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La Faculté de Droit Virtuelle est la plate-forme pédagogique de la Faculté de Droit de Lyon www.facdedroit-lyon3.com Fiche à jour au 15 mai 2006 FIICCHHEE PEEDDAAG GO OG GIIQ QU UE E VIIR RTTU UE ELLLLE E Diplôme : Licence en Droit, 2nd Semestre Matière : Institutions européennes Web-tuteur : Sébastien Cajgfinger SEEAANNCCEE NN° 4 - LEE CO OM MIITTE ED DE ES S RE EG GIIO ON NS SD DE E LL’UN NIIO ON N EU UR RO OP PE EE EN NN NE E SO OM MM MA AIIR RE E I. CREATION ET COMPOSITION DU COMITE DES REGIONS 2 A. LA CREATION DU COMITE DES REGIONS 2 B. LES MEMBRES DU COMITE DES REGIONS 3 C. UN COMITE COMPOSE DE COMMISSIONS 4 II. MISSIONS ET RELATIONS AVEC LES AUTRES INSTITUTIONS COMMUNAUTAIRES 5 A. UN ORGANE DE CONSULTATION 5 B. UN ORGANE DE REPRESENTATION 5 C. EXEMPLE DES ACTIVITES ET DU FONCTIONNEMENT 6 Date de création du document : année universitaire 2005/06 Consultez les autres fiches sur le site de la FDV : www.facdedroit-lyon3.com 2 Lectures utiles : - les publications du Comité des régions et les documents de travail - les avis du Comité des régions sont publiés au Journal officiel de l'Union européenne - Le Comité des régions: 2002-2004: portraits et fonctions, Comité des régions, EUR-OP, 2002, 23 p. - Le Comité des régions de l'Union européenne, Pierre-Alexis Féral, PUF, 1997 - BASSOT, Étienne, "Le Comité des régions: Régions françaises et Länder allemands face à un nouvel organe communautaire", dans Revue du Marché commun et de l'Union européenne. SeptembreOctobre 1993, n° 371, p. 729. Sites utiles : Comité des Régions Liste des membres français du Comité des Régions I. Création et composition du Comité des Régions A. La création du Comité des Régions Le Comité des régions est la plus jeune des institutions de l'Union européenne. Il a été créé par le Traité de Maastricht de 1991, en tant qu'assemblée représentative chargée de faire entendre la voix des collectivités locales et régionales au sein de l'Union européenne, dans le cadre de la promotion de la régionalisation dans l’Union européenne, visant à rapprocher les institutions et les politiques communautaires des citoyens européens. La création du Comité des Régions répondait à une double nécessité. En premier lieu, la prise de conscience qu’une grande majorité de la législation communautaire est mise en oeuvre au niveau local ou régional. Il paraissait logique dès lors que les représentants des collectivités locales et régionales aient leur mot à dire dans l'élaboration des nouvelles lois communautaires. En second lieu, on craignait à l'époque que les citoyens ne soient laissés à l'écart de la construction de l'Union. Associer le niveau de gouvernement élu le plus proche du citoyen était l'une des manières de combler ce fossé. Dans ce cadre institutionnel nouveau, trois grands principes fondamentaux devaient être consacrés dans le développement du Comité des Régions : - la subsidiarité Ce principe, inscrit dans les traités dès la création du Comité des Régions, signifie que les décisions au sein de l'Union Européenne doivent être prises au niveau le plus proche du citoyen. L'Union européenne ne doit pas intervenir si les objectifs de l'action envisagée peuvent être mieux réalisés au niveau de l'administration nationale, régionale ou locale. - la proximité Tous les niveaux de gouvernement doivent viser à être "proches du citoyen", notamment en organisant leurs travaux de manière plus transparente, afin que les citoyens puissent identifier facilement les responsables et sachent comment faire entendre leur voix; - le partenariat La bonne gouvernance européenne suppose que les différents niveaux de gouvernement - européen, national, régional et local - travaillent ensemble. Ils sont tous quatre indispensables et doivent être associés tout au long du processus décisionnel. La réunion de tous les acteurs locaux de la politique dans une institution spéciale devenait donc une nécessité pour une plus grande lisibilité et une plus grande cohérence. B. Les membres du Comité des Régions Le Bureau qui réunit 40 membres organise les travaux des Commissions et prépare les décisions qui seront soumises à l'Assemblée plénière. Le président, élu pour 2 ans par l'assemblée plénière, représente et dirige le Comité des régions. Après Peter Straub (DE-PPE), élu à ce poste le 11 février 2004, c’est désormais le français Michel Delebarre qui préside le Comité des Régions depuis février 2006. Le Secrétariat général assure l'exécution des décisions prises par le bureau et le Président. L'Assemblée plénière rend des avis adressés au Conseil de l'Union européenne et à la Commission européenne. Elle réunit 317 membres représentant les collectivités régionales et locales, élus à la majorité qualifiée, pour 4 ans, par le Conseil de l'Union européenne sur proposition des gouvernements. Dans le cadre de l'élargissement, le traité de Nice prévoit que le nombre maximum de membres du Comité ne peut dépasser 350. Les 48 membres français sont des élus d'un Conseil régional, général ou municipal. Les représentants des autres pays de l'Union européenne sont des élus des organisations territoriales propres à chaque pays : Länder, districts et municipalités en Allemagne, régions, communautés et communes en Belgique, comtés, conseils généraux et municipalités en Suède... Le traité de Nice, entré en vigueur le 1er février 2003, impose aux membres d'être titulaires d'un mandat électoral régional ou local ou être politiquement responsables devant une assemblée élue. Leur mandat est renouvelable. Ils ne peuvent pas être simultanément membres du Parlement européen. C. Un comité composé de commissions Pour couvrir la vaste diversité des actions menées par le Comité des Régions, celle-ci est divisée en Commissions compétentes dans des domaines très différents et précis. Six commissions permanentes sont chargées de préparer les travaux de l'assemblée plénière: - COTER : Commission de la politique de cohésion territoriale (politique régionale, transports, tourisme), - ECOS : Commission de la politique économique et sociale (emploi, politique sociale, santé, marché intérieur), - DEVE : Commission de la politique de développement durable (environnement, agriculture, pêche, politique des consommateurs), - EDUC : Commission de la politique de la culture et de l'éducation (éducation et recherche, culture, société de l'information), - CONST : Commission de la politique des affaires constitutionnelles et de la gouvernance (dossiers institutionnels, sécurité et justice). Cette commission a été, notamment, mise en place pour traiter de la réforme des institutions de l'Union européenne. - RELEX : Commission des relations extérieures (élargissement, relations avec les pays tiers, immigration). II. Missions et relations avec les autres institutions communautaires A. Un organe de consultation Institué par le Traité de Maastricht et installé le 9 mars 1994, le Comité des régions est l'organe de consultation et de représentation des collectivités locales et régionales de l'Union européenne, qui peuvent ainsi faire entendre leur voix dans l'élaboration et l'application des politiques communautaires. Le Comité des régions est obligatoirement consulté par la Commission européenne ou le Conseil de l'Union européenne dans dix domaines liés directement aux responsabilités des collectivités locales et régionales : éducation et jeunesse, culture, santé publique, réseaux transeuropéens de transports, de télécommunications et d'énergie, politique régionale (Fonds structurels), environnement, politique de l'emploi, formation professionnelle, Fonds social européen, coopération transfrontalière et transports. La Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne peuvent consulter le Comité dans d'autres domaines quand ils le jugent nécessaire. Le Comité des régions rend par ailleurs des avis de sa propre initiative sur les questions touchant les villes et les régions, telles que l'agriculture, la protection de l'environnement ou la politique urbaine. Le Comité veille à l'application du principe de subsidiarité en vertu duquel les décisions doivent être prises par le niveau d'autorité publique le plus proche des citoyens. B. Un organe de représentation Le Comité des Régions est en effet un organe de représentation des collectivités locales au sein de l’Union Européenne. Le devoir principal du Comité des régions consiste à assurer la représentation des points de vue des collectivités locales et régionales dans la Communauté. De plus, le Comité des Régions est devenu depuis récemment le défenseur des intérêts de ces collectivités territoriales européennes contre les politiques communautaires. En effet, depuis peu, le juge communautaire s’est révélé ouvert à l’action juridique des collectivités locales. Le juge a ainsi admis l’action du Comité des Régions en cas de violation du principe de subsidiarité. - TPI, 6 mars 2002, Communauté autonome des Pays Basques c/ Commission - TPI, 30 avril 2002, Gouvernement de Gilbratar c/ Commission Dans ces deux affaires, il s’agissait d’avantages fiscaux accordés par certaines collectivités locales, en Espagne notamment. C. Exemple des activités et du fonctionnement Le Comité des régions se réunit en Assemblée plénière cinq fois par an. Il a, depuis sa création, adopté près de 400 avis sur un large éventail de questions comme par exemple : le développement, les réseaux de télécommunications, les transports et l'énergie, la lutte contre le cancer et le SIDA, ou encore, l'accès à l'éducation tout au long de la vie. Il reprend en somme toutes les compétences qui peuvent échoir aux collectivités territoriales dans les différents pays de l’Union Européenne. Exemple des activités annuelles d’une Commission Le programme de travail de la commission ECOS pour l'année 2006 se fonde sur le programme législatif et de travail de la Commission européenne pour 2006 ainsi que sur la résolution du Comité des Régions relative à ses priorités politiques pour 2006. Les compétences de la commission de la politique économique et sociale (ECOS) sont : - l'emploi, - la politique et la protection sociales, - l'égalité des chances, - la politique d'entreprise, la concurrence et la fiscalité, - la politique économique et monétaire, - le marché intérieur. Parmi les priorités d'action de la Commission européenne pour 2006, trois grands domaines constituent également la base du programme de travail 2006 du Comité des Régions relevant des compétences de la commission ECOS. Il s'agit de: la prospérité, qu'il convient de renforcer par un nouvel élan en matière de croissance et d'emploi, fondé sur une compétitivité accrue ; la solidarité et la sécurité, deux objectifs devant être poursuivis en tant que compléments essentiels de la prospérité. La commission ECOS contribuera à la réalisation de ces actions prioritaires en examinant en détail les initiatives et les propositions pertinentes dans le cadre des piliers de la compétitivité et de l'emploi, de la politique sociale et de la santé. Dans son programme de travail législatif pour 2006, la Commission européenne a confirmé que la première des priorités pour l'Europe consiste aujourd'hui à renouer avec une croissance dynamique durable, comme le prévoit la stratégie de Lisbonne. Au cours des dix dernières années, les niveaux de croissance et de productivité de l'Europe n'ont jamais atteint ceux de ses principaux partenaires économiques. Les objectifs de la stratégie de Lisbonne sont loin d'avoir été atteints et une impulsion plus ferme doit être donnée pour relancer les efforts dans la bonne direction, renforçant ainsi le rôle des acteurs locaux et régionaux. Le nouveau cycle de gouvernance de la Stratégie de Lisbonne, d'une durée de trois ans, a commencé en 2005 par la présentation des lignes directrices sur la base desquelles chaque État membre a élaboré, avant le 15 octobre 2005, son programme de réforme national, dans lequel il définit une stratégie triennale destinée à promouvoir la croissance et à créer des emplois. La commission ECOS –en coopération avec la commission COTER- souhaite contribuer, dans le cadre du dialogue territorial, au débat sur le contenu des programmes de réforme nationaux. En 2006, elle s’est intéressé au rapport d'étape élaboré par la Commission européenne en janvier, dans l'optique du Conseil européen de printemps et commentera plus tard dans l'année les rapports nationaux de mise en oeuvre. Le bon fonctionnement du marché intérieur est une condition préalable essentielle pour assurer la croissance et la compétitivité. L'efficacité des marchés et les incitations à investir et à innover sont des éléments clés pour parvenir à la croissance et à la création d'emplois, et une véritable concurrence constitue une stimulation essentielle pour atteindre cet objectif. Les questions centrales pour le Comité des Régions dans ce domaine seront le développement de la nouvelle politique industrielle, afin de garantir l'existence d'une dimension locale et régionale au sein des groupes d'experts de haut niveau mis en place par l'Union européenne, ainsi que les nouvelles propositions portant sur la politique des aides d'État. La commission ECOS se penchera également sur la promotion de la mobilité géographique au sein des États membres et entre eux, en tant que facteur aidant à améliorer l'efficacité des marchés européens du travail, la performance économique, les possibilités d'épanouissement professionnel des travailleurs, ainsi que la qualité de vie et les conditions de travail. D'ici le milieu du siècle, le rapport entre la population à la retraite et la population en âge de travailler aura doublé et sera passé de 24%, valeur actuelle, à près de 50% en 2050. La commission ECOS se penchera sur la Communication sur l'avenir démographique de l'Europe, qui traitera la question du vieillissement et/ou du déclin de la population. La commission soulignera l'importance de la participation des autorités locales et régionales au débat sur les initiatives à prendre, étant donné que les collectivités territoriales sont particulièrement mises au défi de l'évolution démographique en raison d'une différenciation de plus en plus marquée des communes selon que leur population croît, stagne ou diminue. Il est indispensable de répondre aux questions liées aux migrations économiques ainsi qu'à la libre circulation des travailleurs en Europe dans un contexte de vieillissement de la population et de "fuite des cerveaux" à l'échelle internationale. Le Comité des régions ne cessera de plaider une approche plus régionale en matière d'innovation et de compétitivité dans l'Union européenne. En tant que piliers majeurs de la stratégie de Lisbonne, l'innovation et la compétitivité ne peuvent être renforcées que si la dimension locale et régionale est prise en compte de manière adéquate. Le Comité continuera également à se concentrer sur la nécessité de soutenir et de promouvoir les PME, qui sont l'ossature même de l'économie européenne. Suite à l'adoption d'un nouvel Agenda social couvrant la période 20052010, la commission ECOS partage pleinement ses objectifs et évalue positivement les stratégies définies ainsi que l'éventail d'instruments individuels destinés à les réaliser. Elle apprécie le fait que les objectifs de Lisbonne soient proposés dans le domaine de la politique sociale et que le modèle social européen soit fondé "sur une économie performante, un niveau élevé de protection sociale, l'éducation et le dialogue social". Conformément au principe de subsidiarité, la participation active des collectivités locales et régionales et les actions qu'elles mèneront par la suite constitueront l'une des conditions préalables pour une mise en œuvre réussie des objectifs de l'Agenda social. Les services d'intérêt général peuvent contribuer au renforcement de cohésion territoriale et sociale, ainsi qu'à l'amélioration de compétitivité de l'économie européenne. C'est dans ce contexte que Comité des Régions examinera avec un intérêt particulier la la le la communication spécifique sur le secteur social des services d'intérêt général prévue pour 2006. Enfin, l'égalité des chances restera l'une des grandes priorités - un domaine auquel les collectivités locales et régionales peuvent contribuer pour tendre vers une société plus juste et plus inclusive. La Commission européenne prévoit de publier une communication relative à la stratégie dans le domaine de l'égalité des sexes, ce qui devrait constituer un dossier clé. Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons. 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