Ça grenouille dans la mare…
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Ça grenouille dans la mare…
au dede l’eau Aubord bord l’eau Ça grenouille dans la mare… « Coa, coa, coa… » Avant même la fin de l’hiver, les batraciens se réveillent et vous cassent les oreilles… Approchez-vous pour les découvrir en compagnie de leurs cousins les reptiles. Grenouille ou crapaud ? Eh oui, comme pour les chouettes et les hiboux, la grenouille n’est pas la femelle du crapaud, ce sont bien deux genres différents… Pour les reconnaître facilement, regardez comment ils s’activent. • « Hop ! » D’une vive détente, sans élan, elle a sauté 5 ou 10 fois sa propre longueur : c’est une grenouille. Sa peau est rugueuse mais pas verruqueuse. • « Pouf ! » Il s’écarte de vous en marchant lentement et en traînant son gros ventre de patapouf : c’est un crapaud. Et si c’est un très gros crapaud, il s’agit de madame crapaud commun, beaucoup plus imposante que monsieur. Vous pouvez aussi les distinguer… au tout début de leur existence : • dans l’eau, flotte un ruban gélatineux ponctué de points noirs ? C’est une ponte de crapaud. • les points noirs (les œufs, en fait) sont regroupés en une grosse masse tout aussi gélatineuse mais informe ? C’est une ponte de grenouille. Magique Extase amoureuse Grenouille Crapaud Vipère ou couleuvre ? Bien sûr, il faut avoir le temps (et l’envie…) de les observer d’un peu plus près. Mais en un clin d’œil, apprenez à les distinguer : • La tête de la vipère est triangulaire, son nez est retroussé et sa pupille verticale. • La couleuvre possède une tête et un museau arrondis et une pupille ronde. Elle ne présente que quelques grandes écailles sur la tête, mais là, il faut vraiment s’approcher pour s’en rendre compte… Vipère • Autre différence notable : si vous voyez une vipère ondulant à la surface de l’eau… ce n’est pas une vipère ! Indécrottable amateur de chaleur, cet animal à sang froid ne s’approcherait de l’eau pour rien au monde. À l’inverse de la couleuvre (notamment les espèces « à collier » et « vipérine », ça se complique…), qui se complait en milieu aquatique à la belle saison. Donc respirez calmement et retenez bien : un serpent dans l’eau ne vous mordra jamais ! Couleuvre Prenez dans votre main une grenouille ou un crapaud (ça gigote dans tous les sens !), dos contre votre paume, et caressez-lui le ventre… Il y a de fortes chances pour que le batracien s’apaise, voire semble s’endormir. Vous l’avez en fait mis en état de catalepsie amoureuse, d’extase sexuelle ! Ne vous emballez pas et veillez à ce que votre main reste toujours mouillée (ces animaux respirent en partie par la peau, pour peu qu’elle soit humide). Histoire Lézard et l’Inca Là-bas en pays d’Amérique, vivait l’Inca. Ce dieu possédait tout et n’en partageait rien avec les hommes, surtout pas le maïs qu’il gardait jalousement pour lui et sa famille. Lézard rêvait pourtant de l’offrir aux hommes… Un jour que l’épouse de l’Inca était seule à trier le maïs, il se proposa pour l’aider. Épluchant les épis et triant les grains, il en glissa un dans sa bouche… Mais avant qu’il puisse s’enfuir, déjà l’Inca revenait et se mettait à compter un à un les grains triés : il en manquait un ! L’Inca accusa alors Lézard qui nia, la bouche un peu pâteuse cependant. Furieux, l’Inca, pour vérifier, lui écarta un à un les doigts et lui décrocha la mâchoire… Mais le grain était caché bien profond. Et Lézard, enfin libéré, put recracher le maïs et le donner aux Indiens. Depuis, le pauvre Lézard a les doigts tout écartelés et la gueule fendue. Vous le verrez bien… si vous réussissez à le rattraper tant il file vite. Et s’il vous laisse au passage sa queue toute gigotante dans la main, pas de remords : c’est un réflexe de survie ! Sa queue sert de leurre au prédateur, occupé pendant que lui se carapate en douceur sous une pierre… Sauvé !