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Mme Andreetti
Nonna,
J
e te connais depuis toujours.
Tu as toujours été là. Des milliers de
fois nous avons ri, chanté et dansé.
Mille et une fois, nous avons parlé,
écouté de la musique et lu des livres
ensemble.
Tu te souviens de nos longues et belles
promenades ?
Tu aimais tant marcher. Et tes oiseaux et tes
chats ? Tu les adorais.
Je me souviens lorsque petite, tu m’emmenais au parc pour les nourrir. Si l’un d’entre
eux était malade, tu le ramenais à la maison
pour le soigner. Et tes chats te parlaient
et toi, tu semblais si bien les comprendre.
J’aimais ces petits gestes d’amour que tu
avais tous les jours.
Merci
Tu étais ma confidente, l’épaule sur
Tu ne m’a pas lâché la main. Je la sens
bien présente dans mon coeur.
laquelle je venais me reposer.
Tu m’as si souvent pris la main pour me
consoler, m’aider à passer les moments
difficiles, pour faire les bons choix.
Je veux seulement te redire :
«Ti voglio bene nonna»
Et nos grimaces ? Nos jeux de mots ?
Et toi, tu vas simplement me répondre :
Je m’amusais souvent à te taquiner juste
pour voir ton beau visage tout sérieux.
Parfois, tu me disputais mais la plupart du
temps tu finissais par rire avec moi. J’aimais
tous ces petits riens qui remplissent le
coeur d’amour et de joie.
«Anchio tesoro. Vai che ti viene
tardi...»
«A domani la mia nonnina.»
Je garde de toi le goût pour la lecture, la
nature, la musique, la marche, la foi,
l’amour pour nos aînés qui sont les gardiens de nos racines et tant d’autres
choses.
Nadia et Mirella
tes petites filles
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Mme Oechsli
“C’est ça la vie d’artiste”
«Je fais ma petite vie tranquille, j’ai
tout ce qu’il me faut, j’ai à manger, à
boire, je fais ce que je veux, je suis indépendante, je prends la vie comme elle
vient. Si quelque chose ne va pas, je dis :
«Oup la pouf...» et ça y est, c’est fini.
Matin et soir, j’aime faire ma prière et
ma gymnastique toute seule sur mon lit
et je me masse les pieds.
Le matin, je vais déjeuner et je m’occupe
de Mme Menti ; je lui fais ses tartines de
confiture et lui donne un morceau de
fromage. Tous les matins, elle «guette»
le morceau de fromage, je trouve cela
chouette. Puis, je vais chercher mon
journal, je le lis, ou le vendredi matin,
je monte faire des cartes brodées et c’est
l’heure de descendre à la cafétéria, j’y
retrouve Mme Harris.
L’après-midi, je regarde les nouvelles à
la télé (romande et suisse-allemande), il
faut avoir son point de vue. J’aime aussi
regarder des documentaires. Je fais ma
petite sieste ou les «mots mystérieux»
pour faire travailler ma tête et je dessine.
Je joue quelquefois aux cartes avec Mme
Menti, cela lui fait plaisir.
De temps en temps, il y a quelque chose
qui me revient... de mes souvenirs ;
je ne rumine pas longtemps.
Je suis philosophe, je prends, j’oublie et
puis, ça y est... c’est comme ça qu’il faut
faire, c’est ça la vie d’artiste.»
Le soir, c’est la même chose, je fais ce
qu’il me plaît, c’est bien, ça ; si j’ai envie
de manger un fruit à minuit, je me
pluche une pomme ou une orange.
Mme Oechsli
résidente
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Portrait
C
Elle aime conserver des petits riens, une
e que Mme Oechsli ne peut pas
raconter, c’est la joie de vivre, la
gaieté, la générosité qui émanent
d’elle.
serviette en papier de la cafétéria, un ruban
de papier-cadeau, un carton de bas qu’elle
recycle suivant son inspiration, en réalisant
des compositions originales ou en les
incorporant à ses dessins, pour se créer
son propre univers et surtout, pour le plaisir
de nous les offrir.
Qui, à chaque rencontre n’est pas interpellé
par l’accent chantant et la voix enjouée de
son : «Bonjour, bonjour !» ou par sa préoccupation constante du bien être des autres,
par exemple à Robert : «Alors, aujourd’hui,
il n’y a pas de robinets qui fuient ?» ou à
Maria : «Travaillez pas trop !»
Quel
bonheur de connaître Mme Oechsli,
de pouvoir lui rendre visite et la rencontrer
dans la réalité et la vérité de sa vie.
Cécile
une amie
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