RP juin 2007 - Fondation Médéric Alzheimer

Transcription

RP juin 2007 - Fondation Médéric Alzheimer
Revue de presse nationale et internationale
Juin 2007
Du 28 mai au 29 juin
Sommaire
Temps des chercheurs, temps des politiques,
temps des soignants, temps des malades
p. 2
Recherche sur la maladie – Diagnostic
p. 3
Recherche sur la maladie – Thérapeutiques
p. 8
Acteurs – Les Personnes malades
p. 12
Acteurs – Les Aidants / Les Familles
p. 15
Acteurs – Les Professionnels
p. 20
Repères – Politiques
p. 28
Repères - Initiatives
p. 36
Faits et chiffres
p. 39
Représentation de la maladie
p. 43
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
1/45
Temps des chercheurs, temps des politiques, temps des
soignants, temps des malades
L
es politiques sont pressés. Les chercheurs voudraient bien gagner leur course contre
la montre. Les soignants savent bien qu’il faut, suivant une formule célèbre, laisser
du temps au temps. Les personnes malades, elles, ont leur propre temps qui n’est,
peut-être, ni celui des politiques, ni celui des chercheurs, ni même celui des soignants.
Détection précoce : voilà, semble-t-il, les mots clés de ce mois de juin, qui a vu,
tout à la fois, une nouvelle équipe s’installer au pouvoir en France, avec de grands
projets face à la maladie d’Alzheimer, et des centaines de spécialistes venus du monde
entier se réunir à Washington pour une deuxième conférence internationale consacrée à
la « Prevention of dementia » (nous ne traduisons pas dementia, qui n’a pas en anglais
les mêmes connotations que démence).
Nicolas Sarkozy l’avait promis dans sa campagne : un nouveau plan Alzheimer
sera bientôt lancé. Ce sera même l’un des trois grands « chantiers présidentiels »
(nouvelobs.com, 20 juin). Les réunions de mise au point se succèdent à l’Elysée (Espace
social européen, 22 au 28 juin). Le professeur Arnold Munnich, conseiller du chef de
l’Etat pour la recherche biomédicale et la santé, laisse prévoir qu’il s’agira, avant tout, de
créer de « grandes plates-formes de recherche » et de faire « un effort particulier sur
l’imagerie médicale » (La Croix, 12-13 juin). Philippe Douste-Blazy sera chargé de
« conduire une réflexion » à ce sujet auprès du chef de l’Etat (Le Monde, 23 juin). Xavier
Bertrand, ministre du Travail, des relations sociales et de la solidarité, annonce, lui, une
concertation sur la naissance d’une « cinquième branche » de la Sécurité sociale,
destinée à couvrir le risque de dépendance (www.agevillagepro.com, 18 juin).
Les associations approuvent, bien sûr, l’effort budgétaire annoncé. Mais beaucoup
insistent cependant sur la priorité d’une aide aux aidants, avec la définition d’un véritable
statut des aidants et le développement de « vrais accueils thérapeutiques de jour » (La
Croix, 12-13 juin).
Pendant ce temps, les scientifiques mettent les bouchées doubles pour tenter de
mettre au point des techniques fiables de diagnostic précoce : Pet Scan (La Lettre de
Décideurs en gérontologie, 12 juin), test sanguin (www.boursorama.com, 7 juin),
nouveau système d’imagerie médicale (www.capgeris.com, 31 mai ;
www.medicalnewstoday.com, 17 juin ; www.prnewswire.com, 12 juin) ; DSM48 (La
Lettre mensuelle de l’Année gérontologique, juin-juillet), test clinique prédictif
(www.alz.org, 10 juin ; www.news-medical.net, 17 juin).
Mais cet effort très significatif pour améliorer la fiabilité du diagnostic précoce se
heurte toujours au même obstacle : une fois le mal diagnostiqué bien avant les premiers
symptômes, comment retarder la survenue de la maladie ? Le point sur les essais
cliniques se révèle, pour l’instant, décevant (www.medicalnewstoday.com, 12 juin ;
www.alz.org/preventionconference/pc2007, 11 juin ; www.alz.org, 9 et 10 juin).
Peut-être, au fond, faut-il en attendant se retourner vers les chercheurs en
sciences sociales qui s’efforcent de comprendre les émotions et les réactions des
personnes atteintes de la maladie et d’améliorer leurs conditions de vie (ainsi que celles
de leurs proches) : prendre conscience que le malade éprouve aussi plaisir et douleur
(NeurologiePsychiatrieGériatrie, juin), que ses troubles du comportement sont une forme
de langage (Soins Gérontologie,mai-juin), qu’il importe, bien souvent, de retrouver « le
temps des malades », rarement synchrone avec « le temps des soignants » Jacques Frémontier
Journaliste bénévole
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
2/45
Recherche sur la maladie - Diagnostic
Presse nationale
Diagnostic précoce
Principalement utilisé en cancérologie, le Pet-Scan pourrait devenir un outil
déterminant pour le diagnostic de la maladie d’Alzheimer. A partir d’une cohorte de
vingt sept personnes âgées dont une partie présentait des troubles de la mémoire,
des chercheurs finlandais sont parvenus à mesurer les dépôts dans le cerveau des
plaques amyloïdes qui, formées d’une protéine, « signent la maladie d’Alzheimer.
D’après les auteurs, ces dépôts auraient été 39% plus nombreux chez les sujets
présentant des troubles de la mémoire. « Ce résultat, selon eux, laisse penser que
ces patients se trouvent bien à un stade précoce de la maladie ». Reste toutefois à le
confirmer, ou l’infirmer, sur de plus larges cohortes.
La Lettre de Décideurs en gérontologie, 12 juin 2007
Un test sanguin de détection
ExonHit Therapeutics prévoit de faire certifier en Europe, dès 2009, un test
multiparamétrique assisté par un logiciel d’analyse permettant de dépister les
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Ce test permettrait de distinguer la
maladie d’Alzheimer des autres pathologies des facultés cognitives, y compris des
épisodes de démence déclenchés par des dépressions, l’hypothyroïdie, voire des
infections systémiques. Dès aujourd’hui il permet de détecter la maladie chez des
patients présentant un désordre cognitif établi en particulier par un score MMSE (Mini
Mental State Examination) inférieur à 20 et un score GDS (Global Deterioration
Scale) supérieur ou égal à 4. www.boursorama.com, 7 juin 2007
Un nouveau système d’imagerie
Siemens présente un nouveau prototype qui combine l’imagerie par résonance
magnétique (IRM) et la tomographie par émission de positons 5TEP) dans un seul
appareil, le TEP-IRM. Installés en Allemagne à l’université de Tubingen et aux EtatsUnis à l’université du Tennessee, deux prototypes identiques devraient fournir, d’ici
fin 2007, des résultats importants en neurologie. Jusqu’ici une image du cerveau par
TEP permettait de différencier les troubles cognitifs bénins qui sont parfois un signe
du stade précoce de la maladie d’Alzheimer. Mais l’image ne pouvait pas mesurer
une atrophie du cerveau. En associant l’IRM et la TEP durant le même examen, la
corrélation de ces deux paramètres devient possible.
www.capgeris.com, 31 mai 2007
L’apnée du sommeil augmente le risque
Une étude portant sur 448 femmes âgées de quatre-vingt trois ans, de haut niveau
culturel et présentant un score moyen au MMSE (Mini Mental-State Examination) de
28,3 points, a montré que les femmes présentant une apnée obstructive du sommeil
(plus de trente arrêts respiratoires par heure) avaient un risque de dégradation
cognitive multiplié par 3,4 par rapport à celles qui n’avaient pas d’apnée.
La Lettre mensuelle de l’Année gérontologique, juin juillet 2007 ; Spira et al.,
communication orale présentée à l’American Academy of Neurology, Boston, 2007
Un test au stade précoce
Le DSM48 est un test de mémoire de reconnaissance visuelle conçu pour détecter les
altérations mnésiques qui surviennent dans les stades précoces de la maladie
d’Alzheimer. Des études de groupe montrent que les patients présentant un déficit
cognitif léger amnésique (amnesic mild cognitive impairment, aMCI) sont déficitaires
pour ce test.
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
3/45
Cependant, à l’intérieur du groupe aMCI, certains patients ont une performance
normale au DSM48, alors que d’autres présentent un déficit (à peu près 80% des
sujets aMCI). Dans le groupe de patients aMCI qui échouaient au DSM48 (et
seulement chez ceux-là), on constatait une fixation diminuée du traceur radioactif et
une perte de volume dans la substance grise au niveau du lobe temporal médian et
des régions temporo-pariétales, comme cela est observé dans la maladie d’Alzheimer
débutante. Ces études suggèrent qu’une évaluation de la mémoire de
reconnaissance puisse être utile pour distinguer les patients aMCI à haut risque
d’évoluer vers une maladie d’Alzheimer.
La Lettre mensuelle de l’Année gérontologique, juin juillet 2007
Le psychiatre est encore indispensable
Le concept de démence est d’essence psychiatrique, rappelle Jean-Marie Léger,
Président de la Société de Psychogériatrie de langue française et du Comité
d’Orientation de la Fondation Médéric Alzheimer. Alzheimer, qui a effectué la
première description de la maladie et Kraepelin, qui lui a donné son nom actuel,
étaient psychiatres. Progressivement, la neurologie, parallèlement au développement
des neurosciences, a intégré cette affection dans son champ d’étude et d’action.
L’intervention du psychiatre est pourtant indispensable. Il peut faire le diagnostic
différentiel de la maladie d’Alzheimer en éliminant les autres affections mentales
présentant aussi des altérations cognitives. Son expérience dans le suivi au long
cours des patients l’aide à mieux gérer les troubles présentés, en comprenant leur
signification et en précisant la répercussion des handicaps sur la vie du sujet et sur
son entourage. NeurologiePsychiatrieGériatrie, Jean-Marie Léger, juin 2007
Presse internationale
Annonce du diagnostic : les premières 48 heures
Carol Bradley Bursack, expert aidant, explique en dix points ce que les aidants
familiaux doivent savoir et faire dans les premières quarante huit heures suivant
l’annonce du diagnostic : 1) prendre du temps pour accepter la vérité du diagnostic ;
2) rechercher toute l’information que l’on peut trouver ; 3) se renseigner sur toutes
les options de traitement disponibles ; 4) se renseigner sur les médicaments
disponibles ; 5) se renseigner sur les interventions non-médicamenteuses ; 6)
construire un plan d’action à long terme pour le traitement et l’accompagnement ;
7) une fois la vérité acceptée, impliquer les autres membres de la famille ; 8) se
souvenir que l’ensemble de la famille doit passer par une étape de chagrin et de
deuil ; 9) le respect de soi et de la personne malade est vital ; 10) après le
diagnostic, la vie continue, mais elle sera très différente.
Our Alzheimer’s.com, www.healthcentral.com, 7 juin 2007.
Description de la maladie
Le JAMA (Journal of the American medical association) publie, à l’intention du grand
public, une description très simple des signes et symptômes de la maladie : perte de
mémoire s’aggravant graduellement ; confusion ; manque de clarté dans la pensée,
y compris l’aptitude à résoudre des problèmes ; comportement agité ou délire ;
sentiment d’être perdu dans des circonstances auparavant familières ; perte d’intérêt
dans les activités habituelles ou quotidiennes. JAMA patient page, 6 juin 2007.
Note historique
En février 1871, Charles Darwin reçoit une lettre du Dr James Chichton Browne,
directeur du plus grand « asile de fous » d’Angleterre, qui l’aide à préparer son
nouvel ouvrage « Expression des émotions chez l’homme et l’animal ».
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
4/45
Cette lettre fait mention de sénilité précoce (premature dotage), résultat d’un
« gaspillage du cerveau » (brain wasting) et de déclin sénile (senile decay), la labilité
émotionnelle étant inextricablement liée à une maladie du système nerveux central.
Cette hypothèse biologique anticipe de trente six ans la recherche neuro-histopathologique et la description du premier cas de démence sénile par Alois Alzheimer
en 1907.
Alzheimer‘s and dementia, Snyder PJ et Pearn. Historical note on Darwin’s
consideration of early onset dementia in older persons, thirty-six years before
Alzheimer’s initial case report, juillet 2007.
Biomarqueurs et neuro-imagerie : vers une standardisation
Le projet ADNI (Alzheimer’s disease neuroimaging initiative), un programme de
recherche financé sur fonds fédéraux américains (NIA-National Institutes of Aging ;
NIH-National Institutes of Health ; NIBIB-National Institute of Biomedical Imaging
and Bioengineering ;FDA-Food and Drug Administration) associant des partenaires
publics et privés pour un budget de 60 millions de dollars (44 M€) sur cinq ans, vise
à réduire les délais et les coûts des essais cliniques sur la maladie d’Alzheimer, en
améliorant et en standardisant les méthodes d’imagerie et d’analyse par
biomarqueurs. Le projet, initié début 2006, compte cinquante huit centres
participants qui ont inclus huit cents personnes âgées. L’Association Alzheimer des
Etats-Unis est partie prenante à travers la Fondation pour le NIH. Une base de
données, accessible à des chercheurs qualifiés du monde entier, contient des
échantillons et des scans du cerveau de deux cents personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer, quatre cents personnes avec un déficit cognitif léger et deux cents
personnes sans déficit cognitif. Plus de deux cents chercheurs ont déjà un droit
d’accès
à
la
base.
Les
chercheurs
peuvent
s’inscrire
sur
le
site
www.loni.ucla.edu/ADNI. Les chercheurs habilités peuvent également avoir accès à
une banque d’échantillons de sang et de liquide céphalorachidien.
www.nih.gov, 10 juin 2007. Fondation NIH : www.fnih.org, 10 juin 2007.
www.alz.org, 10 juin 2007.
Imagerie des formes précoces
Une nouvelle technique de traitement informatique des images de résonance
magnétique et PET-scan, associant dans une image unique les densités, le volume et
la distribution spatiale des différents tissus du cerveau, permet de détecter la
présence d’un trouble cognitif avec une exactitude de 100%, et l’évolution d’un
déficit cognitif léger vers une maladie d’Alzheimer avec une exactitude de 90%. Les
anomalies spatiales caractéristiques du déficit cognitif léger peuvent être détectées
plus tôt qu’avec les autres techniques d’imagerie, ce qui permet l’identification et la
mesure avant que les processus mentaux ne se détériorent et aboutissent à des
symptômes cliniques. La possibilité de diagnostiquer les personnes atteintes d’un
déficit cognitif léger en une seule image permet d’éviter un suivi longitudinal coûteux
et qui n’est pas toujours possible.
www.medicalnewstoday.com, 17 juin 2007. www.prnewswire.com, 12 juin 2007.
Accident vasculaire cérébral et maladie d’Alzheimer : quel rapport ?
Les chercheurs du Rush memory and aging project du centre Alzheimer Rush de
Chicago (Etats-Unis) suivent une cohorte de mille deux cents personnes âgées
volontaires, qui ont accepté d’être évaluées tous les ans et donné leur accord pour
une autopsie cérébrale post-mortem. Ils publient une nouvelle étude comparant les
données de la clinique et de l’autopsie des premières cent quarante-et-une
personnes décédées, dont 50 (35%) étaient atteintes de la maladie d’Alzheimer ou
de maladies apparentées. Seuls 30% des personnes suivies avaient une maladie
d’Alzheimer seule ; 42% avaient un antécédent d’accidents vasculaires cérébraux et
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
5/45
16% une maladie de Parkinson. Selon Dallas Anderson, directeur de programmes au
National Institute on Aging, cette association très fréquente de la maladie
d’Alzheimer et des accidents vasculaires cérébraux s’ajoute aux autres preuves
scientifiques émergentes que le risque de développer une maladie d’Alzheimer
pourrait être réduit avec des traitements déjà utilisés contre le cholestérol ou
l’hypertension.
Neurology, Schneider JA et al., Mixed brain pathologies account for most dementia
cases in community-dwelling older persons. 13 juin 2007. www.nia.nih.gov, 13 juin
2007.
Des chercheurs du Massachusetts General Hospital de Boston (Etats-Unis) décrivent
les mécanismes moléculaires expliquant comment un accident vasculaire cérébral ou
un traumatisme crânien peuvent déclencher la maladie d’Alzheimer. Les caspases,
des enzymes « exécuteuses » activées lors de la privation d’oxygène durant
l’accident, déclenchent la machinerie lysosomale responsable de la mort cellulaire.
Une triple cascade intervient : les caspases coupent l’enzyme GGA3, chargée de
dégrader l’enzyme BACE, qui clive elle-même le précurseur de la protéine amyloïde.
Ceci conduit à une accumulation de protéine amyloïde.
Neuron, Tesco G et al. Depletion of GGA3 stabilizes BACE and enhances b-secretase
activity, 7 Juin 2007. www.eurekalert.org, 6 juin 2007. www.medicalnewstoday.com,
10 et 12 juin 2007. www.news-medical.net, 12 juin 2007.
Des chercheurs de la Mayo Clinic de Rochester (Etats-Unis) ont présenté à la
Conférence internationale de Washington sur la prévention de la maladie d’Alzheimer
(9-12 juin 2007), une étude portant sur huit cent quatre-vingt-cinq personnes âgées
de soixante-dix à quatre-vingt neuf ans, que les personnes ayant eu une chirurgie
pour athérosclérose, un accident vasculaire cérébral ou un épisode ischémique
transitoire ont un risque doublé de déficit cognitif léger.
Roberts RO, Carotid endarterectomy and stroke or TIA are associated with an
increased risk of mild cognitive impairment. www.alz.org, 10 juin 2007.
Des chercheurs de l’Université de Leeds (Royaume-Uni), financés par la Société
Alzheimer de Grande-Bretagne et l’Alzheimer’s Research Trust, ont montré comment
la privation d’oxygène dans le cerveau, causée par un accident vasculaire cérébral,
mais aussi le ronflement nocturne ou l’apnée du sommeil, endommagent les
astrocytes. Ces cellules nerveuses « épongent » les neurotransmetteurs une fois
qu’ils ont servi. Lorsque les astrocytes sont endommagés, ils accumulent les résidus
chimiques qui deviennent toxiques. Pour le Professeur Peers, les astrocytes sont
aussi importants que les neurones pour le bon fonctionnement du cerveau, et nous
en avons dix fois plus.
Neurochem Res, Fisk L et al. Effects of hypoxia and oxidative stress on expression of
neprilysin in human neuroblastoma cells and rat cortical neurones and astrocytes. 8
mai 2007.
Test clinique prédictif
Deborah Barnes, de l’Université de Californie de Los Angeles (Etats-Unis), a présenté
à la Conférence internationale de Washington sur la prévention de la maladie
d’Alzheimer un index de quatorze points, associant des antécédents médicaux, des
tests cognitifs et un examen clinique, pouvant être administré par tout médecin, qui
permet de prédire le risque de survenue d’une maladie d’Alzheimer ou de maladies
apparentées dans les six ans, avec une exactitude de 87%. Ce test a été développé
lors d’une étude prospective nationale de six ans (Cardiovascular health cognition
study), financée sur fonds fédéraux américains par le National heart, lung and blood
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
6/45
institute, et incluant 3 375 personnes, âgées en moyenne de soixante-seize ans, ne
présentant pas de maladie d’Alzheimer ou troubles apparentés à l’inclusion.
A l’examen clinique, les facteurs de risque sont l’âge supérieur à soixante-dix ans,
des scores faibles sur deux tests cognitifs simples, un fonctionnement physique
ralenti pour les tâches de la vie quotidienne comme boutonner une chemise, un
antécédent de pontage coronarien, un index de masse corporelle inférieur à 18 et
une abstention alcoolique.
2nd International Conference on Prevention of Dementia. Barnes DE. Predicting an
individuals’s risk of developing dementia: the cardiovascular health cognition study,
9-12 juin 2007. www.alz.org, 10 juin 2007. www.news-medical.net, 17 juin 2007.
Perte de poids inexpliquée
Le Pr James Mortimer de l’Université de Floride du Sud (Tampa, Etats-Unis), qui suit
depuis dix ans 537 religieuses de soixante-quinze à cent deux ans dans l’étude de
cohorte Nun Study, a présenté une étude montrant pour la première fois qu’une
perte de poids, dix ans avant le décès, est spécifiquement associée à la sévérité de
la maladie d’Alzheimer. De plus, une perte de poids non expliquée tard dans la vie,
en association avec d’autres bio-marqueurs, peut aider à identifier les personnes à
risque de développer une maladie d’Alzheimer, plus de dix ans avant l’apparition des
premiers symptômes.
2nd International Conference on Prevention of Dementia. Mortimer JA et al, Lower
baseline weight and faster weight loss predict time to dement in the Nun Study. 9-12
juin 2007. www.alz.org, 10 juin 2007.
Nouveau marqueur de risque génétique
Une étude multicentrique internationale a identifié un nouveau gène, GAB2, à partir
de l’ADN de 1 400 personnes atteintes d’une forme avancée de la maladie
d’Alzheimer et l’analyse de plus de 500 000 variations génétiques permettant de
confirmer les gènes de susceptibilité. GAB2 est surexprimé dans les neurones des
personnes atteintes. La protéine Gab2 est détectée dans les neurones, les neurones
porteurs de plaques et les neurites dystrophiques. GAB2 pourrait fonctionner, en
conditions normales, en compensant les effets toxiques d’APOE4.
Neuron, Reiman E et al. GAB2 allele modify Alzheimer’s risk in APOE ε4 carriers. 7
juin 2007. www.genengnews.com, 6 juin 2007. www.medicalnewstoday.com, 10 juin
2007. www.news-medical;net, 12 juin 2007.
Réserve de motivation
Des psychologues de l’Université de Zurich (Suisse) ont présenté une étude portant
sur cent vingt personnes âgées de soixante à quatre-vingt quinze ans, ne présentant
pas de maladie d’Alzheimer. Selon les auteurs, les capacités cognitives restantes
pourraient être prédites par les capacités motivationnelles et cognitives antérieures.
Le concept de « réserve de motivation » avancé par les auteurs suggère que les
qualités de volonté, d’auto-discipline et de motivation pourraient protéger du déclin
cognitif et retarder la maladie d’Alzheimer.
2nd International Conference on Prevention of Dementia. Forstmeier S et Maercker A.
Motivational reserve : new concept complementing cognitive reserve. 9-12 juin
2007. www.alz.org, 10 juin 2007.
Déjà vu : les bases moléculaires
« J’ai déjà vu ça quelque part » : comment notre cerveau distingue t-il deux
expériences similaires ? C’est la fonction cruciale du gyrus denté de l’hippocampe.
L’équipe du Professeur Susumu Tonegawa du MIT (Prix Nobel de médecine 1987
pour ses travaux sur la structure des défenses immunitaires montrant comment le
corps est capable de produire des milliers d'anticorps différents pour combattre une
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
7/45
maladie) résout une question vieille de trente-cinq ans, en identifiant, dans un
modèle animal, les mécanismes moléculaires et cellulaires responsables de la
mémoire épisodique qui permet de distinguer rapidement les lieux et les visages. Il
s’agit du récepteur du N-méthyl-D-aspartate (NMDA) des cellules granulaires du
gyrus denté. De nouvelles approches pharmacologiques ciblant ce récepteur vont
être explorées, notamment dans la maladie d’Alzheimer.
Science. McHugh TJ et al. Dentate gyrus NMDA receptors mediate rapid pattern
separation in the hippocampal network. 7 juin 2007. www.reuters.com, 7 juin 2007.
www.news-medical.net, 12 juin 2007.
Maladies neurodégénératives : attention au foie gras
Les amyloïdoses cérébrales et systémiques et les encéphalopathies spongiformes
associées au prion proviennent de défauts de repliement de protéines normalement
solubles, qui sont convertis en agrégats fibrillaires. Ces agrégats se forment autour
de fibrilles « germes » qui peuvent être apportés par l’alimentation, comme dans le
cas de la maladie de la vache folle. Des chercheurs des Universités du Tennessee
(Etats-Unis) et de Linköping (Suède) viennent d’identifier, dans le foie gras de
canard et d’oie, un facteur pathogène puissant (amyloid enhancing factor, analogue
de la protéine amyloïde A) accélérant la production de dépôts de protéine amyloide A
chez la souris après injection ou ingestion orale. Des précurseurs des protéines
amyloïdes contenus dans la nourriture pourraient ainsi être à l’origine de maladies
neurodégénératives dans des populations susceptibles. Les auteurs relancent
l’hypothèse de formes transmissibles des amyloïdoses, rappelant les maladies à
prions.
Proc Natl Acad Sci USA, Solomon A et al. Amyloidogenic potential of foie gras. 19
juin 2007. www.medicalnewstoday.com, 19 juin 2007.
Recherche sur la maladie - Thérapeutiques
Presse nationale
Abus de psychotropes
Une nouvelle enquête, réalisée dans quatre cent quatre-vingt-cinq institutions
canadiennes et concernant plus de quarante sept mille résidents, vient confirmer la
très large prescription de psychotropes. Parmi ces pensionnaires, 32,4% recevaient
très régulièrement un antipsychotique, la fréquence de prescription allant de 20,9%
à 44,3% selon les établissements. Ces taux de dispensation restaient les mêmes,
que les résidents soient atteints de psychoses et/ou de démences, avec ou sans
indication avérée pour de tels traitements. Or, on sait que la prise de ce type de
molécule peut être associée à de nombreux effets secondaires, préjudiciables à la
qualité de vie des pensionnaires. www.agevillagepro.com, 12 juin 2007
Le cacao diminue la tension artérielle
Des chercheurs de l’université de Cologne ont analysé les résultats des essais
contrôlés, publiés entre 1996 et 2006, ayant examiné les modifications de la tension
artérielle en fonction de la consommation de produits contenant du cacao ou du thé.
Cinq publications, pour un total de cent soixante-treize sujets ayant consommé des
aliments contenant du cacao pendant au moins deux semaines, ont été retenues.
Une consommation de 46 à 100 g/jour de chocolat noir était associée à une
diminution de pression artérielle de 4,7 mmHg pour la systole et de 2,8 mmHg pour
la diastole. Les données de cinq autres études concernant trois cent quarante-trois
sujets ayant consommé du thé pendant au moins un mois ont été analysées de la
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
8/45
même façon. Aucun effet significatif sur la tension artérielle n’a été observé. On sait
que l’hypertension artérielle accroît le risque de survenue de la maladie d’Alzheimer.
La Lettre de Successful Aging, 4 juin 2007
Presse internationale
Point sur les essais cliniques
La seconde conférence internationale sur la prévention de la maladie d’Alzheimer et
maladies apparentées de Washington a fait le point sur les grands essais cliniques en
cours. L’essai sur Alzhemed (tramiprosate, anti-amyloïde) a inclus 1 052 personnes
mais aucun résultat n’a été rendu public. Dimebon (un inhibiteur de la mort cellulaire
cérébrale) a inclus 183 patients en Russie ; on observe des effets indésirables
(bouche sèche et transpiration) et 30% des patients ont arrêté le traitement ; la
demande d’enregistrement est prévue pour 2010. Les patients inclus dans l’essai
clinique du « vaccin » Alzheimer (Immunotherapy treatment AN1792), arrêté suite à
la survenue d’une encéphalite dans 6% des cas, continuent d’être suivis ; 4.5 ans
après l’immunisation, par rapport aux 30 personnes sous placebo, 129 personnes
ayant développé des anticorps aux protéines bêta-amyloïdes montrent un
ralentissement du déclin cognitif, une amélioration de la capacité à s’occuper d’ellesmêmes et poursuivre des activités de loisir, de la dépendance aux aidants, des
capacités cognitives ; le volume cérébral est resté inchangé et aucun cas
d’encéphalite n’est survenu. L’essai sur Avandia à libération prolongée (rosiglitazone
XR, anti-diabétique) a inclus 337 patients ; 82% ont terminé l’essai ; une
amélioration n’est observée que chez les patients n’exprimant pas le gène apoE4.
www.medicalnewstoday.com, 12 juin 2007 ; alz.org/preventionconference/pc2007,
11 juin 2007.
Traiter le risque cardiovasculaire pour ralentir la progression
L’équipe de Yan Deschaintre du Centre mémoire de l’hôpital Roger Salengro de Lille a
présenté une étude portant sur 891 personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ou
maladies apparentées, montrant que le déclin cognitif met trois ans à s’installer chez
les personnes traitées pour un risque cardiovasculaire contre deux ans chez les
personnes non traitées.
2nd International Conference on Prevention of Dementia. Deschaintr Y et al. Vascular
risk factors treatment may slow dementia progression, 9-12 juin 2007. www.alz.org,
10 juin 2007. www.nlm.nih.gov, 11 juin 2007.
Comment accélérer les essais cliniques ?
Des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie (Etats-Unis) proposent de repenser la
conception des essais cliniques sur la maladie d’Alzheimer pour répondre au défi du
recrutement des personnes malades et de leurs aidants, par qui passe une partie de
l’information recueillie. Dans deux études présentées à Washington, ils ont analysé la
volonté des aidants de participer à un essai (willingness to participate) et les
modalités pratiques susceptibles d’améliorer cette intention. Plutôt qu’on vienne les
chercher en voiture, les aidants préfèreraient que les attachés de recherche clinique
se déplacent à domicile, afin d’éviter les déplacements des aidants au centre
investigateur. Les personnes malades, aux stades légers à modérés, sont davantage
prêtes à accepter les risques des traitements. La tolérance au risque est corrélée de
façon significative aux capacités cognitives (score MMSE) et à l’insight des personnes
malades.
2nd International Conference on Prevention of Dementia. Karlawish J et Cary MS.
Home visits may improve recruitment in AD clinical trials, 9-12 juin 2007; Karlawish
J et Rubright J. How much risk is an Alzheimer’s disease patient willing to take to
treat Alzheimer’s disease, 9-12 juin 2007. www.alz.org, 10 juin 2007
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
9/45
Tramiprosate
La société Neurochem Inc. a reçu une troisième recommandation positive du Comité
européen de surveillance des données d’innocuité de phase III, après examen des
données disponibles sur 747 patients exposés au médicament pendant une durée
moyenne de cinq à sept mois. Le laboratoire peut donc poursuivre l’étude en Europe.
L’essai clinique de dix-huit mois en cours a débuté en septembre 2005 et a déjà
recruté 950 personnes atteintes d’une forme légère à modérée de la maladie
d’Alzheimer. Le recrutement est mené dans soixante dix sites de dix pays d’Europe
et se poursuivra au moins jusqu’au dévoilement des premiers résultats de l’étude
nord-américaine. Le tramiprosate (Alzhemed) est une petite molécule, administrée
par voie orale, qui franchit la barrière hémato-encéphalique, se lie à la forme soluble
du peptide A(B) et interfère avec la cascade amyloïde.
www.lesaffaires.com, 22 juin 2007.
Oméga 3 : quelles preuves scientifiques?
Deux instituts fédéraux de recherche américains (National Institute on Aging et
National Institute of Health) financent un consortium national coordonné par
l’Alzheimer’s disease cooperative study de San Diego, pour monter un essai clinique
rigoureux évaluant l’efficacité de l’acide docosahexanoique (DHA, un oméga 3) sur
quatre cents participants de cinquante ans et plus atteints de formes légères à
modérées de la maladie d’Alzheimer.
www.dentalplans.com, 25 juin 2007
Apnée du sommeil et éveil nocturne
Une étude de l’Université de Californie de San Diego (Etats-Unis), portant sur
quarante-huit adultes âgés de soixante-dix-huit ans, atteints de la maladie
d’Alzheimer et d’une apnée du sommeil, montre qu’un traitement par pression
positive continue d’air permet de réduire le temps d’éveil la nuit et d’avoir un
sommeil plus profond.
American Academy of sleep medicine. Sleep 2007, 21st annual meeting of sleep
societies, Cooke JR et al, CPAP improves sleep in patients with Alzheimer’s disease,
sleep-related brezathing disorder. www.sciencedaily.com
Eboueurs moléculaires
De nombreuses maladies neurologiques sont associées à des protéines défectueuses
qui s’accumulent dans les cellules nerveuses, ce qui suggère que les mécanismes
normaux de dégradation de ces protéines ne fonctionnent plus. Des chercheurs de
l’Université de Pennsylvanie (Etats-Unis), travaillant sur un modèle de la maladie
d’Alzheimer chez la mouche, ont identifié le lien moléculaire entre les deux
principales voies de dégradation des protéines (ubiquitine-protéasome et
autophagie-lysosome). Utilisant des mouches aux yeux déformés par la
neurodégénération liée à une voie protéasome défectueuse, ils montrent que le
second système « éboueur » est capable d’inverser la neurodégénération : les
mouches retrouvent des yeux normaux.
Nature, Pandey UB et al. HDAC6 rescues neurodegeneration and provides an
essential link between autophagy and the UPS, 14 juin 2007. www.sciencedaily.com,
14 juin 2007.
Antipsychotiques : risques mortels
Une nouvelle étude canadienne (Queen’s University, Kingston, Ontario), menée sur
une cohorte appariée de 27 259 personnes âgées traitées pour une maladie
d’Alzheimer ou troubles apparentés par des antipsychotiques conventionnels
(halopéridol, loxapine, thioridazine, chlorpromazine, perphénazine) ou les nouveauux
antipsychotiques atypiques (olanzapine, aripiprazole, rispéridone, quietapine), entre
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
10/45
1997 et 2003, montre que ces deux classes d’antipsychotiques augmentent la
mortalité d’un facteur 1.31 à 1.55. Cette étude présente deux limitations majeures :
les causes de décès n’ont pas été recherchées et de nombreuses personnes ont
arrêté les antipsychotiques après un mois.
Annals of Internal Medicine, Gill SS et al. Antipsychotic Drug Use and Mortality in
Older Adults with Dementia, 5 juin 2007.
Anticorps naturels
Deux équipes américaines, de l’Université Weill Cornell de New York et de l’Université
de Californie à Irvine, continuent les tests chez l’homme d’une immunothérapie à
partir d’immunoglobuline humaine contenant des anticorps naturels contre la
protéine bêta-amyloïde. Ces anticorps, qui reconnaissent les oligomères toxiques
bêta-amyloïdes, reconnaissent également des protéines pathogènes s’accumulant
dans d’autres types de maladies neuro-dégénératives, telles que la maladie de
Parkinson, la démence à corps de Lewy et la forme humaine de la maladie de la
vache folle. L’étude de phase I a montré chez huit personnes qu’une préparation
injectable de ces anticorps améliore la fonction cognitive.
2nd International Conference on Prevention of Dementia. Relkin NR et al. IVIG
contains antibodies aigainst oligomers and fibrils of beta-amyloid. 9-12 juin 2007.
www.medicalnewstoday.com, 12 juin 2007. www.alz.org, 9 juin 2007.
Rage
La barrière hémato-encéphalique, constituée des parois endothéliales des cent
milliards de capillaires du cerveau, est un filtre très fin qui bloque le transport des
pathogènes vers le cerveau, mais aussi des médicaments. L’Institut de recherche
Immune Disease Institute de Harvard (Boston, Etats-Unis), a mis au point une
nouvelle technologie, dénommée Corvus, utilisant une glycoprotéine issue d’un virus
de la rage modifié, capable de passer cette barrière. Cette technologie pourrait être
utilisée pour délivrer des médicaments pour traiter différentes maladies du système
nerveux central
Nature, Kumar P et al, Transvascular delivery of small interfering RNA to the central
nervous system, 17 juin 2007. www.medicalnewstoday.com,19 juin 2007.
Chaussures
En Espagne, des chaussures de sport dotées d’un système de géolocalisation GPS,
développées par Isaac Daniel, un ingénieur de trente-huit ans travaillant aux Nations
Unies, devraient être disponibles en juin à un prix d’environ 350 dollars (261 €).
Elles permettront de localiser leur propriétaire partout dans le monde en appuyant
sur un bouton. radio-espai-vital.blogspot.com, 5 juin 2007
Géolocalisation : projet européen
Le projet européen CityBee, financé par le sixième programme-cadre de l’UE, œuvre
à la mise au point d’un réseau métropolitain sans fil peu coûteux, basé sur la
technologie de services géolocalisés (Location based services –LBS), qui pourrait
servir à localiser les citoyens et à leur offrir des services utiles. Chaque réseau sera
spécifiquement conçu et adapté pour subvenir aux besoins des groupes vulnérables
de la société, tels que les enfants, les personnes âgées et handicapées (physiques et
mentales). Le Conseil municipal de Barcelone sera le premier à mettre en service et
évaluer ce réseau, qui devrait être opérationnel en octobre 2008.
cordis.europa.eu, 30 mai 2007.
Entrée en institution et déclin cognitif
Une équipe du centre Alzheimer Rush de Chicago a suivi 432 personnes vivant à
domicile et utilisateurs de l’accueil de jour 1.7 jour par semaine en moyenne.
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
11/45
Leur fonction cognitive a été évaluée à intervalles de six mois pendant quatre ans. Le
déclin cognitif est plus rapide chez les personnes ayant déménagé dans une maison
de retraite. Le déclin est moins rapide chez les personnes ayant fréquenté l’accueil
de jour. Il n’y a pas d’augmentation du déclin chez les personnes ayant fréquenté
l’accueil de jour trois à quatre jours par semaine.
Am J Psychiatry, Wilson RS et al. Nursing home placement, day care use and
cognitive decline in Alzheimer’s disease. Juin 2007; www.azcentral.com, 26 juin
2006; www.medicalnewstoday.com, 5 juin 2007.
Acteurs – Les Personnes malades
Presse nationale
Accompagner le retour à domicile
La Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et la Caisse nationale d’assurance
vieillesse (CNAV) ont publié une circulaire commune sur les nouvelles orientations de
leur politique de service social. Elles proposent notamment d’offrir un
accompagnement social lors de la sortie de l’hospitalisation. Il s’agit, entre autres,
d’accompagner le retour et le maintien à domicile, en fournissant aux personnes
malades une information claire et concrète sur leurs droits, les aides existantes et les
modalités pour y accéder. Actualités sociales hebdomadaires, 29 juin 2007
Plaisir, personnalité et maladie d’Alzheimer
Le vieillissement conduit la personnalité à se confronter à des enjeux, narcissiques,
relationnels, de développement de soi, où la personnalité antérieure et l’histoire de
vie n’aident guère à gérer les difficultés du présent. Déni et oubli sont des impasses
régressives qui ne pallient que provisoirement une réalité qui se dérobe. L’angoisse
d’abandon de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer la prive très souvent de
vivre les plaisirs qui restent pourtant encore à sa portée. L’individu s’enferme dans
un monde imaginaire cloisonné par le principe de précaution et le refus du
changement cache la réalité. Plaisir et douleur sont des éléments indissociables à
prendre en compte si l’on veut accompagner le double mouvement d’accélération de
la perception du temps et de raccourcissement de la durée de vie, qui permet au
patient comme à sa famille d’évoluer.
NeurologiePsychiatrieGériatrie, C.Harif-Thomas, C.Bouché, P.Thomas, juin 2007
Deuil et séparation
Faire le deuil de son premier objet d’amour, c’est-à-dire l’objet maternel, marque un
pas dans l’émergence d’une première différenciation de moi et de l’autre. La question
va ressurgir au grand âge, à l’occasion des pertes, disparitions de l’environnement,
mais aussi des pertes de soi engendrées par le processus démentiel : il va être
question de la réactualisation de l’émergence ou de l’engloutissement de soi dans ce
premier deuil. Le psychologue clinicien intervient alors, en formulant son propre
égarement et en constituant un espace vide où peut se produire une rencontre dans
le jeu identificatoire. C’est au moment où le patient dément trouve cet autre en face
de soi (et en soi) qu’il peut envisager la disparition de son être cher. Le deuil est un
des piliers qui organisent la psyché : il fournit les conditions de survie du moi dans
sa fabrique d’objets internalisés (c’est-à-dire fantasmés). Chez une personne atteinte
de démence, les objets internes sont en fuite. Le recours au délire peut s’avérer un
mécanisme de défense contre l’idée de l’éloignement ou de la disparition définitive
de l’objet. « Comment se séparer de ses morts quand on se sent soi-même à peine
en vie ? » Pour faire la différence, il y a le cri, la déambulation, la fugue, mais aussi
le refus de manger, qui signifie le refus de retrouver l’autre en soi : on peut parler de
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
12/45
« conduite ordalique », « message adressé aux dieux afin de leur livrer son corps en
échange de la vie de l’autre ». NeurologiePsychiatrieGériatrie, N.Passat, juin 2007
Pourquoi cette image négative ?
Christian Derouesné, rédacteur en chef de Psychologie et NeuroPsychiatrie du
Vieillissement, s’interroge, dans son éditorial, sur l’image négative que traîne encore
la maladie d’Alzheimer, cent ans tout juste après la découverte d’Aloïs Alzheimer. Il
en voit la cause dans le hiatus entre les spécialistes, pour qui cette pathologie « est
une maladie de la mémoire, définie intellectuellement et longtemps compatible avec
le maintien d’une certaine autonomie et d’un comportement social adapté », et les
non spécialistes ou le grand public, pour qui « la maladie ne devient évidente que
lorsque le malade est devenu une personne étrangère à elle-même et aux autres,
une personne démente ». Pour ceux-là, « la référence permanente est une
problématique de la perte ». Mais « cette vision ne prend pas en compte les
mécanismes psychiques de compensation cognitive et de lutte pour le maintien de
l’estime de soi. Elle oublie de souligner qu’au niveau cellulaire comme au niveau
cérébral, le dysfonctionnement précède la perte pendant de nombreuses années ».
Psychologie et NeuroPsychiatrie du Vieillissement, Christian Derouesné, juin 2007
Conscience de la maladie, conscience de soi, conscience de l’ Autre
La méconnaissance (anosognosie) des démences par le patient, et notamment de la
maladie d’Alzheimer, n’est qu’un des aspects de la conscience de soi qui est
conscience de ses perceptions, de son image du corps, de son identité, de son état
affectif. Or si les démences altèrent la conscience de soi, cette atteinte est
hétérogène et ne concerne pas de la même manière toutes les facettes de la
conscience de soi. Par ailleurs, la conscience de soi est également conscience de
l’Autre que les démences peuvent aussi altérer. Elles le font en altérant la
compréhension des émotions portées par la voix et le visage d’autrui. Comment les
diverses formes de démence altèrent-elles la conscience de l’Autre ? Quand la famille
dit d’un malade qu’elle ne le reconnaît plus, c’est bien le désarroi lié à l’atteinte de la
conscience de soi qui est exprimé, et surtout peut-être à l’atteinte du Moi social.
Psychologie et NeuroPsychiatrie du Vieillissement, Roger Gil, juin 2007
Pertes de connaissance
Dans la maladie d’Alzheimer, les troubles de la conscience sont décrits dans une
proportion de 20 à 30% des sujets. L’épilepsie serait responsable de malaises et de
pertes de connaissance chez 10 à 22% des patients présentant une maladie
d’Alzheimer. Mais la relation entre maladie d’Alzheimer et épilepsie semble
conditionnée par des co-morbidités médicales et psychiatriques qui favorisent la
survenue de crises, elle-même associée à une aggravation des déficits cognitifs et à
une réduction de l’autonomie pour les gestes de la vie quotidienne. Des syncopes
d’origine cardio-vasculaire peuvent être également dues à une cause iatrogène,
notamment aux traitements anticholinestérasiques.
Psychologie et NeuroPsychiatrie du Vieillissement, Gilles Berrut, Caroline Hommet,
Olivier Beauchet, juin 2007
Troubles de l’audition
Si les troubles neurosensoriels, notamment auditifs, sont fréquents chez les
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ils restent peu ou pas pris en charge,
alors même qu’ils sont susceptibles d’aggraver la symptomatologie et d’influer sur
l’évolution péjorative de la maladie. Des travaux récents suggèrent que la prise en
charge de la surdité chez ces patients pourrait apporter un bénéfice cognitif et
comportemental, avec des répercussions positives sur l’entourage et en termes de
santé publique. Ces résultats prometteurs incitent à aller plus avant dans la
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
13/45
démonstration des bénéfices de la prise en charge audioprothétique des personnes
atteintes de la maladie d’Alzheimer et présentant une surdité.
Psychologie et NeuroPsychiatrie du Vieillissement, Charles Petitot, Xavier Perrot,
Lionel Collet, Marc Bonnefoy, juin 2007
Troubles comportementaux de la démence : trouver un sens
Comprendre et analyser les troubles du comportement est un véritable défi pour les
équipes soignantes. Ces troubles peuvent être, pour des personnes qui n’arrivent
plus à dire verbalement leurs difficultés, un moyen d’entrer en relation avec les
autres et d’obliger les soignants à un travail de déchiffrement. Ils devraient toujours
être analysés à la lumière de l’histoire de vie du patient, de sa personnalité, de
l’influence de son milieu de vie et des attitudes de son entourage.
Soins Gérontologie, Marie-Christine Dauriac, mai-juin 2007
Temps des malades, temps des soignants
Intervenant au Congrès de la FNADEPA (directeurs d’établissements et services pour
personnes âgées), Yves Clercq, psychologue des âges de la vie, rappelle que les
résidents passent de longs moments à attendre et que, soudain, quand les
personnels arrivent, ils doivent se soumettre à un rythme rapide. Ce hiatus entre
deux tempos est au cœur du problème : il explique l’insatisfaction des personnels,
toujours ballottés entre la rapidité exigée par les tutelles financières et la lenteur que
réclament les personnes âgées. www.agevillagepro.com, 11 juin 2006
Représenter les malades
La loi du 4 mars 2002 sur les droits des malades a prévu que des associations ou des
collectifs puissent représenter les malades dans les instances hospitalières ou de
santé publique. Une Commission nationale d’agrément a été installée le 2 février
2006. C’est ainsi que France Alzheimer et ses associations locales ont été agréées à
ce titre. Cinq critères ont été retenus : quelle activité effective dans les trois
dernières années ? Quelles actions de formation et d’information ? Quelle
représentativité ? Quel mode de fonctionnement ? Quelle indépendance vis-à-vis
d’intérêts particuliers, notamment économiques ? Adsp, Pierre Zemor, mars 2007
Maltraitance financière : sujet tabou ?
Tarifications abusives, travaux abusifs, ventes forcées, détournements d’héritage,
usurpations de signature : près de la moitié des trois mille personnes âgées
interrogées en Belgique, Italie et Espagne par la Fédération internationale des
associations de personnes âgées (FIAPA) déclarent avoir été au moins une fois
victimes d’une maltraitance financière « active ». En France, l’enquête est encore en
cours, mais on peut penser que les résultats ne seront pas significativement
différents. www.agevillagepro.com, 23 juin 2007 ; La Croix, 21 juin 2007
Fumer en EHPAD
Le tabagisme accroît morbidité et mortalité même chez les plus âgés. Il n’y a pas de
mithridatisation. Le risque d’incendie est d’autant plus fort que l’altération des
facultés physiques et mentales est importante. Mais l’arrêt brutal, chez de grands
fumeurs, peut entraîner des manifestations de sevrage dangereuses. Interdire
totalement le tabac serait cependant une privation de liberté dans un lieu qui est
devenu le seul domicile des résidents. D’où l’idée de limiter l’autorisation aux
chambres individuelles, sauf pour des personnes supposées incapables de concevoir
le danger ou dont l’état de vigilance est gravement diminué par la maladie. D’où les
trois limitations qui paraissent raisonnables : identifier les « fumeurs dangereux »,
installer un « fumoir » ad hoc, équiper certaines chambres d’un détecteur de fumée.
Gérontologie, Robert Moulias, 2ème trimestre 2007
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
14/45
Presse internationale
Personnes malades seules
La société Alzheimer d’Allemagne, avec le concours du ministère fédéral de la
Famille, des aînés, des femmes et de la jeunesse, lance un programme de trois ans
de recueil d’expériences auprès des hommes atteints de la maladie d’Alzheimer et
vivant seuls. Vingt contributions seront publiées sous forme d’ouvrage.
www.deutsche-alzheimer.de, 21 juin 2007.
Fauteuils roulants
Un tribunal administratif de Rhénanie du Nord-Westphalie (Allemagne) vient d’obliger
les caisses d’Assurance maladie à considérer que les fauteuils roulants font partie de
l’équipement de base des établissements, et à les mettre à disposition des personnes
atteintes de la maladie d’Alzheimer, même si elles ne sont plus en mesure de se
déplacer seules ou d’exprimer vers où elles veulent aller.
www.deutsche-alzheimer.de, 21 juin 2007.
Droit de vote
Le barreau américain soumettra cet été des recommandations précisant qu’on ne
devrait interdire le droit de vote qu’à des personnes incapables d’indiquer, avec ou
sans aide, un désir spécifique de participer au processus de vote. Plusieurs Etats
réfléchissent à une nouvelle formulation de leurs lois électorales pour les adapter aux
spécificités des personnes souffrant de troubles mentaux.
www.blueridgenow.com, 19 juin 2007.
Maltraitance à domicile
En Grande-Bretagne, une enquête du NatCen, Centre de recherches en sciences
sociales indépendant) et du King’s College, portant sur deux mille personnes âgées
de plus de soixante-six ans et vivant à domicile montre qu’une personne sur
quarante est maltraitée par un membre de sa famille, un ami ou un aidant
professionnel. Les deux principaux types de maltraitance sont la négligence (1.1%)
et la maltraitance financière (vol, fraude ou mauvaise utilisation d’une mesure de
protection juridique : 0.7%). Les femmes sont quatre fois plus maltraitées que les
hommes. Trois auteurs de maltraitance sur quatre sont des hommes. 51% des cas
de maltraitance impliquent un partenaire, 49% un autre membre de la famille, 13%
un professionnel du soin et de l’accompagnement et 5% un ami proche. La
négligence observée n’est pas toujours délibérée, mais elle peut survenir lorsque
deux personnes dépendantes essaient de se soutenir mutuellement et n’y arrivent
pas. Cette étude a été financée par Comic Relief et le Département de la Santé
britannique.
NatCen. Abuse and neglect of older people-What is the extent of this in the UK?
www.natcen.ac.uk, Juin 2007. www.thematuremarket.com, 28 juin 2007.
Acteurs – Les Aidants / Les Familles
Presse nationale
Des groupes d’aide aux aidants ?
La Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et la Caisse nationale d’assurance
vieillesse (CNAV) ont publié une circulaire commune prévoyant d’offrir un
accompagnement social lors de la sortie d’hospitalisation. Elles proposent
notamment de soutenir l’environnement du malade par la mise en place de groupes
d’aide aux aidants. Actualités sociales hebdomadaires, 29 juin 2007
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
15/45
Parler avec les soignants
Une étude américaine (Engel et al.) a cherché à identifier les facteurs qui
provoquaient la satisfaction des aidants par rapport aux soins prodigués à leur
proche atteint de démence à un stade avancé. L’étude a été réalisée auprès de cent
quarante huit patients âgés de soixante cinq ans et plus (moyenne d’âge : quatrevingt cinq ans plus ou moins 8,1), atteints de démence à un stade avancé et vivant
dans treize institutions différentes à Boston, et de leurs aidants (moyenne d’âge :
59,1 plus ou moins 11,7). L’étude montre que les principaux facteurs de satisfaction
incluaient le fait d’avoir eu une discussion de plus de quinze minutes avec un
soignant au moment de l’admission du résident, l’existence d’un certain confort du
résident, l’absence d’intubation alimentaire, et les soins prodigués dans les unités
spécialisées pour les personnes souffrant de troubles cognitifs.
La Lettre mensuelle de l’Année gérontologique, juin juillet 2007 ; Journal of American
Geriatric Society, Engel SE et al. 2006 ; 54(10) : 1567-1572
Dormir
Une étude américaine (Lee et al.) a cherché à évaluer le rapport veille-sommeil de
trente trois couples « aidant-patients » vivant à domicile, avant, pendant et après un
séjour en hébergement temporaire du patient. 62% des patients souffraient de la
maladie d’Alzheimer. Avant l’hébergement, les résultats ont mis en évidence un
trouble du sommeil significatif chez les aidants, avec un temps d’éveil moyen par
nuit élevé par rapport à de données normatives (83,4 minutes) et une efficacité du
sommeil insuffisante (78,5%). La période de répit était associée à une amélioration
du sommeil, avec une augmentation du temps total de sommeil, du temps passé au
lit et de la qualité subjective du sommeil. Chez les personnes malades, cette période
était associée à une baisse du temps total de sommeil, une augmentation de la
latence d’endormissement et un affaiblissement du rythme circadien d’activité (c’està-dire le rythme biologique sur vingt quatre heures). La période post répit était
associée à un retour à l’état de base chez les aidants et les patients.
La Lettre mensuelle de l’Année gérontologique, juin juillet 2007 ; Journal of the
American Geriatric Society, Lee D. et al., 2007 ;55,2 ;252-258
Destin du couple dans la maladie d’Alzheimer
La méthode du questionnaire ou de l’interview apparaît peu opératoire lorsqu’il s’agit
d’étudier le couple formé par le malade et son conjoint aidant. Seule l’observation
sur le terrain permettrait de repérer les « dérapages de geste » ou les « gestes
lapsus ». Quel que soit le modèle du couple, la progression de la maladie et de la
dépendance le fait entrer en crise, sous le signe de la régression. L’espace potentiel
du couple repose désormais sur des échanges appartenant au champ du contact,
rythmés par la proximité et l’éloignement, la présence et l’absence. C’est un lieu de
confusion où se défont les catégories de conjoint sain et de conjoint malade, d’aidant
et d’aidé, mais aussi un lieu de création, de communication émotionnelle.
A un stade avancé de la maladie, certains troubles du comportement du conjoint
s’interprètent comme des défenses vis-à-vis de deux angoisses spécifiques du couple
symbiotique : celle du forçage ou de l’intrusion par l’autre et celle, opposée, du vide
de l’autre, qu’il résulte d’un épuisement ou d’une fuite. Mais ce couple de nursing
est-il encore un couple ? Il est important que subsiste un espace original de
découverte et de fantasmatisation.
NeurologiePsychiatrieGériatrie, P.M.Charazac, juin 2007
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
16/45
Aidants européens.
L’association française des Aidants familiaux organise une conférence internationale
le 28 juin 2007 pour le mouvement Eurocarers, dont elle fait partie. Les associations
d’aidants de nombreux pays européens seront réunis à l’Hôtel de Ville de Paris,
quelques jours après le lancement officiel, le 12 juin, de Eurocarers comme groupe
de pression auprès du Parlement européen.
www.aidants.fr, 29 mai 2007 ; Revue de presse gérontologique de www. lagedor.fr,
29 mai 2007
Réformer les pensions de réversion
Un rapport sénatorial préconise une nouvelle réforme des pensions de réversion. Il
propose, entre autres, de simplifier le parcours du conjoint survivant, de rétablir les
conditions d’âge et de durée du mariage et de prévoir de nouvelles mesures en
faveur des conjoins survivants : taux porté à 60% (contre 54% actuellement),
allocation de base accordée sous condition de ressources aux femmes ayant au
moins deux enfants à charge, ou encore versement d’une pension de réversion
d’orphelin. Il recommande d’étendre le bénéfice des pensions de réversion aux
personnes ayant conclu un PACS depuis au moins cinq ans et aux concubins avec
enfants à charge. Il souhaite enfin que soit autorisé le cumul intégral entre un
revenu d’activité et une pension de réversion.
Actualités sociales hebdomadaires, 1er juin 2007
Presse internationale
Dynamique familiale
Le magazine américain Newsweek (diffusion : 7 millions d’exemplaires) publie un
large dossier consacré aux aidants familiaux et au renversement des rôles au sein
des familles. Soixante-dix pour cent des Américains atteints de la maladie
d’Alzheimer vivent à domicile, et sont assistés par des aidants familiaux pour 87%
d’entre eux ; 36% des aidants s’occupent d’une mère, 16% d’un grand-parent, 11%
d’une belle-mère, 8% d’un père, 6% d’une épouse, 10% d’un autre membre de la
famille, 13% d’une personne hors de la famille. La grande majorité des aidants est
née entre 1946 et 1964 (quarante-trois à soixante-et-un ans), la période du babyboom. Newsweek, 18 juin 2007.
Comment parler du vieillissement avec ses parents?
Une étude récente de l’association américaine de retraités (AARP) révèle que
soixante-dix pour cent des enfants adultes n’ont jamais évoqué les problèmes de
vieillissement avec leurs parents. Certains enfants n’abordent pas ces questions
intimes parce qu’ils pensent que leurs parents ne veulent pas en parler. D’autres
pensent qu’ils savent ce que leurs parents veulent. Et d’autres refusent simplement
de regarder la vérité en face. Comment aborder la question ? Mary Ann Ehlert,
fondatrice de Protected Tomorrows, société spécialisée de défense des droits des
familles, il faut être flexible. Elle conseille d’évoquer avec ses parents quelles sont
leurs valeurs, et ce qu’ils feraient dans une situation où un de leurs proches ne serait
plus autonome : « demandez à vos parents un avis, recherchez leur sagesse pour
qu’ils vous aident à les aider ». La question de l’hygiène personnelle rebute aussi les
enfants les plus dévoués. Pour Brian Carpenter, psychologue à l’Université
Washington de Saint Louis (Etats-Unis), rien ne peut être résolu en une seule
conversation. Une stratégie est de planifier du temps pour parler d’un sujet à la fois,
comme les volontés ou les arrangements de vie. Newsweek, 18 juin 2007
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
17/45
Planification médicale
Donna Schemp, directeur de programme de la Family Caregiver Alliance, présente
les différentes dimensions de la planification : médicale, financière, juridique,
logement, dynamique familiale, ainsi que les principaux sites d’information. Au plan
médical, deux documents légaux sont vitaux : un représentant légal capable de
prendre les décisions en matière de santé et de fin de vie, y compris le refus de soins
(health-care power of attorney), et une directive anticipée, permettant à la personne
de décrire ses choix en terme de soins médicaux et de soutien.
Newsweek, 18 juin 2007.
Planification financière
Parler argent à ses parents peut être extraordinairement difficile, mais ne pas en
parler peut être pire, surtout si la santé d’un parent commence à décliner
rapidement. Autrefois, un simple testament suffisait. Aujourd’hui, avec l’allongement
de la vie en bonne santé, la planification successorale doit couvrir le risque de
dépendance et particulièrement le reste à charge des personnes et des familles.
L’assurance dépendance peut être une option pour certains, mais n’est pas une
panacée, spécialement si les personnes deviennent incapables d’en payer les primes.
Il n’est jamais trop tard pour mettre une stratégie patrimoniale en place. Il existe de
nombreuses stratégies, telles que l’hypothèque inversée (reverse mortgage), la
fiducie (living trusts) et autres options pouvant offrir une solution adaptée aux
besoins des personnes dépendantes. Différents professionnels : avocats, comptables,
notaires et spécialistes du patrimoine peuvent aider à élaborer un plan financier.
Newsweek, 18 juin 2007.
Planification juridique
Aux Etats-Unis, un aidant doit au minimum pouvoir être mandataire de son parent
dépendant (durable power of attorney) afin de pouvoir prendre les décisions
juridiques qui s’imposent concernant les comptes bancaires, les actifs immobiliers et
les affaires personnelles. Mark Shalloway, président de la National Academy of Elder
Law Attorneys, précise que l’aidant investi de ce mandat est tenu d’agir en bonne foi
et a un devoir fiduciaire de ne pas profiter de la situation. Devenir mandataire est
plus simple, plus rapide et moins coûteux que d’obtenir une décision de justice
désignant un représentant légal (guardian, représentant désigné par une Cour, qui
recouvre en France le tuteur et le curateur). Il est également important de vérifier
s’il existe un testament, qui désigne un exécuteur testamentaire et des bénéficiaires.
Il conseille de garder dans un coffre l’ensemble des documents légaux, notamment le
testament, les titres de propriété, les polices d’assurance-vie, et d’être autorisé à
accéder à ce coffre. Newsweek, 18 juin 2007.
Planification du logement
Aux Etats-Unis, si l’on demande à une personne âgée où elle voudra habiter, il y a de
grandes chances qu’elle souhaite rester à la maison. De nombreuses solutions
existent : résidences pour personnes âgées dépendantes ou non, avec différents
niveaux de services et activités sociales. Un programme (AAA-Area Agency on Aging)
recense l’ensemble des dispositifs et des associations (AAHSA-American Association
of Homes and Services for the Aging) permettent aux aidants de connaître l’offre
locale. Le maintien à domicile (assisted-living facilities) coûte 32 000 dollars (23 800
euros) par an, une chambre semi-privée dans une maison de retraite (nursing home)
coûte 65 000 dollars (48 300 euros) par an, l’aide à domicile 19 dollars par heure
(14 euros par heure). Newsweek, 18 juin 2007.
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
18/45
Relations intrafamiliales
Trouver une solution d’accompagnement pour un parent âgé peut créer une friction
entre membres de la famille. Donna Schempp, directrice de programmes à la Family
Caregiver Alliance de San Francisco (Etats-Unis), conseille de faire appel à un
facilitateur extérieur, comme un ami proche, un avocat, un travailleur social ou un
prêtre. Ce médiateur doit s’assurer que tous les enfants s’expriment. L’un des rôles
des enfants les moins valorisés est d’apporter du répit à l’aidant primaire, en aidant
à faire les courses, assurer le transport, les visites chez le médecin et autres tâches.
Les baby-boomers s’occupant de leur parents âgés et devant jongler entre leur
travail et les responsabilités familiales courent un risque accru de dépression, de
maladie chronique et de déclin général de leur qualité de vie. Les centres locaux pour
seniors, l’Agence locale des personnes âgées (AAA-Area Agency on Aging) et des
groupes de soutien peuvent apporter de l’aide. Newsweek, 18 juin 2007
S’assurer pour la dépendance
Aux Etats-Unis, le programme national Medicaid couvre les dépenses pour les
personnes âgées ne pouvant assurer ces dépenses. Mais ce programme n’est pas la
solution pour les personnes disposant d’un patrimoine financier important. Temma
Ehrenfeld, journaliste associée à Newsweek, explore les différentes pistes
d’assurance individuelle. Les contrats de base, proposant une couverture de 200
dollars (148 euros) par jour, sur une période de cinq ans, coûteront 2 300 dollars
annuel (1 708 euros par an, 142 euros par mois) à une personne de cinquante-cinq
ans en bonne santé. La plupart des assureurs calculent une couverture croissant de
5% par an, mais certains assureurs indexent les couvertures sur l’indice des prix à la
consommation (2,6%), ce qui a pour effet de baisser les primes de 20 à 40 %. De
nouveaux produits, adossés à l’assurance-vie, apparaissent. Newsweek, 18 juin
2007.
Réseau des aidants
La recherche sur les aidants étudie traditionnellement les aidants primaires,
négligeant le caractère dynamique et systémique des réseaux des aidants. Le service
de gérontologie de l’Université du Massachusetts (Boston, USA), a étudié pendant
deux ans les modifications des réseaux d’aidants, et suggèrent que les opérateurs
s’intéressent à la coordination et aux conflits potentiels entre membres du réseau.
The Gerontologist, Szinovacz ME et Davey A, Changes in Adult Child Caregiver
Networks. Juin 2007.
Déambulation
La société Alzheimer de New York (Etats-Unis) propose, pour sécuriser les portes, de
les camoufler en les peignant de la même couleur que le mur, de les recouvrir
d’écrans ou de rideaux, et de placer une pièce de couleur sombre de deux pieds
carrés (0.18 m2) devant la poignée, ceci pouvant être perçu comme un trou qu’il faut
éviter. www.queenscourier.com, 11 juin 2007. www.alznyc.org, 11 juin 2007.
Double peine
Environ un tiers des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont aidées par
leur conjoint. Qu’arrive-t-il si la maladie atteint également le conjoint aidant ? Le Dr
Luitgard Franke et la psycho-gérontologue Nicole Richard apportent des réponses
pour la Société Alzheimer d’Allemagne. www.deutsche-alzheimer.de, 21 juin 2007.
Droits de l’homme
Au Royaume-Uni, une maison de retraite privée, mais financée sur des fonds publics,
souhaitait renvoyer une résidente atteinte de la maladie d’Alzheimer suite à des
difficultés rencontrées avec la famille. Les droits de l’homme s’appliquent dans le
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
19/45
secteur public, mais pas dans le secteur privé. La Chambre des Lords, à la majorité
(trois juges contre deux), a confirmé ce point de droit. Les associations se retournent
contre le gouvernement afin qu’il modifie la loi britannique.
Society.guardian.co.uk, 21 juin 2007.
Aide aux aidants : les employeurs s’y mettent
Aux Etats-Unis, les entreprises ont longtemps considéré le fardeau des aidants
comme un problème de productivité, aidant leurs employés à trouver des services
pour aider les membres de leur famille afin de les ramener plus vite au travail.
Aujourd’hui, une nouvelle tendance se dessine : certains employeurs offrent
maintenant des programmes ciblés sur la santé et le bien-être des employés euxmêmes, afin non seulement d’accroître la productivité, mais de réduire les dépenses
de santé. Raytheon offre des séminaires de soutien émotionnel développés par
United Behavioral Health; Nike et Intel, le programme « Powerful tools for
caregivers » développé par Legacy Health Systems de Portland (Oregon). IBM, Exxon
Mobil et Texas Instruments ont financé le développement de ce produit en ligne,
avec l’aide de l’association American Business Collaboration. Ce programme internet
de six semaines a été évalué par l’Association Alzheimer de Chicago sur quaranteneuf participants et montre une amélioration franche et durable en termes d’activité
physique, relaxation, résilience et santé perçue. Wall Street Journal, 21 juin 2007.
Un mensonge à la fois
Kathleen Clary Miller, aidante californienne confrontée à la décision de l’hébergement
pour son père atteint de la maladie d’Alzheimer, a rédigé un journal détaillé de ses
états d’âme et pensées contradictoires : chapitre 1 : ce que j’ai toujours dit que je
ferais : « je ne te mettrai jamais dans un établissement » ; chapitre 2 : ce que je me
suis résignée à faire :« tu ne peux plus vivre avec nous » ; chapitre 3 : qu’aurais-je
dû faire : « si simplement j’avais su ce que je sais maintenant ».
www.ocregister.com, 22 juin 2007.
Reconnaître la douleur
La douleur chez les personnes atteintes d’une forme sévère de la maladie
d’Alzheimer n’est souvent ni reconnue, ni traitée, parce que les personnes malades
ne peuvent pas communiquer leurs besoins. Les aidants familiaux sont dans la
meilleure position pour en informer les professionnels soignants lors de l’entrée en
institution. Une étude américaine décrit l’expérience des aidants lors de cette
transition dans un nouvel environnement, qui doit être aménagé en fonction des
besoins de la personne malade.
Journal of Rehabilitation Research and Development. Buffum MD et Haberfelde M.
Moving to new settings: Pilot study of families' perceptions of professional caregivers'
pain management in persons with dementia, Juin 2007.
Acteurs – Les Professionnels
Presse nationale
Hôpitaux privés non lucratifs : un modèle ?
Le secteur hospitalier français compte 877 établissements sanitaires privés non
lucratifs, dont plus des trois quarts relèvent du statut d’association. Quelques uns
des établissements les plus réputés (Fondation Rothschild, institut mutualiste
Montsouris…) relèvent de cette forme d’organisation, qui « permet de bénéficier de la
souplesse d’une gestion privée tout en remplissant l’ensemble des obligations du
service public ». Paradoxalement ce type d’établissement ne dispose pas de secteur
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
20/45
libéral ni de consultations privées. L’enjeu majeur est aujourd’hui de mutualiser.
« Sur le papier, c’est le modèle idéal pour s’adapter aux changements en cours ».
La Gazette SantéSocial, juin juillet 2007
Services à la personne : « marché unique »
La loi Borloo a entraîné un large développement du secteur des services à la
personne. Mais, comme le constate Guy Michel, directeur de l’Agence pour le
développement des services de proximité, elle a aussi instauré « une sorte de
marché unique où tout est mélangé en termes de besoins, que ceux-ci relèvent du
confort ou de la nécessité, d’où un manque de lisibilité ». Le secteur a éclaté, en
particulier parmi les intervenants du secteur privé non lucratif : d’un côté une
structuration au sein de fédérations et d’enseignes nationales et, de l’autre, une
multiplication de microprojets s’inscrivant dans le champ de l’économie sociale et
solidaire. La Gazette SantéSocial, juin juillet 2007
Jeunes malades : prise en charge inadaptée
Les personnes de moins de soixante ans atteintes de la maladie d’Alzheimer seraient
trente mille en France, sur un total de huit cent mille. Leur prise en charge est
« totalement inadaptée » et devrait être sérieusement améliorée, a déclaré en
substance le Pr Marc Berthel, avant un colloque consacré aux problèmes éthiques
spécifiques aux malades jeunes, qui devait se tenir le 25 juin à Strasbourg. « Des
personnes sont licenciées pour incompétence ou faute grave avant que le diagnostic
de leur maladie soit posé. Elles ne peuvent donc pas bénéficier de la protection du
droit du travail comme les malades atteints de cancer. » Cette maladie perturbe
aussi la vie du couple et la vie familiale et les familles ont du mal à trouver aide et
conseil. http://filinfo.france3.fr, 14 juin 2007
Dimension spirituelle
Le 13 ème Congrès de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs,
qui s’est tenu à Grenoble, était consacré au thème « Compétence clinique et
dimension spirituelle ». Le journal « La Croix » observe que « les soignants ne
veulent plus se laisser enfermer par la seule technicité de l’acte médical, ils veulent
lui donner de la profondeur, de l’humanité. » Ils veulent « tenir compte d’une
universelle quête de sens, d’une relecture de vie, aux moments les plus extrêmes de
l’existence ». www.sante.net, 18 juin 2007
Comment les soignants voient la maladie d’Alzheimer
A partir d’une enquête réalisée en Alsace auprès de huit cents soignants en gériatrie,
Michèle Grosclaude, psychopathologue clinicienne à l’Université Louis Pasteur de
Strasbourg, analyse l’état de leurs connaissances et de leurs représentations de la
maladie d’Alzheimer. Il s’en dégage trois aspects communs essentiels. 1)
d’importantes lacunes, des difficultés et des contradictions dans les connaissances ;
2) des sentiments d’isolement et d’inanité thérapeutique face aux problèmes posés
dans la pratique ; 3) une forte demande d’informations, de formation et d’aide sur le
terrain. Le discours soignant rejoindrait souvent les a priori du discours grand public,
médiatique et sociétal sur une maladie réduite aux effets d’un processus organique
de déchéance déshumanisante.
Psychologie et NeuroPsychiatrie du Vieillissement, Michèle Grosclaude, juin 2007
Pour une culture de la bientraitance
Informer sur les méfaits de la maltraitance en institution ne suffit pas. Il est
indispensable que les équipes aient une véritable autonomie de pensée, la faculté
d’examiner leurs pratiques de manière critique et de décider elles mêmes du meilleur
moyen de prendre soin. Eviter la maltraitance passe d’abord par la présence d’un
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
21/45
cadre sur le terrain qui rappelle l’existence de règles à ne pas franchir. Ce rappel doit
être « neutre », c’est-à-dire ne pas varier en fonction des individus, des fonctions, du
caractère, de l’ancienneté des contrevenants, voire de l’humeur du cadre. Or la
majorité des cadres vivent de manière pénible cette obligation de sanctionner. Ils se
sentent « seuls ». Le pire risque serait d’être « trop gentils », de crainte d’être « trop
sévères ». D’où la tentation de se retirer vers une fonction exclusive de gestionnaire.
Il est impératif que le corps médical remplisse ici pleinement son rôle de garant
éthique à travers une prise parole modératrice auprès du cadre.
Soins Gérontologie, Alice Casagrande, mai-juin 2007
Bientraitance : recruter, former
La promotion de la bientraitance est liée à un bouleversement de la gestion des
ressources humaines en établissement. L’incitation ministérielle à procéder dans le
secteur à plus de vingt trois mille embauches sur l’année est accueillie en demiteinte par les associations. « Dilué sur dix neuf mille neuf cents établissements, c’est
peu », objecte Alain Villez, conseiller technique Personnes âgées à l’UNIOPSS (Union
nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux).
L’impératif est de mettre en place une politique de formation et de soutien des
personnels. « Développer les groupes de parole pour les aidants introduit des tiers
dans la relation aidant-aidé et leur permet de gérer les émotions liées à l’épuisement
et au stress », estime Isabelle Donnio, directrice de l’Association de soins pour
personnes âgées et handicapées à Rennes. Directions, juin 2007
Maltraitance : manque de formation
Une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer « ligoté bras et jambes une nuit
entière avec des bandes Velpeau », entraînant un œdème des mains et des pieds ;
des malades laissés « totalement nus, bras et jambes attachés en croix » : Catherine
Ollivet, de France Alzheimer 93, dénonce « l’absence de formation des services de
spécialité des hôpitaux à la prise en charge de ces malades de plus en plus
nombreux ». www.agevillage.com, 25 juin 2007
Bientraitance : un nouveau credo
A la maison de retraite Gaston Monmousseau, au Blanc Mesnil (93), les trois quarts
des quatre-vingts résidents souffrent de troubles cognitifs. Avec le concours d’un
cabinet de psychologues, une formation a été menée durant dix huit mois autour de
la maltraitance. Une charte de prévention de la maltraitance a été élaborée. Chaque
mois, des réunions sont organisées, où l’on évoque des problématiques récurrentes
et où l’on décide parfois de formations complémentaires. Difficulté particulière à
surmonter : le manque de formation psychologique des personnels fraîchement
recrutés. « Qu’il s’agisse d’une personne chargée de l’accueil ou d’un agent de
service hospitalier, nous avons écarté les candidats dont nous pensions qu’ils ne
pourraient pas supporter le comportement des résidents », précise Annie Prot, qui
dirige l’EHPAD depuis la fin 2005. Directions, juin 2007
Maltraitance : les soignants en première ligne
Les soignants doivent savoir dépister la maltraitance dont une personne âgée peut
avoir été victime à son domicile. Il faut être attentif, par exemple, à la présence
d’hématomes d’âges différents sur le corps, ainsi qu’aux fractures à répétition. Le
soignant est libéré du secret médical, dès lors qu’il s’agit d’une personne qui n’est
pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou
psychique. Ils doivent donc savoir engager les démarches de signalement dans
l’intérêt des patients.
Soins Gérontologie, Maxime Gignon, Cécile Manaouil, Olivier Jardé, mai-juin 2007
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
22/45
Maltraitance cachée : que faire ?
Les signalements de maltraitance sur des personnes âgées sont rares. Pourquoi ce
silence ? D’abord parce que le terme lui-même reste flou : on confond souvent
maltraitance et souffrance (personnelle ou structurelle). L’Organisation mondiale de
la Santé définit la maltraitance comme « un acte isolé ou répété, ou l’absence
d’intervention appropriée, qui se produit dans toute relation de confiance et cause un
préjudice ou une détresse chez la personne âgée ». Parmi les causes du silence des
victimes : la banalisation (« c’est comme ça et pas autrement »), la dénégation de la
plainte (« vous vous plaignez de quoi au juste ? »), le déni des faits, la peur de
représailles, la difficulté de faire un signalement. Le silence des soignants peut être
dû à la solidarité dans l’équipe, la perte du sens de la mission, la peur de la lourdeur
administrative, la peur des représailles du soignant maltraitant. « La maltraitance est
un phénomène caché, honteux, tabou ». Il convient donc avant tout de sensibiliser à
la fois les aidants naturels et les structures, en les informant sur les besoins et les
aspirations des personnes devenues dépendantes. Les aidants souffrent, à leur tour,
d’épuisement, de découragement, expliquant un possible dérapage vers une
maltraitance. La formation paraît être un élément essentiel : elle exige compétence,
affirmation d’une déontologie, prise de conscience et responsabilité.
Gérontologie, Hervé Beck, André Boiffin, 2ème trimestre 2007
Alzheimer : les soignants s’engagent
L’Espace Ethique de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris a décidé de renforcer ses
efforts de sensibilisation à travers une « Initiative Alzheimer éthique et société
2007 ». Lancée officiellement en janvier 2007 à l’Hôpital européen Georges
Pompidou, cette démarche sera développée tout au long de l’année autour du thème
« Les soignants s’engagent ». Elle devrait permettre d’ouvrir la réflexion à l’ensemble
des personnels concernés, aux familles et aux membres d’associations, et de
recueillir des données de terrain. Cf. www.espace-ethique.org
Soins Gérontologie, mai-juin 2007
Veille institutionnelle : mieux vaut prévenir…
La veille institutionnelle permet, à partir d’indicateurs et de grilles de lecture, de
déchiffrer l’institution ou le service que l’on dirige, en analysant les points forts et les
fragilités de sa structure. Elle aide à préparer les décisions structurelles à venir. Par
exemple, vis-à-vis des usagers, il s’agit d’évaluer le placement des personnes
reçues, l’existence d’une liste d’attente, la perception de la structure par les
organismes « placeurs », l’attente des usagers, la place des familles dans le
dispositif. Ou encore, vis-à-vis des salariés, les relevés d’incidents, l’absentéisme,
l’évolution des compétences. La veille apparaît comme un moyen de prévenir les
crises institutionnelles et, si elles ont lieu, d’être en meilleure capacité de les
résoudre. ASH Magazine, Jean-Marie Miramon, mai-juin 2007
Veille institutionnelle : comment faire
Dominique Blazy, directrice du CCAS de Cannes, a mis en place des indicateurs
destinés à mesurer la performance de ses services : fiche de satisfaction des
usagers, taux d’absentéisme du personnel, taux de réclamation des usagers, taux de
réponse aux courriers sous huit jours. Yves Poingt, directeur d’EHPAD, confronté à
une carence d’infirmières, a établi une politique de gestion des ressources humaines
qui tienne compte des attentes spécifiques de ces personnels : plannings adaptés
aux mères de famille, avec un week-end sur trois travaillé et des semaines de travail
continu.
ASH Magazine, mai-juin 2007
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
23/45
Et les heures supplémentaires ?
Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, s’est engagée,
le 27 mai, à réfléchir, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité
sociale pour 2008, au paiement des heures supplémentaires accumulées à l’hôpital :
un million de jours pour les médecins et 1,25 millions pour le reste du personnel
soignant, soit « 550 millions d’euros à trouver ». Elle a affirmé qu’elle ne reviendrait
« absolument pas » sur le principe des trente cinq heures à l’hôpital, même si elle
considère que cette mesure a été « une catastrophe pour la gestion de l’hôpital ».
www.infirmiers.com, 29 mai 2007
Doubler le nombre de places
Claudy Jarry, président de la Fédération nationale des directeurs d’établissements et
services aux personnes âgées (FNADEPA), s’interroge sur le futur plan Alzheimer,
annoncé par Nicolas Sarkozy. Il réclame un doublement des places prévu au Plan
Solidarité Grand Age et l’atteinte rapide du ratio d’encadrement suffisant (0,8 agents
par résident). www.agevillagepro.com, 4 juin 2007
Améliorer l’image des maisons de retraite
Le syndicat des maisons de retraite privées (SYNERPA) souhaite « améliorer l’image
des maisons de retraite ». Sa déléguée générale, Florence Arnaiz-Maumé, estime
qu’« on leur demande toujours plus, avec des niveaux de dépendance toujours plus
élevés ». Elle dénonce un taux d’accompagnement (0,6 salarié par personne
accueillie) trop faible, un manque d’aides-soignantes, un turn over trop important.
Elle préconise d’améliorer la qualité de service et de diversifier l’offre en ouvrant les
établissements vers l’extérieur : accueils de jour et de nuit, services à domicile.
www.agevillagepro.com, 4 juin 2007
Violences dans une maison de retraite
Deux employées et le directeur de la maison de retraite de Montmirail (Sarthe) ont
été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire en raison de violences
présumées sur des personnes âgées grabataires ou handicapées. Les faits avaient
été découverts après un signalement du médecin intervenant dans cet
établissement. Une inspection de la DDASS en mars 2006 n’avait pas, selon ce
médecin, décelé de problèmes majeurs. www.agevillage.com, 28 mai 2007
Pour des réseaux de santé « Personnes âgées »
Le ministère de la Santé et l’Union nationale des caisses d’assurance maladie
(UNCAM) diffusent le référentiel d’organisation national des réseaux de santé
« personnes âgées », qui s’inscrit dans le plan Solidarité Grand Age 2007-2012. Il
s’agit d’assurer la mise en place d’un plan d’intervention personnalisé en faveur des
personnes âgées afin de favoriser un maintien à domicile de qualité ou le retour à
domicile après hospitalisation. Au moment de l’entrée dans un réseau, un bilan
d’entrée est systématiquement réalisé.
Les interventions prévues (telles que les rendez vous médicaux) sont mises en
œuvre dans un délai qui ne peut dépasser un mois après l’évaluation des besoins.
Actualités sociales hebdomadaires, 1er juin 2007
Le bel avenir des centres de santé
Les centres de santé sont désormais pleinement reconnus pour leur dimension
innovante. En novembre 2006, le Regroupement national des organisations
gestionnaires de centres de santé (RNOGCS) en a dressé un bilan contrasté, tout en
leur demandant de s’adapter aux évolutions issues de la réforme de l’assurance
maladie et de rechercher des financements complémentaires. En janvier 2007, un
rapport de l’IGAS sur les centres de soins infirmiers réaffirme la place de ces centres
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
24/45
dans l’offre de soins, tout en recommandant une revalorisation des actes infirmiers
et un développement des complémentarités avec les Services de soins infirmiers à
domicile (SSIAD) et l’Hospitalisation à domicile (HAD). En février 2007, la Haute
Autorité de santé (HAS) a validé le référentiel qualité qui a vocation à être utilisé par
tous les centres de santé.
Le Lien, mensuel des associations ADMR (services à domicile), mai 2007
Presse internationale
Capacité
Un nouveau guide, destiné aux professionnels de la santé et du secteur social,
explique les principes de la nouvelle loi britannique entrée en vigueur en avril 2007
sur la capacité juridique des personnes atteintes de troubles psychiques (Mental
Capacity Act), à la lumière du nouveau code de pratique (Code of Practice 2007 :
Making decisions: a guide for people who work in health and social care). Les
principes de la loi sont la présomption de capacité, le droit à la décision (même
excentrique) l’action au mieux des intérêts de la personne et offrant la moindre
restriction aux droits de la personne et à sa liberté d’action.
The Journal of Dementia Care, mai-juin 2007.
www.dca.gov.uk/legal-policy/mentalcapacity/index.htm
Mieux interagir avec ses aidants
L’intervention CREI (Care-receiver efficacy intervention) vise à améliorer la capacité
des personnes âgées disposant de capacités cognitives à prendre en charge plus
efficacement leur accompagnement et à optimiser les relations avec leurs aidants.
L’Ecole de travail social de Denver (Colorado, Etats-Unis) a comparé l’efficacité de
deux interventions CREI (individuel et en petit groupe) et une approche de casemanagement. L’approche CREI en petits groupes apparaît supérieure, en terme de
relation avec les aidants, de stratégies de soins de soi, de rupture de la solitude et
surtout de qualité de vie.
The Gerontologist. Cox EO et al. Strengthening the late-life care process: effects of
two forms of a care-receiver efficacy intervention. Juin 2007.
Citoyenneté des personnes malades
En Australie, la moitié des institutions pour personnes âgées est gérée par des
associations. Stephen Judd, directeur général de l’organisation Hammond Care (le
plus grand opérateur de services pour les personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer en Australie) souhaite voir apparaître un pilotage par les valeurs
(philosophy-driven organizations) plutôt que par la régulation économique. Selon lui,
les services spécialisés dans la maladie d’Alzheimer sont plus performants que les
services génériques pour personnes âgées prônés par l’administration. La
citoyenneté des personnes malades doit être abordée non pas sous l’angle de
l’inclusion sociale, mais en créant un sentiment d’appartenance (belonging : dans
quel groupe je souhaite être, à quel groupe j’appartiens). Hammond Care construit
des programmes de soutien à domicile créant l’environnement physique et social
permettant de renforcer ce sentiment d’appartenance et d’estime de soi: un espace
que les personnes malades peuvent maîtriser et où les objets ont un sens.
The Journal of Dementia Care. Judd S. Citizenship and dementia : some inconvenient
truths. mai juin 2007.
Archives
En publiant son ouvrage Ancient Mysteries, livre de mémoires de personnes malades,
David Clegg, artiste et responsable du programme d’activités thérapeutiques de Care
UK (ABC : Activity Based Care) décrit son expérience auprès de plus de mille
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
25/45
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Le projet Trebus, financé par The Arts
Coucil of England, rassemble cent biographies mélangeant des souvenirs précis et
des fragments en langue approximative. Il faut parfois trente séances et plus d’un an
pour assembler trois pages de mémoire fragmentée. Le programme ABC se base sur
l’histoire personnelle pour développer des activités individualisées.
The Journal of Dementia Care, Clegg D. The Trebus archive : piecing the fragments
together. Mai-juin 2007; [email protected]
Répit
Hilary Arksey de l’Université d’York et Claire Bamford de l’Université de Newcastle
publient le rapport d’étape d’une étude nationale de deux ans sur neuf modèles de
structures de répit et de coupures de court terme au Royaume-Uni : accueil de jour,
accueil de jour en famille d’accueil, activités sociales et sorties, clubs et groupes
d’activités, soutien et garde à domicile, placement adulte, structure de répit
spécialisée, lits de répit, vacances. Malgré la diversité des modèles identifiés, le choix
reste limité par la disponibilité de ces dispositifs au niveau local.
The Journal of Dementia Care, Arksey H et Bamford C. Respite care for people with
dementia: the range of models for getting a break. C. Mai-juin 2007;
www.ncl.ac.uk/ihs/research/project
Licence de pratique à domicile
L’Université de Sterling (Royaume-Uni) propose un test de validation de
compétences pour les professionnels du soin à domicile (expérimentés ou non)
travaillant de façon non supervisée. Le test, conforme au référentiel écossais
(Scottish executive national standards) a été développé en cohérence avec le
référentiel national des métiers du soin (National occupational standards for care).
www.hpcl.stir.ac.uk. Home care licence practice: validating home care worker
competence. [email protected]
Nouveaux services
Le centre de développement des services pour la maladie d’Alzheimer et les maladies
apparentées de l’Université de Stirling (Irlande du Nord) propose une série de cours
diplômants et des séminaires de formation professionnelle continue à distance (elearning) sur huit thèmes : évaluation conjointe et soutien à domicile pour les
personnes malades et leurs familles, développement d’une approche centrée sur la
personne pour le soutien et l’accompagnement; amélioration de la communication
avec les personnes malades ; soutien centré sur la personne en établissement ;
réponses aux comportements des personnes malades ; analyse des risques ;
réminiscence et travail sur l’histoire de vie ; réponses aux besoins des personnes
dans les services spécialisés.
The
dementia
services
development
centre,
University
of
Stirling.
www.dementiacentreni.org, 18 juin 2006.
Responsabilisation des aides soignantes
Le département de sociologie de l’Université de Denton (Texas, Etats-Unis) a évalué
les conséquences d’un programme de « responsabilisation » (empowerment) des
équipes d’aides-soignantes. Une analyse qualitative de 270 réunions montre que les
nouvelles méthodes de travail centrées sur la personne malade et laissant plus de
responsabilité aux équipes apportent des effets modestes mais positifs : plus grande
prise de responsabilité, meilleure performance des aides-soignantes, amélioration
de l’accompagnement et des choix pour les résidents, des procédures, de la
coordination et de la coopération entre aides-soignantes et infirmières (NDLR-le
terme empowerment n’a pas de traduction française simple ; il implique une notion
de prise de responsabilité et d’habilitation au-delà de la responsabilité déléguée).
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
26/45
The Gerontologist, Yeatts DE et al, Consequences of empowered CNA teams in
nursing home settings: a longitudinal assessment, juin 2007.
Prix d’excellence
La Fondation Alzheimer d’Amérique (AFA) a décerné pour la première fois son prix
d’excellence pour la prise en charge de la maladie d’Alzheimer à deux établissements
de New York qui sont arrivés au niveau du référentiel national de l’AFA. Les deux
lauréats sont le Résidence de la 80ème rue (Manhattan), une résidence spécialisée
dans la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées (assisted living residence)
et Ozanam Hall (Bayside), un centre de gériatrie et réhabilitation à court terme. Le
programme Excellence in care est le premier programme national comprenant un
référentiel complet (comprehensive standards), une évaluation sur site et du conseil
pour l’amélioration continue de la performance des établissements (aide à domicile,
services de soins infirmiers spécialisés, continuité de la prise en charge domicileétablissement, accueils temporaires). L’évaluation porte sur l’environnement
physique, la sécurité, l’interaction personnel-personnes malade, la formation du
personnel et des familles. Le programme Excellence in care, conçu par l’AFA et des
experts nationaux, a débuté en novembre 2007 et vise à hausser le niveau de qualité
de la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. www.alzfdn.org, 12 juin 2007
Stagiaires de psychologie clinique : quel coût pour quelle efficacité ?
Au Canada, les pressions économiques sur les services de psychologie ont induit une
réduction substantielle des effectifs et des programmes de stages de psychologie
clinique. Deux chercheurs de l’Université de Western Ontario (Canada) et du Centre
des sciences de la santé de Londres ont étudié, dans un hôpital universitaire, les
coûts et les activités cliniques des stagiaires et du personnel afin de déterminer
jusqu’à quel point le stage constitue une manière économique d’assurer les services
et quelles sont les stratégies permettant d’accroître le rapport coût-efficacité des
stages. Cette recherche, qui s’appuie sur des outils innovants de stratégie des
organisations (balanced scorecard), a été financée par le Lawson health services
research fund.
www.sciencedirect.com, 30 mai 2007. Canadian Psychology. Klein DA et Nicholson
IR. Costs of predoctoral clinical psychology internship training, Novembre 2006.
Insuffisant
La Commission de santé mentale écossaise (Mental welfare commission for
Scotland), dans son rapport Older and Wiser (plus vieux, plus sages), souligne
l’effort décevant (disappointing) des aidants de proposer des activités stimulantes à
l’intention des personnes malades, et relève deux cas de personnes qui ne sont pas
sorties de leur établissement depuis leur admission.
News.scotsman.com, 13 juin 2007.
Concentration
Le groupe Korian a finalisé l’acquisition du groupe Segesta, deuxième opérateur
privé italien de maisons de retraites médicalisées, pour un montant de 80 millions
d’euros. www.lesinfos.com, 20 juin 2007.
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
27/45
Repères – Politiques
Presse nationale
Bravo, mais …
Le Syndicat national des maisons de retraite privées (SYNERPA) salue la nomination
de Valérie Létard, « fine spécialiste des questions sociales », ancinne sénatrice « qui
a travaillé sur la loi relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes âgées (…),
ce qui constitue clairement un atout dans le cadre de ses futures fonctions ». Mais il
affirme que « l’absence d’un secrétariat d’Etat spécialement dédié aux questions
relatives aux personnes âgées reste extrêmement troublante pour l’avenir et ne
témoigne pas d’une réelle volonté politique de placer cette question, pourtant
cruciale, dans les priorités gouvernementales ». www.senioractu.com, 21 juin 2007
Valérie Létard : notamment les personnes âgées
Personnes âgées, handicap et parité composent le portefeuille de la nouvelle
secrétaire d’Etat à la Solidarité, Valérie Létard. La politique de la famille restera, en
revanche, entièrement de la responsabilité de Xavier Bertrand, ministre du Travail,
des relations sociales et de la Solidarité. Valérie Létard, quarante cinq ans, sénatrice
du Nord, vice-présidente de la commission des Affaires sociales du Sénat, est une
ancienne assistante sociale. www.agevillagepro.com, 25 juin 2007
Dépenses de santé et performances
« On ne peut pas lier mécaniquement les dépenses et les performances du système
de santé, affirme Roselyne Bachelot, ministre de la Santé. Il y a des pays qui font
mieux que nous (11% du PIB) en termes d’indicateurs de santé en dépensant 8% de
leur PIB, le Japon par exemple, et des pays qui font moins bien que nous, comme les
Etats-Unis, en dépensant plus (15% du PIB). » Roselyne Bachelot annonce qu’elle
déremboursera des médicaments « lorsque leur intérêt thérapeutique n’est plus
évident » et qu’elle en remboursera de nouveaux. Le Monde, 22 juin 2007
Des franchises, mais…
Nicolas Sarkozy a confirmé son projet de franchise médicale, mais il précise que ce
ne sera pas pour boucher le trou de la Sécurité sociale. Ce sera pour financer des
dépenses nouvelles alors que la santé coûtera de plus en plus cher du fait des
techniques de soins et du vieillissement. Mais il ne serait plus question, comme
pendant la campagne, d’un outil de « responsabilisation », dont le montant varierait
« en hausse ou en baisse suivant le déficit ». De même l’idée des « quatre
franchises », rejetée selon un sondage par 61% des Français et critiquée par Martin
Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives, ne serait plus nécessairement
d’actualité.
www.lefigaro.fr, 21 juin 2007 ; http://economie.ladepeche.com, même date ;
www.seniorplanet.fr, même date
Pour boucher le trou
Pour répondre à l’alerte lancée sur le déficit de l’assurance maladie, la Caisse
nationale d’assurance maladie (CNAM) propose un plan de 1.455 millions
d’économies : moindre remboursement hors parcours de soins à 50% au lieu de
60% (150 millions) ; retenue forfaitaire de un à quatre euros par jour au lieu de un
euro (200 millions) ; baisse des prix des médicaments (325 millions) ; tiers payant
réservé aux médicaments génériques (60 millions); baisse des tarifs d’hospitalisation
classique (150 millions); baisse du tarif des biologistes et des radiologues (200
millions); participation des complémentaires santé (200 millions). Le Figaro, 20 juin
2007
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
28/45
France Alzheimer : trop de sectorisations
Après avoir été reçue par Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, Arlette Meyrieux,
présidente de France Alzheimer, affirme que « la prise en charge de la maladie
d’Alzheimer, c’est en gros un quart de médical proprement dit et trois quarts de
psychosocial ». Elle déplore que trop souvent les pouvoirs publics ne fassent pas
assez place « à la prise en compte de l’épuisement de l’aidant familial » et regrette
« l’absence de réponse aux problèmes des malades jeunes ». Elle « déplore trop de
sectorisation qui entravent le traitement de cette problématique, une multiplicité de
ministères et d’interlocuteurs qui dilue la responsabilité de chacun ». « Comme nous
nous battons pour faire reconnaître qu’une personne atteinte d’Alzheimer est avant
tout un malade, remarque-t-elle, nous trouverions logique que le nouveau plan
annoncé se fasse sous l’égide du ministère de la Santé ».
Espace social européen, Isabelle Eudes, 22 au 28 juin 2007
Remue méninges autour du Plan Alzheimer
Cascade de réunions à l’Elysée pour préparer le futur Plan Alzheimer, promis par le
Chef de l’Etat : 13 juin, tête-à-tête Sarkozy-Douste Blazy, puis réunion informelle
autour de ce dernier ; 14 juin : Roselyne Bachelot, ministre de la Santé reçoit Arlette
Meyrieux, présidente de France Alzheimer, tandis que Xavier Bertrand , ministre du
Travail, des relations sociales et de la Solidarité, annonce la nomination prochaine de
la personnalité qui sera la cheville ouvrière du plan. « Les questions liées au pilotage,
à la méthode, au calendrier restent en attente de l’arbitrage présidentiel », annonce
le professeur Arnold Munnich, conseiller à l’Elysée pour la recherche biomédicale et la
santé., qui affirme « Volet médical et social progresseront ensemble ».
Espace social européen, Isabelle Eudes, 22 au 28 juin 2007
Douste-Blazy : conseiller Alzheimer
Philippe Douste-Blazy, ancien ministre des Affaires étrangères, est nommé
« conseiller chargé de mission auprès du Président de la République ». Il sera chargé
notamment de conduire des réflexions sur des sujets sanitaires, comme la maladie
d’Alzheimer. Le Monde, 23 juin 2007
Alzheimer = Chantier présidentiel
Nicolas Sarkozy a annoncé aux députés et sénateurs de la majorité, le 20 juin, que la
lutte contre la maladie d’Alzheimer serait, avec la lutte contre le cancer et les soins
palliatifs, « un chantier présidentiel ». « Pour financer les dépenses nouvelles (liées à
ces chantiers), naturellement qu’un effort supplémentaire sera nécessaire, a-t-il
ajouté. Je mettrai sur la table ce dont j’ai parlé pendant la campagne présidentielle :
la question de la franchise médicale sur les remboursements de soins. Nous serons
ouverts à toutes les modalités. Peu importe que les franchises soient annuelles ou à
l’acte, qu’elles soient assurables ou pas, y compris leur montant, on en discutera.
Mais ces sommes dégagées par ces ressources supplémentaires serviront à financer
des dépenses de santé dont on a besoin ».
http://tempsreel.nouvelobs.com, 20 juin 2007
Le futur plan Alzheimer de Nicolas Sarkozy
Le plan promis par Nicolas Sarkozy accordera « une très large place » au soutien aux
malades et à leurs familles, promet le professeur Arnold Munnich, conseiller du chef
de l’Etat pour la recherche biomédicale et la santé. « Le soutien à la recherche sera,
bien sûr, une priorité, il pourrait s’agir de créer de grandes plates-formes de
recherche qui permettraient de fédérer l’action de tous les scientifiques. Il paraît
opportun de faire un effort particulier sur l’imagerie, fondamentale pour le
diagnostic. » Il ajoute : « Aujourd’hui le vrai challenge sur l’Alzheimer n’est pas tant
de guérir la maladie, objectif sans doute encore lointain, mais de différer son début
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
29/45
chez le patient. Si, demain, on trouve un moyen de retarder la maladie de cinq ans,
on diminuera de moitié le nombre de malades. ».
La Croix, Pierre Bienvault, 12 et 13 juin 2007
Alzheimer : dix experts lancent un appel à Nicolas Sarkozy
Florence Pasquier, directeur du Centre de mémoire, de ressources et de recherche de
Lille, demande au Président de « mettre le paquet sur la recherche », comme cela a
été fait pour le cancer ou le sida. Bruno Dubois, professeur de neurologie, réclame
« une base nationale de données pour mieux connaître la maladie ». Claude Jeandel
souhaite que l’on poursuive « le développement de filières gériatriques au sein des
hôpitaux ». Arlette Meyrieux, présidente de France-Alzheimer, rappelle qu’« il faut
aider les aidants en leur donnant un véritable statut et surtout en développant des
accueils temporaires ou toutes autres structures de répit pour recevoir, y compris en
urgence, le malade durant quelques heures, quelques jours ou quelques semaines ».
« De vrais accueils thérapeutiques de jour », précise Guy Le Rochais, vice-président
du collectif Grande cause Alzheimer. « Le défi qui se présente à nous, affirme Patrick
Massé, directeur d’EHPAD, est d’inventer la maison de retraite de demain : celle qui
sera capable d’accueillir au sein de petites unités spécifiques de dix à douze
personnes aussi bien des malades d’Alzheimer que des personnes handicapées
vieillissantes ou simplement des personnes âgées dépendantes ». « Finissons en
avec la camisole chimique », adjure Jean-Marie Vetel, président du Syndicat national
de gérontologie clinique, qui revendique de « développer, au sein des hôpitaux, des
unités psycho-gériatriques, ayant du temps et de la compétence pour accueillir ces
patients ». Et surtout « ne pas oublier les malades jeunes », ajoute Catherine Ollivet,
présidente de la Coordination Ile-de-France Alzheimer. Et « avoir le même accès aux
soins dans la Creuse qu’à Paris », conclut Philippe Thomas, professeur de psychogériatrie. La Croix, Pierre Bienvault, 13 juin 2007
Soins de longue durée : alerte ?
Bernard Pradines, médecin gériatre, président de SOS Longue durée, estime que la
circulaire budgétaire du 10 mai 2007 aboutira à la fermeture de lits de soins de
longue durée. Selon lui, l’outil d’évaluation PATHOS, qui sert à apprécier le niveau de
dépendance et les maladies des résidents d’EHPAD, conduira à laisser de
nombreuses personnes âgées dépendantes « dans des structures plus ou moins
médicalisées, plus ou moins adaptées à leur état de santé, à moindre coût ».
www.agevillagepro.com, 18 juin 2007
130 millions pour la modernisation des établissements
Une circulaire du 4 mai fixe les modalités 2007 du plan d’aide à la modernisation des
établissements pour personnes âgées ou handicapées : 184, 9 millions d’euros, soit
deux fois moins qu’en 2006. La CNSA va ainsi mobiliser 129,43 millions au bénéfice
des seuls établissements pour personnes âgées. Conditions impératives :
exclusivement des travaux de modernisation des locaux existants, intégrés dans un
plan global d’amélioration de la qualité de vie ; aide à l’investissement unique, non
réévaluable et non reconductible, avec un plafond de 40% de la dépense
subventionnable. Actualités sociales hebdomadaires, 15 juin 2007
Médecins inquiets
Le conseil de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), réuni le 7 juin, a
entendu son directeur, Frédéric Van Roekeghem, proposer plusieurs pistes pour
économiser 900 millions d’euros. On sait que le Comité d’alerte sur les dépenses de
santé avait signalé un important dérapage financier : l’ONDAM serait dépassé de
deux milliards en rythme annuel. D’ores et déjà, la Confédération syndicale des
médecins français (CSMF) met en garde contre « toute mesure faisant peser sur une
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
30/45
catégorie de médecins les effets du plan d’économie », tandis que les syndicats de
salariés demandent que l’effort ne porte pas sur leurs mandants. Nicolas Sarkozy a
annoncé, le même jour, « de nouvelles économies sur l’assurance maladie
Le Monde, Antoine Reverchon, 13 juin 2007
Cinq chantiers prioritaires pour les laboratoires
Les entreprises du médicament (LEEM) ont appelé le gouvernement à organiser
avant la fin de l’année un Conseil stratégique des industries de santé, qui
s’attaquerait à cinq chantiers jugé prioritaires : accroissement des dépenses de santé
de deux points de plus que la croissance du PIB, clarification des méthodes de
négociation de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie, soutien aux
exportations des laboratoires, suppression des taxes spécifiques au secteur,
accroissement des programmes de recherche public-privé, avec une volonté affichée
de « participer, sans plus tarder », à la mise en place du plan Alzheimer ».
www.boursorama.com, 13 juin 2007
Concertation sur la cinquième branche
Xavier Bertrand, ministre du Travail, des relations sociales et de la solidarité, a
annoncé qu’il réunirait à la rentrée l’ensemble des acteurs du dossier de la
dépendance pour créer une cinquième branche de la protection sociale et qu’il allait
nommer rapidement « une personnalité » chargée de suivre le dossier Alzheimer. Il
s’agit, a-t-il dit, d’un « chantier présidentiel » : « c’est la nation entière qui se
mobilise pour pouvoir assurer la prise en charge des personnes victimes de la
maladie d’Alzheimer et surtout pour la détection et la recherche. Il s’agit de ne pas
finir l’année sans qu’on ait avancé ».
www.agevillagepro.com, 18 juin 2007 ; www.challenges.fr, 14 juin 2007 ;
economie.ladepeche.com, même date
La France « modèle » ?
Lors de son intervention au congrès de l’UNAPEI (Union des associations de parents
et amis de personnes handicapées mentales), Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir créer
« à partir de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, et en concertation
avec tous les acteurs du secteur, un organisme dont le but sera de préparer notre
pays au défi de la dépendance ». Il a ajouté : « Je veux que la France soit un modèle
dans la prise en charge de toutes les personnes dépendantes. » Même s’il accorde la
priorité au maintien à domicile, il considère que « des établissements d’accueil,
permanent, temporaire ou en simple accueil de jour, doivent être accessibles ».
Revue de presse gérontologique de lagedor.fr, 12 juin 2007
La Mutualité contre les franchises
L’assemblée générale de la Mutualité française, qui s’est tenue à Paris le 9 juin, a
adopté à l’unanimité une résolution qui désapprouve le projet de création de
franchises médicales. Elle affirme qu’elles « ne responsabiliseraient en rien les
assurés sociaux et ne garantiraient pas une meilleure maîtrise de l’évolution des
dépenses de santé ». A cet égard, elle s’inquiète de la généralisation des
dépassements d’honoraires. Elle estime aussi que la paiement à l’acte « n’est plus
adapté aux réalités nouvelles de l’activité des professions libérales, notamment des
médecins ». Elle se prononce enfin en faveur de la création d’une cinquième branche
de la Sécurité sociale. L’Argus de l’assurance, 11 juin 2007
A voté
Un blog décrit un bureau de vote à Fontenay-sous-Bois, tout au long de la journée
du premier tour des législatives. Les jeunes, raconte-t-il, qui avaient voté
massivement aux présidentielles, brillent par leur absence. « Ce que j’ai vu surtout,
ce sont les vieux, dès le matin ils sont venus. Les deux soeurs M et M aux mise-enFondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
31/45
pli platines qui se chamaillent l’ordre de préséance devant l’urne, les un peu plus
jeunes qui soutiennent une un peu plus vieille, celle dont le fils tient le bulletin de
vote, Alzheimer a fait ses ravages, celle qui se bat pour que la procuration de son
vieux mari à l’hôpital et qui n’est pas arrivée à temps en mairie soit prise en compte,
les anciens de Fontenay ou d’ailleurs, les retraités, les têtes grises de la ville ».
http://Parisbanlieue.blog.20minutes.fr
Plan canicule : 18 millions d’euros
Une enveloppe de 18 millions d’euros (contre 17 millions en 2006) est prévue pour
permettre de financer les remplacements de personnels nécessaires à
l’accompagnement des personnes âgées ou handicapées durant l’été 2007 en cas de
canicule : 16,6 millions en cas de déclenchement du niveau 2 ou 3, plus 2,6 millions
pour les unités de soins de longue durée. Même si ces fonds viennent de l’assurance
maladie, il n’est pas obligatoire d’embaucher du personnel soignant : des emploi
saisonniers ou intérimaires et des heures supplémentaires de personnel permanent
peuvent suffire. La dotation fera « l’objet d’une allocation a posteriori, au vu de l’état
des heures supplémentaires et des recrutements de courte durée effectués », dans la
limite de 4% de la totalité de la masse salariale d’un mois.
Actualités sociales hebdomadaires, 22 juin 2007 ; Revue de presse gérontologique
de lagedor.fr, 20 juin 2007
Plan canicule : c’est parti
Le plan canicule 2007 est activé depuis le 1er juin. Il est piloté par le ministère de la
Santé et comporte trois niveaux : le niveau de veille saisonnière, le niveau de « mise
en garde et actions », le niveau de mobilisation maximale.
www.agevillage.com, 12 juin 2007
Ministre de la dépendance
Xavier Bertrand, ministre du Travail, des relations sociales et de la solidarité, est
chargé, entre autres, de « la politique du gouvernement en faveur de la famille, de
l’enfance, des personnes âgées et des personnes handicapées ». Il est donc chargé
de la question de la dépendance. Le Conseil des ministres du 30 mai a entériné cette
définition de son périmètre de compétence.
Actualités sociales hebdomadaires, 8 juin 2007 ; Revue de presse gérontologique de
lagedor.fr, 5 juin 2007 ; www.agevillgepro.com, 5 juin 2007
Sans tabou
Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a promis, lundi 28 mai, une « évaluation
sans tabou avant l’été » du dispositif du lundi de Pentecôte, travaillé pour financer la
dépendance des personnes âgées et handicapées. M. Bertrand a toutefois expliqué
qu’on allait « garder cette journée de solidarité, car on en a besoin ».
www.agevillage.com, 4 juin 2007
La journée de solidarité ne suffit plus
En 2007, la CNSA ne pourra pas, comme c’était le cas les années précédentes,
apporter sa contribution à la croissance programmée des dépenses de soins pour les
personnes âgées dépendantes. Les recettes issues de la journée de solidarité auront
été intégralement consommées et les réserves constituées par la Caisse auront été
utilisées pour la rénovation des établissements. L’assurance maladie devra donc
assumer la totalité de l’effort, alors même que son déficit est loin d’être résorbé.
Dans son programme présidentiel, Nicolas Sarkozy s’est engagé à accroître de 3,5
milliards le financement de la dépendance sur la législature. Il reste à définir la
nature de la recette. Actualités sociales hebdomadaires, 1er juin 2007 ; Les Echos,
Etienne Lefèvre, 25 mai 2007
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
32/45
Insuffisant (suite)
Pascal Champvert, président de l’AD-PA (A Domicile- personnes âgées), demande la
tenue d’une « grande conférence nationale » sur le financement de la dépendance. Il
estime à « 6 à 7 milliards d’euros le montant nécessaire pour aider les personnes
âgées dont le nombre va quasiment doubler dans les prochaines années. Il faudrait à
peu près 40 000 places nouvelles en établissement, développer les services à
domicile et doubler le nombre des personnels en établissement », qui s’élève
actuellement à 250 000 personnes.
www.agevillagepro.com, 5 juin 2007 ; Actualités sociales hebdomadaires, 1er juin
2007
Insuffisant (ter)
L’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes sanitaires et sociaux
(Uniopss) réagit à la procédure d’alerte déclenchée par le Comité d’alerte sur les
dépenses d’assurance maladie. Elle rappelle qu’elle avait déjà, au moment de la
discussion de la loi de financement de la Sécurité sociale 2007, dénoncé comme
« irréaliste » l’objectif d’augmentation de 1,1%des dépenses de soins de ville.
www.agevillagepro.com, 5 juin 2007
Insuffisant (encore)
France Alzheimer estime que le forfait transport, institué pour les personnes âgées
fréquentant un accueil de jour, n’est « ni suffisant ni adapté aux réalités du terrain ».
L’association regrette d’abord la « discrimination » établie entre les accueils de jour
autonomes (70% par le tarif soins, 30% par le tarif dépendance) et les structures
adossées à un EHPAD (100% sur le tarif soins), « sans que rien ne vienne justifier
cette différence ». « Les systèmes de tarification diffèrent au gré des arrangements
locaux, des contraintes sont imposées à certains et pas à d’autres, des accueils de
jour touchent l’APA en établissement alors qu’ailleurs l’APA est versée aux familles ».
« Il est temps, conclut France Alzheimer, de réduire le reste à payer des familles ».
Actualités sociales hebdomadaires, 15 juin 2007 ; www.agevillagepro.com, 12 juin
2007
Alerte aux comptes de la Sécu
Le Comité d’alerte des comptes de la Sécurité sociale a annoncé dans un avis du 29
mai qu’il existait un risque sérieux de dépassement supérieur à 0,75% (soit 1,1
milliard d’euros) de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie, fixé à
144,8 milliards pour 2007. Cette dégradation est liée à la « croissance de la
consommation des soins de ville, qui s’oriente vers un taux supérieur à 3% », au lieu
de 1,1% prévus. La CNAM dispose d’un mois pour proposer des mesures de
redressement qui devront « s’inscrire dans la logique de la maîtrise médicalisée des
dépenses de santé et de la promotion de l’efficience du système de soins » :
promotion des génériques, lutte contre les abus d’arrêts de travail, baisse des
remboursements hors parcours de soins coordonné. Le gouvernement prévoit
d’instaurer quatre franchises annuelles de dix euros par foyer sur le remboursement
des médicaments, des consultations, des analyses et des actes effectués à l’hôpital.
Actualités sociales hebdomadaires, 1er juin 2007
Soins palliatifs : doubler les moyens
Suite aux engagements de Nicolas Sarkozy, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé,
de la jeunesse et des sports, a précisé que le doublement des moyens en soins
palliatifs passera par « toute une palette de soins palliatifs, les lits identifiés de soins
palliatifs, les unités de soins palliatifs et bien sûr le réseau ville-hôpital ». « Il faut
que la maladie d’Alzheimer et les autres maladies neuro-dégénératives soient
détectées le plus précocement possible, d’abord pour retarder les phénomènes
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
33/45
dégénératifs et pour prendre des mesures d’accueil qui sont d’autant mieux
acceptées par les familles et les malades qu’elles sont précoces ».
www.infirmiers.com, 29 mai 2007
Pour un lobby du grand âge
Les Français croient-ils de moins en moins à la solidarité nationale ? 52% d’entre eux
souhaitent “laisser à chacun la possibilité de souscrire une assurance qui couvre le
moment venu les frais de la dépendance”, contre seulement 32% qui prônent “une
augmentation des prélèvements obligatoires ou des cotisations sociales afin
d’assurer une prise en charge de la dépendance parla solidarité nationale”. Mieux
prendre en charge les personnes âgées sans payer plus ! Au même moment l’image
des maisons de retraite se dégrade très fortement : moins onze points de satisfaits
en deux ans. Or les professionnels brillent par leur silence. “Pour une raison simple :
la profession est de plus en plus incapable de peser dans le débat public (...) On a
envie de crier “Professionnels de tous horizons, unissez-vous !”
Le Mensuel des maisons de retraite, éditorial de Luc Broussy, mai 2007
Pas une marchandise
Le Parlement européen a confirmé, le 23 mai, par le vote d’une résolution à une très
forte majorité (514 voix contre 132) que les services de santé ne pouvaient être
assimilés à des services généraux ou marchands et devaient par conséquent faire
l’objet d’une réglementation spécifique.
Annuaire-secu.com
Presse internationale
Chimères
L’Association Alzheimer Ecosse adresse un questionnaire à ses membres avant
d’émettre un avis sollicité par l’autorité éthique britannique (HFEA, Human
fertilization and embryology authority) sur les implications éthiques et sociales de la
création d’embryons hybrides homme-animal, qui pourraient être utilisés dans la
recherche sur les cellules souches embryonnaires. www.alzscot.org, 4 juin 2007.
Douche écossaise
Dans un manifeste de mars 2007 (Let’s make dementia a priority), l’Association
Alzheimer Ecosse avait demandé au nouveau parlement écossais d’inscrire un budget
supplémentaire de 15 millions de livres pour développer le diagnostic et le soutien
précoce, les soins à la personne gratuits, l’accès aux médicaments, le financement
de la recherche et la formation concernant la maladie d’Alzheimer et les troubles
apparentés. Elle regrette l’absence d’engagement du nouvel exécutif écossais
concernant la maladie dans le nouveau plan sur le vieillissement (Planning for
Scotland with an ageing population) qui ne propose aucun financement et qui
n’aborde pas le sujet de la maladie d’Alzheimer.
The Journal of Dementia Care, Mai-juin 2007.
Le montant des soins et accompagnement individuels gratuits (free personal care),
fixés à 145 £ par semaine (215 €) depuis 2002, seront désormais indexés sur
l’inflation. www.medicalnewstoday.com, 21 juin 2007.
Pays de Galles
La Société Alzheimer de Grande Bretagne poursuit la déclinaison régionale de l’étude
de la London School of Economics et du King’s College « Dementia UK ». Au Pays de
Galles, on prévoit une augmentation de trente pour cent des cas de maladie
d’Alzheimer ou maladies apparentées dans les quinze prochaines années.
www.medicalnewstoday.com, 19 juin 2007.
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
34/45
Santé du cerveau : feuille de route pour les Etats-Unis
A l’occasion de la seconde conférence internationale de Washington sur la prévention
de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, les centres officiels de
prévention (US Centers for disease control and prevention, CDC Atlanta) et
l’Association Alzheimer des Etats-Unis ont diffusé une « feuille de route » (brain
health road map) destinée à maintenir et améliorer la performance cognitive des
adultes américains. Ce document de soixante-dix pages présente une série d’actions
et étapes critiques que les organisations et agences concernées devraient
entreprendre pour développer une prise de conscience du grand public sur la santé
cognitive. Quarante-quatre recommandations sont présentées : revue de la
littérature scientifique pour déterminer le type et la durée d’activité physique
permettant d’améliorer la fonction cognitive le plus efficacement ; le soutien à des
programmes de recherche étudiant comment l’activité physique et le risque
cardiovasculaire améliorent la fonction cognitive ; la réalisation d’un site internet
offrant au grand public et aux professionnels une information valide et précise sur la
santé cognitive ; le développement d’un système de surveillance national, en
population générale, pour recueillir de l’information sur le fardeau du déclin cognitif à
domicile et développer des stratégies ciblées d’assistance à des populations
spécifiques.
www.nlm.nih.gov, 10 juin 2007. www.prnewswire.com, 10 juin 2007. rapport
complet : www.cdc.gov/Aging/roadmap
Prison Alzheimer
Le pénitencier de Fiskhill, dans l’Etat de New York, « offre » trente lits à des
prisonniers souffrant de troubles cognitifs (maladie d’Alzheimer, maladie de
Parkinson, chorée de Huntington…). La moyenne d’âge y est de soixante-deux ans.
Le centre délivre une formation de quarante heures pour apprendre aux gardiens à
travailler avec cette catégorie de détenus.
Associated Press Newswires, 29 mai 2007 ; cité par www.seniorscopie.com, 12 juin
2007
Services garantis
Le gouvernement espagnol et les communautés autonomes ont approuvé le panier
de services et prestations pour la grande dépendance, qui concerne deux cent mille
personnes. Un budget de 220 millions d’euros financera la mise en marche du
système de compensation de la dépendance (SAAD-Sistema de autonomía y
atención a la dependencia). Le panier de services comprend la prévention et la
promotion de l’autonomie personnelle, la téléassistance, l’aide à domicile (entre
soixante dix et quatre vingt dix heures garanties pour les cas les plus sévères), des
centres de jour et de nuit et la prise en charge résidentielle. Si le service public
nécessaire n’est pas disponible, les personnes en grande dépendance pourront
recevoir des prestations financières permettant d’acheter des services marchands
(585 à 780 € mensuels selon le degré de dépendance) ou de rémunérer des aidants
familiaux (de 390 à 487 € mensuels, plus 74 € de cotisations sociales et de
formation). radio-espai-vital.blogspot.com, 5 juin 2007
Mois de la maladie d’Alzheimer
Suivant une initiative de la Fondation Alzheimer des Etats-Unis (Alzheimer’s
Foundation of America), le Sénat et l’Assemblée de l’Etat de New York ont déclaré
que le mois de novembre 2007 sera le mois de sensibilisation à la maladie
d’Alzheimer (Alzheimer’s disease awareness) et que le 13 novembre sera la Journée
nationale d’évaluation de la mémoire (memory screening day). Le texte a été voté le
jour anniversaire de la mort de Ronald Reagan, le 5 juin 2004. La Journée nationale
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
35/45
2006 a été animée par sept cents sites au plan national, dont cinquante à New York.
On estime que 330 000 New Yorkais sont atteints de la maladie.
www.alzfdn.org, 7 juin 2007 ; www.nationalmemoryscreening.org, 7 juin 2007
Repères – Initiatives
Presse nationale
L’EHPAD qui maîtrise
Pour maîtriser les dépenses de santé, les Caisses primaires d’assurance maladie
passent des contrats d’objectifs avec les établissements hospitaliers. Celle des
Yvelines a choisi de contractualiser avec des EHPAD. La Villa d’Epidaure, à la Celle
Saint Cloud, s’est, par exemple, fixé comme objectifs contractuels : la distribution de
médicaments 100% génériques, la diminution du nombre de médicaments prescrits,
l’optimisation de la gestion des lits médicalisés.
www.agevillagepro.com, 18 juin 2007
Filière en Haute-Vienne
Le CHU de Limoges a signé une convention avec cinq EHPAD du département, qui
optimise la prise en charge au CHU des patients de ces établissements et leur retour
dans leur établissement d’origine à la sortie d’hôpital. Le but est notamment d’éviter
à ces patients de transiter par le service des urgences et de leur assurer une prise en
charge immédiate par l’Unité de recours et de soins gériatriques. Il est également de
supprimer les hospitalisations inadaptées en urgence dépassée et de favoriser les
hospitalisations ciblées, de courte durée.
www.agevillagepro.com, 18 juin 2007
Technologies pour le grand âge
Le docteur Vincent Rialle s’est vu confier en janvier 2007, de la part de Philippe Bas,
ministre des Personnes âgées, une mission d’études approfondie sur les nouvelles
technologies susceptibles d’améliorer les pratiques professionnelles, la vie
quotidienne des personnes âgées et de leur entourage.
Notamment dans le cas des personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer ou des
troubles apparentés. Pour le Dr Rialle, rien ne sert d’imaginer de nouveaux dispositifs
ou structures de référence, il faut en revanche une volonté politique pour faire
fonctionner l’ensemble. La Newsletter de l’Institut Silverlife, juin 2007
Elizabeth, le réseau de vie du grand âge
L’association Elizabeth, créée par L’Institut Silverlife, s’est donné pour but de
permettre aux personnes du grand âge (principalement les plus de quatre-vingts ans
atteints de troubles cognitifs, notamment la maladie d’Alzheimer) de rester aussi
longtemps qu’elles le souhaitent à leur domicile, de leur offrir un service complet,
personnalisé et de qualité, tout en conservant au maximum leurs capacités
d’autonomie et une vie sociale adaptée. Elle associe un service d’aide à domicile, un
service de soins infirmiers à domicile, de l’hospitalisation à domicile et une
coordination des interventions de type réseau. Cf. www.elizabeth-reseau.org
La Newsletter de l’Institut Silverlife, juin 2007
Rendez vous de la santé à domicile
La société H2AD/Ma santé chez moi, spécialisée dans les solutions innovantes pour le
maintien à domicile des personnes âgées ou « fragiles en santé et en sécurité »
poropose un nouveau mode d’information : les Rendez-vous de la santé à domicile,
animés par la journaliste de France 2, Martine Allain-Regnault. Les soirées sont
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
36/45
illustrées par des témoignages en direct de personnes qui ont choisi l’hospitalisation
à domicile pour eux ou leurs proches, de professionnels de la santé et par des
reportages d’illustration pour aborder les solutions de maintien à domicile,
notamment pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Cf.
www.h2ad.net, www.senioractu.com, 15 juin 2007
Lyon professionnalise
L’association SMD Lyon accompagne plus de 1 200 personnes âgées. Elle conduit des
recherches action sur la prise en soins des personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer, en partenariat avec la Fondation de France et la Fondation Médéric
Alzheimer. Elle met au cœur de son intervention d’aides et de soins la
professionnalisation diplômante de son personnel d’intervention et la qualification de
son organisation. Elle se prépéra à l’extension de dix places dédiées aux personnes
atteintes de la maldie d’Alzheimer de son service de soins infirmiers à domicile et
prépare l’ouverture d’un accueil de jour spécifique sur le centre Nord de Lyon.
www.leprogres.fr, 18 juin 2007
Remues Méninges à Villeneuve-d’Ascq
L’exposition Remues Méninges, qui s’est tenue à la Cité des sciences de la Villette,
s’est
transportée
au
Forum
des
sciences
de
Villeneuve-d’Ascq.
Les
dysfonctionnements du cerveau y sont abordés, à travers une exposition temporaire,
« Alzheimer, vivre avec ? ». www.metrofrance.com, 13 juin 2007
Rencontres à vélo
Agés de vingt cinq ans, Florine Estève et Alexis Guérin ont entrepris le 9 juin un tour
du monde à vélo d’un an. Ils rencontreront des personnes âgées de vingt cinq pays.
Le groupe de caisses de retraite Médéric et l’AD-PA (directeurs d’établissements pour
personnes âgées) sont partenaires de cette opération.
Revue de presse gérontologique de lagedor.fr, 12 juin 2007
Medica ouvre des lits Alzheimer
Le groupe Medica prévoit d’ouvrir en 2007 deux nouveaux établissements pour
personnes âgées valides ou dépendantes. L’EHPAD Claude Bernard, à Oullins
(Rhône), disposera de soixante dix-neuf lits (chambres individuelles) dont quatre lits
en accueil de jour. Deux unités pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer,
constituées de douze et treize chambres, seront intégrées à l’établissement. A la
résidence « Les Jardins du Charmois », à Vandoeuvre-les-Nancy (Meurthe-etMoselle), deux unités pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer de douze
lits chacune seront également intégrées.
www.senioractu.com, 15 juin 2007 ; www.actunews.com, 12 juin 2007
Palmes gérontologiques
Le Groupement d’études, de recherches et d’initiatives pour l’aide aux personnes
âgées (GERIAPA) vient de lancer les Palmes gérontologiques. Il s’agit d’accorder un
soutien financier à des réalisations permettant de préserver et d’améliorer
l’autonomie de la personne âgée, en évitant notamment les ruptures dans son
parcours de vie entre domicile, établissement ou hôpital. La préférence ira aux
actions originales et en cours d’application intégrées dans un dispositif territorialisé
cohérent d’accueil, d’accompagnement et de soins. Cf. www.cnp.fr, rubrique Mécénat
Actualités sociales hebdomadaires, 8 juin 2007
Quatre prix du respect (FHF)
La Fondation hospitalière de France et la Fondation Médéric Alzheimer ont décerné,
en présence de Xavier Emmanuelli, président de la Fondation, les prix « Respect des
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
37/45
souhaits et des choix des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et prise en
considération des attentes de leur entourage : un pari possible ». Le grand prix du
jury (5 000 €) a été décerné à l’Unité de soins de longue durée (USLD) Les Sources,
à Fains Veel (55), le premier prix (3 000 €) à la Maison de retraite départementale
de Saint-Pierre-de-Trévisy (81), le 2ème prix (3 000 €) à l’Hôpital du Vallon à Sallesla-Source (12), le 3èmeprix (3 000 €) au CCAS de Nanterre (92).
www.agevillagepro.com, 4 juin 2007 ; www.senioractu.com, même date
Un bus grâce au prix
L’hôpital du Vallon, à Salles-la-Source, qui a ainsi gagné un prix de trois mille euros,
utilisera cette somme pour l’achat d’un véhicule adapté aux personnes en fauteuil
roulant. Centre Presse Aveyron, 16 juin 2007
S’unir pour agir
La Fondation de France, La Croix et France 3 s’associent, pour la quatrième année
consécutive, à l’occasion des prix S’unir pour agir. C’est dans ce cadre que la
Coordination gérontologique de l’arrondissement de Boulogne-sur-mer (Pas-deCalais) a reçu l’un des prix 2007 pour sa prise en charge des personnes atteintes de
la maladie d’Alzheimer. La Croix, 21 juin 2007
L’architecture au service de l’autonomie
Domotique perfectionnée, accès libre aux terrasses et jardins, parcours de motricité,
espaces de relaxation, éclairages bio-énergétiques : autant d’éléments qui ont
contribué à distinguer la maison de retraite La Roseraie, située à Bréviandes, près de
Troyes, qui a reçu le premier prix de la meilleure réalisation architecturale (Daniel
Regnault et Sébastien Da Rosa) de la Fédération hospitalière de France pour la
création d’une unité Alzheimer dotée de quinze lits. Chaque porte-fenêtre, y compris
celle de la chambre, est équipée d’un boîtier d’alerte émettant un signal sonore et
lumineux à destination des personnels, ce qui permet un accès de plein pied aux
terrasses et jardins. www.ash.tm.fr, 4 juin 2007
Alerte à la soif
La mairie de Laval (Mayenne) propose désormais un dispositif de téléassistance
unique en France : une alerte est déclanchée dès qu’une personne âgée cesse de
consommer de l’eau dans son logement. Ce nouveau système « Tranquil’assistance »
est relié vingt quatre heures sur vingt quatre et sept jours sur sept à une équipe de
professionnels de la santé qui prennent immédiatement les décisions qui s’imposent.
Il implique un abonnement mensuel de vingt euros.
www.senioractu.com, 4 juin 2007
Une horloge pour la mémoire
Le développement de la prévalence de la maladie d’Alzheimer entraîne la création
d’un nouveau marché : celui des objets et des jeux destinés à pallier les effets du
vieillissement de la mémoire. C’est ainsi que Pierre Molis a inventé une horloge
destinée aux personnes âgées qui perdent la conscience du temps. La Mémorielle se
lit de gauche à droite et balise par des couleurs différentes les principaux moments
de la journée : le matin, l’heure des repas, l’après midi, le soir, la nuit.
www.lemonde.fr, Michaela Bobasch, 31 mai 2007 ; http://montres-de-luxe.com, 31
mai 2007
Ludique à domicile
La société Adéa Présence, fondée par Juliette Jarry, une jeune lyonnaise de vingt
cinq ans, propose aux personnes âgées un service d’aide à domicile « traditionnel »,
doublé d’une approche plus originale puisqu’elle dispense aussi des ateliers d’éveil
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
38/45
adaptées ainsi que des activités ludiques : exercices mnésiques pour les personnes
atteintes de la maladie d’Alzheimer, jeux de société, sports.
www.senioractu.com, 29 mai 2007
Convention Dépendance
La nouvelle convention Dépendance de la CPM (caisse de retraite ARRCO du groupe
Médéric, dédiée aux secteurs de l’économie sociale) propose une « prestation
Evaluation, prévention et information » destinée à informer la personne retraitée sur
ses droits en cas de perte d’autonomie. Elle comporte aussi une « Aide
exceptionnelle au maintien à domicile, qui permet notamment d’apporter des
solutions de répit à la famille du retraité ayant en charge un proche parent
dépendant. De même la Convention Transport et Accompagnement transport peut
permettre à des personnes désorientées de se rendre dans des structures d’accueil
de jour ou en hébergement temporaire.
CPM Retraite Prévoyance Santé, Valérie Sarre, mai 2007
Presse internationale
Banque de la mémoire
A Wadebridge (Cornouaille britannique), le groupe de soutien et d’auto-aide (self
help) pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et maladies apparentées
fête ses trois ans. Le groupe, composé actuellement de sept personnes, deux
facilitateurs et une aide-soignante, se réunit toutes les semaines de 10h30 à 11h45,
pendant des périodes de quatorze semaines séparées par un mois. Le groupe se
reforme après chaque période et décide du contenu des séances. Les séances sont
organisées par cycles de trois semaines : choix d’un thème, discussion plus
approfondie, revue des évènements des trois semaines passées et discussion des
problèmes. Le groupe continue de surprendre les aidants : en terme de
mémorisation, de participation et de prise de décision, mais aussi en permettant aux
personnes atteintes de dépasser leur sentiment de honte. La recherche montre que
le travail de groupe est au moins aussi efficace que le travail individuel.
The Journal of Dementia Care, mai juin 2007; [email protected]
Faits et Chiffres
Presse nationale
En 2050, la proportion de personnes âgées de plus de soixante ans passera
en France de 20% à 32% de la population totale, soit dix millions de plus
qu’aujourd’hui. Le nombre des moins de vingt ans ne devrait pas varier, tandis que
celui des adultes devrait diminuer légèrement.
AGIRC ARRCO, extraits de documentation, 1er au 15 mai 2007
La population active, actuellement de 27,6 millions de personnes, atteindra
28,5 millions en 2050. Elle compterait alors 14,8% de plus de cinquante-cinq ans,
contre 11,3% aujourd’hui. Le rapport de dépendance de la population âgée
augmenterait de 45% en 2005 à 78% en 2050, c’est-à-dire que l’on compterait pour
un actif près de 0,8 inactif âgé.
AGIRC ARRCO, extraits de documentation, 1er au 15 mai 2007
Dans le groupe d’âge des soixante ans et plus, on comptait en 2000 41% de
veuves contre 10% de veufs et dans le groupe d’âge des quatre-vingts ans et
plus 74% contre 29%. AGIRC ARRCO, extraits de documentation, 1er au 15 mai 2007
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
39/45
Au cours des quinze dernières années, l’espérance de vie à soixante ans a
augmenté de 2,7 ans pour les hommes et de 2,4 ans pour les femmes. En
2006, ces dernières avaient encore, en moyenne, 26,6 années à vivre lorsqu’elles
atteignaient l’âge de soixante ans, contre 21,7 pour les hommes.
AGIRC ARRCO, extraits de documentation, 1er au 15 mai 2007
26,6 millions de personnes dans le monde sont actuellement atteintes de la
maladie d’Alzheimer. Des chercheurs de l’école de santé publique John Hopkins
Bloomberg de Baltimore ont calculé que ce chiffre pourrait être multiplié par quatre
d’ici quarante ans, atteignant plus de cent millions de personnes en 2050, soit une
personne sur quatre-vingt cinq. C’est en Asie, où vivent déjà la moitié des cas
d’Alzheimer, que la plus forte augmentation des cas est attendue.
bienetre.nouvelobs.com, 12 juin 2007
2,1 millions de Français atteints de la maladie d’Alzheimer à l’horizon 2040,
rappelle Claude Jarry, président de la FNADEPA (directeurs d’établissements et
services pour personnes âgées).
www.agevillagepro.com, 12 juin 2006
Seulement 10% des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et
présentant une déficience auditive bénéficieraient d’une prothèse, contre
60% en population générale (étude nord américaine).
Psychologie et NeuroPsychiatrie du Vieillissement, juin 2007
En Midi Pyrénées, le taux de médicalisation en EHPAD est passé, entre 2001
et 2007, de 51 lits pour 1 000 habitants de plus de soixante quinze ans à
131 lits. Plus de deux mille postes d’infirmiers et d’aides soignants, en équivalents
temps plein, ont été créés pour accompagner cette médicalisation.
La Lettre mensuelle de l’Année gérontologique, juin juillet 2007
La France numéro trois en Europe (29,3% du PIB), derrière la Suède
(31,7%) et le Danemark (29,8%) pour les dépenses sociales, devant
L’Allemagne (28,4%) et l’Autriche (28,3%).
Actualités sociales hebdomadaires, 8 juin 2007
De 1950 à 2005, la part de la consommation de soins et de biens médicaux
est passée de 2,5% à 8,8% du produit intérieur brut. La part des soins
hospitaliers, publics et privés, est passée de 43,1% à 44,5%. Celle des soins
ambulatoires reste stable, un peu au dessus de 27%. La part des médicaments a
diminué de 25,1% à 20,8%, mais avec une nette remontée après 1983, où elle était
tombée à 17,5%. La part du financement par la Sécurité sociale est passée de 50%
à 77%. Celle qui est assumée par l’Etat a chuté de 12% à 1%, celle des mutuelles a
augmenté de 5,8% à 7,3%. La part laissée aux ménages et aux assurances
complémentaires a diminué de 31% à 15%.
Actualités sociales hebdomadaires, 1er juin 2007
59% des Français n’ont pas travaillé le lundi de Pentecôte 2007,
principalement parce que leur entreprise ou leur administration était fermée. Pour la
majorité des salariés du public (73%) et des cadres (54%), cette journée était
chômée. Mais les Français « travaillant pour leur compte » (61%), les salariés du
privé (52%), ainsi que les agriculteurs, artisans et commerçants (72%) étaient
majoritaires à travailler. www.agevillage.com, 4 juin 2007
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
40/45
La journée de solidarité a permis en 2006 de créer « 18 000 emplois
nouveaux pour s’occuper des personnes âgées », « 14 000 nouvelles places
dans toute la France » et « 7 200 pour les personnes handicapées ». C’est ce qu’a
déclaré Xavier Bertrand, ministre du Travail. www.agevillagepro.com, 4 juin 2007
La journée de solidarité a permis en 2006 de verser 400 millions d’euros aux
conseils généraux au titre de l’APA, 662 millions pour le fonctionnement et la
création d’établissements et services pour personnes âgées et 129 millions pour la
modernisation de ces établissements.
Actualités sociales hebdomadaires, 1er juin 2007
La CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) est financée à
hauteur de 2,156 milliards d’euros par la journée nationale de solidarité
(15%), 11 milliards par l’assurance maladie, un milliard par la CSG et 63 millions des
caisses d’assurance vieillesse. Actualités sociales hebdomadaires, 1er juin 2007
Le congé de soutien familial, en place depuis avril, coûterait 10,5 millions
d’euros en 2007. Selon le ministère, 15 000 personnes pourraient répondre aux
conditions posées, mais seulement 4 000 d’entre elles feraient appel à cette aide
dans un premier temps. www.agevillage.com, 4 juin 2007
Dans le secteur des services à la personne, en 2005, les salariés ont
travaillé 680 millions d’heures au domicile de particuliers, soit une
progression de 5% en un an. Les salariés directement embauchés par des
particuliers employeurs ont effectué les trois quarts des heures, le reste de l’activité
ayant été assuré par des organismes prestataires. C’est cette dernière activité qui a
surtout progressé (+ 15% en un an).
Idapmail, actualités des services à la personne, 28 mai 2007
Dans les associations d’aide à domicile, entre 2002 et 2005, le nombre
d’heures facturées a augmenté de 34%, l’effectif salarié de 2% et la durée
moyenne des contrats de travail de 8%. Mais seulement 19% des structures ont té
bénéficiares. Actualités sociales hebdomadaires, 29 juin 2007
115 appels par an pour maltraitance des personnes âgées sont enregistrés
par Alma Paris, pour une population de 420 000 plus de 60 ans, soit un taux
de 3/10 000. Pour l’ensemble de la France, Alma France a ouvert 1 746 nouveaux
dossiers en 2004, soit une incidence de 1,5/10 000.
Gérontologie, 2ème trimestre 2007
Presse internationale
Dans le monde, plus de 26 millions de personnes vivaient avec la maladie
d’Alzheimer en 2006. Ce nombre sera multiplié par quatre en 2050 (1
personne sur 85), et 43% des personnes malades auront besoin d’un niveau
élevé de soins et d’accompagnement, selon l’Ecole de santé publique Bloomberg
de l’Université Johns Hopkins.
2nd International Conference on Prevention of Dementia, Brookmeyer R et al.
Forecasting the global prevalence and burden of Alzheimer’s disease. 10 juin 2007.
www.medicalnewstoday.com, 13 juin 2007.
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
41/45
Aux Etats-Unis, 800 000 personnes âgées de 65 ans et plus déclarent une
confusion ou une perte de mémoire et 2.3 millions une limitation d’activité
causée par le grand âge, la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.
The Gerontologist, Bernstein AB et al. Estimated prevalence of people with cognitive
impairment : results from nationally representative community and international
surveys. June 2007(Source: National Health Interview Survey 1991-2001).
Les maladies, troubles et traumatismes neurologiques ont engendré des
coûts de 8.8 milliards de dollars canadiens en 2000-2001 (6.24 Md€ au
31/12/01).
Institut canadien d’information sur la santé, Fédération des sciences neurologiques
du Canada, Canadian nerve coalition. Le fardeau des maladies, troubles et
traumatismes neurologiques au Canada, secure.cihi.ca, 22 juin 2007 ;
www.cyberpresse.ca, 22 juin 2007.
Au Royaume-Uni, 227 000 personnes âgées vivant à domicile (foyers inclus)
sont maltraitées par un membre de la famille, un ami ou un professionnel du
soin ou de l’accompagnement. Ceci représente 2.6% de la population ou 1
personne sur 40.
NatCen. Abuse and neglect of older people-What is the extent of this in the UK?
www.natcen.ac.uk, Juin 2007. www.thematuremarket.com, 28 juin 2007.
En Ecosse, la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées coûtent entre
1.5 et 1.7 Md£ (2.2-2.5 Md€), dont : hébergement 41%, aide informelle 36%,
services sociaux 15%, soins de santé 8%. Le coût annuel par personne malade
s’élève à 25 472 £ (37 838 €).
The dementia epidemic report, Alzheimer Scotland, www.alzscot.org, 4 juin 2007.
www.medicalnewstoday.com, 21 juin 2007.
En Ecosse, 11% des personnes malades vivant à domicile sont prises en
charge et 12% ont accès à un accueil de jour, par rapport à un objectif de
28% ; 27% des aidants ont eu une semaine de répit dans l’année ; 37% des aidants
estiment que le niveau de service correspond à leurs besoins, 30% n’ont aucun
service à leur disposition et 50% ne peuvent accéder aux services à domicile.
The dementia epidemic report, Alzheimer Scotland, www.alzscot.org, 4 juin 2007.
www.medicalnewstoday.com, 21 juin 2007.
Six pour cent des personnes malades sont indépendantes et n’ont besoin ni
de soins, ni d’accompagnement; 11% des personnes malades ont besoin d’une
aide hebdomadaire ponctuelle ; 48% d’une aide quotidienne et 34% de soins ou
surveillance continus.
The dementia epidemic report, Alzheimer Scotland, www.alzscot.org, 4 juin 2007.
www.medicalnewstoday.com, 21 juin 2007.
La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées sont une cause majeure
d’incapacité chez les personnes de plus de soixante ans. Elles contribuent à
11.2% des années de vie avec incapacité, davantage que les accidents
vasculaires cérébraux (9%), les troubles musculo-squelettiques (8.9%), les maladies
cardiovasculaires (5%) et l’ensemble des formes de cancer (2.4%).
The dementia epidemic report, Alzheimer Scotland, www.alzscot.org, 4 juin 2007.
www.medicalnewstoday.com, 21 juin 2007.
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
42/45
Représentations de la maladie
Télévision
Mémoire à la dérive, par Pauline Voisard.
La réalisatrice québécoise a filmé le quotidien de quatre femmes atteintes de la
maladie d’Alzheimer. Ce documentaire de soixante cinq minutes, destiné à RadioCanada et RDI, a nécessité quatre-vingts heures de tournage : « c’est bouleversant
de savoir que l’on fait un film sur des gens qui ne le sauront jamais. A chacune de
mes visites, je devais tout recommencer, car ces femmes ignoraient qui j’étais. J’ai
encore peur de la maladie mais je sais maintenant à quel point il est important de
régler ses affaires pendant qu’on a encore toute sa tête. J’espère seulement être
entourée et aimée, car malgré la maladie, on ressent ces choses-là ».
www.cyberpresse.ca, 15 juin 2007.
Cinéma
Bistrot mémoire, par Christophe Ramage
Le Bistrot Mémoire de Rennes réunit, tous les mercredis après-midi, dans un bistrot,
le « Scaramouche », des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
accompagnées de leur conjoint ou toute autre personne de leur entourage. Ces
rencontres, animées par une psychologue, permettent de sortir de l’isolement et de
délivrer une parole souvent difficile. Christophe Ramage, de Shifter Production, a
réalisé un film sur cette expérience, avec le soutien de la CPM, caisse de retraite
ARRCO du groupe Médéric, dédiée aux secteurs de l’économie sociale.
J’ai quelque chose à vous dire, par Chantal Briet
L’association France Alzheimer a produit trois moyens métrages réalisés par Chantal
Briet et réunis sous le titre « J’ai quelque chose à vous dire ». Ces trois films visent à
mieux faire connaître la maladie et surtout les personnes qui en sont atteintes,
entourées de leurs proches et de professionnels. Intitulés « Le temps du diagnostic »
(vingt minutes), « Chez soi » (trente minutes) et « Deux fois par semaine » (trente
minutes), ils retracent différents aspects de la vie avec la maladie d’Alzheimer : le
diagnostic, les thérapies non médicamenteuses et la prise en soin à domicile.
Production France Alzheimer et Arsenal Productions, disponible auprès de France
Alzheimer, 21 boulevard Montmartre, 75002 Paris.
Théâtre
Paroles d’Alzheimer, par Raphaëlle Saudinos
« Anne et Paul s’aiment depuis trente cinq ans. Et puis Paul change, Anne s’inquiète.
Il nie, refuse de voir et elle comprend. Paul a la maladie d’Alzheimer et Anne va être
sa compagne, celle qui l’aide et l’accompagne ». Cette pièce, écrite, mise en scène et
interprétée par Raphaëlle Saudinos, a été présentée le 18 juin aux assurés retraités
du groupe Médéric. La représentation a été suivie d’un échange entre le public et les
participants à la table ronde : Mme Brinster, de France Alzheimer, Mme Péan,
responsable d’un Point Paris Emeraude, le docteur Jean-Pierre Aquino, de la
Fondation Médéric Alzheimer, et Philippe Haufman, psychologue à l’Observatoire de
l’Age.
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
43/45
Bibliographie
Les configurations d’aide familiales mobilisées autour des personnes âgées
dépendantes en Europe, par Roméo Fontaine, Agnès Gramain et Jérôme Wittwer.
Le fait qu’une personne âgée puisse compter sur son conjoint change sensiblement le
comportement d’implication de ses enfants. L’isolement du parent semble associé à
l’existence de comportements collectifs chez les enfants. La place occupée dans la
fratrie modifie le comportement d’implication. Enseignement inattendu : les normes
de solidarité familiale à l’égard des ascendants semblent très homogènes à travers
l’Europe (taux de parents laissés pour compte, taux d’implication des enfants auprès
de leurs parents sans conjoint, configuration aidant unique ou multiple, ajustement
de l’implication familiale au degré de dépendance.
EURIsCO, Université Paris-Dauphine, cahier 2007-03
A l’écoute des mots de la démence, Expression d’une crise existentielle, par
Isabelle Vendeuvre-Bauters
Les symptômes de la maladie d’Alzheimer, - perte de la mémoire et du langage,
modifications du comportement, effacement de la personnalité antérieure -,
cristallisent des questionnements sur la difficulté d’exister dans le monde. Parler
avec ces personnes, les écouter, c’est recevoir l’expression d’un vécu douloureux,
d’un questionnement obsédant. Malgré les perturbations du langage, les propos
tenus évoquent les préoccupations d’hommes et de femmes parvenus à la dernière
étape de leur existence. Les souvenirs d’enfance sont plus présents que la trace
d’événements récents Le temps du vieillir devient un temps d’expérience de
renoncements successifs et de retour aux origines. Accompagner une personne
souffrant de démence est de l’ordre d’une expérience du sentir et de l’ajustement à
l’autre. L’auteur est orthophoniste et docteur en philosophie. La thèse à l’origine de
cet ouvrage a reçu le prix de la Fondation Médéric Alzheimer.
Chronique sociale, Paris, 2007
Guide pratique bientraitance/maltraitance à usage des établissements et
institutions, par la Fédération hospitalière de France
Un guide clair et pratique, élaboré en collaboration avec le cabinet Houdart,
spécialisé en droit de la santé, et Sarah Leuridan, spécialiste en communication, à
l’usage des établissements et des institutions. S’appuyant sur des exemples
concrets, il s’efforce de clarifier les définitions, les obligations des structures sur le
plan pénal et disciplinaire, donne quelques conseils de communication avec les
medias et invite les services à intégrer la maltraitance dans leur politique de gestion
des risques. Il est assorti de dix-huit recommandations-clés.
Téléchargeable gratuitement sur www.fhf.fr
Dementia, a six-part study course for health care assistants, par Emma Law,
Craig Lewis et Shirley Law.
Six fascicules d’auto-formation à l’approche centrée sur la personne, à l’intention des
aides soignantes, sont publiés par l’Université de Stirling (Royaume Uni).
www.dementia.stir.ac.uk, 18 juin 2007.
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
44/45
Démence et projet de vie, par Cécile Delamarre
« Peut-être que les accompagner consiste simplement à les aider à garder leur
lampe allumée », suggère l’auteur, chercheur et clinicienne en psychomotricité
fonctionnelle. Elle propose un regard différent et personnel sur les personnes
atteintes de troubles neurodégénératifs, en particulier de la maladie d’Alzheimer :
des réflexions et des questions sur le poids du regard que nous portons sur ces
personnes, des réflexions sur le pouvoir personnel et l’autonomie, des pistes
concrètes sur la façon d’intégrer le projet de vie de ces personnes dans le projet
institutionnel. Il est ici question de sens : sens de nos interventions : que signifie
accompagner ces personnes au quotidien. Sens de la vie : la démence nous renvoie
sans cesse à des questionnements qui touchent à l’essence même de notre
humanité. Editions Dunod, Paris, 2007
Gérer la démarche qualité en établissement pour personnes âgées. La
culture gérontologique dans les équipes multiprofessionnelles, par Sylvain
Connangle et Richard Vercauteren
Pour mieux appréhender les attentes des personnes âgées dépendantes accueillies
en établissement et unifier les pratiques des soignants et des travailleurs sociaux
impliqués dans leur accompagnement, les auteurs proposent une méthodologie
d’origine canadienne, permettant d’élaborer un plan d’intervention adapté à chaque
résident et de développer, dans les équipes, une culture gérontologique partagée.
Editions Eres, Paris, 2007
Vous avez dit démence ? Alzheimer, par François Blanchard, Gérard Chemla,
René Daval, Didier Martz, Isabella Morrone, Jean-Luc Novella et Elisabeth Quignard
Qu’en est-il de celui ou de celle qui était là avec toutes ses qualités d’homme ou de
femme et qui, peu à peu, ne les a plus ? Qu’en est-il de la personne ou du sujet ?
C’est cette question fondamentale qui est reprise ici en convoquant les points de vue
du juriste, du psychologue, du médecin, du philosophe, de l’artiste et de ceux qui ont
été, un jour, confrontés à la maladie. Editions Le Bord de l’eau, 2007
Veille presse : Michèle Frémontier et Paul-Ariel Kenigsberg
Rédaction de la revue de presse : Paul-Ariel Kenigsberg et Jacques Frémontier
Fondation Médéric Alzheimer
Revue de Presse juin 2007
45/45

Documents pareils