L`homosexualité au Canada : de nos jours

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L`homosexualité au Canada : de nos jours
LA PROSTITUTIO AU CAADA : AU VIGTIÈME SIÈCLE
par Samuel M-Tessier et Marie-Pier J-Coulombe
La prostitution est l’un des plus vieux métiers au monde. Ce sujet, aussi vieux qu’il
puisse être, reste toujours actuel.
a. Définition et éléments essentiels
Selon la jurisprudence canadienne, il y a trois éléments fondamentaux pour
qu’une personne entre dans la définition de prostitué. Il faut qu’il y ait offre de services
sexuels, nécessitant une forme de paiement en échange de ces services. De plus, il faut
que cette offre s’adresse à un nombre indéterminé de personnes. L’étymologie du mot
«prostitué» provient du latin prostituere qui signifie «s’exposer au public»1.
La
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prostitution est l’«action de se prostituer, de donner son corps contre de l’argent» . Cette
pratique très répandue est surtout associée à la femme, mais peut aussi être pratiquée par
l’homme. Nous pouvons aussi parler de la prostitution en tant que travail du sexe, comme
étant une activité génératrice de revenus.
b. Le Red Light de Montréal
Dans les années 1920, il eut la création du Red Light de Montréal, constitué
principalement de tavernes, de bars, de cabarets et autres. Plusieurs Américains
voyageaient à Montréal pour échapper aux lois de leurs États et pour profiter des services
offerts au Red Light. Des actrices renommées venues des États-Unis et de France
venaient jusqu’à Montréal pour s’y produire. C’était aussi un lieu très reconnu pour la
prostitution et le marché du sexe. L’alcool et la drogue y étaient fortement présents,
notamment la cocaïne et l’héroïne. Ce quartier, qui fut populaire jusque dans les années
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http://fr.wiktionary.org/wiki/prostitu%C3%A9e
http://www.mediadico.com/dictionnaire/definition/prostitution/1
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60 où il eut des règlements municipaux qui limitèrent les activités jusqu’à faire fermer la
majorité des établissements.
c. Types de prostituées
Au début du siècle, les prostituées œuvraient généralement dans les maisons de
débauche. Cependant, entre les deux Guerres mondiales, le nombre des bordels diminua
en flèche jusqu’à en disparaître complètement après la Seconde Guerre mondiale. Les
prostituées ont dû trouver d’autres moyens pour travailler. Dans l’ouvrage Sexualité
humaine : dimensions et interactions, les auteurs divisent, depuis cet évènement, les
prostituées en quatre catégories distinctes.
i. La prostituée de rue
La prostituée de rue est l’une des plus connues. Il s’agit de celle qui travaille sous
l’aile d’un proxénète. Celui-ci assure sa protection et, bien qu’il soit parfois violent
envers elle, il s’en occupe moyennant une grande partie de ses bénéfices. Elle est donc
située au bas de la hiérarchie de la prostitution. Ces femmes proviennent habituellement
de milieu défavorisé. Généralement, il s’agit de jeunes filles droguées, fugueuses ou
vivant sous de mauvaises influences. La prostituée travaille habituellement de nuit, sur
les rues, sans toutefois solliciter ouvertement son client. Pour être repérable, elle se vêtit
de façon aguichante. Les activités sexuelles les plus exercées sont le coït et la fellation.
Cette dernière est toutefois la préférée chez les prostituées, puisqu’elle limite le contact
personnel et physique avec le client. Il va donc sans dire que le baiser ne se pratique pas.
Ses prix peuvent varier selon le quartier dans lequel elle travaille, selon le rapport
demandé, le temps requis ou encore l’âge de la femme.
ii. La prostituée de bar et d’hôtels
La prostituée de bar et d’hôtels, quant à elle, s’entend avec le propriétaire de
l’établissement. Puisqu’elle n’a généralement pas de proxénète, son niveau social est
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légèrement plus élevé sur le point de vue hiérarchique, comparativement à la prostituée
de rue. En plus du montant que le client lui donne et qu’elle garde entièrement, elle reçoit
parfois un pourcentage sur les consommations qu’elle arrive à faire commander par le
client. Les gérants tolèrent les prostituées dans le bar, car celles-ci leur apportent bon
nombre de clients. Toutefois, la sollicitation trop visible n’est pas admise par les
propriétaires. Le prix de la prostituée de bars et d’hôtels est généralement plus élevé que
celui demandé par la prostituée de rue.
iii. La prostitution « déguisée »
Ce type de prostitution est encore un peu plus élevé dans la hiérarchie. Il s’agit de
femmes employées dans des salons de massages ou dans des activités professionnelles et
qui offrent aux clients des services sexuels. Celles-ci sont déguisées comme des hôtesses.
Le service sexuel le plus répandu dans les salons de massages est le M&M, qui consiste à
un massage et une masturbation. Pour un montant additionnel, la masseuse peut offrir, à
l’occasion, le coït. Ce type de salon de massage se trouve généralement dans les grandes
villes. Pour ce qui est des activités professionnelles, les prostituées se retrouvent
généralement dans les congrès et peuvent avoir à donner des spectacles comprenant
danse, striptease, activités lesbiennes et hétérosexuelles. Ce genre de prostituée peut
parfois avoir un proxénète pour gérer les rendez-vous.
iv. La « call-girl »
La « call-girl » est le niveau hiérarchique le plus élevé au niveau de la
prostitution. Elle offre ses services par téléphone et travaille à partir d’un appartement.
Elle peut faire affaire avec un proxénète si elle le désire. Dans un tel cas, le proxénète
agit comme étant le gérant de la prostituée. La clientèle est constituée de gens ayant de
hauts revenus; c’est pourquoi son cachet est généralement élevé. Pour étendre sa
clientèle, la prostituée se fait connaître par des références et du bouche-à-oreille.
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d. Les prostitués
Tous comme les femmes, les hommes sont parfois appelés à se prostituer. Une
distinction est faite entre les prostitués hétérosexuels et homosexuels. Dans le premier
cas, les hommes travaillent de façon semblable à la «call-girl». Une femme plus âgée
joue généralement le rôle de proxénète. Sinon, ils travaillent pour des services d’hôtes,
offrant leur service à des femmes célibataires riches. Tout comme pour la prostituée, il
n’y a pas de rapprochements trop intimes et affectifs. Pour ce qui est des prostitués
homosexuels, ils sont plus nombreux à exercer. Ceux-ci travaillent dans la rue, dans les
bars ou dans les bains homosexuels. Ils sont plus portés à travailler à temps partiel, alors
que les hétérosexuels travaillent plus à temps plein.
e. Les raisons et la clientèle
Les raisons pour lesquelles les femmes en viennent à se prostituer sont
nombreuses. Par ces raisons nous retrouvons entre autres la pauvreté, les échecs scolaires,
une vie familiale agitée ou même un travail ennuyeux. Par contre, ces facteurs ne
suffisent pas à pousser une personne à la prostitution. Dans la grande majorité des cas, il
faut que la personne soit en contact avec un proxénète, une prostituée ou encore un
barman. Une grande partie des prostituées commencent alors qu’elles sont encore
mineures et très souvent, elles sont en fugue. Les raisons qui poussent les hommes à se
prostituer sont généralement les mêmes. La différence se situe au niveau des contacts.
Ceux-ci entrent dans le métier en fréquentant des prostitués ou des clients, mais pas de
proxénètes, car ils n’en ont généralement pas.
f. Les victimes
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Les prostitués eux-mêmes sont des victimes de leur occupation. En effet, en 1986,
une croissance du taux de SIDA aurait été notée chez les prostitués mineurs. Cette
maladie étant mortelle et transmissible sexuellement a probablement élargi le réseau de
victimes. Si le prostitué avait le SIDA, il l’a peut-être transmis à des clients et vice versa.
g. Droits et lois
Au vingtième siècle, la prostitution n’a pas connu une très grande évolution en
soi. Celle-ci s’est plus faite en lien avec les lois. Malgré cela, l’évolution au XXe siècle
sur le plan juridique n’est pas énorme. Le Code criminel, comme mentionné au début,
vient définir ce qu’est une prostituée. Il vient aussi définir, à l’article 197 (1), ce qu’est
une maison de bordel. Il s’agit d’un lieu tenu occupé ou fréquenté par une ou plusieurs
personnes à des fins de prostitution. L’article 210 du Code criminel vient interdire la
tenue de maisons de débauche. Toute personne qui en tient une est passible d’un
emprisonnement maximal de deux ans. De plus, l’article 212 vient interdire le
proxénétisme. Puis, finalement, à l’article 213, on vient empêcher toute personne de
solliciter une autre dans le but de se livrer à la prostitution. La prostituée n’a donc pas le
droit, dans un endroit public, d’arrêter un véhicule, de gêner la circulation de véhicules
ou de piétons et n’a pas le droit d’arrêter une personne ou tenter de l’arrêter afin d’y
proposer ses services sexuels. Si elle ne se conforme pas à l’article 213, la prostituée est
passible d’une infraction sommaire – il s’agit, soit d’un emprisonnement maximal de 6
mois, soit une amende maximale de 5 000$ ou soit les deux. Par contre, jusqu’en 1972,
on ne parlait pas de sollicitation dans le Code criminel. Ce qui était illégal c’était, pour
une prostituée, le fait de se trouver dans des lieux publics, à des fins de prostitution. À ce
moment, si elles se faisaient prendre dans un lieu public sans pouvant donner de raisons
valables, elles pouvaient se faire accuser de vagabondage. Une personne qui ne se
prostituait pas n’était pas accusée pour ce genre de crime si elle n’avait pas de raisons
valables d’être dans un lieu public. Nous voyons donc que le droit a évolué sur ce plan; à
ce jour, les hommes et les femmes qui se prostituent en ont le droit, du moment qu’il n’y
a aucune sollicitation. De plus, aucune accusation de vagabondage ne sera portée si une
prostituée se trouve dans un lieu public sans justifications.
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De plus, comme mentionnées plus haut, les lois pour les maisons de prostitution
ont beaucoup changées. Avant, il était légal de fréquent de tels endroits et ces mêmes
endroits n’était pas non plus illégaux. Vers les années 1960, les lois ont changé et les
bordels ont dû fermer leurs portes. Aujourd’hui, les maisons de débauche qui existent
encore sont clandestines et peu visibles.
Cependant, il s’agit là des articles du Code criminel qui s’applique à travers le
Canada. Au Québec, certaines municipalités adoptent des règlements municipaux afin de
rendre la prostitution de moins en moins disponible et visible.
En bref, comme la prostitution reste l’un des plus vieux métiers du monde,
l’évolution s’est faite en grande partie avant le XXe siècle. Toutefois, les lois ont changé
pendant ce siècle et sont probablement un peu moins discriminatoires. La sollicitation
étant interdite, il va s’en dire que la prostitution est probablement plus discrète de nos
jours.
2. HOMOSEXUALITÉ AU CAADA : DE OS JOURS
L’homosexualité a eu ses hauts et ses bas dans la société internationale. De nos jours,
elle est mieux perçue que ce qu’elle était. Par contre, il y a encore place à l’amélioration.
a. L’homosexualité masculine
Les études sur l’homosexualité sont surtout axées sur l’homosexualité entre
hommes. Certaines études vont même à différencier les homosexuels entre eux. Ils sont
divisés en deux grandes catégories que voici :
Les HRSH, ou hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, est la
catégorie la plus rependue. Elle est constituée d’hommes qui ont des relations sexuelles
avec d’autres hommes, mais qui peuvent aussi bien avoir des relations sexuelles avec des
femmes. Certains d’entre eux ne se définissent pas comme étant dans la catégorie
d’homosexuels ou de bisexuels.
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Les HARSAH, ou hommes ayant des relations sexuelles et affectives avec
d’autres hommes, est la deuxième catégorie et, par le fait même, la moins répandue. Elle
est constituée d’hommes qui entrent dans la définition d’homosexuel.
b. Santé et statistiques
L’un des préjugés les plus répandus est que les homosexuels ont plus de chance de
contracter le VIH, ou sida, en ayant des relations sexuelles. Bien que cela soit faux, il y
aurait quand même, selon le sommaire de l’enquête sur le VIH réalisé par Argus Québec,
entre 11.1% et 14.1% de la communauté montréalaise homosexuelle qui en serait atteinte.
Cela pourrait être dû par la négligence de l’utilisation du condom. Selon les données
d’Oméga3, les sondages révèlent cinq profils différents face au port du condom lors de
relations sexuelles. Ces profils sont basés sur les aspects psychosociaux des gens.
Le premier profil est celui du normatif. Celui-ci est le plus commun et regroupe
83.5% des personnes sondées. Ces gens sont moins aventureux et n’ont pas énormément
de compulsions dites sexuelles. Ils portent le condom, et ce, qu’ils savent que le
partenaire est séropositif ou non. Bref, pour les normatifs, l’utilisation du condom est très
importante.
Le second profil, l’intimiste, regroupe 7.3% des gens ayant répondu au sondage.
Généralement, les personnes de ce groupe ont un partenaire régulier et voient une barrière
psychologique face à l’intimité du couple en portant le condom. Puisqu’ils sont des
partenaires stables, ils ne voient pas l’intérêt de porter un préservatif. Le risque est donc
plus élevé lors de relations anales chez ce type de personnes.
Le troisième profil regroupe 3.5% des répondants. Ce troisième type aime perdre
le contrôle de soi-même, par la consommation de drogues ou d’alcool, et recherche des
sensations sexuelles fortes. À cette fin, ce type aime avoir des relations sexuelles
3
M. Blais et al., Psychosocial Risk Profiles of Men Having Sex with Men (MSM) among the Omega Cohort
(1996-2003), Montréal, Québec, Canada. (Les chiffres sont tirés de l’œuvre : Questions de sexualité au
Québec)
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spontanées. Les gens de ce troisième groupe voient le condom comme une barrière à
cette spontanéité.
Le quatrième groupe, représentant 4% des sondés, est caractérisé par des
personnes menant une vie stressante et active. Ces personnes ont aussi de la misère à
s’accepter en tant qu’homosexuels. Donc, le port du condom n’est pas une priorité.
Le dernier profil (1.5%) est caractérisé par les gens qui croient que le condom
brime le plaisir sexuel. Ce type de personne ne le portera pas, et ce, malgré le statut
sérologique de son partenaire.
c. Victimisation
Il existe encore des préjugés envers les homosexuels et ces derniers ont des
craintes. Dans les sondages, les homosexuels avouent que les principales causes de
craintes sont le sentiment de solitude, d’isolement ou d’éloignement des personnes qui
leur sont chères. De plus, la difficulté à trouver un partenaire de vie est présente et
grande. Certaines personnes vivent aussi des difficultés face à leur orientation sexuelle. Il
s’agit de rejets, de discrimination, de violence physique et psychologique, de la peur de la
découverte de leur orientation ainsi de la difficulté d’acceptation. De plus, une majorité
des sondés avouent avoir déjà été victime d’agression verbale due à leur homosexualité.
L’emploi de terme tel que « fif », « pédale », « tapette », et autres reviennent souvent et
affectent directement l’estime de certains homosexuels. Des menaces de violences sont
parfois proférées envers les homosexuels.
Les plus grandes victimes de l’homosexualité sont les gays qui se suicident. En
effet, durant la phase où la personne se découvre ou quand elle avoue son orientation à
ses proches, elle est plus à risque de commettre le suicide. Cependant, il y a des signes
précurseurs. Le plus flagrant est la dépression. Selon le sondage d’Oméga, 14% des
homosexuels sondés ont déjà pensé à s’enlever la vie.
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d. Le processus du coming out
Le processus du coming out est une étape à franchir pour tous les homosexuels,
autant les tardifs que les précoces. L’emploi du terme tardif est simplement pour définir
ceux qui s’identifiaient comme des hétérosexuels avant de mieux se connaître. Le terme
précoce sert à désigner ceux qui, entre les âges de 8 à 14 ans, savaient déjà qu’ils étaient
homosexuels. Dans l’ouvrage « Questions de sexualité au Québec4 », les auteurs de
l’article portant sur l’homosexualité décrivent quatre grands scénarios d’adaptation du
processus du coming out.
Le premier scénario est celui du parfait garçon. Il se définit comme étant une
personne qui cherche à se faire aimer de son entourage. Il sera donc un tardif, puisqu’il va
éviter d’avouer son homosexualité pour pouvoir plaire à ses proches.
Le deuxième scénario est celui du fif de service. Il est un précoce, plus efféminé
que les autres garçons et sera sujet à des violences autant psychologiques que physiques.
Le caméléon représente le troisième scénario. Il est un tardif qui mène une double
vie. Il cherche constamment à ne pas mélanger sa vie secrète à sa vie quotidienne.
Cependant, le fait qu’il vit une double vie lui apportera beaucoup de pression.
Le dernier scénario est celui du rebelle et il est beaucoup plus rare. Lorsqu’il
apprend son orientation sexuelle, le rebelle cherchera à s’éloigner de ses proches. Il vit
une grande colère et a de la misère à s’accepter. Il y a même des possibilités que le
rebelle tente de se suicider.
Ce sont des scénarios généraux qui reflètent la majorité des cas d’adaptations lors
du processus de coming out. Cependant, ces scénarios n’englobent pas tous les cas
d’adaptations.
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Joseph J. Lévy et André Dupras, Questions de sexualité au Québec, Liber, Montréal, 2008, à la page 182
et suivants.
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e. Évolution du droit canadien envers les homosexuels
Une des manières de voir l’évolution des homosexuels est d’analyser les droits
qu’ils ont gagnés avec le temps.
Pour débuter, la conception de l’homosexualité se fait vers la fin du XIXe siècle.
Avant le XIXe siècle, il n’y avait pas de terme pour cibler les gens qui avaient des
relations sexuelles avec des personnes de même sexe. Cependant, les relations entre
personnes de même sexe sont présentes depuis la préhistoire.
Il existait des répressions pénales envers la sodomie et tous les actes jugés
homosexuels. Les gays devaient donc dissimuler, du mieux qu’ils pouvaient, toutes
preuves pouvant les identifier comme étant des homosexuels.
En 1890, une nouvelle infraction a fait son apparition dans le Code criminel
canadien. Il s’agissait de l’infraction de grossière indécence, qui était définie comme
étant des comportements homoérotiques entre hommes adultes, et ce, même en privé.
Notamment, dans les listes des comportements homoérotiques, se trouvaient la fellation
et la masturbation mutuelle. Cet article de loi s’est appliqué qu’aux hommes homosexuels
jusqu’en 1954 et l’article a finalement été abrogé en 1988.
Au XXe siècle, la science psychomédicale définissait l’homosexualité comme
étant une forme perverse de la sexualité. Cette science cherchait des moyens de contrôler,
guérir et prévenir les différentes formes de sexualité perverse. De plus, l’homosexualité a
longtemps été associée à la pédophilie. L’homosexualité était si mal perçue qu’une unité
d’enquête spéciale de la GRC a été créée. Son but était d’enquêter sur des homosexuels.
Ils ont même été jusqu’à embaucher des chercheurs pour créer une machine servant à
détecter les homosexuels. Les chercheurs ont créé un test nommé le fruit machine. Les
sujets de ce test visionnaient de la pornographie et la « machine » mesurait le diamètre
des pupilles du sujet ainsi que son rythme cardiaque5. Finalement, en 1967, dans l’arrêt
Klippert, la Cour suprême du Canada est venue stipuler qu’une personne qui pratiquait
des actes homosexuels répétés était un psychopathe sexuel.
5
http://en.wikipedia.org/wiki/Fruit_machine_(homosexuality_test)
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Ce n’est que vers la fin du XXe que le droit a évolué positivement envers
l’homosexualité. En 1969, le projet de loi C-150 du Premier ministre Pierre E. Trudeau
débutait la décriminalisation de l’homosexualité. En 1998, l’arrêt Roy de la Cour suprême
rendait inconstitutionnel l’article du Code criminel qui interdisait la pratique de la
sodomie. Finalement, en 1999, les conjoints de fait homosexuels avaient les mêmes droits
que les conjoints de fait hétérosexuels.
Au XXIe siècle, plus précisément en 2002, l’union civile a été instaurée au
Québec pour permettre aux homosexuels de s’unir. Deux ans plus tard, soit en 2004, le
mariage homosexuel fut permis.
Pour conclure, l’homosexualité a fait son chemin et a évolué à travers le temps.
Bien qu’il y ait une grande amélioration entre le début du XIXe siècle et aujourd’hui, il
reste encore du chemin à faire. Il est vrai que le droit est plus souple, cependant, la
perception de l’homosexualité par la société reste encore à changer. Il se fait encore rare
de voir deux personnes du même sexe se tenir la main dans un lieu public.
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BIBLIOGRAPHIE
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Liber, 2008, 516 p.
COURSAUD, Jean-Baptiste, L’homosexualité : entre préjugés et réalité, Toulouse :
Éditions Milan, 2002, 63 p.
LIMOGES, Thérèse, La prostitution à Montréal, Montréal : Les éditions de l’homme,
1967, 125p.
KAUFFER, Rémi, Prostitution : L’histoire du plus vieux métier du monde, «À l’heure de
la fermeture», Paris : Historia thématique, juillet 2006, 5 p.
ALLGEIER, A.R et E.R, Sexualité humaine : dimensions et interactions, Montréal :
CEC, 1989, 765p.
Wiktionnaire : prostituée, En ligne, http://fr.wiktionary.org/wiki/prostitu%C3%A9e,
consulté le 7 novembre 2010.
1987-2010, Médiadico, En ligne,
http://www.mediadico.com/dictionnaire/definition/prostitution/1, consulté le 7 novembre
2010.
Wikipedia : Fruit machine, En ligne,
http://en.wikipedia.org/wiki/Fruit_machine_(homosexuality_test), consulté le 7
novembre 2010.

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