New Title - Mairie Les Gets

Lundi 15 février 2010 page 5
Le Dauphiné Libéré
EN DIRECT DES STATIONS
AUX GETS Avec Jean-Luc Tamanini, moniteur à l’École du ski français
TROIS QUESTIONS À...
Les bons plans du moniteur
Flora Richard
REPÈRES
Directrice
de l’office du tourisme
des Gets
LE DOMAINE SKIABLE
n Aux Gets, on est sur le
domaine des Portes du soleil.
Sur le secteur Les Gets
/Morzine, on compte 66
pistes : 3 vertes, 26 bleues, 28
rouges et 9 noires.
Remontées : 2 téléphériques, 3
télécabines, 26 télésièges, 19
téléskis, quatre fils neige, trois
tapis et 295 canons à neige.
«Un bon décor pour tous
les films qui vont être tournés »
Quels ont été les grands changements dans la
station depuis 10 ans ?
n
« Les activités d’été ont été développées, notamment le
golf 18 trous, le lac pour la baignade, l’ouverture de
l’Aventure Parc et les pistes de descente pour le VTT et
notamment, l’organisation des Championnats du monde en
2004. »
TARIFS
LES GETS/MORZINE
n Le domaine Les
Gets/Morzine est ouvert
jusqu’au 18 avril. Journée :
adultes 29,70€, enfant 23,60€,
senior 25,60€. Demi-journée
dès 12 heures : adultes
22,40€, enfant 17,60€, senior
18,70€. Six jours : adulte
149,70€, enfant 112,80€,
senior 119,90€. D’autres tarifs
sont possibles dès 11 heures
ou après 15 heures.
Est-ce que la station se positionne pour
le développement durable ?
n
« Depuis plusieurs années, nous travaillons autour du
développement durable dans le cadre d’un projet européen,
Alps Mobility. Il s’agit d’un projet pilote pour logistique de
voyage écologique lié avec des systèmes d’information et
de réservation électroniques dans les régions de tourisme
du sillon alpin en France mais aussi en Italie, en Suisse, en
Allemagne et en Autriche. Nous appartenons également à
l’association autrichienne “Perles des Alpes” pour la
protection de l’environnement pour des vacances
consciencieuses, toutes en mobilité. À terme, nous
souhaitons améliorer le réseau des navettes pour
désengorger le centre du village et faciliter l’accès à la
station. Nous sommes aussi une station ISO 14 001 (pour
les remontées mécaniques) avec un cahier des charges à
respecter pour tendre vers cette notion de village propre. »
n Quels sont vos projets ?
« Nous allons relancer le VTT avec des compétitions durant
l’été, notamment avec l’organisation du trophée de France
des jeunes vététistes, ouvert aux 7/14 ans. Pour la
prochaine saison d’hiver, l’ancienne télécabine rouge des
Chavannes devrait disparaître. La station est aussi un lieu
de tournage. Il y a eu le film “La première étoile” sorti en
mars 2009, réalisé par Lucien Jean­Baptiste. Une suite est
déjà programmée. D’ailleurs, des membres de l’équipe sont
déjà venus en repérages. Un autre projet de tournage, en
mars, un téléfilm pour TF1 avec Claire Keim. »
Propos recueillis par S.Pe
L’OBJET
CAPACITÉ D’ACCUEIL
n 16 000 lits dont un hôtel 4
étoiles, sept hôtels 3 étoiles,
10 hôtels 2 étoiles. Trois
établissements avec meublés,
une résidence de tourisme,
deux chambres d’hôtes et de
nombreux meublés. Mais aussi
40 restaurants, une
discothèque, un centre de
bien-être et un centre de remis
en forme.
POUR LES ENFANTS
Au jardin des neiges, Jean-Luc Tamanini vient à la rencontre du “piou-piou”, la nouvelle mascotte des clubs enfants ESF. Le DL/S.Pe
l est passé du bleu au
rouge car avant, Jean­
Luc Taminini était se­
couriste en montagne
au PGHM de Chamonix,
avec un passage au Centre
national d’instruction de
ski et d’alpinisme de la
gendarmerie (CNISAG).
Il y a 11 ans, il a posé ses
skis aux Gets où il exerce
en tant que permanent à
l’ESF. « Je suis rouge à
80 %. » Car il est aussi gui­
de haute montagne, « pour
sortir du rythme avec des
sorties à la Vallée Blanche,
des raids à skis ou de l’hé­
liski. »
Aux Gets, il est multispa­
tules. Des cours collectifs
ou individuels, en demi­
journée ou à la journée,
une clientèle adulte et des
habitués, en ski ou en
snow. « En février, je fais
beaucoup de snowboard
en collectif. J’adore ce que
I
je fais. Ce qui me plaît,
c’est le changement, tous
les jours. »
Sa piste préférée
« J’aime aller du côté du
Mont Chéry pour le soleil
et la vue. Il y a aussi Cha­
mossière mais là, on est sur
Morzine. Dans la combe, il
y a moins de monde et plus
de bosses. On est sur une
noire. C’est du vrai ski. »
Un adepte du hors-piste
« Je suis un adepte du
hors­piste mais sans faire
d’imprudence. Du ski hors­
piste pour la vue, la balade,
le plaisir de la découverte.
J’accompagne souvent des
clients. Et le domaine des
Portes du soleil offre un
exceptionnel terrain de
jeu. »
Les restaurants : tous,
pour différentes raisons
« Il y a plein d’endroits
bien. Je n’emmène pas mes
clients toujours au même
restaurant. Parfois, je choi­
sis un établissement orien­
té face au Mont­Blanc ou
plus tranquille comme la
Grande Ourse au Mont
Chéry pour ses fruits de
mer. D’autres fois, je vais
aller aux Chavannes car
l’accès aux véhicules est
plus facile pour ceux qui
souhaiteraient nous rejoin­
dre. Mais durant toute une
saison, c’est facile de ne
pas faire attention et on n’a
pas un pantalon à géomé­
trie variable ! Parfois, on a
des clients acharnés, sans
arrêt, sans pause vin
chaud. »
Un jus de pommes chaud à
la cannelle
« Il y a aussi la Païka (mar­
motte en Népalais) à la
Turche. On y boit un jus de
pommes chaud à la cannel­
le et toutes sortes de jus de
fruits. C’est une cliente qui
m’a fait découvrir le truc. »
Et pour l’après-ski,
dans le centre du village
« Difficile d’éviter la clien­
tèle anglo­saxonne après
le ski. Les noms des bars
sont aussi là pour vous le
rappeler. Mais on peut boi­
re un verre entre amis au
Zebra 3, au Black Bear ou
au Dublin Inn. »
Quant aux sorties, le soir...
«J’habite à Morzine, alors
le soir je rentre. Mais il y a
sûrement des endroits
sympas, il n’y a qu’à voir le
matin, les yeux cachés par
les lunettes, de certains de
mes collègues ! Mais à mon
âge (46 ans), je laisse la
fièvre de la nuit aux plus
jeunes...»
BALADE CONTÉE
AUX FLAMBEAUX
n Autour d’un feu de bois et
d’un verre de chocolat chaud,
chaque jeudi, à 18 heures,
hors vacances scolaires
(gratuit).
ACTIVITÉS NORDIQUES
n Promenades à pied ou en
raquettes sur les versants des
Chavannes ou du Mont Chéry,
encadrées par des
professionnels. Ski de fond sur
12 km de pistes balisées.
Balades en chiens de
traîneaux, de la simple
promenade à l’apprentissage
plus technique : accessible à
tous dès 10 ans avec les
traîneaux de l’Ubac ou
d’Oumiak Aventure.
AGENDA
EXPRESS
Le Decap d’Anvers : un orchestre jazz
n Il est une véritable curiosité aux Gets : le Musée de la
musique mécanique (le plus grand d’Europe). Il recèle
des instruments d’Europe entière : carillons, pendules et
boîtes à musique, orgues de rue, de danse ou de
manège, pianos mécaniques et pneumatiques,
accordéons et violons automatiques, orchestrelles et
orchestrions... Tous ces instruments sont présentés dans
le contexte de leur époque. Le Decap (années 50) est un
orgue belge avec 244 tuyaux et des instruments (saxo,
batterie, accordéon) qui jouent. Le musée est ouvert
tous les jours de l’année. (www.musicmecalesgets.org)
Concerts d’orgue
n Chaque mardi,
concerts avec l’orgue
philarmonique Aeolian
en l’église (entrée libre).
Prochain rendez­vous :
demain, à 18 heures.
17e Carnaval
des neiges
LA SPÉCIALITÉ
n Si vous passez par la fruitière, vous pourrez acheter
un véritable bleu des Gets. Ce n’est pas une copie mais
une vraie invention locale, au lait cru d’Abondance AOC.
À la fruitière, vous trouverez aussi une tomme au marc,
un fromage peu produit et donc rare, au fort caractère
et au goût très aromatisé. Une tomme compacte qui se
consomme dès l’automne jusqu’à la fin de l’hiver.
est le repaire des skieurs en
herbe (5-12 ans). Un véritable
village d’Indiens avec tipis,
décorations et un atelier de
maquillage, skis aux pieds.
Sabine PELLISSON
VOUS LES CROISEREZ DANS LA STATION
Un fromage : le bleu des Gets
n Le territoire du Grand Cry
“MITI” YAMAGUCHI
Fromager à la fruitière des Gets
PATRICK GALLAY
Hôtelier-restaurateur au Labrador.
ADELINE BAUD
Skieuse ambassadrice des Gets
DENIS BOUCHET
Conseiller général, canton du Biot
Michihisa Yamaguchi dit “Miti”
est arrivé aux Gets, il y a un an.
Ce Tokioïte est venu en France en
2002, pour ses études sur la
littérature japonaise ! Après avoir
travaillé dans une exploitation
familiale, il a eu une révélation.
Puis il a découvert les alpages en
Vanoise avec les vaches et les
fromages. Il suit alors une
formation à La Roche. « Les frais
de scolarité et 10 mois de visa
m’ont coûté presque 10 000€.
J’ai dû rentrer au Japon pour
travailler chez Honda et mettre
de l’argent de côté. » Il est
maintenant certifié en
transformation laitière. À la
fruitière des Gets, il s’occupe des
visites guidées et de la
fabrication. « Je sais fabriquer
sept fromages différents. » On lui
doit même le bleu des Gets.
À 57 ans, Patrick Gallay porte un
regard réaliste sur son métier.
« On nous demande toujours plus
et le client voudrait payer
toujours moins. » L’homme a
repris les rênes de l’entreprise
familiale, en 1981. Mais il a une
botte secrète, « ma véritable
soupape, une passion. » Depuis
quelques temps, il gère une
ferme à Mieussy où il élève des
vaches salers (14 têtes). « Je
passe tous les jours. C’est une
exploitation structurée avec un
employé. » À son restaurant, il
sert les produits de son
exploitation. « Ce sont des
produits du jour, des recettes
originales remises sur la carte
pour éduquer les gens à
remanger vrai. » Et que dire de
sa côte de bœuf ou de son filet
de veau au foin !
Adeline Baud a 17 ans. Elle est
l’espoir de la station, skis aux
pieds qu’elle a chaussé pour la
première fois à l’âge de trois ans.
Bien sûr durant l’hiver, elle passe
aux Gets mais souvent en coup
de vent, car son programme
sportif est ultra­chargé. « J’ai ma
famille et des amis aux Gets. La
station me soutient beaucoup. »
Aux derniers Championnats du
monde juniors au Pays du Mont­
Blanc, elle a obtenu une
prometteuse 14e place en géant.
« Je suis contente de ce résultat,
c’est une motivation pour la
suite. » D’ailleurs, elle
souhaiterait passer chez les
“pros”. Mais la voilà déjà repartie
en Allemagne sur le circuit de la
Coupe d’Europe. L’été, elle est
plutôt VTT, vélo ou golf. Ça
tombe bien, surtout aux Gets.
Denis Bouchet est le spécialiste
des musiques mécaniques.
Fondateur et président du Musée
de la musique mécanique. Il est
aussi l’actuel conseiller général
du canton du Biot et a été maire
des Gets durant deux mandats.
L’aventure du musée débute en
1982 avec le comité des fêtes
avant le premier festival en 1983.
En 1988, le musée est ouvert et
c’est maintenant le plus grand
d’Europe dans son genre. « C’est
allé très loin, on a pris une
ampleur insoupçonnée. » En
2010, un livre sur le festival
sortira, on fêtera en juin le 150e
anniversaire de l’Annexion à la
France en fondant les cinq
dernières cloches (sur 13) du
carillon automatique qui jouera
les Allobroges et en juillet, place
au festival les 16, 17 et 18.
n Mardi 16 février avec
atelier maquillage,
costumes et
déguisements, parade et
défilé dans les rues.
Ebouelle contest
n Compétition de show
freestyle ski et
snowboard, le 13 mars.
Chasse aux œufs
n Pour fêter Pâques
dimanche 4 avril avec les
Indiens et les trappeurs
du territoire du Grand
Cry, une chasse aux œufs
à skis sera organisée.
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