Saint Joseph - MJSA-GB
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Saint Joseph 1Vrai Père « gardien du rédempteur » Saint Joseph pourrait être vu comme le patron des enfants dans le sein de leur mère, car l'ange lui dit de prendre Marie pour femme alors qu'elle était enceinte de Jésus (Mt 1 18-25). Il fut le protecteur de Jésus avant sa naissance. Le titre de père, reconnu à saint Joseph par Marie et par Jésus montre que la paternité humaine n'est pas seulement, comme chez les animaux, l'acte simple de la génération, mais elle comprend d'autres fonctions, comme l'accueil et l'éducation. Saint Joseph a accueilli Jésus dans sa famille, en lui donnant le nom, la subsistance, l'éducation, le métier et la condition sociale, en ne négligeant rien de ses devoirs de père. Pendant la fuite en Egypte, la sainte famille est confiée à la garde de l'homme, que Dieu juge suffisante, si cet homme obéit à sa volonté et se laisse guider par Dieu. La liturgie rappelle qu'« à saint Joseph a été confiée la garde des mystères du salut à l'aube des temps nouveaux » et elle précise qu'« il fut le serviteur fidèle et prudent à qui Dieu confia la sainte Famille pour qu'il veille comme un père sur son Fils unique ». 2 - Vrai époux « époux de la vierge Marie » «Joseph fit ce que l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse »; ce qui est engendré en elle « vient de l'Esprit-Saint » (Mt 1, 20) : ne faut-il pas conclure, devant ces expressions, que son amour d'homme est, lui aussi, régénéré par l'Esprit-Saint? » (Jean Paul II, Redemptoris custos 19) L'amour établit une communion. Joseph « participe » au mystère de l'Incarnation, avec Marie, « entraîné dans la réalité du même événement salvifique » (Jean Paul II, Redemptoris custos 1) En participant au mystère, Joseph soutient la foi de Marie : « En ayant devant les yeux le texte des deux évangélistes, Matthieu et Luc, on peut dire également que Joseph est le premier à participer à la foi de la Mère de Dieu, et qu'ainsi il soutient son épouse dans la foi à l'Annonciation divine. » Il est « placé par Dieu » pour soutenir Marie dans son « pèlerinage de la foi. » (Jean Paul II, Redemptoris Custos, § 5) 3- Maître d'oraison Voici le témoignage de la réformatrice du carmel : « Depuis plusieurs années, ce me semble, que je lui demande quelque chose le jour de sa fête, il m'a toujours exaucée ; lorsque ma demande n'est pas tout à fait juste, il la redresse, pour mon plus grand bien. [...] Les personnes d'oraison, en particulier, devraient toujours s'attacher à lui ; car je ne sais comment on peut penser à la Reine des Anges au temps qu'elle vécut auprès de l'enfant Jésus, sans remercier saint Joseph de les avoir si efficacement aidés. Que ceux qui ne trouveraient pas de maître pour leur enseigner l'oraison prennent pour maître ce glorieux saint, et ils ne s'égareront pas en chemin. » Sainte Thérèse d'Avila, autobiographie VI, 7-8. 4- Joseph rendit le travail humain proche du mystère de la Rédemption « Le travail humain, en particulier le travail manuel, prend un accent spécial dans l'Évangile. Il est entré dans le mystère de l'Incarnation en même temps que l'humanité du Fils de Dieu, de même aussi qu'il a été racheté d'une manière particulière. Grâce à son atelier où il exerçait son métier en même temps que Jésus, Joseph rendit le travail humain proche du mystère de la Rédemption. » Jean Paul II, Redemptoris Custos, 22 Sainte Thérèse de Lisieux l'a vécu, et nous pouvons en vivre aussi : "Tout est si grand en religion... ramasser une épingle par amour peut convertir une âme. Quel mystère !... Ah ! c'est Jésus qui peut seul donner un tel prix à nos actions, aimons-le donc de toutes nos forces..." Thérèse de l'Enfant Jésus, Lettre 164 à Léonie (22 mai 1894) 5- Patron de l'Eglise universelle. En des temps difficiles pour l'Eglise, Pie IX, voulant la confier à la protection spéciale du patriarche Joseph, le déclara « patron de l'Eglise Catholique.» La vocation de saint Joseph Le terme "vocation" dérive d’un verbe latin, qui signifie "appeler". La vocation est, en définitive, un appel à accomplir un service spécial à l’intérieur d’un dessein préétabli. La Sainte Écriture présente la création comme étant une réponse à l’appel divin: « Les étoiles brillent à leur poste, joyeuses: les appelle-t-il, elles répondent: Nous voici! elles brillent avec joie pour leur Créateur. » (Ba, 3, 34-35 , cf. Si 43, 10; Jb 28,25-27). Ce qui advient dans l’ordre de la création se répète dans la recréation de l’homme. Les auteurs sacrés décrivent l’histoire de ces appels, dessinant ainsi dans l’espace et le temps tout le projet divin. La Mésopotamie, l’Egypte et la Palestine sont les endroits où se succèdent, comme dans une chaîne ininterrompue, patriarches, rois et prophètes, pendant plus de quinze siècles d’histoire qui semblent former un ensemble inextricable de réponses positives et négatives. Le Nouveau Testament suit le même procédé, en décrivant la vocation de Jean Baptiste et des douze Apôtres. Et Paul justifie son rôle dans la diffusion de l’Évangile en se référant à une vocation spéciale (Ep 3,2-5). Au moment culminant de l’histoire sainte, Joseph, le fils de David, est appelé par l’ange à prendre chez soi son épouse... Évidemment parmi ces récits de vocation ne pouvaient pas manquer celui de Marie (Lc 1, 26-38) et celui de Joseph (Mt 1,1825). Les deux personnages qui se trouvent dans la proximité immédiate du point central de l’histoire qui est Jésus, sont l’objet d’une vocation exceptionnelle (en effet, le peuple hébraïque gardait jalousement la promesse faite par Dieu à David par le prophète Nathan, cf 2 Sam 7). Or, de Joseph, explicitement dénommé par l’ange comme fils de David (Mt 1,20), dépend la messianité de Jésus... Au moment culminant de l’histoire sainte, à la plénitude du temps, Joseph, le fils de David, est appelé par l’ange à prendre chez soi son épouse, et à assumer la paternité de celui qu’elle avait conçu par l’Esprit Saint. « Le messager s’adresse à Joseph en tant qu’époux de Marie, celui qui, le moment venu, devra donner ce nom au Fils qui naîtra de la Vierge de Nazareth qui l’a épousé. Il s’adresse donc à Joseph en lui confiant les devoirs d’un père terrestre à l’égard du Fils de Marie » (1). À Joseph qui « ne savait pas quelle attitude adopter devant cette étonnante maternité de Marie » (2), l’ange révèle qu’il ne doit pas se considérer étranger. Il introduit Joseph dans le mystère de la maternité de Marie. Le fils de celle qui est juridiquement son épouse lui appartient selon la loi humaine, comme la généalogie l’atteste, mais il lui appartient aussi selon la volonté divine ; ainsi, « en même temps que la puissance paternelle sur Jésus, Dieu a aussi accordé à Joseph l’amour correspondant, cet amour qui a sa source dans le Père, "de qui toute paternité, au ciel et sur la terre, tire son nom" (Ep 3, 15). » (3) Telle est la vocation de Joseph ! Aucun homme n’a reçu un honneur plus grand. Notes : (1) Jean Paul II, Redemptoris Custos, Exhortation apostolique sur la figure et la mission de saint Jospeh dans la vie du Christ et de l’Eglise (15 août 1989) (2) idem (3) idem, §8