Concilier job et études

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Concilier job et études
PAYS :France
RUBRIQUE :Premiere page
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JOURNALISTE :Françoise Marmouyet
PERIODICITE :Quotidien
8 septembre 2016 - Universites et Grandes Ecoles
Vie étudiante
Concilier job et études
Lesecret: miser sur la proximité et faire preuve d’opiniâtreté
es étudiants sont de
plus en plus nombreux
à travailler, et la nouveauté, c’est qu’ils s’y
mettent dès leur première année
de licence. Auparavant, ils y
venaient plus tard », relève Barbara Muntaner, rédactrice en
chef du site Internet du Centre
d’information et de documentation jeunesse.
Dans l’industrie,
le commerce, la restauration, il est
possible de décrocher des
contrats à temps partiel – le
soir après les cours ou en fin de
semaine –conciliables avec des
études. Comment s’y prendre ?
Barbara Muntaner conseille de
miser sur la proximité. « Il faut
faire du porte-à-porte, se présenter au supermarché ou au
restaurant du coin avec un CV
soigné,
ou
déposer
des
annonces dans les commerces
de son quartier. » Et pour
cause : un job trop éloigné du
domicile ou de l’université fait
perdre du temps dans les transports et fatigue. Il est important de se montrer opiniâtre,
de rappeler les entreprises
auprès desquelles on a postulé,
sans se décourager.
«Il y a tellement d’étudiants
qui cherchent que les places
L
sont chères », estime Mickaël
Gros-Prugny,
20ans,
en
deuxième année d’économiegestion à l’université Paris-Saclay. Après avoir travaillé dans
une grande
enseigne
de
vêtements puis une chaîne de
restauration
rapide, jusqu’à
vingt-cinq heures par semaine
pendant les vacances, il a
décidé de se concentrer sur ses
études. Il devrait cependant, à
partir de septembre, s’orienter
vers du baby-sitting
et des
cours de soutien en math matiques et français pour des
enfants en primaire. Sage décision : «Le job étudiant doit rester un travail d’appoint. Si les
études sont menacées, il faut
trouver autre chose », insiste
Barbara Muntaner.
Sur le campus
L’aide aux devoirs, les cours
de soutien, le baby-sitting sont
des classiques. Là encore, le
contact direct est à privilégier.
«Attention aux petites annonces
d’inconnus sur Internet ! Nous
avons récemment eu le cas de
jeunes piégés par des familles
bidon qui leur demandaient
d’acheter en ligne du matériel
pour jeunes enfants », raconte
Barbara Muntaner.
L’idéal pour concilier job et
études est de dénicher un emploi sur le campus. Cette solution a l’avantage de maintenir
l’étudiant dans un environnement studieux. Accueil des nouveaux arrivants, aide auprès
d’étudiants à mobilité réduite,
travail en bibliothèque universitaire… Les universités et les écoles proposent divers emplois en
début d’année. Dayalini Vasanthan, 26 ans, travaille ainsi
quinze à vingt heures par mois à
la bibliothèque de la faculté de
médecine d’Aix-Marseille, où elle
est étudiante en quatrième
année, pour une rémunération
d’environ 160 euros par mois.
« Sur place, j’emprunte les livres
dont j’ai besoin, je peux également réviser pendant les temps
morts. Surtout, mon employeur
s’adapte à mon calendrier d’examens : pendant mes partiels, je
lève le pied sans problème », s’enthousiasme la jeune femme.
Derniers conseils de Barbara
Muntaner : «Signez un contrat
de travail et exigez une fiche de
paie ! » Le travail au noir ne permet pas à l’étudiant de cotiser
et le laisse sans protection
sociale si un accident du travail
se produit. p
françoise
marmouyet
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