video-sceptiques
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De la Violence du Jeu Vidéo à la Réalité : Symptôme ou Etiologie ? C. Corfdirᵃ et V. Shannonᵃ a: GH Paul Guiraud Villejuif, service XIII 94G17 Introduction Dès les premiers jeux vidéo, la relation avec la violence réelle qu’ils engendreraient fut l’objet d’une controverse politique et scientifique. Or le jeu vidéo est à ce jour omniprésent dans notre environnement, et cette polémique est régulièrement réactivée au gré d’évènements dramatiques au décours desquels l’avis du psychiatre est sollicité. Car effectivement, le débat scientifique Les « video-pessimistes » imputent la violence et passages à l’acte aux JVV qui : - augmenteraient les comportements agressifs (3) - diminueraient les comportements d’aide (2) Les JVV entraineraient, en effet : - des perturbations du développement des régions préfrontales chez les enfants (6) - des modifications des cognitions agressives (15) - une désensibilisation à la violence réelle par l’exposition répétée (9) Et d’autant plus, si le JVV présente : - un rendu réaliste (4) - des récompenses aux actions violentes ou délictuelles (8) Discussion L’Effet « Violent » des JVV, s’il existe, reste négligeable pour l’accomplissement d’actes de violence dans la réalité. D’autres facteurs tels que l’exposition familiale à la violence, avoir été victime de violence, la dépression, des traits de personnalité antisociale ou la présence de consommation toxiques ont une importance hautement plus significative que la pratique de JVV est toujours en cours au vu des nombreuses études dont nous souhaitons exposer les différents éléments. En premier lieu, nous présenterons les arguments des auteurs défendant l’imputabilité des jeux vidéo violents (JVV) dans des comportements violents et ceux des auteurs plus sceptiques quant à cette relation de causalité. Nous discuterons de cet Effet dont l’existence est l’objet de cette controverse et qui étonnamment semble antérieur au jeu vidéo. Les « video-sceptiques » réfutent cette relation d’imputabilité devant : - des biais méthodologiques majeurs des études portant sur les effets négatifs des JVV (12) - l’Effet de Violence induit non retrouvé par des études longitudinales (13) Ils identifient d’autres facteurs de risque de violence plus pertinents mais associés à la pratique du JVV : - le sexe masculin (6) - les troubles psychiatriques (6) et addictions - une exposition à la violence familiale la violence intrafamiliale (13) - la tendance à la compétitivité (1) Des Effets bénéfiques des JVV sont même décrits : - si coopération nécessaire : diminution de l’agressivité et augmentation du comportement d’aide (18) - amélioration des cognitions visuo-spatiales (5; 10) - utilité dans la prise en charge de PTSD (11; 16) (6 ; 13). Cependant, l’intensité de l’intérêt des jeunes peut être corrélé à un niveau élevé de violence (17), ou augmenté par le fait de croire à la valeur cathartique des JVV (7). Ainsi, et bien que la valeur prédictive soit faible, il convient pour un psychiatre, devant un intérêt disproportionné pour la pratique de JVV, d’explorer les éléments sus mentionnés qui peuvent être plus discrets ou moins connus mais plus puissants. Conclusion La pratique du JVV ne pousse donc pas au passage à l’acte dans la Réalité. Ce débat de société continuera pourtant, car fermement ancrée dans les consciences. Il s’adaptera aux évolutions technologiques des JVV, comme il s’est déjà ajusté aux progrès d’autres supports de loisirs ou culturels. Le cinéma hollywoodien des années 50s est un parfait exemple parmi tant d’autres (14). En effet, ses gangsters, indiens et cowboys ont fait l’objet des mêmes critiques avec des argumentaires en tout identiques à ceux décrits pour les JVV. Il semble ainsi qu’à chaque génération se réitère l’affrontement des « pessimistes » et « septiques » à propos de nouvelles formes d’Arts, média ou culture et de leur influence sur le comportement de la première génération à y être exposée. Sa quintessence résiderait en la crainte de la Nouveauté dont l’attrait si intense inquiète et pourrait saper, voire déborder les rapports traditionnels. Ne serait-ce pas la peur de ne point parvenir à transmettre les « bonnes limites » à la Jeunesse? Références 1. Adachi P.J.C, Willoughby T, Demolishing the Competition : The Longitudinal Link Between Competitive Video Games, Competitive Gambling, and Aggression, J Youth Adolescence (2013) 42 : 1090-1104 2. Anderson C.A, An update on the effects of playing violent video games, Journal of adolescence, 27 (2004) 113-122 3. Anderson CA, Sakamoto A, Gentile DA, Longitudinal effects of violent video games on aggression in Japan and the United States, Pediatrics, volumes 122, number 5, November 2008 4. 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