l`or vert du département
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MARS+AVRIL 2006 nO2 www.marne.fr LAMARNE>LEMAG IL Y A TOUJOURS UN PEU DE CONSEIL GÉNÉRAL DANS VOTRE VIE > C’EST DANS LA MARNE 4 CINÉMA LES JEUNES AU PREMIER PLAN > À DÉCOUVRIR 16 AGRO RESSOURCES : L’OR VERT DU DÉPARTEMENT > EN COUVERTURE 3 10 11 12 13 FOSSIER LE PALAIS DU BISCUIT ROSE EN DIRECT > / BIOCARBURANTS : LA MARNE EST PRÊTE / COLLÈGES : 6 000 ÉLÈVES EN MOINS, IL FAUT S’ADAPTER / BUDGET DÉPARTEMENTAL: PAS D’AUGMENTATION DE LA FISCALITÉ DIRECTE PAR RENÉ-PAUL SAVARY, PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE / BIOCARBURANTS : LA MARNE EST PRÊTE > Les biocarburants représentent Michel Jolyot aujourd’hui moins de 1 % des carburants distribués. L’objectif du gouvernement est d’atteindre 10 % en 2015. L’usine de bioéthanol Cristanol à Bazancourt, dont la mise en service est prévue en juin 2007, s’est vue attribuer un nouvel agrément de production de 65 000 tonnes supplémentaires de bioéthanol fabriqué à partir de betteraves, puis de céréales récoltées dans notre région. Fidèle à sa tradition d’innovation, la Marne est prête à participer à la nouvelle étape des énergies renouvelables. Le Conseil général, qui soutient depuis quinze ans la recherche agro-bio-industrielle, a identifié une flotte de véhicules propres « flex fuel » pour valider, en collaboration avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, les performances de ce carburant et obtenir ainsi, dans les meilleurs délais, les autorisations officielles nécessaires à sa mise sur le marché. / COLLÈGES : 6 000 ÉLÈVES EN MOINS, IL FAUT S’ADAPTER > 6 000 collégiens en moins depuis dix ans ; une chute des effectifs d’encore 1 500 élèves d’ici 2009 ! Deux collèges urbains, un à Reims, un à Châlons, fermeront à la rentrée 2007. C’est une décision difficile, mais responsable, pour garantir, à terme, la qualité des conditions d’enseignement. Les moyens pédagogiques sont en effet déterminés en fonction du nombre d’élèves dans le département et non en fonction du nombre d’établissements. Il faut dès lors assurer un nombre minimum d’effectifs par collège. Cette adaptation est possible en milieu urbain compte tenu de la proximité des établissements et de leurs faibles taux d’occupation. Aucune autre modification de sectorisation n’est envisagée sur le reste du département. Cette décision permettra à tous les collèges publics de continuer à fonctionner efficacement et d’assurer l’avenir de nos enfants grâce, avant tout, à l’implication des enseignants, des parents d’élèves et de la communauté éducative. / BUDGET DÉPARTEMENTAL : PAS D’AUGMENTATION DE LA FISCALITÉ DIRECTE > L’assemblée départementale a reconduit en 2006 les taux de fiscalité de l’année 2005, confirmant ainsi la place de la Marne parmi les départements les moins fiscalisés de France. Des investissements élevés (100 millions d’euros) stimuleront l’activité économique dans la Marne. Les grands chantiers du département seront confortés : l’aéroport de Vatry, qui se classe désormais au troisième rang des aéroports de fret de province ; le pôle de compétitivité Industries et Agro Ressources, dont la finalité est de substituer aux produits pétrochimiques des produits d’origine agricole ; le TGV Est avec un potentiel de développement considérable pour notre région, en termes d’accueil de nouvelles populations ou d’activités économiques. La Marne possède une longueur d’avance, gardons le cap ! 2 LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE EN COUVERTURE Agro ressources : > l’or vert du département Assurer des débouchés locaux aux produits agricoles, participer à la préservation de l’environnement, créer de nouvelles activités et des emplois : les agro ressources, un nouvel enjeu pour ce début de millénaire. L J.-C. Hanché a Marne est au cœur d’un formidable enjeu économique, humain et environnemental pour les décennies à venir. Celui de la valorisation non alimentaire des produits agricoles, des biocarburants et plus généralement de la chimie verte. Longtemps réduites à une simple utopie, objet aussi de grandes luttes d’influence entre les différents secteurs économiques, les agro ressources ouvrent aujourd’hui des horizons prometteurs, en raison notamment de la raréfaction des énergies fossiles, pétrole en tête, et de l’augmentation de leurs coûts. LAMARNE>LEMAG MAGAZINE D’INFORMATION DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE •Directeur de la publication: René-Paul Savary • Rédacteur en chef : François Mareschal • Rédaction : Direction de la communication, Mirko Spasic, Tony Verbicaro, Sphère Publique • Photos de couverture : Michel Jolyot, CDDP/ R. Fernandez, Fossier • Conception, réalisation : Sphère Publique • Tirage : 260 000 exemplaires • Périodicité : bimestrielle •Dépôt légal : 1er trimestre 2006 •ISSN : 1779-4226 • Éditeur : Conseil général de la Marne, 40 rue Carnot 51000 Châlons-en-Champage, Tél. 03 26 69 52 10 Courriel : [email protected] (…) NOTRE RUBRIQUE EN COUVERTURE SE POURSUIT EN PAGE 10 2 EN DIRECT par René-Paul Savary, Président du Conseil général de la Marne 4-5 C’EST DANS LA MARNE Cinéma Les jeunes au premier plan 6-7-8-9 DANS L’ACTUALITÉ 10-11-12-13 EN COUVERTURE Agro ressources : L’or vert du département 14 EXPRESSIONS POLITIQUES AU SOMMAIRE MARS + AVRIL 2006 N°2 15 ILS FONT LA MARNE Jacques Dham Un principe, l’excellence 16-17 À DÉCOUVRIR Fossier, le palais du biscuit rose 18 CULTURE Spectacle vivant La Marne, scène mondiale du cirque 19 > SPORT Le handisport dans la Marne Quand la compétition rapproche les handicapés des valides 20 À NE PAS MANQUER > Jazz 51 > « Ionesco suite » > François Morel s’invite à Châlons-en-Champagne > « Pour ceux qui croient que la terre est ronde » LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE 3 C’EST DANS LA MARNE > CINÉMA Les jeunes au premier plan N otre société baigne de plus en plus dans un univers où l’image est reine. Cet univers fascine tout particulièrement les jeunes, à tel point que nombre d’entre eux éprouvent des difficultés à s’en détacher. Il est vrai que tout est fait pour les garder devant l’écran. Au-delà de la violence et du sexe, le cinéma et la télévision ont bien compris l’intérêt de proposer des programmes auxquels les jeunes peuvent s’identifier. ancienne responsable de la formation audiovisuelle des enseignants du second degré de l’académie de Reims, l’objectif primordial est « de faire en sorte que les élèves prennent du recul par rapport aux images, distinguent la réalité de la fiction, apprennent à ordonner et à hiérarchiser ce qu’ils absorbent. » Le tout au sein des écoles. « Par exemple, poursuit-elle, je trouve très intéressante, l’initiative qui consiste à faire le matin en classe une analyse des images vues à la télévision la veille au soir. » Selon Danièle Moreau, l’école doit s’appuyer sur l’audiovisuel. « C’est « Face à cette situation, l’école a un rôle important à jouer », explique Danièle Moreau, chargée de communication à l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Champagne-Ardenne, enseignante en audiovisuel et cinéma à la faculté de lettres de Reims. « L’Éducation nationale ne peut pas rester en marge dans ce domaine, même si le rôle de l’école est de protéger l’enfant. » Pour cette 4 LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE J.-C. Hanché Image et pédagogie CDDP/R. Fernandez Les nouvelles générations étant toujours plus « accros » au grand écran, il est important de renforcer leur esprit critique et d’utiliser l’audiovisuel comme outil d’apprentissage. d’autant plus important que les élèves, vivant à l’heure du zapping, ont de plus en plus de mal à concentrer leur attention ». Parallèlement aux livres classiques, l’enseignant peut très bien proposer en cours de français, des adaptations cinématographiques de grands textes et, en histoire, des reportages et des documentaires. « Moi-même, ajoute-t-elle, j’ai utilisé l’audiovisuel avec des enfants en grande difficulté scolaire, qui n’arrivaient ni à lire ni à écrire. Je les ai fait travailler avec succès sur la mise en ordre logique d’images, ce qui leur a permis de mieux comprendre la construction d’une phrase. » Bien loin de s’opposer, l’écrit sous toutes ses formes et l’image sont donc complémentaires. L’audiovisuel n’a pas vocation à se substituer au livre car il ne peut pas tout. S’il est utilisé avec toutes les précautions nécessaires, il peut apporter un plus incontestable à l’enseignement. SILENCE, ÇA TOURNE ! Deux lycées rémois proposent des filières spécialisées : Clémenceau offre avec son baccalauréat littéraire une option cinéma/ audiovisuel et Saint-JeanBaptiste de la Salle un BTS audiovisuel. > En savoir plus Clémenceau : 03 26 85 00 64 Saint-Jean-Baptiste de la Salle 03 26 77 17 00 > C’EST DANS LA MARNE 1,525 million d’entrées dans les cinémas marnais, soit 2,7 entrées en moyenne par habitant (données 2004 du CNC) DIVERSITÉ La Marne cinéphile L es jeunes de quinze à vingt-cinq ans sont de vrais « cinévores ». En moyenne, ils voient plus de huit films par an en salle (statistiques du CNC au niveau national) , soit le double du reste de la population. Les multiplexes les séduisent particulièrement. Depuis leur ouverture, ils sont 25 % à déclarer aller plus souvent au cinéma et constituent 46 % de leur public. Des cinémas de proximité Dans la Marne, il existe deux multiplexes. Mais ces poids lourds ne doivent pas occulter les sept autres cinémas du département. Six d’entre eux étaient classés art et essai pour au moins une de leurs salles en 2005 (statut revu chaque année). Citons en particulier les cinémas asso- TÉMOIGNAGE DE... POUR CHANGER LEUR RAPPORT À L’IMAGE, FABRICE MILLOT ENCOURAGE LA RÉALISATION DE FILMS PAR LES ÉLÈVES. P assionné par l’image animée, Fabrice Millot met en pratique son savoir-faire dans l’Éducation nationale en qualité de responsable de l’édition audiovisuelle du Centre départemental de documentation pédagogique (CDDP). Notamment grâce à l’organisation du festival du film scolaire Vidéo action, soutenu par le Conseil général : « Nous préconisons que chaque jeune réalise au moins un film dans sa scolarité. Ouverte aux classes du primaire et du secondaire, cette manifestation consiste à réaliser une œuvre de cinq ciatifs (Séz’Art à Sézanne) ou municipal (Cinéma Le Montmirail dans la ville éponyme). Ce dernier, par exemple, se compose de deux salles totalisant 300 places : « Nous programmons un large choix de films récents, à grand succès, d’art et essai et en version originale. Le tout à des tarifs très attractifs. Nous travaillons beaucoup avec les écoles. Nous enregistrons 15 000 entrées par an », expliquet-on à la mairie. À mentionner encore l’opération Un été au cinéma/Cinéville qui offre la possibilité de visionner des films à la belle étoile dans plusieurs communes du département. COLLÈGE AU CINÉMA Grâce au Conseil général, qui consacre quelque 55 000 euros à cette opération, et au rectorat, plus de 10 000 collégiens scolarisés dans une quarantaine d’établissements publics et privés peuvent visionner plusieurs films du patrimoine français ou mondial durant l’année scolaire. L’objectif est de développer leur culture cinématographique et d’engager avec eux une réflexion sur les films présentés. Fabrice Millot Vidéo action : de la fiction à la réalisation minutes sur un thème donné. L’exercice leur permet de comprendre comment se fabriquent les images et que ces dernières véhiculent toujours un message. Il les amène à travailler d’autres disciplines : le français pour écrire le scénario, l’histoire pour remettre dans son contexte l’œuvre littéraire éventuellement adaptée... Par ailleurs, il aide des enfants introvertis et en difficulté scolaire à se mettre en avant et à acquérir plus de confiance en eux. C’est aussi un bon moyen d’apprendre le travail en équipe, l’autodiscipline et la continuité de l’effort. » Pour aider les enseignants, le CDDP leur propose des prêts d’outils pédagogiques, des interventions et des formations. Cette année, il a innové en mettant en place « Les mercredis du cinéma » à l’occasion desquels les professeurs des écoles de Châlons- J.-C. Hanché > > Châlons-en-Champagne : > Sézanne : Cinéma Le Sez’Art* Cinéma Bernard Blier*, CinéMajestic > Thillois : Cinéma Gaumont > Épernay : Cinéma Palace* > Vitry-le-François : Cinéma Pierre > Montmirail : Cinéma Le Montmirail* Brasseur*, Cinéma Vox * Cinémas art et essai en 2005 > Reims : Cinéma Opéra*, Gaumont Centre en-Champagne peuvent préparer leur travail en classe sur un film. Pour l’édition 2006, c’est le thème très ouvert « Oui ou non » qui a été proposé aux participants. La cérémonie de remise des prix se déroulera le 22 juin au Ciné Majestic à Châlons-en-Champagne. > En savoir plus : 03 26 21 81 41 www.crdp-reims.fr/cddp51/ création de courts métrages permet aux enfants de comprendre comment se fabriquent “ La les images et que ces dernières véhiculent toujours un message. ” LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE 5 DANS L’ACTUALITÉ > BUDGET 2006 Tout ce que le Conseil général fait pour vous PRÈS DE 402 MILLIONS D’EUROS : C’EST LE MONTANT DU BUDGET 2006 QUI A ÉTÉ ADOPTÉ EN JANVIER DERNIER PAR LES CONSEILLERS GÉNÉRAUX POUR ACCOMPAGNER CHACUN D’ENTRE VOUS, À TOUT ÂGE DE LA VIE : SOLIDARITÉ, ROUTES, ÉDUCATION, TRANSPORTS, AMÉNAGEMENT, DÉVELOPPEMENT, SÉCURITÉ, CULTURE, SPORT… POUR VOTRE BIEN-ÊTRE, LE DÉPARTEMENT SE BOUGE ! D’OÙ VIENT L’ARGENT ? OÙ VA L’ARGENT ? Pour 100 € Pour 100 € Autres recettes Fonctionnement des services départementaux Emprunts 5,74 € Solidarité Développement 5,73 € Culture, sport et loisirs 2,11€ 48,22 € 40,30 € Aménagement et environnement 2,10€ 15,48 € 1,66 € 2,65 € 4,09 € 45,95 € 8,16 € Sécurité 17,81 € Transports Dotations de l’État Fiscalité directe et indirecte Éducation Réseaux et infrastructures Dans la Marne, la part départementale des impôts locaux est l’une des moins élevées de France : 199 € en moyenne par habitant dans notre département, contre 290 € par habitant en moyenne nationale.* * Données 2005 pour France métropolitaine – sources ADF 6 LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE DANS L’ACTUALITÉ BUDGET 2006 Solidarité Réseaux et infrastructures > > > > > 71 368 312 € Michel Jolyot 184 129 524 € > Famille et enfance : 46 414 437 € > Personnes en difficulté (RMI) : 42 353 813 € > Personnes handicapées : 38 471 602 € Allocation personnalisée d’autonomie (APA) : 28 052 470 € Personnes âgées : 15 065 000 € Autres interventions sociales : 12 944 386 € PMI et planification familiale : 1 431 515 € Prévention et éducation de la santé : 396 213 € 21 544 personnes ont été rencontrées en 2005 par les services Éducation Transports 32 716 643 € culturelle et pédagogique. 16 401 127 € > Transports scolaires : 16 198 127 € > Transports publics de voyageurs : 203 000 € Conseil général 13 171 collégiens ont effectué, au cours de l’année, une sortie 775 fois en 2005 au secours des 8 475 177 € J.-C. Hanché C. Lantenois 10 608 774 € Les pompiers sont intervenus 35 Marnais. 22 381 élèves empruntent chaque jour les cars scolaires pour se rendre en classe. Aménagement et environnement Sécurité > Incendie et secours : 8 828 374 € > Autres interventions de protection : 1 343 500 € > Gendarmerie : 436 900 € > Routes et voirie : 48 524 194 € > Eaux et assainissement : 1 707 983 € > Politique de l’eau : 661 472 € Infrastructures ferroviaires et aéroportuaires, dont : > Vatry : 9 589 048 € > Tgv-Est : 4 534 669 € > Politique de l’eau : 661 472 € > Autres services : 6 350 946 € Depuis 2006, aux 4 000 km du réseau routier départemental, s’ajoutent 200 km de routes nationales. sociaux du Conseil général. > Collèges : 26 284 094 € > Autres services périscolaires : 3 652 962 € > Enseignement du 1er degré : 2 006 000 € > Enseignement supérieur : 773 587 € > > Logement : 5 716 724 € > Aménagement et développement rural : 1 170 442 € > Actions en faveur du milieu naturel : 1 166 680 € > Aménagement et développement urbain : 381 331 € > Environnement (traitement des déchets) : 40 000 € Chaque année, le Conseil général apporte son soutien pour la construction et l’aménagement de 650 logements. Culture, sport et loisirs J.-C. Hanché 8 402 473 € > Jeunesse et loisirs : 2 185 050 € > Activités artistiques : 1 929 550 € > Sports : 1 412 350 € > Patrimoine et action culturelle (Archives départementales) : 1 399 885 € > Bibliothèques et médiathèques : 1 265 763 € > Autres services : 118 405 € > Coopération décentralisée : 91 470 € 242 670 documents pour adultes et enfants constituent le fonds de la Bibliothèque départementale de prêt (BDP). Développement 6 635 235 € > Tourisme : 4 484 860 € > Développement économique : 839 036 € > Agriculture : 550 207 € > Autres services économiques : 416 132 € > Industrie, artisanat et commerce : 345 000 € Le département a enregistré en 2005 1,3 hôtelières touristiques. million de nuitées LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE 7 DANS L’ACTUALITÉ > BIEN-ÊTRE RITV : TOUT UN PROGRAMME Le bus Marnothérapie TENDANCE NATURE La culture du Saxifrage kabschia vous intéresse ? Alors rendez-vous au salon Tendance Nature qui se déroulera du 24 au 26 mars au Parc des expositions de Reims. Cette année une nouvelle formule adaptée aux envies du moment vous propose quatre univers : Jardins & Plantes rares, Maison & Nature, Saveurs & Terroirs, Tourisme & Découvertes. Grâce aux 250 exposants, abordez le troisième millénaire naturellement. > En savoir plus Entrée : 5 euros 03 26 84 69 66 www.tendancenature.fr Les dates de la tournée du bus Marnothérapie > 24 mars : Reims, salon Tendance Nature > 25 mars : Reims, place d’Erlon > 26 mars : Reims, salon Tendance Nature > 30 mars /1er avril : Paris , salon Notre Temps > 6 / 8 avril : Lille , place de l’Opéra > 13 / 15 avril : Bruxelles, ville et galerie Basilix > 20 / 22 avril : Paris 8 DU 24 MARS AU 22 AVRIL, LE BUS MARNOTHÉRAPIE PART EN TOURNÉE. GRÂCE À CETTE OPÉRATION ORIGINALE, C’EST TOUTE LA MARNE QUI S’EN VA À LA RENCONTRE DE SON PUBLIC. Pour leur 19e édition, les RITV* mettent à l’honneur les séries télévisées. Rendez-vous des professionnels de l’audiovisuel, ce festival de créations télévisuelles se veut aussi un lieu de rencontre entre réalisateurs, comédiens, techniciens et le grand public, amoureux du petit écran. Du 22 au 26 mars, venez découvrir, les meilleures fictions télévisuelles françaises et mexicaines. Le Mexique est cette année l’invité d’honneur du festival. > En savoir plus * Rencontres Internationales de Télévision à la Comédie de Reims 3, rue Chaussée Bocquaine www.ville-reims UN LIVRE TRÈS ROCK’N’ROLL L a Marnothérapie, méthode champenoise du bien-être, frappe un grand coup. Pour la première fois, un département communique auprès de son public par l’intermédiaire d’un bus habillé à ses couleurs et propose à son bord des animations. C’est à Reims, les 24, 25 et 26 mars que la tournée du bus Marnothérapie débutera. Entièrement décoré dans l’esprit de la nouvelle communication touristique du département, ce bus a pour objectif de permettre aux visiteurs de vivre de vraies séances de Marnothérapie. Détente et dégustations Pour cela, de nombreuses animations seront proposées : découverte de produits du terroir, massages relaxants, dégustations de champagne, présentation des atouts touristiques du départe- LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE ment, conseils en jardinage, jeuconcours, etc. Bref, de quoi donner envie aux Parisiens, aux Lillois et aux Bruxellois de « venir buller » dans la Marne. Vingt professionnels du tourisme, établissements agréés Marnothérapie, vont participer à cette aventure humaine et se relayer au cours de ces cinq semaines, pour apporter bienêtre et détente aux visiteurs. Espace jardin, ambiance zen, murs d’eau ou de végétation, tout sera fait pour tenir la promesse relaxante de la Marnothérapie. Rendez-vous donc à Reims pour découvrir cette opération inédite et surprenante. Mais rien ne vous empêche bien sûr, de suivre toute la tournée… > En savoir plus Si vous ne pouvez vous déplacez, retrouvez la tournée Marnothérapie sur www.marnotherapie.fr Le critique rock et rédacteur en chef de la revue « Rock & Folk », Philippe Manœuvre, propose sa vision de la discothèque idéale du rock’n’roll de 1966 à nos jours. Ce Marnais, né à Sainte-Ménehould il y a quarante ans, a sélectionné les 101 disques qui ont, selon lui, changé le monde. Cet ouvrage s’apprécie aussi pour ses belles reproductions de pochettes format vinyle. RMS : INAUGURATION DU NOUVEL AMPHI Ils étaient tous là, le 28 février dernier pour inaugurer le nouvel amphi de l’école de commerce de Reims. Thierry Breton, ministre des Finances a même profité de cette cérémonie pour donner une conférence devant 500 étudiants et élus locaux. Attaché au rayonnement de RMS, le Conseil général a participé à cet effort de rénovation en accordant une subvention de 5 180 000 €. RMS est classée parmi les meilleures écoles de commerce de France. DANS L’ACTUALITÉ > PERSONNES HANDICAPÉES Festival Méli’môme Une adresse incontournable LA MAISON DÉPARTEMENTALE DES PERSONNES HANDICAPÉES OUVRE SES PORTES LE 3 AVRIL 2006. la définition et la concrétisation de son projet de vie en établissant un plan d’aide, soumis ensuite à la Commission des droits et de l’autonomie de la personne handicapée. MÉLI’ MÔME Du 24 mars au 10 avril, le festival Méli’môme propose au jeune public de 7 à 13 ans des spectacles ludiques et créatifs dans les grands lieux de représentation de Reims. Ce festival organisé par Nova Villa, association culturelle et d’éducation populaire, met tout en œuvre pour que les enfants et les familles accèdent à une vie culturelle de qualité. Une réponse sur mesure > En savoir plus UN NOUVEAU COLLÈGE À FISMES Une salle de gymnastique, un foyer des élèves, une salle polyvalente, ces nouveaux locaux feront partie du paysage scolaire du futur collège Thibaud de Champagne à Fismes. Le 13 mars, la première pierre a été posée, annonçant le lancement des travaux, financés par le Conseil général, d’un montant de 10,9 millions d’euros. Le nouveau collège, qui pourra accueillir 550 élèves, ouvrira ses portes en 2008. L a Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de la Marne ouvre ses portes le 3 avril. Lieu d’écoute, d’information et d’accompagnement ouvert à tous, enfants, adultes, familles, etc., ce « guichet unique » réunit à la même adresse tous les acteurs, organismes et associations qui agissent dans le domaine de l’aide aux personnes handicapées. Au quotidien, l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH se tient à l’écoute des besoins et des attentes de chaque personne. Elle l’accompagne dans ses démarches, dans REIMS CÉLÈBRE EN 2006 L’ART DÉCO Jacques Driol, Ville de Reims > En savoir plus www.reimsartdeco.fr > En savoir plus MDPH 51-50, avenue du Général Patton à Châlons-enChampagne. Accueil téléphonique : 03 26 21 57 70. NOUVELLE GARE TGV La première pierre est posée C De mars 2006 à janvier 2007, la ville de Reims valorise son patrimoine architectural fortement imprégné du style Art déco. De nombreuses manifestations inviteront le public à prendre conscience de ce trésor. * SVA : Site à la vie autonome ’est à Bezannes, près de Reims que le président de la SNCF, Louis Gallois, et les élus locaux, dont le président du Conseil général, René-Paul Savary, ont posé la première pierre de la future gare TGV, le 1 er février. Elle viendra compléter l’offre de la gare Reimscentre puisqu’elle permettra de relier directement l’Est de la France à l’aéroport de Roissy ou aux villes de Rennes, Nantes, Lille et Bordeaux, sans passer par la capitale. Son coût total est estimé à plus de 9 millions d’euros. Dès 2007, la gare devrait voir passer 500 000 voyageurs par an. J.-C. Hanché www.meli-mome.com Cette instance, qui succède à la CDES, à la COTOREP et au SVA*, est composée d’experts, mais aussi, grande nouveauté, de représentants des personnes handicapées et de leurs familles. Elle se prononce sur l’ensemble des droits et des prestations attribuées aux personnes handicapées. L’analyse complète de chaque situation individuelle, au travers du plan d’aide établi, permettra à la commission d’apporter à chacun une réponse sur mesure. « L’objectif, explique Nadine Nonain, directrice de la MDPH 51, est de donner à la personne les moyens de se réaliser grâce à l’aide apportée, avec tous les acteurs qui agissent à son profit. » LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE 9 EN COUVERTURE J.-C. Hanché > SUITE DE LA PAGE 3 AGRO RESSOURCES : L’OR VERT DU DÉPARTEMENT Champagne Céréales est ainsi devenue leader mondial dans la malterie. Dans ce contexte, pourquoi rechercher de nouvelles valorisations aux ressources agricoles ? Que peuvent-elles apporter à l’économie marnaise ? Pascal Prot, président de Champagne Céréales, insiste sur « cette faculté des agriculteurs de se prendre en main, La distillerie d’ARD de sortir de la vente de Dans le même temps, la produc- matières premières brutes pour aller vers la (…) tion des agro ressources a pris transformation des productions agricoles. Tout une dimension industrielle, montrant d’abord, l’existence sur place d’unités de transqu’elle était viable économiquement et formation assurera des débouchés locaux aux produits agricoles, en économisant notamment compétitive financièrement. sur les frais de transport et en créant une chaîne Une tradition d’innovation de valorisation de première transformation porLa richesse agricole du département n’est teuse de plus-value. » En second lieu, les plus à démontrer. Céréales, betteraves mutations subies par les grandes cultusucrières, luzerne ont fait de la Marne res depuis une dizaine d’années, en raiune locomotive de l’agriculture natio- son notamment des évolutions de la nale. Parallèlement, en créant et en Politique agricole commune (PAC)*, oblimisant sur des filières de transforma- gent à diversifier les débouchés de l’agrition exemplaires, les agriculteurs ont culture en recherchant de nouvelles pris en charge leur avenir. La coopérative utilisations dans le secteur industriel. Cette volonté n’est pas nouvelle. Depuis la fin des années 1980, la profession agricole a exploré de nouvelles voies pour renforcer la présence dans la Marne d’une agro-industrie consommatrice de la production locale. Le sens de l’anticipation Yvon Le Hénaff, directeur général d’ARD, rappelle ainsi la genèse du pôle de raffinerie végétale de Pomacle, dont l’idée initiale remonte déjà à 1989. « L’idée de base revient à M. Delaunoy, alors président de Sucre Union. Baptisé Sucre Recherche et Développement, le projet consistait à imaginer l’utilisation de saccharose pour faire de la sucrochimie. Au début des années 1990, nous sommes passés au biocarburant et à l’éthanol avec l’ensemble des coopératives sucrières de Sucre Union. Puis d’autres étapes ont suivi avec les céréaliers, l’amidonnerie Chamtor, les coopératives de déshydratation de luzerne. Toutes ces évolutions ont été accompagnées par l’ensemble de la profession agricole. Désormais, ARD valorise toutes les plantes des grandes cultures régionales. » Le soutien du Département On le voit, la Marne est engagée depuis de nombreuses années dans cette filière. Dès 1994, l’association Europol’Agro a *Les principes actuels arriveront à échéance en 2013 > PAROLE DE MARNAIS Céline Damez, lauréate 2005 du prix « Millésime » d’Europol’Agro, met J.-C. Hanché au point des tensio-actifs à partir des agro ressources. “ Je suis originaire de la région lyonnaise, mais c’est à Reims qu’après mon DEA j’ai choisi de préparer et de soutenir ma thèse. Le travail sur les agro ressources conduit ici m’intéressait, notamment parce qu’il débouche sur une application concrète des sujets étudiés. Grâce à une bourse du Dépar- 10 LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE tement et à de nombreuses facilités, j’ai repris les travaux d’un autre étudiant « millésimé ». J’ai donc pu optimiser les conditions d’un brevet déjà déposé. Ce brevet porte sur des débouchés on ne peut plus concrets puisqu’il s’agit de développer, à partir des sucres de la région, des molécules de produits détergents. En poursuivant les recherches, une valeur ajoutée supplémentaire a même été trouvée, avec des applications dans la pharmacie, les cosmétiques et même les cristaux liquides ! Dans ces conditions, même si rien n’est encore fait, je me vois bien rester dans la région et participer à l’essor des agro ressources locales. En attendant, j’ai animé à Reims un séminaire sur ce sujet début mars. ” EN COUVERTURE également créé une dynamique en contribuant à faire connaître et à conforter l’image de la recherche agro-industrielle dans la région, à fédérer, coordonner et animer des actions de recherche et de développement, à coordonner l’ingénierie de projets et à apporter son appui aux laboratoires pour élaborer des programmes de recherche. Le développement de toutes ces activités a été rendu possible grâce à l’intervention de nombreux partenaires, privés ou publics. Pour sa part, le Conseil général de la Marne a consacré, en six ans, 38 millions d’euros à l’agro-bioindustrie. Des résultats concrets Les résultats sont là ! Les liens de coopération avec la société Chamtor (groupe Pfeiffer und Langen) ont été renforcés. La société a quasiment doublé son utilisation de céréales locales, passant à 300 000 tonnes sur une production de 4 millions de tonnes pour toute la Champagne-Ardenne. Chamtor représente désormais 25 % de la collecte de Champagne Céréales. Quant au centre de recherche ARD, un accord a été signé avec la Compagnie industrielle de la matière végétale (CIMV) pour la construction d’un pilote de validation d’un procédé de production de pâte à papier à partir de paille. Autres exemples concrets : Soliance, spécialisée dans l’utilisation de matières premières issues du monde végétal, propose une large gamme d’actifs cosmétiques innovants, dans le respect de l’environnement. Et Cristanol pourrait employer directement une centaine de personnes, sans compter les emplois induits (voir articles ci-dessous et page 12). La paille va être utilisée pour fabriquer du papier. Michel Jolyot > Des produits cosmétiques d’origine végétale fabriqués à Pomacle chez Soliance D epuis 1997, ARD, la société mère de Soliance, maîtrise les biotechnologies du végétal et propose une large gamme de molécules très innovantes. ARD travaille par « mimétisme » avec une raffinerie de pétrole. La technique appelée cracking permet de séparer une plante en différentes coupes pour en extraire des molécules adaptées à un usage particulier. Exactement comme une raffinerie extrait, à partir du pétrole, du carburant, des molécules pour la chimie, d’autres pour l’industrie plastique… Avantage de la méthode : elle permet d’utiliser la totalité de la plante, de la tige à la tête, qu’il s’agisse de betterave, de paille ou de blé. Une large gamme On obtient ainsi des tensio-actifs pour détergents à partir de molécules de sucre et des matières grasses. ARD produit aussi, avec CIMV, des fibres végétales qui permettent de fabriquer de la pâte à papier ou de la colle de paille. Très original… et breveté ! De l’huile végétale époxydée mariée à de la fibre de chanvre ou de lin permet la fabrication de matériaux composites, pour des pare-chocs de voitures, par exemple ! Soliance, la filiale d’ARD, pour sa part, met au point des actifs pour cosmétiques à base végétale, par voie de fermentation avec des bactéries. L’usine de Pomacle produit ainsi des agents hydratants et même un agent autobronzant de référence. D’autres partenariats ouvrent la voie vers la production de molécules destinées aux solvants, à des liquides de refroidissement automobile ou à des dégivrants, à des emballages ou à des additifs alimentaires. Même les autobus de la TUR, à Reims, sont nettoyés avec un produit « vert » fabriqué par une entreprise créée par un ancien cadre d’ARD ! LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE 11 EN COUVERTURE > AGRO RESSOURCES : L’OR VERT DU DÉPARTEMENT Une vocation mondiale Le développement des agro ressources, ainsi soutenu par la politique du Conseil général, a pris tout son sens depuis le 12 juillet 2005, avec le soutien gouvernemental au pôle de compétitivité « Industries et agro ressources » et l’obtention du label « à vocation mondiale ». Ce n’est pas un hasard si, au cours de sa venue à Reims, le 30 août dernier, le Président de la République est venu conforter cette dynamique régionale. Ce pôle montre bien le potentiel considérable des agro ressources, à l’exemple d’ARD qui projette de doubler ses capacités de recherche et de se doter de moyens humains et matériels supplémentaires. Ce programme, évalué à 16,8 millions d’euros, se concrétisera sur une durée de cinq à dix ans, par la construction d’un centre de biotechnologie, à proximité immédiate d’ARD, qui permettra d’accueillir l’ensemble des activités de recherche et de développement. Une longueur d’avance La prise de conscience internationale de la nécessité de lutter contre l’effet de serre est une chance pour le développement de la raffinerie végétale et des biocarburants. Pascal Prot, le président de Champagne Céréales, le confirme : « Depuis quinze ans, nous avons ainsi mené une vraie réflexion sur les carburants. Nous avons tenu tête contre vents et marées. Aujourd’hui, le protocole de Kyoto sur la réduction de l’émission de gaz à effet de serre nous donne raison. Le bioéthanol ne sauvera pas à lui seul les agriculteurs, mais c’est un projet que nous ne devons pas laisser passer. Les agréments sont imminents. Nous devons être optimistes et nous inscrire d’ores et déjà dans une perspective de chimie verte. » À cela s’ajoutent les perspectives nouvelles très prometteuses ouvertes par la directive européenne Reach, dont l’objectif est bien de supprimer progressivement les produits les plus toxiques pour l’environnement en fonction des avancées technologiques. Désormais, ce texte impose aux industriels de fournir les preuves toxicologiques que leurs produits sont sûrs et non plus aux pouvoirs publics de prouver qu’ils sont nocifs. Dès lors, les industriels de la chimie sont face à la nécessité de rechercher des molécules de substitution et se tournent vers la chimie verte et les nouveaux procédés de raffinerie du végétal. Pour preuve, des partenariats sont déjà noués entre ARD et les grands noms de la chimie européenne et nord-américaine. À la croisée de chemins technologique, économique et environnemental, la chimie du végétal annonce une nouvelle révolution industrielle : une porte s’ouvre vers le futur. Du végétal dans votre moteur ! UTILISER TOUS LES COMPOSANTS DE LA PLANTE ! Michel Jolyot L e projet Cristanol est le premier pilier du pôle de compétitivité à vocation mondiale industries et agro ressources. Il est installé sur le site de PomacleBazancourt. Contrôlé à 65 % par le groupe sucrier coopératif 12 LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE Cristal Union et à 35 % par un ensemble de coopératives céréalières dont Champagne Céréales est le chef de file, il est destiné à la production de bioéthanol, le carburant « vert ». La capacité de production de cette unité atteindra 280 000 tonnes, soit environ 3 millions d’hectolitres par an, produits à partir de blé et de betteraves cultivés sur une superficie de l’ordre de 75 000 ha. L’originalité de la technologie développée sur ce site sera l’utilisation de matières premières issues autant des betteraves que des céréales. Cette souplesse lui permettra une durée d’utilisation étendue dans l’année, donc une meilleure exploitation de sa capacité de production. Les travaux ont débuté à la midécembre 2005 pour une mise en exploitation de la distillerie Cristanol prévue au 1er juin 2007. L’investissement total s’élève à 200 millions d’euros. J.-C. Hanché De la betterave pour produire du carburant. Plus de 200 chercheurs mettent leurs compétences au service de l’agro-bio-industrie. Parmi les programmes développés et soutenus par le Département, citons Amival, Glycoval et Valsol. L’objectif de ce programme est d’utiliser l’intégralité de la plante à des fins industrielles, innovantes et compétitives. Autre avantage : une suppression quasi totale de tout déchet ! > En savoir plus www.industries-etagroressources.fr EN COUVERTURE J.-C. Hanché > > L’ENTRETIEN : Bernard Mary, président de «Industries et Agro Ressources» SEPT DÉPARTEMENTS, DONT LA MARNE, ET DEUX RÉGIONS RÉUNIS POUR FAIRE DU BASSIN CHAMPAGNE-ARDENNE-PICARDIE LE PREMIER PÔLE DES AGRO RESSOURCES D’EUROPE À L’HORIZON 2015. C’EST L’AMBITION DU PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ « INDUSTRIES ET AGRO RESSOURCES » ET DE SON PRÉSIDENT, BERNARD MARY. UN PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ, C’EST QUOI AU JUSTE ? Un pôle de compétitivité, c’est la combinaison, sur un espace géographique donné, d’unités de recherche publiques et privées, de centres de formation, d’entreprises industrielles, tous engagés dans une même démarche partenariale autour de projets de recherche & développement, de transfert de technologie et industriels. Avec un maître mot, l’innovation, car il s’agit de les faire travailler ensemble : recherche publique et entreprises, secteur marchand et non marchand… Dans le cas du pôle de compétitivité qui nous concerne, nous voulons utiliser et transformer les ressources végétales de notre agriculture à des fins non alimentaires et innovantes. Des réalisations exemplaires ont déjà été effectuées, à l’exemple d’ARD à Pomacle. Il faut maintenant en accroître la portée. QUELS SONT VOS OBJECTIFS ? Ce concept est fédérateur. La France n’est d’ailleurs pas le premier pays à développer des pôles de compétitivité. C’est un moyen de doper nos forces, de concentrer l’effort de recherche et de développement, d’industrialisation de nouveaux produits et de les commercialiser. Avec également une dimension incontournable : l’environnement, le renouvellement des ressources, le développement durable. Pour y parvenir, le pôle fédère l’ensemble de la filière agricole, végétale, viticole, sylvicole*. Les agro ressources répondent en fait à quatre besoins fondamentaux de l’Homme : le nourrir, l’équiper, fournir son énergie et le soigner. La raffinerie végétale se définit comme étant au service de l’Homme. Les nouvelles technologies sont porteuses d’avenir. Elles consistent aussi à produire, transformer et consommer « propre ». Notre région est le premier bassin d’agro ressources de France. Elle est idéalement placée pour s’inscrire dans cette dynamique et répondre à trois grands domaines d’application : la bioénergie (carburants et combustibles), les biomatériaux (ou « plastiques » végétaux), les biomolécules, les plus productrices de valeur ajoutée (chimie verte, pharmacie, cosmétiques…) OÙ EN EST LE PROCESSUS DE MISE EN ROUTE DU PÔLE ? Le projet a été lancé au cours du premier semestre 2005. Sur neuf dossiers à vocation mondiale, nous sommes le deuxième. Au cours du second semestre 2005, nous avons mis en place la gouvernance du pôle, calé son dispositif de pilotage sous forme associative. D’importants capitaux publics sont en jeu, ce qui alourdit forcément les procédures. Une centaine d’adhérents sont regroupés dans l’association. Le conseil d’administration est représentatif des deux régions participantes et de mixité des participants : chercheurs, enseignants et entreprises. L’objectif est désormais de faire émerger des projets qui seront présentés à une commission scientifique indépendante pour avis. Une commission des financeurs prend ensuite la décision finale. Un contratcadre régit les relations entre l’État, les Régions et le pôle. Enfin, depuis le 1er janvier, nous sommes opérationnels. De vrais projets de développement nous arrivent, à raison de trois à cinq par semaine. La machine est donc bien en marche. Nous sommes très sollicités par d’autres pôles, d’autres pays et cela monte très vite en puissance. Nous avons déjà plusieurs dizaines de projets qui doivent évidemment rester confidentiels. Bientôt, des usines comme Cristanol vont fonctionner. Les agro ressources entrent dans leur phase concrète, avec des perspectives en termes d’activité, d’emploi et d’innovation considérables. *Relatif à l’exploitation des forêts > LE PÔLE « INDUSTRIES ET AGRO RESSOURCES » EN CHIFFRES > Agriculture • 1 341 000 hectares de superficie agricole utilisée • 16 800 exploitations agricoles avec 7 500 salariés permanents > Industrie • Près de 2 300 établissements industriels • 219 entreprises de plus de 20 employés employant plus de 26 000 personnes > Recherche et développement • 31 laboratoires de recherche publique • Plus de 800 chercheurs dans les centres de recherche publiques et privées > Formation • 36 établissements dont 4 universités, 3 écoles d’ingénieurs et 2 écoles de management • Plus de 120 formations initiales et continues • Plus de 5 000 étudiants formés chaque année, toutes filières confondues (dont 240 doctorants et 1 600 ingénieurs) LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE 13 EXPRESSIONS POLITIQUES > Conformément au règlement intérieur du Conseil général, en application de la loi du 27 février 2002, un espace est réservé à l’expression des groupes politiques : le groupe UMP et non-inscrits (18 élus), le groupe UDF et non-inscrits (8 élus), le groupe socialiste et apparentés (14 élus). Un élu communiste, un élu non-inscrit et deux élus divers droite ne sont inscrits dans aucun groupe. GROUPE UMP ET NON-INSCRITS GROUPE UDF ET NON-INSCRITS /SAVOIR INNOVER /DEUX ATOUTS POUR FAIRE RECULER LE CHÔMAGE Deux tiers des Français jugent que la décentralisation « est une bonne chose ». Ils approuvent ses effets positifs sur le développement des territoires, la qualité des services publics et la gestion de l’argent public. Face aux difficultés économiques et sociales, ils font aussi confiance aux collectivités territoriales pour être solidaires des plus démunis et favoriser la création d’emplois*. Le soutien de nos concitoyens aux politiques de proximité développées par les collectivités locales témoigne d’une double attente : > Une modernisation de notre société en poursuivant les nécessaires réformes de fond de nos politiques publiques nationales et locales ; > Une plus grande prise en compte dans la décision politique des préoccupations de vie quotidienne des Français. C’est cette volonté d’innovation et de modernisation que le groupe UMP s’applique à mettre en œuvre au quotidien aux côtés du président du Conseil général. Trois actions sont significatives de cette détermination : > En matière financière : une gestion dynamique permet à la Marne de maîtriser ses frais de fonctionnement (70 €/habitant en dépense de personnel contre 93 € en moyenne nationale) et de demeurer l’un des départements les moins fiscalisés de France, à un moment où la défense du pouvoir d’achat doit demeurer une exigence. > Dans le domaine de l’emploi : l’aéroport international de Vatry, 3e aéroport de fret hors Paris, offre 1 000 emplois directs et poursuit son développement avec la construction d’une 2e aérogare de fret. > En matière de services publics : le département de la Marne sera l’un des tout premiers à ouvrir une maison du handicap, appelée à accompagner les personnes handicapées dans l’élaboration de leurs projets de vie. Ensemble, poursuivons la modernisation de notre département. Des innovations d’aujourd’hui dépendent les réussites de demain. GROUPE SOCIALISTE ET APPARENTÉS /LES FAUSSES NOTES Si l’on veut faire reculer durablement le chômage dans notre département, il faut développer l’emploi grâce à la création par le Conseil général d’activités nouvelles comme Vatry ou le soutien au pôle de compétitivité, deux actions que soutiennent au Conseil général le groupe UDF et apparentés. > Depuis 1998, la plate-forme multimodale de Vatry a permis la création d’environ 1 000 emplois directs et au moins autant d’emplois indirects. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 30 entreprises qui se sont implantées sur le site. Le tonnage de fret a presque doublé entre 2004 et 2005, passant de 19 128 tonnes à 37 670 tonnes. Le doublement des capacités d’accueil du parking avion actuel, ainsi que la construction d’un second terminal cargo vont faire encore monter en puissance la plate-forme. Celle-ci est l’un des atouts majeurs de notre département sur lequel nous devons nous appuyer. > La mise en place du pôle de compétitivité « Industries et agro ressources » à vocation mondiale constitue un élément très important. Grâce à ce pôle, la France, en s’appuyant sur son tissu agro-industriel, va pouvoir maintenir son statut sur un marché qui promet d’être prospère dans les prochaines années. Ce projet ambitionne de devenir, en 2015, le leader européen de l’innovation dans le domaine de la valorisation industrielle des agro ressources. Le rôle dynamique qu’il va jouer permettra de capter une part importante des investissements réalisés dans le domaine, ce qui sera générateur de création et de maintien de plusieurs milliers d’emplois dans notre région. Le lancement de l’usine de bioéthanol de Bazancourt et de celle de diester du Méviot créeront plusieurs centaines d’emplois directs et indirects. Se battre pour l’emploi, c’est contribuer à favoriser le développement d’activités nouvelles qui créeront les emplois de demain. On ne peut pas dire que l’année Mozart ait fortement inspiré le président du Conseil général de la Marne pour présenter son budget 2006. Loin de toucher les cœurs, les propositions faites ont ébranlé les âmes et écorné les porte-monnaie avec deux fausses notes révélatrices des choix de l’exécutif départemental. > Passons sur le million et demi d’euros supplémentaire qui va être prélevé sur la consommation d’électricité des ménages, cela tient de la dissonance. > La première fausse note, c’est la suppression de l’aide à l’humanisation et à la rénovation des établissements accueillant des personnes âgées dépendantes. Ce sont 15 millions d’euros dont vont être privés le CHU de Reims et l’hôpital d’Épernay. > La seconde fausse note, c’est la décision, prise sans état d’âme par une large partie de la majorité, de fermer deux collèges urbains à la rentrée 2007. Ce sont là deux mesures spectaculaires et non justifiées qui n’ont qu’un seul but : faire des économies. Économies ciblées, qui frappent les grandes villes, alors que ce sont elles qui apportent l’essentiel des ressources du département. Là, nous avons un Premier ministre qui écoute ceux qui ne disent rien. Ici nous avons un président qui n’entend pas ceux qui s’expriment. Autisme et surdité sont les deux facettes d’une même politique : celle d’un impossible dialogue entre ceux qui prennent des décisions et ceux qui les subissent. Un exécutif peut avoir des certitudes, mais elles ne doivent pas conduire à l’enfermement des comportements sous peine de rendre chaque jour plus difficile le dialogue des politiques avec les citoyens. Si ceux-ci ne demandent pas à un élu d’être le Mozart de la politique, ils ne tolèrent pas les fausses notes. > CHARLES DE COURSON, PRÉSIDENT DU GROUPE > JEAN-CLAUDE LAVAL, PRÉSIDENT DU GROUPE * Sondage IFOP pour la Gazette des communes – septembre 2004 > PHILIPPE MICHELOT, PRÉSIDENT DU GROUPE 14 LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE J.-C. Hanché > ILS FONT LA MARNE Jacques Dham Un principe, l’excellence À la tête de la distribution du groupe Arcelor, numéro un mondial de la distribution d’acier, Jacques Dham dirige 5 200 personnes dont 1 100 à Reims. Portrait d’un homme de volonté. Volonté de fer et confiance en lui Ses patrons ont compris très tôt la principale qualité de Jacques Dham : il sait où il va et comment y aller. Une volonté de fer et une confiance en lui acquises très tôt, dès la 6 e, au pensionnat des Frères Salésiens à Saint-Dizier : « J’y ai appris l’indépendance, je ne “ J.-C. Hanché S on bureau pourrait être celui d’un autre. Car si ce dirigeant de 56 ans travaille six jours sur sept, il voyage beaucoup, en tant que responsable de la distribution du géant de l’acier Arcelor. Stature imposante, l’homme est plutôt décontracté, même s’il arbore la cravate pour le sérieux qu’elle confère. Il ironise sur l’actualité de son groupe : « On n’a jamais autant parlé de nous ! », s’amuse-t-il en évoquant la tentative d’OPA de Mittal Steel Company. Pourtant, c’est le souci de la perfection qui domine chez lui. Être numéro un mondial de la distribution de l’acier « nous donne le devoir d’être excellents », confiet-il. Jacques Dahm est entré dans le groupe en 1992. À l’époque, il dirigeait sa propre entreprise de marketing industriel, Dham Conseil, créée en 1976. « Pum était l’un de mes principaux clients, ils sont venus me chercher », précise-t-il. Pour ses qualités de communiquant d’abord, avant que le spécialiste hors pair des ressources humaines et le négociateur ne s’imposent. rentrais que pendant les vacances scolaires. » En 1968, il obtient un bac philo, mais en passe un second l’année suivante, en maths, « parce que je voulais intégrer Sup de Co ». Et pendant sa dernière année en école de commerce, il décroche un diplôme de troisième cycle de psychologie en entreprise : « Je voulais avoir tous les outils pour être un manager humain efficace », expliquet-il simplement. Des compétences qu’il met aujourd’hui, comme toujours, au service de son travail, auquel il sacrifie même ses hobbies. « Depuis sept ans, le travail prend tout mon temps et le dimanche est exclusivement réservé à la famille et au repos. » Il aura bien le temps, dit-il, de s’y remettre à la retraite. Le reste, les doutes, l’hypothèse d’une nouvelle fusion de son entreprise, Jacques Dahm balaie tout cela d’un revers de la main. Sa confiance semble inébranlable. BIOEXPRESS JACQUES DHAM 1950 Naissance à Épernay. 1961-1968 Pensionnat chez les Frères Salésiens à Saint-Dizier (52). 1973 Diplômé de Sup de Co Reims et 3e cycle de psychologie en entreprise. 1974 Mariage avec Élizabeth. 1976 Crée Dham Conseil. 1992 Mes trois enfants ont su comme moi choisir leur vie professionnelle, ils ne la subissent pas. C’est fantastique de travailler tous les jours avec la même envie. ” Revend sa société et entre chez Pum à Reims. LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE 15 À DÉCOUVRIR Fossier > Fossier Le palais du biscuit rose La biscuiterie Fossier fête cette année ses 250 ans d’existence. Un anniversaire qui coïncide avec l’inauguration d’une nouvelle usine ultramoderne à Reims. Le site accueille les visiteurs pour un voyage gourmand à travers l’histoire et les secrets de fabrication du célèbre biscuit rose. L e bâtiment est blanc… et rose ! À l’image du biscuit qui a fait sa renommée, la nouvelle usine Fossier, implantée dans la zone industrielle de la Neuvillette, au nord de Reims, mêle subtilement douceur et majesté : l’établissement occupe une surface de 5 800 m2, sur un terrain quatre fois plus grand. Mais dès qu’on pénètre dans l’édifice, l’odeur de pâte et de sucre chaud fait oublier le côté impressionnant des lieux, pour nous replonger dans les doux souvenirs de goûters d’enfance. 16 LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE QUELQUES CHIFFRES > L’usine emploie 65 salariés pour un chiffre d’affaires de 7 M € (à l’équilibre aujourd’hui, contre 5 MF de chiffre d’affaires et 1 MF de pertes en 1996). > 36 millions de biscuits roses sont produits chaque année. > 35 % du chiffre d’affaires est réalisé dans l’agglomération rémoise, dont 20 % sur les trois magasins Fossier (av. de Laon, cours Langlet et le magasin d’usine). « Maison mère » du biscuit rose, Fossier est désormais l’unique gardienne de la spécialité, emblème de Reims et de la Marne. Selon la petite histoire, c’est en 1691 qu’est né le biscuit rose, lorsqu’un boulanger rémois décida d’utiliser la chaleur résiduelle de son four à pain pour y cuire une pâte sucrée, qu’il voulut aromatiser à la vanille. Pour masquer les petites tâches marron formées par les brisures de gousse de vanille, il eut l’idée de mettre dans sa préparation un colorant naturel de couleur rose, du carmin de cochenille. La pâte était cuite deux fois, d’où son nom de « bis-cuit ». La maison Fossier, elle, remonte à 1756. Aux XVIII e et XIX e siècles, la biscuiterie est une industrie prospère à Reims. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, on compte encore une quinzaine d’établissements. Mais progressivement, de rachats en fermetures, les fabriques disparaissent une à une. Un nouveau départ Fossier fait aujourd’hui figure de miraculée : la biscuiterie a survécu à trois dépôts de bilan entre 1970 et 1990. Rachetée il y a dix ans par Charles de Fougeroux, ancien cadre chez Lu, l’entreprise tente un nouveau départ. À DÉCOUVRIR J.-C. Hanché Philippe Maille > L’an dernier, la production a quitté son site historique, en plein cœur de Reims, pour s’installer sur une zone industrielle, à quelques kilomètres. « Nous devions déménager pour avoir une usine rationnelle, explique Charles de Fougeroux. Avant, nous étions installés sur cinq niveaux, ici tout est de plain-pied. » Tradition et qualité d’euros, soit une année de chiffre d’affaires, dans son nouvel outil de travail. Il entend maintenant développer de nouveaux produits : Fossier commercialise déjà toute une gamme de spécialités, en plus du biscuit rose, et de nouvelles créations devraient bientôt voir le jour, à l’instar de la poudre de biscuit rose, lancée il y a quelques mois. La biscuiterie compte bien profiter de son 250 e anniversaire tout au long de l’année pour faire parler d’elle ! > LES VISITES Par groupe jusqu’à cinquante personnes, sur rendez-vous par téléphone au 03 26 40 67 67. Durée de la visite : 1h15. Accueil du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30. Prix : 3 € par personne. DÉGUSTATION RECETTES C’est trempé que le biscuit rose exprime ses qualités les plus étonnantes : avec un champagne, qu’il accompagne traditionnellement, mais aussi dans un vin apéritif (Ratafia, Porto…), un vin sucré de dessert ou encore un excellent vin rouge. Le biscuit rose peut également servir à la confection de nombreux desserts, notamment les charlottes : il a la propriété d’absorber son volume de liquide sans se déliter. Le site internet www.fossier.fr offre aux gourmets de savoureuses recettes pour apprendre à cuisiner le biscuit le plus emblématique de Reims. Fossier Pour autant, le nouveau patron refuse de délocaliser et mise sur la tradition : le biscuit rose doit rester « de Reims ». La friandise, célébrée depuis sa création par d’illustres gourmets – Charles X, le roi Léopold II de Belgique, la marquise de Polignac ou encore Victor Hugo – fait partie du patrimoine de la ville. Charles de Fougeroux investit aussi sur la qualité. S’il a rationalisé la production, certaines opérations sont toujours effectuées à la main, comme l’emballage des biscuits roses. Il vise le haut de gamme et parie sur la confiance des consommateurs, qu’il convie à venir sur place : la visite a été prévue dans la conception même de l’usine, avec la construction d’une galerie surélevée, d’où l’on peut voir les salles de fabrication. Le parcours se termine par une dégustation et la possibilité d’acheter les biscuits et confiseries au magasin d’usine. Au total, l’entrepreneur n’a pas hésité à investir plus de 6 millions “ Un peu de poudre sur un nuage rose… Et voilà comment, dès l’enfance, on apprend à planer ! Le biscuit rose, c’est ma madeleine à moi. ” Patrick Poivre d’Arvor, préface du livre Le Biscuit rose de Reims, par Lise Bésème-Pia, aux Éditions du Coq à l’Âne LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE 17 CULTURE > SPECTACLE VIVANT La Marne, scène mondiale Le département est devenu la terre d’excellence du cirque contemporain. Décryptage. « En dix ans, on est passé de 60 entreprises de cirque en France à 270 et Châlons y est sans doute pour quelque chose », confie Jean-François Marguerin, directeur depuis septembre du Centre national des arts du cirque (Cnac) de Châlons-en-Champagne. « Nous ne sommes pas qu’une école qui accueille cette année quarante et un élèves sur trois promotions. Le Cnac, c’est aussi une transition vers le monde professionnel, une présence dans les quartiers difficiles et le centre de recherches et de ressources de la profession. » D’ailleurs, depuis 2002, le Conseil général s’est associé avec le Cnac pour mettre en place des projets pédagogiques dans les écoles. Cette initiative permet de sensibiliser les collégiens à la culture du spectacle vivant. Les élèves viennent de toute la France et du monde entier. Timmo Hietanen, 20 ans, compte parmi les cinq Finlandais du Cnac. Il est funambule. « En Finlande, le cirque contemporain est en plein essor, grâce aux élèves passés par Châlons. C’était naturel pour moi de tout faire pour venir ici. » Même chose pour Yukihiro Suzuki, un Japonais de 20 ans, adepte du yoyo et du diabolo, « fier d’avoir intégré le Cnac ». Un patrimoine circassien Chaque année, les élèves de troisième année achèvent leur formation en présentant leur spectacle au cirque « en dur » de Châlons avant de partir en tournée. Construit en 1899, cet édifice municipal a été mis à disposition Yukihiro Suzuki Le cirque s’exporte grâce au Cnac 18 LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE du ministère de la Culture lorsque l’école s’est créée, en 1985. La Villette, à Paris, les accueillera en 2006 pour quatorze représentations. Le spectacle sera également présenté au Manège de Reims, le deuxième cirque « en dur » du département. Festival Furies Depuis 1990, Furies, festival de cirque et de théâtre de rue, révèle les talents, comme Jean-Baptiste André, 24 ans, diplômé du Cnac et symbole de la réussite du cirque contemporain marnais. Ce « distortionniste », comme il se définit lui-même, est programmé régulièrement au festival, qui se tiendra, cette année, du 2 au 10 juin, à Châlons-en-Champagne. Actuellement en résidence au Manège de Reims, il parcourt aussi le monde avec ses spectacles de danse en solo et participe aux créations de Philippe Découflé. Des exemples comme Jean-Baptiste, il y en a par dizaines, venus des quatre coins de la planète, mais tous passés par la Marne. > En savoir plus J.-C. Hanché Cet automne, l’école a fêté ses vingt ans. Si jeune et déjà une institution ! Installée au pied du cirque en dur de la capitale marnaise, elle n’accueille qu’un Marnais cette année : Erwan Larcher, 21 ans, spécialiste de mât chinois. « Je suis originaire de Cormicy, près de Reims. » Sébastien Armengol du cirque www.cnac.fr www.festival-furies.com www.manegedereims.com L’ÉCOLE DU CIRQUE DE POGNY Ouverte aux enfants à partir de 7 ans. Spécialisée dans l’aérien (trapèze fixe ou en ballant, corde volante, élastiques acrobatiques), elle propose aussi toutes les disciplines traditionnelles du cirque. > Contact Paul Musset 03 26 67 71 24 Courriel : auxagresduvent@ free.fr CHEVAL ART ACTION À MUIZON Cette école propose des formations aux artistes circassiens (voltige équestre, travail du cheval de spectacle, cascades, jeu d’acteur, feu et éléments du cirque traditionnels). > Contact Cheval Art Action Cie Art'Ata 03 26 02 95 23 Courriel : [email protected] SPORT LE HANDISPORT DANS LA MARNE > Quand la compétition rapproche les handicapés des valides L es 12 et 13 janvier derniers, à Angoulême, Geoffrey Gibert a ajouté trois nouveaux titres de champion de France de natation à son palmarès. « J’en suis à neuf au total. À Angoulême, j’ai terminé premier du 50 m dos et des 50 m et 100 m nage libre, catégorie S5. » Licencié à Reims Handisport, Geoffrey Gibert, qui est également président du Comité départemental handisport de la Marne, fait partie des cinq athlètes de haut niveau marnais, au même titre que les sportifs valides. Ce jeune homme de 29 ans est l’un des grands noms de la natation handisport en France, mais n’a jamais intégré l’équipe nationale : « Je suis trop vieux ! La logique de la Fédération nationale, c’est la compétition. Elle forme les jeunes pour qu’ils ramènent des médailles des Jeux de Pékin en 2008 ou de Londres en 2012 ». Lui continue de s’entraîner chaque jour à la piscine Nautilud à Reims, en compagnie d’autres nageurs handicapés et d’athlètes venus d’autres disciplines mais qui entretiennent leur condition physique en nageant. C’est le cas de Paulo Almeida, tireur à l’arc et malvoyant, qui y a complété son entraînement en vue des championnats de France. Cette année, ils ont eu lieu à Reims les 18 et 19 mars, sous l’égide des comités régional et départemental et du club Reims Handisport. Deux cents archers ont tiré sur les cibles installées au Centre régional d’éducation physique et sportive (Creps). Et pendant qu’on tirait à l’arc à Reims, on finissait de skier à Turin, où se clôturaient les Jeux paralympiques d’hiver. Le mouvement handisport, qui fête ses cinquante ans cette année, ne cesse de montrer que le sport est accessible au plus grand nombre. Compétition et plaisir Le handisport de haut niveau existe, et l’esprit de compétition n’y est pas moins féroce que chez les valides. Geoffrey Gibert n’oublie cependant pas de rappeler qu’on n’a pas besoin de gagner des médailles pour trouver du plaisir dans le sport : « La pratique sportive, pour un handicapé, c’est d’abord un mieux-être. » Comme pour les valides finalement. J.-C. Hanché Dans la Marne, plus de 200 handicapés moteurs pratiquent un sport. Certains deviennent des héros en atteignant un niveau international. Geoffrey Gibert LES DISCIPLINES DANS LA MARNE Les différentes associations handisport de la Marne proposent onze disciplines : football-fauteuil, tennis de table, natation, tir à l’arc, tir sportif aux armes, plongée, handbike, athlétisme, patinage, judo et escrime. COMITÉ DÉPARTEMENTAL HANDISPORT DE LA MARNE REIMS HANDISPORT (150 licenciés) 217, bd Charles Arnould, 51100 Reims Tél. : 03 26 09 59 69 mail : [email protected] ATHLÈTES HANDISPORTS MARNAIS DE HAUT NIVEAU > Geoffrey Gibert, natation > Paulo Almeida, tir à l’arc > Bernard Lamoureux, tir sportif > Céline Gerny, équitation > L’équipe de handbike d’Épernay LAMARNE > LEMAG MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MARNE 19 mars + avril >À NE PAS MANQUER MUSIQUE > JEAN-LOUIS AUBERT, le Millésium, Épernay, 21 mars, 20 h 30. > LA 4 NUIT DU GOSPEL, basilique SaintRemi, Reims, 24 mars, 20 h 30. > JAZZ 51, avec le trio de Norbert Lucarain. Salle des fêtes, Pontfaverger 24 mars, 20 h 30 ; Salle des fêtes, Rilly-la-Montagne, 7 avril, 20 h 30 ; Salle des fêtes, Fismes, 11 avril, 20 h 30. > MAXIME LE FORESTIER chante Brassens, 2e cahier, Théâtre Gabrielle Dorziat, Épernay, 28 mars, 20 h 30. > MARC LAVOINE, Parc des expositions, Reims, 29 mars, 20 h 30. > ALAIN SOUCHON, le Millésium, Épernay, 6 avril, 20 h 30. > THOMAS FERSEN, la Cartonnerie, Reims, 6 avril, 20 h. > MAJORSTUEN, violons norvégiens, Comédie de Reims, 8 avril, 18 h 30. > LES TAMBOURS DU BRONX, la Cartonnerie, Reims, 13 avril, 20 h. > CHRISTIAN ZANÉSI, musique acousmatique, Grand Théâtre de Reims, 14 avril, 20 h 30. > ETSUKO CHIDA, koto et chants courtois du Japon, Comédie de Reims, 14 avril, 18 h 30. > STAR ACADEMY, Parc des expositions de Reims, 21 avril, 20 h. > LIU FANG, Chine, Comédie de Reims, 5 mai, 18 h 30. > DVORAK à la basilique Saint-Rémi. Stabat Mater, par le chœur Nicolas de Grigny, dirigé par Jean-Marie Puissant et orchestre symphonique. Avec l’acoustique exceptionnelle de la basilique. Basilique Saint-Rémi, place Chanoine-Ladame, Reims, 7 mai, 18 h. > JULIEN CLERC, le Millésium, Épernay, 17 mai, 20 h 30. e > LE PAYS DES GENOUX, Espace Simone Signoret, Vitry-le-François, 29 mars, 18 h 30. > L’ODYSSÉE, d’Homère, Salmanazar, Épernay, 30 et 31 mars, 20 h 30. > PYGMALION, Espace Simone Signoret, Vitry-le-François, 6 avril, 20 h 30. > LE FAIT D’HABITER BAGNOLET, de Vincent Delerm, Théâtre Gabrielle Dorziat, Épernay, 13 avril, 20 h 30. > IONESCO SUITE, d’après Eugène Ionesco, proposé par le Collectif artistique de la Comédie de Reims. Après Rhinocéros, la Comédie invente un nouvel acte du « laboratoire Ionesco » mené depuis deux saisons. Suite d’extraits de pièces d’Eugène Ionesco. Comédie de Reims, du 17 au 24 mai, 20 h 30 sauf mercredi et jeudi 19 h 30. Alain Hatat THÉÂTRE M. Toussaint, Starface SPECTACLES > SOUVIENS-TOI, comédie musicale, salle André Gallois, Fagnières, 29 mars, 14 h 30. > FRANCK DUBOSC, humour, le Millésium, Épernay, 11 avril, 20 h 30. > ESPRESSO, arts du cirque, Espace Simone Signoret, Vitry-le-François, 5 mai, 20 h 30. > FRANÇOIS MOREL s’invite trois jours à Châlons-enChampagne pour deux spectacles : l’un, rodé en tournée en France, spectacle de chansons de et par l’artiste et l’autre une création, le samedi, en compagnie de son compère des Deschiens, Olivier Saladin. Collection particulière, François Morel, La Comète, Châlons-en-Champagne, 11 et 12 mai, 20 h 30 et Bien des choses, François Morel et Olivier Saladin (création), bibliothèque Georges Pompidou, Châlonsen-Champagne, 13 mai, 16 h. > DON JUAN, danse contemporaine, Grand Théâtre de Reims, 13 mai à 20 h 30, 14 mai à 14 h 30. > POUR CEUX QUI CROIENT QUE LA TERRE EST RONDE, de Jean-Rock Gaudreault, Théâtre Gabrielle Dorziat, Épernay, 24 mars, 10 h et 14 h 30. > MINIATURE, danse, Manège de Reims, 27 et 28 mars, 20 h 30. > LETTRE EN L’AIR, théâtre. Proposé à tous les publics à partir de 8 ans, la création du Praxinoscope est une déclaration d’amour d’un père éloigné de ses enfants. Vincent Vergogne, le metteur en scène, est plasticien et s’adresse au jeune public depuis plusieurs années dans le souci de l’initier à la poésie et à la beauté du monde. La Comète, Châlons-en-Champagne, 4 avril, 20 h 30. EXPOSITIONS > MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE REIMS, réouverture de la salle XXe siècle avec un dépôt d’œuvres du Centre Pompidou. > MARNE, BERCEAU DE L’AVIATION, du 24 mars au 15 avril, Maison des associations à Dizy. > LA GASTRONOMIE OUBLIÉE, du 10 au 26 avril, centre social à Betheny. > ROBIN RHODE / DAVID ZINK YI, FRAC Champagne-Ardennes, Reims, jusqu’au 7 mai. Harvest, 2005. Robin Rhode. Robin Rhode and Perry Rubenstein Gallery Laurence Laba JEUNE PUBLIC