Etude de dispersion des émissions de l`unité d`incinération

ETUDE DE DISPERSION DES EMISSIONS DE L'UNITE
D'INCINERATION D'ANDORRA LA VELLA – ANNEE 2008
PRINCIPAUTE D'ANDORRE
I – CONTEXTE
Dans le cadre d'une convention cadre de
partenariat, AIR LR assiste – depuis 2001 – le
gouvernement andorran dans sa mise en œuvre
de la surveillance de la qualité de l'air sur la
Principauté. Cette aide porte, notamment, sur
la validation de protocoles et de sites de
mesure, la relecture experte et technique de
rapports et la modélisation urbaine et
industrielle.
C'est dans ce cadre que, dès 2001, AIR LR
préconisait
d'effectuer
des
premières
modélisations de l'incinérateur, dans le cadre
d'une étude d'impact préalable à son
installation. De nouvelles modélisations ont été
réalisées en 2007 par ARIA Technologies, puis
pour l'année 2008 par AIR LR.
II – OBJECTIFS
Evaluer la contribution du CTR aux concentrations dans l'air de HCl et de NOX (état moyen
annuel 2008 et maxima horaire 2008) ;
Evaluer la contribution du CTR aux concentrations dans l'air et aux dépôts en dioxines et
furanes (état moyen annuel 2008) ;
Comparer les résultats aux valeurs de référence.
III – HISTORIQUE DES MODELISATIONS REALISEES
2009
Modélisation annuelle des émissions de NOX et de HCl par AIR LR - Année 2008
2007
Etude de dispersion atmosphérique 3D des émissions de la nouvelle unité
d'incinération par ARIA Technologies pour l'année 2007
Janvier 2004
Modélisation de l'impact du futur incinérateur par ARIA Technologies
AIR Languedoc-Roussillon
Les Echelles de la Ville, Antigone, 3 place Paul Bec, 34000 Montpellier
Tél 04 67 15 96 60 – Fax 04 67 15 96 68 – www.air-lr.org
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IV – DONNEES DE LA MODELISATION 2008
Modèle
ADMS 4.1 de NUMTECH
Polluants
retenus
NOX, HCl, dioxines et furanes
Données
d'émission
Données
météo
Relief
données horaires à l'émission de NOX,
données horaires à l'émission de HCl,
données à l'émission en dioxines et furanes issues du prélèvement du
1
01/04/09 (en l'absence de données horaires, on considère que ce taux est
constant durant toute l'année, ce qui n'est, en réalité, pas le cas).
Station Météo France La Comella : vitesse et direction de vent
Station FEDA – Engolasters : rayonnement
Station Météo France Sainte Léocadie (France) : nébulosité
Pris en compte par le module FLOWSTAR
V – RESULTATS DES MODELISATIONS
Avertissement :
- Les résultats présentés sont soumis à l'incertitude associée aux données d'entrées (émissions,
météorologie, relief,…) ainsi qu'à l'incertitude du modèle lui même.
- Les valeurs ne tiennent pas compte des concentrations de fond : seule l'unique contribution du CTR
aux concentrations dans l'air est estimée.
5 . 1 - Concentration en NOX
5 . 1 . 1 - Résultats
Les valeurs maximales simulées sur le domaine d'étude en NOX, pour l'année 2008 sont données par
le tableau ci-après :
Contribution de l'unité d'incinération aux concentrations en NOX sur le domaine d'étude
NOX simulé
Résultats 2008
Moyenne annuelle
maximale
2,2 µg/m
3
Valeur limite pour la
protection de la santé
humaine
238 µg/m
Maximum horaire
1150 µg/m
3
3
Type de norme andorrane
pour le NO2
Valeur
réglementaire
Valeur limite annuelle
40 µg/m
Moyenne horaire à ne pas
dépasser plus de 18 fois
par an
(équivaut au percentile 99.8)
3
200 µg/m
3
(à compter du
01/01/2010)
Pas de valeur réglementaire
En l'absence de valeurs réglementaires pour les NOX, les concentrations simulées sont comparées aux valeurs
réglementaires en vigueur pour le dioxyde d'azote (NO2), ce qui surestime les risques de dépassements effectifs.
1
Compte tenu de forts doutes entourant les résultats des mesures effectuées à l'émission en 2008 par le bureau de contrôle
ECA, c'est le prélèvement du 01/04/2009 qui a été retenu pour la modélisation
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Commentaires :
Contribution à la concentration moyenne annuelle
3
La contribution maximale à la concentration moyenne annuelle en NOX est de 2,2 µg/m . Ce
point est situé à 40 mètres au Nord-Nord-Est (20°) de l'unité d'incinération, indiquant que la
contribution de l'usine est faible, si l'on compare aux valeurs retrouvées dans l'environnement
3
de l'incinérateur qui sont inférieures à 10 µg/m ainsi qu'à la valeur limite annuelle andorrane
3
pour le NO2 de 40 µg/m .
Contribution au percentile 99.8 horaire
3
La valeur limite horaire pour la protection de la santé humaine de 200 µg/m à ne pas dépasser
plus de 18 fois par an pour le NO2 (percentile 99.8 horaire), est dépassée principalement au
Sud-Sud-Est de l'unité d'incinération, à des altitudes plus élevées que le site lui même.
Contribution au maximum horaire
3
Le maximum horaire en NOX pour 2008 (1150 µg/m ) est atteint en proximité immédiate du site,
au Nord-Est de l'installation (à environ 90 mètres), dans des zones non habitées.
5 . 1 . 2 - Cartographie des concentrations moyennes
Cartographie de la contribution de l'unité d'incinération à la moyenne annuelle en NOX pour 2008
3
La valeur limite annuelle pour la protection de la santé humaine est de 40 µg/m de NO2 (à compter du
01/01/2010).
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5 . 2 - Concentration en HCl
5 . 2 . 1 - Résultats
Il n'existe pas de valeurs réglementaires pour le HCl dans l'air ambiant. Les concentrations simulées
sont présentées ci-après.
Contribution de l'unité d'incinération aux concentrations en HCl sur le domaine d'étude
Contributions
HCl simulé
Résultats 2008
Moyenne annuelle
maximale
0,08 µg/m
Maximum horaire
35 µg/m
Type de norme
pour le HCl
Valeur
réglementaire
3
Pas de valeurs réglementaires
3
Commentaires :
Contribution à la concentration moyenne annuelle
3
La contribution maximale à la moyenne annuelle est de 0,08 µg/m , et se situe à 90 mètres au
Nord-Nord-Est (20°) de l'unité d'incinération. Cett e contribution se situe dans le même ordre de
grandeur que des niveaux couramment enregistrés dans l'environnement d'incinérateurs
d'ordures ménagères. Comme pour les NOX, les zones les plus impactées, situées au Nord-Est,
sont des zones de montagne non habitées.
Contribution au maximum horaire
3
Le maximum horaire 2008 (35 µg/m ), est atteint en proximité immédiate du site, au Nord-Est de
l'installation (à environ 90 mètres).
5 . 2 . 2 - Cartographie des concentrations moyennes
Cartographie de la contribution de l'unité d'incinération à la moyenne annuelle en HCl pour 2008
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5 . 3 - Concentration en dioxines et furanes
5 . 3 . 1 – Résultats
Il n'existe pas de valeur réglementaire, ni de valeurs de recommandation l'OMS pour les dioxines et
furanes dans l'air ambiant ainsi que pour les dépôts au sol. Cependant une comparaison avec les
2
valeurs de référence données par l'INERIS en 2001 est réalisée.
Contribution de l'unité d'incinération aux concentrations et dépôts en dioxines et furannes sur le domaine d'étude
Dioxines et
furanes simulés
Résultats 2008
en I-TEQ
Moyenne annuelle
maximale
0,27 fg/m
Type de norme
pour les PCDD/F
3
Valeur réglementaire
Pas de valeur réglementaire
Valeurs de référence pour les dépôts au sol (INERIS)
Zone rurale : 5 à 20 pg I-TEQ/m²/j
0,5 pg/m /jour
Zone urbaine : 10 à 85 pg I-TEQ/m²/j
Proche d'une source : jusqu'à 1000 ng I-TEQ/m²/j
-9
-15
fg : femtogramme (1fg = 0,000000001 µg = 10 µg ou 10
g)
Dépôts totaux
Moyenne annuelle
maximale
²
Commentaires :
Les valeurs maximales simulées sur le domaine d'étude atteignent, en dioxines et furanes, pour
l'année 2008 :
3
0,27 fg/m en concentration moyenne annuelle, à moins de 20 mètres au Nord-Nord-Est (20°)
de l'unité d'incinération. Comme pour les NOX, les zones les plus impactées, situées au NordEst (20 à 40°), sont des zones de montagne non habi tées.
0,5 pg/m²/jour pour les dépôts totaux moyens annuels. Ces valeurs sont du même ordre de
3
grandeur que les dépôts les plus faibles mesurés dans l'environnement du site . Les dépôts
modélisés dans l'environnement du CTR sont du même ordre de grandeur qu'en zone rurale (cf.
valeurs de référence de l'INERIS dans le tableau ci-dessus).
5 . 3 . 2 - Cartographie des concentrations moyennes
Cartographie de la contribution du CTR à la moyenne annuelle en dioxines et furanes pour 2008
2
Méthode de surveillance des retombées des dioxines et furanes autour d'une UIOM – Rapport final, INERIS,
er
1 décembre 2001
3
Voir le rapport "Bilan de la surveillance de la qualité de l'air et des sols – CTR – Année 2008" – AIR LR,
Mai 2009
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VI – SYNTHESE DES RESULTATS
6 . 1 - Comparaison aux valeurs réglementaires annuelles et horaires pour les NOx
Les concentrations calculées en moyenne annuelle pour le NOX sont inférieures aux valeurs
réglementaires andorranes pour le NO2.
Les concentrations calculées en percentile 99.8 pour le NOX sont supérieures à la valeur
3
limite annuelle andorrane pour la protection de la santé humaine de 200 µg/m en NO2 à ne
pas dépasser plus de 18 jours par an. Les zones de dépassement se situent principalement au
Sud-Sud-Est de l'unité d'incinération et concernent des zones non habitées.
6 . 2 - Contribution du CTR aux concentrations de dioxines et furanes
Les contributions aux concentrations et dépôts modélisés en dioxines et furanes indiquent
une faible contribution de l'incinérateur et sont représentatifs d'une zone rurale.
6 . 3 - Zones impactées par les panaches
Les zones relativement les plus impactées sont situées à proximité immédiate de l'unité
d'incinération puis au Nord-Est du site, à flanc de montagne dans des zones non habitées.
Les zones habitées, situées dans la vallée, ne sont pas impactées par le panache de l'unité
d'incinération. Seules les zones résidentielles de l'Hostal la Comella se trouvent légèrement
sous le panache du CTR, dans certaines conditions, quel que soit le polluant modélisé.
VII – PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS
Les résultats de la modélisation 2008 réalisée par AIR LR sont difficilement comparables à ceux issus
des modélisations réalisées par ARIA pour l'année 2007, en raison des différences méthodologiques
suivantes :
Différences méthodologiques
AIR LR : modélisations année 2008
ARIA : modélisations année 2007
Données météorologiques
une seule météo utilisée (heure par
heure) : météo réelle
météo modélisée : 5 stations
météorologiques sont utilisées pour
reconstituer les champs de vents
Données à l'émission
données réelles d'émission
données limites d'émission : seuils
réglementaires concernant les
rejets
Les recommandations pour les futures modélisations sont les suivantes :
avant de réitérer les modélisations pour l'année 2009, choix d'une méthode répétable afin de
permettre un suivi annuel dans le temps à partir de l'étude de la pertinence de chaque outil, en
validant la méthode par une campagne de mesure élargie (polluant à définir) ce qui permettrait
également le calage du modèle.
modéliser les contributions de l'UIOM à partir des données réelles d'émissions et non pas à
partir des données réglementaires à l'émission.
reconstituer préalablement les champs de vent de la vallée à l'aide d'un modèle météorologique
tels que Micro Swift de la société ARIA technologies ou RAMS de NUMTECH.
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