Focus Hors-série - Mef
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Focus Hors-série - Mef
L’observatoire Décembre 2014 HS FOCUS Calaisis, Espace de vie en mutation Exploration de futurs possibles à partir de l’étude des évolutions passées et des caractéristiques du présent. Chers partenaires, L’avenant au cahier des charges (arrêté du 18/12/2013) renforce la mission des maisons de l’emploi sur le thème des mutations économiques en faisant de celui-ci un de ces deux axes jugés prioritaires par l’Etat. C’est ainsi que « sur la base d’un diagnostic territorial partagé, lié à la mise en œuvre d’une action GPEC Territoriale, les maisons de l’emploi mènent des actions de coordination et d’informations spécialisées à destination des acteurs locaux, institutionnels et économiques, afin de leur permettre de mieux anticiper les mutations économiques sur le territoire concerné ». Ce Hors-série, daté de décembre 2014 et présenté lors des 3èmes rencontres de l’observatoire O’DEFIE (11/12/2014), en est la résultante. Celui-ci vient conclure 3 années pleines d’observation et de partage, nécessaire pour parler désormais de prospective. Pourquoi donc explorer les futurs possibles à partir de l’étude des évolutions passées et des caractéristiques du présent? Parce que des transformations sont à l’œuvre sur le Calaisis. C’est une réalité, notre territoire se recompose sans cesse ; ses modifications s’accélèrent. Assurément, d’autres changements sont à venir et certains sont d’ores et déjà identifiables au regard de séries passées. Il faut alors se mettre en capacité de les accompagner, de les anticiper. Ces changements ne doivent pas être considérés comme des freins mais comme des moyens, des vecteurs de possibles développements nouveaux ou alternatifs. Dans le cadre de sa mission, la MEF du Calaisis se doit de participer à cet accompagnement, à cette à anticipation ; d’être force de proposition, ne serait-ce que pour assurer -à minima- une mise en cohérence des politiques publiques et locales. Parce que élus et partenaires attendent, aujourd’hui, plus que de simples diagnostics. La MEF du Calaisis accompagne les collectivités, partenaires et entreprises pour manœuvrer au « cœur d’une réflexion sur l’anticipation des mutations économiques ». « Calaisis, Espace de vie en mutation » définit ou redéfinit des constats, des enjeux et les traduit en pistes de réflexion. C’est une contribution de la MEF du Calaisis qui se veut alors être : une ouverture de débats et une source d’inspiration - les éléments présentés doivent être enrichis d’autres visions ; et par là même, elle est un préalable à une concertation nécessaire pour l’élaboration d’actions économiques & emploi. Ainsi afin de compléter et de transformer, ensemble, toute la matière de ce document -toute notre expérience, nos connaissancesen actions, il nous faut maintenant poser un temps de « consultation territoriale et citoyenne » ; fort de ce document riche en informations diverses et pistes de réflexion. C’est la volonté du Président de l’Agglomération Cap Calaisis que de proposer cette démarche ouverte à toutes et tous, dans laquelle toutes les idées, remarques, questionnements et propositions sont les bienvenus. Sera garantie alors la cohérence d’une stratégie collective pour l’emploi sur le Calaisis partagée par toutes et tous. Le président de la MEF du Calaisis - Alain FAUQUET Mai 2011 Observation Décembre 2013 Décembre 2014 Avril 2015 Contribution de la MEF au Contribution territoriale et coeur des mutations Restitution citoyenne économiques Connaître finement le territoire, Comprendre les changements à l’oeuvre et à venir Démystifier les mutations économiques Offrir un support de débat Confier des pistes de réflexion Schéma - Prospective : entre réflexion, problématisation et propositions d’actions. Emettre des idées Définir de nouveaux leviers décembre 2014 Présenter un plan d’actions pour l’emploi local concerté et partagé Référentiels, précautions et complément d’informations Le diagnostic porte, en grande partie, sur une échelle Zone d’emploi de Calais avec des comparaisons régionales et nationales. Au 1er janvier 2014, les frontières du Pays du Calaisis ont été révisées. Auparavant, très proches du périmètre de la zone d’emploi de Calais (à une commune près), l'intégration de communes de l'ex Communauté de Communes de la Région d’Ardres et de la Vallée de la Hem à d'autres territoires a ainsi redessiné les frontières du Pays du Calaisis. Des communes ont pu rejoindre la Communauté de Communes des Trois Pays sur le Pays du Calaisis ; d'autres ont quitté le Calaisis pour le Pays de Lumbres ou le Pays de Saint-Omer. Le Pays du Calaisis est donc passé de 5 à 4 EPCI, de 63 à 52 communes et de 160 500 à 154 000 habitants. Poursuivre nos observations à l'échelle de la ZE de Calais, pourquoi? parce que l'essentiel des données que nous traitons est diffusé à cette échelle. Outre le fait que nous ne remobilisons pas les données détaillées par commodité, les redistributions de communes n’impliquent que peu de répercussions sur les chiffres ; et, tout simplement, parce que la définition même de la zone d'emploi, nous conforte dans le choix de poursuivre et proposer des données à cette échelle. 94% des habitants de la ZE de Calais sont habitants du Pays du Calaisis, 99% des emplois de la ZE de Calais sont des emplois du Pays du Calaisis, Le Pays du Calaisis comprend 100% de la population et 100% des emplois de la zone d´emploi de Calais, Le Pays du Calaisis couvre 83% des communes de la ZE de Calais. Rappel de la définition de la Zone d'emploi : Une zone d'emploi est un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les établissements peuvent trouver l'essentiel de la main d'œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts. Le découpage en zones d'emploi constitue une partition du territoire adaptée aux études locales sur le marché du travail. Le zonage définit aussi des territoires pertinents pour les diagnostics locaux et peut guider la délimitation de territoires pour la mise en œuvre des politiques territoriales initiées par les pouvoirs publics ou les acteurs locaux. Oye Plage Marck Calais Zone d’emploi de Calais Coquelles Pays du Calaisis Escalles Cap Calaisis CCRA CCSOC CCTP + Saint-OmerCapelle Saint-Folquin Offekerque Sangatte Peuplingues Vieille-Eglise Coulogne Fréthun Nielles-lès-Calais Guemps Nouvelle-Eglise Les Attaques Bonningues- Saint-Tricat -lès-Calais HamesBoucres Pihen-lèsGuînes Guînes Audruicq Ardres Sainte-Marie-Kerque Nortkerque Andres Balinghem Polincove Ruminghem Nielles-lèsZutkerque Adres Caffiers CampagneAutingues Recques-sur-Hem lès-Guînes Muncq-Nieurlet Rodelinghem Fiennes Louches Zouafques Eperlecques Bouquehault LandrethunNordausquesBayenghemlès-Ardres Hermelinghen lès-Eperlecques TournehemLicques Hardinghen Clerques sur-la-Hem Nort-Leulinghen BonninguesAlembon Sanghen lès-Ardres MentqueAudrehem Boursin Hocquinghen Nortbécourt Herbinghen Brêmes Sur le Pays de Saint-Omer 5 communes CC Lumbres 7 communes CASO - Bainghen Bainghen Rebergues Journy Méthodologie de construction des différentes projections proposées Les scénarii Les travaux présentés par la MEF du Calaisis s’appuient sur des scénarii Omphale (outil méthodologique de projection) élaborés par l’Insee. Les 3 scénarii sont définis par application du modèle national à partir d’hypothèses sur 3 variables : Scénario « Bas » Scénario « Central » Fécondité Espérance de vie Solde migratoire Fécondité Espérance de vie Solde migratoire : baisse = = = : légère augmentation Scénario « Haut » = : augmentation Fécondité Espérance de vie Solde migratoire : forte augmentation A la vue des comportements des variables d’hypothèses, les scénarii « Central » et « Bas » constituent, vraisemblablement, les meilleures approches. Les résultats chiffrés obtenus lors de nos calculs, nous indiquent de ne pas nous attarder sur les résultats du scénario « Haut ». Le scénario « Central » constitue déjà et -donc volontairement- une marge supérieure. Ce Focus se veut « concret et constructif ». Il n’a pas vocation à parler d’une responsabilité passée mais bien de choix d’avenir à prendre. Il naît d’une volonté d’accompagner le territoire. Pour rappel, l’analyse qui vous est proposée n’est « qu’un des futurs possibles » ; ce sont des éléments de réflexion pour un exercice de prospective qui restera complexe. Les Alertes, Enjeux et Pistes de réflexion seront marqués du symbole : décembre 2014 Démographie et territoire Des évolutions démographiques distinctes Evolution annuelle de la population La population de la zone d’emploi (ZE) de taux annuels moyens Calais dépasse les 164 000 habitants. Les 5 dont solde dont solde Population migratoire 1999-2010 naturel 2011 communes de l’agglomération représentent, à apparent elles seules, 58% de la population de la ZE. Zone d’emploi de Calais 164 057 +0,3% +0,7 -0,4 Après Calais et ses 73 000 habitants, il n’y a Nord - Pas-de-Calais 4 042 015 +0,1% +0,5 -0,4 guère que Marck qui approche les 10 000 France métropolitaine 63 070 344 +0,7% +0,4 +0,2 habitants. 95 875 -0,2% +0,7 -0,9 Cap Calaisis Depuis 1962, la population du Calaisis a Source : Insee, RP 1999, 2010 & 2011 - dénombrements - exploitations principales augmenté à un rythme plus soutenu qu’en région et davantage semblable à celui de la France métropolitaine. Variations de population : soldes naturels et migratoires Deux facteurs expliquent cette évolution de population : Zone d’emploi de Calais d’une part, un excès de naissances sur les décès important ; 1,0% d’autre part, un solde migratoire (rapport entre 0,8% entrées/sorties du territoire) déficitaire. La dynamique démographique est donc portée par le solde 0,6% naturel toujours aussi élevé et supérieur au solde migratoire. 0,4% Le nombre de naissances ne s’essoufle pas comme il l’est observé en région. Mais, le nombre de sorties -ayant 0,2% tendance à augmenter- pénalise le territoire en ralentissant 0,0% 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2010 l’augmentation de sa population. -0,2% Se dirige -t- on vers une neutralisation à venir du solde naturel par un solde migratoire toujours plus déficitaire ? Et donc, doit-on alors se fixer un objectif de maintien de population sur le Calaisis? Comme évoqué précédemment, la population de la zone d’emploi de Calais augmente toujours sur cette dernière décennie mais son rythme d’accroissement diminue. A contrario, en NPdC, la population croît continuellement mais sur un rythme plus faible. Historiquement, l’accroissement de population du Calaisis suit, lui, un rythme semblable à la France métropolitaine. C’est sur la période 1999-2010 que les comportements ont changé. L’accroissement de population a alors augmenté pour la France alors que le ralentissement sur le Calaisis se poursuit. La France dispose d’une démographie très dynamique qui reste, malgré tout, temporisée par une immigration moindre (solde positif de 39 000). Si l’on s’attarde sur le découpage urbain / rural du Calaisis, on remarque deux comportements bien distincts. L’agglomération Cap Calaisis voit sa population augmenter de 1975 à 1999 plus rapidement avec le temps avant de connaître subitement une inversion sur la dernière période 1999-2010. Concernant l’agglomération, ce n’est pas son solde naturel (+0,7%) qui la pénalise mais bien un solde migratoire négatif qui apparait sur la période 1999-2010 (-0,9%). Le déficit migratoire de l’agglomération est, en partie, au bénéfice de l’arrière pays et notamment de la CC du Sud Ouest du Calaisis et de la CC des Trois Pays. Sur l’arrière pays, la dynamique est tout autre. La population y progresse de 1975 à 1999 même si le rythme ralentit. Sur la période 1999-2010, la tendance d’accroissement de population se poursuit et connaît un rebond positif. CC : Communauté de Communes -0,4% -0,6% Solde naturel Solde apparent des entrées/sorties Variation de population Source : Insee, RP 1975 à 2010 - données locales Dynamisme démographique à 2 vitesses 8,0% 7,0% 6,0% 5,0% 4,0% 3,0% 2,0% 1,0% 0,0% 1975-1982 Evolution de population : 1982-1990 1990-1999 ZE Calais 1999-2010 NPdC France métropolitaine 16,0% 14,0% 12,0% 10,0% 8,0% 6,0% 4,0% 2,0% 0,0% -2,0% 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2010 -4,0% Evolution de population : ZE Calais Cap Calaisis Communes de l’arrière ZE Source : Insee, RP 1975 à 2010 - données locales décembre 2014 Un facteur commun de vieillissement Projection de population sur le Calaisis Zone d’emploi de Calais 1975 1982 1990 1999 2010 139 940 146 976 153 279 158 974 163 567 125% 166 156 120% 165 238 115% 167 634 168 792 169 670 165 348 165 082 164 432 110% 105% 100% 1975 1982 1990 1999 scénario bas 2010 2015 2020 2025 2030 La population du Calaisis dépasse les 164 000 habitants en 2011. Selon le scénario « bas » (marge inférieure), cette population pourrait poursuivre une légère croissance jusque 2020 pour dépasser les 165 300 habitants avant de reculer et finalement revenir à son niveau actuel dès 2030 (164 400 habitants). Dans ce scénario, le solde naturel baisserait par diminution des naissances. Couplée à un solde migratoire négatif croissant, la population du Calaisis diminuerait. Le second scénario « Central » (marge supérieure) propose une augmentation de population continue jusque 2030. La population du Calaisis dépasserait les 167 600 habitants en 2020 et serait proche d’atteindre les 170 000 habitants en 2030. Le solde naturel serait maintenu à un niveau supérieur au solde migratoire. Comment va se caractériser cette évolution de population? Quel sera le profil de la population? scénario central Source : Insee, RP 1975 à 2010 - projection omphale à horizon 2030 Alors que la composition démographique de la région va se rapprocher progressivement de la moyenne nationale, celle du Calaisis continuera de se distinguer encore un peu. La projection de la pyramide des âges du Calaisis à l’horizon 2025 (scénario central) montre un vieillissement de population au cours des prochaines années. La part de jeunes diminuerait mais resterait supérieure à celle du reste de la France. Elle passerait de 28,4% de moins de 20 ans en 2010 à 26,5% en 2025. Le poids des 65 ans et + se renforcerait de +6,2% passant de 12,9% en 2010 à 19,1% en 2025. L’explosion attendue des +65 ans s’observait déjà au travers de l’indice de vieillissement (rapport entre les 65 ans et + et les moins de 20 ans). Ce dernier passant de 32% en 1990 à 44% en 2010. Il est évalué à 53% en 2015 et à 63% en 2020. En 2025, la part de seniors pourrait atteindre les 20%. Le troisième âge (65-89 ans) passerait de 12,5% en 2010 à 18,2% en 2025. Les grands âges vont aussi augmenter. Le 4ème âge (90 ans et +) atteindrait les 1% du total de population. Concrètement en 2025, c’est 30 700 personnes de 65 à 89 ans (3ème âge) contre 20 500 personnes en 2010. C’est également 1 600 personnes de +90 ans (4ème âge) contre 700 personnes aujourd’hui. Le vieillissement de population Pyramide des âges et projection Zone d’emploi de Calais Zone d’emploi de Calais 100% 99 et + 96 92 88 84 80 76 72 68 64 60 56 52 48 44 40 36 32 28 24 20 16 12 8 4 < 1 an 11,8% 11,2% 11,1% 12,3% 12,6% 80% 49,5% 52,6% 54,7% 56,7% 59,1% 60% 40% 20% 38,7% 36,3% 34,2% 31,0% 28,4% 0% 1975 1982 1990 1999 2010 La projection du vieillissement de population Zone d’emploi de Calais 100% 12,9% 14,8% 17,1% 80% 60% 1,0% Hommes 2010 58,7% 57,4% 55,8% 0% 2007 2015 2020 21-64 ans Source : Insee, RP 1975 à 2010 Hommes 2025 0,0% 0,5% Femmes 2010 1,0% Femmes 2025 La pyramide passe doucement d’une forme « population stable » (retraits qui s’équilibrent et correspondent à une croissance lente) vers une forme « population décroissante » (proportion de personnes âgées grandissante et des classes d’âges inférieures qui diminuent). 28,4% 27,8% 27,1% -20 ans 0,0% Source : Insee, RP 2010 & Projection omphale scénario central à horizon 2025 40% 20% 0,5% +65 ans décembre 2014 Ce vieillissement de population va constituer un réel enjeu pour notre société, au premier rang, sur le marché du travail. Depuis le début des années 2000, les générations du baby-boom atteignent les âges de fin d’activité professionnelle. La fin d’activité de ces séniors va générer des enjeux en termes de renouvellement des emplois et par conséquent de formation. Sur le Calaisis, ils sont toutefois à nuancer de part l’absence de spécialisation forte (industrielle) et par la faible part de séniors parmi l’ensemble des personnes en emploi ; ce qui n’entrainerait que peu de départs en retraite (environ 12 000 départs à 2020). En effet, le Calaisis est un des territoires où les taux de retrait seront les plus faibles de la région NPdC. Ces départs en retraite relativement faibles n’éclipsent malgré tout pas la question des besoins futurs en main-d’œuvre. Cet avenir interroge les questions d’adéquation entre besoins et ressources, du lien entre emploi et formation et de l’ajustement entre offre et demande d’emploi. Toutes ces interrogations ne peuvent trouver réponses localement. Certaines devront aussi être gérées en flux tendu en accompagnant au plus près les projets se concrétiseront. Outre ces questions de transmission de savoir, de pérennisation des compétences à assurer, le vieillissement de population, lui même, peut-il servir de support, cette fois-ci, à un développement économique adapté aux seniors ? Ce développement spécialisé aux besoins des seniors peut-il être d’une nature autre que tertiaire? Deux vecteurs de développement sont à approfondir car il est possible de marquer deux temps dans les âges. Une qualité de vie/santé améliorée, un âge de la dépendance qui recule et l’arrivée de retraités ayant effectué une majorité de leur carrière dans l’industrie annoncent une économie du 3ème âge à laquelle il faut s’intéresser. Aujourd’hui, les retraités jouissent -en moyenned’un niveau de revenus encore « élevé ». Des territoires ont d’ores et déjà engagé des réflexions sur ce sujet avec pour objectif final de capter les revenus de nos futurs retraités grâce à une offre de loisirs, de services et de production locale qui leurs sont dédiés. Les pistes ne doivent cependant pas se limiter à des notions de tourisme brut. Le 4ème âge soulève, lui, d’autres grands enjeux dont la prise en charge pour les soins mais aussi la garantie d’autonomie à domicile. La piste la plus fréquemment évoquée reste celle des secteurs de la santé et des services à la personne. Du fait du vieillissement de la population, les besoins de prestations sont importants et seront en augmentation. La durée de vie en dépendance, elle même, augmente et renforcera la durée des besoins en prestation et donc la durabilité des activités. Mais au delà de son accompagnement en soin, et contrairement à une idée très répandue, le lieu de vie des personnes âgées demeure leur logement et non pas les maisons de retraite ou les établissements spécialisés. La tendance la plus répandue est de conserver son indépendance à domicile, y compris vis-à-vis de ses descendants. Une adaptation de l’habitat et des services est donc nécessaire. A l’opposé, sur le Calaisis, d’autres secteurs offrent de moins en moins de perspectives de développement et par là même de débouchés en termes d’emplois. Sous l’effet de concurrence et des gains de productivité, le secteur industriel et tout particulièrement les emplois ne nécessitant pas de qualification se replient depuis de nombreuses années. Aujourd’hui déjà, pour se maintenir ou se développer, un fort degré d’innovation / de compétitivité est requis. D’autres services ne nécessitent pas une proximité géographique immédiate avec l’utilisateur / consommateur ce qui se révèlera un frein. Une partie des secteurs de la télécommunication, de la banque, des services informatiques présentent, du fait du large déploiement des TIC (gestion transactionnelle, cloud computing) et des volontés d’optimisation des grands groupes, un fort potentiel de délocalisation. Ces replis de l’activité des secteurs vont exprimer des renouvellements ou non de la main d’oeuvre sortante. L’exemple historique Calaisien du Textile en est la preuve, soumis à forte concurrence asiatique et en perte de vitesse dès la fin des années 1960, il n’aura pas eu besoin de renouveler sa main d’oeuvre sortante. A la croisée des compétences... Evolution des ménages Zone d’emploi de Calais 180% scénario 65 300 160% 2007 2015 2020 140% 120% 100% bas central 63 549 67 888 70 107 63 549 68 176 70 741 nb de ménages population des ménages taille des ménages 80% 60% 1975 Nb de ménages Source : Insee, Projection omphale 1982 1990 1999 2010 2015 2020 Les évolutions des structures familiales en cours vont accélérer le phénomène de décohabitation. Les ménages sont plus nombreux et de plus petite taille. On pourrait compter autour de 71 000 ménages d’ici à 2020. Le nombre de couples sans enfant progresse mais reste moins fréquent qu’en région (37,9% contre 38,8% des ménages). Le nombre de ménages retraités augmente. Des travaux sont engagés pour mettre en cohérence offre et demande de logements adaptés. Il s’agit ici de conforter l’idée que, dans le cadre du vieillissement de population et de son maintien à domicile, l’adaptation des logements peut constituer une source d’activité comme d’innovation pour les entreprises. décembre 2014 Un territoire à l’attractivité variable dans le temps Attractivité productive et résidentielle Zone d’emploi de Calais Faible Attractivité Productive Faible Attractivité Résidentielle Taux de création d’établissements décidés par des centres de décision extérieurs à la zone Taux d’arrivée de retraités Taux de création d’emplois par des centres de décision extérieur Part de l’emploi salarié lié au tourisme Taux de travailleurs indépendants Taux d’installation d’actifs travaillant hors de la zone Taux d’arrivée d’actifs occupants des emplois qualifiés (compétences rares) Source : Insee NPdC données 2007-2008 : Rapport à la moyenne régionale Nord - Pas-de-Calais Différents types d’attractivité, L’attractivité, au coeur des phénomènes de compétition entre territoires, repose sur la capacité à attirer des ressources extérieures. Il s’agit d’attirer des actifs aux compétences professionnelles recherchées (actifs qualifiés) ou encore les entreprises et les emplois qui y sont attachés. Ceux de la sphère non présentielle (productive) dont le centre de décision est extérieur au territoire sont recherchés. Les territoires peuvent également chercher à accroître leur attractivité résidentielle, leur permettant de générer une économie présentielle importante. L’attractivité résidentielle a plusieurs cibles : les touristes, les retraités ou les salariés (qui travaillent dans les agglomérations mais s’éloignent toujours plus de leur lieu de travail). Le Calaisis, attractif ou pas ? L’attractivité du territoire a été variable dans le temps. La perte d’attractivité globale s’est surtout fait ressentir depuis la fin du chantier du Tunnel sous la Manche. Ce chantier pharaonique a bouleversé le tissu économique et l’organisation du Calaisis. L’absence de relais de croissance aura raison, petit à petit, de l’attractivité du Calaisis. Elle est aujourd’hui atone. A la fin des années 2000 et à la vue de ces critères, le Calaisis dispose d’une faible attractivité tant productive que résidentielle. Le Calaisis présente un taux supérieur à la moyenne nationale s’agissant de créations d’emplois non présentiels par des établissements contrôlés par un centre de décision extérieur. Ceci pourrait signaler une forme spécifique d’attractivité tournée vers les investissements industriels mais leurs emplois sont, aujourd’hui, moins nombreux et/ou trop peu qualifiés (manque de fonction conception/recherche). De plus, la présence de ces plus grands établissements à rayonnement international est ancienne et l’investissement à venir de ces groupes est à surveiller. Point de vue résidentiel, le Calaisis -et plus largement tout le littoral nord- se révèle peu attractif malgré une position en bordure de mer (partout en France facteur d’attraction résidentielle). Le Calaisis présente un taux d’emploi touristique bien supérieur à la moyenne nationale tiré vers le haut par un tissu dense dans l’hôtellerie-restauration. Les entrées de retraités restent, quant à elles, faibles et compensées par quelques départs. Vers une nouvelle forme d’attractivité, Un passé animé d’une forte recomposition, une conjoncture morose notamment des suites de la crise économique et un manque d’attractivité global par rapport à de grandes métropoles questionnent sur les voies de développement à privilégier. Comme de nombreux autres territoires en France, le Calaisis fait face à de nouveaux choix inédits d’accompagnement et d’anticipation des mutations économiques. Le territoire doit, bien entendu, toujours poursuivre ses efforts pour amener de nouveaux employeurs et ainsi développer des emplois qualifiés (compatible avec le reste de l’activité existante). En ce sens, il ne faut pas relâcher la pression sur les grands projets en cours et attendre le retour d’une situation offrant de meilleures perspectives économiques. Mais, tout en s’appuyant sur l’emploi existant, il est possible aussi d’engager des réflexions pour accompagner des secteurs porteurs d’un possible développement économique « endogène » comme : l’Economie du 3ème âge (Silver économie), puis celle du 4ème âge (évoquée précédemment), l’Economie Sociale et Solidaire répondant aux besoins des populations locales, L’Economie Sociale et Solidaire est d’ailleurs plus que compatible avec ces notions de proximité à la population, de développement local, de développement endogène. Dans le cadre des futures politiques ESS menées par l’agglomération Cap Calaisis et le Pays du Calaisis, il y a là certaines passerelles à effectuer et des liens à créer entre collectivités, acteurs économiques classiques et porteurs de projets ESS. le Tourisme à la vue des atouts dont dispose le Calaisis. Le tourisme d’affaire peut tout à fait en être une composante. Ces pistes de développement, initiées, nouvelles ou alternatives, sont clairement du ressort de notre territoire. Elles sont compatibles et congrues. Elles peuvent et doivent s’exprimer dans les services mais pourquoi pas, également, dans des activités de production (biens matériels). décembre 2014 Des échanges finalement faibles Le solde migratoire par âge sur le Calaisis nb 150 Zone d’emploi de Calais 100 5 10 20 30 40 50 60 70 80 90 99 50 0 -50 -100 -150 -200 -250 -300 -350 Source : Insee, RP 2007-2011 - Période : 2007-2012 - Solde exprimé dans l'âge atteint en 2012 Solde migratoire des 30 ans et plus et détail des profils 80 -35 154 -885 Zones concernant les échanges avec la Zone d’emploi de Calais ZE Dunkerque ZE Boulogne/Mer 275 68 18-23 ans 56 24-29 ans 165 30-34 ans 169 35-44 ans 45-64 ans 65 ans et + Caractéristiques Le déficit migratoire observé des moins de 30 ans incombe essentiellement : aux étudiants cherchant des formations spécifiques. Par niveaux de formation, ce sont donc les Bacs (niveaux IV) et Bac+3 et+ (niveaux I/II) qui vont quitter le territoire. à une première expérience professionnelle hors du territoire. Le déficit migratoire des moins de 30 ans résulte aussi du départ d’employés et de professions intellectuelles supérieures. et simplement à leur retour sur leurs territoires d’origines à la fin de leurs études. Une partie de ces jeunes vont aussi suivre les départs de leurs parents (40-49 ans). L’apport des 30-39 ans provient, lui, des professions intermédiaires et des cadres-professions intellectuelles supérieures. Une légère attractivité de la zone d’emploi de Calais s’exerce tout de même sur le littoral, principalement sur les territoires limitrophes de Dunkerque et Boulogne/Mer. Sur 5 années, le Calaisis a ainsi gagné net des habitants (de 30 ans ou plus) provenant des zones d’emploi limitrophes : 500 de Dunkerque et moins de 100 depuis la zone d’emploi de Boulogne/Mer. ll y a très peu de mouvements avec le reste du littoral. Le Calaisis grappille encore quelques habitants provenant du reste de la région NPdC, le solde restant positif (+150). Ce solde bascule en négatif vers le reste de la France hors région. Le Calaisis perd donc davantage de personnes partant s’installer hors du NPdC. A noter, que le Calaisis ne perd quasiment pas de retraités. 506 -21 Sur la période 2007-2012, l’attractivité démographique du Calaisis est globalement faible. La zone d’emploi n’attire pas, à tout âge ou presque ; mais inversement, le Calaisis ne voit pas non plus quantité de population partir. C’est environ 500 départs nets au total par an sur la période 2007-2012 soit 0,3% de la population du Calaisis. Ce faible départ de population resterait très stable jusqu’en 2020 (scénario central). ZE Saint-Omer ZE Berck-Montreuil Région hors littoral France hors NPdC Total Âge -61 6 2 11273 11562 -87 1 60 -864 -603 -1438 -31 -49 11 -4 -403 -310 78 51 -7 -19 -78 194 188 23 -51 -4 -4 -339 -186 182 -17 -24 -13 163 -447 -157 -34 -4 -11 3 13 -21 -54 0 0 0 0 0 0 0 -47 0 -5 0 28 2 -26 8 -21 37 0 -39 -153 -166 Employés Ouvriers 214 238 152 8 -5 45 47 -76 -41 25 -12 -35 -117 22 -54 -529 -548 -428 -348 -421 -369 Retraités 77 10 -41 -1 100 -154 -19 17 ans et - Catégories sociales Agriculteurs exploitants Artisans, commerçants et chefs d’entreprise Cadres et professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires Niveaux de qualification (15 ans et +) I/II (Bac + et +) 30 -17 3 9 -201 -308 -484 III (Bac +2) IV (Bac) V (CAP/BEP) 155 212 274 136 24 -84 36 9 35 -4 -66 -80 -9 44 6 -5 -70 -589 33 92 -330 -506 -522 -343 -196 -927 -239 -190 Ensemble des individus de 506 30 ans ou plus 80 -35 -21 154 -885 -202 VI (Aucun diplôme) Note de lecture : La Zone d’emploi de Calais a accueilli 188 personnes agées de 35 à 44 ans en provenance de la ZE de Dunkerque sur la période 2003-2008. 76 employés ont quitté le Calaisis pour rejoindre la ZE de Saint-Omer. décembre 2014 Une réorganisation résidentielle A la croisée des compétences... Les flux résidentiels entre 2003 et 2008 dans la ZE de Calais Comme évoqué plus tôt, certes des flux résidentiels existent et se sont produits entre le Calaisis et le reste de la France mais ces derniers restent plutôt faibles. 11 300 arrivées entre 2003 et 2008 pour 13 400 départs. Le jeu des déménagements a fait perdre 2 100 habitants nets en 5 ans à la ZE. 61837 16272 Calais Cap Calaisis hors Calais 782 1630 9847 1503 653 585 2461 2551 3758 10654 51790 Arrière pays de la ZE 2962 Point de vue des entrants, l’attractivité du 3172 Hors de la ZE Calaisis n’est pas uniforme. Les nouveaux Ancien lieu de résidence Nouveau lieu d’installation arrivants en provenance de l’extérieur de la ZE se sont installés davantage dans les communes limitrophes du territoire (46% sur l’arrière pays de la ZE contre 42% sur la commune de Calais). 70% des arrivants provenaient de la région NPdC et 30% d’ailleurs en France. Concernant les départs des habitants de la ZE de Calais, 58% sont à destination d’une commune du Nord/Pas-de-Calais et 42% à destination d’une autre commune ailleurs en France. Il y a autant de départs depuis l’agglomération (51%) que depuis l’arrière pays de la ZE (49%). Un peu moins de 140 000 habitants du Calaisis en 2008, y résidaient déjà en 2003 soit environ 86%. Calais va perdre net des habitants au profit du reste de l’agglomération (1 000 habitants) et de l’arrière pays (1 300 habitants). Les échanges entre le reste de l’agglomération et l’arrière pays sont équilibrés (moins de 100 habitants en direction de l’arrière pays). Ces mouvements internes sont admis. Les chiffres reflètent cette attractivité variable du centre de l’agglomération vers la périphérie. Le Calaisis est marqué d’une réelle interdépendance avec une concentration des activités sur Calais et sa périphérie proche et des zones davantage résidentielles sur l’arrière zone d’emploi. Les phénomènes de périurbanisation sont des tendances lourdes observées sur l’ensemble du territoire français. Cette installation en périphérie, qui s’accentue sur le Calaisis, va avoir des répercussions sur la composition à la fois économique et sociale de la ZE. Cette organisation territoriale conduit à un déficit migratoire important pour Calais et les villes centres, attractives pour les classes d’âge les plus jeunes mais déficitaires dès lorsqu’on parlera de familles privilégiant l’environnement du cadre de vie, le logement individuel. Les revenus et le pouvoir d'achat sont directement liés à la nature de ces ménages qui vont se répartir différemment sur le territoire. Ces mouvements résidentiels vont impacter aussi la répartition de la population active. On note une diminution du nombre d’actifs dans l’agglomération entre 2006 et 2011 au profit de l’arrière pays. L’emploi se concentre sur l’agglomération alors que la population a tendance à se disperser vers le reste du territoire calaisien davantage rural alimentant les déplacements pendulaires. Résidence actuelle Résidence antérieure ZE Calais 139 772 84 376 64 970 19 406 55 405 21 159 6 604 20 275 7 367 13 357 7 717 5 640 Cap Calaisis 85 776 82 164 63 340 18 823 3 615 967 968 1 456 224 3 956 3 956 0 Calais 67 350 64 388 61 837 2 551 2 962 774 771 1 226 191 3 172 - - Cap Calaisis hors Calais 18 426 17 776 1 503 16 272 653 192 197 231 33 782 - - Arrière pays de la ZE Calais 54 005 2 215 1 630 585 51 790 20 192 5 636 18 818 7 143 3 758 - 5 640 20 997 658 443 216 20 338 19 795 47 266 230 1 635 - - 6 232 534 388 146 5 698 65 5 396 218 18 246 - - 19 686 929 726 203 18 757 212 183 18 172 189 1097 - - 7 090 93 72 20 6 997 120 10 162 6 706 781 - - 11 313 5 626 4 500 1 125 5 683 2 639 359 1 515 1 169 - - - Ailleurs en NPdC (hors ZE) 7 946 3 226 - - - - - - - - - - Ailleurs en France (Hors NPdC) 3 367 2 401 - - - - - - - - - - CCRA CCSOC CCTP Autres communes de la ZE (Hors pays du Calaisis) Hors de la ZE Note de lecture : 139 772 habitants du Calaisis, y résidaient déjà 5 ans auparavant. 1 630 habitants de Calais en 2008, habitaient l’arrière pays en 2003. 4 500 résidents hors de la ZE en 2003, y habitent aujourd’hui. Source : Insee, Recensement de population 2008 décembre 2014 Une répartition de la richesse A la croisée des compétences... Ar riè re pa ys de la ZE Ca pC ala isi s Ca lai s Fr an ce mé tro po lita ine No rd - 2011 Pa s-d eCa lai s Zo ne d’e mp loi de Ca lai s Analyse de l’évolution des emplois par Catégorie Socio-Professionnelle Ensemble des foyers fiscaux Revenu net déclaré (k€) Revenu net déclaré moyen (€) Impôt moyen (€) 86 356 1 751 292 - - 41 019 689 091 52 302 980 090 32 490 735 323 20 280 21 716 25 140 16 799 18 739 23 118 802 1 040 1 547 614 754 945 Foyers fiscaux imposables Proportion en % Revenu net déclaré (k€) Revenu net déclaré moyen (€) 40 915 47,4% 1 318 279 32 220 49,8% 33 939 56,2% 36 885 Foyers fiscaux non imposables Proportion en % Revenu net déclaré (k€) Revenu net déclaré moyen (€) 16 865 41,1% 489 211 29 007 23 591 45,1% 728 956 30 900 16 549 50,9% 562 246 34 497 45 441 - - 24 154 28 711 15 941 52,6% 433 013 9 529 50,2% 9 608 43,8% 10 048 58,9% 199 880 8 275 54,9% 211 135 8 747 49,1% 173 077 10 857 Source : DGFiP, Impôt sur le revenu des personnes physiques - Calculs MEF Calaisis Le terme foyer fiscal désigne l'ensemble des personnes inscrites sur une même déclaration de revenus. Il peut y avoir plusieurs foyers fiscaux dans un seul ménage : par exemple, un couple non marié où chacun remplit sa propre déclaration de revenus compte pour deux foyers fiscaux. Le revenu net déclaré moyen de la ZE de Calais reste inférieur à la moyenne régionale. On y compte également un ratio de foyers non imposables supérieur à ce que l’on observe en région. Sous l’effet des dynamiques d’emploi et des recompositions sociodémographiques, la structure et la répartition des revenus évoluent sur l’ensemble du Calaisis. De nombreux salariés de l’agglomération résident dans l’arrière pays. Les salaires versés sur l’agglomération vont irriguer l’ensemble du territoire. Ces revenus représentent un enjeu important dans la dynamique économique du Calaisis. La redistribution des richesses est grandissante, liée aux migrations résidentielles mais aussi à une commune centre, Calais, abritant de fortes disparités de revenus et qui comptabilise moins de foyers fiscaux imposables (41%) ; un décalage dû à une part plus importante de population plus modeste. La composition sociologique est d’ailleurs plus homogène sur l’arrière pays. Il y a davantage de foyers fiscaux imposables au sein de l’arrière pays (51%) que sur l’agglomération (45%). Le revenu de solidarité active Sources : Conseil Général du Pas-de-Calais - CNAF, MSA Total RSA Pays du Calaisis 12 124 Pas-de-Calais 92 214 Poids rapporté au département Date : 30 septembre 2014 Détail par type de RSA ZE Calais 13% Pays du Calaisis RSA activité RSA socle + Activité RSA Socle RSA Jeune 3 108 934 7 730 53 « Total bénéficiaires RSA » : BRSA socle + activité + jeunes - % : Poids rapporté au département Statut : Demandeur + conjoint (Bénéficiaire) Le Calaisis compte plus de 12 000 bénéficiaires du RSA en septembre 2014. C’est 7% du total de la population et 15% de la population active. Le Calaisis est le 3ème territoire du Pas-de-Calais déclarant le plus de bénéficiaires (après Lens-Liévin et l’Artois). Sa répartition sur le Calaisis montre les mêmes logiques de recompositions sociodémographiques. L’agglomération va concentrer le plus de bénéficiaires avec 21% de ses actifs quand les territoires ruraux oscillent entre 6% et 9% du total de leurs actifs. décembre 2014 Des échanges journaliers de travailleurs Lieu de résidence et de travail Habitent et travaillent dans la ZE 44 536 2582 16892 Zone d’emploi de Calais Cap Calaisis hors Calais Calais Travaillent hors de la ZE de résidence 1323 15 575 4400 6123 5188 389 2113 2823 Source : Insee, Recensement de population 2010 9878 1579 8375 Arrière pays de la ZE 828 Lieu de résidence et de travail Lieu de résidence 2137 3205 Ailleurs en NPdC Lieu de travail Tableau de synthèse des déplacements domicile - travail sur le Calaisis Lieu de travail Lieu de résidence ZE Calais 44 536 34 947 Cap Calaisis 27 915 26 697 Calais 20 543 19 715 7 371 6 982 Arrière pays de la ZE Calais 16 634 CCRA 5 436 CCSOC 2 585 CCTP 7 537 9 589 21 191 5 405 1 218 297 491 414 16 4 528 698 16 892 2 823 828 185 348 280 15 3 205 527 4 400 2 582 389 110 144 134 ss 1 323 170 8 259 6 123 2 137 8 375 2 835 998 3 661 881 9 878 472 2 465 1 844 621 2 971 2 488 100 296 87 4 780 189 1 771 1 304 468 814 36 614 161 ss 508 61 6 895 3 453 2 568 885 3 442 162 248 2 982 50 2 367 147 Autres communes de la ZE (Hors pays du Calaisis) 1 718 570 407 163 1 148 149 36 222 741 2 136 75 Ailleurs en NPdC (hors ZE) 9 008 7 301 5 188 2 113 1 579 411 146 750 272 - - 316 - - - - - - - - - - Cap Calaisis hors Calais Ailleurs en France (Hors NPdC) 27 410 3 132 1 498 4 075 893 14 406 1 169 Source : Insee, Recensement de population 2010 - Données ajustées calculs MEF Calaisis Note de lecture : 44 536 habitants du Calaisis, y travaillent également. 8 259 résidents de l’arrière pays travaillent sur l’agglomération. Rappel du nombre d’actifs occupés En 2011, l’agglomération concentre 78% des emplois du Calaisis alors que 54% des actifs occupés y résident. Ce phénomène de concentration de l’emploi-dispersion de population active est observable dans de nombreux autres territoires et a tendance à s’amplifier. Sur le Calaisis, 44 500 personnes résident et travaillent sur la Zone d’Emploi de Calais. Les échanges ont davantage lieu de l’arrière pays vers l’agglomération. 8 200 personnes font la navette de l’arrière pays chaque jour pour partir travailler sur l’agglomération et 1 200 résidents de l’agglomération partent travailler sur l’arrière pays. Au total, chaque jour, ce sont 15 500 actifs qui viennent travailler sur l’agglomération. Plus Actifs occupés Zone d’emploi de Calais Cap Calaisis Calais Cap Calaisis (hors Calais) Communes de l’arrière ZE CCRA CCSOC CCTP Sur le Pays de Saint-Omer 59 625 32 407 23 633 8 774 23 187 10 562 3 168 9 457 2 817 Source : Insee, Recensement de population 2011 - Calculs MEF du Calaisis de 14 400 personnes vont réaliser des navettes vers un lieu de travail qui se situe hors de la ZE mais en région. La principale destination de ces travailleurs reste la Zone d’emploi de Dunkerque avec environ 50% du total des navettes du Calaisis en direction de la région. Ce sont presque 700 navettes journalières de la commune de Calais vers Dunkerque. Plus de 1 100 actifs partent travailler hors région NPdC et principalement vers l’Île de France. En sens inverse, c’est 9 300 personnes résidentes hors Calaisis qui viennent y travailler. Le flux entrant de navettes le plus décembre 2014 Les principaux flux de navetteurs résidant la ZE de Calais Lieu de résidence Lieu de travail Calais Coquelles 1 990 Marck Calais 1 723 Coulogne Calais 1 198 Sangatte Calais 980 Calais Guînes Dunkerque Calais 680 Nb d’actifs occupés 593 Ardres Calais 508 Oye-Plage Calais 505 Oye-Plage Gravelines 440 Coquelles Calais 416 Calais Boulogne/mer 398 Calais Coulogne 343 Marck Coquelles 339 Les attaques Calais 332 Calais Grande-Synthe 304 Source : Insee, Flux de mobilité - déplacements domicile-travail (flux > à 300 navetteurs). Les principaux flux de navetteurs travaillant sur la ZE de Calais Lieu de résidence Lieu de travail Nb d’actifs occupés Calais Coquelles 1 990 Marck Calais 1 723 Coulogne Calais 1 198 Sangatte Calais 980 Guînes Ardres Calais Calais 593 508 Oye-Plage Calais 505 Boulogne/mer Calais 448 Dunkerque Calais 440 Coquelles Calais 416 Calais Coulogne 343 Marck Coquelles 339 Les attaques Calais 332 Source : Insee, Flux de mobilité - déplacements domicile-travail (flux > à 300 navetteurs). Navettes intra ZE de Calais Navettes inter ZE significatif est celui amenant des résidants de la ZE de Boulogne à venir travailler sur le Calaisis. C’est environ 40% du total des navettes entrantes sur le Calaisis. On compte 450 navettes de la commune de Boulogne vers Calais. Même si elle progresse peu entre 1999 et 2009, la prépondérance de l’aire urbaine de Calais s’étend sur une grande partie de la zone d’emploi. Les flux les plus importants ont lieu au sein même de l’agglomération entre le centre d’emploi (Calais-Coquelles) et le reste de l’agglomération. L’aire urbaine draine malgré tout des navetteurs résidents de l’ensemble du territoire et au delà de Guînes et Ardres (500 à 600 actifs occupés rien que pour chacune de ces deux communes). >La limite Est de la CCRA sera également sous l’influence de l’aire urbaine de Dunkerque. Parmi les plus grands flux de navetteurs, on compte 700 Calaisiens partant travailler sur Dunkerque et 300 sur Grande-Synthe ; plus de 400 Ansériens partant travailler sur Gravelines. >L’arc Sud-Est regroupe des communes multi-polarisées avec Boulogne/Mer et Saint-Omer. Pour autant, les plus nombreux navetteurs en direction de Boulogne/mer proviennent de Calais. >Et le Sud-Est du Pays se caractérise par une orientation fortement résidentielle pour les actifs travaillants sur le Calaisis. Pour autant, il faut garder à l’esprit, qu’à l’origine, ses déplacements d’actifs -dans le but d’occuper un travail- font partie intégrante des mécanismes d’appariement sur le marché du travail. Leurs nécessités ne sont pas à remettre en cause. La mobilité des actifs est plutôt à encourager et même, avant tout, à accompagner. Plus un actif va élargir sa zone de chalandise, plus sa chance d’occuper un emploi sera grande. De plus, les territoires ne fonctionnent pas en espaces clos. Au contraire, le littoral Côte d’Opale devient plus que jamais un réel espace économique disposant de spécificités qui lui sont propres, correspondant à de nombreux profils de compétences et sur lequel il faut encourager les populations à être plus mobiles. Bien entendu, les logiques « lieu de vie - lieu de travail » sont très dépendantes l’une de l’autre. La vie active influence ensuite les choix résidentiels... Il existe alors un « risque » de migrations résidentielles de ces populations vers des lieux offrant le meilleur compromis entre proximité à l’emploi et confort de vie. On entre alors à la croisée de la compétence emploi avec d’autres compétences. Les déplacements pendulaires font l’objet d’une grande attention car au carrefour de nombreux enjeux. Côté stratégie emploi, la réflexion doit davantage s’intéresser à l’avenir au : Développement de nouvelles actions innovantes favorisant la mobilité des populations dans leurs recherches d’emploi dans un espace géographique et de progrès cohérent (tout en conciliant l’objectif des les maintenir, si possible, résidentes sur le Calaisis). décembre 2014 L’emploi D’une économie productive à une économie résidentielle La sphère non présentielle représente les activités de production de biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises correspondantes. Cet emploi est en recul depuis le début des années 2000. Plus que cela, la sphère présentielle (répondant aux besoins des populations locales et des touristes) a véritablement étouffé la sphère non présentielle. Le présentiel s’évalue, en 2011, à 71% des emplois sur le Calaisis (contre 67% en région NPdC). Evolution de l’emploi par sphère d’activité Zone d’emploi de Calais Nord - Pas-de-Calais Emploi de la sphère non présentielle 120% 100% 80% 80% 79% 1982 1990 88% 80% 75% 60% 40% 1975 1999 2006 2010 200% 180% 160% 140% 120% 100% 80% Emploi de la sphère présentielle 171% 110% 1975 1982 137% 1990 172% 147% 1999 2006 2010 Source : Insee, CLAP, ensemble des activités - Calculs MEF Calaisis La position littorale du Calaisis peut expliquer en partie l’augmentation de l’emploi de la sphère présentielle. Pour exemple, lié à cette spécificité géographique, l’emploi du secteur de l’hôtellerie-restauration-tourisme tend à être significatif sur le Calaisis. Mais c’est avant tout, l’histoire économique et sociale du Calaisis qui est à l’origine des mutations structurelles de son économie. La désindustrialisation, remplacée par une tertiarisation, a positionné le Calaisis sur une économie davantage présentielle. Et ce, malgré une légère spécialisation de l’économie autour des activités portuaires notamment dans l’industrie chimique. La construction du tunnel sous la manche et l’implantation des opérateurs ont joué le rôle formidable de relais d’une industrie textile (spécialisée dans la dentelle) dépassée par la concurrence asiatique. Le tunnel a aussi redynamisé le pan tertiaire de l’économie locale (intérim ; services administratifs, de transport, de logistique, ...). Grâce aux biens et services non délocalisables qu’offre une économie présentielle (emplois non délocalisables), le Calaisis s’est cherché une plus grande stabilité. Cependant, la difficulté que peut rencontrer la zone d’emploi de Calais est de ne pas disposer, pour autant, d’une réelle palette d’activités diversifiées (la diversité est un facteur de résistance). En effet, cette sphère présentielle se reconcentre et présente une quantité importante de services « bruts », à très grande proximité à la population et à plus faible « valeur ajoutée » (moins d’emplois en jeu, une durée de vie des activités parfois moindre, peu d’innovation et malheureusement peu d’imprégnation du lien social et solidaire dans ces activités qui leurs apporterait une forte plus value). Pour exemple, on peut citer le secteur des « autres activités de services » (coiffure, esthétique, ...) qui progresse de manière continue et traverse la crise. Les groupes d’entreprises étant moins présents, la concentration des emplois dans quelques secteurs y est plutôt faible (la concentration est un facteur de fragilité). Mais, l’état du marché du travail avec un fort taux de chômage est, lui, un facteur de fragilité pour le Calaisis. Au final, le Calaisis ne présente pas de faiblesses majeures. Il devrait ainsi résister aux aléas économiques. Mais même si le territoire devient moins sensible aux chocs économiques, ce choix peut s’avérer néanmoins contestable car beaucoup moins porteur d’une dynamique d’emploi « de masse » ; surtout si la tertiarisation n’a pas vocation à développer un haut niveau de compétences et ne satisfait finalement qu’à des besoins simples et courants de la population locale. Par contre, une tertiarisation à destination des entreprises productives est un atout fort à maintenir et à développer. Le territoire ne dispose donc pas de spécificité motrice/vitrine du dynamisme du territoire comme connue par le passé, et soulignant aussi, par là, l’absence de relais de croissance de l’emploi. A l’aune d’un virage économique nécessaire Depuis 2006, les créations de la sphère non présentielle ne sont pas spécialement nombreuses et rendent le territoire faiblement dynamique. Cette réorientation économique était donc devenue source de questionnements. Pour lever cet avenir économique ambigu, le Calaisis s’intéresse très justement au développement du Transport & de la Logistique (extension du port, plateforme logistique). Le Calaisis a depuis toujours vocation à se lancer pleinement dans ces secteurs. Ce sont des activités qui se reposent sur des atouts géographiques forts. Qui plus est, transversales, elles sont compatibles avec le tissu existant d’activités. Pour se faire, le territoire devra néanmoins faire preuve de patience. Ces projets font, d’une part, appel à des facteurs « exogènes » de réussite (liés aussi au retour d’une conjoncture meilleure) et, d’autre part, sous entendent la levée d’autres problématiques humaines (liées à l’immigration clandestine). Ce vecteur de développement économique, à plus long terme, d’activités de Transport & Logistique, vient s’ajouter aux 4 orientations évoquées en première partie. décembre 2014 Le chiffrage de cette recomposition de l’emploi total Sur l’espace littoral, la reconversion économique a été Contribution des secteurs à l’évolution de l’emploi davantage marquée pour le Calaisis qu’ailleurs. La Les secteurs sur part des emplois tertiaire a connu une des hausses les Zone d’emploi de Calais 1998-2002 2002-2006 2006-2011 plus fortes du NPdC sur la deuxième moitié des années 1990. Agriculture +0% +0% -0,1% Entre 1998 et 2002, l’emploi progresse donc, et ce, Industrie -0,2% -3,4% -2,3% quasi-uniquement sous l’influence du secteur tertiaire +0,5% -0,2% -0,2% Construction Tertiaire marchand +3,2% -2,6% -4,6% marchand (+3,2% d’emplois) et non marchand +3,1% -0,7% -1,6% Tertiaire non marchand (+3,1%). +6,6% -6,9% -8,8% Total salarié Toutefois, ce résultat découle autant d’un déclin des emplois industriels que d’un essor affirmé des +6,1% -6,4% -8,0% Salarié fonctions tertiaires. -0,3% -0,1% +0,6% Non salarié Le tout début des années 2000 marque un tournant. +5,7% -6,5% -7,4% Total emploi Dès 2001 et jusqu’à aujourd’hui, l’emploi n’aura de Source : Insee, Estimation d'emploi localisée - Calculs MEF Calaisis cesse de reculer. L’industrie perd de nombreux emplois (-3,4% d’emplois de 2002 à 2006 puis -2,3% de 2006 à 2011). Le recul prononcé du secteur tertiaire marchand démarre début 2002 (-2,6% d’emplois) et s’amplifie sur la période 2006-2011 (-4,6%). Le tertiaire non-marchand perd aussi des emplois sur cette période plus récente (-1,6% de 2006 à 2011). Ce dernier pèse, au total, environ 30% des emplois du Calaisis. Il comprend de l’emploi public et de l’emploi associatif. Un secteur pour lequel de nouvelles baisses d’emplois sont à prévoir sur le Calaisis des suites du non remplacement des départs dans la fonction publique et de baisses de dotations de l’Etat aux collectivités. L’emploi salarié privé de la zone d’emploi de Calais Zone d’emploi de Calais 120% 115% 110% 105% 100% 95% 1995 2000 2005 Source : Urssaf Acoss , Direccte, UNEDIC - Calculs MEF du Calaisis % : base 100 (année de référence 1995) 2010 2013 Avant 2000 Services administratifs et de soutien Commerce 2000 à 2007 Services administratifs et de soutien en recul 2008 à 2014 se stabilise Hôtellerie / Restauration en recul en recul Fab. de machines et équipements Fab. de machines et équipements en recul Fab. d’équipements électriques en recul Fab. d’équipements électriques Activités immobilières Activités immobilières en recul Transport / Logistique se stabilise en recul Activités spécialisées et scientifiques Activités spécialisées et scientifiques en recul Activités juridiques et comptables Activités juridiques et comptables Activités juridiques et comptables Prod. et distribution d’eau, traitement, déchets Prod. et distribution d’eau, traitement, déchets se stabilise Bois Papier Bois Papier Bois Papier Aide à la lecture : Act. financières et d’assurance en recul Les secteurs en gras sont ceux porteurs d’une croissance forte de l’emploi. Action sociale et hébergement médico-social se stabilise Construction en recul Côté emploi salarié privé, la perte d’emploi s’inscrit dans les mécanismes anciens évoqués précédemment. Avant 2000 : c’est une période de croissance de l’emploi. 11 secteurs sont porteurs de cette croissance d’emploi. Parmi eux, sept vont apporter des quantités d’emplois non négligeables. en recul Autres activités de services Activités santé humaine décembre 2014 2015 et ... Les « relais de croissance » ? Quelles échéances? Quels « relais d’attente »? Quel accompagnement de l’entreprise ? Le tournant se situe autour de l’année 2000 où l’emploi, en progression sous l’impulsion de grands projets, va se dégrader jusqu’à aujourd’hui. L’emploi va diminuer de manière régulière. De 2000 à 2007 : le tournant de 2000 passé, le Calaisis n’aura de cesse de perdre des emplois. De nos 11 secteurs porteurs d’emploi, il n’en reste que sept. Et, des sept secteurs apportant de grandes quantités d’emplois, seulement trois vont continuer d’alimenter le Calaisis en création d’emplois. D’important secteurs en parallèle perdent des emplois (le Commerce, l’Hôtellerie Restauration, les Equipements électriques et les historiques comme le Textile). Deux secteurs « relais de croissance » apparaissent alors, l’Action sociale et l’Hébergement médico-social qui vont prendre un poids important sur le Calaisis jusqu’à devenir secteurs majeurs de l’emploi. Mais cela reste insuffisant pour faire contrepoids. 2008, la crise arrive : des cinq secteurs porteurs d’emploi, un seul est un secteur majeur c’est à dire ayant un poids d’emploi suffisant (les services adminstratifs et de soutien). Le Calaisis ne dispose plus de vrai « relais de croissance de l’emploi » ; qui plus est, de nouveaux secteurs sont en recul. En 2013, la perte d’emploi s’évalue à plus de 20% de son niveau de 2000. Sans relais de croissance, le Calaisis souffre donc depuis longtemps. Dans ce contexte de pertes d’emplois sur la durée, la crise économique de 2008 verra son impact être minimisé. Elle jouera tout de même le rôle de catalyseur de pertes supplémentaires. En effet, la période 2008-2012 (cinq ans) compte à elle seule pour 10% du recul de l’emploi. Un effet de crise ? La France et la région NPdC vont subir les effets de la crise dès 2008. Elles vont donc suivre une trajectoire d’emploi total similaire sur la période étudiée. Cette dernière débute par une chute rapide de l’emploi salarié dès mi-2008 dès lors que l’activité économique va se détériorer. Elles atteignent leur plus bas niveau au 4T2009 (-3,4% d’emploi salarié pour la région et -3% pour la France) ; durant une année qui sera qualifiée d’année de convalescence et où l’économie va pouvoir reprendre son souffle. S’amorce une année 2010 puis un début 2011 où le climat s’améliore. Ce qui permet à la France de regagner de l’emploi puis de se stabiliser sans toutefois renouer avec le niveau d’emploi de 2007(on observe encore un manque de 250 000 emplois salariés par rapport à 2007). Pour la région, la reprise d’emploi sera sensiblement du même ordre (1,1% pour 1,5% pour la France) mais légèrement plus tardive. Un ralentissement se fait de nouveau ressentir en fin d’année 2011. Il se poursuit en 2012 et 2013 et contrarie à nouveau l’emploi avec de nouvelles baisses ; surtout pour la région qui subit un recul plus important encore qu’au plus fort pendant la période de crise (-4,4% soit -46 200 emplois salariés à la fin 2013 et depuis 2007 – Au plus dur de la crise fin 2009, la région avait connu un recul de -3,0% soit -35 000 emplois salariés). Impact de la crise sur l’emploi 4T2007 4T2008 4T2009 4T2010 4T2011 4T2012 4T2013 37 116 -0,3% -5,4% -6,2% -8,0% -9,8% -10,7% Nord - Pas-de-Calais 1 050 941 -1,3% -3,4% -2,9% -2,3% -3,7% -4,4% France métropolitaine 18 171 321 -0,8% -3,0% -2,1% -1,4% -1,9% -2,9% Zone d’emploi de Calais Le Calaisis se démarque à la fois par une baisse du volume d’emplois et une augmentation du chômage continue sur la période pré-crise. Le secteur marchand est en panne. Le territoire aborde donc la crise dans un contexte déjà très défavorable. Parmi les 15 zones d’emploi de la région Nord-Pas de Calais, celle de Calais est classée dans un profil « forte perte d’emploi ». La ZE connait une perte continue est quasi-linéaire quelque soit la période économique traversée. Le redressement de l’économie observée ailleurs entre 2010 et 2011 se traduit au mieux pour la ZE en une période de maintien. La perte d’emploi salarié est la plus forte observée pour les zones d’emploi régionales avec plus de 10% de recul depuis fin 2007. 4T2007 +4,0% +2,0% 4T2008 4T2009 Coeur de crise 4T2010 Hausse de l’emploi régional et national 4T2011 4T2012 4T2013 Instabilité 100,0% -2,0% -4,0% -6,0% -8,0% -10,0% -12,0% Source : Urssaf Acoss 2007 à 2013, Calculs MEF du Calaisis % : base 100 année de référence 4T2007 décembre 2014 Approche détaillée des mutations en cours de l’économie Ordre de grandeur de l’emploi salarié privé en Calaisis Source : Urssaf Acoss, UNEDIC, MEF du Calaisis - Calculs MEF du Calaisis Nb d’emplois salariés privés en 2013 33 306 En 2005 (Estimation) 36 890 Pays du Calaisis Soit une perte moyenne de -9,7% d’emplois salariés privés entre 2005 et 2013. Les secteurs d’activités sont classés, ci-dessous, fonction de leurs comportements et l’évolution de leurs effectifs salariés sur la période allant de 2005 à 2013 : la pleine période de ralentissement économique (coeur de crise) puis de retour vers la croissance (hausse de l’emploi régional) ; mais également au regard de l’évolution « historique » de l’emploi des secteurs (période pré-crise et tendance sur une vingtaine d’années à partir de 1993). Cette approche offre un regard sur la place des secteurs dans l’emploi en 2013, 5 ans après le coeur de crise économique. Les secteurs dont l’évolution d’emploi n’est pas liée à la crise Zone d’emploi de Calais Source : Urssaf Acoss , Direccte, UNEDIC - Calculs MEF du Calaisis % : base 100 (année de référence 4T2005) 1. Des secteurs dont l’emploi reste stable 120 Action sociale et hébergement médico-social 8,6% Evolution 2005-2013 Coeur de crise 110 Poids dans l’emploi total en 2013 Tendance 2013 : 100 90 Secteur majeur de l’économie Historique : ce secteur a connu une croissance de l’emploi davantage sur le début des années 2000. Sur la période observée : l’emploi sera très régulier à partir de 2005. 80 70 60 +14% 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 L’action sociale progresse fortement sur 2013. L’année 2012 a amené quelques difficultés pour l’industrie du meuble qui se sont confirmées en 2013. Industrie du meuble et diverses, réparation et installation de machines Poids dans l’emploi total en 2013 1,7% Evolution 2005-2013 -20% Tendance 2013 : Historique : le secteur est très stable depuis 2003. Sur la période observée : l’emploi ne va que très peu fluctuer à partir de 2005. Trois secteurs vont voir leurs activités se stabiliser après des épisodes de baisses antérieurs à la crise (non représentés sur le graphique) : Activités de services administratifs et de soutien* Poids dans l’emploi total en 2013 15,0% Tendance 2013 : Production et distribution d'eau, assainissement, déchets et dépollution Evolution 2005-2013 -10% Secteur majeur de l’économie Poids dans l’emploi total en 2013 1,4% Evolution 2005-2013 -5% Tendance 2013 : Historique : le secteur progresse continuellement depuis les années 1990 et jusque 2007 où il atteint son plus haut niveau d’emploi. Sur la période observée : après une première phase de baisse entre 2007 et Historique : on observe alors une progression du secteur sur les années 1990 à mi-2000. 2008, le secteur va se stabiliser ensuite à ce niveau observé en 2008. Sur la période observée : un recul conséquent est marqué entre 2005 et 2006 mais une reprise rapide puis une relative stabilité prennent le dessus. Activités immobilières * Nous faisons l’analyse du secteur hors activités des agences temporaires et de mise à disposition de RH (activités très cycliques). Les Services administratifs et de soutien souffrent sur 2012 et reculent de 7%. La Production et distrubution d’eau et les Activités immobilières restent à leurs valeurs de 2012. Poids dans l’emploi total en 2013 1,5% Evolution 2007-2013 -10% Tendance 2013 : ** L’évolution moyenne de l’emploi vous est proposée entre 2007 et 2013 pour ne pas fausser l’interprétation. Historique : ces activités voient leur emploi progresser sur plus de dix années, de 1995 à 2006. Sur la période observée : elles vont perdre de l’emploi avant même l’apparition de la crise. L’immobilier peut être considéré comme un cas particulier tant il va souffrir, très tôt en 2006, et sur un bref intervalle entre 2006 et 2007. Depuis 2007, le secteur ne connaît pas de modification profonde. 2. Une progression de l’emploi de long terme 140 130 Les Activités de santé continuent leur progression sur 2013. La Fabrication d'équipements électriques connait un très léger recul. Le secteur du Bois, papier et imprimerie est en légère reprise en 2013. Les Autres activités de services sont en forte progression encore sur 2013 (comme observée en 2012). Coeur de crise 120 110 100 90 80 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 décembre 2014 Fabrication d'équipements électriques Activités pour la santé humaine Poids dans l’emploi total en 2013 3,2% Tendance 2013 : Evolution 2005-2013 Poids dans l’emploi total en 2013 +37% Secteur en progression Evolution 2005-2013 +12% Historique : ce secteur a connu une belle période de progression 1996 à 2000. Mais, en 2005, il a déjà perdu tout ce bénéfice d’emploi et il est de nouveau sur les bases de 1996. Sur la période observée : le secteur va gagner +19% d’emploi salarié sur la période 2006 à 2012 mais il reste encore loin de son plus haut niveau (2000). Historique : relativement stable depuis 1993, il connaît un retrait en 2003. Sur la période observée : dès 2004, le secteur voit son emploi augmenter et plus encore depuis 2006. Il gagne +32% sur sept ans et peut dorénavant être considéré comme un secteur majeur de l’économie du Calaisis. Autres activités de services Bois, papier et imprimerie Poids dans l’emploi total en 2013 2,4% Tendance 2013 : 1,0% Evolution 2005-2013 Poids dans l’emploi total en 2013 -12% Tendance 2012 : Tendance 2013 : Historique : l’activité est en hausse légère et constante jusque 2006. Sur la période observée : en 2006, elle va connaître un recul de l’ordre de 20% puis repartir aussitôt à la hausse dès l’année suivante. Fin 2011, le niveau de 2006 est presque rattrapé. Attention en 2012, le secteur perd 23% de ses effectifs. 2,5% Evolution 2005-2013 Secteur en progression +40% Historique : l’emploi a connu deux baisses de même intensité de 1995 à 1997 puis de 2002 à 2004. Entre ces deux épisodes, le secteur avait regagné la totalité des postes perdus. Sur la période observée : fin 2013, l’emploi du secteur a progressé de 40%. Elles n’ont eu de cesse de progresser même si elles semblent également marquer une pause autour de 2008-2009. Activités juridiques, comptables, de conseil et d’ingénierie Poids dans l’emploi total en 2013 Tendance 2013 : Les Activités juridiques, comptables, de conseil et d’ingénierie finissent par reculer de 8% en 2013. 2,7% Evolution 2005-2013 +13% Historique : ces activités progressent jusque 2007. Sur la période observée : le nombre d’emplois va alors se stabiliser durant deux années avant de repartir à la hausse mais semble atteindre un nouveau palier. Fin 2012, le nombre d’emplois du secteur est de 21% supérieur à celui de 2005. 3. Une perte d’emploi de long terme 110 Cœur de crise 100 90 80 70 60 50 40 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 L’Hébergement et restauration poursuit sa reprise d’équilibre sur 2013. Après une année de répis en 2012, des fermetures dans l’industrie chimique vont considérablement réduire les effectifs (-31% en 2013). L’Industrie agro-alimentaire maintient ses effectifs en 2013. Les Autres activités scientifiques et techniques sont relativement stables depuis 2010. Les Activités financières et d'assurance continuent de perdre régulièrement des emplois. Hébergement et restauration Poids dans l’emploi total en 2013 Tendance 2013 : Industrie chimique 5,2% Evolution 2005-2013 -14% Secteur majeur de l’économie Historique : le secteur est en croissance sur l’ensemble des “années 90“ mais va perdre des emplois à partir de 2003. Sur la période observée : la baisse observée sur la période est beaucoup plus marquée avant 2007. Entre 2008 et 2012, le secteur va perdre 3%. Il en avait perdu 10% entre 2005 et 2007. Industrie agro-alimentaire Poids dans l’emploi total en 2013 Poids dans l’emploi total en 2013 1,2% Evolution 2005-2013 -46% Tendance 2013 : Historique : l’industrie chimique perd doucement des emplois depuis la fin des “années 90“. Sur la période observée : cette perte se prolonge de 2005 à 2012 au même rythme (-15%). Autres activités scientifiques et techniques 1,2% Evolution 2005-2013 -23% Tendance 2013 : Historique : les emplois du secteur sont en léger retrait depuis 2002. Sur la période observée : la réduction de l’emploi sur la période est du même ordre de grandeur. En 2012, le secteur a perdu 22% de son emploi de 2005. Poids dans l’emploi total en 2013 Tendance 2013 : 0,8% Evolution 2005-2013 -52% Historique : le secteur gagne des emplois depuis les années 1990 jusque 2004 où la tendance s’inverse. Sur la période observée : c’est le deuxième secteur qui va subir le plus fort recul d’emploi. Il va perdre plus de la moitié de ces emplois salariés (- 55% en six ans). Un secteur souffre d’un recul mais de manière moins nette et plus récente (non représenté sur le graphique), Activités financières et d'assurance Poids dans l’emploi total en 2013 Tendance 2013 : 1,7% Evolution 2005-2013 -13% Historique : en croissance sur le début des années 2000, elles atteignent leur plus haut niveau d’emploi vers 2005. Sur la période observée : un léger recul apparaît alors chaque année (-3% sur l’ensemble des six années). Ce recul du secteur n’est pas visible sur les autres territoires régionaux. décembre 2014 Les secteurs dont l’emploi est impacté par la crise 1. De faibles pertes d’emploi et même une accélération des pertes d’emploi après l’apparition de la crise Cœur de crise 120 100 Ces 4 grands pourvoyeurs d’emplois actuels ou passés semblent bien avoir stoppé leurs pertes, du moins, en 2013. 80 60 40 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles Transports et entreposage Poids dans l’emploi total en 2013 19,2% Evolution 2005-2013 -6% Tendance 2013 : Secteur majeur de l’économie Historique : le secteur gagne des emplois sur les “années 90“. C’est à partir de 2003 qu’il commence à en perdre. Sur la période observée : la situation de l’emploi s’inscrit dans ce léger retrait continu avec un petit décrochage supplémentaire de 2008 à 2009. Poids dans l’emploi total en 2013 12,4% Tendance 2013 : Evolution 2005-2013 -16% Secteur majeur de l’économie Historique : les effectifs du transport et entreposage sont en progression, particulièrement de 1998 à 2002. Sur la période observée : l’emploi subit un 1er creux juste avant 2005. Il est rapidement compensé dès 2007. De 2008 à 2011, il va à nouveau perdre des effectifs (-18%). Pour les deux autres secteurs, on observe une accélération marquée autour de l’année 2008. Ce sont les secteurs qui vont subir les plus fortes pertes d’emplois. Fabrication de machines et équipements Industrie de l’habillement, du textile et du cuir Poids dans l’emploi total en 2013 2,0% Tendance 2013 : -61% Evolution 2005-2013 Poids dans l’emploi total en 2013 Ancien secteur majeur Historique : il est le secteur le plus emblématique de la perte d’emploi du Calaisis. Il décline depuis les années 1990 (1993 : 1ère donnée statistique). Sur la période observée : c’est le secteur qui va perdre le plus. Il s’effondre sur cette période récente avec -61% des effectifs sur les six années. 1,0% Tendance 2013 : Evolution 2005-2013 -45% Ancien secteur majeur Historique : le secteur a gagné des effectifs jusqu’en 2005. Sur la période observée : 3ème secteur perdant le plus d’emploi sur le Calaisis avec -43% de 2005 à 2011. On note bien une accélération de 2008 à 2009, responsable à elle seule de 21% de la perte d’emploi. 2. Un retournement de la dynamique emploi 140 Construction Cœur de crise Poids dans l’emploi total en 2013 130 Tendance 2013 : 120 7,1% Evolution 2005-2013 +5% Secteur majeur de l’économie 110 100 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Dans la poursuite de 2012, la construction détruit toujours de l’emploi en 2013. 2013 Historique : le secteur voit ses effectifs croître très calmement jusque mi-2000. Sur la période observée : de 2005 à 2008, les effectifs vont profiter d’une véritable embellie (+28%). Cette situation va totalement s’inverser puisqu’à fin 2010 ; en deux ans, il a de nouveau reculé de 15%. L’année 2011 semble toutefois permettre au secteur de se stabiliser avant une nouvelle année 2012 compliquée (-6% entre 2011 et 2012). L’évolution des spécificités sectorielles L’approche suivante mesure la différence entre la structure sectorielle de la zone d’emploi du Calaisis et le Nord-Pas de Calais. Les secteurs dont la spécificité est importante représentent proportionnellement une part d’emploi plus importante sur le Calaisis qu’en région. La majorité des emplois est regroupée dans les secteurs du Commerce, des Activités de services, du Transport Logistique, de l’Action sociale, de l’Hôtellerie-Restauration ou encore de la Construction. Il ne sont pas pour autant, tous, des secteurs spécifiques au territoire du Calaisis. Entre 2007 et 2013, dans la sphère présentielle, l’emploi progresse dans l’Action sociale et dans une moindre mesure dans le Commerce et l’Hôtellerie-Restauration mais sans renforcement de la spécificité. A l’inverse, on observe des pertes de spécificités dans l’Habillement (secteur emblématique de pertes d’emplois), dans l’Industrie chimique ou le Transport Logistique (actualité plus récente). Les activités de services vont perdre davantage en effectifs mais pas vraiment en spécificité. De manière globale, on observe un renforcement de la spécificité de secteurs secondaires. C’est le cas de la Fabrication d’équipements électriques (activités de fibres optiques et câbles électriques/électroniques). Même s’il ne compte que 2% des emplois, ce secteur pèse proportionnellement plus que ce qui est observé en région NPdC. Ce comportement est positif paradoxalement à sa trajectoire nationale ou régionale. Il ne repose actuellement que sur peu d’établissements sur le Calaisis (4 établissements mais plus de 760 salariés). Outre la spécialisation dans la Fabrication d’équipements électriques, celle de l’Industrie pharmaceutique semble également se renforcer (3 établissements mais plus de 200 salariés) et en progressant tant du point de vue des effectifs que de la spécificité. décembre 2014 Spécificités des secteurs de notre économie en comparaison de la région Zone d’emploi de Calais Nord - Pas-de-Calais 20,0% GZ. Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles 18,0% 16,0% NZ. Activités de services administratifs et de soutien 14,0% HZ. Transports et entreposage 12,0% 10,0% 8,0% QB. Action sociale et hébergement médico-social FZ. Construction 6,0% IZ. Hébergement et restauration 4,0% QA. Activités pour la santé humaine CJ. Fabrication d'équipements électriques CB. Habillement, textile et cuir SZ. autres activités de services 2,0% CE. Industrie chimique 0,0% CF. Industrie pharmaceutique 0,0 1,0 2,0 3,0 Source : Urssaf Acoss - Calculs MEF du Calaisis 4,0 2007 5,0 6,0 2013 Note de lecture : L’indice de spécificité d’un secteur est égal à la part dans l’emploi de la zone d’emploi divisée par la part de ce secteur dans l’emploi en région NPdC. Quand l’indice de spécificité est nettement supérieur à 1, ce secteur est spécifique de la zone d’emploi de Calais. Les flèches décrivent la trajectoire de certains secteurs entre 2007 et 2013. Dans le cas de ces 2 secteurs d’activités (Fabrication d’équipements électriques et Industrie pharmaceutique), les établissements ont misé sur la capacité de diversification des activités, d’innovation et de recherche, le développement sur de nouveaux marchés (ou simplement leurs reprises), ou encore la GPEC interne prévisionnelle. Plusieurs d’entre elles ont joué la carte du partenariat avec la collectivité Cap Calaisis via le fonds d’innovation. L’Etat dispose aussi d’outils à mobiliser (CICE, Crédit d’impôt recherche, GPEC...). Cette approche proactive des entreprises leur permet de réaliser de bonnes performances sur la période observée. Comment développer davantage l’utilisation de ces vecteurs de pérennisation des activités puis de développement de l’emploi ? Les Activités de services et les Activités pour la santé humaine semblent rattraper leur retard et ressembler, toutes proportions gardées, davantage à ce qui est observé en région. Une tendance qui s’inverse brutalement Fr an ce mé tro po lita ine Fr an ce mé tro po lita ine Zo ne d’e mp loi de Ca lai s No rd -P as -d eCa lai s 12,0% Zo ne d’e mp loi de Ca lai s No rd -P as -d eCa lai s Grandes lignes d’évolution du marché du travail 10,0% 8,0% 6,0% 4,0% 2,0% +1,0 0,0% 0,0 -1,0 1999 à 2006 % Emploi total 2006 à 2011 % Population active Source : Insee, RP 1999, 2006 & 2011. -2,0 points Taux de chômage (points) Durant les années 1990, la croissance de l’emploi fut importante et rapide. De 1999 à 2006, la croissance de l’emploi ralentit mais reste supérieure à celle de la population active. On observe donc un recul du chômage. Cette tendance est aussi visible en région NPdC et en France métropolitaine. De 2006 à 2011, le Calaisis perd des emplois. La croissance de la population active diminue mais reste trop importante pour ne pas impacter le chômage. Cette situation se prolonge encore aujourd’hui ; le chômage va alors connaître une forte hausse. Ces mécanismes sont quasi identiques en région et en France à la différence qu’eux créent encore des emplois mais en nombre insuffisant pour stopper la progression du chômage. décembre 2014 Vers un prolongement de situation? Observation concordante avec une diminution de population totale à prévoir, et même en dépit de l’augmentation des taux d’activités, on a déjà noté le ralentissement de l’augmentation d’actifs sur le Calaisis (+3 320 actifs de 1999 à 2006 puis + 2 064 actifs sur les 5 années suivantes). Cette évolution naturelle de population va également conduire à l’avenir à plus de sorties que d’entrées sur le marché du travail, un phénomène légèrement accentué par les sorties de fin de carrière de la génération baby-boom (toutefois rappelées moins nombreuses sur le Calaisis dans la première partie du document). L’attractivité joue aussi un rôle important dans l’évolution de la population active. Les départs d’actifs vers d’autres régions, non compensés, peuvent aussi conduire à une baisse de leur nombre sur le Calaisis. Evolution comparée de la population active et de l’emploi 80000 70000 71 900 59 299 Le chômage 60000 50000 72 648 70 584 67 264 46 689 54 530 51 154 53 772 29% 33% 35% 44% 47% 46% 40000 30000 20000 10000 0 1990 1999 actifs 5% 5% 6% 18% 3% 13% 2% 11% 2% 2006 2011 2015 2020 Selon les 2 scénarii retenus, la population des personnes en emploi et des chômeurs va finir par décroître dans les années à venir. De l’ordre de 1% d’ici à 2020 selon le scénario central soit une baisse de 750 actifs et de l’ordre de 1,6% soit 1 200 actifs selon le scénario bas. La population active atteindrait ainsi 71 900 actifs dans le cadre du scénario central et 71 450 actifs dans le cas du scénario bas. Les 2 scénarii prévoient ce recul du nombre d’actifs dès l’année 2013. Attention, il convient de ne pas tirer de conclusion hâtive d’une baisse de population active sur le futur taux de chômage. Evolution de la population active et évolution de l’emploi vont influer sur le chômage mais les liens ne sont pas évidents et sont soumis à de nombreux autres facteurs socio-économiques. Une baisse d’actifs ne peut être suffisante à elle seule pour obtenir une réduction du chômage. emploi total scénario central Construction Industrie Agriculture En parallèle, l’emploi total (emploi salarié, emploi non salarié et fonction publique) progresse jusque le milieu des années 2000 Commerce, transport et Administration publique, mais, comme évoqué plus haut, à un rythme services divers enseignement,santé et inférieur à celui des actifs. Entre 2006 et action sociale 2011, la tendance s’inverse, on compte 53 Source : Insee, RP 1999, 2006 & 2011 - projections omphale 772 emplois au total sur le Calaisis (-800 à horizon 2020 emplois en 5 ans). L’emploi total recule. La résultante des deux courbes peut être assimilée à un chômage. Certes, cette interprétation du chômage est « imparfaite » car elle ne prend pas en compte les navettes des actifs, mais elle donne une idée du mécanisme en cours. Elle montre un écart se creusant entre une quantité de personnes travaillant ou étant en âge de travailler et une quantité d’emplois disponibles. L’écart se creuse, le chômage augmente. Emploi total : Cette illustration permet de s’interroger sur l’évolution future de l’emploi et de ses conséquences sur le chômage. Comment va évoluer l’emploi ? Continuerons-nous de perdre des emplois dans le secteur public ? Sommes-nous en capacité de maintenir les activités privées et leurs emplois ? C’est admis, il est impossible de faire des prévisions économiques en ces temps d'incertitude économique. Mais, sans perspective de créations et/ou à minima de maintien d’emplois ; d’optimisation de l’action des pouvoirs publics et des dispositifs locaux ; et enfin, d’un portage politique fort des outils/mesures, le chômage ne pourra se résorber. En ce sens, des démarches ou des actions sont à renforcer ou initier et doivent répondre aux enjeux suivants : Maintenir ou développer la compétitivité des entreprises ; Mobiliser les financements sur les actions permettant aux entreprises et aux salariés de préparer leur avenir ; Développer des coopérations interentreprises sur l’emploi et les compétences. décembre 2014 La qualité de l’emploi Même si les emplois de longue durée sont les plus fréquents ; les CDI, CDD et l’intérim sont proportionnellement Evolution Contribution moins nombreux qu’en région. Le Nb d’emplois Zone d’emploi de Calais 1999-2011 à l’évolution 1999 2006 2011 % % Calaisis compte par contre davantage de contrats aidés. On compte 21 % 1 023 773 893 -24,4 -0,5 Agriculteurs exploitants d’emplois à temps partiel sur la ZE 2 925 3 036 2 869 +3,8 +0,2 Artisans, commerçants, chefs d’ets 4 275 5 264 5 011 +23,1 contre 19% en région. +1,9 Cadres et prof. intell. sup. Les emplois de Cadres et Professions 10 002 12 655 12 727 +27,2 +5,3 Prof. intermédiaires 16 296 18 124 18 633 +14,3 +4,6 intellectuelles supérieures sont certes Employés 16 450 14 979 13 340 -18,9 -6,1 en progression mais ils ne Ouvriers représentent toujours pas plus de 10% 50 971 54 531 53 772 +5,5 +5,5 Total des emplois dans le Calaisis contre presque 14% en région. La Note de lecture : Entre 1999 et 2011, le nombre de Cadres et prof. intell. sup. a progressé de progression de ces emplois sur la ZE 23,1%. Cette progression du nb de cadres contribue à 1,9% de l’évolution de l’emploi total. est toujours plus faible qu’en région. Source : RP 1999 et 2011 exploitation complémentaire au lieu de travail C’est la catégorie Employés qui va progresser le plus entre 2006 et 2011. Elle représente 35% des emplois. Analyse de l’évolution des emplois par CSP La notion d'emploi stratégique La répartition de l'emploi sur le territoire est le plus souvent analysée en fonction d'un découpage sectoriel, qui correspond à l'activité principale exercée par les établissements. Cette approche est complétée ici par une analyse des fonctions remplies par les actifs, résultant de la profession qu'ils occupent. Les professions sont réparties en quinze fonctions, certaines d'entre elles interviennent dans les différentes étapes de la production, d'autres sont plutôt tournées vers les services à la population. Les fonctions exercées sont transversales par rapport aux secteurs d'activité. Analyse fonctionnelle des emplois Zone d’emploi de Calais Gestion Prestations intellectuelles Commerce inter-entreprises Conception, Recherche Culture, Loisirs 10,4% 2,1% 2,2% 0,9% 1,2% Les fonctions concrètes Fabrication Bâtiment - Travaux Publics Agriculture 8,7% 6,6% 2,2% Les fonctions présentielles Services de proximité Distribution Administration publique Santé, Action sociale Education, Formation Transport, Logistique Entretien, Réparation Les fonctions métropolitaines Les fonctions transversales Nord - Pas-de-Calais 16,7% 12,4% 2,7% 3,2% 1,8% 1,4% 17,5% 11,0% 6,6% 1,7% 12,7% 10,7% 9,1% 7,9% 6,0% 10,8% 8,6% France métropolitaine 21,6% 13,3% 3,6% 3,7% 2,7% 2,3% 25,6% 19,2% 9,1% 6,6% 2,8% 18,5% 46,5% 9,9% 7,9% 8,7% 9,5% 6,0% 41,9% 10,1% 7,6% 8,9% 8,9% 5,1% 40,5% 19,4% 9,4% 7,9% 17,3% 8,1% 7,2% 15,4% Source : Insee, Recensement de la population 2010 exploitation complémentaire au lieu de travail Les fonctions métropolitaines (16,7%) et concrètes (17,5%) sont beaucoup moins représentées qu’en région ou en France et illustrent un manque de dynamisme et de rayonnement. Les Prestations intellectuelles, la Conception recherche et le Commerce inter-entreprises sont les fonctions indispensables ayant un effet d’entraînement sur l’économie. Le développement de ces fonctions est compatible dans le cadre du développement d’un tertiaire haut de gamme en lien avec les entreprises productives qu’elles soient locales ou non. La conception recherche, ce sont les emplois qui vont impulser l’innovation au sein des PME-PMI. La vocation présentielle d’une grande partie du tissu n’expliquera qu’en partie ce manque. Et, toujours dans le même esprit, les prestations intellectuelles (conseil, assistance et technicité) font défaut. Le tissu productif Calaisien est constitué en grande partie de petites et moyennes entreprises qui n’ont pas la capacité d’avoir en interne ces ressources mais peuvent avoir recourt à ces prestations. Le commerce inter-entreprises -secteur du commerce de gros principalement- est aussi lié à une plus faible représentation des entreprises du secteur même si la présence du port et la position « carrefour » du territoire devrait renforcer cette fonction. Elle ne se développera qu’avec l’apparition d’une vocation logistique du territoire (besoin de superficies de stockage). Des secteurs à opportunités, il faut promouvoir le numérique (pour ses aspects prestations, innovation et tertiaire haut de gamme). En particulier, l’e-commerce pour son lien possible à la logistique. A l’inverse, les fonctions présentielles (46,5% des emplois) et transversales sont proportionnellement plus présentes. Parmi les fonctions présentielles (part importante de notre économie), les fonctions de distribution (de fabrication également) se démarquent principalement dans l’agglomération. La surreprésentation des fonctions transversales et en particulier celles de transport et logistique sont liées à la position géographique favorable du territoire mais également à un tissu diversifié client. décembre 2014 Le Marché du travail Un différentiel de départ jamais réduit Evolution comparée des taux de chômage 18 16 14 12 10 Zone d’emploi de Calais Nord - Pas-de-Calais 1T2014 1T2013 1T2012 1T2011 1T2010 1T2009 1T2008 1T2007 1T2006 1T2005 1T2004 6 1T2003 8 France métropolitaine Source : Insee, Taux de chômage localisés par zone d'emploi, en moyenne trimestrielle Le faible dynamisme de l’emploi a des répercussions directes sur le taux de chômage. Ce dernier est très élevé sur le Calaisis. 2ème plus fort en région derrière la zone d’emploi de Lens-Hénin, il compte parmi les plus forts de France. Le Calaisis est depuis 2009 sur des niveaux qui n’avaient jamais été atteints jusque là. Le chômage n’a de cesse d’augmenter pour atteindre un pic début 2013 à 17,1%. Au 2ème trimestre 2014, le taux de chômage est de 15,8% sur la ZE de Calais, de 12,7% en région Nord-Pas de Calais et de 9,7% en France métropolitaine. La baisse observée sur l’année 2013 tient d’une part à une harmonisation européenne (baissant le taux de chômage sur tous les territoires) ; d’autre part à un effet positif des mesures à destination des jeunes (contrats aidés, emplois avenir) et sur un recul des DE «1 à 2 ans» (plus complexe à analyser). Retour sur la relation crise et chômage de 2007 à 2012 Source : Insee 2007-2012 % Pays du Calaisis En 2008 En 2009 De début 2010 à fin 2011 En 2012 +0,6 +2,8 -0,3 +1,5 Au 1er trimestre 2008, le taux de +1,2 -0,2 +1,9 +0,9 Nord - Pas-de-Calais chômage atteint son plus bas France +0,8 -0,2 +1,8 +0,7 niveau. Il est alors de 13,4% sur le Calaisis, de 10,2% en région Nord-Pas de Calais et de 7,1% 125 en France. Ces valeurs ne seront plus approchées 120 Hausse de l’emploi Coeur de crise régional et national sur la période qui nous mène à aujourd’hui. 115 L’inversion de tendance va avoir lieu à l’issue de 110 ce 1er trimestre 2008. La France connaît un fort 105 Instabilité ralentissement et durant cette période, elle va 100 d’abord connaître un ralentissement économique 95 induisant une baisse rapide de l’emploi et une 90 première hausse du taux de chômage. A 85 l’automne, les conséquences en matière d’emploi 80 sont, cette fois-ci, beaucoup plus sensibles et la croissance du chômage va alors s’accélérer de manière brutale. % : base 100 - référence 4T2007 La hausse du chômage se poursuit en 2009. Preuve de cette accélération soudaine, rien que sur le 1er trimestre, la France va prendre 1,4 point, la région NPdC 1,6 point et le Calaisis 2,1 points. Courant 2009, le taux de chômage retrouve alors son niveau de 1999 (16,1% au 1er semestre 1999 en Calaisis). Le territoire doit faire face, à nouveau, à un chômage de masse. Dans ces conditions déjà compliquées, l’année suivante sera relativement stable. En 2010, le Calaisis frôle tout de même les 16,5% de chômage, la région avoisine les 13% et la France dépasse les 9%. Au 1er semestre 2011, le taux de chômage se stabilise et va même connaître un recul modéré. En fin d’année, de nouvelles difficultés se font ressentir. Elles seront conjuguées à une année 2012 « instable » pour amener une nouvelle hausse du chômage qui court mi-2013. Pour le taux de chômage, comme pour de nombreux indicateurs de la demande d’emploi détaillés ci-après, les courbes présentent des tendances similaires aux différentes échelles observées (zone d’emploi / région / France). Aller plus loin dans l’observation du marché du travail Calaisien : Comme évoqué ci-dessus, le taux de chômage structurel du Calaisis est élevé. Il est la conséquence directe des recompositions hésitantes et successives du tissu économique local vers un bloc présentiel finalement omniprésent, de l’absence de relais de croissance successifs mais aussi d’une inadéquation irrésolue entre offre et demande sur le marché décembre 2014 du travail. Ces trois raisons ne sont pas étrangères les unes des autres mais bien intercorrélées. En parallèle, des effets conjoncturels s’ajoutent. Tout en sachant que la conjoncture semble impacter la situation des territoires des mêmes effets -qu’ils soient positifs ou négatifs-, les intensités restent différentes. L’intégration de l’économie et de la vie du Calaisis dans une économie ouverte montre finalement que le Calaisis suit ou subit aussi les fléchissements / accroissements de l'activité économique, comme les autres territoires. Ces épisodes périodiques négatifs et quasi-imprévisibles régissent par conséquent une seconde partie de l’évolution du chômage sur laquelle il semble, à priori, plus difficile d’agir. L’influence de la conjoncture -et du chômage qui en découleaggrave aujourd’hui la situation Calaisienne parce que le territoire semble rester sensible aux chocs économiques (même si l’impact de la crise économique de 2007 est minimisé par une perte continue d’emploi). Dans l’espace de ces contraintes et de ces incertitudes sur l’avenir économique, le tissu reste néanmoins toujours modulable et peut être axé vers de nouvelles perspectives de développement (évoquées dans les parties précédentes). Pour répondre au double objectif d’emplois et de résistance aux chocs économiques, il faut : Promouvoir et réinjecter de la diversité d’activités dans le tissu économique calaisien (dans tout le pan tertiaire comme dans l’ensemble de l’économie). Evolution de la DEFM Sources : STMT, Pôle emploi-Dares - Traitement des cvs : Direccte NPdC - Calculs MEF Calaisis ABC Zone d’emploi de Calais Nord - Pas-de-Calais France métropolitaine 140,0% Précaution méthodologique : Le choix de la date de démarrage des séries a un impact direct sur les évolutions graphiques. Le démarrage des séries DEFM à mars 1997 est un choix arbitraire pour respecter la vocation « rétrospective » du document. Il faut garder à l’esprit que l’impact visuel des graphiques peut être minoré. En mars 1997, la situation du Calaisis au regard de la région et de la France est moins mauvaise en comparaison à d’autres dates. Les quantités de DE annoncées ci-après sont des moyennes annuelles. 120,0% 100,0% 80,0% oct.-12 sept.-13 déc.-10 nov.-11 févr.-09 janv.-10 mars-08 mai-06 avr.-07 juil.-04 juin-05 août-03 oct.-01 sept.-02 déc.-99 nov.-00 févr.-98 janv.-99 mars-97 60,0% Les DE ABC : Au delà de quantifier la demande d’emploi, l’étude catégorisée et comparée montre surtout en détail deux phénomènes : d'embellie puis de réajustement : De 1997 à 2001, la DEFM du Calaisis recule passant de 15 000 à 12 000 DE ABC. Elle recule davantage comparativement à la région et à la France. On observe ici les impacts positifs du relais de croissance « tunnel sous la manche » et de toutes les activités connexes. Puis, la courbe se prolonge par une période de stabilité jusque mi-2003 avant de connaître une nouvelle période d’augmentation. Le Chantier se termine, le Calaisis perd de son attractivité, perd des emplois, le chômage remonte. L’effet de rattrapage alors engagé ne peut se poursuivre car le Calaisis ne jouit pas de nouveaux relais de croissance. Le creux des années 2007 à 2009 (12 100 DE ABC en 2008) doit être davantage interprété comme un effet de conjoncture similaire à la région et à la France. d’inversion due à la crise de 2007 : Elle est telle que toutes les couches de la population active sont touchées. Le Calaisis était, depuis fin 2005, sur une période de baisse du nombre de DE (inférieure à la région et à la France) lorsque l’impact de la crise économique se fait ressentir sur l’emploi. On observe alors une inversion et une croissance continue de la demande d’emploi jusqu’à aujourd’hui sur un rythme assez régulier. Un palier se dessine doucement depuis fin 2012 autour des 16 500 demandeurs d’emploi. En mars 2014, on compte 16 450 DE ABC soit 23% de plus qu’en 2005. Elle a augmentée de 29% depuis début 2008. 120,0% 120,0% 100,0% 100,0% 80,0% 80,0% 60,0% 60,0% mars-97 févr.-98 janv.-99 déc.-99 nov.-00 oct.-01 sept.-02 août-03 juil.-04 juin-05 mai-06 avr.-07 mars-08 févr.-09 janv.-10 déc.-10 nov.-11 oct.-12 sept.-13 Hommes 140,0% mars-97 févr.-98 janv.-99 déc.-99 nov.-00 oct.-01 sept.-02 août-03 juil.-04 juin-05 mai-06 avr.-07 mars-08 févr.-09 janv.-10 déc.-10 nov.-11 oct.-12 sept.-13 Femmes 140,0% Les DE Femmes : Son évolution va suivre une tendance similaire à la région. La DEFM Femmes va mieux résister milieu des années 2000. Seule différence, elle aura tendance à continuer d’augmenter un peu en 2007 (elle atteint alors 6 000 DE). C’est courant 2009, que la hausse est sensible. Elle se poursuit ensuite jusque 2013 (pour dépasser les 7 750 DE) et dépasse alors son niveau de 1997 (7 600 DE). Elle atteint 7 700 DE femmes en mars 2014. décembre 2014 120,0% 120,0% 100,0% 100,0% 80,0% 80,0% 60,0% 60,0% 50 ans et + 220,0% 180,0% 140,0% 100,0% mars-97 févr.-98 janv.-99 déc.-99 nov.-00 oct.-01 sept.-02 août-03 juil.-04 juin-05 mai-06 avr.-07 mars-08 févr.-09 janv.-10 déc.-10 nov.-11 oct.-12 sept.-13 60,0% mars-97 févr.-98 janv.-99 déc.-99 nov.-00 oct.-01 sept.-02 août-03 juil.-04 juin-05 mai-06 avr.-07 mars-08 févr.-09 janv.-10 déc.-10 nov.-11 oct.-12 sept.-13 25-50 ans mars-97 févr.-98 janv.-99 déc.-99 nov.-00 oct.-01 sept.-02 août-03 juil.-04 juin-05 mai-06 avr.-07 mars-08 févr.-09 janv.-10 déc.-10 nov.-11 oct.-12 sept.-13 -25 ans Les DE -25ans : La demande d’emploi jeune est celle qui résiste le mieux. On observe, sur le Calaisis, un recul de 2005 à 2008 (on passe de 3 500 à 3 300 DE ; recul toujours inférieur à la région et à la France). Le nombre de DE jeunes va augmenter principalement de 2008 à 2009 (on compte 3 750 DE en 2009). C’est la seule catégorie qui va connaître un retour à la baisse en période de “hausse de l’emploi régionale“. Courant 2012, on avoisine les 3 600 DE. Leur nombre a crû de plus de 6% par rapport à 2005. Elle atteint 3 450 DE jeunes en mars 2014. Les DE Seniors : Après une légère diminution de 2006 (où l’on comptabilise 1 800 DE) à 2008 (alors 1 550 DE), la demande d’emploi senior va souffrir de 97% d’augmentation entre 2008 et 2013. Elle atteint 3 300 DE seniors en mars 2014 ; elle était de 1 400 DE en 1997. La catégorie souffre autant en région et en France. 120,0% 120,0% 100,0% 100,0% 80,0% 80,0% 60,0% 60,0% 2 ans et + mars-97 févr.-98 janv.-99 déc.-99 nov.-00 oct.-01 sept.-02 août-03 juil.-04 juin-05 mai-06 avr.-07 mars-08 févr.-09 janv.-10 déc.-10 nov.-11 oct.-12 sept.-13 140,0% 130,0% 120,0% 110,0% 100,0% 90,0% 80,0% 70,0% 60,0% 50,0% 40,0% mars-97 févr.-98 janv.-99 déc.-99 nov.-00 oct.-01 sept.-02 août-03 juil.-04 juin-05 mai-06 avr.-07 mars-08 févr.-09 janv.-10 déc.-10 nov.-11 oct.-12 sept.-13 1 à 2 ans 140,0% mars-97 févr.-98 janv.-99 déc.-99 nov.-00 oct.-01 sept.-02 août-03 juil.-04 juin-05 mai-06 avr.-07 mars-08 févr.-09 janv.-10 déc.-10 nov.-11 oct.-12 sept.-13 - 1 an 140,0% Les DELD +1 an et +2 ans : En 1997, on compte 7 100 demandeurs d’emploi +1 an et 3 900 DE+2 ans. Ces catégories vont d’abord connaître une phase intéressante de retrait autour de 2008 (on compte alors 5 000 DE+1an et 2 650 DE+2ans). Elle sera effacée très rapidement par les grosses difficultés que ces deux catégories vont rencontrer. Dès 2009, pour les DE +1 an avec +49% de DE en plus en 6 ans. Dès 2009, pour les +2 ans avec +65% en 5 ans. La demande d’emploi atteint 8 450 DE+1 an en mars 2014 et 5 100 DE+2 ans. Accompagnées des seniors, ce sont les catégories qui souffrent les plus depuis 6 ans. L’écart de chômage est donc ancien. En 1997, les données statistiques disponibles le montrent déjà. Les dégâts ont eu lieu bien avant. Il n’y a pas eu sur cette période, menant à aujourd’hui, de correction de cet écart ; il n’y a pas d’effet de rattrapage. Le territoire présente toujours le même handicap, et ce, malgré l’attribution par l’Etat de nombreuses mesures emploi correctives et/ou curatives. De plus, au regard de la situation du Calaisis, le territoire jouit d’enveloppes importantes (Emplois d’avenir, contrats aidés, ...). En compensation des pertes d’emploi, des fonds de revitalisation conséquents sont attribués. Des enjeux émergent donc et des innovations doivent être trouvées notamment dans : La recherche d’une meilleure adéquation entre offre et demande locale ; L’évaluation des actions mises en place dans le cadre de la politique emploi locale pour en mesurer les conséquence sur l’emploi ; La mise en place d’une gestion maîtrisée des transitions professionnelles ; L’accroissement des qualifications des salariés ; L’anticipation des besoins futurs en compétences ; L’orientation professionnelle vers les métiers porteurs, en tension ou émergents ; L’accompagnement à la formation des demandeurs d’emploi ; L’analyse des caractéristiques de la demande d’emploi. décembre 2014 Pour aller plus loin Invitation à la lecture : « Incidence de la crise économique sur l’emploi du Calaisis » Focus 12, mai 2013, O’DEFIE - MEF du Calaisis « Evolution de l’emploi sur le Calaisis » Focus 14, septembre 2013, O’DEFIE - MEF du Calaisis « Mutations économiques et nouvelle économie » Focus 18, mars 2014, O’DEFIE - MEF du Calaisis « 4ème campagne de prospection ICAME » Focus 19, octobre 2014, O’DEFIE - MEF du Calaisis « Calaisis, ESS et développement local » Focus 20, novembre 2014, O’DEFIE - MEF du Calaisis et toutes les autres études thématiques et tableaux de bord... Retrouvez toutes ces informations et bien d’autres sur le portail des partenaires : www.mef-calaisis.fr Directeur de la publication : Alain FAUQUET Rédaction, maquette : Mathieu GENS et Loïc LEDOUX Conception graphique : Bang Communication Impression : Imprimerie ICO Remerciements particuliers à Bruno CLEMENT-ZIZA, DIRECCTE NPdC et aux membres partenaires Sabine DUFLOS, DIRECCTE UT62 et Morgane SEGARD, Cap Calaisis. Direccte Nord - Pas-de-Calais Mission Synthèse Maison de l’Emploi et de la Formation du Calaisis 70 Rue Mollien 62100 Calais 03 21 97 97 97 www.mef-calaisis.fr décembre 2014 ISSN : 2258 - 9384 Sources bibliographiques : « Les espaces du Nord Pas de Calais » fascicule 2, décembre 2011, INSEE NPdC « Projections 2020 : la baisse de la population active semble inéluctable », juillet 2009, INSEE NPdC « Essouflement des naissances et montée du 4ème âge », juillet 2014, INSEE NPdC « L’attractivité des territoires du NPdC, une complémentarité croissante entre les espaces productifs et espaces résidentiels », février 2013, INSEE NPdC « Ressorts et enjeux de l’attractivité des territoires du NPdC », février 2012, INSEE NPdC « Les systèmes territoriaux en NPdC: une région façonnée par les déplacements », avril 2014, INSEE NPdC « Les migrations alternantes en NPdC en 2006 », juin 2011, INSEE NPdC « Maintenir le dynamisme rochelais face aux enjeux de la périurbanisation », Juin 2012, INSEE Poitou Charente « Aire urbaine de Poitiers : concentration des emplois et mobilité professionnelle accrue », Décembre 2009, INSEE Poitou Charente « Le challenge de l’attractivté », Janvier 2008, INSEE Poitou Charente « Scot du Pays du Calaisis, Tome 1 Diagnostic », Juin 2013, SyMPaC « Emploi et population active entre 2006 et 2011 en NPdC: renforcement du poids de la métropole lilloise », Juin 2014, INSEE NPdC « 439 000 séniors cesseraient leur activité professionnelle d’ici 2020 : quels enjeux pour la transformation en NPdC, Février 2014, INSEE NPdC « Spécificités des territoires du NPdC face aux aléas économiques », Décembre 2009, INSEE NPdC « Les fins de carrière des babyboomers jusqu’en 2020 » , Juillet 2009, INSEE NPdC « Ressorts des territoires face à la crise économique de 2008 », Juin 2014, INSEE NPdC « 70 ans de dynamique de population active en NPdC », Juin 2013, INSEE NPdC « Bilan économique 2013 », Mai 2014, INSEE NPdC « 20 ans de recomposition économique en région NPdC », Octobre 2012, DIRECCTE NPdC « Dossier de conjoncture NPdC », DIRECCTE NPdC « Elever les qualifications et soutenir les atouts économiques en Poitou-Charentes », Avril 2011, INSEE Poitou Charente « Les défis du Poitou-Charentes face à une baisse d’actifs à l’horizon 2020 », Octobre 2009, INSEE Poitou Charente « Les fonctions métropolitaines des aires urbaines du Limousin et du Poitou-Charentes », Octobre 2009, INSEE Poitou Charente « Un actif sur trois partirait en retraite à l’horizon 2020 », Juin 2012, INSEE Poitou Charente « Anticipation des mutations économiques », Novembre 2012, Mutécos en Poitou-Charentes « Analyse fonctionnelle des emplois de la région Rhône-Alpes », Avril 2010, INSEE Rhône-Alpes