Federer, entre Zizou et Schumi

Par David Sanchez, stagiaire à BNJ.TV
Mise en ligne le 14 octobre 2013
Federer, entre Zizou et Schumi
2013, l'année de trop ? C'est la grande interrogation au lendemain du nouvel
échec de Roger Federer à l'US Open. 12e défaite de l'année. Et contre Tommy
Robredo, un joueur rencontré dix fois pour autant de victoires. Jusqu'à ce
dernier match fatidique. 12 défaites. Autant que pour toute l'année 2012. Avec
trois tournois à jouer avant la fin de de saison, ce chiffre peut encore augmenter.
Le record négatif est de 17 et date de 2003. A Wimbledon, Federer est tombé dès
le 2e tour. A Hambourg, il est sorti du tournoi par Federico Delbonis, 114e
joueur mondial. Puis arrive Gstaad où il est éliminé dès le premier match par
Daniel Brands, 55e à l'ATP.
Après chaque défaite retentissante, les mêmes théories ressurgissent avec
insistance. « Le Maître » est fatigué. « Fedex » a mal au dos. Le métronome suisse
doit changer de raquette. « Rodgeur » n'est plus motivé. Federer a joué à Flushing
Meadows avec sa bonne vieille raquette. Avec moins de tournois programmés et
quelques éliminations précoces, la fraîcheur ne pouvait être qu'au rendez-vous.
Et son dos ne semble pas avoir été un obstacle durant la compétition. Côté
mental, il déclarait récemment que sa « motivation est top ». Les faits sont là,
l'Helvète a perdu de sa superbe depuis 2008. Les titres n'ont cessé de s'espacer.
L'homme aux 17 Grands Chelems n'a remporté cette année que le tournoi de
Halle. Et son tennis de gala, autrefois porté aux nues par les aficionados,
n'apparaît plus que par intermittence.
Blessure au dos ? Motivation ? « Rodgeur » a 32 ans. Simplement. Un âge
respectable pour un athlète de haut niveau avec une carrière professionnelle
longue de 15 ans. L'usure du temps sur son corps et sur son esprit est
indéniable et inévitable. Deux chemins s'offrent à lui. Soit, à l'image d'un
Zinédine Zidane, il se retire à la fin de la saison, alors que le souvenir de ses
exploits et des ses incroyables records est encore présent dans tous les esprits.
Soit, tel un Michael Schumacher, il décide de prolonger sa carrière au risque
devenir un faire-valoir pour ses collègues du circuit, sans doute heureux
d'ajouter une victoire sur la légende à leur palmarès. Pour la beauté du sport
qu'il personnifie, il est sans doute temps de dire stop !
Par David Sanchez, stagiaire à BNJ.TV
© Sauf accord de l’auteur et de la direction du CRFJ, ces travaux réalisés dans le
cadre de la formation ne sont pas destinés à la publication ni à la diffusion.