Focus Hors-série - Mef

Transcription

Focus Hors-série - Mef
L’observatoire
Décembre 2014
HS
FOCUS
Calaisis, Espace de vie en mutation
Exploration de futurs possibles à partir de l’étude des évolutions
passées et des caractéristiques du présent.
Chers partenaires,
L’avenant au cahier des charges (arrêté du 18/12/2013) renforce la mission des maisons de l’emploi sur le thème des mutations
économiques en faisant de celui-ci un de ces deux axes jugés prioritaires par l’Etat. C’est ainsi que « sur la base d’un diagnostic
territorial partagé, lié à la mise en œuvre d’une action GPEC Territoriale, les maisons de l’emploi mènent des actions de
coordination et d’informations spécialisées à destination des acteurs locaux, institutionnels et économiques, afin de leur
permettre de mieux anticiper les mutations économiques sur le territoire concerné ».
Ce Hors-série, daté de décembre 2014 et présenté lors des 3èmes rencontres de l’observatoire O’DEFIE (11/12/2014), en est la
résultante. Celui-ci vient conclure 3 années pleines d’observation et de partage, nécessaire pour parler désormais de prospective.
Pourquoi donc explorer les futurs possibles à partir de l’étude des évolutions passées et des caractéristiques du présent?
Parce que des transformations sont à l’œuvre sur le Calaisis. C’est une réalité, notre territoire se recompose sans cesse ; ses
modifications s’accélèrent. Assurément, d’autres changements sont à venir et certains sont d’ores et déjà identifiables au regard de
séries passées. Il faut alors se mettre en capacité de les accompagner, de les anticiper. Ces changements ne doivent pas être
considérés comme des freins mais comme des moyens, des vecteurs de possibles développements nouveaux ou alternatifs.
Dans le cadre de sa mission, la MEF du Calaisis se doit de participer à cet accompagnement, à cette à anticipation ; d’être force de
proposition, ne serait-ce que pour assurer -à minima- une mise en cohérence des politiques publiques et locales. Parce que élus et
partenaires attendent, aujourd’hui, plus que de simples diagnostics.
La MEF du Calaisis accompagne les collectivités, partenaires et entreprises pour manœuvrer au « cœur d’une réflexion sur
l’anticipation des mutations économiques ».
« Calaisis, Espace de vie en mutation » définit ou redéfinit des constats, des enjeux et les traduit en pistes de réflexion. C’est une
contribution de la MEF du Calaisis qui se veut alors être :
une ouverture de débats et une source d’inspiration - les éléments présentés doivent être enrichis d’autres visions ;
et par là même, elle est un préalable à une concertation nécessaire pour l’élaboration d’actions économiques & emploi.
Ainsi afin de compléter et de transformer, ensemble, toute la matière de ce document -toute notre expérience, nos connaissancesen actions, il nous faut maintenant poser un temps de « consultation territoriale et citoyenne » ; fort de ce document riche en
informations diverses et pistes de réflexion.
C’est la volonté du Président de l’Agglomération Cap Calaisis que de proposer cette démarche ouverte à toutes et tous, dans
laquelle toutes les idées, remarques, questionnements et propositions sont les bienvenus.
Sera garantie alors la cohérence d’une stratégie collective pour l’emploi sur le Calaisis partagée par toutes et tous.
Le président de la MEF du Calaisis - Alain FAUQUET
Mai 2011
Observation
Décembre 2013
Décembre 2014
Avril 2015
Contribution de la MEF au Contribution territoriale et
coeur des mutations
Restitution
citoyenne
économiques
Connaître finement le
territoire,
Comprendre les
changements à l’oeuvre et à
venir
Démystifier les mutations
économiques
Offrir un support de débat
Confier des pistes de
réflexion
Schéma - Prospective : entre réflexion, problématisation et
propositions d’actions.
Emettre des idées
Définir de nouveaux
leviers
décembre 2014
Présenter un plan
d’actions pour l’emploi local
concerté et partagé
Référentiels, précautions et complément d’informations
Le diagnostic porte, en grande partie, sur une échelle Zone d’emploi de Calais avec des comparaisons régionales et nationales.
Au 1er janvier 2014, les frontières du Pays du Calaisis ont été révisées. Auparavant, très proches du périmètre de la zone
d’emploi de Calais (à une commune près), l'intégration de communes de l'ex Communauté de Communes de la Région
d’Ardres et de la Vallée de la Hem à d'autres territoires a ainsi redessiné les frontières du Pays du Calaisis. Des communes ont
pu rejoindre la Communauté de Communes des Trois Pays sur le Pays du Calaisis ; d'autres ont quitté le Calaisis pour le Pays
de Lumbres ou le Pays de Saint-Omer.
Le Pays du Calaisis est donc passé de 5 à 4 EPCI, de 63 à 52 communes et de 160 500 à 154 000 habitants.
Poursuivre nos observations à l'échelle de la ZE de Calais, pourquoi?
 parce que l'essentiel des données que nous traitons est diffusé à cette échelle. Outre le fait que nous ne remobilisons pas les
données détaillées par commodité, les redistributions de communes n’impliquent que peu de répercussions sur les chiffres ;
 et, tout simplement, parce que la définition même de la zone d'emploi, nous conforte dans le choix de poursuivre et proposer
des données à cette échelle.
 94% des habitants de la ZE de Calais sont habitants du Pays du Calaisis,
 99% des emplois de la ZE de Calais sont des emplois du Pays du Calaisis,
 Le Pays du Calaisis comprend 100% de la population et 100% des emplois de la zone d´emploi de Calais,
 Le Pays du Calaisis couvre 83% des communes de la ZE de Calais.
Rappel de la définition de la Zone d'emploi :
Une zone d'emploi est un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les
établissements peuvent trouver l'essentiel de la main d'œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts.
Le découpage en zones d'emploi constitue une partition du territoire adaptée aux études locales sur le marché du travail. Le
zonage définit aussi des territoires pertinents pour les diagnostics locaux et peut guider la délimitation de territoires pour la mise
en œuvre des politiques territoriales initiées par les pouvoirs publics ou les acteurs locaux.
Oye Plage
Marck
Calais
Zone d’emploi de Calais
Coquelles
Pays du Calaisis
Escalles
Cap Calaisis
CCRA
CCSOC
CCTP
+
Saint-OmerCapelle
Saint-Folquin
Offekerque
Sangatte
Peuplingues
Vieille-Eglise
Coulogne
Fréthun
Nielles-lès-Calais
Guemps
Nouvelle-Eglise
Les Attaques
Bonningues- Saint-Tricat
-lès-Calais
HamesBoucres
Pihen-lèsGuînes
Guînes
Audruicq
Ardres
Sainte-Marie-Kerque
Nortkerque
Andres
Balinghem
Polincove
Ruminghem
Nielles-lèsZutkerque
Adres
Caffiers
CampagneAutingues
Recques-sur-Hem
lès-Guînes
Muncq-Nieurlet
Rodelinghem
Fiennes
Louches
Zouafques
Eperlecques
Bouquehault
LandrethunNordausquesBayenghemlès-Ardres
Hermelinghen
lès-Eperlecques
TournehemLicques
Hardinghen
Clerques
sur-la-Hem
Nort-Leulinghen
BonninguesAlembon Sanghen
lès-Ardres
MentqueAudrehem
Boursin
Hocquinghen
Nortbécourt
Herbinghen
Brêmes
Sur le Pays de Saint-Omer
5 communes CC Lumbres
7 communes CASO
-
Bainghen
Bainghen
Rebergues
Journy
Méthodologie de construction des différentes projections proposées
Les scénarii
Les travaux présentés par la MEF du Calaisis s’appuient sur des scénarii Omphale (outil méthodologique de projection) élaborés
par l’Insee. Les 3 scénarii sont définis par application du modèle national à partir d’hypothèses sur 3 variables :
Scénario « Bas »
Scénario « Central »
Fécondité
Espérance de vie
Solde migratoire
Fécondité
Espérance de vie
Solde migratoire
: baisse
=
=
=
: légère augmentation
Scénario « Haut »
=
: augmentation
Fécondité
Espérance de vie
Solde migratoire
: forte augmentation
A la vue des comportements des variables d’hypothèses, les scénarii « Central » et « Bas » constituent, vraisemblablement,
les meilleures approches. Les résultats chiffrés obtenus lors de nos calculs, nous indiquent de ne pas nous attarder sur les
résultats du scénario « Haut ». Le scénario « Central » constitue déjà et -donc volontairement- une marge supérieure.
Ce Focus se veut « concret et constructif ». Il n’a pas vocation à parler d’une responsabilité passée mais bien de
choix d’avenir à prendre. Il naît d’une volonté d’accompagner le territoire.
Pour rappel, l’analyse qui vous est proposée n’est « qu’un des futurs possibles » ; ce sont des éléments
de réflexion pour un exercice de prospective qui restera complexe.
Les Alertes, Enjeux et Pistes de réflexion seront marqués du symbole :
décembre 2014
Démographie et territoire
Des évolutions démographiques distinctes
 Evolution annuelle de la population
La population de la zone d’emploi (ZE) de
taux annuels moyens
Calais dépasse les 164 000 habitants. Les 5
dont solde dont solde
Population
migratoire
1999-2010
naturel
2011
communes de l’agglomération représentent, à
apparent
elles seules, 58% de la population de la ZE.
Zone d’emploi de Calais
164 057 +0,3%
+0,7
-0,4
Après Calais et ses 73 000 habitants, il n’y a
Nord - Pas-de-Calais
4
042
015
+0,1%
+0,5
-0,4
guère que Marck qui approche les 10 000
France métropolitaine
63 070 344 +0,7%
+0,4
+0,2
habitants.
95 875 -0,2%
+0,7
-0,9
Cap Calaisis
Depuis 1962, la population du Calaisis a
Source : Insee, RP 1999, 2010 & 2011 - dénombrements - exploitations principales
augmenté à un rythme plus soutenu qu’en
région et davantage semblable à celui de la France
métropolitaine.
 Variations de population : soldes naturels et migratoires
Deux facteurs expliquent cette évolution de population :
Zone d’emploi de Calais
d’une part, un excès de naissances sur les décès important ;
1,0%
d’autre part, un solde migratoire (rapport entre
0,8%
entrées/sorties du territoire) déficitaire.
La dynamique démographique est donc portée par le solde 0,6%
naturel toujours aussi élevé et supérieur au solde migratoire.
0,4%
Le nombre de naissances ne s’essoufle pas comme il l’est
observé en région. Mais, le nombre de sorties -ayant 0,2%
tendance à augmenter- pénalise le territoire en ralentissant 0,0%
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2010
l’augmentation de sa population.
-0,2%
Se dirige -t- on vers une neutralisation à venir du solde naturel
par un solde migratoire toujours plus déficitaire ?
Et donc, doit-on alors se fixer un objectif de
maintien de population sur le Calaisis?
Comme évoqué précédemment, la population de la zone
d’emploi de Calais augmente toujours sur cette dernière
décennie mais son rythme d’accroissement diminue.
A contrario, en NPdC, la population croît continuellement mais
sur un rythme plus faible.
Historiquement, l’accroissement de population du Calaisis suit,
lui, un rythme semblable à la France métropolitaine. C’est sur
la période 1999-2010 que les comportements ont changé.
L’accroissement de population a alors augmenté pour la
France alors que le ralentissement sur le Calaisis se poursuit.
La France dispose d’une démographie très dynamique qui
reste, malgré tout, temporisée par une immigration moindre
(solde positif de 39 000).
Si l’on s’attarde sur le découpage urbain / rural du Calaisis, on
remarque deux comportements bien distincts.
L’agglomération Cap Calaisis voit sa population augmenter de
1975 à 1999 plus rapidement avec le temps avant de connaître
subitement une inversion sur la dernière période 1999-2010.
Concernant l’agglomération, ce n’est pas son solde naturel
(+0,7%) qui la pénalise mais bien un solde migratoire négatif
qui apparait sur la période 1999-2010 (-0,9%). Le déficit
migratoire de l’agglomération est, en partie, au bénéfice de
l’arrière pays et notamment de la CC du Sud Ouest du Calaisis
et de la CC des Trois Pays.
Sur l’arrière pays, la dynamique est tout autre. La population y
progresse de 1975 à 1999 même si le rythme ralentit. Sur la
période 1999-2010, la tendance d’accroissement de
population se poursuit et connaît un rebond positif.
CC : Communauté de Communes
-0,4%
-0,6%
Solde naturel
Solde apparent des entrées/sorties
Variation de population
Source : Insee, RP 1975 à 2010 - données locales
 Dynamisme démographique à 2 vitesses
8,0%
7,0%
6,0%
5,0%
4,0%
3,0%
2,0%
1,0%
0,0%
1975-1982
Evolution de population :
1982-1990
1990-1999
ZE Calais
1999-2010
NPdC
France métropolitaine
16,0%
14,0%
12,0%
10,0%
8,0%
6,0%
4,0%
2,0%
0,0%
-2,0%
1975-1982
1982-1990
1990-1999
1999-2010
-4,0%
Evolution de
population :
ZE Calais
Cap Calaisis
Communes de l’arrière ZE
Source : Insee, RP 1975 à 2010 - données locales
décembre 2014
Un facteur commun de vieillissement
Projection de population sur le Calaisis

Zone d’emploi de Calais
1975
1982
1990
1999
2010
139 940 146 976 153 279 158 974 163 567
125%
166 156
120%
165 238
115%
167 634
168 792 169 670
165 348 165 082
164 432
110%
105%
100%
1975
1982
1990
1999
scénario bas
2010
2015
2020
2025
2030
La population du Calaisis dépasse les 164 000 habitants
en 2011.
Selon le scénario « bas » (marge inférieure), cette
population pourrait poursuivre une légère croissance
jusque 2020 pour dépasser les 165 300 habitants avant
de reculer et finalement revenir à son niveau actuel dès
2030 (164 400 habitants).
Dans ce scénario, le solde naturel baisserait par
diminution des naissances. Couplée à un solde
migratoire négatif croissant, la population du Calaisis
diminuerait.
Le second scénario « Central » (marge supérieure)
propose une augmentation de population continue
jusque 2030. La population du Calaisis dépasserait les
167 600 habitants en 2020 et serait proche d’atteindre
les 170 000 habitants en 2030. Le solde naturel serait
maintenu à un niveau supérieur au solde migratoire.
Comment va se caractériser cette évolution de
population? Quel sera le profil de la population?
scénario central
Source : Insee, RP 1975 à 2010 - projection omphale à horizon 2030
Alors que la composition démographique de la région va se rapprocher progressivement de la moyenne nationale, celle du
Calaisis continuera de se distinguer encore un peu. La projection de la pyramide des âges du Calaisis à l’horizon 2025 (scénario
central) montre un vieillissement de population au cours des prochaines années.
La part de jeunes diminuerait mais resterait supérieure à celle du reste de la France. Elle passerait de 28,4% de moins de 20
ans en 2010 à 26,5% en 2025.
Le poids des 65 ans et + se renforcerait de +6,2% passant de 12,9% en 2010 à 19,1% en 2025.
L’explosion attendue des +65 ans s’observait déjà au travers de l’indice de vieillissement (rapport entre les 65 ans et + et les
moins de 20 ans). Ce dernier passant de 32% en 1990 à 44% en 2010. Il est évalué à 53% en 2015 et à 63% en 2020.
En 2025, la part de seniors pourrait atteindre les 20%. Le troisième âge (65-89 ans) passerait de 12,5% en 2010 à 18,2% en
2025. Les grands âges vont aussi augmenter. Le 4ème âge (90 ans et +) atteindrait les 1% du total de population.
Concrètement en 2025, c’est 30 700 personnes de 65 à 89 ans (3ème âge) contre 20 500 personnes en 2010. C’est également
1 600 personnes de +90 ans (4ème âge) contre 700 personnes aujourd’hui.

Le vieillissement de population

Pyramide des âges et projection
Zone d’emploi de Calais
Zone d’emploi de Calais
100%
99 et +
96
92
88
84
80
76
72
68
64
60
56
52
48
44
40
36
32
28
24
20
16
12
8
4
< 1 an
11,8% 11,2% 11,1% 12,3% 12,6%
80%
49,5% 52,6% 54,7% 56,7% 59,1%
60%
40%
20%
38,7% 36,3% 34,2% 31,0% 28,4%
0%

1975
1982
1990
1999
2010
La projection du vieillissement de population
Zone d’emploi de Calais
100%
12,9% 14,8% 17,1%
80%
60%
1,0%
Hommes 2010
58,7% 57,4% 55,8%
0%
2007
2015
2020
21-64 ans
Source : Insee, RP 1975 à 2010
Hommes 2025
0,0%
0,5%
Femmes 2010
1,0%
Femmes 2025
La pyramide passe doucement d’une forme « population stable » (retraits qui s’équilibrent
et correspondent à une croissance lente) vers une forme « population décroissante »
(proportion de personnes âgées grandissante et des classes d’âges inférieures qui
diminuent).
28,4% 27,8% 27,1%
-20 ans
0,0%
Source : Insee, RP 2010 & Projection omphale scénario central à horizon 2025
40%
20%
0,5%
+65 ans
décembre 2014
Ce vieillissement de population va constituer un réel enjeu pour notre société, au premier rang, sur le marché du
travail. Depuis le début des années 2000, les générations du baby-boom atteignent les âges de fin d’activité
professionnelle. La fin d’activité de ces séniors va générer des enjeux en termes de renouvellement des emplois
et par conséquent de formation.
Sur le Calaisis, ils sont toutefois à nuancer de part l’absence de spécialisation forte (industrielle) et par la faible part de séniors
parmi l’ensemble des personnes en emploi ; ce qui n’entrainerait que peu de départs en retraite (environ 12 000 départs à 2020).
En effet, le Calaisis est un des territoires où les taux de retrait seront les plus faibles de la région NPdC.
Ces départs en retraite relativement faibles n’éclipsent malgré tout pas la question des besoins futurs en main-d’œuvre. Cet
avenir interroge les questions d’adéquation entre besoins et ressources, du lien entre emploi et formation et de l’ajustement entre
offre et demande d’emploi. Toutes ces interrogations ne peuvent trouver réponses localement. Certaines devront aussi être
gérées en flux tendu en accompagnant au plus près les projets se concrétiseront.
Outre ces questions de transmission de savoir, de pérennisation des compétences à assurer, le vieillissement de population,
lui même, peut-il servir de support, cette fois-ci, à un développement économique adapté aux seniors ? Ce développement
spécialisé aux besoins des seniors peut-il être d’une nature autre que tertiaire?
Deux vecteurs de développement sont à approfondir car il est possible de marquer deux temps dans les âges. Une qualité de
vie/santé améliorée, un âge de la dépendance qui recule et l’arrivée de retraités ayant effectué une majorité de leur carrière dans
l’industrie annoncent une économie du 3ème âge à laquelle il faut s’intéresser. Aujourd’hui, les retraités jouissent -en moyenned’un niveau de revenus encore « élevé ». Des territoires ont d’ores et déjà engagé des réflexions sur ce sujet avec pour objectif
final de capter les revenus de nos futurs retraités grâce à une offre de loisirs, de services et de production locale qui leurs sont
dédiés. Les pistes ne doivent cependant pas se limiter à des notions de tourisme brut.
Le 4ème âge soulève, lui, d’autres grands enjeux dont la prise en charge pour les soins mais aussi la garantie d’autonomie à
domicile. La piste la plus fréquemment évoquée reste celle des secteurs de la santé et des services à la personne. Du fait du
vieillissement de la population, les besoins de prestations sont importants et seront en augmentation. La durée de vie en
dépendance, elle même, augmente et renforcera la durée des besoins en prestation et donc la durabilité des activités. Mais au
delà de son accompagnement en soin, et contrairement à une idée très répandue, le lieu de vie des personnes âgées demeure
leur logement et non pas les maisons de retraite ou les établissements spécialisés. La tendance la plus répandue
est de conserver son indépendance à domicile, y compris vis-à-vis de ses descendants. Une adaptation de l’habitat
et des services est donc nécessaire.
A l’opposé, sur le Calaisis, d’autres secteurs offrent de moins en moins de perspectives de développement et par là même de
débouchés en termes d’emplois. Sous l’effet de concurrence et des gains de productivité, le secteur industriel et tout
particulièrement les emplois ne nécessitant pas de qualification se replient depuis de nombreuses années. Aujourd’hui déjà,
pour se maintenir ou se développer, un fort degré d’innovation / de compétitivité est requis.
D’autres services ne nécessitent pas une proximité géographique immédiate avec l’utilisateur / consommateur ce qui se révèlera
un frein. Une partie des secteurs de la télécommunication, de la banque, des services informatiques présentent, du fait du large
déploiement des TIC (gestion transactionnelle, cloud computing) et des volontés d’optimisation des grands groupes, un fort
potentiel de délocalisation.
Ces replis de l’activité des secteurs vont exprimer des renouvellements ou non de la main d’oeuvre sortante. L’exemple
historique Calaisien du Textile en est la preuve, soumis à forte concurrence asiatique et en perte de vitesse dès la fin des années
1960, il n’aura pas eu besoin de renouveler sa main d’oeuvre sortante.
A la croisée des compétences...
 Evolution des ménages
Zone d’emploi de Calais
180%
scénario
65 300
160%
2007
2015
2020
140%
120%
100%
bas
central
63 549
67 888
70 107
63 549
68 176
70 741
nb de ménages
population des ménages
taille des ménages
80%
60%
1975
Nb de ménages
Source : Insee, Projection omphale
1982
1990
1999
2010
2015
2020
Les évolutions des structures familiales en cours vont accélérer le phénomène de décohabitation. Les ménages sont
plus nombreux et de plus petite taille. On pourrait compter autour de 71 000 ménages d’ici à 2020. Le nombre de
couples sans enfant progresse mais reste moins fréquent qu’en région (37,9% contre 38,8% des ménages). Le
nombre de ménages retraités augmente. Des travaux sont engagés pour mettre en cohérence offre et demande de
logements adaptés. Il s’agit ici de conforter l’idée que, dans le cadre du vieillissement de population et de son maintien
à domicile, l’adaptation des logements peut constituer une source d’activité comme d’innovation pour les entreprises.
décembre 2014
Un territoire à l’attractivité variable dans le temps

Attractivité productive et résidentielle
Zone d’emploi de Calais
Faible Attractivité Productive
Faible Attractivité Résidentielle
Taux de création d’établissements décidés par des
centres de décision extérieurs à la zone
Taux d’arrivée de retraités
Taux de création d’emplois par des centres de
décision extérieur
Part de l’emploi salarié lié au tourisme
Taux de travailleurs indépendants
Taux d’installation d’actifs travaillant hors de la zone
Taux d’arrivée d’actifs occupants des emplois
qualifiés (compétences rares)
Source : Insee NPdC données 2007-2008
: Rapport à la moyenne régionale Nord - Pas-de-Calais
Différents types d’attractivité,
L’attractivité, au coeur des phénomènes de compétition entre territoires, repose sur la capacité à attirer des ressources
extérieures. Il s’agit d’attirer des actifs aux compétences professionnelles recherchées (actifs qualifiés) ou encore les entreprises
et les emplois qui y sont attachés. Ceux de la sphère non présentielle (productive) dont le centre de décision est extérieur au
territoire sont recherchés.
Les territoires peuvent également chercher à accroître leur attractivité résidentielle, leur permettant de générer une économie
présentielle importante. L’attractivité résidentielle a plusieurs cibles : les touristes, les retraités ou les salariés (qui travaillent
dans les agglomérations mais s’éloignent toujours plus de leur lieu de travail).
Le Calaisis, attractif ou pas ?
L’attractivité du territoire a été variable dans le temps. La perte d’attractivité globale s’est surtout fait ressentir depuis la fin du
chantier du Tunnel sous la Manche. Ce chantier pharaonique a bouleversé le tissu économique et l’organisation du Calaisis.
L’absence de relais de croissance aura raison, petit à petit, de l’attractivité du Calaisis. Elle est aujourd’hui atone.
A la fin des années 2000 et à la vue de ces critères, le Calaisis dispose d’une faible attractivité tant productive que résidentielle.
Le Calaisis présente un taux supérieur à la moyenne nationale s’agissant de créations d’emplois non présentiels par des
établissements contrôlés par un centre de décision extérieur. Ceci pourrait signaler une forme spécifique d’attractivité tournée
vers les investissements industriels mais leurs emplois sont, aujourd’hui, moins nombreux et/ou trop peu qualifiés (manque de
fonction conception/recherche). De plus, la présence de ces plus grands établissements à rayonnement international est
ancienne et l’investissement à venir de ces groupes est à surveiller.
Point de vue résidentiel, le Calaisis -et plus largement tout le littoral nord- se révèle peu attractif malgré une position en bordure
de mer (partout en France facteur d’attraction résidentielle). Le Calaisis présente un taux d’emploi touristique bien supérieur à
la moyenne nationale tiré vers le haut par un tissu dense dans l’hôtellerie-restauration.
Les entrées de retraités restent, quant à elles, faibles et compensées par quelques départs.
Vers une nouvelle forme d’attractivité,
Un passé animé d’une forte recomposition, une conjoncture morose notamment des suites de la crise économique et un
manque d’attractivité global par rapport à de grandes métropoles questionnent sur les voies de développement à privilégier.
Comme de nombreux autres territoires en France, le Calaisis fait face à de nouveaux choix inédits d’accompagnement et
d’anticipation des mutations économiques.
Le territoire doit, bien entendu, toujours poursuivre ses efforts pour amener de nouveaux employeurs et ainsi développer des
emplois qualifiés (compatible avec le reste de l’activité existante). En ce sens, il ne faut pas relâcher la pression sur les grands
projets en cours et attendre le retour d’une situation offrant de meilleures perspectives économiques.
Mais, tout en s’appuyant sur l’emploi existant, il est possible aussi d’engager des réflexions pour accompagner des secteurs
porteurs d’un possible développement économique « endogène » comme :
 l’Economie du 3ème âge (Silver économie),
 puis celle du 4ème âge (évoquée précédemment),
 l’Economie Sociale et Solidaire répondant aux besoins des populations locales,
L’Economie Sociale et Solidaire est d’ailleurs plus que compatible avec ces notions de proximité à la population, de
développement local, de développement endogène. Dans le cadre des futures politiques ESS menées par l’agglomération Cap
Calaisis et le Pays du Calaisis, il y a là certaines passerelles à effectuer et des liens à créer entre collectivités, acteurs
économiques classiques et porteurs de projets ESS.
 le Tourisme à la vue des atouts dont dispose le Calaisis. Le tourisme d’affaire peut tout à fait en être une composante.
Ces pistes de développement, initiées, nouvelles ou alternatives, sont clairement du ressort de notre territoire. Elles
sont compatibles et congrues. Elles peuvent et doivent s’exprimer dans les services mais pourquoi pas, également,
dans des activités de production (biens matériels).
décembre 2014
Des échanges finalement faibles
Le solde migratoire par âge sur le Calaisis

nb
150
Zone d’emploi de Calais
100 5 10
20
30
40
50
60
70
80
90 99
50
0
-50
-100
-150
-200
-250
-300
-350
Source : Insee, RP 2007-2011 - Période : 2007-2012 - Solde
exprimé dans l'âge atteint en 2012
 Solde migratoire des 30 ans et
plus et détail des profils
80
-35
154
-885
Zones concernant les échanges avec la
Zone d’emploi de Calais
ZE
Dunkerque
ZE
Boulogne/Mer
275
68
18-23 ans
56
24-29 ans
165
30-34 ans
169
35-44 ans
45-64 ans
65 ans et +
Caractéristiques
Le déficit migratoire observé des moins de 30 ans incombe
essentiellement :
aux étudiants cherchant des formations spécifiques. Par niveaux de
formation, ce sont donc les Bacs (niveaux IV) et Bac+3 et+ (niveaux I/II)
qui vont quitter le territoire.
à une première expérience professionnelle hors du territoire. Le déficit
migratoire des moins de 30 ans résulte aussi du départ d’employés et de
professions intellectuelles supérieures.
et simplement à leur retour sur leurs territoires d’origines à la fin de leurs
études.
Une partie de ces jeunes vont aussi suivre les départs de leurs parents
(40-49 ans).
L’apport des 30-39 ans provient, lui, des professions intermédiaires et des
cadres-professions intellectuelles supérieures.
Une légère attractivité de la zone d’emploi de Calais s’exerce tout de même sur le littoral,
principalement sur les territoires limitrophes de Dunkerque et Boulogne/Mer. Sur 5 années,
le Calaisis a ainsi gagné net des habitants (de 30 ans ou plus) provenant des zones d’emploi
limitrophes : 500 de Dunkerque et moins de 100 depuis la zone d’emploi de Boulogne/Mer. ll
y a très peu de mouvements avec le reste du littoral. Le Calaisis grappille encore quelques
habitants provenant du reste de la région NPdC, le solde restant positif (+150). Ce solde
bascule en négatif vers le reste de la France hors région. Le Calaisis perd donc davantage
de personnes partant s’installer hors du NPdC.
A noter, que le Calaisis ne perd quasiment pas de retraités.
506
-21
Sur la période 2007-2012, l’attractivité démographique du Calaisis est
globalement faible. La zone d’emploi n’attire pas, à tout âge ou presque ;
mais inversement, le Calaisis ne voit pas non plus quantité de population
partir. C’est environ 500 départs nets au total par an sur la période
2007-2012 soit 0,3% de la population du Calaisis. Ce faible départ de
population resterait très stable jusqu’en 2020 (scénario central).
ZE
Saint-Omer
ZE
Berck-Montreuil
Région
hors littoral
France
hors NPdC
Total
Âge
-61
6
2
11273
11562
-87
1
60
-864
-603
-1438
-31
-49
11
-4
-403
-310
78
51
-7
-19
-78
194
188
23
-51
-4
-4
-339
-186
182
-17
-24
-13
163
-447
-157
-34
-4
-11
3
13
-21
-54
0
0
0
0
0
0
0
-47
0
-5
0
28
2
-26
8
-21
37
0
-39
-153
-166
Employés
Ouvriers
214
238
152
8
-5
45
47
-76
-41
25
-12
-35
-117
22
-54
-529
-548
-428
-348
-421
-369
Retraités
77
10
-41
-1
100
-154
-19
17 ans et -
Catégories sociales
Agriculteurs exploitants
Artisans, commerçants et
chefs d’entreprise
Cadres et professions
intellectuelles supérieures
Professions intermédiaires
Niveaux de qualification (15 ans et +)
I/II (Bac + et +)
30
-17
3
9
-201
-308
-484
III (Bac +2)
IV (Bac)
V (CAP/BEP)
155
212
274
136
24
-84
36
9
35
-4
-66
-80
-9
44
6
-5
-70
-589
33
92
-330
-506
-522
-343
-196
-927
-239
-190
Ensemble des individus de
506
30 ans ou plus
80
-35
-21
154
-885
-202
VI (Aucun diplôme)
Note de lecture : La Zone d’emploi de Calais a accueilli 188 personnes agées de 35 à 44 ans en provenance de la ZE de Dunkerque
sur la période 2003-2008. 76 employés ont quitté le Calaisis pour rejoindre la ZE de Saint-Omer.
décembre 2014
Une réorganisation résidentielle
A la croisée des compétences...
 Les flux résidentiels entre 2003 et 2008 dans la ZE de Calais
Comme évoqué plus tôt, certes des flux
résidentiels existent et se sont produits entre le
Calaisis et le reste de la France mais ces
derniers restent plutôt faibles. 11 300 arrivées
entre 2003 et 2008 pour 13 400 départs. Le jeu
des déménagements a fait perdre 2 100
habitants nets en 5 ans à la ZE.
61837
16272
Calais
Cap Calaisis hors Calais
782
1630
9847
1503
653
585
2461
2551
3758
10654
51790
Arrière pays de la ZE 2962
Point de vue des entrants, l’attractivité du
3172
Hors de la ZE
Calaisis n’est pas uniforme. Les nouveaux
Ancien lieu de résidence
Nouveau lieu d’installation
arrivants en provenance de l’extérieur de la ZE
se sont installés davantage dans les communes
limitrophes du territoire (46% sur l’arrière pays de la ZE contre 42% sur la commune de Calais). 70% des arrivants provenaient
de la région NPdC et 30% d’ailleurs en France.
Concernant les départs des habitants de la ZE de Calais, 58% sont à destination d’une commune du Nord/Pas-de-Calais et
42% à destination d’une autre commune ailleurs en France. Il y a autant de départs depuis l’agglomération (51%) que depuis
l’arrière pays de la ZE (49%).
Un peu moins de 140 000 habitants du Calaisis en 2008, y résidaient déjà en 2003 soit environ 86%.
Calais va perdre net des habitants au profit du reste de l’agglomération (1 000 habitants) et de l’arrière pays (1 300 habitants).
Les échanges entre le reste de l’agglomération et l’arrière pays sont équilibrés (moins de 100 habitants en direction de
l’arrière pays).
Ces mouvements internes sont admis. Les chiffres reflètent cette attractivité variable du centre de l’agglomération vers la
périphérie. Le Calaisis est marqué d’une réelle interdépendance avec une concentration des activités sur Calais et sa
périphérie proche et des zones davantage résidentielles sur l’arrière zone d’emploi. Les phénomènes de périurbanisation
sont des tendances lourdes observées sur l’ensemble du territoire français. Cette installation en périphérie, qui s’accentue
sur le Calaisis, va avoir des répercussions sur la composition à la fois économique et sociale de la ZE.
Cette organisation territoriale conduit à un déficit migratoire important pour Calais et les villes centres, attractives pour les
classes d’âge les plus jeunes mais déficitaires dès lorsqu’on parlera de familles privilégiant l’environnement du cadre de vie,
le logement individuel. Les revenus et le pouvoir d'achat sont directement liés à la nature de ces ménages qui vont se répartir
différemment sur le territoire.
Ces mouvements résidentiels vont impacter aussi la répartition de la population active. On note une diminution du nombre
d’actifs dans l’agglomération entre 2006 et 2011 au profit de l’arrière pays. L’emploi se concentre sur l’agglomération alors
que la population a tendance à se disperser vers le reste du territoire calaisien davantage rural alimentant les déplacements
pendulaires.
Résidence actuelle
Résidence antérieure
ZE Calais
139 772 84 376
64 970
19 406
55 405
21 159
6 604
20 275
7 367
13 357
7 717
5 640
Cap Calaisis
85 776 82 164
63 340
18 823
3 615
967
968
1 456
224
3 956
3 956
0
Calais
67 350 64 388
61 837
2 551
2 962
774
771
1 226
191
3 172
-
-
Cap Calaisis hors Calais
18 426 17 776
1 503
16 272
653
192
197
231
33
782
-
-
Arrière pays de la ZE Calais 54 005
2 215
1 630
585
51 790
20 192
5 636
18 818
7 143
3 758
-
5 640
20 997
658
443
216
20 338
19 795
47
266
230
1 635
-
-
6 232
534
388
146
5 698
65
5 396
218
18
246
-
-
19 686
929
726
203
18 757
212
183
18 172
189
1097
-
-
7 090
93
72
20
6 997
120
10
162
6 706
781
-
-
11 313
5 626
4 500
1 125
5 683
2 639
359
1 515
1 169
-
-
-
Ailleurs en NPdC
(hors ZE)
7 946
3 226
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ailleurs en France
(Hors NPdC)
3 367
2 401
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
CCRA
CCSOC
CCTP
Autres communes de la ZE
(Hors pays du Calaisis)
Hors de la ZE
Note de lecture : 139 772 habitants du Calaisis, y résidaient déjà 5 ans auparavant. 1 630 habitants de Calais en 2008, habitaient l’arrière
pays en 2003. 4 500 résidents hors de la ZE en 2003, y habitent aujourd’hui.
Source : Insee, Recensement de population 2008
décembre 2014
Une répartition de la richesse
A la croisée des compétences...
Ar
riè
re
pa
ys
de
la
ZE
Ca
pC
ala
isi
s
Ca
lai
s
Fr
an
ce
mé
tro
po
lita
ine
No
rd
-
2011
Pa
s-d
eCa
lai
s
Zo
ne
d’e
mp
loi
de
Ca
lai
s
 Analyse de l’évolution des emplois par Catégorie Socio-Professionnelle
Ensemble des foyers fiscaux
Revenu net déclaré (k€)
Revenu net déclaré moyen (€)
Impôt moyen (€)
86 356
1 751 292
-
-
41 019
689 091
52 302
980 090
32 490
735 323
20 280
21 716
25 140
16 799
18 739
23 118
802
1 040
1 547
614
754
945
Foyers fiscaux imposables
Proportion en %
Revenu net déclaré (k€)
Revenu net déclaré moyen (€)
40 915
47,4%
1 318 279
32 220
49,8%
33 939
56,2%
36 885
Foyers fiscaux non imposables
Proportion en %
Revenu net déclaré (k€)
Revenu net déclaré moyen (€)
16 865
41,1%
489 211
29 007
23 591
45,1%
728 956
30 900
16 549
50,9%
562 246
34 497
45 441
-
-
24 154
28 711
15 941
52,6%
433 013
9 529
50,2%
9 608
43,8%
10 048
58,9%
199 880
8 275
54,9%
211 135
8 747
49,1%
173 077
10 857
Source : DGFiP, Impôt sur le revenu des personnes physiques - Calculs MEF Calaisis
Le terme foyer fiscal désigne l'ensemble des personnes inscrites sur une même déclaration de revenus. Il peut y avoir plusieurs foyers
fiscaux dans un seul ménage : par exemple, un couple non marié où chacun remplit sa propre déclaration de revenus compte pour deux
foyers fiscaux.
Le revenu net déclaré moyen de la ZE de Calais reste inférieur à la moyenne régionale. On y compte
également un ratio de foyers non imposables supérieur à ce que l’on observe en région.
Sous l’effet des dynamiques d’emploi et des recompositions sociodémographiques, la structure et la
répartition des revenus évoluent sur l’ensemble du Calaisis. De nombreux salariés de l’agglomération
résident dans l’arrière pays. Les salaires versés sur l’agglomération vont irriguer l’ensemble du territoire. Ces
revenus représentent un enjeu important dans la dynamique économique du Calaisis.
La redistribution des richesses est grandissante, liée aux migrations résidentielles mais aussi à une
commune centre, Calais, abritant de fortes disparités de revenus et qui comptabilise moins de foyers fiscaux
imposables (41%) ; un décalage dû à une part plus importante de population plus modeste. La composition
sociologique est d’ailleurs plus homogène sur l’arrière pays. Il y a davantage de foyers fiscaux imposables au
sein de l’arrière pays (51%) que sur l’agglomération (45%).
Le revenu de solidarité active
Sources : Conseil Général du Pas-de-Calais - CNAF, MSA
Total
RSA
Pays du Calaisis
12 124
Pas-de-Calais
92 214
Poids
rapporté
au
département
Date : 30 septembre 2014
Détail par type de RSA
ZE
Calais
13%
Pays du Calaisis
RSA activité
RSA socle + Activité
RSA Socle
RSA Jeune
3 108
934
7 730
53
« Total bénéficiaires RSA » : BRSA socle + activité + jeunes - % : Poids rapporté au département
Statut : Demandeur + conjoint (Bénéficiaire)
Le Calaisis compte plus de 12 000 bénéficiaires du RSA en septembre 2014. C’est 7% du total de la
population et 15% de la population active. Le Calaisis est le 3ème territoire du Pas-de-Calais déclarant le plus
de bénéficiaires (après Lens-Liévin et l’Artois).
Sa répartition sur le Calaisis montre les mêmes logiques de recompositions sociodémographiques.
L’agglomération va concentrer le plus de bénéficiaires avec 21% de ses actifs quand les territoires ruraux
oscillent entre 6% et 9% du total de leurs actifs.
décembre 2014
Des échanges journaliers de travailleurs
 Lieu de résidence et de travail
Habitent et travaillent
dans la ZE
44 536
2582
16892
Zone d’emploi de Calais
Cap Calaisis hors Calais
Calais
Travaillent hors de la
ZE de résidence
1323
15 575
4400
6123
5188
389
2113
2823
Source : Insee, Recensement de population 2010
9878
1579
8375
Arrière pays de la ZE 828
Lieu de résidence et de travail
Lieu de résidence
2137
3205
Ailleurs en NPdC
Lieu de travail
 Tableau de synthèse des déplacements domicile - travail
sur le Calaisis
Lieu de travail
Lieu de résidence
ZE Calais
44 536
34 947
Cap Calaisis
27 915
26 697
Calais
20 543
19 715
7 371
6 982
Arrière pays de la ZE Calais 16 634
CCRA
5 436
CCSOC
2 585
CCTP
7 537
9 589
21 191
5 405
1 218
297
491
414
16
4 528
698
16 892
2 823
828
185
348
280
15
3 205
527
4 400
2 582
389
110
144
134
ss
1 323
170
8 259
6 123
2 137
8 375
2 835
998
3 661
881
9 878
472
2 465
1 844
621
2 971
2 488
100
296
87
4 780
189
1 771
1 304
468
814
36
614
161
ss
508
61
6 895
3 453
2 568
885
3 442
162
248
2 982
50
2 367
147
Autres communes de la ZE
(Hors pays du Calaisis)
1 718
570
407
163
1 148
149
36
222
741
2 136
75
Ailleurs en NPdC
(hors ZE)
9 008
7 301
5 188
2 113
1 579
411
146
750
272
-
-
316
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Cap Calaisis hors Calais
Ailleurs en France
(Hors NPdC)
27 410
3 132
1 498
4 075
893
14 406
1 169
Source : Insee, Recensement de population 2010 - Données ajustées calculs MEF Calaisis
Note de lecture : 44 536 habitants du Calaisis, y travaillent également. 8 259 résidents de l’arrière pays travaillent sur l’agglomération.
 Rappel du nombre d’actifs occupés
En 2011, l’agglomération concentre 78% des emplois du Calaisis alors
que 54% des actifs occupés y résident. Ce phénomène de
concentration de l’emploi-dispersion de population active est
observable dans de nombreux autres territoires et a tendance à
s’amplifier.
Sur le Calaisis, 44 500 personnes résident et travaillent sur la Zone
d’Emploi de Calais. Les échanges ont davantage lieu de l’arrière pays
vers l’agglomération. 8 200 personnes font la navette de l’arrière pays
chaque jour pour partir travailler sur l’agglomération et 1 200 résidents
de l’agglomération partent travailler sur l’arrière pays.
Au total, chaque jour, ce sont 15 500 actifs qui viennent travailler sur
l’agglomération.
Plus
Actifs occupés
Zone d’emploi de Calais
Cap Calaisis
Calais
Cap Calaisis (hors Calais)
Communes de l’arrière ZE
CCRA
CCSOC
CCTP
Sur le Pays de Saint-Omer
59 625
32 407
23 633
8 774
23 187
10 562
3 168
9 457
2 817
Source : Insee, Recensement de population 2011 -
Calculs MEF du Calaisis
de 14 400 personnes vont réaliser des navettes vers un lieu de
travail qui se situe hors de la ZE mais en région. La principale
destination de ces travailleurs reste la Zone d’emploi de Dunkerque avec environ 50% du total des navettes du Calaisis en
direction de la région. Ce sont presque 700 navettes journalières de la commune de Calais vers Dunkerque.
Plus de 1 100 actifs partent travailler hors région NPdC et principalement vers l’Île de France.
En sens inverse, c’est 9 300 personnes résidentes hors Calaisis qui viennent y travailler. Le flux entrant de navettes le plus
décembre 2014
 Les principaux flux de navetteurs résidant la
ZE de Calais
Lieu de
résidence
Lieu de
travail
Calais
Coquelles
1 990
Marck
Calais
1 723
Coulogne
Calais
1 198
Sangatte
Calais
980
Calais
Guînes
Dunkerque
Calais
680
Nb d’actifs
occupés
593
Ardres
Calais
508
Oye-Plage
Calais
505
Oye-Plage
Gravelines
440
Coquelles
Calais
416
Calais
Boulogne/mer
398
Calais
Coulogne
343
Marck
Coquelles
339
Les attaques
Calais
332
Calais
Grande-Synthe
304
Source : Insee, Flux de mobilité - déplacements
domicile-travail (flux > à 300 navetteurs).
 Les principaux flux de navetteurs travaillant
sur la ZE de Calais
Lieu de
résidence
Lieu de
travail
Nb d’actifs
occupés
Calais
Coquelles
1 990
Marck
Calais
1 723
Coulogne
Calais
1 198
Sangatte
Calais
980
Guînes
Ardres
Calais
Calais
593
508
Oye-Plage
Calais
505
Boulogne/mer
Calais
448
Dunkerque
Calais
440
Coquelles
Calais
416
Calais
Coulogne
343
Marck
Coquelles
339
Les attaques
Calais
332
Source : Insee, Flux de mobilité - déplacements
domicile-travail (flux > à 300 navetteurs).
Navettes intra ZE de Calais
Navettes inter ZE
significatif est celui amenant des résidants de la ZE de Boulogne à venir
travailler sur le Calaisis. C’est environ 40% du total des navettes
entrantes sur le Calaisis. On compte 450 navettes de la commune de
Boulogne vers Calais.
Même si elle progresse peu entre 1999 et 2009, la prépondérance de
l’aire urbaine de Calais s’étend sur une grande partie de la zone d’emploi.
Les flux les plus importants ont lieu au sein même de l’agglomération
entre le centre d’emploi (Calais-Coquelles) et le reste de l’agglomération.
L’aire urbaine draine malgré tout des navetteurs résidents de l’ensemble
du territoire et au delà de Guînes et Ardres (500 à 600 actifs occupés rien
que pour chacune de ces deux communes).
>La limite Est de la CCRA sera également sous l’influence de l’aire
urbaine de Dunkerque. Parmi les plus grands flux de navetteurs, on
compte 700 Calaisiens partant travailler sur Dunkerque et 300 sur
Grande-Synthe ; plus de 400 Ansériens partant travailler sur Gravelines.
>L’arc Sud-Est regroupe des communes multi-polarisées avec
Boulogne/Mer et Saint-Omer. Pour autant, les plus nombreux navetteurs
en direction de Boulogne/mer proviennent de Calais.
>Et le Sud-Est du Pays se caractérise par une orientation fortement
résidentielle pour les actifs travaillants sur le Calaisis.
Pour autant, il faut garder à l’esprit, qu’à l’origine, ses déplacements
d’actifs -dans le but d’occuper un travail- font partie intégrante des
mécanismes d’appariement sur le marché du travail. Leurs nécessités ne
sont pas à remettre en cause. La mobilité des actifs est plutôt à
encourager et même, avant tout, à accompagner. Plus un actif va élargir
sa zone de chalandise, plus sa chance d’occuper un emploi sera grande.
De plus, les territoires ne fonctionnent pas en espaces clos. Au contraire,
le littoral Côte d’Opale devient plus que jamais un réel espace
économique disposant de spécificités qui lui sont propres, correspondant
à de nombreux profils de compétences et sur lequel il faut encourager les
populations à être plus mobiles.
Bien entendu, les logiques « lieu de vie - lieu de travail » sont très
dépendantes l’une de l’autre. La vie active influence ensuite les choix
résidentiels... Il existe alors un « risque » de migrations résidentielles de
ces populations vers des lieux offrant le meilleur compromis entre
proximité à l’emploi et confort de vie. On entre alors à la croisée de la
compétence emploi avec d’autres compétences.
Les déplacements pendulaires font l’objet d’une grande attention car au
carrefour de nombreux enjeux. Côté stratégie emploi, la réflexion doit
davantage s’intéresser à l’avenir au :
Développement de nouvelles actions innovantes
favorisant la mobilité des populations dans leurs recherches
d’emploi dans un espace géographique et de progrès
cohérent (tout en conciliant l’objectif des les maintenir, si
possible, résidentes sur le Calaisis).
décembre 2014
L’emploi
D’une économie productive à une économie résidentielle
La sphère non présentielle représente les activités de production de biens majoritairement consommés hors de la zone et
des activités de services tournées principalement vers les entreprises correspondantes. Cet emploi est en recul depuis le
début des années 2000. Plus que cela, la sphère présentielle (répondant aux besoins des populations locales et des
touristes) a véritablement étouffé la sphère non présentielle. Le présentiel s’évalue, en 2011, à 71% des emplois sur le
Calaisis (contre 67% en région NPdC).
 Evolution de l’emploi par sphère d’activité
Zone d’emploi de Calais
Nord - Pas-de-Calais
Emploi de la sphère non présentielle
120%
100%
80%
80%
79%
1982
1990
88%
80%
75%
60%
40%
1975
1999
2006
2010
200%
180%
160%
140%
120%
100%
80%
Emploi de la sphère présentielle
171%
110%
1975
1982
137%
1990
172%
147%
1999
2006
2010
Source : Insee, CLAP, ensemble des activités - Calculs MEF Calaisis
La position littorale du Calaisis peut expliquer en partie l’augmentation de l’emploi de la sphère présentielle. Pour exemple,
lié à cette spécificité géographique, l’emploi du secteur de l’hôtellerie-restauration-tourisme tend à être significatif sur le
Calaisis. Mais c’est avant tout, l’histoire économique et sociale du Calaisis qui est à l’origine des mutations structurelles de
son économie. La désindustrialisation, remplacée par une tertiarisation, a positionné le Calaisis sur une économie davantage
présentielle. Et ce, malgré une légère spécialisation de l’économie autour des activités portuaires notamment dans l’industrie
chimique. La construction du tunnel sous la manche et l’implantation des opérateurs ont joué le rôle formidable de relais
d’une industrie textile (spécialisée dans la dentelle) dépassée par la concurrence asiatique. Le tunnel a aussi redynamisé le
pan tertiaire de l’économie locale (intérim ; services administratifs, de transport, de logistique, ...).
Grâce aux biens et services non délocalisables qu’offre une économie présentielle (emplois non délocalisables), le Calaisis
s’est cherché une plus grande stabilité. Cependant, la difficulté que peut rencontrer la zone d’emploi de Calais est de ne pas
disposer, pour autant, d’une réelle palette d’activités diversifiées (la diversité est un facteur de résistance). En effet, cette
sphère présentielle se reconcentre et présente une quantité importante de services « bruts », à très grande proximité à la
population et à plus faible « valeur ajoutée » (moins d’emplois en jeu, une durée de vie des activités parfois moindre, peu
d’innovation et malheureusement peu d’imprégnation du lien social et solidaire dans ces activités qui leurs apporterait une
forte plus value). Pour exemple, on peut citer le secteur des « autres activités de services » (coiffure, esthétique, ...) qui
progresse de manière continue et traverse la crise.
Les groupes d’entreprises étant moins présents, la concentration des emplois dans quelques secteurs y est plutôt faible (la
concentration est un facteur de fragilité). Mais, l’état du marché du travail avec un fort taux de chômage est, lui, un facteur de
fragilité pour le Calaisis. Au final, le Calaisis ne présente pas de faiblesses majeures. Il devrait ainsi résister aux aléas
économiques.
Mais même si le territoire devient moins sensible aux chocs économiques, ce choix peut s’avérer néanmoins contestable car
beaucoup moins porteur d’une dynamique d’emploi « de masse » ; surtout si la tertiarisation n’a pas vocation à développer
un haut niveau de compétences et ne satisfait finalement qu’à des besoins simples et courants de la population locale. Par
contre, une tertiarisation à destination des entreprises productives est un atout fort à maintenir et à développer.
Le territoire ne dispose donc pas de spécificité motrice/vitrine du dynamisme du territoire comme connue par le passé, et
soulignant aussi, par là, l’absence de relais de croissance de l’emploi.
A l’aune d’un virage économique nécessaire
Depuis 2006, les créations de la sphère non présentielle ne sont pas spécialement nombreuses et rendent le territoire
faiblement dynamique. Cette réorientation économique était donc devenue source de questionnements.
Pour lever cet avenir économique ambigu, le Calaisis s’intéresse très justement au développement du Transport & de la
Logistique (extension du port, plateforme logistique). Le Calaisis a depuis toujours vocation à se lancer pleinement dans ces
secteurs. Ce sont des activités qui se reposent sur des atouts géographiques forts. Qui plus est, transversales, elles sont
compatibles avec le tissu existant d’activités.
Pour se faire, le territoire devra néanmoins faire preuve de patience. Ces projets font, d’une part, appel à des facteurs
« exogènes » de réussite (liés aussi au retour d’une conjoncture meilleure) et, d’autre part, sous entendent la levée
d’autres problématiques humaines (liées à l’immigration clandestine).
Ce vecteur de développement économique, à plus long terme, d’activités de Transport & Logistique, vient
s’ajouter aux 4 orientations évoquées en première partie.
décembre 2014
Le chiffrage de cette recomposition de l’emploi total
Sur l’espace littoral, la reconversion économique a été
 Contribution des secteurs à l’évolution de l’emploi
davantage marquée pour le Calaisis qu’ailleurs. La
Les secteurs sur
part des emplois tertiaire a connu une des hausses les
Zone d’emploi de Calais
1998-2002 2002-2006 2006-2011
plus fortes du NPdC sur la deuxième moitié des
années 1990.
Agriculture
+0%
+0%
-0,1%
Entre 1998 et 2002, l’emploi progresse donc, et ce,
Industrie
-0,2% -3,4%
-2,3%
quasi-uniquement sous l’influence du secteur tertiaire
+0,5% -0,2%
-0,2%
Construction
Tertiaire marchand
+3,2% -2,6%
-4,6%
marchand (+3,2% d’emplois) et non marchand
+3,1% -0,7%
-1,6%
Tertiaire non marchand
(+3,1%).
+6,6% -6,9%
-8,8%
Total salarié
Toutefois, ce résultat découle autant d’un déclin des
emplois industriels que d’un essor affirmé des
+6,1% -6,4%
-8,0%
Salarié
fonctions tertiaires.
-0,3% -0,1%
+0,6%
Non salarié
Le tout début des années 2000 marque un tournant.
+5,7% -6,5%
-7,4%
Total emploi
Dès 2001 et jusqu’à aujourd’hui, l’emploi n’aura de
Source : Insee, Estimation d'emploi localisée - Calculs MEF Calaisis
cesse de reculer. L’industrie perd de nombreux
emplois (-3,4% d’emplois de 2002 à 2006 puis -2,3% de 2006 à 2011). Le recul prononcé du secteur tertiaire marchand
démarre début 2002 (-2,6% d’emplois) et s’amplifie sur la période 2006-2011 (-4,6%).
Le tertiaire non-marchand perd aussi des emplois sur cette période plus récente (-1,6% de 2006 à 2011). Ce dernier
pèse, au total, environ 30% des emplois du Calaisis. Il comprend de l’emploi public et de l’emploi associatif.
Un secteur pour lequel de nouvelles baisses d’emplois sont à prévoir sur le Calaisis des suites du non
remplacement des départs dans la fonction publique et de baisses de dotations de l’Etat aux collectivités.
 L’emploi salarié privé de la zone d’emploi de Calais
Zone d’emploi de Calais
120%
115%
110%
105%
100%
95%
1995
2000
2005
Source : Urssaf Acoss , Direccte, UNEDIC - Calculs MEF du Calaisis
% : base 100 (année de référence 1995)
2010
2013
Avant 2000
Services administratifs
et de soutien
Commerce
2000 à 2007
Services administratifs
et de soutien
en recul
2008 à 2014
se stabilise
Hôtellerie / Restauration
en recul
en recul
Fab. de machines
et équipements
Fab. de machines
et équipements
en recul
Fab. d’équipements
électriques
en recul
Fab. d’équipements
électriques
Activités immobilières
Activités immobilières
en recul
Transport / Logistique
se stabilise
en recul
Activités spécialisées
et scientifiques
Activités spécialisées
et scientifiques
en recul
Activités juridiques
et comptables
Activités juridiques
et comptables
Activités juridiques
et comptables
Prod. et distribution d’eau,
traitement, déchets
Prod. et distribution d’eau,
traitement, déchets
se stabilise
Bois Papier
Bois Papier
Bois Papier
Aide à la lecture :
Act. financières
et d’assurance
en recul
Les secteurs en gras sont
ceux porteurs d’une croissance
forte de l’emploi.
Action sociale et
hébergement médico-social
se stabilise
Construction
en recul
Côté emploi salarié privé, la perte
d’emploi s’inscrit dans les mécanismes
anciens évoqués précédemment.
Avant 2000 : c’est une période de
croissance de l’emploi. 11 secteurs sont
porteurs de cette croissance d’emploi.
Parmi eux, sept vont apporter des
quantités d’emplois non négligeables.
en recul
Autres activités de services
Activités santé humaine
décembre 2014
2015 et ...
Les « relais de croissance » ?
Quelles échéances?
Quels « relais d’attente »?
Quel accompagnement de
l’entreprise ?
Le tournant se situe autour de l’année 2000 où l’emploi, en progression sous l’impulsion de grands projets, va se dégrader
jusqu’à aujourd’hui. L’emploi va diminuer de manière régulière.
De 2000 à 2007 : le tournant de 2000 passé, le Calaisis n’aura de cesse de perdre des emplois.
De nos 11 secteurs porteurs d’emploi, il n’en reste que sept. Et, des sept secteurs apportant de grandes quantités d’emplois,
seulement trois vont continuer d’alimenter le Calaisis en création d’emplois. D’important secteurs en parallèle perdent des
emplois (le Commerce, l’Hôtellerie Restauration, les Equipements électriques et les historiques comme le Textile). Deux
secteurs « relais de croissance » apparaissent alors, l’Action sociale et l’Hébergement médico-social qui vont prendre un
poids important sur le Calaisis jusqu’à devenir secteurs majeurs de l’emploi. Mais cela reste insuffisant pour faire
contrepoids.
2008, la crise arrive : des cinq secteurs porteurs d’emploi, un seul est un secteur majeur c’est à dire ayant un poids d’emploi
suffisant (les services adminstratifs et de soutien). Le Calaisis ne dispose plus de vrai « relais de croissance de l’emploi » ;
qui plus est, de nouveaux secteurs sont en recul.
En 2013, la perte d’emploi s’évalue à plus de 20% de son niveau de 2000. Sans relais de croissance, le Calaisis souffre donc
depuis longtemps. Dans ce contexte de pertes d’emplois sur la durée, la crise économique de 2008 verra son impact être
minimisé. Elle jouera tout de même le rôle de catalyseur de pertes supplémentaires. En effet, la période 2008-2012 (cinq ans)
compte à elle seule pour 10% du recul de l’emploi.
Un effet de crise ?
La France et la région NPdC vont subir les effets de la crise dès 2008. Elles vont donc suivre une trajectoire d’emploi total
similaire sur la période étudiée. Cette dernière débute par une chute rapide de l’emploi salarié dès mi-2008 dès lors que
l’activité économique va se détériorer. Elles atteignent leur plus bas niveau au 4T2009 (-3,4% d’emploi salarié pour la région
et -3% pour la France) ; durant une année qui sera qualifiée d’année de convalescence et où l’économie va pouvoir reprendre
son souffle.
S’amorce une année 2010 puis un début 2011 où le climat s’améliore. Ce qui permet à la France de regagner de l’emploi puis
de se stabiliser sans toutefois renouer avec le niveau d’emploi de 2007(on observe encore un manque de 250 000 emplois
salariés par rapport à 2007). Pour la région, la reprise d’emploi sera sensiblement du même ordre (1,1% pour 1,5% pour la
France) mais légèrement plus tardive.
Un ralentissement se fait de nouveau ressentir en fin d’année 2011. Il se poursuit en 2012 et 2013 et contrarie à nouveau
l’emploi avec de nouvelles baisses ; surtout pour la région qui subit un recul plus important encore qu’au plus fort pendant la
période de crise (-4,4% soit -46 200 emplois salariés à la fin 2013 et depuis 2007 – Au plus dur de la crise fin 2009, la région
avait connu un recul de -3,0% soit -35 000 emplois salariés).
 Impact de la crise sur l’emploi
4T2007
4T2008
4T2009
4T2010
4T2011
4T2012
4T2013
37 116
-0,3%
-5,4%
-6,2%
-8,0%
-9,8%
-10,7%
Nord - Pas-de-Calais
1 050 941
-1,3%
-3,4%
-2,9%
-2,3%
-3,7%
-4,4%
France métropolitaine
18 171 321
-0,8%
-3,0%
-2,1%
-1,4%
-1,9%
-2,9%
Zone d’emploi de Calais
Le Calaisis se démarque à la fois par une
baisse du volume d’emplois et une
augmentation du chômage continue sur la
période pré-crise. Le secteur marchand est en
panne. Le territoire aborde donc la crise dans
un contexte déjà très défavorable.
Parmi les 15 zones d’emploi de la région
Nord-Pas de Calais, celle de Calais est classée
dans un profil « forte perte d’emploi ».
La ZE connait une perte continue est
quasi-linéaire quelque soit la période
économique traversée. Le redressement de
l’économie observée ailleurs entre 2010 et 2011
se traduit au mieux pour la ZE en une période
de maintien. La perte d’emploi salarié est la plus
forte observée pour les zones d’emploi
régionales avec plus de 10% de recul depuis fin
2007.
4T2007
+4,0%
+2,0%
4T2008
4T2009
Coeur de crise
4T2010
Hausse de l’emploi
régional et national
4T2011
4T2012
4T2013
Instabilité
100,0%
-2,0%
-4,0%
-6,0%
-8,0%
-10,0%
-12,0%
Source : Urssaf Acoss 2007 à 2013, Calculs MEF du Calaisis
% : base 100 année de référence 4T2007
décembre 2014
Approche détaillée des mutations en cours de l’économie
 Ordre de grandeur de l’emploi salarié privé en Calaisis
Source : Urssaf Acoss, UNEDIC, MEF du Calaisis - Calculs MEF du Calaisis
Nb d’emplois
salariés privés
en 2013
33 306
En 2005
(Estimation)
36 890
Pays du Calaisis
Soit une perte moyenne de -9,7% d’emplois salariés privés
entre 2005 et 2013.
Les secteurs d’activités sont classés, ci-dessous, fonction de leurs comportements et l’évolution de leurs effectifs salariés sur la période allant
de 2005 à 2013 : la pleine période de ralentissement économique (coeur de crise) puis de retour vers la croissance (hausse de l’emploi régional) ;
mais également au regard de l’évolution « historique » de l’emploi des secteurs (période pré-crise et tendance sur une vingtaine d’années à partir
de 1993).
Cette approche offre un regard sur la place des secteurs dans l’emploi en 2013, 5 ans après le coeur de crise économique.
 Les secteurs dont l’évolution d’emploi n’est pas liée à la crise
Zone d’emploi de Calais
Source : Urssaf Acoss , Direccte, UNEDIC - Calculs MEF du Calaisis
% : base 100 (année de référence 4T2005)
1. Des secteurs dont l’emploi reste stable
120
Action sociale et hébergement médico-social
8,6% Evolution 2005-2013
Coeur de crise
110
Poids dans l’emploi total en 2013
Tendance 2013 :
100
90
Secteur majeur de l’économie
Historique : ce secteur a connu une croissance de l’emploi davantage sur le
début des années 2000.
Sur la période observée : l’emploi sera très régulier à partir de 2005.
80
70
60
+14%
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011 2012
2013
L’action sociale progresse fortement sur 2013.
L’année 2012 a amené quelques
difficultés pour l’industrie du meuble qui
se sont confirmées en 2013.
Industrie du meuble et diverses, réparation et installation de machines
Poids dans l’emploi total en 2013
1,7%
Evolution 2005-2013
-20%
Tendance 2013 :
Historique : le secteur est très stable depuis 2003.
Sur la période observée : l’emploi ne va que très peu fluctuer à partir de 2005.
Trois secteurs vont voir leurs activités se stabiliser après des épisodes de baisses antérieurs à la crise (non représentés sur le
graphique) :
Activités de services administratifs et de soutien*
Poids dans l’emploi total en 2013 15,0%
Tendance 2013 :
Production et distribution d'eau, assainissement, déchets et dépollution
Evolution 2005-2013
-10%
Secteur majeur de l’économie
Poids dans l’emploi total en 2013
1,4%
Evolution 2005-2013
-5%
Tendance 2013 :
Historique : le secteur progresse continuellement depuis les années 1990 et
jusque 2007 où il atteint son plus haut niveau d’emploi.
Sur la période observée : après une première phase de baisse entre 2007 et
Historique : on observe alors une progression du secteur sur les années 1990 à mi-2000.
2008, le secteur va se stabiliser ensuite à ce niveau observé en 2008.
Sur la période observée : un recul conséquent est marqué entre 2005 et 2006 mais
une reprise rapide puis une relative stabilité prennent le dessus.
Activités immobilières
* Nous faisons l’analyse du secteur hors activités des agences temporaires et de mise à disposition de RH
(activités très cycliques).
Les Services administratifs et de soutien
souffrent sur 2012 et reculent de 7%.
La Production et distrubution d’eau et les
Activités immobilières restent à leurs
valeurs de 2012.
Poids dans l’emploi total en 2013
1,5%
Evolution 2007-2013
-10%
Tendance 2013 :
** L’évolution moyenne de l’emploi vous est proposée entre 2007 et 2013 pour ne pas fausser
l’interprétation.
Historique : ces activités voient leur emploi progresser sur plus de dix années,
de 1995 à 2006.
Sur la période observée : elles vont perdre de l’emploi avant même l’apparition
de la crise. L’immobilier peut être considéré comme un cas particulier tant il va
souffrir, très tôt en 2006, et sur un bref intervalle entre 2006 et 2007. Depuis
2007, le secteur ne connaît pas de modification profonde.
2. Une progression de l’emploi de long terme
140
130
Les Activités de santé continuent leur
progression sur 2013. La Fabrication
d'équipements électriques connait un très
léger recul. Le secteur du Bois, papier et
imprimerie est en légère reprise en 2013. Les
Autres activités de services sont en forte
progression encore sur 2013 (comme
observée en 2012).
Coeur de crise
120
110
100
90
80
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
décembre 2014
Fabrication d'équipements électriques
Activités pour la santé humaine
Poids dans l’emploi total en 2013
3,2%
Tendance 2013 :
Evolution 2005-2013
Poids dans l’emploi total en 2013
+37%
Secteur en progression
Evolution 2005-2013
+12%
Historique : ce secteur a connu une belle période de progression 1996 à 2000.
Mais, en 2005, il a déjà perdu tout ce bénéfice d’emploi et il est de nouveau
sur les bases de 1996.
Sur la période observée : le secteur va gagner +19% d’emploi salarié sur la
période 2006 à 2012 mais il reste encore loin de son plus haut niveau (2000).
Historique : relativement stable depuis 1993, il connaît un retrait en 2003.
Sur la période observée : dès 2004, le secteur voit son emploi augmenter et
plus encore depuis 2006. Il gagne +32% sur sept ans et peut dorénavant être
considéré comme un secteur majeur de l’économie du Calaisis.
Autres activités de services
Bois, papier et imprimerie
Poids dans l’emploi total en 2013
2,4%
Tendance 2013 :
1,0%
Evolution 2005-2013
Poids dans l’emploi total en 2013
-12%
Tendance 2012 :
Tendance 2013 :
Historique : l’activité est en hausse légère et constante jusque 2006.
Sur la période observée : en 2006, elle va connaître un recul de l’ordre de 20%
puis repartir aussitôt à la hausse dès l’année suivante. Fin 2011, le niveau de
2006 est presque rattrapé. Attention en 2012, le secteur perd 23% de ses effectifs.
2,5%
Evolution 2005-2013
Secteur en progression
+40%
Historique : l’emploi a connu deux baisses de même intensité de 1995 à 1997
puis de 2002 à 2004. Entre ces deux épisodes, le secteur avait regagné la
totalité des postes perdus.
Sur la période observée : fin 2013, l’emploi du secteur a progressé de 40%.
Elles n’ont eu de cesse de progresser même si elles semblent également
marquer une pause autour de 2008-2009.
Activités juridiques, comptables, de conseil et d’ingénierie
Poids dans l’emploi total en 2013
Tendance 2013 :
Les Activités juridiques, comptables, de
conseil et d’ingénierie finissent par reculer de
8% en 2013.
2,7% Evolution 2005-2013
+13%
Historique : ces activités progressent jusque 2007.
Sur la période observée : le nombre d’emplois va alors se stabiliser durant
deux années avant de repartir à la hausse mais semble atteindre un nouveau
palier. Fin 2012, le nombre d’emplois du secteur est de 21% supérieur à celui
de 2005.
3. Une perte d’emploi de long terme
110
Cœur de crise
100
90
80
70
60
50
40
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
L’Hébergement et restauration poursuit sa reprise d’équilibre sur 2013. Après une année de répis en
2012, des fermetures dans l’industrie chimique vont considérablement réduire les effectifs (-31% en
2013). L’Industrie agro-alimentaire maintient ses effectifs en 2013. Les Autres activités scientifiques
et techniques sont relativement stables depuis 2010.
Les Activités financières et d'assurance continuent de perdre régulièrement des emplois.
Hébergement et restauration
Poids dans l’emploi total en 2013
Tendance 2013 :
Industrie chimique
5,2%
Evolution 2005-2013 -14%
Secteur majeur de l’économie
Historique : le secteur est en croissance sur l’ensemble des “années 90“ mais
va perdre des emplois à partir de 2003.
Sur la période observée : la baisse observée sur la période est beaucoup plus
marquée avant 2007. Entre 2008 et 2012, le secteur va perdre 3%. Il en avait
perdu 10% entre 2005 et 2007.
Industrie agro-alimentaire
Poids dans l’emploi total en 2013
Poids dans l’emploi total en 2013
1,2%
Evolution 2005-2013
-46%
Tendance 2013 :
Historique : l’industrie chimique perd doucement des emplois depuis la fin des
“années 90“.
Sur la période observée : cette perte se prolonge de 2005 à 2012 au même
rythme (-15%).
Autres activités scientifiques et techniques
1,2%
Evolution 2005-2013
-23%
Tendance 2013 :
Historique : les emplois du secteur sont en léger retrait depuis 2002.
Sur la période observée : la réduction de l’emploi sur la période est du même
ordre de grandeur. En 2012, le secteur a perdu 22% de son emploi de 2005.
Poids dans l’emploi total en 2013
Tendance 2013 :
0,8%
Evolution 2005-2013 -52%
Historique : le secteur gagne des emplois depuis les années 1990 jusque
2004 où la tendance s’inverse.
Sur la période observée : c’est le deuxième secteur qui va subir le plus fort
recul d’emploi. Il va perdre plus de la moitié de ces emplois salariés (- 55% en
six ans).
Un secteur souffre d’un recul mais de manière moins nette et plus récente (non représenté sur le graphique),
Activités financières et d'assurance
Poids dans l’emploi total en 2013
Tendance 2013 :
1,7% Evolution 2005-2013
-13%
Historique : en croissance sur le début des années 2000, elles atteignent leur
plus haut niveau d’emploi vers 2005.
Sur la période observée : un léger recul apparaît alors chaque année (-3% sur
l’ensemble des six années). Ce recul du secteur n’est pas visible sur les
autres territoires régionaux.
décembre 2014
 Les secteurs dont l’emploi est impacté par la crise
1. De faibles pertes d’emploi et même une accélération des pertes d’emploi après l’apparition de la crise
Cœur de crise
120
100
Ces 4 grands pourvoyeurs
d’emplois actuels ou passés
semblent bien avoir stoppé leurs
pertes, du moins, en 2013.
80
60
40
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles
Transports et entreposage
Poids dans l’emploi total en 2013 19,2% Evolution 2005-2013 -6%
Tendance 2013 :
Secteur majeur de l’économie
Historique : le secteur gagne des emplois sur les “années 90“. C’est à partir
de 2003 qu’il commence à en perdre.
Sur la période observée : la situation de l’emploi s’inscrit dans ce léger retrait
continu avec un petit décrochage supplémentaire de 2008 à 2009.
Poids dans l’emploi total en 2013 12,4%
Tendance 2013 :
Evolution 2005-2013
-16%
Secteur majeur de l’économie
Historique : les effectifs du transport et entreposage sont en progression,
particulièrement de 1998 à 2002.
Sur la période observée : l’emploi subit un 1er creux juste avant 2005. Il est
rapidement compensé dès 2007. De 2008 à 2011, il va à nouveau perdre des
effectifs (-18%).
Pour les deux autres secteurs, on observe une accélération marquée autour de l’année 2008. Ce sont les secteurs qui vont subir
les plus fortes pertes d’emplois.
Fabrication de machines et équipements
Industrie de l’habillement, du textile et du cuir
Poids dans l’emploi total en 2013
2,0%
Tendance 2013 :
-61%
Evolution 2005-2013
Poids dans l’emploi total en 2013
Ancien secteur majeur
Historique : il est le secteur le plus emblématique de la perte d’emploi du
Calaisis. Il décline depuis les années 1990 (1993 : 1ère donnée statistique).
Sur la période observée : c’est le secteur qui va perdre le plus. Il s’effondre
sur cette période récente avec -61% des effectifs sur les six années.
1,0%
Tendance 2013 :
Evolution 2005-2013
-45%
Ancien secteur majeur
Historique : le secteur a gagné des effectifs jusqu’en 2005.
Sur la période observée : 3ème secteur perdant le plus d’emploi sur le Calaisis
avec -43% de 2005 à 2011. On note bien une accélération de 2008 à 2009,
responsable à elle seule de 21% de la perte d’emploi.
2. Un retournement de la dynamique emploi
140
Construction
Cœur de crise
Poids dans l’emploi total en 2013
130
Tendance 2013 :
120
7,1%
Evolution 2005-2013
+5%
Secteur majeur de l’économie
110
100
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Dans la poursuite de 2012, la
construction détruit toujours de
l’emploi en 2013.
2013
Historique : le secteur voit ses effectifs croître très calmement jusque mi-2000.
Sur la période observée : de 2005 à 2008, les effectifs vont profiter d’une véritable
embellie (+28%). Cette situation va totalement s’inverser puisqu’à fin 2010 ; en
deux ans, il a de nouveau reculé de 15%. L’année 2011 semble toutefois permettre
au secteur de se stabiliser avant une nouvelle année 2012 compliquée (-6% entre
2011 et 2012).
L’évolution des spécificités sectorielles
L’approche suivante mesure la différence entre la structure sectorielle de la zone d’emploi du Calaisis et le Nord-Pas de Calais.
Les secteurs dont la spécificité est importante représentent proportionnellement une part d’emploi plus importante sur le Calaisis
qu’en région.
La majorité des emplois est regroupée dans les secteurs du Commerce, des Activités de services, du Transport Logistique, de
l’Action sociale, de l’Hôtellerie-Restauration ou encore de la Construction. Il ne sont pas pour autant, tous, des secteurs
spécifiques au territoire du Calaisis.
Entre 2007 et 2013, dans la sphère présentielle, l’emploi progresse dans l’Action sociale et dans une moindre mesure dans le
Commerce et l’Hôtellerie-Restauration mais sans renforcement de la spécificité. A l’inverse, on observe des pertes de spécificités
dans l’Habillement (secteur emblématique de pertes d’emplois), dans l’Industrie chimique ou le Transport Logistique (actualité
plus récente). Les activités de services vont perdre davantage en effectifs mais pas vraiment en spécificité.
De manière globale, on observe un renforcement de la spécificité de secteurs secondaires. C’est le cas de la Fabrication
d’équipements électriques (activités de fibres optiques et câbles électriques/électroniques). Même s’il ne compte que 2% des
emplois, ce secteur pèse proportionnellement plus que ce qui est observé en région NPdC. Ce comportement est positif
paradoxalement à sa trajectoire nationale ou régionale. Il ne repose actuellement que sur peu d’établissements sur le Calaisis (4
établissements mais plus de 760 salariés).
Outre la spécialisation dans la Fabrication d’équipements électriques, celle de l’Industrie pharmaceutique semble également se
renforcer (3 établissements mais plus de 200 salariés) et en progressant tant du point de vue des effectifs que de la spécificité.
décembre 2014
 Spécificités des secteurs de notre économie en comparaison de la région
Zone d’emploi de Calais
Nord - Pas-de-Calais
20,0%
GZ. Commerce, réparation d'automobiles et de motocycles
18,0%
16,0%
NZ. Activités de services administratifs et de soutien
14,0%
HZ. Transports et entreposage
12,0%
10,0%
8,0%
QB. Action sociale et hébergement médico-social
FZ. Construction
6,0%
IZ. Hébergement et restauration
4,0%
QA. Activités pour la santé humaine
CJ. Fabrication d'équipements électriques
CB. Habillement, textile et cuir
SZ. autres activités de services
2,0%
CE. Industrie chimique
0,0%
CF. Industrie pharmaceutique
0,0
1,0
2,0
3,0
Source : Urssaf Acoss - Calculs MEF du Calaisis
4,0
2007
5,0
6,0
2013
Note de lecture : L’indice de spécificité d’un secteur est égal à la part dans l’emploi de la zone d’emploi divisée par la part de
ce secteur dans l’emploi en région NPdC. Quand l’indice de spécificité est nettement supérieur à 1, ce secteur est spécifique
de la zone d’emploi de Calais. Les flèches décrivent la trajectoire de certains secteurs entre 2007 et 2013.
Dans le cas de ces 2 secteurs d’activités (Fabrication d’équipements électriques et Industrie pharmaceutique), les
établissements ont misé sur la capacité de diversification des activités, d’innovation et de recherche, le développement sur de
nouveaux marchés (ou simplement leurs reprises), ou encore la GPEC interne prévisionnelle. Plusieurs d’entre elles ont joué la
carte du partenariat avec la collectivité Cap Calaisis via le fonds d’innovation. L’Etat dispose aussi d’outils à mobiliser
(CICE, Crédit d’impôt recherche, GPEC...). Cette approche proactive des entreprises leur permet de réaliser de
bonnes performances sur la période observée. Comment développer davantage l’utilisation de ces vecteurs de
pérennisation des activités puis de développement de l’emploi ?
Les Activités de services et les Activités pour la santé humaine semblent rattraper leur retard et ressembler, toutes proportions
gardées, davantage à ce qui est observé en région.
Une tendance qui s’inverse brutalement
Fr
an
ce
mé
tro
po
lita
ine
Fr
an
ce
mé
tro
po
lita
ine
Zo
ne
d’e
mp
loi
de
Ca
lai
s
No
rd
-P
as
-d
eCa
lai
s
12,0%
Zo
ne
d’e
mp
loi
de
Ca
lai
s
No
rd
-P
as
-d
eCa
lai
s
 Grandes lignes d’évolution du marché du travail
10,0%
8,0%
6,0%
4,0%
2,0%
+1,0
0,0%
0,0
-1,0
1999 à 2006
% Emploi total
2006 à 2011
% Population active
Source : Insee, RP 1999, 2006 & 2011.
-2,0
points
Taux de chômage (points)
Durant les années 1990, la croissance de l’emploi
fut importante et rapide.
De 1999 à 2006, la croissance de l’emploi ralentit
mais reste supérieure à celle de la population active.
On observe donc un recul du chômage. Cette
tendance est aussi visible en région NPdC et en
France métropolitaine.
De 2006 à 2011, le Calaisis perd des emplois. La
croissance de la population active diminue mais
reste trop importante pour ne pas impacter le
chômage. Cette situation se prolonge encore
aujourd’hui ; le chômage va alors connaître une
forte hausse. Ces mécanismes sont quasi
identiques en région et en France à la différence
qu’eux créent encore des emplois mais en nombre
insuffisant pour stopper la progression du chômage.
décembre 2014
Vers un prolongement de situation?
Observation concordante avec une diminution de population totale à prévoir, et même en dépit de l’augmentation des taux
d’activités, on a déjà noté le ralentissement de l’augmentation d’actifs sur le Calaisis (+3 320 actifs de 1999 à 2006 puis + 2 064
actifs sur les 5 années suivantes).
Cette évolution naturelle de population va également conduire à l’avenir à plus de sorties que d’entrées sur le marché du travail,
un phénomène légèrement accentué par les sorties de fin de carrière de la génération baby-boom (toutefois rappelées moins
nombreuses sur le Calaisis dans la première partie du document).
L’attractivité joue aussi un rôle important dans l’évolution de la population active. Les départs d’actifs vers d’autres régions, non
compensés, peuvent aussi conduire à une baisse de leur nombre sur le Calaisis.

Evolution comparée de la population active et de l’emploi
80000
70000
71 900
59 299
Le chômage
60000
50000
72 648
70 584
67 264
46 689
54 530
51 154
53 772
29%
33%
35%
44%
47%
46%
40000
30000
20000
10000
0
1990
1999
actifs
5%
5%
6%
18%
3%
13%
2%
11%
2%
2006
2011
2015
2020
Selon les 2 scénarii retenus, la population
des personnes en emploi et des chômeurs
va finir par décroître dans les années à
venir. De l’ordre de 1% d’ici à 2020 selon le
scénario central soit une baisse de 750 actifs
et de l’ordre de 1,6% soit 1 200 actifs selon le
scénario bas. La population active atteindrait
ainsi 71 900 actifs dans le cadre du scénario
central et 71 450 actifs dans le cas du
scénario bas. Les 2 scénarii prévoient ce
recul du nombre d’actifs dès l’année 2013.
Attention, il convient de ne pas tirer de
conclusion hâtive d’une baisse de population
active sur le futur taux de chômage.
Evolution de la population active et évolution
de l’emploi vont influer sur le chômage mais
les liens ne sont pas évidents et sont soumis
à de nombreux autres facteurs
socio-économiques. Une baisse d’actifs ne
peut être suffisante à elle seule pour obtenir
une réduction du chômage.
emploi total
scénario central
Construction
Industrie
Agriculture
En parallèle, l’emploi total (emploi salarié,
emploi non salarié et fonction publique)
progresse jusque le milieu des années 2000
Commerce, transport et
Administration publique,
mais, comme évoqué plus haut, à un rythme
services divers
enseignement,santé et
inférieur à celui des actifs. Entre 2006 et
action sociale
2011, la tendance s’inverse, on compte 53
Source : Insee, RP 1999, 2006 & 2011 - projections omphale
772 emplois au total sur le Calaisis (-800
à horizon 2020
emplois en 5 ans). L’emploi total recule.
La résultante des deux courbes peut être assimilée à un chômage. Certes, cette interprétation du chômage est « imparfaite »
car elle ne prend pas en compte les navettes des actifs, mais elle donne une idée du mécanisme en cours. Elle montre un écart
se creusant entre une quantité de personnes travaillant ou étant en âge de travailler et une quantité d’emplois disponibles.
L’écart se creuse, le chômage augmente.
Emploi total :
Cette illustration permet de s’interroger sur l’évolution future de l’emploi et de ses conséquences sur le chômage. Comment va
évoluer l’emploi ? Continuerons-nous de perdre des emplois dans le secteur public ? Sommes-nous en capacité de maintenir
les activités privées et leurs emplois ?
C’est admis, il est impossible de faire des prévisions économiques en ces temps d'incertitude économique. Mais, sans
perspective de créations et/ou à minima de maintien d’emplois ; d’optimisation de l’action des pouvoirs publics et des dispositifs
locaux ; et enfin, d’un portage politique fort des outils/mesures, le chômage ne pourra se résorber.
En ce sens, des démarches ou des actions sont à renforcer ou initier et doivent répondre aux enjeux suivants :
Maintenir ou développer la compétitivité des entreprises ;
Mobiliser les financements sur les actions permettant aux entreprises et aux salariés de préparer leur avenir ;
Développer des coopérations interentreprises sur l’emploi et les compétences.
décembre 2014
La qualité de l’emploi
Même si les emplois de longue durée
sont les plus fréquents ; les CDI, CDD
et l’intérim sont proportionnellement
Evolution Contribution moins nombreux qu’en région. Le
Nb d’emplois
Zone d’emploi de Calais
1999-2011 à l’évolution
1999
2006
2011
%
%
Calaisis compte par contre davantage
de contrats aidés. On compte 21 %
1 023
773
893
-24,4
-0,5
Agriculteurs exploitants
d’emplois à temps partiel sur la ZE
2 925
3 036
2 869
+3,8
+0,2
Artisans, commerçants, chefs d’ets
4 275
5 264
5 011
+23,1
contre 19% en région.
+1,9
Cadres et prof. intell. sup.
Les emplois de Cadres et Professions
10 002 12 655 12 727
+27,2
+5,3
Prof. intermédiaires
16 296 18 124 18 633
+14,3
+4,6
intellectuelles supérieures sont certes
Employés
16 450 14 979 13 340
-18,9
-6,1
en progression mais ils ne
Ouvriers
représentent toujours pas plus de 10%
50 971 54 531 53 772
+5,5
+5,5
Total
des emplois dans le Calaisis contre
presque 14% en région. La
Note de lecture : Entre 1999 et 2011, le nombre de Cadres et prof. intell. sup. a progressé de
progression de ces emplois sur la ZE
23,1%. Cette progression du nb de cadres contribue à 1,9% de l’évolution de l’emploi total.
est toujours plus faible qu’en région.
Source : RP 1999 et 2011 exploitation complémentaire au lieu de travail
C’est la catégorie Employés qui va
progresser le plus entre 2006 et 2011. Elle représente 35% des emplois.
 Analyse de l’évolution des emplois par CSP
La notion d'emploi stratégique
La répartition de l'emploi sur le territoire est le plus souvent analysée en fonction d'un découpage sectoriel, qui correspond à l'activité principale
exercée par les établissements. Cette approche est complétée ici par une analyse des fonctions remplies par les actifs, résultant de la profession
qu'ils occupent. Les professions sont réparties en quinze fonctions, certaines d'entre elles interviennent dans les différentes étapes de la
production, d'autres sont plutôt tournées vers les services à la population. Les fonctions exercées sont transversales par rapport aux secteurs
d'activité.
 Analyse fonctionnelle des emplois
Zone d’emploi de Calais
Gestion
Prestations intellectuelles
Commerce inter-entreprises
Conception, Recherche
Culture, Loisirs
10,4%
2,1%
2,2%
0,9%
1,2%
Les fonctions concrètes
Fabrication
Bâtiment - Travaux Publics
Agriculture
8,7%
6,6%
2,2%
Les fonctions présentielles
Services de proximité
Distribution
Administration publique
Santé, Action sociale
Education, Formation
Transport, Logistique
Entretien, Réparation
Les fonctions métropolitaines
Les fonctions transversales
Nord - Pas-de-Calais
16,7%
12,4%
2,7%
3,2%
1,8%
1,4%
17,5%
11,0%
6,6%
1,7%
12,7%
10,7%
9,1%
7,9%
6,0%
10,8%
8,6%
France métropolitaine
21,6%
13,3%
3,6%
3,7%
2,7%
2,3%
25,6%
19,2%
9,1%
6,6%
2,8%
18,5%
46,5%
9,9%
7,9%
8,7%
9,5%
6,0%
41,9%
10,1%
7,6%
8,9%
8,9%
5,1%
40,5%
19,4%
9,4%
7,9%
17,3%
8,1%
7,2%
15,4%
Source : Insee, Recensement de la population 2010 exploitation complémentaire au lieu de travail
Les fonctions métropolitaines (16,7%) et concrètes (17,5%) sont beaucoup moins représentées qu’en région ou en
France et illustrent un manque de dynamisme et de rayonnement.
Les Prestations intellectuelles, la Conception recherche et le Commerce inter-entreprises sont les fonctions indispensables ayant
un effet d’entraînement sur l’économie. Le développement de ces fonctions est compatible dans le cadre du développement d’un
tertiaire haut de gamme en lien avec les entreprises productives qu’elles soient locales ou non.
La conception recherche, ce sont les emplois qui vont impulser l’innovation au sein des PME-PMI. La vocation présentielle d’une
grande partie du tissu n’expliquera qu’en partie ce manque.
Et, toujours dans le même esprit, les prestations intellectuelles (conseil, assistance et technicité) font défaut. Le tissu productif
Calaisien est constitué en grande partie de petites et moyennes entreprises qui n’ont pas la capacité d’avoir en interne ces
ressources mais peuvent avoir recourt à ces prestations.
Le commerce inter-entreprises -secteur du commerce de gros principalement- est aussi lié à une plus faible représentation des
entreprises du secteur même si la présence du port et la position « carrefour » du territoire devrait renforcer cette fonction. Elle ne
se développera qu’avec l’apparition d’une vocation logistique du territoire (besoin de superficies de stockage).
Des secteurs à opportunités, il faut promouvoir le numérique (pour ses aspects prestations, innovation et tertiaire
haut de gamme). En particulier, l’e-commerce pour son lien possible à la logistique.
A l’inverse, les fonctions présentielles (46,5% des emplois) et transversales sont proportionnellement plus présentes.
Parmi les fonctions présentielles (part importante de notre économie), les fonctions de distribution (de fabrication également) se
démarquent principalement dans l’agglomération. La surreprésentation des fonctions transversales et en particulier celles de
transport et logistique sont liées à la position géographique favorable du territoire mais également à un tissu diversifié client.
décembre 2014
Le Marché du travail
Un différentiel de départ jamais réduit
 Evolution comparée des taux de chômage
18
16
14
12
10
Zone d’emploi de Calais
Nord - Pas-de-Calais
1T2014
1T2013
1T2012
1T2011
1T2010
1T2009
1T2008
1T2007
1T2006
1T2005
1T2004
6
1T2003
8
France métropolitaine
Source : Insee, Taux de chômage localisés par zone d'emploi, en moyenne trimestrielle
Le faible dynamisme de l’emploi a des
répercussions directes sur le taux de chômage. Ce
dernier est très élevé sur le Calaisis. 2ème plus fort
en région derrière la zone d’emploi de Lens-Hénin,
il compte parmi les plus forts de France.
Le Calaisis est depuis 2009 sur des niveaux qui
n’avaient jamais été atteints jusque là. Le
chômage n’a de cesse d’augmenter pour atteindre
un pic début 2013 à 17,1%.
Au 2ème trimestre 2014, le taux de chômage est
de 15,8% sur la ZE de Calais, de 12,7% en région
Nord-Pas de Calais et de 9,7% en France
métropolitaine. La baisse observée sur l’année
2013 tient d’une part à une harmonisation
européenne (baissant le taux de chômage sur tous
les territoires) ; d’autre part à un effet positif des
mesures à destination des jeunes (contrats aidés,
emplois avenir) et sur un recul des DE «1 à 2 ans»
(plus complexe à analyser).
 Retour sur la relation crise et chômage de 2007 à 2012
Source : Insee 2007-2012
%
Pays du Calaisis
En 2008
En 2009
De début 2010
à fin 2011
En 2012
+0,6
+2,8
-0,3
+1,5
Au 1er trimestre 2008, le taux de
+1,2
-0,2
+1,9
+0,9
Nord - Pas-de-Calais
chômage atteint son plus bas
France
+0,8
-0,2
+1,8
+0,7
niveau. Il est alors de 13,4% sur
le Calaisis, de 10,2% en région
Nord-Pas de Calais et de 7,1%
125
en France. Ces valeurs ne seront plus approchées
120
Hausse de l’emploi
Coeur de crise
régional et national
sur la période qui nous mène à aujourd’hui.
115
L’inversion de tendance va avoir lieu à l’issue de
110
ce 1er trimestre 2008. La France connaît un fort
105
Instabilité
ralentissement et durant cette période, elle va
100
d’abord connaître un ralentissement économique
95
induisant une baisse rapide de l’emploi et une
90
première hausse du taux de chômage. A
85
l’automne, les conséquences en matière d’emploi
80
sont, cette fois-ci, beaucoup plus sensibles et la
croissance du chômage va alors s’accélérer de
manière brutale.
% : base 100 - référence 4T2007
La hausse du chômage se poursuit en 2009.
Preuve de cette accélération soudaine, rien que
sur le 1er trimestre, la France va prendre 1,4 point, la région NPdC 1,6 point et le Calaisis 2,1 points. Courant 2009,
le taux de chômage retrouve alors son niveau de 1999 (16,1% au 1er semestre 1999 en Calaisis). Le territoire doit
faire face, à nouveau, à un chômage de masse.
Dans ces conditions déjà compliquées, l’année suivante sera relativement stable. En 2010, le Calaisis frôle tout de
même les 16,5% de chômage, la région avoisine les 13% et la France dépasse les 9%.
Au 1er semestre 2011, le taux de chômage se stabilise et va même connaître un recul modéré. En fin d’année, de
nouvelles difficultés se font ressentir. Elles seront conjuguées à une année 2012 « instable » pour amener une
nouvelle hausse du chômage qui court mi-2013.
Pour le taux de chômage, comme pour de nombreux indicateurs de la demande d’emploi détaillés ci-après, les courbes
présentent des tendances similaires aux différentes échelles observées (zone d’emploi / région / France).
Aller plus loin dans l’observation du marché du travail Calaisien :
Comme évoqué ci-dessus, le taux de chômage structurel du Calaisis est élevé. Il est la conséquence directe des
recompositions hésitantes et successives du tissu économique local vers un bloc présentiel finalement omniprésent, de
l’absence de relais de croissance successifs mais aussi d’une inadéquation irrésolue entre offre et demande sur le marché
décembre 2014
du travail. Ces trois raisons ne sont pas étrangères les unes des autres mais bien intercorrélées.
En parallèle, des effets conjoncturels s’ajoutent. Tout en sachant que la conjoncture semble impacter la situation des
territoires des mêmes effets -qu’ils soient positifs ou négatifs-, les intensités restent différentes. L’intégration de l’économie
et de la vie du Calaisis dans une économie ouverte montre finalement que le Calaisis suit ou subit aussi les fléchissements
/ accroissements de l'activité économique, comme les autres territoires.
Ces épisodes périodiques négatifs et quasi-imprévisibles régissent par conséquent une seconde partie de l’évolution du
chômage sur laquelle il semble, à priori, plus difficile d’agir. L’influence de la conjoncture -et du chômage qui en découleaggrave aujourd’hui la situation Calaisienne parce que le territoire semble rester sensible aux chocs économiques (même si
l’impact de la crise économique de 2007 est minimisé par une perte continue d’emploi).
Dans l’espace de ces contraintes et de ces incertitudes sur l’avenir économique, le tissu reste néanmoins toujours modulable
et peut être axé vers de nouvelles perspectives de développement (évoquées dans les parties précédentes). Pour répondre
au double objectif d’emplois et de résistance aux chocs économiques, il faut :
Promouvoir et réinjecter de la diversité d’activités dans le tissu économique calaisien (dans tout le pan tertiaire
comme dans l’ensemble de l’économie).
 Evolution de la DEFM
Sources : STMT, Pôle emploi-Dares - Traitement des cvs : Direccte NPdC - Calculs MEF Calaisis
ABC Zone d’emploi de Calais
Nord - Pas-de-Calais
France métropolitaine
140,0%
Précaution méthodologique : Le choix de la date de démarrage
des séries a un impact direct sur les évolutions graphiques. Le
démarrage des séries DEFM à mars 1997 est un choix arbitraire
pour respecter la vocation « rétrospective » du document. Il faut
garder à l’esprit que l’impact visuel des graphiques peut être
minoré. En mars 1997, la situation du Calaisis au regard de la
région et de la France est moins mauvaise en comparaison à
d’autres dates.
Les quantités de DE annoncées ci-après sont des moyennes
annuelles.
120,0%
100,0%
80,0%
oct.-12
sept.-13
déc.-10
nov.-11
févr.-09
janv.-10
mars-08
mai-06
avr.-07
juil.-04
juin-05
août-03
oct.-01
sept.-02
déc.-99
nov.-00
févr.-98
janv.-99
mars-97
60,0%
Les DE ABC :
Au delà de quantifier la demande d’emploi, l’étude catégorisée et comparée montre surtout en détail deux phénomènes :
d'embellie puis de réajustement : De 1997 à 2001, la DEFM du Calaisis recule passant de 15 000 à 12 000 DE ABC. Elle recule
davantage comparativement à la région et à la France. On observe ici les impacts positifs du relais de croissance « tunnel sous la
manche » et de toutes les activités connexes. Puis, la courbe se prolonge par une période de stabilité jusque mi-2003 avant de
connaître une nouvelle période d’augmentation. Le Chantier se termine, le Calaisis perd de son attractivité, perd des emplois, le
chômage remonte. L’effet de rattrapage alors engagé ne peut se poursuivre car le Calaisis ne jouit pas de nouveaux relais de
croissance.
Le creux des années 2007 à 2009 (12 100 DE ABC en 2008) doit être davantage interprété comme un effet de conjoncture similaire
à la région et à la France.
d’inversion due à la crise de 2007 : Elle est telle que toutes les couches de la population active sont touchées.
Le Calaisis était, depuis fin 2005, sur une période de baisse du nombre de DE (inférieure à la région et à la France) lorsque
l’impact de la crise économique se fait ressentir sur l’emploi. On observe alors une inversion et une croissance continue de la
demande d’emploi jusqu’à aujourd’hui sur un rythme assez régulier. Un palier se dessine doucement depuis fin 2012 autour des
16 500 demandeurs d’emploi.
En mars 2014, on compte 16 450 DE ABC soit 23% de plus qu’en 2005. Elle a augmentée de 29% depuis début 2008.
120,0%
120,0%
100,0%
100,0%
80,0%
80,0%
60,0%
60,0%
mars-97
févr.-98
janv.-99
déc.-99
nov.-00
oct.-01
sept.-02
août-03
juil.-04
juin-05
mai-06
avr.-07
mars-08
févr.-09
janv.-10
déc.-10
nov.-11
oct.-12
sept.-13
Hommes
140,0%
mars-97
févr.-98
janv.-99
déc.-99
nov.-00
oct.-01
sept.-02
août-03
juil.-04
juin-05
mai-06
avr.-07
mars-08
févr.-09
janv.-10
déc.-10
nov.-11
oct.-12
sept.-13
Femmes
140,0%
Les DE Femmes :
Son évolution va suivre une tendance similaire à la région. La DEFM Femmes va mieux résister milieu des années 2000.
Seule différence, elle aura tendance à continuer d’augmenter un peu en 2007 (elle atteint alors 6 000 DE). C’est courant
2009, que la hausse est sensible. Elle se poursuit ensuite jusque 2013 (pour dépasser les 7 750 DE) et dépasse alors son
niveau de 1997 (7 600 DE). Elle atteint 7 700 DE femmes en mars 2014.
décembre 2014
120,0%
120,0%
100,0%
100,0%
80,0%
80,0%
60,0%
60,0%
50 ans et +
220,0%
180,0%
140,0%
100,0%
mars-97
févr.-98
janv.-99
déc.-99
nov.-00
oct.-01
sept.-02
août-03
juil.-04
juin-05
mai-06
avr.-07
mars-08
févr.-09
janv.-10
déc.-10
nov.-11
oct.-12
sept.-13
60,0%
mars-97
févr.-98
janv.-99
déc.-99
nov.-00
oct.-01
sept.-02
août-03
juil.-04
juin-05
mai-06
avr.-07
mars-08
févr.-09
janv.-10
déc.-10
nov.-11
oct.-12
sept.-13
25-50 ans
mars-97
févr.-98
janv.-99
déc.-99
nov.-00
oct.-01
sept.-02
août-03
juil.-04
juin-05
mai-06
avr.-07
mars-08
févr.-09
janv.-10
déc.-10
nov.-11
oct.-12
sept.-13
-25 ans
Les DE -25ans :
La demande d’emploi jeune est celle qui résiste le mieux. On
observe, sur le Calaisis, un recul de 2005 à 2008 (on passe de 3
500 à 3 300 DE ; recul toujours inférieur à la région et à la France).
Le nombre de DE jeunes va augmenter principalement de 2008 à
2009 (on compte 3 750 DE en 2009). C’est la seule catégorie qui
va connaître un retour à la baisse en période de “hausse de
l’emploi régionale“. Courant 2012, on avoisine les 3 600 DE. Leur
nombre a crû de plus de 6% par rapport à 2005. Elle atteint 3 450
DE jeunes en mars 2014.
Les DE Seniors :
Après une légère diminution de 2006 (où l’on comptabilise 1 800 DE) à 2008 (alors 1 550 DE), la demande d’emploi senior
va souffrir de 97% d’augmentation entre 2008 et 2013. Elle atteint 3 300 DE seniors en mars 2014 ; elle était de 1 400 DE
en 1997. La catégorie souffre autant en région et en France.
120,0%
120,0%
100,0%
100,0%
80,0%
80,0%
60,0%
60,0%
2 ans et +
mars-97
févr.-98
janv.-99
déc.-99
nov.-00
oct.-01
sept.-02
août-03
juil.-04
juin-05
mai-06
avr.-07
mars-08
févr.-09
janv.-10
déc.-10
nov.-11
oct.-12
sept.-13
140,0%
130,0%
120,0%
110,0%
100,0%
90,0%
80,0%
70,0%
60,0%
50,0%
40,0%
mars-97
févr.-98
janv.-99
déc.-99
nov.-00
oct.-01
sept.-02
août-03
juil.-04
juin-05
mai-06
avr.-07
mars-08
févr.-09
janv.-10
déc.-10
nov.-11
oct.-12
sept.-13
1 à 2 ans
140,0%
mars-97
févr.-98
janv.-99
déc.-99
nov.-00
oct.-01
sept.-02
août-03
juil.-04
juin-05
mai-06
avr.-07
mars-08
févr.-09
janv.-10
déc.-10
nov.-11
oct.-12
sept.-13
- 1 an
140,0%
Les DELD +1 an et +2 ans :
En 1997, on compte 7 100 demandeurs d’emploi +1 an et 3 900
DE+2 ans. Ces catégories vont d’abord connaître une phase
intéressante de retrait autour de 2008 (on compte alors 5 000
DE+1an et 2 650 DE+2ans). Elle sera effacée très rapidement par
les grosses difficultés que ces deux catégories vont rencontrer. Dès
2009, pour les DE +1 an avec +49% de DE en plus en 6 ans. Dès
2009, pour les +2 ans avec +65% en 5 ans. La demande d’emploi
atteint 8 450 DE+1 an en mars 2014 et 5 100 DE+2 ans.
Accompagnées des seniors, ce sont les catégories qui souffrent les
plus depuis 6 ans.
L’écart de chômage est donc ancien. En 1997, les données statistiques disponibles le montrent déjà. Les dégâts ont eu
lieu bien avant. Il n’y a pas eu sur cette période, menant à aujourd’hui, de correction de cet écart ; il n’y a pas d’effet de
rattrapage.
Le territoire présente toujours le même handicap, et ce, malgré l’attribution par l’Etat de nombreuses mesures emploi
correctives et/ou curatives. De plus, au regard de la situation du Calaisis, le territoire jouit d’enveloppes importantes
(Emplois d’avenir, contrats aidés, ...). En compensation des pertes d’emploi, des fonds de revitalisation conséquents sont
attribués.
Des enjeux émergent donc et des innovations doivent être trouvées notamment dans :
La recherche d’une meilleure adéquation entre offre et demande locale ;
L’évaluation des actions mises en place dans le cadre de la politique emploi locale pour en mesurer les
conséquence sur l’emploi ;
La mise en place d’une gestion maîtrisée des transitions professionnelles ;
L’accroissement des qualifications des salariés ;
L’anticipation des besoins futurs en compétences ;
L’orientation professionnelle vers les métiers porteurs, en tension ou émergents ;
L’accompagnement à la formation des demandeurs d’emploi ;
L’analyse des caractéristiques de la demande d’emploi.
décembre 2014
Pour aller plus loin
Invitation à la lecture :
« Incidence de la crise économique sur l’emploi du Calaisis » Focus 12, mai 2013, O’DEFIE - MEF du Calaisis
« Evolution de l’emploi sur le Calaisis » Focus 14, septembre 2013, O’DEFIE - MEF du Calaisis
« Mutations économiques et nouvelle économie » Focus 18, mars 2014, O’DEFIE - MEF du Calaisis
« 4ème campagne de prospection ICAME » Focus 19, octobre 2014, O’DEFIE - MEF du Calaisis
« Calaisis, ESS et développement local » Focus 20, novembre 2014, O’DEFIE - MEF du Calaisis
et toutes les autres études thématiques et tableaux de bord...
Retrouvez toutes ces informations
et bien d’autres sur le portail des partenaires :
www.mef-calaisis.fr
Directeur de la publication : Alain FAUQUET
Rédaction, maquette : Mathieu GENS et Loïc LEDOUX
Conception graphique : Bang Communication
Impression : Imprimerie ICO
Remerciements particuliers à Bruno CLEMENT-ZIZA, DIRECCTE NPdC
et aux membres partenaires Sabine DUFLOS, DIRECCTE UT62 et Morgane SEGARD, Cap Calaisis.
Direccte Nord - Pas-de-Calais
Mission Synthèse
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70 Rue Mollien 62100 Calais
03 21 97 97 97
www.mef-calaisis.fr
décembre 2014
ISSN : 2258 - 9384
Sources bibliographiques :
« Les espaces du Nord Pas de Calais » fascicule 2, décembre 2011, INSEE NPdC
« Projections 2020 : la baisse de la population active semble inéluctable », juillet 2009, INSEE NPdC
« Essouflement des naissances et montée du 4ème âge », juillet 2014, INSEE NPdC
« L’attractivité des territoires du NPdC, une complémentarité croissante entre les espaces productifs et espaces résidentiels »,
février 2013, INSEE NPdC
« Ressorts et enjeux de l’attractivité des territoires du NPdC », février 2012, INSEE NPdC
« Les systèmes territoriaux en NPdC: une région façonnée par les déplacements », avril 2014, INSEE NPdC
« Les migrations alternantes en NPdC en 2006 », juin 2011, INSEE NPdC
« Maintenir le dynamisme rochelais face aux enjeux de la périurbanisation », Juin 2012, INSEE Poitou Charente
« Aire urbaine de Poitiers : concentration des emplois et mobilité professionnelle accrue », Décembre 2009, INSEE Poitou Charente
« Le challenge de l’attractivté », Janvier 2008, INSEE Poitou Charente
« Scot du Pays du Calaisis, Tome 1 Diagnostic », Juin 2013, SyMPaC
« Emploi et population active entre 2006 et 2011 en NPdC: renforcement du poids de la métropole lilloise », Juin 2014, INSEE NPdC
« 439 000 séniors cesseraient leur activité professionnelle d’ici 2020 : quels enjeux pour la transformation en NPdC, Février 2014,
INSEE NPdC
« Spécificités des territoires du NPdC face aux aléas économiques », Décembre 2009, INSEE NPdC
« Les fins de carrière des babyboomers jusqu’en 2020 » , Juillet 2009, INSEE NPdC
« Ressorts des territoires face à la crise économique de 2008 », Juin 2014, INSEE NPdC
« 70 ans de dynamique de population active en NPdC », Juin 2013, INSEE NPdC
« Bilan économique 2013 », Mai 2014, INSEE NPdC
« 20 ans de recomposition économique en région NPdC », Octobre 2012, DIRECCTE NPdC
« Dossier de conjoncture NPdC », DIRECCTE NPdC
« Elever les qualifications et soutenir les atouts économiques en Poitou-Charentes », Avril 2011, INSEE Poitou Charente
« Les défis du Poitou-Charentes face à une baisse d’actifs à l’horizon 2020 », Octobre 2009, INSEE Poitou Charente
« Les fonctions métropolitaines des aires urbaines du Limousin et du Poitou-Charentes », Octobre 2009, INSEE Poitou Charente
« Un actif sur trois partirait en retraite à l’horizon 2020 », Juin 2012, INSEE Poitou Charente
« Anticipation des mutations économiques », Novembre 2012, Mutécos en Poitou-Charentes
« Analyse fonctionnelle des emplois de la région Rhône-Alpes », Avril 2010, INSEE Rhône-Alpes

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