Regards sur le Liban

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Regards sur le Liban
Une BD du réel ?
Une sélection de bandes dessinées, ancrées dans le réel,
croisées avec des films documentaires.
Ces dernières années, de nombreux auteurs et dessinateurs
se sont tournés vers le monde réel, créant des reportages, des documentaires,
des fictions qui sont autant de regards d’artistes sur des pays, des peuples, des luttes,
des situations qu’ils nous font découvrir et ressentir. En savoir plus….
Regards sur le Liban
Les films
Khiam, 200-2007, par Joana Hadjithomas et Khalil Joreige (2008, 104')
Le film sur la prison de Khiam, située au sud Liban, a pu être réalisé juste avant la destruction de celleci par un bombardement israélien lors des derniers affrontements en 2006.
La prison était rendue tristement célèbre en raison des conditions inhumaines de détention des
prisonniers.
The Lebanese rocket society (2012, 100')
Au début des années soixante, pendant la Guerre froide et avant la Guerre
des 6 Jours, un groupe de chercheurs utopistes entre dans la course à
l’espace.
Parfois, les rêves peuvent surmonter les tragédies de l’Histoire…
Pays rêvé, par Jihane Chouaib (2011, 85')
Dans le Liban d'aujourd'hui, des Libanais de l'étranger, enfants de la guerre,
se mettent en quête d'un « pays rêvé ».
Un territoire intérieur, fondateur et inaccessible comme l'enfance.
Entre douceur et massacre, chacun tente de se ressaisir de ce qui le
construit. Pour conquérir la liberté de réinventer son identité.
Je veux voir, par Joana Hadjithomas (2010, 75')
À l’aube d’une nouvelle guerre qui éclate au Liban en juillet 2006, les
réalisateurs se demandent si le cinéma peut encore changer le monde.
Ils décident de partir à Beyrouth avec une "icône" du cinéma, Catherine
Deneuve, et de parcourir en sa compagnie et celle du comédien libanais
Rabih Mroué les régions touchées par le conflit pour tenter de retrouver,
dans les ruines de leur pays, une beauté disparue.
Nous étions communistes, par Maher Abi Samra (2010, 65')
Des militants de gauche, marxistes ou nationalistes arabes, avaient aspiré
pendant la guerre civile libanaise à créer une société non confessionnelle,
démocratique, égalitaire, et solidaire de la résistance palestinienne.
La guerre civile s’est achevée par la reprise en main des forces
traditionnelles, confessionnelles, des pouvoirs politiques, économiques et
sociaux. L’espace public est occupé par le confessionnalisme et dominé par
la méfiance et la peur de l’Autre.
Se créer une marge en dehors des logiques, mobilisation et propagande
confessionnelles est une tâche insurmontable.
Tweety lovely superstar, par Emmanuel Gras (2005, 20')
Quatre hommes et un enfant sur le toit d’un immeuble. Leur travail : le détruire. Leurs outils : leurs
bras. Leur labeur de ce jour est leur labeur de chaque jour.
Valse avec Bachir / Ari folman (2009, 86')
Ce long-métrage d’animation du réalisateur israélien Ari Folman est un
récit semi-biographique qui revient sur une expérience individuelle de la
guerre du Liban et du massacre de Sabra et Chatila.
Dans son inscription entre documentaire et fiction, Valse avec Bachir donne
à voir un processus qui relie, à travers l’animation, une mémoire effacée, ne
se résolvant pas par l’archive, à une histoire reconstruite et figurée.
Les axes de réflexion mis en valeur pour mener cette étude sont la fusion
des codes du documentaire et de la fiction, les modalités du récit d’un
traumatisme et l’imbrication des contextes mémoriels et historiques liés à
la guerre.
Les BD
Mourir, partir, revenir : le jeu des hirondelles, par Zeina Abirached
(Cambourakis, 2007)
Le jeu des hirondelles est un poignant roman graphique relatant l'enfance
de l'auteure au Liban dans les années 1980, et l'influence de la guerre sur la
vie quotidienne à Beyrouth et sur l'image de la ville.
Je me souviens : Beyrouth, par Zeina Abirached (Cambourakis, 2008)
A la manière du Je me souviens de Perec, Zeina Abirached évoque des
scènes de son enfance et de son adolescence à Beyrouth, dans un Liban en
guerre, jusqu'à son départ pour Paris en 2006.
Si, dans cette mosaïque de souvenirs, la mémoire est marquée par la peur
constante, les privations et la dureté de la vie, elle est aussi celle des
moments heureux où l'on arrive à oublier la guerre.

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