le pays basque
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le pays basque
Cartier/Andia C.Guy/Hemis/Laif VOYAGE le Pays [pei] basque tourner le dos [do] à faire l’ascension (f) de le repère sacré,e le pâturage le contrefort das Baskenland den Rücken kehren besteigen der Orientierungspunkt heilig das Weideland der Ausläufer F.Wysocki/Hemis/Laif À 8 km/h vers le sommet le sommet der Gipfel le train à die Zahnradbahn crémaillère [kemajε] le tracé die Streckenführung relier à verbinden mit le col der (Gebirgs)Pass dégagé,e frei à coup sûr [kusy] mit Sicherheit le lendemain de am Tag nach gravir erklimmen le dénivelé der Höhenunterschied le sentier der (Wander)Weg le réconfort hier: die Stärkung Irouleguy Weinbaugebiet im Dept. PyrénéesAtlantiques la prunelle die Schlehe Le Pays basque, 20 000 km2, entre la France et l’Espagne LE PAYS BASQUE Oubliez un peu la côte ! P 58 content que les druides s’y rassemblaient autrefois. Son nom vient du basque larrun qui signifie « bon pâturage ». Certains la surnomment d’ailleurs « la montagne à vaches ». Elle aurait plutôt dû s’appeler «belle vue» ! Du haut de ses 905 mètres, cette montagne offre en effet un panorama superbe sur les contreforts des Pyrénées et la côte atlantique. nivelé qui séparent la gare de départ du sommet. Pour les sportifs, un sentier mène également à la Rhune. Il faut compter deux à trois heures pour arriver en haut. Et après l’effort, le réconfort : au sommet de la Rhune, on peut acheter du jambon de Bayonne, du vin d’Irouleguy ou encore du patxaran, la liqueur de prunelles basque. « Saran hastia » s’imposer la demeure le colombage se transmettre l’aîné (m) dévoiler le lutin ein Muss sein das herrschaftliche Haus das Fachwerk vererbt werden der älteste Sohn zeigen der Kobold Espelette, la pimentée pimenté,e würzig, scharf cap sur Kurs auf; auf nach le piment die Peperoni se transmettait auparavant d’aîné à « Saran hastia » So schön die Atlantikküste südlich von Biarritz auch sein mag, das wahre Gesicht des Baskenlandes zeigt sich nur in den Pyrenäen-Dörfern. Charlotte Lassalle führt Sie in eine grüne Region, die durch ihre ländliche Architektur, Gastronomie und Traditionen besticht. mittel our vraiment découvrir le Pays basque, il faut tourner le dos à la mer et regarder vers les montagnes. Ou mieux encore, faire l’ascension de la Rhune, dont la silhouette massive sert de repère aux marins entre Bayonne et SaintSébastien. La Rhune est la montagne sacrée des Basques. Les légendes ra- L’Atlantique, vu depuis la Rhune À 8 km/h vers le sommet Il est possible de se rendre au sommet sans se fatiguer grâce au petit train de la Rhune. Ce train à crémaillère, dont le tracé date de 1924, relie tous les jours de fin mars à début novembre le col de Saint-Ignace au sommet de la montagne. Le voyage dure environ 30 minutes, ce qui laisse le temps d’admirer le paysage. « La 8/2009 Rouge, vert et blanc : les couleurs du Pays basque vue la plus dégagée, jusqu’à la forêt landaise, vous la trouverez à coup sûr les lendemains de mauvais temps » confie Laurent Arisgaza, le conducteur du train. Construite d’après le modèle de 1924, en bois, la machine gravit à 8 km/h les 736 mètres de dé- 8/2009 En redescendant, une pause à Sare s’impose. D’abord, parce qu’on dit en basque « Saran hastia », ce qui signifie « à Sare, on prend le temps », mais aussi parce que cette commune d’environ 2 300 habitants est classée parmi les « plus beaux villages de France ». On y trouve notamment la villa Ortillopitz. Cette demeure de 600 m 2 date du XVII e siècle. Dans cette maison à colombages, très bien conservée, le visiteur découvre la vie des Basques dans le passé. Lieu de travail et source de fierté pour la famille, l’etche (la demeure, en basque) aîné. Si bien que dans les villages, les familles prenaient parfois le nom donné à la maison ! Autre visite à faire : celle des grottes de Sare dans lesquelles des hommes auraient habité il y a 200 000 ans. Un spectacle son et lumière y dévoile les origines du peuple basque. La mythologie n’est pas oubliée, avec la présentation de laminaks, ces petits lutins des grottes que l’on rencontre souvent dans les légendes basques. Espelette, la pimentée Cap ensuite sur la capitale du piment : le village d’Espelette, situé au y 59