Saison Rousse.

Transcription

Saison Rousse.
Saison Rousse.
(SACD : 244 836.)
Saison Rousse.
SYNOPSIS
Damien et Daphné sont frère et sœur. Ils passent le week-end dans la maison de
leurs parents en Normandie. Plutôt, Daphné doit s’occuper de son frère, mais elle incruste
Eva, sa copine de fac.
PERSONNAGES
Damien : frère ainé de Daphné, interné à l’hôpital psychiatrique de Flers en Normandie.
Daphné : sœur de Damien, étudiante en sciences à l’université de Tolbiac à Paris.
Eva : amie de Daphné, étudiante dans la même université, dans la même section.
Boris : le voisin, un vieil homme, chasseur.
LIEUX / TEMPORALITES
A l’automne… sur la fin…
Paris.
Vendredi soir.
Normandie.
Flers. Samedi 12 h.
Hameau Le Val de Vée. Samedi 13 h - soir.
Hameau Le Val de Vée. Dimanche 13 h.
Bagnoles de l’Orne. Dimanche après-midi.
Hameau Le Val de Vée. Dimanche soir.
NOTE D’INTENTION.
« Saison Rousse. » est le quatrième court-métrage que j’écris. Il est jusqu’à présent
le plus ambitieux, de par la longueur estimée à 30 minutes, le choix du traitement de
l’image en 3D puisqu’il est pensé pour ce média.
La part de vécu est que j’ai bien passé un week-end à découvrir Bagnoles de l’Orne
et alentours. J’ai adoré cette partie de la Normandie. Pour cet écrin, je souhaitais écrire
une histoire sur un mode poétique, prétexte à une débauche de couleurs et d’images,
pouvant lui correspondre.
La couleur, des Symbolistes, de Maupassant à nos jours…
L’ouverture du film se situe à Paris pour en sortir très vite. Elle esquisse les profils
des protagonistes féminins, Daphné et Eva. Mais la couleur du film, déjà présente dans le
titre, est donnée par la campagne normande à l’automne, ce qui autorise une palette
chatoyante, riche, sans oublier la portée allégorique.
Transition entre ville et campagne, le voyage s’effectue en voiture. Sa couleur lilas
est certes un clin d’œil aux Symbolistes de la fin du XIXème siècle, mais ce ton pastel agit
par contraste et pour des raisons esthétiques. Filmer les déplacements de cette voiture
lilas noyée dans un paysage vert-roux-jaune marque le premier temps de cette débauche
d’images. Il donne à voir également combien la Nature est saisissante.
L’intérieur de la maison de campagne est dans les tons doux de la pierre et du bois.
Ils fonctionnent en rappel avec la couleur du film.
Dans ce contexte apparaît le rouge et l’usage du premier psychotrope, la Vodka Griotte.
La couleur et la transparence du liquide comme du contenant, le feu, conduisent
crescendo au deuxième temps de ce délire, pour le plaisir de l’œil, et d’en subjuguer le
regard.
Pour la fin, je souhaite un traitement explosif, avec l’appui nécessaire des effets
spéciaux. Il s’agit de triturer la couleur globale du film.
Les trois personnages prennent des champignons hallucinogènes. Le prétexte est donné
pour conclure ce festival d’images. Le spectateur doit en prendre plein la vue.
Ce troisième temps s’adresse au regard comme mode d’accès au monde - quand bien
même la réalité est relative, ambivalente, hallucinatoire, - comme mode d’accès à un
plaisir exclusivement visuel.
Les acteurs.
Je suis fidèle à mes acteurs, autant que possible. Je souhaite confier à Maxime
Bailleul, l’acteur principal de mon premier film, le rôle de Damien. Le jeu des acteurs devra
être sobre en contrepoint de l’exubérance filmique, comme révéler la complexité des
relations, le défaut de communication, nos névroses ordinaires…
La Musique.
Passionnée de Musique, je lui donne une place conséquente dans ce dispositif.
Je souhaite avoir des artistes contemporains, un track pop électro « In your line. » de
Telepathe ; un morceau jazzy, « What does your soul look like. » partie 1, de DJ Shadow ;
du Dub électro, « Zentown. » de Zentone. Ces morceaux ont pour fonction de caractériser
le deuxième personnage féminin, comme d’apporter un rythme à l’ensemble du film, ou
d’en donner un ancrage actuel. Je souhaite à nouveau collaborer avec Samuel Martinez
pour le générique de fin et avoir une œuvre originale fully cohérente avec l’histoire.
La technique de nos jours à la 3D…
Le film s’ouvrira en quelques plans pour d’emblée camper les deux personnages
féminins. Sinon, la caméra sera en mouvement pour suivre les déplacements de la
voiture, des personnages, en pleine nature, en ville. Dans les intérieurs, elle aura tendance
à se fixer pour mieux capter leurs interactions. Cependant la caméra devra s’effacer
devant la performance des acteurs. Le cadre sera large pour décrire les extérieurs, serré
pour les interactions entre les personnages, large pour l’explosion finale et être inondé de
couleurs, de lumières, d’impressions, pour se laisser aller du côté magique du cinéma.
La lumière devra restituer avec éclats les couleurs de l’automne, avec douceur les
intérieurs, avec jubilation le final de cette histoire.
Pour ce film, j’ai le devoir de préciser qu’il ne fait pas l’apologie de substances
illicites. Elles font partie de la réalité. Elles sont un leitmotiv et dans le cas qui nous
occupe, qui mieux que le cinéma peut retranscrire les déflagrations de couleurs, les
visions en mouvement, l’amplification des perceptions auditives et visuelles ?
Je souhaite tourner en HD pour une réalisation plus souple, et s’adapter à l’histoire
comme aux décors...
L’idéal serait de tourner en 3D - le sujet est pensé pour la 3D -, pour avoir recours à toutes
ses possibilités mais pas seulement pour coller à l’air du temps.
Je n’ai pas de préférence pour l’un ou l’autre ‘format’, même si mon attrait pour la 3D
vient du saut technologique qui l’accompagne, les innovations qui poussent les limites de
notre regard. L’important est de réaliser le film. Le but est de mettre en scène le
spectateur, qu’il soit partie prenante de l’histoire.