L`éco-prêt logement social pour la rénovation énergétique
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L`éco-prêt logement social pour la rénovation énergétique
L’éco-prêt logement social pour la rénovation énergétique Septembre 2016 Le Gouvernement s’est fixé comme objectif ambitieux, dans le cadre du plan de rénovation énergétique de l’habitat (PREH) annoncé le 21 mars 2013, l’atteinte d’un rythme de rénovation annuel de 120 000 logements sociaux d’ici 2017. Le principal dispositif incitatif à destination de la rénovation énergétique du parc social est l’écoprêt logement social, prêt à taux bonifié distribué par la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Il a été pérennisé en fin d’année 2011 afin de poursuivre la dynamique de rénovation engagée sur la période 2009-2011. Les nouveaux objectifs fixés dans le cadre du PREH ont conduit le Gouvernement à améliorer ce dispositif afin de le rendre plus incitatif. L’enjeu principal est la réhabilitation des logements sociaux les plus énergivores pour diminuer les charges énergétiques des locataires. Mise en place de l’éco-PLS La loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement fixe un programme de réhabilitation des logements sociaux en commençant par les 800 000 les plus consommateurs qui, avant 2020, devront voir leur consommation d’énergie ramenée en-deçà de 150 kWh/m²/an. Elle prévoit la rénovation énergétique de : 100 000 logements sociaux en 2009-2010 ; 70 000 logements par an de 2011 à 2020. L’éco-prêt logement social a été mis en place à cet effet. Les conditions de distribution de ce dispositif ont cependant évolué de 2009 à aujourd’hui. Le succès de la première génération de l’éco-PLS, qui a permis de rénover 100 000 logements sociaux de 2009 à juin 2011, a justifié la pérennisation d’une seconde génération d’écoPLS en 2011, afin de poursuivre le programme de réhabilitation de 70 000 logements sociaux par an. Les améliorations apportées Face au constat d’une diminution du rythme de rénovation des logements sociaux, le Gouvernement a amélioré le dispositif afin de www.developpement-durable.gouv.fr Depuis mi-2013, les conditions financières ont été améliorées et les conditions d’éligibilité assouplies pour les logements de classe D et les maisons individuelles de classe F et G. Le taux est désormais fixé : au taux du livret A diminué de 75 points de base pour une durée inférieure ou égale à 15 ans ; au taux du livret A diminué de 45 points de base pour une durée supérieure à 15 ans et inférieure ou égale à 20 ans ; au taux du livret A diminué de 25 points de base pour une durée supérieure à 20 ans et inférieure ou égale à 25 ans. Le taux actuel du livret A, de 0,75 % depuis le 1er août 2015, permet de proposer un prêt éco-PLS au taux de 0 % sur 15 ans. Le quota annuel de logements de classe énergétique D a par ailleurs été porté de 14 000 à 50 000 logements, et la condition portant sur la quotité de 30 % de logements de classe énergétique E, F ou G dans les programmes de rénovation quinquennaux a été supprimée. Cependant les programmes de rénovation quinquennaux doivent toujours être déposés par les bailleurs sociaux aux directions régionales de la CDC et aux DREAL. Les critères techniques d’éligibilité Le montant compris entre 9 000 et 16 000 euros reste calculé en fonction du gain énergétique. Les exigences liées à la performance énergétique avant et après travaux sont les suivantes : pour les bâtiments dont la consommation énergétique dépasse 230 kWh/m²/an (classes E, F et G), la consommation énergétique après travaux doit être inférieure à 150 kWh/m²/an, modulée en fonction de l’altitude et de la zone climatique ; pour les bâtiments dont la consommation énergétique est comprise entre 151 et 230 kWh/ m²/an (classe D), la consommation énergétique après travaux doit être inférieure à 80 kWh/ m²/an, modulée en fonction de l’altitude et de la zone climatique, ou bien le gain de la consommation énergétique doit être d’au moins 85 kWh/m²/an, modulé également, à condition que la consommation énergétique après travaux soit inférieure à 151 kWh/m²/ an ; pour les maisons individuelles dont la consommation énergétique dépasse 330 kWh/m²/an (classes F et G), la consommation énergétique après travaux doit être inférieure au minimum de 230 kWh/m²/an et 230 kWh/ m²/an modulé en fonction de l’altitude et de la zone climatique ; pour les bâtiments construits avant 1948, quelle que soit leur consommation énergétique, la réalisation d’une combinaison de travaux d’économie d’énergie, définie dans la convention État-CDC, est nécessaire pour l’obtention du prêt. Par ailleurs, le ministère du Logement a pour projet d’améliorer le système d’information des projets de rénovation du parc social, dans le cadre de l’éco-prêt logement social dans un premier temps. Cela aura pour effet de faciliter et optimiser le suivi de ces opérateurs par les services déconcentrés. À savoir 54 000 logements sociaux engagés dans une rénovation énergétique en 2015 grâce à l’éco-prêt. DICOM/15a-DGALN – Septembre 2016 – Impression : MEEM-MLHD/SG/SPSSI/ATL -Imprimé sur du papier certifié écolabel européen le rendre plus incitatif et atteindre le rythme de 120 000 rénovations par an à l’horizon 2017, annoncé dans le cadre du PREH.