CR réunion bilatérale avec le directeur du SIMu UNSA 11

Transcription

CR réunion bilatérale avec le directeur du SIMu UNSA 11
Rencontre avec le Directeur Central du SIMu
Mardi 11 Septembre 2013
Vous avez détesté la RGPP 2009/2014 ? Vous n’aviez rien vu.
LE SIMU SERA-T-IL LE LOUVOIS
DE LE DRIAN ?
Une délégation « UNSA Défense/Défense-CGC » a été reçue, à la demande du directeur du Service
Interarmées des Munitions(SIMu), le Général de Brigade OVAERE, le 11 Septembre 2013. Le directeur
recevra toutes les organisations syndicales en réunions bilatérales avant le comité technique de réseau
prévu fin Novembre. La délégation UNSA - CGC était composée de Bruno JAOUEN (EPMu Bretagne) et
de Jacques MARTINS (EPMu Provence). Le GBR OVAERE était assisté du Lieutenant-Colonel
LANCIA, en charge des ressources humaines. Cet entretien fut cordial et franc avec des interlocuteurs
ouverts au dialogue. Les principales annonces ont tourné autour de la Loi de Programmation Militaire
avec la suppression de 257 (22+235) postes entre 2014 et 2019, essentiellement civils. Aucune
fermeture d’établissement n’a été annoncée lors de cet entretien. Même si on note quelques timides
recrutements, cette décision politique est inacceptable compte tenu des missions confirmées pour le SIMU
et des efforts déjà engagés depuis 2011. Par ailleurs l’UNSA/CGC condamne le calcul visant à supprimer
20% des effectifs en prenant pour assiette l’ensemble des personnels mais en présentant la seule facture
aux civils. A quand un SIMu de personnels projetables ? La projetabilité des agents doit elle prendre le
pas sur les agents affectés au soutien ? Si on veut arriver à une externalisation totale, la route est prise ….
La motivation et le professionnalisme des agents a ses limites et si Jean Yves LE DRIAN veut renouveler
les erreurs d’Hervé MORIN il aura les personnels face à lui. Le SIMu sera-t-il à LE DRIAN ce que
LOUVOIS fut à MORIN ? L’UNSA/CGC posera directement la question au ministre et aux
parlementaires.
Le compte-rendu est présenté en deux grands chapitres : la situation à la date de la réunion et l’avenir….
SITUATION ACTUELLE
Dans son propos introductif, le directeur central
est revenu sur les faits marquants depuis la
dernière audience de juin 2012. Il a rappelé que le
premier semestre 2013 a été largement consacré à
la préparation de la Loi de Programmation
Militaire (LPM), ce qui explique que le Général a
eu moins de disponibilité pour se rendre dans les
établissements. Il a précisé n’avoir eu que peu de
remontée de doléances des personnels visa les
directeurs locaux. Rappelons que le SIMu compte
aujourd’hui 1427 postes dans le REO pour un
effectif réalisé de 1390 postes. Il est important de
comprendre que tous les postes du REO ne sont
pas financés … Car Monsieur RGPP a un cousin,
Monsieur BERCY qui donne au SIMU sa masse
salariale. Aujourd’hui le SIMU a donc la masse
salariale pour seulement 847 postes civils sur 893
au REO : il y a donc un volant de quelques 50
postes civils appelés à rester vacants.
Commentaire UNSA/CGC : il est interdit de dire
RGPP depuis mai 2012 mais UNSA/CGC dit
« RGPP en pire ».
Le début d’année 2013 a été marqué par
l’opération Serval et le Général a tenu à souligner
la totale implication des personnels civils et
militaires dans les établissements, en insistant sur
la
grande
disponibilité
et
le
grand
professionnalisme des agents. Il n’est pas inutile
de rappeler que dans certains établissements, les
agents ont effectué un grand nombre d’heures de
travail de jour et de nuit en flirtant parfois avec la
réglementation
L’année passée aura aussi été marquée par la
fermeture de trois dépôts : Lallemand, Crépy et
Crépey. Le dépôt de Crépy a été livré clé en main
à la sécurité civile qui y installera probablement
son centre de formation. La sécurité civile n’ayant
souhaitée conserver que les infrastructures cédées
gratuitement, les deux agents civils du SIMU,
affectés dans ce dépôt demeurent affectés au SIMu
jusqu’à leurs départs en retraite d’ici 2014. La
fermeture du dépôt de Lallemand est effective et
aucun repreneur ne s’est manifesté à ce jour.
Enfin le dépôt de Crépey est vide mais sa
fermeture ne sera effective qu’à l’été 2015.
Un dépôt a été créé aux Emirats Arabes Unis et est
armé par trois personnels militaires (il y a à Abu
Dhabi, un dépôt dépendant de chaque armée ainsi
qu’un dépôt du SIMU).
Au total le SIMu compte donc 17 dépôts en
métropole et 9 dépôts à l’étranger et outre-mer.
Dans les dépôts outre-mer, il y a actuellement 5
civils dont deux devraient rentrer en 2014. Il y
aura donc à venir une prospection pour pourvoir
ces deux postes.
Déflation d’effectifs au titre de la RGPP
« Sarkozy »
Il reste 22 postes à supprimer (18 en 2014 et 4 en
2015) sur les postes « cœur de métier ». Jusqu’à
aujourd’hui, il a été possible de répondre aux
exigences de la RGPP en jouant uniquement sur
les postes vacants.
acteurs sur les objectifs – pour harmoniser (et non
uniformiser) les formations. L’UNSA DEFENSE
et DEENSE CGC soutiennent cette volonté
d’avoir une formation commune permettant à
chacun de pouvoir occuper des postes dans chaque
direction, sans que l’aspect « formation initiale »
soit un frein. La ressource devenant rare dans le
domaine de la pyrotechnie, c’est évidemment un
point important. Le Général a rappelé que le
référentiel « métiers » avait été revu et que cette
révision avait permis de passer de 70 à environ 35
métiers. Cela devrait permettre d’harmoniser et de
simplifier les descriptions de postes dans les REO
et sur les fiches de poste.
Point « cœur de métier »
La migration de SIGMA2 vers GTSM2 dans le
cadre du passage à un SIL unique a été retardée
pour des raisons externes au SIMU (difficultés de
la DIRISI). La migration des données est
confirmée pour fin octobre, le Général donnant
l’objectif d’être totalement opérationnel pour la fin
de l’année 2013.
Eliminations de Munitions :
Pour 2014, le SIMu est doté d’un budget
Eliminations de 3,6 Meuros. Ce budget est
sanctuarisé pour les prochaines années et ne
comprend pas les 2,25 Meuros par an accordés
jusqu’en 2016 à la filière française (MBDA) qui
est hors UO SIMu.
O.I.V.
Le Général annonce par ailleurs que le SIMU été
désigné par le CEMA comme Organisme
d’Importance (OIV), pour ce qui concerne les
dépôts « ex-Armée de Terre » et « ex-Armée de
l’Air ». Le SIMu ne prendra pas la responsabilité
sur le plan « Protection Défense » des expyrotechnies maritimes car :
-
A Brest il n’y a pas de ZDHS (Zones de
Défense Hautement Sensible). La Marine
ayant indiqué qu’elle ne souhaitait pas
créer de ZDHS à Brest.
-
A Toulon les entrées des ZDHS ne sont pas
filtrées par des personnels « Ministère de la
Défense », ce qui n’est pas réglementaire.
Formation
Le directeur du SIMu préside un groupe de travail
« harmonisation
des
formations
des
pyrotechniciens - civils et militaires - au Ministère
de la Défense ». La première réunion s’est tenue le
12 septembre en présence des DRH des grands
employeurs (DGA, EMA etc.), de représentants du
Centre de Formation de la Défense de Bourges et
des Ecoles Militaires de Bourges. Dans un premier
temps, un état des lieux sera dressé et des actions
engagées – s’il y a accord de l’ensemble des
A noter qu’un groupe de travail est mandaté à
l’EMA pour décider de l’évolution possible de la
notion de ZDHS qui pourrait…. finalement
disparaître. Il est donc urgent d’attendre les
conclusions.
Commentaire UNSA/CGC : encore un exemple
de la situation ambiguë de l’interarmisation qui
n’en est pas toujours une. Que le SIMU soit OIV
pour 75 % de ses dépôts et que la Marine reste
OIV de ses ex-établissements est pour le moins
surprenant, même si l’essentiel est que la
protection des dépôts soit assurée…
Rappelons aussi que le SID a mené un audit relatif
à la protection passive des établissements du
SIMU. Le rapport a montré la nécessité de mettre
en place un budget conséquent (36 Meuros) pour
pallier aux non conformités constatées. Une action
est engagée vers le Ministre avec l’EMA pour lui
signaler la vulnérabilité « rouge » de certains
dépôts et demander d’acter un plan d’actions
progressif avec le budget correspondant.
SITUATION A VENIR – APPLICATION DE LA LOI DE PROGRAMMATION MILITAIRE 2014-2019
Les années futures vont être impactées par les
décisions de la Loi de Programmation Militaire
(LPM 2014/2019) en cours de discussion au
parlement et notamment les 34 000 suppressions
de postes (78% de militaires, 22% de civils).
L’opposition
d’alors
avait
reproché
au
gouvernement FILLON de mettre en place un plan
social d’une ampleur jamais égalée, l’opposition
d’aujourd’hui pourra reprocher au gouvernement
AYRAULT de faire pareil mais en pire. En effet,
avec les 54 000 postes déjà supprimés, beaucoup
de service sont « à l’os » mais on continue ! Le
ministre l’a d’ailleurs confirmé : ce sera 2/3 des
suppressions de postes dans le soutien : EtatsMajors, Administrations, Services de soutien
(SIMU, SEA, SSA, DIRISI, SCA). Le Ministre a
déclaré vouloir donner toute sa place au personnel
civil… la preuve du contraire par l’exemple au
SIMu.
L’objectif fixé aux services de soutien cités cidessus est simple : moins 20% d’effectifs en
moins. Une fois les 20% d’effectifs supprimés, il
reste pour la fonction soutien 3000 postes à
trouver ! Pour le SIMU l’équation est vite
résolue : 235 postes sont à supprimer d’ici 2019,
pour porter l’effectif du service à 1170 personnels
à horizon 2019. Sauf que l’UNSA/CGC conteste
l’assiette : on ne peut compter dans l’effectif total
les personnels projetables puisqu’in fine on ne
peut y toucher ! En outre nous souhaitons
évoquer avec le Ministre et les parlementaires la
sanctuarisation de la projetabilité des personnels
dans un service de soutien.
Pour y parvenir le schéma « SIMU 2019 » est à
l’étude…
Hypothèses connues:
1. Le SIMU doit garder une capacité de
stockage de 110 000 tonnes (soit la
situation actuelle : 110 000 tonnes dont
20 000 tonnes à éliminer)
2. Le SIMU conserve toutes ses missions
3. Le SIMu reste sur la base des contrats
opérationnels actuels et doit donc
conserver son socle de personnels
militaires projetables.
Hypothèses non connues :
1. Le stock objectif des armées à l’horizon
2019 est à l’étude et devrait être connu
d’ici à la fin de l’année. Ce stock pourrait
diminuer de manière drastique notamment
pour l’Armée de Terre (avec par
conséquent un volume de munitions à
éliminer ou à céder relativement
important).
2. La masse salariale qui sera allouée chaque
année
Le SIMu doit donc étudier un scénario permettant
d’atteindre l’objectif comptable et qui s’articule
autour des 4 points suivants cités dans l’ordre
chronologique d’étude:
1. Fermeture de plusieurs dépôt (pas de
communication à ce stade car soumis à
autorisation politique)
2. Optimisation/rationalisation de l’Echelon
Central
3. Fusion
de
Principaux
certains
Etablissements
4. Déflation des effectifs dans tous les dépôts
pérennes
Une fois que les dépôts à fermer seront identifiés,
le gain en postes supprimés sera évalué, les autres
points de l’analyse seront réévalués. Selon le
directeur central, pour les dépôts pérennes, la
baisse d’effectifs n’aura rien à voir avec les baisses
dans le cadre de la RGPP. Ouf….
Commentaire UNSA/CGC : ceci est la
démonstration par l’exemple que la démarche est
dogmatique. Il s’agit avant tout de supprimer des
postes et ensuite de voir comment ça peut
fonctionner ! Et tenter autant que possible de
reclasser les agents mais sans dire où…. MM.
Sarkozy et Morin passeraient presque pour des
gentils tant la brutalité du plan en cour sera une
machine à broyer les personnels et les services.
Le général reconnait que dans ce scénario on ne
dit pas où et comment on reclassera les agents,
tout en évoquant une future manœuvre « RH »
très complexe à mener. On espère que le Ministre
aura le courage de se déplacer en personne pour
annoncer les fermetures aux agents.
Conséquence de la nécessité de préserver les
capacités projetables, les suppressions de postes
concerneront quasi exclusivement du personnel
civil et le personnel militaire non projetable.
CQFD : on civilianise …. la RGPP qui ne dit pas
son nom. Il est important de souligner que les
suppressions de postes de la LPM 2015/2019 ne
concerneront pas que le cœur de métier mais
l’ensemble des fonctions.
A la question de l’UNSA/CGC de savoir s’il y a
un seuil en deçà duquel le SIMU, en tant que
direction autonome, sera viable, le directeur
central ne cache pas sa perplexité: il y a bien un
seuil (non évalué) en dessous duquel le système va
s’écrouler. Le rapprochement, un temps évoqué,
avec le SEA est abandonné (avis défavorable tant
du côté du SIMU que du SEA). Il ne permettrait en
effet qu’un gain éventuel de 30 postes pour
l’ensemble des deux services.
Commentaire UNSA/CGC : effectivement il ne
manquerait plus que cela…. Mais encore une
fois, ne soyons pas rassurés car personne n’a
rien à gagner à rester dans un petit service de
1000 personnes notamment en matière
d’avancement.
Concernant la répartition par niveau, elle n’est pas
connue. Elle est globalement détaillée pour les
34 000 postes MINDEF mais le SIMu fera ses
propres propositions pour ses 235 postes (sinon
l’exercice serait impossible à effectuer).
Commentaire UNSA/CGC : on comprend
l’exercice mais nous seront vigilants qu’on ne
tape pas sur une seule catégorie….
Le directeur central indique que dans le travail
présenté au ministre, les risques encourus du fait
de la nouvelle restructuration seront identifiés. Il
faut rappeler que depuis sa création (et même
avant !), le SIMU est en constante restructuration
et réorganisation avec des chantiers majeurs
(évolution
du
SIL,
fortes
sollicitations
opérationnelles). En 2014, un nouvel audit de
l’inspection des armées sera réalisé en avril et
pointera probablement les difficultés déjà
connues…
Dans le cadre du schéma « SIMU – 2019 », le
directeur central précise que la spécialisation des
établissements sera regardée de près en tenant
compte des infrastructures disponibles aujourd’hui
et des forts investissements effectués dans les
dernières années.
A la question de l’UNSA/CGC concernant la
possibilité de déconcentrer des fonctions, le
directeur central – à notre surprise – se montre
enfin prêt à l’étudier. L’UNSA/CGC se félicite de
cette position qui n’était pas celle du SIMU à sa
création. Le retour d’expérience aujourd’hui
montre clairement que l’organisation retenue
notamment au SSF avait une certaine légitimité.
Dans tous les établissements locaux des
compétences existent quel que soit le statut, elles
doivent être exploitées !
Pour UNSA/CGC, s’il est difficile d’armer des
postes à l’EC alors que des compétences existent
dans les établissements, autant les utiliser. Les
moyens de communication modernes permettent
cette organisation efficace voire efficiente ! De la
même manière, le directeur central indique que
les droits dans GTSM2 seront ouverts en fonction
des organisations retenues : il n’est donc pas
opposé à ce que certains droits « centraux »
soient ouverts dans les EPMu.
Enfin, le directeur central informe que c’est la
Mission d’Aide au Pilotage (MAP) qui suivra la
mise en œuvre de la nouvelle restructuration
sachant que le projet « RGPP-SIMU » a été clos
avec les objectifs atteints.
Fermeture d’établissements
Outre les 3 dépôts déjà fermés, comme évoqué ci-dessus, la suppression de 257 postes ne se fera pas sans
d’autre(s) fermeture(s) de dépôt(s) en métropole (pas d’évolution pour les dépôts outre-mer y compris en
terme d’effectifs). Les scénarios présentés au Ministre devraient être validés d’ici à la fin de l’année 2013
mais la diffusion de c’est le Ministre qui décidera dans le contexte électoral connu. Pour le directeur central,
rien ne sera acté dans la décision ministérielle 2014 et ce n’est au mieux que fin 2014 (DM 2015) que le
ministre actera la fermeture des dépôts. Le directeur central du SIMU a souhaité que toutes les fermetures
soient annoncées en même temps et non au coup par coup comme évoqué un moment.
Commentaire UNSA/CGC : nous ne pouvons cautionner des fermetures d’établissements alors que le
missions sont pérennes et que la spécialité « pyrotechnie » est sous tension. L’opération SERVAL a
montré que le SIMu, bien qu’opérationnel, était proche de la « surchauffe ». En outre, chacun sait très
bien qu’il sera TRES difficile pour les agents concernés de se reclasser. C’est bien aux responsables
politiques d’assumer leurs décisions et nous ne pouvons qu’inviter le Ministre à se rendre lui-même sur
les sites dont il aura décidé la fermeture. Annoncer ces fermetures avant les élections municipales,
européennes et régionales aurait un certain panache ….Mais les responsables politiques devront aussi
assumer les conséquences en matière de service rendu et de conditions de travail dégradés.
Le directeur central indique que la manœuvre RH sera très compliquée à gérer car il faudra tout à la fois
reclasser les agents dans le bassin d’emplois, assumer la perte de personnels civils qualifiés pour le SIMu
ainsi que la difficulté à pourvoir les postes vacants d‘établissements pérennes.
Masse salariale : bien évidemment et comme toujours, monsieur Bercy s’en mêlera, car actuellement, c’est
la masse salariale accordée qui permet d’avoir les postes occupés et non la définition théorique du REO. Pour
le directeur central du SIMU, si la masse salariale ne permet pas d’honorer les 1170 postes prévus au REO à
l’horizon 2019, c’est l’existence même du SIM qu’il faudra remettre en cause.
Pour l’UNSA DEFENSE/DEFENSE CGC, 2019 est encore loin et il faudra se battre, chaque année, pour
obtenir un budget permettant d’avoir des effectifs suffisants. Une fois encore nous ne pouvons que dénoncer
ce billard à plusieurs bandes où in fine on reprocherait presque aux agents d’avoir de l’avancement car cela
impacte la capacité du service à recruter…. Là encore, la logique libérale mise en place par le gouvernement
précédent n’est pas remise en cause bien au contraire. Peu importe les missions pourvu que l’on fasse des
économies et que l’on supprime des postes.
D’ores et déjà le directeur du SIMu annonce une réflexion à venir pour « calibrer » la mission aux effectifs et
budgets alloués (avec entre autres une diminution de la politique de maintenance, ce qui entrainera
indéniablement une perte de connaissances et de compétences au sein du service.). Le directeur central assure
qu’il n’y aura pas d’externalisation ni totale ni partielle (comme le suggérait un contrôleur général des armées
dans un récent rapport), même si l’on comprend que des sociétés comme MBDA n’y seraient pas opposés. Le
Général OVAERE insiste sur sa volonté de maintenir l’activité cœur de métier et les services de soutien tel
ceux liés à la maîtrise des risques.
Le calendrier
Le 2 Octobre une réunion de travail se déroulera à l’EMA et début novembre une seconde réunion actera le
REO 2019. Le cabinet du Ministre devrait valider le scénario retenu d’ici à la fin de l’année 2013 et ensuite
comme déjà indiqué le dossier entrera dans un cycle politique …
Des conséquences prévisibles sur le soutien
Comme déjà indiqué, les nouvelles suppressions de postes concerneront potentiellement toutes les fonctions.
Or le SIMU, à sa création, a déjà « rendu » au titre de la RGPP 113 postes d’administration et de soutien
général. Chacun le constate pourtant chaque jour sur le terrain : sans la présence de services de soutien dans
les établissements, ce serait un foutoir sans nom qu’il s’agisse des ressources humaines, financières, du
soutien industriel etc. Sans compter que pendant que le SIMU supprimera des postes, les GSBDD le feront
également. Il y a donc une TRES grande crainte que le soutien se dégrade rapidement.
Le Général indique qu’il aura aussi un œil très attentif sur les chantiers de la fonction « RH » (projet
spécifique piloté par la DRH/MD) car il impactera de fait l’organisation retenue pour le SIMU. Idem pour le
chantier « Finances » piloté par la DAF.
Commentaire UNSA/CGC : comme pour la RGPP, le plan LE DRIAN va entraîner de multiples
restructurations dans tous les domaines et en même temps sans réelle communication. Les mêmes causes
produisant les mêmes effets, rendez-vous dans 4 ans pour constater que les conditions de travail se seront
encore dégradées voir pire….
Recrutements d’ouvriers d’Etat et de contractuels : bien mais insuffisants !
Le ministre a levé le moratoire sur le recrutement
d’Ouvriers d’Etat pour 4 spécialités dont la
pyrotechnie. A ce titre, il s’est engagé à recruter
400 OE dont une centaine de pyrotechniciens (sur
la future LPM, l’étude menée indique que le
SIMU perdra 125 postes de pyrotechniciens et non
pyrotechniciens au titre des départs en retraite).
Il y a actuellement 28 postes de pyrotechniciens
vacants (29 pour les spécialités non pyros pour
lesquels 17 fiches de postes sont à la BNE).
niveau BAC seront retenus pour passer les
épreuves écrites qui seront suivies d’entretiens. Le
recrutement doit être effectif au 1er novembre. Une
fois le contrat signé les agents recrutés suivront
une première formation de base, au Centre de
Formation de la Défense de Bourges, avant
d’intégrer les établissements pour une période
probatoire. A l’issue et si le période probatoire a
été couronnée de succès, les agents suivront une
formation complète (leur indice de rémunération
évoluera à chaque étape).
La DRH/MD a accordé pour 2013, le recrutement
de 11 contractuels (6 pour l’EP Méditerranée et 5
pour l’EP Bretagne). Le processus de recrutement
est en passe d’être engagé et des candidats de
L’UNSA/CGC prend acte de ce recrutement et se
félicite de la réactivité des différents services et de
la volonté de l’échelon de direction (EC et EP)
d’aboutir à ces recrutements.
Pour 2014 un recrutement de 8 Ouvriers d’Etat a également été accordé sans que la répartition ne soit
encore effectuée. Pour l’UNSA/CGC, bien que les établissements Bretagne et Méditerranée aient été les
plus gros contributeurs en termes de suppressions de postes dans le cadre de la RGPP (du fait également
du moratoire sur les embauches), il faut toutefois, et en fonction notamment des IDV accordées (11 pour
2013 à la date de la réunion), que les besoins existant dans chaque établissement soient affinés
annuellement et pris en compte.
AUTRES POINTS EVOQUES
NBI
Le SIMu a obtenu, pour 2013, 770 points de NBI et a sollicité le même nombre de points pour 2014. Le
directeur confirme qu’il souhaite – sauf cas particuliers – que les postes équivalents dans les établissements
ouvrent droits au même nombre de points de NBI.
Commentaire UNSA/CGC : nous donnons crédit au SIMU d’avoir obtenu un nombre de points
conséquent et de veiller à une certaine transparence même si le système NBI en soi restera toujours source
d’incompréhensions chez certains agents (OE comme fonctionnaires) qui n’en disposent pas malgré les
postes tenus.
Civilianisation
Le directeur central du SIMU se montre très ouvert à la civilianisation des postes mais indique que des
difficultés apparaissent notamment à l’échelon central. Ainsi un poste de catégorie B est vacant depuis 6
mois dans un domaine important (prévention). Il indique donc qu’il ne civilianisera des postes à l’Echelon
central que s’il a des candidats. Il précise également que c’est pour cette raison que le SIMu est très frileux à
laisser des agents affectés à l’Echelon Central partir car il est conscient des difficultés qu’il aura à gérer le
poste par la suite.
Il précise que si des agents de catégorie A ou B veulent venir à l’Echelon Central travailler, il civilianisera
des postes sur le champ !
Commentaire UNSA/CGC : nous prenons acte de cette politique pour la saluer. Il est évident que la
localisation de l’Echelon central à Versailles en région parisienne n’est pas de nature à attirer des
candidats civils issus des établissements locaux (pour des raisons évidentes de coût de la vie) d’autant qu’il
n’y a toujours pas de réels parcours professionnels pour les civils, ni de mesures d’accompagnement de la
mobilité.
Postes d’Ingénieurs DGA
Il y a aujourd’hui un poste vacant à Brest (IPETA) et à court terme deux postes vont le devenir (à Brest et
Toulon). La DGA ne met pas beaucoup d’énergie à honorer la promesse faite à la Marine d’armer plusieurs
de ces postes au SIMu aussi celui-ci s’apprête-t-il à demander à la Marine de se positionner sur ce dossier. A
défaut, le SIMu pourrait civilianiser les postes. Le directeur central a, en outre, évoqué la possibilité de voir
arriver un jeune IETA en sortie d’école à Brest.
Pour l’UNSA/CGC la position exprimée est très claire : les cadres civils n’ont pas vocation à assurer les
intérims d’Ingénieurs Militaires qui ne font que passer et qui probablement se souviendront du SIMU
comme d’un bref passage au cours de leur carrière. Il y a eu ces dernières années des expériences à ne pas
renouveler . Il faut donc effectivement que la DGA s’exprime sur le sujet et honore ses engagements. A
défaut le SIMu doit aussi prendre ses responsabilités. L’UNSA/CGC ne remet pas du tout en cause la
pertinence d’affecter des IETA au SIMu mais dans le cadre d’un parcours professionnel et non pour le
seul plaisir d’y affecter une catégorie particulière.
L’UNSA/CGC a également rappelé qu’il est possible de créer des postes mixtes, tantôt ouvert aux militaires
tantôt aux civils. Se réfugier derrière l’absence de mobilité est un argument un peu court qui cache souvent
du corporatisme qui n’a plus lieu d’être quand il s’agit de supprimer des centaines de postes. On a encore ici
la limite du fléchage des postes par corps et par armes dans les REO, sujet qui sera évoqué lors des débats sur
la LPM.
Harmonisation des processus « RH »
Dans de nombreux établissements, il est constaté que les processus RH varient selon les GSBDD voir les
CMG, avec les conséquences que l’on imagine aisément lorsqu’un Etablissement Principal traite avec
plusieurs GSBDD ou CMG. Des améliorations ont été notées et l’UNSA/CGC souligne bien volontiers la
motivation des agents des services RH de l’Echelon Central et des établissements locaux. Il reste toutefois
des situations inacceptables comme la non-réception des mémoires d’avancement par les adjoints
administratifs de la part de certains CMG (Rennes notamment).
Rapport du contrôle général des armées
Le CGA a adressé au SIMU un projet de rapport sur le stockage des munitions. Ce rapport se borne à faire
des constats et selon le directeur central il n’y a pas de révolution à en attendre (même si certains constats
rejoignent l’analyse faite tant par les employeurs que les syndicats sur l’état des installations notamment et le
besoin de créer une véritable filière « pyrotechnie » dans le domaine des ressources humaines). Nous sommes
toutefois interpellés par certaines propositions du CGA notamment concernant les missiles Exocet.
Schéma directeur des investissements
Les besoins ont été exprimés par le SIMU jusqu’en 2019
2014 : 13,2 Meuros
2015 : 14,5 Meuros
2016 : 17 Meuros
2017 : 17 Meuros
2018 : 17 Meuros
2019 : 15 Meuros
A noter que ces prévisions n’incluent pas les besoins concernant la PRODEF que
le SIMU devra intégrer suite à sa désignation en qualité d’OIV.
Pour 2014, les principaux investissements concernent Canjuers (8 Meuros), Brest
(1 Meuros), Nouvelle-Calédonie (1,8 Meuros) et Brienne (1 Meuros). Toutefois
le budget accordé n’est que de 10,55 Meuros. Des arbitrages sont donc en cours
de discussion à l’EMA….
Le directeur central précise qu’après 2015, la rénovation des ateliers de Brienne deviendra une priorité.
Qualité
L’objectif de certification reste fixé à juin 2014. Un plan d’actions ambitieux a été validé pour rédiger les
procédures représentant une charge importante de travail .Le directeur confirme que la cartographie des
processus va être simplifiée pour ne conserver que deux processus : « mettre à dispositions les munitions »
(incluant la maintenance) et la « projection opérationnelle ».
Commentaire UNSA/CGC : la certification est en soi une bonne chose et améliorer en permanence les
processus relève du bon sens. Toutefois, s’engager dans une certification onéreuse (Cf. le coût de l’audit à
blanc !) quand les budgets sont si contraints et demander à des personnels de s’investir lorsque leur
établissement est potentiellement « fermable » est discutable….
CONCLUSION
Cette réunion bilatérale d’une durée de 3 heures et demie s’est déroulée dans un excellent climat avec une
grande écoute de la part du GBR OVAERE et du LCL LANCIA. L’UNSA/CGC se félicite de ce dialogue social
de qualité dans un contexte difficile et qui le sera encore plus ces prochains mois. Nous avons aussi noté une
inflexion sur certains points du Général OVAERE par rapport aux positions exprimées à la création du SImu
(postes déconcentrés, civilianisation etc.).
Il n’en reste pas moins vrai que les choix politiques exposés sont désastreux pour le SIMu et même pour l’avenir
de la filière « Munitions » de notre ministère. Nous ne manquerons pas, dès le 19 Septembre 2013 à l’assemblée
nationale, de le signaler aux parlementaires. Car c’est bien au niveau politique que les choses doivent évoluer.
La méthode retenue par le Ministre (supprimons des postes on verra ensuite) tend à laisser penser que l’épisode
LOUVOIS a déjà été oublié. …
On citera cet extrait d’un rapport parlementaire présenté le 12 Septembre 2013 « Avant la discussion de la
nouvelle loi de programmation militaire et de son train de réformes, Geneviève Gosselin-Fleury et Damien
Meslot mettent en garde contre la volonté de préserver l’opérationnel en faisant porter les suppressions
d’effectifs sur les soutiens des armées. “Le résultat d’une telle politique a un nom : c’est Louvois”, a souligné le
député UMP du Territoire-de-Belfort. » CQFD : le SIMu dans 5 ans.
Quant à faire porter les suppressions de postes sur les civils nous allons demander que les chiffres soient mis sur
la table ….. Le Ministre ne peut pas annoncer la civilianisation des postes de soutien et le SIMu militariser le
même soutien.
os
Vos
« Monsieur LE DRIAN, ne faîtes du SIMu votre Louvois ».
Vos interlocuteurs : Bruno JAOUEN – jacques RTINS –
Vos interlocuteurs : B Jaouen – J Martins – Alain Abert – Jean Blandin – Jean Jacques Guilpin –
Christine Auger – C Guillaume

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