Le chat qui voulait aller sur la lune

Les élèves de l’
école des Palomières
Le chat Toulouse était un chat abandonné. Il était grisonnant. Il
avait la queue jaune en forme de croissant de lune, une étoile jaune
sur le dos et des yeux bleu nuit qui brillaient.
Quand il sautait, il quillait ses poils et l’étoile se transformait en
éclair.
Quand Toulouse miaulait doucement, sa queue se balançait lentement.
Quand Toulouse miaulait plus vite, sa queue battait, un peu plus
vite comme une épée.
Quand Toulouse se promenait la nuit, il devenait invisible grâce à
la couleur de sa fourrure grisonnante. On ne voyait que ses poils jaunes, c’est à dire la lune et l’étoile jaunes qui se baladaient dans la
ville, dans la rue, dans la campagne...
Le chat Toulouse trouvait la lune belle, si belle qu’il voulait aller
la visiter. Il se disait: « Comment vais-je pouvoir y aller? ».
1
Une nuit d’hiver, à la bordure de la forêt, alors qu’il réfléchissait,
la lune était si brillante qu’il ferma les yeux, ébloui par sa lumière dorée argentée. Quand il les rouvrit, il vit le Père-Noël qui descendait
du ciel, avec ses rennes, sa hotte et son traîneau, pour aller faire sa
tournée de Noël.
Le chat Toulouse lui dit: « Bonjour cher Père-Noël! Est-ce que je
peux monter sur ton traîneau? Pourrais-tu m’amener sur la lune, s’il
te plaît? »
« Bien sûr que oui, Toulouse! dit le Père-Noël. Mais seulement quand
j’aurai fini ma distribution de cadeaux, sinon, je vais perdre du temps
et tous les enfants n’auront pas de jouets. »
A la bordure de la forêt, le chat Toulouse attendit, attendit, attendit … mais le Père-Noël ne revint pas. Il l’avait oublié. Sa tournée
avait était longue et il était si fatigué qu’il s’endormit dans le traîneau
et ne pensa plus à Toulouse qui continua sa route.
2
Un matin, le cirque Turlututu arriva dans la ville.
Le chat Toulouse fut surpris par les klaxons et les trompes des
camions de la caravane du cirque. Il sauta sur les camions-cages et dit
bonjour aux singes, aux lions, aux éléphants, aux tigres et aux autres
animaux de la ménagerie.
Puis, il alla voir la troupe des artistes pour leur demander s’ils
pouvaient l’aider à aller jusque sur la lune.
Le jongleur lança le chat en l’air mais ce n’était pas assez haut,
bien sûr!
Le magicien le mit dans son chapeau. Il tapa sur la bordure avec
sa baguette magique … mais il ne se souvenait plus de la formule
magique et Toulouse se retrouva sur un trapèze.
Le trapéziste porteur lança Toulouse, le chat voltigeur. Il tourna
et fit des sauts périlleux. Il déchira avec ses griffes le toit du chapiteau et retomba dans le filet.
Il avait la tête qui tournait et il repartit en zigzagant pour de nouvelles aventures.
3
Au coucher du soleil, un soir, un
monstre arriva de nulle part.
Il avait un grand cou et un ventre
très gros car il avait trop mangé de mouches et d’animaux. Il avait quatre yeux,
quatre oreilles, une grosse bouche avec
des dents pointues et seulement trois
cheveux verts et trois cheveux rouges
sur la tête.
Au même moment, le chat Toulouse
se promenait dans un pré et chassait des
souris. Il aperçut un drôle d’homme qui
sortait de la terre. Il s’approcha tout doucement, discrètement, de plus en plus
près et vit les grandes dents du monstre.
Le monstre, lui, l’avait flairé grâce à
l’odorat de son long nez. Mais le chat
Toulouse n’avait pas peur car il avait
l’habitude de se défendre avec ses griffes. Il sauta sur le gros ventre du monstre, comme sur un trampoline, et lui demanda comment il s’appelait.
Le monstre pensa que ce chat était
fou pour faire ça. D’habitude, le monstre
voyait toujours les animaux s’échapper
quand il montrait ses dents pointues…
« Pourrais-je grimper le long de ton
cou pour me rapprocher de la lune? » demanda Toulouse.
Le chat n’attendit pas la réponse et
s’accrocha à son cou. Le monstre tout
surpris eut si mal au cou qu’il serra les
dents si fort qu’elles explosèrent en
mille morceaux. Le monstre saigna, saigna tellement qu’il mourut. Toulouse
tomba par terre et continua à chasser les
souris.
4
Un petit matin de printemps, le chat Toulouse grimpa dans un arbre pour essayer de croquer des oiseaux. Ils allaient bientôt s’envoler
du nichoir pour se dégourdir les ailes. Il fouilla tous les nichoirs, mais
il n’y avait pas d’oiseau.
Il était sur le bord d’un abri pour oiseaux, quand soudain il vit
des ailes qui battaient. Il crut que c’était un oiseau et se jeta sur lui.
Mais il entendit une voix aiguë: «Non mais, tu es fou! Je ne suis pas
un oiseau! »
Il avait failli croquer un ange!!!
L’ange était un tout petit humain, tout blanc, avec des ailes lisses,
douces et fines comme la peau avec des plumes au bout.
– Mais tu es petit comme un oiseau!
– Qu’est-ce que tu veux gros chat?
– Je suis affamé, j’aimerais bien manger un petit oiseau pour grandir et aller
sur la lune.
– Mais tu n’as pas d’ailes pour voler
jusqu’à la lune! Moi j’en ai et j’en
prends bien soin!
– Pourrais-tu me porter sur la lune?
– Tu es trop gros! Mais je vais essayer ... on ne sait jamais!
Mais ils tombèrent de l’arbre!
L’ange atterrit sur une jolie marguerite et le chat tomba dans une
flaque d’eau. Il se secoua les pattes, le corps, la tête et la queue puis il
alla au soleil pour sécher ses poils, et repartit quand il fut sec.
5
Une nuit d’été, le chat Toulouse était sur le pont de l’Adour. Il regardait le reflet de la lune sur l’eau du fleuve.
Soudain, il vit un drôle de poisson passer à la surface de l’eau. Il
fut surpris de le voir avec des ailes au lieu des nageoires. Le drôle de
poisson nageait en zigzagant...
Toulouse eut envie
de le pêcher mais il n’avait pas de canne à pêche.
Alors, il le fit à sa façon:
il sauta sur le dos de l’espèce de poisson en sortant ses griffes pour le
tuer. Une tête sortit de
l’eau... La bouche du dragon lança une flamme!
Car ce drôle de poisson
était un dragon!!!
Toulouse se brûla les moustaches et cria:
? Mi, aïe! Tu es fou! Espèce de grosse allumette à ailes!
? Je m’appelle Briquet, le célèbre Briquet, le plus dangereux de tous
les dragons! Tu me traites d’allumette, toi, petit moustique à moustaches, petite tartine grillée!!!
? Je ne suis pas ce que tu dis, je suis le chat Toulouse qui n’a peur de
rien, même pas d’un dragon ailé à écailles violettes et jaunes. Mais ...
célèbre dragon, puisque tu as des ailes épaisses, dures et fortes, pourrais tu m’amener sur la lune?
? Bien sûr, car je suis le meilleur!
Le dragon prit son envol. Il regarda derrière son épaule pour voir
si le chat Toulouse se tenait bien. Mais, avec le noir, il ne voyait rien
et il se cogna sous le pont, s’assomma, tomba dans l’eau, se noya et
fut emporté par le courant jusqu’à l’Océan Atlantique.
Le chat fit comme un artiste de cirque: il voltigea et retomba sur
ses quatre pattes … sur le pont où il était au début… Mi, aïe!
Et il reprit sa route.
6
Pendant ce temps, Lucien le lunien, dans sa fusée, explorait le monde
dans l’espace, pour se faire des amis. Il était seul sur la Lune et s’ennuyait.
Il passa avec sa fusée autour de la Terre. Avec ses grandes oreilles, il
pouvait entendre tout ce que les gens de la Terre disaient. Il entendit une
petite voix : « Quelqu’un peut-il me porter sur la lune? N’y a t-il personne
pour m’amener? Pourquoi ne pas construire une fusée? Mais je n’ai pas les
outils nécessaires… »
Lucien descendit de l’espace pour aller voir la personne qui réclamait
qu’on le conduise sur le satellite naturel de la Terre.
Lorsque la fusée atterrit, l’extraterrestre descendit et il vit celui qui
parlait: un chat aux moustaches grillées qui portait le nom de Toulouse.
- D’où viens-tu? demanda Toulouse.
- Je viens de la lune et je peux te transporter dans ma fusée pour
réaliser ton rêve. J’ai entendu tout à l’heure ce que tu as demandé.
- Vraiment, tu pourrais m’envoyer sur la lune!!!…
- Bien sûr que oui, si tu deviens mon ami!
- D’accord! Je suis trop content d’être l’ami d’un extraterrestre.
Les deux amis montèrent dans la fusée qui décolla avec la puissance
du feu et la vitesse du léopard. On ne revit jamais plus le chat Toulouse.
Mais, avec des jumelles, avec une longue vue ou avec le télescope du
Pic du Midi de Bagnères de Bigorre, on peut voir Toulouse le chat, avec
son ami Lucien le lunien faire des galipettes, des roulades et des cabrioles
sur des tapis d’étoiles.
FIN
7
Il était une fo is un chat qui avait un rêve précieux.
Il n’arrêtait pas de pens er à ce rêve.
Il renco ntra des pers o nnages dangereux, gentils ,
rigo lo s et il leur dem anda s ’ils pouvaient l’aider à
réalis er s o n rêve.
S i vo u s voulez avo ir plus de renseignem ents ,
ouvrez ce livre et vo u s rentrerez dans de nouvelles
aventures .