yl] \]dÌ]fnga&KY\mj ]]kl\][afiYfk$j]fgmn]dYZd]mf]^gak]fhYqYfl fgmn]Ym)-`& #EYafl]fajkgfZj]n]l]fna_m]mj7Ad]klhgkkaZd]\]eYafl]faj dÌ]p[dmkanal \]nglj]afn]flagfh]f\Yfl*(YfkYmeYpaeme *-Yfk hgmjd]k\]kkafk]leg\d]k!$h jag\]dÌakkm]\]dYim]dd]adlgeZ]\Yfk 3 ;GFL9;L2 ooo&afha&^j */ D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()*M Grand Prix Médicis des micro-entreprises 2012 Et vous, que feriez-vous avec 7 500 pour développer votre entreprise ? 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Malgré son importance stratégique, « la gestion de la trésorerie est souvent le point faible des entreprises artisanales », regrette Joëlle Dreano de la CMA du Lot-et-Garonne. « Ils s’inquiètent seulement quand ils constatent le problème sur leur relevé bancaire », confirme Pierre Maurin, auteur de l’ouvrage « La Gestion de trésorerie en clair ». Pour ce consultant en contrôle de gestion spécialisé dans les TPE/PME, ces problèmes sont principalement dus à un manque d’anticipation. Et parfois, le problème remonte à la genèse de l’entreprise. « Dès la création, la trésorerie est négligée. Certaines entreprises se créent sans a trésorerie a la même importance pour l’entreprise que le sang l’a pour l’homme. Sans elle, l’entreprise ne peut pas vivre », écrivait le biologiste Autrichien Ludwig von Bertalanffy. En effet, la trésorerie, à savoir les liquidités dont dispose une entreprise, permet à cette dernière de payer factures et charges et donc d’éviter le défaut de paiement. Elle se calcule en mettant en balance les entrées d’argent (encaissements) et les sorties d’argent (décaissements) enregistrés par une entreprise à un moment donné. En cas de mauvaise gestion ou d’imprévu, l’entreprise se retrouvera à découvert et devra finan- ¾ ? jYfl2 9d]pYf\j]:]j_]j 9[lanal 2 d][lja[al Dg[YdakYlagf2 NYj <Yl]\][j Ylagf2 *((0 constituer de réserve de liquidités et gardent ce problème pendant plusieurs années. Mais quand on est très juste en trésorerie et qu’un autre problème survient, la fragilité ne pardonne pas », prévient Joëlle Dreano. Pourtant, il suffit d’un peu d’organisation et d’une gestion régulière pour anticiper les problèmes de trésorerie. La notion essentielle à prendre en considération est le besoin en fonds de roulement (BFR). C’est la réserve de liquidité nécessaire au fonctionnement de l’entreprise, « la somme minimum pour faire face aux difficultés et aux dépenses prévues ou imprévues », résume Joëlle Dreano. Le fonds de roulement va permettre à l’entreprise de régler factures ¾ ¾;Ì]klhjaf[ahYd]e]fld]k `Ymkk]k\ÌY[lanal ima[j ]fl ` \]khjgZde]k\]lj kgj]ja]¿ \ ¾ ¾BÌYa^YalmfklY_]hgmjYhhj]f\j]ea]mp _ j]jdYlj kgj]ja]]l^Yaj]^Y[]Ymp[Yk _ hYjla[mda]jk$j _md]jd]kkgjla]k\] h lj kgj]ja]\m]k\]kafn]klakk]e]flk]l d]kYnYf[]e]flk\][`Yfla]j&B]ngmdYak Ymkkahgmngaj[Yd[md]jegf^gf\k\] Y jgmd]e]fl&B][gfkmdl]e]k[gehl]kkmjAfl]jf]lmf]\]mp^gak jgmd]e]fl& B] [gfkmdl] hYjk]eYaf]&=f[Yk\]hjgZde]$b]n ja^a]kabÌYa\]k^Y[lmj]k]fj]lYj\&KaegfZ]kgaf]kl kmh ja]mjYm\ [gmn]jlYmlgjak $b]\]eYf\]mf]^Y[adal \][Yakk]\]\]mpegak$d]l]ehk\] ^Yaj]j]flj]j\]dÌYj_]fl&;Ì]klYjjan Yn][d]kafgf\Ylagfkimagfllgm[` dYj _agf$bÌYa\^Yaj] \]kljYnYmpj emf j khYjd]kYkkmjYf[]k$\gf[kYfkY[gehl]$]lYll]f\j]im]dÌYj_]flj]flj] Ydgjkim]bÌYnYak\]k^jYak&Hgmj[]ima]kl\]kafn]klakk]e]flk$b]d]k^afYf[]kYfk[j \al&B]d]k hj ngakYmegak$b]^Yakmf\]nak]limYf\ad]klka_f $b]f _g[a]mfhYa]e]fl]fhdmka]mjk^gak& ;]kkgjla]k\ÌYj_]flgflmfaehY[l$eYakYf]eÌYbYeYakhgk hjgZde]bmkimÌeYafl]fYfl& ;Yjee]kabÌYamf]lj kgj]ja][gfk im]fl]$b]f]kmakhYkdÌYZja\Ìmf]`Ymkk]gm\Ìmf]ZYakk] \ÌY[lanal $\gf[b]^Yak]fkgjl]\]lgmbgmjkYngaj\]imgangajn]faj&;Ì]klhjaf[ahYd]e]fld]k `Ymkk]k\ÌY[lanal ima[j ]fl\]khjgZde]k\]lj kgj]ja]&Kab]\ [jg[`]mf_jgk[`Yfla]j$b]nYak hj]f\j]\]k]ehdgq k]fhdmk$YnYf[]j\]k^jYak$Y[`]l]j\]kn `a[md]k$\meYl ja]dÀB]\gak \gf[^afYf[]j[]kmhhd e]fl\][`Yj_]k]fYll]f\Yfl\Ìlj]hYq &LYf\akim]d]kZYakk]k \ÌY[lanal gflh]m\ÌaehY[lkmjeYlj kgj]ja]$b]kmakbmkl]gZda_ \]j \maj]egfkYdYaj]& +( D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()* M 9mj]eYj'>glgdaY ?b[ij_cfehjWdjfekhb[iWhj_iWdiZ½Wle_h[df[hcWd[dY[ik\\_iWcc[djZ[b_gk_Z_ji fekh\_dWdY[hb[iWYj_l_jiZ[b½[djh[fh_i[$Le_Y_gk[bgk[ih]b[ii_cfb[ifekhfhle_h }b½WlWdY[b[iZf[di[i[jW_di_l_j[hZ[c[jjh[b½[djh[fh_i[[dfh_b$ et charges en attendant d’être payé par ses clients. Si le BFR est mal évalué, l’entreprise passera la plupart de son temps à découvert. Pour éviter ce genre de situation, il convient de surveiller son compte en banque régulièrement mais surtout d’anticiper les futures rentrées et sorties d’argent. Pour établir un prévisionnel, « il faut faire confiance à son suivi en interne et se baser sur les informations dont on dispose pour savoir ce qui va tomber comme recettes et sortir comme dépenses. Il faut par exemple s’appuyer sur les devis et les bons de commande pour anticiper les encaissements et sur les factures pour les décaissements. Ces documents sont trop souvent négligés alors qu’ils sont assez fiables », estime Pierre Maurin. Attention à ne pas prendre en compte seulement les grosses sommes dans le prévisionnel. La TVA, remboursée avec un délai, doit être aussi indiquée. Et la gestion doit s’effectuer au fil de l’eau. « Avec un peu de bon sens, on peut trouver les données qui vont permettre une visibilité sur 1, 2 ou 3 mois. Plus on s’éloigne dans ?dgkkYaj] #Lj kgj]ja]2;Ì]kldÌYj_]fl\gfl\akhgk]dÌYjlakYfkmjkgf[gehl] ZYf[Yaj]&DYlj kgj]ja]]kldY\a^^ j]f[]]flj]d]kj]flj ]k\ÌYj_]fl ]f[Yakk]e]fl!]ld]kkgjla]k\ÌYj_]fl \ [Yakk]e]fl!&=dd]h]je]l \]^afYf[]jdÌY[lanal ]ld]k^mlmjkafn]klakk]e]flk& #=f[Yakk]e]fl2;Ì]kldÌYj_]flimaj]flj]\Yfkd]k[Yakk]k \]dÌ]flj]hjak] Yj_]fl]f[Yakk]$\ hl]fZYfim]$KA;9N! >glgdaY #< [Yakk]e]fl2;Ì]kldÌYj_]flimakgjl\]k[Yakk]k\]dÌ]flj]hjak] [`Yj_]k$eYlaj]khj]eaj]k$eY[`af]k$^jYakY\eafakljYla^k$^jYak \Ì]flj]la]f$kYdYaj]kÀ! le temps, plus les prévisions sont parcellaires », poursuitil. « Il faut revoir ses prévisions au fur et à mesure que les éléments arrivent, ajoute Joëlle Dreano. Cela permet surtout de mettre sur papier ce que les chefs d’entreprise ont dans la tête. Savoir que dans un mois l’entreprise connaîtra une faiblesse, c’est déjà une bonne chose », affirme-t-elle. Et la façon de gérer la trésorerie ne sera pas la même selon le secteur d’activité. « C’est plus dur quand les clients paient avec un délai comme dans le BTP ou la soustraitance », remarque Joëlle Dreano. Même si les rentrées et sorties d’argent peuvent être anticipées. Tandis que « dans les activités où le client paie comptant, si la trésorerie est négative, cela révèle un problème grave, un manque de rentabilité ou un trop faible niveau d’activité », considèret-elle. Pour prévoir les difficultés de trésorerie, rien de tel que de remplir un tableau avec les informations dont on dispose (cf tableau ci-contre). La conseillère de la CMA du Lot-et-Garonne considère qu’une prévision sur deux ou trois mois serait déjà une bonne chose, Pierre Maurin préconise, lui, d’établir en plus un prévisionnel sur l’année, surtout pour prévoir les investissements. #:]kgaf]f^gf\k\]jgmd]e]fl2;Ì]kldÌYj_]flim]nY\]ngaj \ h]fk]jdÌ]flj]hjak]YnYfl\Ì]f[Yakk]jd]^jmal\]k]kn]fl]k&D] Z]kgaf]f^gf\k\]jgmd]e]fl[gjj]khgf\dYkgee]f []kkYaj] hgmj^afYf[]jd]k\ h]fk]k]f_]f\j ]khgmj^YZjaim]jmfhjg\mal' k]jna[] eYlaj]khj]eaj]k$[`Yj_]k$^jYak\Ì]flj]la]f]l^jYak Y\eafakljYla^kÀ!bmkimÌ[]im]dÌYjlakYfkgalhYq &KYfklj kgj]ja] km^^akYfl]$dÌYjlakYf\]njYlj]]fkalmYlagf\]\ [gmn]jlbmkimÌ []im]d]k[da]flkd]hYa]fl&Hgmj^Yaj]nYja]jd]:>J$dÌYjlakYfh]ml Ym_e]fl]jd]\ dYa\]j_d]e]fl\]k\]ll]kYmhjk\]k ^gmjfakk]mjk d]khYq]jhdmklYj\!]lj \maj]d]\ dYa\]hYa]e]fl \]k[da]flk d]k]f[gmjY_]jhYq]jhdmkll!&D]kYjlakYfkima d]k[da]flkhYa]fl[gehlYflgflmf:>JdYj_]e]flegaf\j] im]d]k]flj]hjak]kimakgflhYq ]k+($.(bgmjkgmhdmk& #<Yl]\]nYd]mj2\Yl]dYim]dd]d]k [jalmj]k\]kgh jYlagfk kgflljYal ]khYjdYZYfim]& #<Yl]\Ìgh jYlagf2\Yl]dYim]dd]\]k^gf\kkgflj ]dd]e]fl \akhgfaZd]kgmj]laj kkmjnglj][gehl]ZYf[Yaj]& #Kgd\]\]lj kgj]ja]\Ì]phdgalYlagf2;Ì]kldYlj kgj]ja]_ f j ] hYjdÌY[lanal \]dÌ]flj]hjak]$kYfkl]faj[gehl]\]kgh jYlagfk ^afYf[aj]k]p[]hlagff]dd]k ]ehjmflk$hdY[]e]flk!& Na_adYf[]Y[[jm] Si la gestion de sa trésorerie doit être régulière, il est des situations où le suivi doit être encore plus rigoureux. Ainsi, les artisans doivent être extrêmement vigilants en cas de baisse d’activité car elle entraîne une chute des encaissements et l’entreprise aura de fait moins d’argent pour payer ses charges. « Il faut aussi faire attention quand l’entreprise connaît un gain d’activité car cela va entraîner une hausse des charges (embauche, plus d’impôts, de stock, de machines…) », ajoute-t-elle. Les périodes où l’activité est basse à cause de la saisonnalité méritent également d’être budgétées. En regardant le chiffre d’affaires sur les dernières années, il faut anticiper les mois où on aura beaucoup de trésorerie pour palier ceux au cours desquels la trésorerie sera déficitaire. Il faut aussi prévoir les achats et ne pas les faire à n’importe quel moment. « L’investissement s’intègre dans une gestion de trésorerie quotidienne. Le danger est de cloisonner la gestion de la trésorerie quotidienne et l’investissement. L’achat peut être judicieux mais faire couler l’entreprise s’il est fait au mauvais moment et que la trésorerie ne suit pas. » Encore une fois, c’est une bonne prévision des dépenses qui mettra l’artisan à l’abri de la plupart des déconvenues. Hj nakagff]d BYfna]j > nja]j EYjk Kgd\]ZYf[Yaj]afalaYd N]fl]\]hjg\malk'k]jna[]k#^afYf[]e]fl]pl]jf] hjl!5]f[Yakk]e]flk 9[`Ylk ljYal]k$[`im]k$naj]e]flkÀ! KYdYaj]k ;`Yj_]khYljgfYd]k Hj dn]e]flk\an]jk l d h`gf]$ d][lja[al $YkkmjYf[]À! 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Les artisans peuvent également se tourner vers Oséo, la banque publique des PME, pour demander un crédit de trésorerie ainsi que des conseils sur les différents dispositifs de financement auquel l’artisan peut prétendre (www. oseo.fr/aides-entreprise/credit-de-tresorerie.htm). L’escompte Si votre compte bancaire est en délicatesse et que vous avez des factures en attente de règlement, votre banque peut payer à la place de votre client, moyennant une commission. C’est ce que l’on appelle un escompte bancaire. Il existe également un escompte de règlement, qui consiste à accorder une réduction au client qui paye comptant son achat. Ces deux méthodes ;`]jqd;Yk]q'>glgdaY K ituations imprévues et fluctuations de l’activité peuvent affecter temporairement la trésorerie d’une entreprise. Mais pas de panique, des solutions existent. La première chose à faire est de jouer sur les délais de paiement. En cas de besoin de liquidités, l’artisan peut négocier avec ses fournisseurs pour retarder ou échelonner ses règlements et demander aux clients s’ils peuvent payer plus rapidement afin d’alimenter sa trésorerie. Coup de pouce financier Les artisans peuvent ensuite se tourner vers leur banquier et décider avec lui des facilités de liquidités à court ou moyen terme. En cas de problème temporaire, la solution la plus courante reste le découvert, dont le taux doit être négocié. Il permettra de patienter jusqu’à ce que les paiements attendus soient encaissés. Mais le découvert ne peut pas tout. Quand les encaissements ne sont pas attendus avant plusieurs semaines ou mois et que le besoin en fonds de roulement est important, l’artisan peut contracter un prêt auprès de sa banque. « Si vous avez besoin de 10 000 € aujourd’hui mais que vous attendez une rentrée d’argent de 50 000 € dans deux mois, vous pouvez demander un prêt ponctuel, estime Aurélie permettent au chef d’entreprise d’alimenter son compte bancaire en cas de besoin. L’affacturage L’affacturage est un autre moyen de se faire payer une facture avant son terme. Comme pour l’escompte, un organisme financier règle l’artisan et se charge de récupérer la somme auprès du débiteur, sauf qu’avec cette solution, l’artisan a une garantie supplémentaire. En effet, il est sûr d’être rémunéré alors qu’avec l’escompte, la banque peut se retourner contre son client si jamais le débiteur ne paie pas la somme due. Dans les deux cas, les tarifs de ces opérations sont à négocier avec l’établissement bancaire. Contrairement aux grosses entreprises, les artisans n’hésitent pas à remettre de l’argent puisé dans leurs fonds propres dans les caisses de leur entreprise pour assurer sa survie. « Les artisans font parfois appel à la famille pour des besoins de financement temporaires, ajoute Aurélie Dettwyler. Ils ont un fort besoin d’indépendance et une volonté de s’en sortir seuls, sans l’aide des établissements financiers, surtout que l’accès au crédit est souvent plus difficile pour eux que pour de plus grandes structures ». d ossier maîtriser sa trésorerie Bien gérer les relations avec son banquier En cas de besoin de financement, le banquier est l’interlocuteur principal des entreprises artisanales. Pour faciliter la relation, l’artisan doit être en mesure de déterminer ses besoins, si possible à l’avance. « © Auremar / Fotolia L a notion de gestion de la trésorerie est un élément majeur pour l’artisan dans le cadre de son activité », assure Florent Lamoureux, directeur du marché des professionnels des Caisses d’Épargne. Il place la trésorerie à la troisième place des préoccupations des artisans1. Pourtant, dans les faits, la gestion de la trésorerie ne semble pas faire partie de leurs priorités. « Ils ont souvent une trésorerie très faible. Ils pensent que c’est accessoire, que ce n’est pas le rôle de l’entreprise mais celui de la banque. Ils devraient prélever un peu moins pour se faire une réserve mais n’y pensent pas », remarque Joëlle Dreano de la CMA du Lot-et-Garonne. Florent Lamoureux nuance ces propos en rappelant que les mentalités changent et que « les artisans deviennent de plus en plus des chefs d’entreprises », mais de gros efforts restent encore à faire. « Les artisans ont tendance à attendre le dernier moment pour réagir quand leur trésorerie est dans le rouge. Ils appellent leur banquier et le mettent devant le fait accompli. Ils préfèrent cacher les choses, et quand le banquier s’en aperçoit, il n’apprécie pas », estime Pierre Maurin, consultant en contrôle de gestion spécialisé dans les TPE/PME. Cette absence d’anticipation ne favorise pas l’obtention de facilités de trésorerie auprès des banques. « L’artisan qui peut prévoir qu’il aura des difficultés et prévenir à l’avance a tout gagné auprès de son banquier », confirme Joëlle Dreano. Surtout que les petits artisans ne sont pas les mieux lotis auprès des établissements bancaires. « Les chargés de clientèle vont chouchouter les entreprises qui sollicitent pas mal de prêts et les petites entreprises qui n’empruntent que très peu à la banque ne seront pas si bien traitées », ajoute Pierre Maurin. D’après Florent Lamoureux (dont la banque compte plus de 100 000 artisans parmi ses clients), « les chargés de clientèle ont la volonté d’assurer une relation avec les entreprises sur le long terme. Nous n’avons rien à gagner si une entreprise dépose le bilan, on gagne notre vie en fidélisant nos clients, et donc en les le conseil général et les banques à la rescousse pour aider les artisans qui font face à des problèmes de trésorerie momentanés, le conseil général du lot-et-Garonne, en partenariat avec six banques, propose une solution avantageuse. Grâce à une convention existante depuis plus de 30 ans, les entreprises qui existent depuis plus de 3 ans peuvent bénéficier d’un prêt allant jusque 20 000 €. la Cma monte un dossier pour appuyer la demande de financement. le taux est négocié en début d’année et le Conseil général paye la moitié des intérêts. Cette mesure a permis de sauver des entreprises qui étaient temporairement en difficulté à cause d’un mauvais payeur, d’une arnaque, d’une avarie ou d’une hausse soudaine de l’activité. aidant à pérenniser leur entreprise. » Pour lui, le diagnostic de la situation de l’artisan est un préalable nécessaire à l’attribution d’un prêt ou d’un avancement sur la trésorerie. « Quand l’entreprise connaît des problèmes structurels, il faut que l’artisan prenne des décisions de gestion qu’on ne peut prendre à sa place. Si l’on voit que l’on est en train de financer des pertes sans perspective d’avenir, on va alerter le chef d’entreprise. Par contre, quand il s’agit de problèmes conjoncturels (dus à la météo par exemple), on peut ajuster son découvert, le temps que l’argent attendu arrive dans ses caisses. Cela fait partie de notre quotidien. » Le conseiller s’adapte en fonction des besoins du client. Si la situation l’exige, le banquier proposera autre chose de plus adapté. En effet, plusieurs solutions sont mises à disposition (cf p 32). Pour choisir la meilleure, « il faut faire le point avec votre banquier, estime Aurélie Dettwyler, responsable marketing produits chez Ciel. Mais si vous allez le voir sans savoir ce que vous voulez, il aura du mal à vous orienter ». En effet, ses conseils ne dispensent pas d’un suivi rigoureux de son solde bancaire et de l’établissement d’un plan de trésorerie. Aide-toi et ta banque t’aidera ! 1 enquête pépite du Csa 2011-2012 le monde des artisans ● juillet-août 2012 ● LMA89_NL.indb 33 33 6/06/12 16:31:05 B mja\aim] <]ke]kmj]khgmj kaehda^a]jd]\jgalkg[aYd NGLJ=9?=F<9 BMADD=L%9GéL*()* >ak[Yd #9jlakYfk]fkg[a l YqYfl[dgkmf]p]j[a[] d]+)eYjk*()*2n]jk]e]flYmk]jna[]\]k aehlk$d])-bmadd]lYmhdmklYj\$\mkgd\]\] dÌaehlkmjd]kkg[a l k$kgmkh]af]\]eYbg% jYlagf\]-& #9jlakYfk]fkg[a l YqYfl[dgkmf]p]j[a[] d]+(Ynjad*()*2]fngaYmk]jna[]\]kaehlk \]dY\ [dYjYlagf\]kj kmdlYlk*(.-$hgmjd] +)bmadd]lYmhdmklYj\& Kg[aYd #Hgmjlgmkd]kljYnYadd]mjkaf\ h]f\Yflk$ hYa]e]fl\]k[glakYlagfkkg[aYd]kh]jkgff]d% d]khgmjd]-Ygl]f[Yk\Ìghlagfhgmjmfhj % dn]e]fle]fkm]d[]ll]\Yl] kafgf$hgmjd] *(Ygl!& #Hgmjd]kYjlakYfkfÌYqYflhYkhdmk\]1kYdY% ja k$n]jk]e]flhgmjd])-bmadd]l\]k[glakY% lagfkdÌMjkkY^kmjd]kkYdYaj]k\m*]ljae]k% lj]*()*gmkmjd]kkYdYaj]k\]bmaf$k]dgfdY h jag\a[al \]hYa]e]fl[`gaka]& Hgmjd]k]ehdgq]mjk\]hdmk\]1kYdYja k$ n]jk]e]fl\]k[glakYlagfkkmjd]kkYdYaj]k\] bmaf\Yfklgmkd]k[Yk& DYdga\]kaehda^a[Ylagf\m**eYjk*()*[gehgjl]\]fgmn]dd]k e]kmj]k\]klaf ]k^Y[adal]jdYna]\]kh]lal]k]flj]hjak]k ]lYdd _]j[]jlYaf]kgZda_Ylagfkbmja\aim]k$^ak[Yd]k]l kg[aYd]k&D]ke]kmj]kd]khdmkaehgjlYfl]k[gf[]jf]fld]k ]ehdgq]mjk]ld]kkYdYja k& H remière disposition à connaître : l’ouverture des droits aux congés payés pour les salariés en contrat à durée indéterminée (CDI) ne sera plus subordonnée, à compter du 1er juin 2012, à un minimum de dix jours de travail : cette condition sera en effet supprimée. Par ailleurs, pour avoir droit au paiement des jours fériés chômés, les salariés doivent désormais avoir simplement trois mois d’ancienneté. Les autres conditions qui étaient requises sont supprimées. Autre nouveauté, pour les artisans employeurs cette fois : il sera possible d’adresser à un organisme qui sera bientôt fixé par décret, à compter du 1er janvier 2013, une déclaration sociale nominative (DSN) qui établira pour chaque salarié le montant de son salaire du mois précédent, les dates d’arrivée et de départ, les dates de suspension et de reprise du contrat de travail ainsi que la durée du travail. Cette déclaration électronique se substituera aux attestations nécessaires pour le paiement des indemnités journalières de Sécurité sociale adressées aux caisses primaires d’assurance maladie et aux attestations d’assurance chômage destinées au Pôle Emploi. À compter du 1er janvier 2016, la DSN sera obligatoire et se substituera à de nombreux formulaires (déclaration annuelle des données sociales (DADS), déclaration pour la caisse de congés payés du BTP…). Toujours pour les artisans employeurs, on sait que ceux-ci bénéficient d’une déduction forfaitaire de cotisations patronales sur les heures supplémentaires, majorée pour les petites entreprises. Cette déduction forfaitaire majorée, jusqu’alors applicable aux entreprises employant au plus 20 salariés, s’applique désormais à celles qui occupent moins de 20 salariés. Les entreprises artisanales ayant atteint le seuil de 20 salariés bénéficient donc de cet avantage au même titre que les entreprises de moins de 20 salariés. Enfin, lors d’une cession ou d’une cessation d’activité, le délai dont dispose une entreprise soumise à l’impôt sur le revenu d’après un régime réel pour faire connaître à l’administration fiscale la cession ou la cessation de son activité est ramené à 45 jours, au lieu de 60 antérieurement. #Hgmjd]kYjlakYfkfÌYqYflhYkhdmk\]1kYdY% ja k]lhYqYfld]k[glakYlagfke]fkm]dd]e]fl$ n]jk]e]flhgmjd])-Ygl\]k[glakYlagfk dÌMjkkY^kmjd]kkYdYaj]k\]bmadd]l& N]jk]e]fla\]flaim]$\Yfklgmkd]k[Yk$hgmj d]k]ehdgq]mjk\]hdmk\]1kYdYja k& M M +, D]egf\]\]kYjlakYfk bmadd]l%Ygl*()* 9d[]dnakagf'>glgdaY # Hgmj lgmk d]k ljYnYadd]mjk af\ h]f\Yflk$ hYa]e]fl \]k [glakYlagfk kg[aYd]k hgmj d] -bmadd]l]f[Yk\Ìghlagfhgmjmfhj dn]e]fl e]fkm]d[]ll]\Yl] kafgf$hgmjd]*(bmadd]l!& JmZjaim]j Ydak ]hYj>jYfgakKYZYjdq B mja\aim] J=KL=J=FJà?D=9N=; D=>AK;=LDÌMJKK9>=FzLz 9ll]flagfkangmk[]kk]rnglj]Y[lanal []l l hgmjhj]f\j]\]k[gf_ k2 d]>ak[]ldÌMjkkY^f]hYjl]flhYk]fnY[Yf[]k]l\]khj [YmlagfkkÌaehgk]fl hgmjj]kh][l]jngkgZda_Ylagfk`YZalm]dd]k& N is-à-vis de l’administration, le départ en congés, la cessation provisoire de l’activité ou la mise en congés du personnel ne vous dispensent pas des déclarations et des paiements auxquels vous êtes astreint pendant cette période. Impôts, taxes et cotisations doivent en principe être payés aux échéances normales, et les déclarations fiscales et sociales souscrites dans les délais habituels. Plusieurs tolérances sont cependant admises. 9[gehl]\]LN9 Si vous êtes redevable de la TVA selon le régime du réel normal, vous devez déposer chaque mois une déclaration indiquant, pour le mois précédent, le montant total des opérations réalisées, le détail des opérations taxables, et acquitter en même temps la taxe. En période de congés ou lors de la fermeture annuelle de l’officine, l’administration vous autorise à déposer, au titre du mois de fermeture de l’officine, une déclaration CA3 ne comportant que le montant d’un acompte préalablement déterminé. Cet acompte ne doit toutefois pas être inférieur à 80 % du montant de la TVA due pour le mois précédent ou du montant de la TVA qui sera réellement exigible pour le mois de la fermeture. Vous devrez ensuite régulariser votre situation en inscrivant, sur la déclaration suivante, la TVA réellement due pour les deux mois écoulés, sous déduction de l’acompte déjà versé. ;glakYlagfkkg[aYd]k Si vous cessez votre activité professionnelle en raison des congés payés annuels, vous pouvez reporter jusqu’à la reprise de votre activité le versement des cotisations de Sécurité sociale que vous deviez normalement régler pendant cette période. Attention cependant : vous devez au préalable avoir prévenu l’Urssaf et celle-ci doit vous avoir donné son accord. En pratique, il faut donc adresser un courrier à votre organisme de recouvrement en lui demandant un report de paiement. Ce report pourra être accepté ou refusé par l’Urssaf, ou accepté, par exemple, à la condition de verser d’abord un acompte. LN9KMJ LN9KMJ LJ9N9 9N9MP< MP<9 9FK FK D=DG?=E=FL D=DG?=E=F L D]keg\Ydal k\ÌYhhda[Ylagf\m D]keg\Ydal k\Ì D]keg\Ydal k\ÌYhhda[Ylagf\m hhda[Ylagf\m a[Ylagf\m fgmn]YmlYmpj \mal\]LN9\] fgmn]YmlYmpj \mal\]LN9\] /YmpljYnYmp\ÌYe dagjY%% /YmpljYnYmp\ÌYe dagjY lagf$\]ljYfk^gjeYlagf$ lagf$\]ljYfk^gjeYlagf$ \ÌYe fY_]e]fl]l\Ì]flj]la]f \ÌYe fY_]e]fl]l\Ì]flj]la]f hgjlYflkmj\]kdg[YmpmkY_] hgjlYflkmj\]kdg[YmpmkY_] \Ì`YZalYlagfY[`]n k\ hmak \Ì`YZalYlagfY[`]n k\]hmak hdmk\]\]mpYfkgfl l hj [a%% hdmk\]\]mpYfkgfl l hj [a k ]k&9afka$]f[Yk\]n]jk]%% k ]k&9afka$]f[Yk\]n]jk] e]fl\ÌmfY[gehl]$ad]kl Y\eakim]dÌ]flj]hjak]f]hmak%% Y\eakim]dÌ]flj]hjak]f]hmak k] Yngaj dÌYll]klYlagf \] kgf [da]fldY\Yl]\Ì]f[Yakk]e]fl [da]fldY\Yl]\Ì]f[Yakk]e]fl \]dÌY[gehl]$eYakdgjk\]dY ^Y ^Y[lmjYlagf Õ d gm \] ÕfYd]gm ÕfYd] \ dÌY[`% d `% dÌY[` n]e]fl\]kljYnYmp&;]ll] e]kmj]\]lgd jYf[]kÌYhhda%% e]kmj]\]lgd jYf[]kÌYhhda im][gehl]j\m*,Ynjad*()* im][gehl]j\m*,Ynjad*()* Yafka ÌYmpY[g l]k$Ymp YafkaimÌYmpY[gehl]k$Ymp YafkaimÌYmpY[gehl]k$Ymp hYa]e]flkhYjla]dk]lYmpkgd%% hYa]e]flkhYjla]dk]lYmpkgd \]k\]ljYnYmphYkkaZd]k\m \]k\]ljYnYmphYkkaZd]k\m h lYmpj \mal^Y[lmj k]flj]d] + ^ nja]j*())]ld]*,Ynjad*( ^ nja]j*())]ld]*,Ynjad*()* ^ nja]j*())]ld]*,Ynjad*()* j]k[jalf*()*'*1]lf*()*'+($ j]k[jalf*()*'*1]lf*()*'+($ *,&,&*()*!& J]dYlagfkYn][d]>ak[ Il n’y a pas, en principe, d’échéance fiscale importante aux mois de juillet et août. Mais il est plus prudent de rester joignable, notamment si vous avez un contentieux ou une demande en cours avec l’administration. Par exemple, si vous recevez une notification du service des impôts (demande de renseignements, demande d’éclaircissements ou de justifications...), vous devez y répondre dans un certain délai, variable selon la notification en cause. Or, la période de congés ne prolonge bien évidemment pas ce délai. Il est donc conseillé, pendant la période où vous êtes absent, de faire suivre votre courrier ou de donner procuration à un tiers pour signer les plis recommandés à votre place. JMHLMJ= JMHLMJ = 9FLA;AHz= 9FLA;AHz= <ÌMF ;<< <ÌMF Mf]ehdgq]mjf]h]mljgehj] Mf]ehdgq]mjf]h]mljgehj Mf]ehdgq]mjf]h]mljgehj] YnYflkgfl]je]mf[gfljYl YnYflkgfl]je]mf[gfljYl \mj ]\ l]jeaf ] ;<<!im] ;<<!im] \Yfkd]k[YkYmlgjak khYjdY dga&Gj$[]ll]j_d]kÌYhhdaim] ee]\Yfkd][Ykgd]kYdYja ee]\Yfkd][Ykgd]kYdYja fÌYhYk]f[gj][gee]f[ ljYnYadd]j$fglYee]flkadÌ]e%% ljYnYadd]j$fglYee]flkadÌ]e hdgq]mj\ [a\]\]f]hYk\gf%% hdgq]mj\ [a\]\]f]hYk\gf f]jkmal]Ym;<<imÌadY[gf[dm& f]jkmal]Ym;<<imÌadY[gf[dm& 9ll]flagf 2dÌ]ehdgq]mjimaf] 2dÌ]ehdgq]mjimaf] j]kh][l]hYk[]ll]j_d]h]ml lj][gf\Yef lj][gf\Yef n]jk]j n]jk]j \]k \]k \geeY_]k%afl jlkYmkYdYja imakÌ dn]fl$Ymeafaeme$Ym egflYfl\mkYdYaj]im]d]kYdY%% egflYfl\mkYdYaj]im]d]kYdY ja YmjYalh]jmbmkimÌYml]je] \]kgf[gfljYl ;gmj\][YkkY% ;gmj\][YkkY% lagf$[`YeZj]kg[aYd]$ lagf$[`YeZj]kg[aYd]$ **&+&*()*$f)(%*(*10<!& +- D]egf\]\]kYjlakYfkMbmadd]l%Ygl*()*M p ratique marne 2e semestRe 2012 programme de formation de la cma 51 pour la rentrée de septembre la chambre de métiers vous propose de vous inscrire dès maintenant aux formations programmées à la rentrée prochaine. les formations de bureautique, informatique, comptabilité, ressources humaines… sont toutes reconduites pour le second semestre 2012. notez que les premières dates à retenir sont les suivantes : informatique ◾ Initiation Word ◾ Initiation Excel ◾ Perfectionnement Word ◾ Perfectionnement Excel internet ◾ Booster sa pratique d’Internet ◾ Créer son site gratuitement et web messagerie ◾ Comment faire face aux impayés ◾ Initiation à la comptabilité mission tuteur ◾ Métiers du Bâtiment ◾ Métiers de Bouche ◾ Métiers de Service • 17 et 24 septembre • 1er et 8 octobre • 15 et 22 octobre • 5 et 12 novembre • 17 septembre • 27 septembre linguistique ◾ Formation en groupe ◾ Formation par téléphone 15 séances de 30 min ◾ Formation intensive Premier contact clientèle comptabilité ◾ Lire et analyser son bilan ◾ Lire et analyser son compte de résultat ◾ Le seuil de rentabilité ◾ Le devis, la facture, TVA anglais – italien – espagnol ◾ Anglais : à partir du 10 septembre • Octobre • Dates à définir ◾ Italien : dates à définir • Septembre - octobre ◾ Espagnol : • 17 septembre ou • 8 octobre ressources humaines ◾ Savoir bien recruter ses collaborateurs bulletin d’inscription programme de formation à découper et à retourner à la chambre de métiers 68 bd lundy – bp 2746 – 51062 reims cedex nom Prénom : ............................................................................................................................................. nom de l’entreprise :................................................................................................................................ n°siret : .......................................................................................................................................................... n°tél : .............................................................................................................................................................. mail :................................................................................................................................................................ souhaite suivre la ou les formations suivantes : ........................................................................................................................................................................... ........................................................................................................................................................................... retraite / cession de fonds ◾ Bien préparer sa retraite 50 ans : bilan patrimonial & social ◾ Valoriser au mieux votre fonds droit du travail ◾ Évaluation des risques Rédaction du document ◾ Droit social : ce qu’un dirigeant doit savoir ◾ Les statuts du conjoint d’artisan ◾ Les différents types de contrats de travail environnement et qualité ◾ La gestion des déchets à risques ordinaires ◾ Les énergies renouvelables dans le cadre de la production développement commercial et export ◾ Optimiser l’aménagement de son point de vente ◾ Maîtriser les fondamentaux de la vente en magasin ◾ Les 7 clés du succès d’une stratégie commerciale gagnante • 24 septembre et 1er octobre • 10 septembre • 17 septembre • 10 septembre • 17 septembre • 24 septembre • 8 et 15 octobre • 1er octobre • 8 octobre • 1er octobre • 8 octobre • 15 octobre Cette liste n’est pas exhaustive. N’hésitez pas à nous contacter par téléphone ou à vous rendre sur notre site Internet afin d’obtenir l’intégralité de nos dates de stages et les modalités de prise en charge selon votre statut. R ContaCt : tél. : 03 26 61 27 25, www.cm-reims.fr 36 ● le monde des artisans ● juillet-août 2012 LMA89_51.indb 36 2/07/12 15:05:53 p ratique marne action transmission reprise d’entreprise artisanale vous aveZ plus de 55 ans et vous penseZ qu’il est teMps de passer la Main ou vous souhaiteZ siMpleMent tourner la page et Céder votre entreprise A vec ATRA, la chambre de métiers et de l’artisanat de la Marne vous aide à trouver le repreneur idéal, organiser votre projet, estimer le prix de la cession pour vous assurer que l’entreprise soit transmise dans des conditions optimales. actions vers les cédants ◾ Sensibilisation : un conseiller de la CMA vient vous rencontrer pour définir vos intentions. ◾ Diagnostic : un audit global est réalisé afin d’évaluer le juste prix de votre entreprise. ◾ L’accompagnement : le pôle entreprise vous conseille et organise votre rapprochement avec des repreneurs potentiels. ◾ Diffusion : une diffusion de votre annonce est lancée sur www.bnoa.net et sur différents supports de communication. actions vers les repreneurs : ◾ La recherche : nos conseillers vous aident à définir votre projet et vous présentent nos annonces. ◾ Le rapprochement : si une annonce vous intéresse, la CMA facilite votre rencontre avec le cédant. ◾ L’accompagnement : une fois que l’entreprise à reprendre est trouvée, nos conseillers vous accompagnent dans la préparation, la validation et la formalisation de votre plan de reprise. R votre ContaCt : pôle entreprise de la CMa tél. : 03 26 40 64 94 Mail : [email protected] diaGnostic GloBal de l’entRePRise le « parcours gagnant » L e « Parcours Gagnant », mis en place par la CMA de la Marne, vous propose de réaliser un check-up de votre entreprise en examinant un certain nombre de points de contrôle incontournables. Ce dispositif a pour objectif de faire passer un check-up complet dans différents domaines : gestion, commercialisation, ressources humaines, fournisseurs, environnement législatif et réglementaire… afin d’identifier ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, ce qui peut être amélioré et comment le faire. cet accompagnement se déroule en 3 étapes : 1 - Le bilan : un rendez-vous individuel est fixé avec un conseiller de la CMA. Au cours de cet entretien, celui-ci recueille les informations nécessaires afin de valider certains points essentiels. 2 - Le diagnostic : un deuxième rendez-vous avec le conseiller afin de vous faire une restitution de son diagnostic. 3 - Les préconisations : en fonction des résultats du diagnostic, le conseiller préconisera l’accompagnement adapté afin d’améliorer la performance de l’entreprise. ◼ ÉtaPes de la transmission d’entrePrise transmettre une entreprise est un acte de gestion, un projet important qu’il convient d’anticiper. les règles à respecter pour céder son entreprise dans les meilleures conditions : Préparer la transmission très tôt, dans l’idéal 5 ans avant l’échéance fixée, se faire accompagner et rechercher les avis extérieurs, Rendre son entreprise attractive (modernisation de l’outil de travail, développement de nouveaux marchés, formalisation des usages de l’entreprise...) mesurer l’impact économique, fiscal et juridique d’une vente en fonction des biens vendus (fonds artisanal, murs, parts sociales de société, droit au bail). accompagner le repreneur potentiel dans la reprise, dans la mesure du possible, se projeter et se fixer des objectifs d’après cession. R votre ContaCt pôle entreprise de la CMa tél. : 03 26 40 64 94 Mail: [email protected] Ainsi le « Parcours Gagnant » vous permettra d’avoir une vision globale de la situation de votre entreprise, d’anticiper les difficultés et de prendre les décisions au bon moment. le monde des artisans ● juillet-août 2012 ● LMA89_51.indb 37 37 2/07/12 15:05:54 E l g !D=HJG?J9EE=z;GFGEAIM=<=@GDD9F<= D9AKK=D=KH=LALKH9LJGFKK;=HLAIM=K ¾Hjk\]kljgakimYjlk\]k[Y\j]k]l\aja_]Yflk\]HE=\gml]fl\]dY [YhY[al \mhj ka\]fl dm>jYfgak@gddYf\]j]dYf[]jdÌ [gfgea]$ ee]ka[]jlYaf]k\]ke]kmj]kimÌadhjghgk]kgflbm_ ]khgkalan]k& K]mdk*,\]kkgf\ k\ak]fl^Yaj][gf^aYf[]Ymfgmn]Ymhj ka\]fl ]feYlaj] [gfgeaim]$imYf\/+\Ì]flj]]mpY^^aje]fld] [gfljYaj]&¿Adkkgfl/1[gfka\ j]jim]dÌYjjan ]Ymhgmngaj\] >jYfgak@gddYf\]f]j kgm\jYhYkdY[jak]\]dY\]ll]fad]hjgZde] \m[`eY_]&D]eY_Yraf]hj [ak]im]¾[]l d][lgjYl$eYjim \jgal]$Y\ÌYZgj\mf]hgklmj]a\ gdg_aim]dÌ _Yj\\mfgmn]Ym hj ka\]fl$hdmllimÌmfYnak [gfgeaim]¿&Adkkgfl\ÌYadd]mjk-1 h]fk]j¾im]dÌ d][lagff][`Yf_]jYja]fhgmjd]mjHE=¿&DÌYjla[d] \ lYadd]]fkmal]d]khjghgkalagfk&¾.(\]kkgf\ k\ fgf[]fld] j]lgmjdYj]ljYal].(Yfkhgmjd]k[Yjjaj]k[gee]f[ ]kll]l-- kÌghhgk]fldÌaf\]pYlagf\mKea[kmjdÌaf^dYlagf]ldY[jgakkYf[]& EYakdYeg\mdYlagf\]dY^ak[Ydal \]k]flj]hjak]k]f^gf[lagf\] dÌafn]klakk]e]fl]klhd Zak[al ]-1]ldY[j Ylagf\Ìmf]ZYfim] hmZdaim]\Ìafn]klakk]e]fl]klYhhjgmn ]-)&D][gfljYl\] _ f jYlagf]ld]danj]l hYj_f]\Ìaf\mklja]f]ljgmn]flim]+0]l*( \]\ ljY[l]mjk¿& Kgmj[]2Kgf\Y_]LEGJ _agfkhgmjd]BgmjfYd\]k]flj]hjak]k !D=K9LL=FL=KHGMJD=FGMN=9MIMAFIM=FF9L HYjead]ke]kmj]kYll]f\m]khYjd]kYjlakYfk[gee]jYflk\] hjgpaeal ]f^Yn]mj\]dÌ]ehdga$d]k[`]^k\Ì]flj]hjak]hd Zak[al]fldY ZYakk]\]k[`Yj_]kkg[aYd]k /+!YnYfllgml]Ymlj]\akhgkalagf$kmana] \]dYdmll][gflj]d]k\ dg[YdakYlagfk]ld]kda[]f[a]e]flkYZmka^k ).!&Na]ff]fl]fkmal]dÌYkkgmhdakk]e]fl\]kj_d]k\Ì]eZYm[`]$ \]da[]f[a]e]fl]l\]l]ehk\]ljYnYad )-!$dÌafn]klakk]e]fl\Yfk dY^gjeYlagf\]kb]mf]k )*!]ldÌgZda_Ylagf\]^gje]jd]k[`e]mjk af\]efak k 1!&ImYflYmpegq]fk\]kgml]fajd]mjY[lanal $d]k YjlakYfk]l[gee]jYflk\]hjgpaeal \]eYf\]fl\ÌYZgj\Ymp^mlmjk _gmn]jfYflk\]^Yngjak]jd]k_Yafk\]hgmngaj\ÌY[`Yl\]k>jYfYak +-!$\]kmhhjae]jlgml]^gje]\][gf[mjj]f[]\ dgqYd]j kmdlYfl]f hYjla[mda]j\]k_jYf\]kkmj^Y[]k]l\]kYmlg%]flj]hj]f]mjk *0!$\] ZYakk]jdYLN9kmjd]kY[lanal k\]eYaf%\ÌÆmnj] *-!]l\Ì]f[gmjY_]j dYhjg\m[lagfeY\]af>jYf[] *)!&=f^af$)*k]egflj]fl ^YngjYZd]kdY[j Ylagf\Ìmf]ZYfim]\ \a ]Ymph]lal]k]flj]hjak]k& =fiml]MH9j Ydak ]hYjdÌAfklalmlA#;\YfkdYhj]eaj]imafrYaf]\m egak\ÌYnjad*()* L9:D=9M<=:GJ< KG;A9D Adkgfl\al Kea[Ym)]jbYfna]j*()*21$**E'`]mj]kgal)+10$+/E' egak )-)$./`]mj]k\]ljYnYad! ¾Fgmkngmdgfk\]kj_d]k\mb]mbmkl]k&Fgmkf]kgee]khYk\]k Y[l]mjkafnakaZd]k&HYkmfnaddY_]]f>jYf[]f][gffYlhYkkgfYjlakYf eYgf$kgf[gmnj]mjgmkgfhdgeZa]j&<ÌYadd]mjk$dÌYjlakYfYl]klmf]\]k k]md]khjg^]kkagfkgd]k[da]flkbm_]flim]fgmkkgee]k]mp2kgf [gmnj]mj$kgfhdgeZa]j$kgfh]aflj]$kgfeYgf&Ngadhgmjimgafgmk kgee]kj][gffmk[gee]dYhj]eaj]]flj]hjak]\]>jYf[]&¿ HYlja[cDa Zmk$hj ka\]fl\]dY;Yh]Zdgjk\]dÌ9?\]dY;Yh]Zd])*Ynjad*()* ¾DÌ d][lagf\]>jYfgak@gddYf\]kgmdn]im]dim]kafima lm\]k[`]rd]k hYljgfk\]LH=$imagfleYkkan]e]flngl ]f^Yn]mj\]Fa[gdYkKYjcgrq&EYak d]khYljgfkbm_]flkmjd]k^Yalk$adkf]\]eYf\]flimÌlj]jYkkmj k]lj]eak]f [gf^aYf[]hYj\]kY[l]k&¿ B]Yf%EYj[BYmegmadd $\aj][l]mj\]kl][`faim]khjg^]kkagff]dd]k[`]r>a\m[aYd *( \]kea[jg% ]flj]hjak]k \]dYrgf]]mjgfÌgfl hYkhmY[[ \]jYm [j \al]flj]g[lgZj] *())]leYjk*()*$ [gflj])-Ym )]jk]e]klj]*())& Rapport de la BCE sur l’accès des PME au financement ($- Hjg_j]kkagf\]k]md]e]fl#($-]f ngdme]Ym)]jljae]klj]*()*hgmj dÌY[lanal \]dÌYjlakYfYl\mZlae]fl&D]eYj[` \]dY [gfkljm[lagff]mn] #)$-!j kakl]ea]mpim][]dma\] dYj fgnYlagf$[]imah]je]l\Ì nal]jmfj][mdhdmk aehgjlYflYm_dgZYd&>Yalafima lYfl$d]khjaf[ahYmp af\a[Yl]mjk\]dÌ lYl\]kYfl \]k]flj]hjak]kkgfl \Yfkd]jgm_] ZYakk]ka_fa^a[Ylan]\]k[Yjf]lk\] [geeYf\]k$lj kgj]ja]\]k]flj]hjak]kYjlakYfYd]kYm hdmkZYk\]hmak*()(!& Eafaeme_YjYfla2+$,,E HdY^gf\e]fkm]d\]dYK [mjal kg[aYd]*()*2+(+)E LYmp\][`eY_]21$,Ym,]ljae]klj]*()) :Yje]k\]^jYak*()*2j]hYk`gjk\]kdg[Ymp\] dÌ]flj]hjak]20$,(E3j]hYkdgjk\Ìmf\ hdY[]e]fl hjg^]kkagff]d2)/$,(E3dg_]e]fl]lh]lal\ b]mf]j ,.$*(E ,*$*(EHYjak]l\Yfkd]k\ hYjl]e]flk1*$ 1+$1,! 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B onjour. Je souhaite réagir à l’article « Les Droits du conjoint sans statut » dans la rubrique juridique du Monde des artisans 87, daté de mars/avril. Je suis conjointe collaborateur de notre entreprise individuelle du bâtiment, depuis avril 2003. Vous écrivez dans votre article que « les conjoints sans statut ne sont ayants droit que pour recevoir les remboursements de soins et frais d’hospitalisation ». Ce qui est correct. Vous dites aussi en conclusion « Au total, la couverture sociale du conjoint sans statut particulier est donc particulièrement défavorable en cas " d’arrêt de travail " dû à la maladie ou à la maternité, puisqu’il ne perçoit rien dans ces 2 situations » J’ai fait une embolie pulmonaire en octobre 2010, avec 3 semaines d’hospitalisation. Les frais d’hôpitaux et de soins ont bien été pris en charge. Toutefois, quand j’ai envoyé mes arrêts de travail au RSI, on m’a gentiment rembarrée... L’artisan cotise pour la vieillesse et la maternité du conjoint, mais pas pour la maladie... donc pas d’indemnités journalières. Heureusement que j’avais pris une assurance complémentaire car je n’ai pas touché un centime, alors que j’ai été arrêté quasiment 7 mois... » Élise, conjointe d’artisan dans l’Aisne. « + Depuis la loi du 2 août 2005, le conjoint collaborateur cotise à titre obligatoire au régime social des indépendants (RSI). Il cotise au régime vieillesse de base et complémentaire ainsi qu’au régime invalidité décès. Au regard du risque maladie maternité, le conjoint collaborateur est ayant droit de son mari. En cas de maladie, il bénéficie de prestations en nature (c’est-à-dire de remboursements de frais de santé, frais d’hospitalisation...). N’ayant pas de rémunération, il ne peut bénéficier du versement d’indemnités journalières. En matière de maternité, il est également ayant droit du chef d’entreprise. Il bénéficie du remboursement des frais de santé. Il peut percevoir sous certaines conditions (si remplacement par un salarié sur son lieu de travail) une indemnité de remplacement et une allocation forfaitaire de repos maternel versé à titre gratuit à chaque naissance. À la différence du conjoint n’ayant pas opté pour un statut, le conjoint collaborateur bénéficie de droits propres (retraite et pension invalidité) qui ne seront jamais remis en cause. contact rédaction Info atc. 137 quai de valmy. 75010 Paris. tél. : 06 82 90 82 24. fax. : 01 40 05 23 12. e-mail : [email protected] Prénom .................................................... Nom.................................................................................... Métier........................................................................................................................................................ Adresse ..................................................................................................................................................... ....................................................................................................................................................................... Téléphone ............................................................................................................................................... Fax ............................................................................................................................................................... E-mail ........................................................................................................................................................ Souhaite être recontacté pour apporter à la rédaction son témoignage sur le(s) sujet(s) suivant(s) : ❏ Stratégie d’entreprise ❏ Environnement ❏ Innovation ❏ Transmission d’entreprise ❏ Techniques commerciales ❏ Gestion et comptabilité ❏ Fiscalité et administration ❏ Questions sociales ❏ Statut du conjoint ❏ Formation continue ❏ Apprentissage ❏ Matériels ❏ Loisirs ❏ Autres : ............................................................. 40 ● un répondeur pour les artisans et… les apprentis le Monde des artisans est votre magazine. sur chaque sujet, nous voulons savoir ce que vous pensez. politique, économie, formation, questions sociales, matériels, gestion, loisirs : comment percevez-vous, au sein de votre entreprise, les questions que nous traitons au fil de ces pages ? pour vous exprimer dans la rubrique forum, vous disposiez, depuis plusieurs numéros, du courrier, du fax, de l’e-mail et de notre coupon-réponse (ci-contre). désormais, vous pourrez également nous laisser un message vocal ou nous envoyer un sms ! en contactant le 06 82 90 82 24*, vous pourrez témoigner, protester, questionner, interpeller, partager vos réflexions. * répondeur de la rédaction du Monde des artisans. Communication facturée au tarif normal vers un mobile. Une remarque, une question ? Contactez la rédaction au 06 82 90 82 24 ! le monde des artisans ● juillet-août 2012 LMA89_NL.indb 40 6/06/12 16:31:31 Du 18 juin au 31 juillet 2012 OFFRE SPÉCIALE PRO PC équipé de Windows® 7 Professionnel + Microsoft® Office* 50€ HT de remise immédiate OFFRE RÉSERVÉE AUX PROFESSIONNELS Commandez votre notebook immédiatement sur w.métr et faites-vous livrer ! Pour plus d’information : À vos côtés pour défendre votre indépendance *Offre valable du 18 juin 2012 au 31 juillet 2012 pour l’achat simultané d’un PC équipé de Windows 7 Professionnel et de la clé d’activation Microsoft Office Famille et Petite Entreprise 2010 - Utilisable sur 1 PC. Voir conditions en entrepôts, les revendeurs sont indépendants et libres de fixer leurs prix et les conditions de l’offre. Tous les produits, logos et images cités dans ce document appartiennent à leurs marques respectives. Microsoft et les logos Office sont des marques du groupe Microsoft. LMA89_NL.indb 41 6/06/12 16:31:32 PRESTIGE restauration de véHicules anciens, Z&P auto Mes clients sont à la recherche de sensations Photos : Emmanuel Daniel Adrian Prajescu ci-dessus : Une fois les bolides restaurés, Adrian Prajescu teste les réglages sur les routes avoisinant son entreprise, son « circuit ». ci-contre : Une des forces de l’entreprise, la maîtrise des carénages en aluminium, un métal très flexible au taux de fusion très bas. Il restaure les Anglaises Adrian Prajescu, ingénieur dans l’automobile, s’est lancé dans la restauration de voitures anglaises d’occasion en 2005. Parti de son garage, il occupe aujourd’hui un local de 300 m² où se succèdent des bolides prestigieux. 42 ● le monde des artisans ● juillet-août 2012 LMA89_NL.indb 42 6/06/12 16:31:49 à gauche : Pour Adrian, le style et le caractère des voitures anglaises ont été copiés partout dans le monde. à droite : Z&P Auto est spécialisé dans la rénovation de voitures anglaises haut de gamme mais prend occasionnellement en charge des engins plus modestes, comme cette Austin Mini. ci-contre : Adrian Prajescu dispose d’une dizaine de bolides en attente de propriétaires, comme cette Austin Healey, une des voitures les plus chères de sa collection. C hacun de mes clients est un James Bond dans sa tête... Enfin, quand ils sont au volant de leur voiture », ci-dessous : Un employé s’amuse Adrian Prajescu, remet en place la « garniture » gérant d’Z&P auto. Cet ingénieur, issu de l’école de cette Triumph, un travail Centrale, ne travaille pas pour des agents secrets, délicat qui nécessite mais son métier est tout aussi exceptionnel. Il patience et dextérité. s’est en effet spécialisé dans la restauration de véhicules d’occasion. « Mes clients sont à la recherche d’un mode de vie, d’une ambiance, de sensations », renchérit-il. Sentiment que selon lui, seules les pures races britanniques –sa spécialité– peuvent procurer. « Elles sont envoûtantes. Les tableaux de bord en ronces de noyer, les chromes… c’est typique des voitures anglaises », considère ce passionné. Et c’est cet amour pour l’automobile de qualité qui a donné envie à cet ancien employé de Valéo de se lancer dans la restauration de véhicules d’exception. Qu’il aille récupérer des « épaves » pour leur redonner leurs lettres de noblesse ou que ce soit de l’entretien annuel, aucune marque n’est hors de portée d’Adrian Prajescu et de ses trois « employés. Jaguar, Triumph, Austin, Bentley, Aston Martin… « Il n’y a aucune voiture que je n’ai pas réussi à restaurer », assure-t-il. Et ses équipes sont en mesure de gérer toutes les étapes de la construction. Seules les tâches complexes de sellerie sont sous-traitées à des artisans locaux. Au vu du travail d’orfèvre réalisé et du temps passé par véhicule (entre 12 et 16 mois), l’acquisition d’un bolide anglais restauré à un coût. Entre 10 000 et 100 000 €. Un plaisir de fortuné ? Pas seulement, c’est également « un investissement pour les acheteurs car les voitures ne se décotent pas en vieillissant », explique Adrian. Et il ne s’inquiète d’ailleurs pas pour la suite, car pour ses clients français, suisses ou italiens, « vu qu’il n’est plus possible de rouler vite, ces voitures sont le seul moyen de prendre du plaisir ». Son chiffre d’affaires est d’ailleurs en progression, mais son but n’est pas là. Ce qu’il veut pour lui et ses employés ? « Faire qu’en se levant le matin, on n’ait pas l’impression d’aller au travail, mais d’aller jouer ». Aux petites voitures ? Emmanuel Daniel 2005 2006 2007 2008 2009 2011 Adrian crée sa SARL dans le fond de son jardin. Installation sur un site de 60 m², « nommé la Source ». Nouveaux clients grâce au site Internet et à la publicité. Participation au Salon Rétromobile qui permet à l’entreprise d’être bénéficiaire pour la première fois. Installation dans un nouveau local de 300 m². Le CA de l’entreprise est de 345 000 €, soit cinq fois plus qu’en 2007. le monde des artisans ● juillet-août 2012 ● LMA89_NL.indb 43 43 6/06/12 16:32:00 I nitiatives Compagnonnage internationaL Les artIsans exportent Leur taLent © Souâd Hamitou Porté par l’APCMA, le projet « Artisans sans frontières » encourage les artisans français à aller transmettre leur savoir à leurs confrères du Sud. Ces échanges, autant humains que professionnels, permettent à des projets concrets et pérennes de voir le jour. N os artisans ont du talent, et ils n’hésitent pas à le partager. Pour encourager cette tendance à la transmission de savoir propre aux artisans et en faire profiter leurs confrères africains, l’APCMA a mis en place un programme de compagnonnage international. Le principe est simple : des artisans volontaires partent pour plusieurs semaines dans une ville d’Afrique avec pour but d’y mettre en place des opérations pérennes, capables d’être prolongées après leur départ. Les projets se veulent complets et réalisables. Noëlle Delabbé est partie pour une mission d’un mois au Niger : « Le but était d’aider les artisans sur place à se mutualiser. Je les ai également formés à certaines techniques. Une dizaine d’artisans nigérians ont été sélectionnés pour participer à ce projet. Le but était de les aider à acquérir des marchés porteurs économiquement. Je les ai formés aux tenues occidentales féminines, ce qu’ils ne connaissaient pas du tout. Nous avons décidé ensemble de viser le marché des vêtements de travail car les femmes dans les banques et les hôtels portent ce genre de tenues », explique-t-elle. Ils ont ensuite créé un catalogue pour démarcher les entreprises. 44 ● À terme, l’objectif est de créer un centre de ressources professionnelles. Et Noëlle Delabbé croit en ce projet. « Ils étaient très motivés, le groupe était uni, ce fut une agréable surprise. Le dernier jour, ils étaient vraiment prêts. Je pense qu’ils sont bien partis, ils doivent continuer à travailler sur ce qui a été développé. Ceux qui avaient le plus de compétences vont aider les autres à monter en niveau. S’ils continuent comme ça, ça devrait marcher », pense-t-elle. Le virus du partage Le maître artisan-sellier Frédéric Deschamps est lui parti à deux reprises à Maroua, au Cameroun, pour monter un centre de ressources pour englober toute la filière cuir (dépeçage, tannage, maroquinerie…). « Ce sont des gens qui travaillent avec des moyens restreints et dans des conditions de travail sommaires. Malgré tout, ils ont une technique exceptionnelle, ils arrivent à faire des choses fantastiques », s’enthousiasme-t-il. Pendant ses 5 semaines sur place, il gérait 12 stagiaires volontaires. « J’ai été très exigeant quant à la qualité du travail », raconte cet artisan qui a formé nombre d’apprentis et de compagnons. Les artisans bénévoles qui s’engagent dans ce type de projets ne le font pas par hasard. « J’ai toujours envie de participer au développement des petites entreprises dans mon métier. Je suis allée en Asie, en Amérique latine… Mais, en Afrique, c’est plus pratique pour communiquer, car il n’y a pas la barrière de la langue », explique Noëlle, qui part partout dans le monde depuis dix ans pour participer à ce type d’expérience. C’est aussi grâce à ses voyages que Frédéric s’est intéressé au concept. « C’est suite à un voyage en janvier 2005, à Kaya (Burkina Faso), où j’ai visité des ateliers de maroquinerie et une tannerie artisanale, que je me suis demandé si mes 25 ans d’expérience ne pourraient pas être mis au service de mes confrères du Sud », écrit-il dans son rapport d’expérience en 2007. Cinq ans plus tard, il n’a pas changé d’avis : « Je trouve ça intéressant de partager avec des gens en étant d’égal à égal, c’est fabuleux. Et puis je n’étais pas seulement le petit blanc qui arrive avec un savoir, j’ai également appris énormément de choses », se réjouit-il. Il regrette cependant que la partie commerciale soit reléguée au second plan. « Il faudrait intégrer un commercial dans le projet qui puisse s’occuper de la partie vente. Cela ne sert à rien de faire des produits s’ils ne sont pas écoulés », remarquet-il. En attendant que les articles soient mis en vente sur un site de commerce équitable, il en achète une partie aux artisans camerounais et les revend dans sa boutique près de Marseille. Ces expériences lui ont même donné envie d’aller plus loin dans l’échange et la réciprocité. « Mon but est de faire venir 2 ou 3 stagiaires du Cameroun chez moi pour leur faire voir comment je travaille. On a déjà sélectionné plusieurs d’entre eux qui seront en mesure de transmettre ce qu’ils ont appris une fois rentrés chez eux », explique-t-il. À croire que le virus du partage et de la transmission se diffuse, mais ne se guérit pas. R Renseignements : www.cosame.org Le monde des artisans ● juillet-août 2012 LMA89_NL_44a45.indd 44 6/06/12 16:49:59 ◾ Concours innovations I nitiatives Valoriser le pouvoir d’innovation des acteurs du bâtiment. C’est le souhait du concours « les lumières de l’innovation » lancé par la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). démarches collaboratives, offres commerciales pionnières, services novateurs, produits ou techniques innovants, logiciels… sont autant de projets qui rentrent dans le cadre du concours. deux catégories sont ouvertes : « démarches », qui récompense les artisans ayant mis en place une démarche innovante dans leur entreprise ou avec d’autres entreprises, et la catégorie « produits et services destinés aux entreprises », qui s’adresse aux artisans, à tous les concepteurs et fabricants de solutions innovantes à destination des entreprises artisanales du bâtiment. les vainqueurs, qui seront mis à l’honneur lors des Journées professionnelles de la construction en novembre 2012 à nice, remporteront soit 5 000 e pour la meilleure « démarche », soit une promotion à travers des actions de communication pour le meilleur « produit ou service ». L © Augustin Detienne premIère eUropéeNNe prometteUSe poUr leS joUrNéeS deS métIerS d’art es Journées des métiers d’art (du 30 mars au 1er avril 2012) ont pris leur envol européen, avec les premières éditions espagnole, italienne, lettone et suisse. Pour inaugurer leur première participation aux Jema, les Italiens se sont déplacés en nombre au Musée du Palazzo Morando à Milan pour Capi d’Opera : excellence des métiers d’art de la Lombardie, une exposition de prestige proposée par l’architecte et designer Udo de la Pietra. En Lettonie, une centaine d’ateliers répartis sur l’ensemble des régions ont participé à l’événement Meet your craftsman ! En Espagne, 106 mani- festations, ouvertures d’ateliers et regroupements de professionnels ont eu lieu. Les Suisses se sont, quant à eux, pressés dans les coulisses du Grand Théâtre de Genève où les différents corps de métiers qui le composent étaient présentés. La Belgique, pour sa première édition montrait, à Paris, le travail d’un célèbre maître verrier liégeois. Ce succès public européen réaffirme l’émergence, à différents niveaux, d’une prise de conscience nouvelle en faveur des métiers d’art et de leurs productions. En France, près de 1,5 million de personnes sont allées à la rencontre des 4 170 professionnels qui se sont investis de leur rôle de passeurs et de transmetteurs d’histoires pour mieux faire comprendre, à tous, et dans toutes les langues les créations et les innovations technologiques des métiers d’art du XXI esiècle. Rendez-vous pour les prochaines Journées européennes des métiers d’art, les 5, 6 et 7 avril 2013. L’Irlande et le Portugal se sont déjà annoncés pour cette prochaine édition. artisans du bâtiment, vous avez jusqu’30 juin pour envoyer votre candidature. R pour partiCiper : salon international du patrimoine Culturel patrImoINe éco reSpoNSable + Info le salon en chiffres • 265 exposants • 20 434 visiteurs (hausse de 19,5 %) • 9 pays représentés, 20 régions françaises • 93,2% des visiteurs interviewés reviendront tains des prises de contacts et commandes exceptionnelles. « Nous ressortons de ce Salon avec des contacts nombreux, des devis à faire et projets de collaboration », témoigne l’artisan de l’Atelier de restauration d’art Dufala. © PhotoProEvent L a 18e édition du Salon international du patrimoine culturel se tiendra, au Carrousel du Louvre, à Paris, du 8 au 11 novembre 2012. Son thème ? « Le patrimoine éco responsable ». Cela concerne le bâti et son environnement avec les énergies renouvelables. L’adaptation des normes environnementales pour les bâtiments faisant partie du patrimoine. Depuis 1995, le Salon est un témoin et acteur de la sauvegarde du patrimoine. « Un Salon particulièrement bien ciblé qui nous met enfin devant notre vraie clientèle potentielle », témoigne Maurice Tuizat, laqueur. L’espace de démonstrations de savoir-faire « Métiers d’art en scène » a accueilli l’an passé ébénistes, ciseleurs, graveurs et vitraillistes. Un espace d’échanges et de transmissions qui a généré pour cer- les candidats doivent compléter la fiche de candidature et y décrire leur démarche ou solution. ils peuvent accompagner la fiche de photos, brochures ou tout autre document utile. fiche de candidature et conditions téléchargeables sur www.capeb.fr, mais aussi disponibles dans toutes les capeb et sur simple demande au 01 58 65 01 02 ou [email protected] le monde des artisans ● juillet-août 2012 ● LMA89_NL.indb 45 45 6/06/12 16:32:08 o pinion Artisan d’art depuis 1979, Serge Nicole est aujourd’hui à la tête d’Ateliers d’art de France, premier syndicat des métiers d’art. En février dernier, il a créé l’Union nationale des métiers d’art, la nouvelle voix des professionnels. La mission de cet ambassadeur des métiers d’art : unir ce secteur disparate et le représenter. © P&B Boigontier Les professionnels des métiers de la création n’ont pas de structure sociale serge nicole, président de l’Union nationale des métiers d’art quel regard portez-vous sur les métiers d’art ? Le secteur des métiers d’art, ce sont quelque 35 000 entreprises, qui représentent un secteur économique, social et culturel homogène, porteur de l’excellence française, fédéré autour de valeurs identitaires fortes, qui sont la méticulosité, la patience, la résistance à la standardisation. Chaque professionnel des métiers d’art porte le même amour de son savoir-faire, le même soin à fabriquer intégralement au sein de son atelier. Paradoxalement, le secteur des métiers d’art, doté d’une identité forte, d’un grand capital de sympathie et d’une belle image publique, demeure sans structure permettant de l’identifier, et sans statut fiscal ni social. quelles sont les difficultés rencontrées par le secteur ? La difficulté majeure qui affecte les artisans d’art est la dispersion — les ateliers d’art sont répartis sur tout le territoire et souvent isolés, ils sont aussi répertoriés sur de très nombreux métiers d’art, sur tous les statuts existants et tous les régimes sociaux et fiscaux. Cet éclatement participe naturellement à l’absence de reconnaissance et de visibilité. D’où des régimes de prévoyance et de couverture sociale très souvent inadaptés, ou bien le fait que les artisans d’art sont soumis aux trois taux de TVA, ou encore l’absence d’une formation homogène. peNSez-voUS qUe la créatIoN eSt aSSez mISe eN avaNt eN FraNce ? renaud dutreil, en 2003, avait mis en place un ensemble de mesures spécifiques visant à donner une 46 ● visibilité au secteur des métiers d’art. ces mesures constituaient une étape vers l’identification propre du secteur. ce fut la définition du périmètre des 217 métiers d’art. cette liste essentielle pour nous a été établie avec alain griset et les chambres de métiers et de l’artisanat. il a créé également une catégorie « artisan d’art », au sein des chambres de métiers, pour la reconnaissance des singularités de ce secteur, par essence fragile. de même, il a créé le label ePv, entreprise du patrimoine vivant, destiné à aider la visibilité des ateliers d’art. le crédit d’impôt métiers d’art a été également mis en place dans cette même perspective. enfin, il a créé les journées des métiers d’art. quel est le rôle de l’unma nouvellement créée ? L’Union nationale des métiers d’art, qui regroupe l’ensemble des syndicats des métiers d’art, permet pour la première fois de donner une voix identifiée et personnifiée au secteur. Elle donne une visibilité et constitue un interlocuteur pour les pouvoirs publics, permettant de défendre les intérêts des professionnels, de faire reconnaître les métiers d’art comme un secteur économique à part entière et d’améliorer + bIo les conditions de vie des professionnels. En premier lieu en créant une structure sociale et un statut juridique et fiscal adapté. Pour garantir une égale protection sans exclusion et éviter des formes de précarité liées à la diversité des parcours. que préconisez-vous pour les métiers d’art ? Nous cherchons en premier lieu à unir le secteur des métiers d’art, l’ensemble des ateliers représentés par la nomenclature Dutreil des 217 métiers d’art, afin que notre voix de professionnels soit entendue par les pouvoirs publics, et que nous soyons reconnus comme un secteur économique propre. Cette action institutionnelle forte, portée par tous les professionnels, s’accompagne de notre volonté de créer, en parallèle, un grand salon des métiers d’art dans un lieu emblématique de Paris. Auprès du Salon international du Patrimoine culturel que nous organisons chaque année, dédié à tous les merveilleux savoir-faire du patrimoine, un tel événement orienté vers les métiers d’art de la création est indispensable pour donner toute sa force à ce secteur, emblème de l’excellence française, porteur de solutions innovantes dont le pays a besoin aujourd’hui. Propos recueillis par charlotte de saintignon 1979 : artisan céramiste porcelainier à sainte-eanne (deux-sèvres) 2006 : Président d’ateliers d’art de france, premier syndicat des métiers d’art, réunissant 5400 ateliers d’art. 2009 : Président du salon international du patrimoine culturel 2011 : Président de la fondation ateliers d’art de france 2012 : Président de l’union nationale des métiers d’art (unma) qui réunit tous les syndicats des métiers d’art. le monde des artisans ● juillet-août 2012 LMA89_NL.indb 46 6/06/12 16:32:09 Conception Atelier PAO - Document non contractuel - Crédit photo : Thinkstock - Janvier 2012. MA BANQUE ANTICIPE MES BESOINS AUJOURD’HUI, POUR DEMAIN. ET ÇA, ÇA CHANGE TOUT ! Pour en savoir plus, contactez-nous au : ou connectez-vous sur Caisse Fédérale du Crédit Mutuel Nord Europe, SA coopérative de crédit à capital variable - 4, Place Richebé 59000 Lille - RCS Lille 320 342 264. 190x130-Monde-Artisans.indd 1 16/01/12 09:43 pour passer votre publicité dans le monde des artisans, contactez : le mon De Des rtisans rtisans de le mOn des Créer, entreP renDre et réu ssir Dan s les mét iers tiers Créer, e et prendr réussir mé dans les entre le moNde deS rtisans Créer, entr Bimestrie l n°88 • mai-juin 2012 • 1 € eprendr e et réus sir dans Thierry jonquières les métiers Assises de l’a Gilles Drtisanat entrep rut a créé la m rise art isanale illionième P. 4-5 PrésiDe nt le proG ielles Des cA rAmme nDiDAt s P. 6 LMA88 Dossier _NL.in Access ibilité P.. 29 db 1 es s charg isse de A et ba V T la e d 18/04/12 août 2012 n°89 • juillet- •1€ Bimestriel ril 2012 • mars-av iel n°87 Bimestr e Vendr sAVOir P. 17 CédriC jonquières chef De publicité Té dossier 16:05:47 •1€ ensent Ils tr Qu’en psans ? P.4 des liaevuaxillent dans insolites P. les arti 14 Hausse Directeur De publicité tél : 06 22 69 30 22 sAn ce qUe peN de lA e t l lisTSeN leS i ISa iA art n éc NS de l’é P. 46 , sp opinio lectIoN de FraNçeprise TOrrès d’ oIS Holla 14:26:27 s enTr OliVier geAnTs Nde P. 22/02/12 4 ri des di LMA89_NL.indb 1 Serge NIc ole, préSId de l’UNIo eNt N deS métIe NatIoNale rS d’art P. 46 6/06/12 tél : 06 10 34 81 33 16:28:02 b 1 L.ind LMA87_N LMA89_51.indb 47 2/07/12 15:06:03 EPARGNEZ EPARGNEZPOUR POURCONSTRUIRE CONSTRUIRE EPARGNEZ POUR CONSTRUIRE VOS VOSPROJETS PROJETSENENENTOUTE TOUTELIBERTÉ LIBERTÉ VOS PROJETS TOUTE LIBERTÉ Parce Parce que que leslesles projets projets etetles etlesles moyens moyens dedede chacun chacun sont sont différents, différents, Parce que projets moyens chacun sont différents, il ilest ilest est nécessaire nécessaire dedede réaliser réaliser ununun bilan bilan dedede vos vos besoins besoins pour pour trouver trouver la lala nécessaire réaliser bilan vos besoins pour trouver ououou leslesles solutions solutions leslesles mieux mieux adaptées adaptées à àvotre àvotre votre situation situation : :: solutions mieux adaptées situation Besoin Besoin d’une d’une épargne épargne disponible disponible pour pour faire faire face face Besoin d’une épargne disponible pour faire face à àdes àdes des imprévus imprévus ??? imprévus Nos Nos livrets livrets d’épargne d’épargne vous vous offrent offrent garantie garantie etetsouplesse. etsouplesse. souplesse. 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