l hygiene a l ecole maternelle
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l hygiene a l ecole maternelle
Séminaire Les temps éducatifs, temps d’apprentissages L’hygiène à l’école maternelle Les référents théoriques et institutionnels : Dans les programmes de 2008, la question de l'hygiène et des déplacements dans l'école est évoquée dans deux domaines d’activités : DEVENIR ÉLÈVE : « Une attention particulière sera portée aux fondements moraux de ces règles de comportement, tels que le respect de la personne et des biens d'autrui... ». À la fin de l'école maternelle, l'enfant est capable de « respecter les autres et respecter les règles de la vie commune », « d'exécuter en autonomie des tâches simples ». DÉCOUVRIR LE MONDE / Découvrir le vivant : « Ils (les élèves) sont intéressés à l'hygiène et à la santé, notamment à la nutrition. Ils apprennent les règles élémentaires de l'hygiène du corps. » À la fin de l'école maternelle, l'enfant est capable de « connaître et appliquer quelques règles d'hygiène du corps, des locaux, de l'alimentation ». DÉCOUVRIR LE MONDE / Se repérer dans l'espace : « Tout au long de l'école maternelle, les enfants apprennent à se déplacer dans l'espace de l'école... ». À la fin de l'école maternelle, l'enfant est capable de « se situer dans l'espace et situer des objets par rapport à soi ». Dans le Socle commun de connaissances et de compétences, sont retenues pour le palier 1, des compétences attendues à la fin du CE1 : dans le DOMAINE DE LA CULTURE HUMANISTE : L'élève est capable de «...donner sa position et décrire son déplacement » et « appliquer des règles élémentaires de sécurité pour prévenir les risques d'accidents domestiques ». dans le DOMAINE DES COMPÉTENCES SOCIALES ET CIVIQUES : L'élève est capable de « respecter les autres et les règles de la vie collective ». dans le DOMAINE DE L'AUTONOMIE ET DE L'INITIATIVE : L'enfant est capable de « se représenter son environnement proche, s'y repérer, s'y déplacer de façon adaptée » et d' « appliquer des règles élémentaires d'hygiène ». Anne Flamant, PEMF 1 La mise en œuvre La mise en œuvre des mesures d'hygiène, à l'école maternelle, est quotidienne. Elle est intégrée aux principes de base de l'éducation. Certaines activités pédagogiques nécessitent une attention particulière dans ce domaine. Les mesures quotidiennes d'hygiène doivent être précisées dans le règlement intérieur de l'école. (cf. Règlement départemental type des écoles maternelles et élémentaires- titre 4 – Usage des locaux, hygiène et sécurité) Les mesures quotidiennes se rapportent : - - aux locaux intérieurs et aux matériels pédagogiques (bâtiments, matériel, linge prêté et linge du couchage). L’entretien du matériel et du linge est assuré par les ATSEM. L’entretien des locaux peut l’être aussi conformément aux termes des conventions cadres qui définissent les missions des ATSEM, aux espaces extérieurs (cour et jeux). Les services municipaux compétents maintiennent la propreté et la sécurité de ces espaces, aux individus (enfants et adultes) * dans 5 lieux différents : → en classe, l'enseignant rappelle les principes de base (se laver les mains après une activité salissante, utiliser des mouchoirs jetables, porter une blouse, mettre son gobelet dans le bac des objets sales après utilisation…) et vérifie leur application, → dans le couloir : chaque enfant possède, lorsque cela est possible, un porte-manteau à sa hauteur lui permettant d'accrocher ses vêtements pour éviter les échanges de bonnets, écharpes, gants, qui peuvent favoriser la transmission de parasites ou mycoses, → dans la cour, l'enseignant invite les enfants à veiller à ne pas jeter les papiers au sol. En ce qui concerne des activités de ramassage des papiers, il veille à fournir aux élèves des gants de protection. L'enfant ayant une lésion cutanée est pris en charge par l'adulte disponible (ATSEM, enseignant, directeur) qui doit porter des gants pour les soins à administrer, → à la cantine, le rappel des règles (se laver les mains, porter une serviette, utiliser une fourchette) est effectué par le surveillant, → sur le lieu du repos, les enfants sont installés sur des matelas attribués individuellement donc étiquetés. Les mesures nécessaires en fonction des activités engagées : - dans des activités spécifiques → Les animaux et les plantes - Avant toute installation, l'enseignant s'informe auprès des parents des pathologies respiratoires ou cutanées pouvant survenir chez certains enfants. Il s'informe également de la toxicité éventuelle de certaines plantes. Pour l'entretien des animaux et leur condition de vie, l'enseignant préconise un lavage systématique des mains après une manipulation et le port des gants pour le nettoyage des cages. La présence d'oiseau dans la classe n'est pas interdite mais la vigilance reste de mise concernant la grippe aviaire de type A (H5/N1). → La manipulation du sable ou de la craie peut entraîner des difficultés respiratoires chez des sujets allergiques. Il est important d’informer les parents de l'utilisation de ces matières. Anne Flamant, PEMF 2 → Les événements festifs (anniversaires, Semaine du goût, récolte et utilisation de produits du jardin...) sont autant d’occasions pour l'enseignant de rappeler les règles d'hygiène (porter un tablier, se laver les mains,). Ces moments doivent être réfléchis. Les anniversaires peuvent être regroupés mensuellement. Il est toujours préférable que l'enseignant apporte (ou demande aux parents) les ingrédients nécessaires à la confection de la pâtisserie. L'enseignant peut alors vérifier la DLC (date limite de consommation). - durant les activités inscrites au projet d'école et de classe → L’hygiène bucco-dentaire « Si les installations le permettent, on peut envisager d’organiser un lavage des dents après le déjeuner. Dans ce cas, chaque élève doit avoir un matériel personnel identifiable qui puisse être rangé à l’école » 1 Par ailleurs un projet spécifique peut être mené avec les services de la santé bucco-dentaire. → La collation (BOEN Hors série n°5 du 12 avril 2007) Dans le document L’hygiène et la santé dans les écoles primaires, il est rappelé que la collation « n’est ni obligatoire, ni systématique »… « la collation matinale de 10 heures aboutit à un déséquilibre de l’alimentation et à une modification des rythmes alimentaires des enfants. » Elle peut faire partie d'un projet ponctuel (qui peut s’intégrer à un projet annuel). Les enseignants privilégieront alors l’eau, les jus de fruit, les dégustations de fruits et de légumes, les produits laitiers demi-écrémés, les pains pour éviter les produits sucrés et les matières grasses. Cependant, il peut s'avérer qu'une prise du petit déjeuner pendant le temps d'accueil puisse se faire ponctuellement pour certains enfants. Cette décision est prise en concertation avec les parents ; ceci pour répondre à des situations personnelles (lever de l'enfant tardif ou extrêmement tôt, complications digestives...). Cette situation doit faire l’objet d'un échange entre l'enseignant et les élèves. L’hygiène et les maladies Les vaccinations obligatoires : article 12 du décret n° 52- 247 du 28 février 1952 sur l'organisation du service des vaccinations Lors de l’inscription en mairie, la famille doit fournir un document attestant que l'enfant a subi les vaccinations obligatoires pour son âge : antidiphtérique, antitétanique, antipoliomyélitique. Ces vérifications seront à nouveau réalisées par le directeur lors de l’admission à l’école. L’inscription d’un enfant non vacciné ne peut être refusée par la mairie. La famille doit être informée par écrit de la réglementation en vigueur. Elle a trois mois pour faire réaliser les vaccinations en conformité avec le texte. La note de service n° 2009-160 du 30-10-2009 relative aux demandes de certificats médicaux en milieu scolaire, précise pour l’entrée à l'école maternelle : Conformément à l'article L.113-1 du code de l'Éducation, « tout enfant doit pouvoir être accueilli, à l'âge de trois ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine le plus près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande ». Le certificat médical préalablement demandé au médecin de famille pour cette admission n'est donc plus nécessaire. Pour l'entrée à l'école élémentaire : L'abrogation de l'article premier du décret n° 46-2698 du 26 novembre 1946 par le décret n° 2009553 du 15 mai 2009 relatif aux dispositions réglementaires du livre V du code de l'Éducation supprime l'obligation du certificat médical d'aptitude demandé pour l'admission en école élémentaire. En revanche, la production d'un certificat médical attestant que l'enfant a bénéficié des vaccinations obligatoires telles que décrites dans les articles L.3111-2 et L.311-3 du code de Santé publique reste nécessaire au moment de l'inscription. Anne Flamant, PEMF 3 Quelles sont les vaccinations obligatoires ? La vaccination obligatoire (sauf contreindication médicale) est le D.T.-POLIO contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Les vaccinations contre la variole, la rubéole et la coqueluche ne sont pas obligatoires. D’autres précisions sont apportées dans la brochure L’hygiène et la santé dans les écoles primaires (janvier 2009 – document mis en ligne sur le site Eduscol) qui précise toutes les informations nécessaires pour faciliter la mise en œuvre des mesures d'hygiène, indispensables aussi bien dans le déroulement, au jour le jour, de la vie de l'école que dans certaines situations plus exceptionnelles : Les certificats de vaccination sont présentés par la famille pour l’admission de l’enfant à l’école. Les directeurs d’école vérifieront le respect des obligations vaccinales sur la base des attestations médicales ou d’une photocopie des pages du carnet de santé relatives aux vaccinations. Le carnet de santé est un document personnel et confidentiel : les informations qu’il contient sont couvertes par le secret médical. Vaccination par BCG Dans le cadre du programme de lutte contre la tuberculose, la principale mesure concerne la suspension chez l’enfant et l’adolescent de l’obligation vaccinale par le BCG (décret no 2007-1111 du 17 juillet 2007 relatif à l’obligation vaccinale par le vaccin antituberculeux BCG). - Pour des PAI (projet d’accueil individualisé) - circulaire n°2003-135 du 8 septembre 2003 relative à l’accueil en collectivité des enfants et des adolescents atteints de troubles de la santé évoluant sur une longue période. C’est le médecin qui suit l’enfant qui détermine le traitement, en lien avec le médecin de l’éducation nationale. L’enseignant veillera au respect des modalités d’administration et de stockage des médicaments consignées dans le PAI. - En cas de maladie → Les règles d’hygiène reposant sur le bon sens et les mesures dites préventives sont respectées durant les périodes épidémiques fréquentes dans les classes maternelles. → Si les cas de maladies contagieuses sont nombreux, le médecin de l'Education nationale est informé par le directeur de l'école. Les dispositions sont prises en collaboration avec le médecin de la DDASS (direction départementale des affaires sanitaires et sociales). Rappel : les poux (pédiculose du cuir chevelu) La pédiculose due à un parasite vivant sur le cuir chevelu de l’homme, est très répandue. Il est nécessaire d’informer les familles par affichage. Il n’y a pas d’éviction, ni pour les enfants porteurs du parasite, ni pour les sujets en contact avec les personnes contaminées. Si l'hygiène et la santé sont des composantes des programmes scolaires, les déplacements font partie du temps scolaire d'éducation, dans des lieux et dans des circonstances différentes. Ressources en ligne L’hygiène et la santé dans les écoles primaires Collection Repères (2009) en ligne sur le site EDUSCOL http://eduscol.education.fr Anne Flamant, PEMF 4