PRÉSCOLAIRE Enfants qui chantent Une tête remplie d`idées Qui
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PRÉSCOLAIRE Enfants qui chantent Une tête remplie d`idées Qui
PRÉSCOLAIRE Enfants qui chantent Une tête remplie d’idées Qui me permet de rêver Qui me permet d’inventer Imagine. ANDRÉE POULIN (devant la classe) : Je me présente, mais je pense que vous connaissez déjà mon nom, hein? Je m'appelle Andrée. ENFANT : Mme Andrée Poulin. AP : Très bien. Et savez-vous ce que je fais, moi, dans la vie? ENFANTS : Oui. AP : Oui? C’est quoi mon métier? ENFANT : Auteure. AP : Oui. Qu’est-ce que ça fait, un auteur? ENFANT : Ça écrit des mots. AP : Oui, des mots, plus que des mots. Ça écrit des... ENFANT : Des histoires. AP : Oui. Très bien. Alors, ce que je vais faire ce matin, avec vous, je vais vous expliquer un peu comment l’auteur écrit son histoire et, ensuite, comment l’illustrateur va l’illustrer. Vous savez c’est quoi un illustrateur? ENFANTS : Oui. AP : Oui? Qu’est-ce qu’il fait l’illustrateur, lui? Oui? ENFANT : Il fait des dessins. AP : Très bien, il fait des dessins pour l’histoire. Commençons par le début. Vous savez, quand un auteur veut commencer une nouvelle histoire, il a besoin d’un petit quelque chose pour commencer à inventer son histoire. Et j’aimerais que vous me disiez, d’après vous, c’est quoi ce petit quelque chose-là? C’est un petit mot très simple que vous connaissez tous. Oui? ENFANT : Il était une fois. AP : Oh, que c’est beau ça. Une belle phrase pour commencer une histoire. Mais, avant même de faire la première phrase de l’histoire, il a besoin de quelque chose d’autre pour commencer son histoire. ENFANT : L’idée. AP : Une idée. L’auteur a besoin d’une idée pour commencer son histoire. Si j’ai pas d'idée, j’ai pas d’histoire. Êtes-vous d’accord avec moi? ÉLÈVES : Oui. AP : Et là, je vais vous raconter comment j’ai trouvé quelques-unes de mes idées pour écrire des histoires et vous allez voir que les idées, elles sont partout autour de nous. Alors, c’est l’hiver. Je marche sur le trottoir en ville et là, je marche sur le trottoir et là, je glisse sur la glace sur le trottoir et je tombe sur les fesses. Mais, là, il y a des gens qui passent à côté de moi et il n’y a personne qui me parle. Il n’y a personne qui me demande « Est-ce que ça va? », « Vous êtes-vous fait mal? », « Avez-vous besoin d’un coup de main? ». Personne ne me parle. Et là, je me suis dit : « Oh, ça me donne une idée pour écrire une histoire. » Et c’est devenu l’histoire de Bonobo. Vous savez que Bonobo va chercher des bananes dans la jungle et qu’est-ce qui lui arrive quand il va chercher des bananes? Oui? ENFANT : Il tombe dans un sable mouvant. AP : Bravo! Et est-ce qu’il y a quelqu’un qui veut l’aider dans le sable mouvant? Tous les autres animaux là, est-ce qu'ils veulent aider Bonobo? ENFANTS : Non. AP : Non. Et moi, est-ce qu’il y a quelqu’un qui voulait m’aider sur mon trottoir? ENFANTS : Non. AP : Non. Alors, vous voyez comment on peut trouver une idée pour écrire une histoire. Une fois que l’auteur a son idée, il va s’asseoir maintenant, et là il va faire exactement ce que vous m’avez dit tantôt. Il va prendre son papier, son crayon. Des fois, il va s’asseoir à l’ordinateur et il va écrire son histoire. Et là, regardez, je vais vous montrer comment il fait ça. Ça, c’est mon histoire, quand je l’écrivais. C’était pas encore un livre. C’était juste une histoire sur du papier. Vous voyez? Et cette histoire-là, vous voyez, il y a beaucoup, beaucoup de marques de crayon rouge. Ça, c’est parce que c’est mon brouillon. Avez-vous déjà entendu ce mot-là, un brouillon? ENFANTS : Non. AP : Un brouillon, c’est quand on se pratique. AP : Quand un auteur se présente dans une classe pour faire une animation, il explique son métier. Il explique comment il travaille aux enfants et ça démystifie le livre. Derrière toute création, que ce soit la littérature, la musique, le ballet, il y a du temps, de l’énergie, des efforts. Une œuvre, ça se crée pas comme ça en claquant des doigts. AP (devant la classe) : Le Blanche-Neige que je vais vous raconter ici, c’est BlancheNeige raconté à la façon d’Andrée Poulin. AP : Ce qui est beau des contes de fées, c’est que, justement, on est dans le durable. Le Blanche-Neige que j’ai raconté ce matin aux enfants, imaginez-vous, c’est un conte qui a plus de 300 ans et en 2012, on le raconte encore. L’imaginaire ne se démode jamais. MICHELLE BOURGET, ENSEIGNANTE : J’aime aussi l’idée que le conte traditionnel peut se modifier, peut être imaginé autrement, être reconstruit par les élèves ou par peu importe quel auteur pour, justement, l’actualiser et le moderniser. MB (avec les élèves) : Qu’est-ce que ça aurait été l’histoire de Blanche-Neige si les sept nains avaient dit « Non! Allez, ouste, Blanche-Neige, on veut pas t’avoir chez nous! »? GARÇON : Elle aurait pu aller dans la forêt et se trouver une autre maison. MB : Se trouver une autre maison. Et toi, qu’est-ce que tu penses de ça? Qu’est-ce que tu ajoutais tantôt? FILLE : Elle pourrait aller dans un petit village. FILLE : Dans la forêt, dans une cabane avec les animaux. MB (devant la classe) : Je te présente « Mon papa ne pleure pas » et ça va être important que tu écoutes bien l’histoire parce qu’après, on va présenter notre recette pour le récit. MB : Le fait de présenter différents albums d’un même auteur a fait en sorte que j’ai pu présenter différents styles littéraires à mes élèves. Puis, c’est à partir de l’analyse de ces différents albums-là qu’on a travaillé ensemble le schéma du récit. MB (devant la classe) : Qui peut m’expliquer un peu pourquoi on a mis tous ces dessinslà sur nos tableaux? Qu’est-ce que ça représente encore? FILLE : Où il y a des personnes, là, c'est des personnages, puis où il y a la maison, la jungle et tout ça, c’est les endroits. MB : OK. Alors, dans nos histoires, on a découvert nos personnages principaux, on a découvert les endroits... FILLE (voix hors champ) : Pis... quand... MB (voix hors champ) : Quand... Sarah, qu’est-ce que ça représente ça, ici? SARAH : Il y a un problème. MB (voix hors champ) : On a découvert les problèmes, hein? Dans nos histoires, il y a toujours un problème. Puis, ensuite, on fait quoi quand il y a un problème, Karel? KAREL : Hum...on cherche des euh… solutions. MB : On cherche des solutions. MB : On est partis des diverses histoires qu’on avait lues de madame Poulin, puis on a déconstruit tout ça pour faire une histoire qui ressemblait davantage à la réalité de mes élèves. MB avec deux élèves : Quelles pages vous devez illustrer cette fois-ci? FILLE : Bonobo (...) aspirateur. Il cherche les graines. MB : Excellent. Très bien. Ce papier-là, ici, vous sert à quoi? Est-ce que vous pouvez expliquer? FILLE : À regarder pour faire notre dessin. MB : Votre vrai dessin. Alors, ça, ici, on appelle ça un quoi? FILLE : Un plan. MB : Un plan. Et sur un plan, qu’est-ce que vous faites? Ça sert à placer vos... FILLE : Idées. MB : Vos idées. Sarah t’a aidée un petit peu, hein? MB : Le fait de travailler avec des élèves de 5-6 ans, ça ouvre plusieurs portes au niveau de l’imaginaire évidemment. C’est des enfants de cet âge-là. C’est des enfants qui sont très curieux, qui s’ouvrent facilement sur le monde. Donc, c’est facile d’aller allumer des petites étincelles ici et là, puis partir de leur imaginaire pour créer des histoires, inventer plein de nouveaux projets. MB (avec deux élèves) : Alors, vous, dans l’histoire, vous étiez rendues à l’étape de trouver... FILE : Une solution. MB : Une solution. Qui a eu l’idée de l’aspirateur? FILLE : Nous. MB : Oui. Ça vient d’où cette idée-là? Comme madame Andrée Poulin là, vous avez imaginé ça... FILLE : Dans notre tête. MB : Dans ta tête. Comment on appelle ça quand on trouve des idées dans notre tête, Chanel? CHANEL : L’imagination. MB (voix hors champ) : Excellent. Très bien. DEUX FILLETTES (lisant leur histoire) : Un beau matin d’été... Boucle d’Or nourrit les oiseaux... Elle est heureuse... Une belle journée ensoleillée, le ciel est bleu.