Utilisation de produits traitants ou masquants contre les

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Utilisation de produits traitants ou masquants contre les
Utilisation de produits traitants ou masquants contre les odeurs
(Chaux, Azofac, Solufosse)
1. Contexte et objectifs
L’une des principales nuisances sociales en matière de production de palmipèdes à foie gras réside dans la
diffusion d’odeurs. Ces odeurs sont produites au cours du gavage ou lors des manipulations du lisier
(stockage et épandage). - Il faut noter qu’il y a peu d’odeurs dans la salle de gavage si celle-ci est raclée
régulièrement et que pendant l’élevage, la majorité des odeurs est perçue en fin de bande sur parcours et
par temps chaud et lourd (vent d’Autant) - Ce lisier de canards produit, stocké ou épandu génère des odeurs
qui sont qualifiées de mauvaises car elles sont susceptibles de gêner ou d’incommoder le voisinage.
Le degré de gêne est subjectif – comme la perception entre différents individus. En effet, l’odeur n’est pas
quantifiable puisqu’il n’existe pas encore « d’échelle de Richter » servant à mesurer la gêne qu’elle
provoque.
Néanmoins, le contexte évolue : on commence à parler de « nez humain » voire de « nez électronique » (cf.
FERSO Bio à 47250 LE PASSAGE D’AGEN) qui puisse constituer, dans un avenir proche, une règle
graduée, un appareil de mesure fiable. La mise au point d’un tel système pourra permettre une mesure
officielle des odeurs. Cela pourra aboutir à la rédaction de normes, réglementations et / ou législations… Et
comme dans le cas des nuisances sonores la possibilité de « verbaliser » tout dépassement d’émergences.
La devise des mauvaises odeurs en production de canards pourrait être :
« Pour vivre heureuses, vivons cachées ! »
Faute de pouvoir supprimer les mauvaises odeurs, il faut essayer de les rendre moins perceptibles !
Parmi les moyens susceptibles de lutter contre les nuisances olfactives, il y a ceux qui empêchent, ceux qui
atténuent et ceux qui cachent les émanations gazeuses nauséabondes.
L’objectif de cette action est de mesurer l’intérêt et les bienfaits de l’utilisation de tels produits.
Remarque : le traitement du lisier peut avoir un deuxième effet non négligeable : la lutte contre les
mauvaises odeurs peut permettre, dans certains cas, de « traiter » en même temps le lisier dans la fosse,
voire dans les pré-fosses. En effet, certains produits (adjuvants) utilisés ont pour effet de liquéfier le lisier
avec quasi disparition des plumes et des croûtes. Ils empêchent la matière organique de trop sédimenter
dans le fond de la fosse. L’absence de sédimentation permet un meilleur brassage, un meilleur pompage et
donc un curage total de la fosse. Ainsi, mois après mois, et année après année, la capacité de stockage
reste intacte, elle n’est pas du tout tronquée.
1.1.
Bibliographie générale
Les élevages génèrent des composés polluants et / ou odorants, notamment des composés soufrés, azotés
et des acides gras volatils. Parmi les substances polluantes émises, l’ammoniac (NH3) et l’hydrogène sulfuré
(H2S) peuvent avoir des effets notables sur la santé, en particulier, des éleveurs. De plus, l’ammoniac est un
gaz qui a un impact non négligeable sur les écosystèmes.
…
Les odeurs émises par les élevages sont des mélanges complexes de composés…et font l’objet d’un
nombre croissant de plaintes de la part des riverains des élevages.
1.1.1.
Etat des lieux
A partir du résultat d’une enquête réalisée en 2003 par la Chambre d’Agriculture du Lot-et-Garonne auprès
de 30 gaveurs, étendue au voisinage proche de ceux-ci, on peut mettre en avant quelques pistes
d’explications lorsque certains souffrent d’un problème de nuisance alors que d’autres ne le ressentent pas.
Bien souvent, une implantation stratégique des installations de stockage par exemple suffisent à limiter de
manière notable les mauvaises odeurs.
Les principales remarques des personnes enquêtées sont reportées dans les tableaux suivant :
BATIMENTS DE GAVAGE
Absence de mauvaises odeurs
Présence et nuisances constatées
« odeurs d’élevage » soulignée par le gaveur,
Indirectement liées à la salle de gavage dans le
liée à l’activité (….. on n’est pas dans une cas ou les extracteurs refoulent sur la surface de la
viennoiserie !)
fosse, c’était une erreur d’implanter la fosse à lisier
dans le prolongement de la salle de gavage.
odeur non agressive
un raclage journalier permet de garder une salle de
gavage avec une atmosphère sereine tant pour les
hommes que pour les animaux (bien-être).
FOSSES DE STOCKAGE
Absence de mauvaises odeurs
atténuation entre 300 et 500 m
quasi absence au-delà des 500 m ,
peu de problèmes si le positionnement de la fosse a
été bien « réfléchi » : un consensus dans le choix entre
différents critères (distance-vents dominants-butte ou
cuvette-abritée par bois ou par butte naturelle ou par
rempart de paille auto construit….etc)
Présence et nuisances constatées
stockage à peine au-delà des 100 m
réglementaire et d’autant que l’habitat est groupé
dans la zone immédiate.
nuisances ressenties jusqu’à une distance de
300 m,
phénomène accru par l’intensification des vents
dominants,
moins de risque d’émanations quand un croutâge de
- 80 % de vents d’ouest,
surface se forme (stockage longue durée),
- 20 % de vents d’autan,
ce croûtage s’apparente à une « pseudo couverture de
fosse »,
développement important par temps lourd et
orageux où « un énorme ballon de gaz
diffusion atténuée des mauvaises odeurs si nauséabond » se forme et se déplace de façon
adjonction de produits du commerce divers et variés à totalement anarchique et inattendue,
base de chaux agricole, de calcaire marin, d’algues,
d’enzymes de bactéries….etc,
émanations importantes si le producteur brasse
plus ou moins efficaces et qui représente un coût non régulièrement son lisier pendant la phase de
négligeable.
stockage ( pour éviter la sédimentation).
quasi absence de mauvaises odeurs si couverture
de fosse :
- couverture par chappe béton si construction en dur,
- couverture par bâche flottante (type bâche
ensilage) problématique dans la durée et source
de problèmes techniques évidents,
- couverture par bâche tendue au-dessus du lisier et
récupération centrale des eaux de pluie,
- couverture par bâche flottante sur le lisier (bâche
en même matériau que la géo-membrane) ;
stockage partiel des eaux de pluie assurant un
contact étanche avec la surface du lisier ;
phénomène de « yoyo » permis par des sandows (1
œillet inox + 1 sandow + 1 piquet chaque mètre),
- couverture par bâche (type camion) + « ballon »
gonflable (trop gros investissement…. !).
EPANDAGE
Absence de mauvaises odeurs
Présence et nuisances constatées
des distances séparant l’épandage du voisinage fortes émanations au brassage de quelques
largement dimensionnées ou surdimensionnées,
heures avant pompage via épandage ; d’autant
plus fortes que le lisier sera âgé et confiné sous
utilisation de produits mélangés au lisier entraînant une couverture éventuelle,
une diminution partielle des gaz nauséeux ( H 2 S),
si épandage sur prairies car enfouissement
utilisation de masquants, leur puissance permet impossible aux risques de détruire ou de fortement
d’estomper l’odeur de lisier mais parfois le remède est déstructurer,
pire que le mal car ces produits ajoutés sont assez
incommodants à leur tour.
si épandage avec enfouissement trop tardif
(non réglementaire),
un type de sol adéquat à la réalisation d’un
épandage « d’école » - type sablo limoneux ou si épandage par temps venteux,
alluvions où les enfouisseurs ont un rendement à près
de 100 % ,
si épandage mal négocié sur le plan cultural :
terrain très pentu – sol trop humide – sol très
un sol d’épandage travaillé au préalable par argileux avec des enfouisseurs qui ne peuvent pas
passage de disques en croix sur la parcelle receveuse faire correctement un bon travail (mauvais
de lisier,
rendement),
un lit de 12 à 15 cm permet une bonne localisation du
lisier avec refermement derrière l’enfouisseur (sol si aspersion non réglementaire et brumisation
meuble).
intempestive,
si épandage par tonne + palette.
1.1.2.
Extraits du bulletin officiel du Ministère de l’Ecologie et du Développement
Durable
Une circulaire du Ministère de l’Ecologie, définit les tests d’évaluation que doivent subir les produits de
désodorisation ou les produits réducteurs d’odeurs. Il s’agit de la Circulaire du 25 octobre 2006 relative à
l’instruction concernant l’utilisation des produits désodorisants et / ou réduisant l’émission de gaz
dans les installations classées d’élevage.
1.1.2.1. Obligations réglementaires
Les exploitants d’installations classées d’élevage soumises à déclaration ou à autorisation sont tenus de
limiter les nuisances olfactives liées à leur activité. Ainsi, les arrêtés du 7 février 2005 imposent à l’exploitant
de prendre les dispositions appropriées pour atténuer les émissions d’odeurs et de gaz susceptibles de
créer des nuisances de voisinage. D’autre part, la distance minimale entre les parcelles d’épandage et les
tiers est fixée à 50 m dans le cas de l’épandage d’effluents ayant subi un traitement atténuant les odeurs.
…
L’expérience montre qu’une bonne conduite d’élevage limite de façon importante les odeurs : nettoyage des
bâtiments, gestion correcte des déjections, conditions d’épandage adaptées, etc. Certaines méthodes
mécaniques permettent également de diminuer le niveau d’émission de gaz des bâtiments d’élevage,
comme par exemple, les systèmes de ventilation et de lavage d’air en bâtiment et les couvertures de fosses
de stockage des effluents. Les techniques d’injection directe des lisiers dans le sol diminuent de façon
notable les émissions de gaz et d’odeurs lors de l’épandage.
En complément des méthodes précédemment citées, l’utilisation de produits qui ont pour but de limiter les
émissions d’odeurs et/ou de substances polluantes tend à se développer depuis quelques années. On
trouve ainsi sur le marché des produits biologiques ou chimiques à épandre sur les caillebotis, à introduire
dans le lisier ou à pulvériser dans l’air ayant une action plus ou moins importante sur les odeurs et / ou les
gaz polluants. Or, la fabrication et la mise sur le marché de ces produits ne sont réglementées par aucun
texte réglementaire spécifique hormis le code de la consommation.
Cette circulaire vise à définir les critères d’efficacité et d’innocuité auxquels doivent répondre ces produits de
plus en plus souvent utilisés dans les élevages classés.
1.1.2.2. Utilisation de produits qui ont pour but de limiter les émissions d’odeurs
et / ou de gaz polluants
Les modes d’emploi de ces produits sont très variés : l’injection dans le lisier en pré-fosse ainsi qu’en unités
de stockage, l’ajout aux lisiers à l’épandage et la diffusion aérienne demeurent les modes d’utilisation les
plus courants. Certains exploitants mettent par exemple en avant l’utilisation de ces produits pour
l’élaboration de leur plan d’épandage lorsque des parcelles d’épandage se trouvent à proximité d’habitations
ou lorsqu’ils font l’objet de plaintes pour nuisances olfactives.
…
Par conséquent, le dossier de l’exploitant d’élevage classé, qui souhaite utiliser un produit censé réduire les
odeurs et/ou les émissions de substances polluantes comme l’ammoniac, doit comporter des données,
fournies par le fabricant du produit, sur l’innocuité et l’efficacité des produits employés.
…
En cas d’inefficacité avérée lors de l’utilisation de tels produits (plaintes répétées, constatation des
nuisances sur place…), l’exploitant reste responsable de leur emploi et pourra être mis en demeure de
remédier aux nuisances générées par son installation classée d’élevage.
1.1.2.3. Classification des produits en fonction de l’agent
Les produits masquants
Aucune réaction chimique n’est induite lors de l’utilisation de produits masquants qui, comme leur nom
l’indique, masquent une odeur désagréable par une odeur considérée comme agréable. Il s’agit d’un
mélange d’huiles aromatiques ou de parfum avec un alcool. Les agents masquants sont utilisés
principalement à l’épandage.
Les produits réducteurs
Les agents réducteurs d’odeurs présentent quelquefois des compositions très similaires à celles des
masquants, la différence étant que les réducteurs réagissent chimiquement avec les molécules gazeuses
malodorantes ou agissent chimiquement sur les masses de déchets afin de réduire les émissions odorantes.
Ces réactions ont pour objectif la réduction de la formation et de l’émission de substances odorantes et,
dans certains cas, la transformation des composés odorants en composés inodores par une réaction
d’oxydation. Ces produits visent à réduire les odeurs et/ou les émissions polluantes.
1.1.2.4. Classification des produits en fonction du mode d’action
Les agents surfactants
Ils sont considérés comme des solutions d’absorption dans lesquelles les tensioactifs augmentent la
solubilité dans l’eau.
Les agents biologiques
Ils contiennent des microorganismes et/ou des enzymes favorisant la croissance de certains
microorganismes aux dépens des microorganismes indigènes. L’objectif est de favoriser ou d’implanter une
flore majoritaire dont le métabolisme diminue l’émission de molécules odorantes et/ou de molécules
polluantes.
Les agents oxydants
Il s’agit d’oxydants puissants ou germicides qui éliminent les microorganismes indigènes et dont l’objectif est
de limiter la production des composés odorants et/ou polluants.
Agents absorbants
Ce sont des produits avec un rapport surface/volume très élevé dont l’objectif est d’absorber les composés
odorants.
Agents chimiques
Ces produits contrôlent le pH et réduisent le transfert de certains composés organiques volatils de la phase
liquide à l’air ambiant.
1.1.2.5. Efficacité des produits
Les moyens d’évaluer l’efficacité des produits de désodorisation
Le contexte réglementaire : la directive 96/61/CE relative à la prévention et à la réduction de la pollution
L’objectif : rechercher les meilleures techniques disponibles à un coût économiquement acceptable
pour limiter les pollutions et nuisances occasionnées par les élevages intensifs (réglementation relative
aux I.C – installations classées).
Une obligation de résultats sans être aussi accompagnée d’une obligation de moyens.
Entériner des pratiques par la validation des méthodes d’analyses :
• Méthodes olfactométriques : normes AFNOR qualifiant l’intensité et la concentration de l’odeur
• Analyses physico-chimiques,
• Méthodes d’expertises olfactives (réseau de nez)
Pas d’agrément, ni d’homologation : seulement des tests d’évaluation
Cette évaluation doit comporter des renseignements concernant les test effectués par le fabricant du produit,
tests démontrant la capacité du produit à diminuer les odeurs et/ou les émissions polluantes (NH3 H2S). Les
tests doivent être spécifiques de l’action revendiquée. Les résultats d’un test validé sur la réduction des
émissions à l’épandage ne peuvent pas être extrapolés pour la déduction des émissions d’un bâtiment de
production. Ces tests devront avoir été effectués par un laboratoire extérieur, indépendant et neutre mettant
en place une assurance qualité et travaillant en réseau comme les laboratoires accrédités COFRAC,
travaillant selon la norme NF EN 45000.
les produits de désodorisation ne peuvent pas recevoir ce genre d’agrément,
les fournisseurs devront fournir une évaluation destinée à démontrer l’efficacité de ces produits (des
garanties)
Remarque :
- L’acceptation par les Services de l’Environnement apporte une garantie aux représentants des riverains
que cette lutte contre les mauvaises odeurs rendra leur seuil de tolérance plus acceptable.
- A la demande du Ministère de l’Environnement, l’épandage à 50 m des habitations ne sera autorisé que si
les fournisseurs apportent des garanties d’efficacité sur les produits de désodorisation utilisés.
Ces mêmes produits devront subir un test d’évaluation et seront répertoriés par les Services du Ministère.
Cette pratique peut, à termes, éviter les conflits de voisinage dus aux odeurs. De toute évidence c’est un
plus, sans être la panacée.
1.2.
Désodoriser le lisier de canards
« lutter contre les mauvaises odeurs c’est maintenir la paix sociale dans le voisinage »
stockage
le lisier de canards gavage mauvaises odeurs liées au brassage
épandage
Les principaux responsables des mauvaises odeurs au sein des lisiers de canards en gavage sont
l’hydrogène sulfuré H2S et l’ammoniac NH3.
L’objectif de l’étude est de recenser les produits les plus utilisés, de comparer leurs caractéristiques
et modes d’action et d’évaluer leur efficacité grâce à l’expérience de gaveurs utilisateurs.
2. Résultats
2.1.
Actions et interaction des produits
Ils contiennent des bactéries qui sont rajoutées dans la fosse à lisier et peuvent contenir des facteurs
(enzymes, alcaloïdes….), favorisant le développement et la multiplication de ces bactéries. Ces bactéries se
nourrissent de la matière organique et la dégradent, cette dégradation est synonyme de baisse des
nuisances olfactives.
L’objectif est d’obtenir un milieu très riche en bactéries actives,
2.2.
Préconisations communes
Les produits doivent être utilisés en préventif et non en curatif. Les doses prescrites sont à respecter
scrupuleusement.
Il est impératif de ne pas utiliser de produits agressifs durant la phase de gavage ou au lavage/désinfection.
2.3.
Fiches signalétique des produits
2.3.1.
Composition :
LA CHAUX ou CARBONATE DE CALCIUM
98,1% de CACO3
chaux magnésienne
0,9% de MGCO3
Présentation : Poudre pulvérulente en sacs de 50Kg.
Principe d’action :
Modificateur de pH : entraîne une alcalinisation de l’effluent normalement acide à l’état
brut. (Augmentation du pH).
Détruit les organismes pathogènes contenus dans le lisier et limite la formation
d’hydroxyde de soufre, (responsable de l’odeur d’« œuf pourri »).
Permet une meilleure transformation de l’azote organique sous une forme ammoniacale
assimilable par les plantes.
Propriétés :
Désodorise.
Homogénéise et liquéfie.
Limite l’acidification des parcelles d’épandage.
Mode d’emploi :
Epandre la chaux dans les pré-fosses à la fin de chaque bande de gavage et
racler.
Dans la fosse directement avec brassage recommandé.
ou
Doses
- 1 sac de 50 Kg pour mille places en hiver / bande.
- 2 sacs de 50 Kg pour mille places en été / bande.
Précautions : Incorporer la chaux de façon homogène dans la fosse (brassage plus que recommandé pour
cette action précisément).
Observations des utilisateurs :
Produit simple et intéressant
Facile d’utilisation
Diminution des mauvaises odeurs de 30 à 40%
Résultats :
Coût 2008 :
En préventif tout au long du gavage
Efficace contre les mauvaises odeurs
17 centimes d’€ / place de gavage / an
2.3.2.
AZOFAC
Composition :
Le produit AZOFAC est constitué de 3 principes actifs. Ceux-ci sont à base de 80 bactéries de classe (1FEB), capables de manifester un tropisme spécifique au lisier.
Principe d’action :
Produit composé de bactéries qui « travaillent » à la modification de la flore du lisier et résout 2 problèmes :
odeurs et texture du lisier.
Il substitue les bactéries anaérobie du lisier par ses propres bactéries aérobies et supprime la fermentation
putride qui génère les émissions d’hydrogène sulfuré (H2S) et d’ammoniac (NH3).
Propriétés :
Réduit les émissions d’ammoniac NH3- par transformation de l ‘azote en NH4+ (azote ammoniacal
assimilable par les plantes).
Reconnu par le Ministère de l’Environnement suite à une série d’analyses et de mesures chimiques
réalisées par le LNE (Laboratoire National d’Analyses) et certifiées par l’AFAQ (Association Française
d’Assurance Qualité. Ces analyses montrent une réduction possible de 80% des émissions d’ammoniac et
de 90 % des émissions d’hydrogène sulfuré.
Observations des utilisateurs :
Coût 2008 :
Le gaveur ne sent plus les « irritations « pulmonaires qui caractérisent les émanations
d’ammoniac.
Une disparition ou du moins une très forte atténuation des mauvaises odeurs
(« pourriture », « œuf pourri »).
La liquéfaction du lisier (homogène, disparition du croûtage).
Le traitement débuté sous les animaux « pré-fosse » semble aussi limiter les émanations
toxiques et nauséabondes.
Action plutôt positive au stockage mais qui ne persiste pas à l’épandage.
27 centimes d’€ / place de gavage / an
2.3.3.
SOLUFOSSE
Composition : Complexe à base d’enzymes, de bactéries, d’algues et d’huiles essentielles.
Présentation : Semoulette
Principes d’action :
Action essentielle due aux bactéries qui digèrent la matière organique (action catalysée par
la présence d’enzymes).
Un brassage permet d’apporter de l’oxygène aux bactéries et de favoriser leur multiplication
Propriétés :
Liquéfie le lisier et donc évite le « croûtage » en surface.
Evite la sédimentation en fond de fosse (préservation de la capacité de stockage).
Réduit les odeurs
Mode d’emploi :
3
Au démarrage / après vidange de la fosse : 50g par m de lisier brut produit - pendant 1
mois.
3
Ensuite en continu et en « entretien » jusqu’à la nouvelle vidange : 30g par m
Autre possibilité d’utilisation en saupoudrage dans les préfosses sous les cages.
Brassage vivement conseillé.
Précautions :
Solufosse n’est pas un produit alimentaire.
Ne pas utiliser de détergents qui entraîneraient la mort des bactéries.
Observations des utilisateurs :
Solufosse est malheureusement trop souvent utilisé pour « éteindre un incendie » ponctuellement quand les
odeurs sont trop fortes (masquant).
Résultats :
Ce produit doit être impérativement utilisé en préventif sur un fonctionnement en continu qui permet aux
bactéries de travailler en digérant de la matière organique et de ce fait, réduire les nuisances olfactives.
Coût 2008 :
40 centimes d’€ / place de gavage / an,
(voire 50 centimes si désinfection ou antibiotique).