1 Plan d`action d`Addis-Abeba : Investir en Afrique Nous, les

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1 Plan d`action d`Addis-Abeba : Investir en Afrique Nous, les
Plan d’action d’Addis-Abeba : Investir en Afrique
Nous, les dirigeants des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
d’Afrique, réunis à Addis-Abeba à l’occasion de la 8e Conférence panafricaine,
guidés par notre foi en l’Afrique, en ses habitants et en son avenir, et par la vision, les valeurs
et la Stratégie 2020 de la Fédération internationale,
rappelant la Déclaration de Ouagadougou, adoptée à la 5e Conférence panafricaine en 2000,
le Plan d’action d’Alger, adopté à la 6e Conférence panafricaine en 2004, et les Engagements
de Johannesburg, adoptés à la 7e Conférence panafricaine en 2008,
reconnaissant que la croissance des économies en Afrique offre des possibilités nouvelles de
mobiliser des ressources nouvelles pour soutenir notre action humanitaire et de
développement,
résolus, par conséquent, à renforcer et à soutenir le travail de la Croix-Rouge et du CroissantRouge et l’action communautaire en portant une attention accrue aux partenariats nationaux et
régionaux,
appelant les partenaires du Mouvement à continuer de travailler avec les Sociétés nationales
africaines à la mise en place de structures et de services durables,
reconnaissant que ce sont les capacités et l’intégrité de nos dirigeants qui détermineront notre
aptitude à attirer des investissements, et que nos réputations sont mutuellement dépendantes,
sommes déterminés, collectivement et individuellement, à « Investir en Afrique » et à faire
avancer le Plan d’action établi à cette 8e Conférence panafricaine.
Pourquoi « Investir en Afrique »
Le thème « Investir en Afrique » a été choisi parce que nous reconnaissons que l’Afrique est
l’une des régions du monde qui connaît l’une des croissances les plus rapides, et que cet
environnement en pleine mutation offre de nouvelles possibilités de partenariats nationaux et
régionaux, qui façonneront le rôle futur et la pertinence des Sociétés de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge en Afrique.
Les environnements nationaux en pleine mutation et l’intérêt que le monde porte à l’Afrique
offrent des possibilités de partenariats avec nos gouvernements, l’Union africaine, les
organismes régionaux, les banques de développement, le secteur privé, les établissements
universitaires, les Nations Unies et les donateurs multinationaux, les entrepreneurs et les
citoyens concernés, qui contribuent aux politiques, aux stratégies et aux programmes visant à
réduire la pauvreté, à renforcer la résilience et à promouvoir la paix.
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Conformément à nos Principes fondamentaux, nous, les Sociétés nationales africaines,
apportons une contribution unique et précieuse aux efforts déployés, grâce à nos partenariats
avec les communautés locales et à l’avantage particulier que constituent l’accès humanitaire
dont nous bénéficions et notre présence au sein des communautés.
Nous mettons l’accent sur le thème « Investir en Afrique » pour montrer que nous sommes
conscients des risques récurrents et grandissants auxquels l’Afrique doit faire face,– en
particulier dans les domaines de la sécurité alimentaire, des changements climatiques, de la
santé, de la migration, de la violence et de la montée du chômage des jeunes –, mais aussi des
possibilités qu’elle offre. Nous soulignons aussi que l’investissement dans les capacités et les
actions des réseaux de volontaires peuvent aider à surmonter ces défis humanitaires et du
développement.
À cette fin, nous proposons et faisons notre le « Plan d’action d’Addis-Abeba : Investir en
Afrique », dans le but d’ouvrir les Sociétés nationales africaines à un investissement
national, régional et international accru qui favorisera une intensification de l’action
volontaire durable, partout en Afrique.
Le Plan d’action d’Addis-Abeba représente un changement d’orientation dans la manière dont
les Sociétés nationales africaines sont dotées de ressources, et vise à ancrer notre action dans
des partenariats locaux, nationaux et régionaux.
Pour atteindre l’objectif stratégique du Plan d’action d’Addis-Abeba, nous avons défini
10 actions prioritaires destinées à rendre les Sociétés nationales plus attrayantes pour les
investissements, plus actives dans leur rôle d’auxiliaires des pouvoirs publics, plus engagées
dans les partenariats locaux et régionaux, et plus aptes à faire face aux nouveaux défis
humanitaires et du développement à travers le continent.
Dix actions clés :
1) Investir continuellement et de manière rigoureuse dans le renforcement des capacités
et du professionnalisme des membres de nos organes de gouvernance et de gestion
pour faire en sorte que nos Sociétés nationales fonctionnent bien.
2) S’entraider pour devenir des Sociétés nationales qui fonctionnent bien, par le biais de
du soutien des pairs, des réseaux régionaux et des examens par les pairs.
3) Investir continuellement dans l’amélioration des capacités et des compétences d’une
base de volontaires diverse et représentative, qui compte actuellement 1,4 million de
personne, pour face aux défis humanitaires et du développement en Afrique, en
mettant tout particulièrement l’accent sur la faim, la sécurité alimentaire, l’adaptation
aux changements climatiques, la migration et la violence.
4) Établir, à tous les niveaux de la prise de décisions, une culture d’intégration des
représentants Jeunesse, en tant qu’agents du changement, consacrée, dans chaque
Société nationale africaine, par une politique relative à la jeunesse et les statuts.
5) Intégrer l’autonomisation des femmes, la prévention de la violence et la promotion
d’une culture de paix dans tous nos secteurs d’activité.
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6) Investir dans le renforcement des relations et une communication constante avec les
gouvernements, aux fins de traduire dans les faits notre rôle d’auxiliaire auprès des
pouvoirs publics à tous les niveaux.
7) Mettre les Sociétés nationales africaines en mesure de participer activement aux
stratégies des gouvernements, à la planification et aux plateformes nationales et
régionales.
8) Investir dans des partenariats stratégiques avec le secteur privé, les médias et les
établissements universitaires, en vue de renforcer la sensibilisation et de promouvoir la
non-violence et la paix.
9) Investir dans les partenariats régionaux entre Sociétés nationales africaines en vue de
faciliter la collaboration transfrontières, dans le cadre du soutien aux migrants, de
l’alerte précoce et de la réduction partagée des risques.
10) Définir et mettre en œuvre des stratégies créatives pour lutter contre l’insécurité
alimentaire, la sous-alimentation chronique et la faim, et fixer des cibles réalistes en ce
qui concerne la réduction du nombre de personnes souffrant quotidiennement de la
faim en Afrique.
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Évaluer la mise en œuvre
Les 10 actions favoriseront les investissements en faveur des Sociétés nationales africaines et
entraîneront une intensification de l’action conduite par les volontaires pour faire face aux
défis humanitaires et du développement dans tout le continent.
Sept indicateurs clés ont été définis pour mesurer les progrès réalisés au regard du Plan
d’action, au cours des quatre années à venir, 2012 étant l’année de référence.
Indicateur 1 : Nombre de Sociétés nationales africaines recevant un soutien financier
ou en nature du gouvernement
Indicateur 2 : Nombre de Sociétés nationales africaines dont plus de 50 % des revenus
sont générés au niveau national
Indicateur 3 : Nombre de Sociétés nationales africaines dont les comptes sont vérifiés
chaque année et qui produisent des états financiers annuels
Indicateur 4 : Nombre de Sociétés nationales africaines qui se sont soumises au
processus d’évaluation et de certification des capacités organisationnelles, reconnu par
le Mouvement, ou à un examen par leurs pairs
Indicateur 5 : Nombre de Sociétés nationales africaines qui utilisent le système de
compte rendu à l’échelle de la Fédération pour établir un rapport annuel
Indicateur 6 : Nombre de Sociétés nationales africaines qui ont des politiques et des
programmes relatifs à la jeunesse et mettent en œuvre l’initiative « Les jeunes en tant
qu’agents du changement de comportement ».
Indicateur 7 : Nombre de Sociétés nationales africaines qui ont actualisé leurs statuts
au cours des cinq dernières années.
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Pour assurer le suivi du Plan d’action d’Addis-Abeba :
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Nous convenons d’établir un mécanisme d’examen par les pairs, ayant pour
responsabilité de superviser le suivi de la gouvernance entre les Sociétés nationales
africaines.
Nous convenons d’établir, pour nos Sociétés nationales, des rapports de pays sur les
progrès accomplis dans la mise en œuvre du Plan d’action d’Addis-Abeba d’ici à
2016.
Nous convenons de faire rapport au regard des indicateurs du Plan d’action d’AddisAbeba, en coordination avec l’Équipe de coordination panafricaine (ECP).
Les dirigeants des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge d’Afrique,
la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le
Comité international de la Croix-Rouge et les Sociétés nationales partenaires remercient
vivement la Croix-Rouge éthiopienne, ses volontaires et le Gouvernement éthiopien d’avoir
accueilli la 8e Conférence panafricaine.
T:\Language\2012\French\Panafricaine\Outcome
heures.doc
Document\138342_PAC08_Draft_Outcome_Document_-_Investing_in_Africa_FR_22Octobre_2012_13
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