CR réunion bilatérale avec le directeur du SIMu UNSA 11
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CR réunion bilatérale avec le directeur du SIMu UNSA 11
Rencontre avec le Directeur Central du SIMu Mardi 11 Septembre 2013 Vous avez détesté la RGPP 2009/2014 ? Vous n’aviez rien vu. LE SIMU SERA-T-IL LE LOUVOIS DE LE DRIAN ? Une délégation « UNSA Défense/Défense-CGC » a été reçue, à la demande du directeur du Service Interarmées des Munitions(SIMu), le Général de Brigade OVAERE, le 11 Septembre 2013. Le directeur recevra toutes les organisations syndicales en réunions bilatérales avant le comité technique de réseau prévu fin Novembre. La délégation UNSA - CGC était composée de Bruno JAOUEN (EPMu Bretagne) et de Jacques MARTINS (EPMu Provence). Le GBR OVAERE était assisté du Lieutenant-Colonel LANCIA, en charge des ressources humaines. Cet entretien fut cordial et franc avec des interlocuteurs ouverts au dialogue. Les principales annonces ont tourné autour de la Loi de Programmation Militaire avec la suppression de 257 (22+235) postes entre 2014 et 2019, essentiellement civils. Aucune fermeture d’établissement n’a été annoncée lors de cet entretien. Même si on note quelques timides recrutements, cette décision politique est inacceptable compte tenu des missions confirmées pour le SIMU et des efforts déjà engagés depuis 2011. Par ailleurs l’UNSA/CGC condamne le calcul visant à supprimer 20% des effectifs en prenant pour assiette l’ensemble des personnels mais en présentant la seule facture aux civils. A quand un SIMu de personnels projetables ? La projetabilité des agents doit elle prendre le pas sur les agents affectés au soutien ? Si on veut arriver à une externalisation totale, la route est prise …. La motivation et le professionnalisme des agents a ses limites et si Jean Yves LE DRIAN veut renouveler les erreurs d’Hervé MORIN il aura les personnels face à lui. Le SIMu sera-t-il à LE DRIAN ce que LOUVOIS fut à MORIN ? L’UNSA/CGC posera directement la question au ministre et aux parlementaires. Le compte-rendu est présenté en deux grands chapitres : la situation à la date de la réunion et l’avenir…. SITUATION ACTUELLE Dans son propos introductif, le directeur central est revenu sur les faits marquants depuis la dernière audience de juin 2012. Il a rappelé que le premier semestre 2013 a été largement consacré à la préparation de la Loi de Programmation Militaire (LPM), ce qui explique que le Général a eu moins de disponibilité pour se rendre dans les établissements. Il a précisé n’avoir eu que peu de remontée de doléances des personnels visa les directeurs locaux. Rappelons que le SIMu compte aujourd’hui 1427 postes dans le REO pour un effectif réalisé de 1390 postes. Il est important de comprendre que tous les postes du REO ne sont pas financés … Car Monsieur RGPP a un cousin, Monsieur BERCY qui donne au SIMU sa masse salariale. Aujourd’hui le SIMU a donc la masse salariale pour seulement 847 postes civils sur 893 au REO : il y a donc un volant de quelques 50 postes civils appelés à rester vacants. Commentaire UNSA/CGC : il est interdit de dire RGPP depuis mai 2012 mais UNSA/CGC dit « RGPP en pire ». Le début d’année 2013 a été marqué par l’opération Serval et le Général a tenu à souligner la totale implication des personnels civils et militaires dans les établissements, en insistant sur la grande disponibilité et le grand professionnalisme des agents. Il n’est pas inutile de rappeler que dans certains établissements, les agents ont effectué un grand nombre d’heures de travail de jour et de nuit en flirtant parfois avec la réglementation L’année passée aura aussi été marquée par la fermeture de trois dépôts : Lallemand, Crépy et Crépey. Le dépôt de Crépy a été livré clé en main à la sécurité civile qui y installera probablement son centre de formation. La sécurité civile n’ayant souhaitée conserver que les infrastructures cédées gratuitement, les deux agents civils du SIMU, affectés dans ce dépôt demeurent affectés au SIMu jusqu’à leurs départs en retraite d’ici 2014. La fermeture du dépôt de Lallemand est effective et aucun repreneur ne s’est manifesté à ce jour. Enfin le dépôt de Crépey est vide mais sa fermeture ne sera effective qu’à l’été 2015. Un dépôt a été créé aux Emirats Arabes Unis et est armé par trois personnels militaires (il y a à Abu Dhabi, un dépôt dépendant de chaque armée ainsi qu’un dépôt du SIMU). Au total le SIMu compte donc 17 dépôts en métropole et 9 dépôts à l’étranger et outre-mer. Dans les dépôts outre-mer, il y a actuellement 5 civils dont deux devraient rentrer en 2014. Il y aura donc à venir une prospection pour pourvoir ces deux postes. Déflation d’effectifs au titre de la RGPP « Sarkozy » Il reste 22 postes à supprimer (18 en 2014 et 4 en 2015) sur les postes « cœur de métier ». Jusqu’à aujourd’hui, il a été possible de répondre aux exigences de la RGPP en jouant uniquement sur les postes vacants. acteurs sur les objectifs – pour harmoniser (et non uniformiser) les formations. L’UNSA DEFENSE et DEENSE CGC soutiennent cette volonté d’avoir une formation commune permettant à chacun de pouvoir occuper des postes dans chaque direction, sans que l’aspect « formation initiale » soit un frein. La ressource devenant rare dans le domaine de la pyrotechnie, c’est évidemment un point important. Le Général a rappelé que le référentiel « métiers » avait été revu et que cette révision avait permis de passer de 70 à environ 35 métiers. Cela devrait permettre d’harmoniser et de simplifier les descriptions de postes dans les REO et sur les fiches de poste. Point « cœur de métier » La migration de SIGMA2 vers GTSM2 dans le cadre du passage à un SIL unique a été retardée pour des raisons externes au SIMU (difficultés de la DIRISI). La migration des données est confirmée pour fin octobre, le Général donnant l’objectif d’être totalement opérationnel pour la fin de l’année 2013. Eliminations de Munitions : Pour 2014, le SIMu est doté d’un budget Eliminations de 3,6 Meuros. Ce budget est sanctuarisé pour les prochaines années et ne comprend pas les 2,25 Meuros par an accordés jusqu’en 2016 à la filière française (MBDA) qui est hors UO SIMu. O.I.V. Le Général annonce par ailleurs que le SIMU été désigné par le CEMA comme Organisme d’Importance (OIV), pour ce qui concerne les dépôts « ex-Armée de Terre » et « ex-Armée de l’Air ». Le SIMu ne prendra pas la responsabilité sur le plan « Protection Défense » des expyrotechnies maritimes car : - A Brest il n’y a pas de ZDHS (Zones de Défense Hautement Sensible). La Marine ayant indiqué qu’elle ne souhaitait pas créer de ZDHS à Brest. - A Toulon les entrées des ZDHS ne sont pas filtrées par des personnels « Ministère de la Défense », ce qui n’est pas réglementaire. Formation Le directeur du SIMu préside un groupe de travail « harmonisation des formations des pyrotechniciens - civils et militaires - au Ministère de la Défense ». La première réunion s’est tenue le 12 septembre en présence des DRH des grands employeurs (DGA, EMA etc.), de représentants du Centre de Formation de la Défense de Bourges et des Ecoles Militaires de Bourges. Dans un premier temps, un état des lieux sera dressé et des actions engagées – s’il y a accord de l’ensemble des A noter qu’un groupe de travail est mandaté à l’EMA pour décider de l’évolution possible de la notion de ZDHS qui pourrait…. finalement disparaître. Il est donc urgent d’attendre les conclusions. Commentaire UNSA/CGC : encore un exemple de la situation ambiguë de l’interarmisation qui n’en est pas toujours une. Que le SIMU soit OIV pour 75 % de ses dépôts et que la Marine reste OIV de ses ex-établissements est pour le moins surprenant, même si l’essentiel est que la protection des dépôts soit assurée… Rappelons aussi que le SID a mené un audit relatif à la protection passive des établissements du SIMU. Le rapport a montré la nécessité de mettre en place un budget conséquent (36 Meuros) pour pallier aux non conformités constatées. Une action est engagée vers le Ministre avec l’EMA pour lui signaler la vulnérabilité « rouge » de certains dépôts et demander d’acter un plan d’actions progressif avec le budget correspondant. SITUATION A VENIR – APPLICATION DE LA LOI DE PROGRAMMATION MILITAIRE 2014-2019 Les années futures vont être impactées par les décisions de la Loi de Programmation Militaire (LPM 2014/2019) en cours de discussion au parlement et notamment les 34 000 suppressions de postes (78% de militaires, 22% de civils). L’opposition d’alors avait reproché au gouvernement FILLON de mettre en place un plan social d’une ampleur jamais égalée, l’opposition d’aujourd’hui pourra reprocher au gouvernement AYRAULT de faire pareil mais en pire. En effet, avec les 54 000 postes déjà supprimés, beaucoup de service sont « à l’os » mais on continue ! Le ministre l’a d’ailleurs confirmé : ce sera 2/3 des suppressions de postes dans le soutien : EtatsMajors, Administrations, Services de soutien (SIMU, SEA, SSA, DIRISI, SCA). Le Ministre a déclaré vouloir donner toute sa place au personnel civil… la preuve du contraire par l’exemple au SIMu. L’objectif fixé aux services de soutien cités cidessus est simple : moins 20% d’effectifs en moins. Une fois les 20% d’effectifs supprimés, il reste pour la fonction soutien 3000 postes à trouver ! Pour le SIMU l’équation est vite résolue : 235 postes sont à supprimer d’ici 2019, pour porter l’effectif du service à 1170 personnels à horizon 2019. Sauf que l’UNSA/CGC conteste l’assiette : on ne peut compter dans l’effectif total les personnels projetables puisqu’in fine on ne peut y toucher ! En outre nous souhaitons évoquer avec le Ministre et les parlementaires la sanctuarisation de la projetabilité des personnels dans un service de soutien. Pour y parvenir le schéma « SIMU 2019 » est à l’étude… Hypothèses connues: 1. Le SIMU doit garder une capacité de stockage de 110 000 tonnes (soit la situation actuelle : 110 000 tonnes dont 20 000 tonnes à éliminer) 2. Le SIMU conserve toutes ses missions 3. Le SIMu reste sur la base des contrats opérationnels actuels et doit donc conserver son socle de personnels militaires projetables. Hypothèses non connues : 1. Le stock objectif des armées à l’horizon 2019 est à l’étude et devrait être connu d’ici à la fin de l’année. Ce stock pourrait diminuer de manière drastique notamment pour l’Armée de Terre (avec par conséquent un volume de munitions à éliminer ou à céder relativement important). 2. La masse salariale qui sera allouée chaque année Le SIMu doit donc étudier un scénario permettant d’atteindre l’objectif comptable et qui s’articule autour des 4 points suivants cités dans l’ordre chronologique d’étude: 1. Fermeture de plusieurs dépôt (pas de communication à ce stade car soumis à autorisation politique) 2. Optimisation/rationalisation de l’Echelon Central 3. Fusion de Principaux certains Etablissements 4. Déflation des effectifs dans tous les dépôts pérennes Une fois que les dépôts à fermer seront identifiés, le gain en postes supprimés sera évalué, les autres points de l’analyse seront réévalués. Selon le directeur central, pour les dépôts pérennes, la baisse d’effectifs n’aura rien à voir avec les baisses dans le cadre de la RGPP. Ouf…. Commentaire UNSA/CGC : ceci est la démonstration par l’exemple que la démarche est dogmatique. Il s’agit avant tout de supprimer des postes et ensuite de voir comment ça peut fonctionner ! Et tenter autant que possible de reclasser les agents mais sans dire où…. MM. Sarkozy et Morin passeraient presque pour des gentils tant la brutalité du plan en cour sera une machine à broyer les personnels et les services. Le général reconnait que dans ce scénario on ne dit pas où et comment on reclassera les agents, tout en évoquant une future manœuvre « RH » très complexe à mener. On espère que le Ministre aura le courage de se déplacer en personne pour annoncer les fermetures aux agents. Conséquence de la nécessité de préserver les capacités projetables, les suppressions de postes concerneront quasi exclusivement du personnel civil et le personnel militaire non projetable. CQFD : on civilianise …. la RGPP qui ne dit pas son nom. Il est important de souligner que les suppressions de postes de la LPM 2015/2019 ne concerneront pas que le cœur de métier mais l’ensemble des fonctions. A la question de l’UNSA/CGC de savoir s’il y a un seuil en deçà duquel le SIMU, en tant que direction autonome, sera viable, le directeur central ne cache pas sa perplexité: il y a bien un seuil (non évalué) en dessous duquel le système va s’écrouler. Le rapprochement, un temps évoqué, avec le SEA est abandonné (avis défavorable tant du côté du SIMU que du SEA). Il ne permettrait en effet qu’un gain éventuel de 30 postes pour l’ensemble des deux services. Commentaire UNSA/CGC : effectivement il ne manquerait plus que cela…. Mais encore une fois, ne soyons pas rassurés car personne n’a rien à gagner à rester dans un petit service de 1000 personnes notamment en matière d’avancement. Concernant la répartition par niveau, elle n’est pas connue. Elle est globalement détaillée pour les 34 000 postes MINDEF mais le SIMu fera ses propres propositions pour ses 235 postes (sinon l’exercice serait impossible à effectuer). Commentaire UNSA/CGC : on comprend l’exercice mais nous seront vigilants qu’on ne tape pas sur une seule catégorie…. Le directeur central indique que dans le travail présenté au ministre, les risques encourus du fait de la nouvelle restructuration seront identifiés. Il faut rappeler que depuis sa création (et même avant !), le SIMU est en constante restructuration et réorganisation avec des chantiers majeurs (évolution du SIL, fortes sollicitations opérationnelles). En 2014, un nouvel audit de l’inspection des armées sera réalisé en avril et pointera probablement les difficultés déjà connues… Dans le cadre du schéma « SIMU – 2019 », le directeur central précise que la spécialisation des établissements sera regardée de près en tenant compte des infrastructures disponibles aujourd’hui et des forts investissements effectués dans les dernières années. A la question de l’UNSA/CGC concernant la possibilité de déconcentrer des fonctions, le directeur central – à notre surprise – se montre enfin prêt à l’étudier. L’UNSA/CGC se félicite de cette position qui n’était pas celle du SIMU à sa création. Le retour d’expérience aujourd’hui montre clairement que l’organisation retenue notamment au SSF avait une certaine légitimité. Dans tous les établissements locaux des compétences existent quel que soit le statut, elles doivent être exploitées ! Pour UNSA/CGC, s’il est difficile d’armer des postes à l’EC alors que des compétences existent dans les établissements, autant les utiliser. Les moyens de communication modernes permettent cette organisation efficace voire efficiente ! De la même manière, le directeur central indique que les droits dans GTSM2 seront ouverts en fonction des organisations retenues : il n’est donc pas opposé à ce que certains droits « centraux » soient ouverts dans les EPMu. Enfin, le directeur central informe que c’est la Mission d’Aide au Pilotage (MAP) qui suivra la mise en œuvre de la nouvelle restructuration sachant que le projet « RGPP-SIMU » a été clos avec les objectifs atteints. Fermeture d’établissements Outre les 3 dépôts déjà fermés, comme évoqué ci-dessus, la suppression de 257 postes ne se fera pas sans d’autre(s) fermeture(s) de dépôt(s) en métropole (pas d’évolution pour les dépôts outre-mer y compris en terme d’effectifs). Les scénarios présentés au Ministre devraient être validés d’ici à la fin de l’année 2013 mais la diffusion de c’est le Ministre qui décidera dans le contexte électoral connu. Pour le directeur central, rien ne sera acté dans la décision ministérielle 2014 et ce n’est au mieux que fin 2014 (DM 2015) que le ministre actera la fermeture des dépôts. Le directeur central du SIMU a souhaité que toutes les fermetures soient annoncées en même temps et non au coup par coup comme évoqué un moment. Commentaire UNSA/CGC : nous ne pouvons cautionner des fermetures d’établissements alors que le missions sont pérennes et que la spécialité « pyrotechnie » est sous tension. L’opération SERVAL a montré que le SIMu, bien qu’opérationnel, était proche de la « surchauffe ». En outre, chacun sait très bien qu’il sera TRES difficile pour les agents concernés de se reclasser. C’est bien aux responsables politiques d’assumer leurs décisions et nous ne pouvons qu’inviter le Ministre à se rendre lui-même sur les sites dont il aura décidé la fermeture. Annoncer ces fermetures avant les élections municipales, européennes et régionales aurait un certain panache ….Mais les responsables politiques devront aussi assumer les conséquences en matière de service rendu et de conditions de travail dégradés. Le directeur central indique que la manœuvre RH sera très compliquée à gérer car il faudra tout à la fois reclasser les agents dans le bassin d’emplois, assumer la perte de personnels civils qualifiés pour le SIMu ainsi que la difficulté à pourvoir les postes vacants d‘établissements pérennes. Masse salariale : bien évidemment et comme toujours, monsieur Bercy s’en mêlera, car actuellement, c’est la masse salariale accordée qui permet d’avoir les postes occupés et non la définition théorique du REO. Pour le directeur central du SIMU, si la masse salariale ne permet pas d’honorer les 1170 postes prévus au REO à l’horizon 2019, c’est l’existence même du SIM qu’il faudra remettre en cause. Pour l’UNSA DEFENSE/DEFENSE CGC, 2019 est encore loin et il faudra se battre, chaque année, pour obtenir un budget permettant d’avoir des effectifs suffisants. Une fois encore nous ne pouvons que dénoncer ce billard à plusieurs bandes où in fine on reprocherait presque aux agents d’avoir de l’avancement car cela impacte la capacité du service à recruter…. Là encore, la logique libérale mise en place par le gouvernement précédent n’est pas remise en cause bien au contraire. Peu importe les missions pourvu que l’on fasse des économies et que l’on supprime des postes. D’ores et déjà le directeur du SIMu annonce une réflexion à venir pour « calibrer » la mission aux effectifs et budgets alloués (avec entre autres une diminution de la politique de maintenance, ce qui entrainera indéniablement une perte de connaissances et de compétences au sein du service.). Le directeur central assure qu’il n’y aura pas d’externalisation ni totale ni partielle (comme le suggérait un contrôleur général des armées dans un récent rapport), même si l’on comprend que des sociétés comme MBDA n’y seraient pas opposés. Le Général OVAERE insiste sur sa volonté de maintenir l’activité cœur de métier et les services de soutien tel ceux liés à la maîtrise des risques. Le calendrier Le 2 Octobre une réunion de travail se déroulera à l’EMA et début novembre une seconde réunion actera le REO 2019. Le cabinet du Ministre devrait valider le scénario retenu d’ici à la fin de l’année 2013 et ensuite comme déjà indiqué le dossier entrera dans un cycle politique … Des conséquences prévisibles sur le soutien Comme déjà indiqué, les nouvelles suppressions de postes concerneront potentiellement toutes les fonctions. Or le SIMU, à sa création, a déjà « rendu » au titre de la RGPP 113 postes d’administration et de soutien général. Chacun le constate pourtant chaque jour sur le terrain : sans la présence de services de soutien dans les établissements, ce serait un foutoir sans nom qu’il s’agisse des ressources humaines, financières, du soutien industriel etc. Sans compter que pendant que le SIMU supprimera des postes, les GSBDD le feront également. Il y a donc une TRES grande crainte que le soutien se dégrade rapidement. Le Général indique qu’il aura aussi un œil très attentif sur les chantiers de la fonction « RH » (projet spécifique piloté par la DRH/MD) car il impactera de fait l’organisation retenue pour le SIMU. Idem pour le chantier « Finances » piloté par la DAF. Commentaire UNSA/CGC : comme pour la RGPP, le plan LE DRIAN va entraîner de multiples restructurations dans tous les domaines et en même temps sans réelle communication. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, rendez-vous dans 4 ans pour constater que les conditions de travail se seront encore dégradées voir pire…. Recrutements d’ouvriers d’Etat et de contractuels : bien mais insuffisants ! Le ministre a levé le moratoire sur le recrutement d’Ouvriers d’Etat pour 4 spécialités dont la pyrotechnie. A ce titre, il s’est engagé à recruter 400 OE dont une centaine de pyrotechniciens (sur la future LPM, l’étude menée indique que le SIMU perdra 125 postes de pyrotechniciens et non pyrotechniciens au titre des départs en retraite). Il y a actuellement 28 postes de pyrotechniciens vacants (29 pour les spécialités non pyros pour lesquels 17 fiches de postes sont à la BNE). niveau BAC seront retenus pour passer les épreuves écrites qui seront suivies d’entretiens. Le recrutement doit être effectif au 1er novembre. Une fois le contrat signé les agents recrutés suivront une première formation de base, au Centre de Formation de la Défense de Bourges, avant d’intégrer les établissements pour une période probatoire. A l’issue et si le période probatoire a été couronnée de succès, les agents suivront une formation complète (leur indice de rémunération évoluera à chaque étape). La DRH/MD a accordé pour 2013, le recrutement de 11 contractuels (6 pour l’EP Méditerranée et 5 pour l’EP Bretagne). Le processus de recrutement est en passe d’être engagé et des candidats de L’UNSA/CGC prend acte de ce recrutement et se félicite de la réactivité des différents services et de la volonté de l’échelon de direction (EC et EP) d’aboutir à ces recrutements. Pour 2014 un recrutement de 8 Ouvriers d’Etat a également été accordé sans que la répartition ne soit encore effectuée. Pour l’UNSA/CGC, bien que les établissements Bretagne et Méditerranée aient été les plus gros contributeurs en termes de suppressions de postes dans le cadre de la RGPP (du fait également du moratoire sur les embauches), il faut toutefois, et en fonction notamment des IDV accordées (11 pour 2013 à la date de la réunion), que les besoins existant dans chaque établissement soient affinés annuellement et pris en compte. AUTRES POINTS EVOQUES NBI Le SIMu a obtenu, pour 2013, 770 points de NBI et a sollicité le même nombre de points pour 2014. Le directeur confirme qu’il souhaite – sauf cas particuliers – que les postes équivalents dans les établissements ouvrent droits au même nombre de points de NBI. Commentaire UNSA/CGC : nous donnons crédit au SIMU d’avoir obtenu un nombre de points conséquent et de veiller à une certaine transparence même si le système NBI en soi restera toujours source d’incompréhensions chez certains agents (OE comme fonctionnaires) qui n’en disposent pas malgré les postes tenus. Civilianisation Le directeur central du SIMU se montre très ouvert à la civilianisation des postes mais indique que des difficultés apparaissent notamment à l’échelon central. Ainsi un poste de catégorie B est vacant depuis 6 mois dans un domaine important (prévention). Il indique donc qu’il ne civilianisera des postes à l’Echelon central que s’il a des candidats. Il précise également que c’est pour cette raison que le SIMu est très frileux à laisser des agents affectés à l’Echelon Central partir car il est conscient des difficultés qu’il aura à gérer le poste par la suite. Il précise que si des agents de catégorie A ou B veulent venir à l’Echelon Central travailler, il civilianisera des postes sur le champ ! Commentaire UNSA/CGC : nous prenons acte de cette politique pour la saluer. Il est évident que la localisation de l’Echelon central à Versailles en région parisienne n’est pas de nature à attirer des candidats civils issus des établissements locaux (pour des raisons évidentes de coût de la vie) d’autant qu’il n’y a toujours pas de réels parcours professionnels pour les civils, ni de mesures d’accompagnement de la mobilité. Postes d’Ingénieurs DGA Il y a aujourd’hui un poste vacant à Brest (IPETA) et à court terme deux postes vont le devenir (à Brest et Toulon). La DGA ne met pas beaucoup d’énergie à honorer la promesse faite à la Marine d’armer plusieurs de ces postes au SIMu aussi celui-ci s’apprête-t-il à demander à la Marine de se positionner sur ce dossier. A défaut, le SIMu pourrait civilianiser les postes. Le directeur central a, en outre, évoqué la possibilité de voir arriver un jeune IETA en sortie d’école à Brest. Pour l’UNSA/CGC la position exprimée est très claire : les cadres civils n’ont pas vocation à assurer les intérims d’Ingénieurs Militaires qui ne font que passer et qui probablement se souviendront du SIMU comme d’un bref passage au cours de leur carrière. Il y a eu ces dernières années des expériences à ne pas renouveler . Il faut donc effectivement que la DGA s’exprime sur le sujet et honore ses engagements. A défaut le SIMu doit aussi prendre ses responsabilités. L’UNSA/CGC ne remet pas du tout en cause la pertinence d’affecter des IETA au SIMu mais dans le cadre d’un parcours professionnel et non pour le seul plaisir d’y affecter une catégorie particulière. L’UNSA/CGC a également rappelé qu’il est possible de créer des postes mixtes, tantôt ouvert aux militaires tantôt aux civils. Se réfugier derrière l’absence de mobilité est un argument un peu court qui cache souvent du corporatisme qui n’a plus lieu d’être quand il s’agit de supprimer des centaines de postes. On a encore ici la limite du fléchage des postes par corps et par armes dans les REO, sujet qui sera évoqué lors des débats sur la LPM. Harmonisation des processus « RH » Dans de nombreux établissements, il est constaté que les processus RH varient selon les GSBDD voir les CMG, avec les conséquences que l’on imagine aisément lorsqu’un Etablissement Principal traite avec plusieurs GSBDD ou CMG. Des améliorations ont été notées et l’UNSA/CGC souligne bien volontiers la motivation des agents des services RH de l’Echelon Central et des établissements locaux. Il reste toutefois des situations inacceptables comme la non-réception des mémoires d’avancement par les adjoints administratifs de la part de certains CMG (Rennes notamment). Rapport du contrôle général des armées Le CGA a adressé au SIMU un projet de rapport sur le stockage des munitions. Ce rapport se borne à faire des constats et selon le directeur central il n’y a pas de révolution à en attendre (même si certains constats rejoignent l’analyse faite tant par les employeurs que les syndicats sur l’état des installations notamment et le besoin de créer une véritable filière « pyrotechnie » dans le domaine des ressources humaines). Nous sommes toutefois interpellés par certaines propositions du CGA notamment concernant les missiles Exocet. Schéma directeur des investissements Les besoins ont été exprimés par le SIMU jusqu’en 2019 2014 : 13,2 Meuros 2015 : 14,5 Meuros 2016 : 17 Meuros 2017 : 17 Meuros 2018 : 17 Meuros 2019 : 15 Meuros A noter que ces prévisions n’incluent pas les besoins concernant la PRODEF que le SIMU devra intégrer suite à sa désignation en qualité d’OIV. Pour 2014, les principaux investissements concernent Canjuers (8 Meuros), Brest (1 Meuros), Nouvelle-Calédonie (1,8 Meuros) et Brienne (1 Meuros). Toutefois le budget accordé n’est que de 10,55 Meuros. Des arbitrages sont donc en cours de discussion à l’EMA…. Le directeur central précise qu’après 2015, la rénovation des ateliers de Brienne deviendra une priorité. Qualité L’objectif de certification reste fixé à juin 2014. Un plan d’actions ambitieux a été validé pour rédiger les procédures représentant une charge importante de travail .Le directeur confirme que la cartographie des processus va être simplifiée pour ne conserver que deux processus : « mettre à dispositions les munitions » (incluant la maintenance) et la « projection opérationnelle ». Commentaire UNSA/CGC : la certification est en soi une bonne chose et améliorer en permanence les processus relève du bon sens. Toutefois, s’engager dans une certification onéreuse (Cf. le coût de l’audit à blanc !) quand les budgets sont si contraints et demander à des personnels de s’investir lorsque leur établissement est potentiellement « fermable » est discutable…. CONCLUSION Cette réunion bilatérale d’une durée de 3 heures et demie s’est déroulée dans un excellent climat avec une grande écoute de la part du GBR OVAERE et du LCL LANCIA. L’UNSA/CGC se félicite de ce dialogue social de qualité dans un contexte difficile et qui le sera encore plus ces prochains mois. Nous avons aussi noté une inflexion sur certains points du Général OVAERE par rapport aux positions exprimées à la création du SImu (postes déconcentrés, civilianisation etc.). Il n’en reste pas moins vrai que les choix politiques exposés sont désastreux pour le SIMu et même pour l’avenir de la filière « Munitions » de notre ministère. Nous ne manquerons pas, dès le 19 Septembre 2013 à l’assemblée nationale, de le signaler aux parlementaires. Car c’est bien au niveau politique que les choses doivent évoluer. La méthode retenue par le Ministre (supprimons des postes on verra ensuite) tend à laisser penser que l’épisode LOUVOIS a déjà été oublié. … On citera cet extrait d’un rapport parlementaire présenté le 12 Septembre 2013 « Avant la discussion de la nouvelle loi de programmation militaire et de son train de réformes, Geneviève Gosselin-Fleury et Damien Meslot mettent en garde contre la volonté de préserver l’opérationnel en faisant porter les suppressions d’effectifs sur les soutiens des armées. “Le résultat d’une telle politique a un nom : c’est Louvois”, a souligné le député UMP du Territoire-de-Belfort. » CQFD : le SIMu dans 5 ans. Quant à faire porter les suppressions de postes sur les civils nous allons demander que les chiffres soient mis sur la table ….. Le Ministre ne peut pas annoncer la civilianisation des postes de soutien et le SIMu militariser le même soutien. os Vos « Monsieur LE DRIAN, ne faîtes du SIMu votre Louvois ». Vos interlocuteurs : Bruno JAOUEN – jacques RTINS – Vos interlocuteurs : B Jaouen – J Martins – Alain Abert – Jean Blandin – Jean Jacques Guilpin – Christine Auger – C Guillaume