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Montreuil
2012
Le
RE­SI­DO­RE
du
Prince
de
Motordu.
Nous
avons
assisté,
à
la
salle
Pleyel,
à
la
première
représentation
publique
du
Ré­si­do­
ré
du
Prince
de
Motordu
de
PEF
et
Marc‐Olivier
Dupin.
C’est
à
l’occasion
de
leur
40
ème
anniversaire
que
les
Editions
Gallimard
Jeunesse
ont
passé
commande
à
PEF
d’une
nouvelle
aventure
du
Prince
de
Motordu
et
ont
contacté
Marc‐Olivier
Dupin,
compositeur
et
chef
d’orchestre,
pour
qu’il
en
fasse
l’illustration
musicale,
interprétée
par
l’Orchestre
National
d’Ile‐de‐France.
L’histoire
:
Le
Prince
de
Motordu
est
sollicité
par
ses
deux
enfants,
Marie‐Parlotte
et
Nid‐de
Koala,
pour
se
rendre
à
un
concert
de
musique
classique.
Il
refuse
car
cela
lui
rappelle
de
pénibles
souvenirs
d’enfance
liés
à
son
apprentissage
du
violon.
Il
accepte
que
le
concert
ait
lieu
dans
sa
principauté
à
condition
que
les
musiciens
parlent
la
langue
des
mots
tordus.
Tout
le
monde
connaît
PEF
mais,
à
cette
occasion,
on
apprend
que,
dans
son
enfance,
il
a
effectivement
travaillé
le
violon
et
que
ces
années
se
sont
très
mal
passées
:
Prince
de
Motordu
:
«
Quand
je
jouais
mal,
il
me
donnait
des
coups
sur
les
doigts
avec
un
archet
sans
les
crins.
Nid‐de‐Koala
:
Ben
dis
donc,
le
violent
ça
craint,
ça
crin‐crin
même
!
Marie‐Parlotte
:
Donc,
ce
n’était
pas
un
professeur,
mais
un
gros
fesseur
!
»
Néanmoins,
l’apprentissage
ne
l’a
pas
dégoûté
de
la
musique
:
«
NON,
je
n’irai
pas
à
la
musique.
C’est
la
musique
qui
viendra
à
moi.
»
Le
spectacle
débute
donc
par
un
NON
catégorique
mais
se
terminera
par
un
hymne
à
la
musique,
marquant
la
réconciliation
du
Prince
de
Motordu
avec
la
musique:
«
OUI,
j’ai
dit
oui
à
la
musique…
OUI,
la
musique
est
revenue…
OUI,
de
la
musique
avant
toute
rose,
à
en
perdre
la
saison…
OUI,
à
la
musique
de
Bach,
de
bal,
de
balai,
de
balayette,
ou
de
baleine
avec
ses
concerts
d’orques
».
Les
interprètes
:
M.O.
Dupin,
chef
d’orchestre
Estelle
Béréau,
soprano
Paul‐Alexandre
Dubois,
baryton
Benoît
Marchand,
récitant
Orchestre
National
d’Ile‐de‐France
Cet
«
opéra
»
est
certes
un
beau
spectacle
:
l’orchestre,
récitant
et
chanteurs,
le
visuel
se
déroulant
au‐dessus
de
la
scène
et
reprenant
certains
textes
de
PEF…
Mais,
il
faut
reconnaître
qu’il
est
parfois
difficile
de
suivre
l’histoire,
chacun
des
chanteurs
interprétant
plusieurs
personnages,
Prince
de
Motordu,
Marie‐Parlotte,
Prince
Dézécolle,
Nid‐de‐Koala,
le
chef
d’orchestre…
Mais,
pour
moi,
les
textes
de
PEF
ne
sont
pas
faits
pour
être
«
cantatés
»
(sans
dénigrer
pour
autant
le
talent
des
chanteurs)
;
ils
sont
faits
pour
être
lus,
relus
pour
que
l’œil
et
l’oreille
s’imprègnent
de
leur
musique,
de
leur
humour
;
ils
appartiennent
au
monde
de
papier
;
d’ailleurs,
heureusement
que
des
textes
se
déroulaient
parfois
sous
nos
yeux
sinon
certains
clins
d’œil
de
PEF
seraient
passés
totalement
inaperçus.
Un
livre‐CD
a
été
édité,
à
partir
de
ce
spectacle
;
mais
justement
sans
ce
fameux
visuel,
certains
passages
sont
complètement
inaudibles.
Liliane
Corre