Profil du camp de Kakuma

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Profil du camp de Kakuma
Profil du camp de Kakuma
Date d’établissement : 1992
Population : 45 638 (en date d’août 2009)
Composition démographique : Somaliens 49 %, Soudanais 35 %, Éthiopiens 10 % et autres nationalités 6 % :
Rwandais, Burundais, Ougandais congolais, Érythréens,
Congolais, Nigérians, Zimbabwéens et Namibiens.
Emplacement : Près de la ville de Kakuma, district Turkana
Ouest, dans le nord-ouest du Kenya (à 1000 km de Nairobi).
Climat : Semi-aride avec des températures moyennes
atteignant 40 degrés Celsius.
Disposition du camp : Le camp est divisé en quatre
sections : Kakuma I (nationalités mixtes), Kakuma II
(principalement des Somaliens), Kakuma III (nationalités
mixtes) et Kakuma IV (principalement des Bantous somaliens et des Darfouriens).
Nombre d’étudiants du PER provenant de Kakuma en 2009-2010 : 29
KAKUMA
DADAAB
RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX
Le camp de réfugiés de Kakuma a été établi en 1992 en réponse à l’arrivée des « garçons et filles perdus » du Soudan, qui avaient traversé
le Soudan et l’Éthiopie à pied pour fuir les guerres civiles et
étaient finalement arrivés à la sécurité relative du Kenya. L’année
1992 a également marqué la chute du gouvernement éthiopien, ce qui
a entraîné une importante vague de réfugiés en provenance du voisin
du nord du Kenya. Le camp fonctionne depuis maintenant près de
vingt ans, période pendant laquelle il a connu d’importants changements démographiques. La plupart des Somaliens ont commencé à
arriver à Kakuma après la fermeture des camps de réfugiés côtiers du
Kenya en 1997; depuis lors, le flux de réfugiés somaliens a continué,
en particulier avec le déplacement de 15 000 réfugiés de Dadaab à
Kakuma en août 2009. Après la signature de l’Accord de paix soudanais le 9 janvier 2005 et le lancement connexe, le 17 décembre 2005,
du rapatriement volontaire organisé au Kenya, quelque 37 491 réfugiés sont retournés dans le sud du
Soudan avec l’aide du Haut Commissariat des
Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Ce
rapatriement a grandement réduit la population
de Kakuma, ce qui a entraîné la fermeture de
nombreux services, dont trois écoles secondaires. En raison de la préférence du gouvernement kenyan pour une politique de confinement par rapport à l’intégration locale et du fait
que la violence et la guerre civile continuent de
poser obstacle au rapatriement de nombreux
groupes, la réinstallation est le seul espoir de
solution durable pour de nombreux réfugiés de
Kakuma. En 2008, l’UNHCR a aidé 1 367 réfugiés à se réinstaller dans différents pays, dont le Canada.
LE CONTEXTE LOCAL
Le camp de réfugiés de Kakuma est situé près de la ville de Kakuma, dans le district de Turkana Ouest,
au Kenya. La population kenyane locale est d’environ 60 000 personnes, principalement de la communauté ethnoculturelle Turkana. L’économie locale est basée sur l’élevage et l’agriculture de subsistance,
et la région est l’une des plus pauvres au Kenya. Cette pauvreté fait en sorte qu’il existe depuis longtemps des tensions entre les réfugiés et leur
communauté d’accueil, des tensions qui entraînent souvent de la violence. Voilà pourquoi
l’UNHCR et ses partenaires ont alloué des
fonds au soutien de la communauté d’accueil et
à la promotion de la coexistence pacifique entre
les Kenyans locaux et les réfugiés. Bien que ces
derniers arrivent au camp à la recherche de
sécurité, Kakuma présente ses propres risques
de sécurité. La prolifération de vols à main armée dans la région, ainsi que la proximité avec
le Soudan, l’Ouganda et l’Éthiopie, menacent la
sécurité du camp.
L’ÉDUCATION
Bien qu’on ait constaté une baisse substantielle dans les services d’éducation depuis le début du rapatriement soudanais, le
système scolaire de Kakuma continue d’encadrer 10 491 élèves
(dont 4 209 filles) dans six centres préscolaires, dix écoles primaires et une école secondaire. Le camp compte 220 enseignants, dont 81 % n’ont pas de formation d’enseignant. Parmi
les 394 élèves qui vont à l’école secondaire, on ne compte que
67 filles. Cependant, il y a de l’espoir en matière d’équité entre
les genres – 240 filles réfugiées qui en sont à leur dernière année du primaire bénéficient de cours de rattrapage financés par
l’EUMC et mis en œuvre par le Windle Trust Kenya, avec le
soutien de l’UNHCR. Les principaux enjeux auxquels fait face le
système d’éducation de Kakuma sont les suivants : les pratiques
culturelles et traditionnelles qui ne favorisent pas l’éducation des filles, l’engorgement dans les écoles, les installations dilapidées et sousfinancées et le manque d’enseignants formés. Malgré ces défis, les
élèves veulent apprendre. Dans la photo à gauche, vous pouvez voir
un groupe d’élèves qui sont si passionnés par leur éducation qu’ils
dorment à leur école secondaire et partagent une lampe au kérosène
pour étudier la nuit.
VOUS VOULEZ EN APPRENDRE DAVANTAGE?
Les histoires inspirantes des « Lost Boys of Sudan » (les garçons perdus du
Soudan) qui ont voyagé à pied pour se rendre de chez eux (dans le sud du Soudan) à
l’Éthiopie, puis au camp de Kakuma, ont fait l’objet de romans, de biographies et de
documentaires. Pourquoi ne pas organiser une soirée cinéma avec votre comité local
afin de visionner le documentaire « The Lost Boys of Sudan » ou « God Grew Tired of
Us »? Vous pourriez également lancer un club de lecture et lire What is the What? ou
They Threw Fire on Us from the Sky. Le Kakuma News Reflector – A Refugee
Free Press (www.kakuma.wordpress.com) est un excellent forum en ligne,
une ressource écrite par des réfugiés qui vivent dans le camp de Kakuma.
Vous pouvez également visionner la série de vidéos de l’EUMC sur YouTube
intitulée “Refugees: Life in the Camp” afin d’en apprendre davantage sur la situation des réfugiés.
Œuvres citées : Trousse d’information, Opérations du