Et si Montpellier quittait le Top 14

Transcription

Et si Montpellier quittait le Top 14
RUGBYRAMA.FR
12 Février 2014
Web news
Par AFP
Icon Sport
Press contact 125, rue du Mas de Carbonnier - 34000 Montpellier - France - Tel. +33 (0)4 67 94 52 52 [email protected]
Et si Montpellier
quittait le Top 14 ?
Dans un entretien avec l’AFP, Mohed Altrad réclame « des engagements » forts pour poursuivre
l’aventure à la tête d’un club dont il a pris la présidence en 2011 et qui reste en grande difficulté.
L’homme d’affaire a menacé cette semaine de « révélations » le président de l’agglomération
et candidat PS à la mairie, Jean-Pierre Moure. Et tout en regrettant la publication dans la presse
de son courrier « privé envoyé par coursier et huissier », il enfonce le clou. « La situation n’est pas
nouvelle (...). A un moment, il faut que cela s’arrête. On a tous nos limites de patience », a affirmé
le patron du groupe Altrad (720 millions d’euros de CA, 5.000 salariés). Mais « ce n’est pas qu’un
problème d’argent (...). Il y a un projet. On parle de développement. Je suis capable de beaucoup
de choses mais je ne peux pas tout faire tout seul », a-t-il ajouté, réclamant que les collectivités
en général et M. Moure en particulier « jouent leur partition. »
“ Dépôt de bilan en mars ”
Le 4 février, M. Altrad a adressé un courrier au candidat PS dans lequel il évoque des « révélations
de nature fortement préjudiciables » à ses ambitions. Surtout, il menace de claquer la porte
et d’entraîner, ce faisant, le club héraultais dans les abîmes. « Je suis fatigué de devoir vous écrire
courrier sur courrier, pour sans arrêt vous rappeler vos engagements. Considérez celui-ci comme
un ultime avertissement. Sans retour formel, concret et engagé de votre part, et ce dans les plus brefs
délais, je me retire du club dans l’instant », a-t-il écrit, affirmant que son retrait conduirait
« à la disparition immédiate du rugby professionnel à Montpellier » avec « dépôt de bilan en mars. »
Altrad Rugby club
A quelques semaines d’élections où Jean-Pierre Moure est légèrement en tête des sondages devant
le candidat UMP Jacques Domergue, le patron du rugby montpelliérain ferait-il du chantage ?
« Je ne menace personne (...). J’ai déjà perdu 12 millions d’euros. Le club ne s’appelle pas Altrad
Rugby Club mais Montpellier rugby club », répond-il sans détour. Nul calcul politique derrière sa colère,
www.altrad.com
RUGBYRAMA.FR
12 Février 2014
Web news
assure-t-il. « Je ne suis maqué avec personne. J’ai mon indépendance. » Jean-Pierre Moure,
lui, rejette sans ménagement le courrier de M. Altrad. « Une telle démarche, confondant intérêt public
et intérêts privés et usant de menaces explicites, discrédite vos sollicitations qui ne peuvent se heurter
qu’à une fin de non recevoir, sans même qu’il n’y ait lieu d’évoquer les présentations factuelles
inexactes réalisées par votre correspondance », a répondu l’ex-bras droit de Georges Frêche.
Press contact 125, rue du Mas de Carbonnier - 34000 Montpellier - France - Tel. +33 (0)4 67 94 52 52 [email protected]
Soucieux apparemment de régler la question à huis-clos, il a pour autant proposé un rendez-vous.
« Je réfléchis à cette proposition. Mais je crains qu’une rencontre de plus n’apporte rien », a répondu
le patron du MHR, qui envisage en revanche la tenue prochaine d’une conférence de presse.
M. Altrad réclame notamment plusieurs subventions pour un total de 500.000 euros, un remboursement
de trop perçus de loyers par l’agglomération depuis 2007 ainsi que l’utilisation totale du stade,
notamment « l’exploitation commerciale » comme le « naming ».
“ Galthié: Je ne suis pas au courant ”
De sport, il n’est en tout cas guère question, ni dans la campagne électorale, qui s’est abstenue
d’en débattre jusqu’à présent, ni dans les enjeux de ce bras de fer sur la place publique.
Montpellier, qui vient d’aller faire chuter Toulouse dans son fief, affiche une intéressante 4e place
au Top 14. Une santé à préserver pour l’entraîneur Fabien Galthié, qui a indiqué « ne pas être
au courant » de ce dossier. « Je mesure les conséquences de mes actes. Je pense aussi aux salariés,
aux dizaines de milliers de supporteurs », concède Mohed Altrad, mais il faut « savoir dire stop ».
www.altrad.com