Nos printemps 70 - Festival International du Film d`Histoire de Pessac
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Nos printemps 70 - Festival International du Film d`Histoire de Pessac
LES SÉANCES SPÉCIALES - PREMIÈRE FRANÇAISE Nos printemps 70 Emmanuelle Nobécourt - France - 2012 - 90 mn auteur Stéphane Osmont image Jean-Louis laforêt son Stéphane Morelli montage Cécile Coolen musique Etienne Bonhomme et Pierre Fruchard commentaire dit par Vincent Winterhalter documentaliste Emma Nowak interprètes Charlotte Van Bervesselès (Barbara), Thomas production Program33 producteur délégué Fabrice Coat productrice exécutive Christine Doublet avec la participation de France Télévisions, de Planète Silberstein (Michel), Amaury Baudoin (Boris) Des banderoles agitées par milliers, des slogans insurgés et les rêves d’un monde meilleur : pendant les années 70, les manifestations printanières sont chaudes et la jeunesse, en première ligne, est aussi enfiévrée qu’insouciante. Entre Mai 68 et l’élection de Mitterrand en 1981, coincée dans l’angle mort de l’histoire, la décennie 70 fait basculer la dernière génération des Trente Glorieuses dans les Trente Piteuses. Une génération engagée qui passe de l’euphorie aux doutes à mesure que les chocs pétroliers, les premiers plans d’austérité, les démantèlements industriels, l’arrivée du chômage… les percutent de plein fouet. De l’utopie libertaire adolescente aux désillusions de l’âge adulte, l’initiation est douloureuse et l’apprentissage périlleux. Pendant 90 minutes, nous sommes propulsés au cœur d’une bande d’amis lycéens pendant leurs années de formation de 1973 à 1981. Michel, Barbara, Boris. Ils ont 15 ans et la vie devant eux. Le trio inséparable va construire ses armes d’adultes, de citoyens, d’amis et d’amants au cours de ces périodes intenses en convulsions politiques, émancipation des mœurs et transformation du monde. Michel, fils d’ouvriers, monté depuis peu à Paris, est le narrateur de cette fiction documentaire. Jamais sans sa caméra Super 8, c’est grâce à ses pellicules amassées qu’il nous projette dans les banalités précieuses de son quotidien et transmet l’intensité de ses sensibilités comme celle de ses amis : Boris, militant gauchiste attiré par les extrêmes et Barbara, égérie d’avant-garde. Leurs trajectoires, jalonnées par les grands rendez-vous syndicalistes, les réformes nationales, la radicalisation des mouvements gauchistes, divergeront au grés de leurs engagements, leurs enthousiasmes mais aussi de leurs excès et hésitations. Chacun racontant une version très personnalisée de la grande histoire des années 70. C’est le récit générationnel incarné que ce documentaire de création a l’ambition de restituer. Dix ans plus tard, à l’heure du bilan, combien des trois adultes qu’ils sont devenus ressortiront indemne de cette décennie éprouvante. Vendredi 23 novembre à 19h15 En présence de Rémy Pflimlin, Président de France Télévision, Emmanuelle Nobécourt, réalisatrice, Stéphane Osmont, auteur, Fabrice Coat et Christine Doublet, producteurs. séances spéciales 5 MASTERCLASS Mystères d’archives France, série réalisateurs Serge Viallet, Julien Gaurichon auteurs Serge Viallet Et Cédric Lépée montage Clarisse Gilbert Et Pierre Catalan illustration musicale Niels Poux une coproduction Arte France / Ina Et Pierre Catalan Les Actions culturelles d’ARTE, partenaires du 23ème Festival International du Film d’Histoire de Pessac, présentent une Masterclass dédiée à la collection documentaire Mystères d’archives. Conçue pour découvrir ou redécouvrir des images connues ou inédites qui témoignent de notre histoire, la collection Mystères d’archives interroge le document audiovisuel et dissèque l’image sous la forme d’enquêtes qui entraînent notre regard souvent loin de ce que l’opérateur avait vu ou prévu. « Les images racontent des histoires, nous racontons l’histoire des images ». Serge Viallet, co-réalisateur avec Julien Gaurichon et Pierre Catalan de Mystères d’archives, dirige la collection qui compte 30 épisodes à son actif. Il apportera un éclairage sur sa démarche, ses choix d’enquêtes et son travail avec les archives. Projection : à l’issue de la Masterclass, de deux épisodes de Mystères d’archives : - 1975, la chute de Saïgon : En avril 1975, à Saïgon, c’est l’heure des départs à la hâte de l’ambassade des États-Unis, des hélicoptères repoussés à la mer, des chars communistes surgissant dans les jardins du palais présidentiel… - 1978, les images retrouvées des Khmers rouges : Tombé aux mains des Khmers rouges après la chute de Phnom Penh en avril 1975, le Cambodge se retrouve coupé du monde... Jeudi 22 novembre à 19h15 Master Class de Serge Viallet, coréalisateur de la série. séances spéciales 7 LES SÉANCES SPÉCIALES - PREMIÈRE FRANÇAISE Propaganda Kompanien, reporters du IIIème Reich France, 2012, 90 mn auteure-réalisatrice Véronique Lhorme Cyril Collot son Christophe Foulon montage Aurélie Boiron production Marc Nardino une coproduction La Cuisine aux Images Productions / ECPAD avec la participation de Planète +, de la RTBF, du CNC, du Ministère de la Défense et de la Région Rhône-Alpes image La plupart des images tournées lors de la Deuxième Guerre mondiale ont été faites par les cameramen des Propaganda Kompanien, les compagnies militaires de propagande du IIIème Reich. Durant près de six ans, ces hommes sont présents sur tous les théâtres d’opération et filment la guerre, en première ligne, aux côtés des troupes combattantes. Placés sous l’autorité militaire, ces cameramen dépendent également du Ministère de la Propagande et de l’Education du Peuple orchestré par le Docteur Joseph Goebbels. Leurs images envahissent ainsi tous les médias et véhiculent l’idéologie nazie dans le monde entier. Pourquoi choisir plus spécifiquement des cameramen alors que les compagnies de propagande regroupent aussi des photographes, des journalistes, des reporters radio et autres ? Parce que pour Adolf Hitler et son ministre, le Docteur Joseph Goebbels, les images animées doivent permettre de garder le contrôle sur les populations, quelles qu’elles soient, civiles ou militaires. Ainsi, alors que l’Allemagne est en ruine, alors que les troupes allemandes reculent inexorablement, le dernier numéro des Deutsche Wochenschau (les actualités cinématographiques diffusées dans les salles de cinéma en Allemagne et dans tous les pays occupés) est diffusé le 3 Avril 1945. Dans quels cinémas ? Pour quels publics ? Ultime acte de propagande alors que les troupes soviétiques sont aux portes de Berlin. Parce que, aujourd’hui, les images tournées par les cameramen des Propaganda Kompanien sont le plus souvent utilisées comme le reflet de la réalité de la Deuxième Guerre mondiale, illustratives d’une époque, sans tenir compte de leur vocation d’origine : la propagande. Dans ce film, j’ai tenu à respecter le format d’origine des images (images 4/3) et la couleur d’origine, c’est à dire le noir et blanc, en laissant certains extraits d’actualités vivre en son in. Ce sont ces mêmes sujets qu’ont vus à l’époque les spectateurs des salles de cinéma ; faisant croire à certains que tout était perdu et que l’on ne pouvait résister à l’idéologie nazie ; et laissant croire à d’autres qu’il était de leur devoir de réduire au silence tout opposant au régime, pour la grandeur du Reich. Au XXIème siècle, sommes-nous toujours manipulés par la propagande du IIIème Reich ? Il me semblait intéressant à l’heure où les écrans de diffusion se multiplient et où l’image est omniprésente dans notre société de sensibiliser le grand public à cette idée que l’image, et notamment l’image d’archives, n’est jamais totalement gage de vérité. Véronique Lhorme Mercredi 21 novembre à 19h15 En présence de Véronique Lorme, réalisatrice, Marc Nardino, producteur, Delia Baldeshi, directrice des programmes Planète + et Eric Lucas, Directeur de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives au Ministère de la Défense. séances spéciales 9 FILM DE CLÔTURE – EN AVANT-PREMIÈRE Il est minuit, Paris s’éveille France, 2012, 90 mn Sacem et de la Région Île-de-France © Daniel Filipacchi - Paris Match - Sco auteur-réalisateur Yves Jeuland montage Lizi Gelber production Arte / Ina diffusion Arte avec la participation du Fonds d’action De Saint-Germain-des-Prés à la place de la Contrescarpe, aprèsguerre, un esprit souffle sur la rive gauche et Paris connaît des nuits prodigieuses. Il est minuit, Paris s’éveille… Chaque année, de nouveaux lieux ouvrent, dans des cafés, des caves, des arrière-salles de brasserie ; des propriétaires de merceries ou de buvettes-épiceries transforment leurs commerces en petits théâtres. Une énergie, une éclosion. Entre 1945 et 1968, plus de deux cents cabarets vont ouvrir à Paris : La Rose rouge, L’Ecluse, L’Echelle de Jacob, Le Cheval d’or… Et c’est sur ces petites scènes de minuit que débuteront Barbara, Jacques Brel, Léo Ferré, Mouloudji, Les Frères Jacques, Catherine Sauvage, Cora Vaucaire, Charles Aznavour, Serge Gainsbourg, Anne Sylvestre, Jean Ferrat, Boby Lapointe, Pierre Perret… Ils étaient tous inconnus. Les talents qui sont nés ces années-là sur les avant-scènes des bords de Seine sont encore pour longtemps dans notre imaginaire. Dimanche 25 novembre à 20h En présence d’Yves Jeuland 10 films - la fin des colonies séances spéciales Avec les témoignages de : Jean Rochefort, Juliette Gréco, Charles Aznavour, Henri Gougaud, Paul Tourenne (Les Frères Jacques), Pierre Perret, Serge Lama, Marie-Thérèse Orain, Francesca Solleville et Anne Sylvestre. SÉANCE SPÉCIALE – EN AVANT-PREMIÈRE Les 50 ans de France 3 en Aquitaine France, 2012, 52 mn Photo : Alban Gilbert Documentaire de France 3 Aquitaine écrit et présenté par Serge Guynier réalisé par Jean-François Claire Serge Guynier, au stade Chaban-Delmas avec Gaëtan Huard et François Grenet, anciens joueurs des Girondins de Bordeaux Retour en images sur 50 ans d’histoire commune entre la télévision régionale et l’Aquitaine. Sous forme itinérante, dans les cinq départements de la région, ce documentaire revient sur les faits marquants de ce demisiècle dont France 3 Aquitaine a souvent été le témoin et parfois l’acteur. La construction du pont d’Aquitaine, les tempêtes de 1999 et 2009 dévastant la forêt landaise, le match historique des Girondins de Bordeaux contre le Milan AC, le patrimoine préhistorique de la Dordogne, les secrets du rugby lot-et-garonnais, le tremblement de terre de 1962 à Arette en Béarn… Entre autres temps forts, commentés par les principaux témoins et protagonistes interrogés par Serge Guynier. Ce voyage dans le temps permet également aux personnalités actuelles du petit écran, Julien Courbet, Ariane Massenet ou Bernard Montiel de revenir avec émotion sur leurs débuts à France 3 Aquitaine. 52 minutes de souvenirs, de sourire, d’émotion et de moments forts. Mardi 20 novembre à 19h – Cinéma Jean Eustache, salle Federico Fellini Diffusion sur France 3 Aquitaine samedi 24 novembre à 15h25.