LE COIN DES REDACTEURS DE FN90 LA PETITE PHRASE

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LE COIN DES REDACTEURS DE FN90 LA PETITE PHRASE
LE COIN DES REDACTEURS DE FN90
LA PETITE PHRASE « CREVE-CŒUR »
Par Donatien Colbert
Mercredi 9 novembre 2016, le journaliste Jean-Michel Apathie s’est distingué sur la
chaine de télévision « Public Sénat » en précisant, je cite : « l’esprit politique français
est fabriqué par le souvenir de Louis XIV, Napoléon 1er ainsi que le Général de Gaulle ».
Il ajouta : « quand on fait de la politique en France, c’est pour renverser le monde. Moi
si j’étais élu Président de la République, je raserais le château de Versailles pour ne
pas aller en pèlerinage là-bas, cultiver la grandeur de la France ».
Son auteur semble nous faire comprendre à tous qu’il aurait fallu prendre sa phrase au
huitième degré. Quant au quotidien « Le Parisien, édition du 14 novembre dernier », il
parle de la « faconde habituelle » de Jean-Michel Apathie lorsqu’il s’agit de faire du
bruit lorsqu’il vient présenter le fruit de son dernier ouvrage. Faconde ou non, il
n’empêche que les mots ont été prononcés et que tout le monde ne partage pas le fertile
verbe de ce petit journaliste. Les mots ne sont pas aussi innocents que cela, car même
jetés à la dérobé devant des milliers de téléspectateurs, ils m’ont convaincu de la
bassesse intellectuelle de certaines étoiles montantes du show business parisien.
Jean-Michel Apathie me rappelle quelques jeunes étudiantes d’une faculté universitaire
quelconque de Paris que j’avais rencontré à Bastille en 2012. Un ami royaliste à moi,
proche de Mgr Louis XX, m’avait demandé qu’à cet emplacement, je lui ramène
quelques clichés de la victoire de François Hollande. Me demandant si j’étais des
« jeunesses socialistes », je leur ai répondu que non. Que mon soutien du moment se
portait sur la pérennité des édifices religieux et profanes qui avaient fait la grandeur de
la France de l’ancien régime. L’une de ces filles m’a précisé que lorsqu’elle serait haute
fonctionnaire de la ville de Paris, qu’elle demanderait à ce que l’on rase Notre-Dame
pour y édifier un HLM pour tous les migrants de la ville. « Les cathos, on les emmerdes
eux et leur saloperie de doctrine » avait-elle ajouté en souriant. J’ai souvenance de ces
quelques mots, ils m’ont personnellement marqué à jamais. Mais personnellement, je ne
leur en veux pas du tout. Ces gamines sont le fruit d’un système politique nauséabond,
si je puis m’exprimer ainsi, d’une « religion d’état » calquée sur celle qui fit les heures
de gloire de l’ancienne Union soviétique et qui finit par s’effriter jusqu’à imploser. Elles
ont grandi dans des cercles de gauche où des soixantenaires leur enseignent que
l’histoire de leur nation commence le 14 juillet 1789 et que tout ce qui s’est déroulé
avant n’est que pourriture et pur mensonge.
Si tant est nous soyons amenés un jour à gouverner la France et je le souhaite de tout
mon cœur, je n’ose pas imaginer de quelle manière le Front National pourra inverser la
vapeur d’un diabolique processus, celui du mémoricide. Un pays qui n’a plus de passé,
qui n’a plus de héros à célébrer, c’est un pays qui à la longue échéance est condamné à
disparaître. Apparemment, c’est ce qui est en train de se dérouler devant nos yeux,
devant notre indifférence la plus totale.