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DATE ORGANISATEUR LIEU MANIFESTATION AAAF - SEE TOULOUSE ETTC’2003 “Maîtrise des Essais des Systèmes complexes” 13 juin 2003 AAAF STRASBOURG Planétarium La Soirée “Lune” 27 juin 2003 AAAF (GR Bordeaux Sud Ouest) BORDEAUX Salle Hermès EADS France Domaine de Villepreux Histoire de la Conquête Spatiale Jacques Villain - Snecma moteurs Paris 10-12 juin 2003 10-12 septembre 2003 AAAF PARIS SENAT - Palais du Luxembourg Symposium International Projection de Puissance : Perspectives Européennes 3-4 novembre 2003 AAAF PARIS Salle de l’Espace - CNES 39e Colloque d’Aérodynamique Appliquée AAAF - SEE LE BOURGET VILLEPINTE Colloque International : “Les nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication au cœur des systèmes aéronautiques” 12-14 novembre 2003 24-25 novembre 2003 1-3 décembre 2003 AAAF PARIS Salle de l’Espace - CNES Journées “Matériaux pour l’Aéronautique et l’Espace” AAAF - SIA PARIS Ministère de la Recherche 1, rue Descartes Paris 5e Convergence’03 : Aéronautique Automobile et Espace La Conférence Internationale de Saint-Pétersbourg sur les Systèmes Intégrés se tiendra du 26 au 28 Mai 2003 (voir article page 14) À VOTRE ÉCOUTE Mme Marie-Thérèse DUPUID vient de prendre le poste de comptable de l’AAAF. M. Claude HANTZ, retraité de EADS LV, est désormais chargé de coordonner les Groupes Régionaux. M. Georges MEAUZE coopté au Conseil d’Administration a été nommé Secrétaire Technique du bureau de l’AAAF. LE 24ÈME CONGRÈS INTERNATIONAL ICAS SE TIENDRA DU 29 AOÛT AU 3 SEPTEMBRE 2004 À YOKOHAMA – JAPON. Ce congrès couvrira, comme à son habitude, les domaines de l’aérodynamique, structures, matériaux, propulsion, sécurité et sûreté, environnement, … et bien d’autres domaines que je vous encourage à consulter sur le site web de l’ICAS. Les résumés limités à 2 pages (incluant diagrammes et figures) devront être soumis en ligne sur le site web de l’ICAS avant le 31 juillet 2003. Alors connectez vous sur : www.icas.org Cette lettre est la vôtre ! N’hésitez pas à nous envoyer vos textes et photos. Vos remarques seront les bienvenues. Association Aéronautique et Astronautique de France - 61, avenue du Château – 78480 VERNEUIL-sur-SEINE Tél : 01 39 79 75 15 - Fax : 01 39 79 75 27 - E-Mail : [email protected] - WEB AAAF : www.aaaf.asso.fr Aéronautique & Astronautique, la lettre de l’AAAF - Directeur de la publication : Michel SCHELLER Assistante de Rédaction : Carole DRANCOURT - Réalisation : Sophie BOUGNON 16 Aéronautique & Astronautique la lettre de l’Association Aéronautique & Astronautique de France Éditorial CHERS ADHÉRENTS, CHERS AMIS, Vous devez penser, j’en suis persuadé, qu’à l’AAAF, les nouvelles se font rares – Combien je vous comprend ! Pourtant, nous n’avons pas “chômé” nous avons seulement, ici et là, été quelque peu et temporairement défaillants ! Il est essentiel, pour notre Association que notre activité soit soutenue au niveau de nos Commissions. Nos commissions constituent des opportunités de rencontres, entre spécialistes, et d’épanouissement, en dehors de toute appartenance à telle ou telle entité industrielle. Certaines d’entre elles sont extrêmement dynamiques – d’autres par contre se sont sensiblement assoupies. Certaines sans doute, n’ont plus de raison d’être – mais des secteurs d’activité justifieraient des Commissions, qui sont à créer dans les meilleurs délais. Monsieur Georges Meauzé dont beaucoup connaissent la compétence, l’enthousiasme et le dynamisme, a accepté d’animer tout le volet “Commissions” de l’AAAF. Il sera assisté dans cette tâche par Jean-Claude Thévenin, dont nous apprécions tous les très grandes qualités. L’un et l’autre, je les remercie très vivement en mon nom et en celui de l’AAAF. Les Commissions se doivent de proposer des thèmes de colloques – et lorsqu’une proposition devient projet, les responsables de ce projet appartiennent si possible à la Commission à l’origine de la proposition. Par ailleurs, les Commissions doivent conduire des travaux, des réflexions, établir des synthèses, d’intérêt certain et en particulier pour les responsables industriels : les Commissions sont des composantes de “l’intelligence économique”, au service du monde économique auquel nous appartenons. J’ai pu vérifier que ce point de vue était partagé sans réserves par l’actuel Président du GIFAS, mon ami Philippe Camus. Aussi allons nous demander aux présidents des Commissions d’élaborer un programme de travail, mis à jour annuellement, et pour ce qui les concerne, communiqué pour commentaires aux dirigeants de l’industrie. Nous espérons que cette approche, sinon nouvelle du moins plus formalisé, non seulement renforcera la “reconnaissance” de l’AAAF, mais plus encore fera se révéler de nombreux talents dont il importe qu’ils viennent rapidement rejoindre la population – des responsables qui placent notre pays au tout premier rang de nos activités au profit de l’aéronautique et de l’Espace. Je reviens un instant sur les colloques dont on sait ce qu’ils représentent pour l’Association. Une programmation “glissante”, établie sur 3 années, et le respect de la “charte” concernant l’organisation d’un colloque, sont nécessaires – Un comité de programme est en cours d’installation : il garantira le respect indispensable des procédures “qualité”, qui sont tout à fait essentielles. J’y reviens également pour indiquer que les deux colloques que nous avons organisés depuis le début de l’année, l’un sur la défense antimissiles, l’autre sur la rentrée atmosphérique, ont été, aux dires de tous, des réussites incontestables – aussi, ils seront reconduits , à la fréquence d’un tous les deux ans. Nous préparons un autre colloque, à l’occasion du centenaire du premier vol du plus lourd que l’air – initialement prévu les 12, 13 et 14 juin prochain, nous devons le décaler dans le temps – toute la préparation de ce Symposium sur les Techniques de l’Information et de la Communication au cœur des systèmes aéronautiques s’avère une tâche lourde et compliquée. Vous aurez tous saisi que nos tâches actuelles ont quelque peu perturbé le fonctionnement habituel de l’AAAF, et je sais pouvoir compter sur l’indulgence de chacun. Un autre élément de perturbation est à rattacher à notre organisation en matière de “comptabilité”. Nous avons eu beaucoup de soucis, nous avons d’ailleurs notre part de responsabilités. Je ne vais pas ici rentrer dans les détails de peu d’intérêt. Aujourd’hui, je crois que nous avons mis en place une organisation optimisée, sous tous les aspects, efficacité et rapport coût/efficacité. A ma demande, Jean-Claude Thévenin, talent de grande expérience et de grande compétence, a accepté de se mettre en posture de devenir le trésorier de l’association. Je l’en remercie très chaleureusement. Cette évolution sera soumise à l’approbation de notre Conseil d’Administration et de notre prochaine Assemblée générale. Ces difficultés rencontrés se sont entre autres traduites par des retards dans la mise à jour de notre annuaire. L’annuaire, 2002-2003, objet de beaucoup de travail vous sera adressé avant notre prochaine Assemblée Générale. Je vais ici mettre un point final à cet éditorial. Tous, vous aurez compris pourquoi j’ai pris la plume ! Je la reprendrai, pour, vu du Président, vous informer de nos grandes évolutions, de nos préoccupations, de nos espoirs. Mais aussi pour vous parler de nos Groupes Régionaux, de l’International, des conférences-débats, de nos relations avec les associations de notre environnement, bref de la vie de notre Association. Et très vite, vous le constaterez, la parution de notre “Lettre” reprendra son cours normal, nous y tenons plus que tout. A très bientôt donc, et merci de votre soutien, vos idées, vos suggestions sont toujours les bienvenues. ■ Michel Scheller Président de l’AAAF Dans la perspective de notre prochaine Assemblée Générale et du renouvellement du Conseil d’Administration il est demandé aux membres de l’Association de bien vouloir faire acte de candidature dans les plus brefs délais. Gérard Laruelle - Secrétaire Général DANS CE NUMÉRO : ■ La vie des commissions ■ La vie des groupes régionaux ■ Les manifestations AAAF ■ Les actualités AAAF ■ Distinctions ■ Saint-Petersburg Conference ■ International Space University ■ Protégeons notre planète ■ Calendrier 2 4 6 12 13 14 14 15 16 N ° 1 • 1 ER T R I M E S T R E 2 0 0 3 CALENDRIER DES PROCHAINES MANIFESTATIONS Aéronautique & LA VIE DES COMMISSIONS Astronautique COMMISSION ÉNERGÉTIQUE LA COMMISSION TRAITE POUR LES DOMAINES DE L’AÉRONAUTIQUE DE L’ESPACE ET DE LA DÉFENSE : • des disciplines scientifiques ayant trait au domaine de l'Energétique: mécanique des fluides, aérodynamique interne, écoulements réactifs, électromagnétisme, • des applications de l'énergétique au sein des équipements et des systèmes aéronautiques et spatiaux: micropulsion (gaz froid, gaz chaud, et hybride), fluidique, contrôle actif, contrôle commande des systèmes régulés. A titre d'illustration, pour les domaines de l'Espace de la Défense et de l'Aéronautique, les équipements et systèmes suivants sont concernés : ESPACE : Modules propulsifs pour lanceurs : impulseurs d'éloignement, TVC (Thrust Vector Control), modules propulsifs et de régulation pour satellites: clusters de micro moteurs, générateurs de gaz, réservoirs, régulateurs, micro propulseurs, micro vérins … Sous-ensembles de libération et d'éloignement: déverrouilleurs, impulseurs mécaniques … DEFENSE : Modules propulsifs pour missiles stratégiques (impulseurs de basculement de composites supérieurs, générateurs de gaz chauds pour allumage moteur, microgénérateurs de gaz chauds pour amorçage de piles, générateurs de gaz chauds pour déploiement d’aérospike,…). Equipements pour déploiement d’appendices aérodynamiques sur missiles tactiques (vérins, rétracteurs, servomoteurs, etc…). Equipements pour dispersion de sous munitions (générateurs de gaz, air-bags, vérins,…). Modules propulsifs pour missiles tactiques (correcteur de trajectoire pour le pilotage en force, bougie d’allumage de turbo réacteur,…). Equipements de régulation pour turbo réacteur de missiles tactiques (Vannes Régulateurs, Filtres, pompes,…) Moteurs piézoélectriques, piles, batteries … AERONAUTIQUE : Equipements pour la sauvegarde des aéronefs (Vérins d’éjection d’éléments structuraux, Chandelles à oxygène, Modules Propulsifs pour sièges éjectables, Modules Propulsifs pour éjection de verrières). Equipements pour la sauvegarde des hélicoptères (flottabilités, air-bags pour sauvegarde équipage, vérins pour éjection d’éléments structuraux. Equipements pour le largage d’emports sous aéronefs militaires (impulseurs, air-bags, éjecteurs, déverrouilleurs,…) Les actionneurs de commande de vol, les générateurs électriques et hydrauliques normaux et secours. Ces thèmes seront complétés par des réflexions plus générales sur la conception des équipements, en particulier : - l’aérodynamique interne, - la dynamique des fluides, d’électromagnétisme, - la balistique intérieure des propergols, - la tribologie, - la dynamique des structures, - les matériaux et des procédés de mise en œuvre, d’intégration, de contrôle et d’essai. Cette commission a pour objectif de faire régulièrement le point sur les récents progrès, les développements et les applications des technologies de l’activité énergétique ainsi que de : 2 - procurer aux responsables de la communauté Aéronautique et Spatiale un lieu de rencontre et d ‘échanges d’informations. - faire régulièrement un tour d’horizon sur les différents aspects scientifiques et industriels des équipements propulsifs, gaz chauds et fluidiques et sur ses plus récentes avancées, - identifier les applications de cette filière particulière aux plates-formes spatiales militaires et aéronautiques de la prochaine génération, - fédérer des rencontres transversales dans les différents domaines de l’aéronautique de l ‘espace et de la défense mais aussi dans des domaines connexes (automobile, ferroviaire, naval), - proposer des axes de réflexion en réalisant une synthèse périodique et la diffusion des informations auprès des différentes sociétés industrielles, des laboratoires de recherches et des organismes institutionnels : ESA, CNES, DGA, ONERA, - organiser et structurer la veille technologique et stratégique du domaine, - proposer des axes de recherche et de développement, - constituer sous l’égide de l ‘AAAF un point focal de coopération avec les autres sociétés savantes européennes : le SAFE, l ‘AFME, le GTPS, le CNISF…, - organiser des conférences, des congrès, des dîners débats périodiquement pour la propagation du savoir faire, - promouvoir les disciplines auprès des grandes écoles et universités, - être un laboratoire d’idées, une force de proposition en particulier pour permettre de débattre des sauts technologiques en réfléchissant aux aspects coûts et industrialisation. Cette commission s’adresse aux industriels maîtres d’oeuvre, aux équipementiers, aux agences spatiales et militaires, aux universitaires, aux spécialistes des véhicules spatiaux, des engins, et des aéronefs. ■ Président : Pierre-Guy Amand E-mail : [email protected] CONCEPTION DE SYSTÈMES ET DE SOUS-ENSEMBLES MICRO-PROPULSIFS INTELLIGENTS À SÉCURITÉ INTÉGRÉE Simplification, Fiabilisation et Sécurisation des Architectures des Systèmes Spatiaux et Missiles Tactiques Introduction Les principaux avantages attribuables aux sous-ensembles propulsifs/balistiques utilisant les matériaux énergétiques – propergols, poudres balistiques – tels que générateurs de gaz chauds, les mini et micro moteurs résident en une grande disponibilité, un indice de structure faible et une fiabilité élevée. En contre partie, ces technologies étant généralement de type mono coup, leurs performances fonctionnelles sont prédéterminées par le dimensionnement balistique du dispositif et toute adaptation de l’énergie restituée au besoin à un instant donné n’est pas accessible. L’introduction de dispositifs propulsifs/balistiques dans une boucle d’asservissement destinée à contrôler un paramètre gouvernant la balistique du sous-ensemble permet alors de maîtriser l’évolution temporelle de l’énergie restituée par les éléments discrets propulsifs. Aéronautique & LA VIE DES COMMISSIONS Astronautique DIRECTION DÉFENSE ESPACE AÉRONAUTIQUE MICRO PROPULSION ET PYROTECHNIE Intérêts pour les Systèmes de Missiles Tactiques et les Systèmes Spatiaux • Systèmes de Missiles Tactiques La conception et la mise en œuvre des architectures de missiles tactiques tendent vers la simplification, la miniaturisation, la fiabilisation, la souplesse d’utilisation et la sécurisation. Dans ce cadre, l’emploi des systèmes micro-propulsifs majeurs actuels font l’objet d’une réingénierie de leur aménagement au sein su système d’arme. En effet, en prenant une plate forme tactique du type «StandOff», on retrouve couramment les principaux sous-ensembles balistiques suivants : - Mécanismes d’éjection du missile de son porteur, - Mécanismes de déploiement de voitures, après largage du porteur, - Démarreurs à poudre pour mise en rotation de turbomachine, - Déverrouillage et pilotage de gouvernes , - Mécanismes d’alimentation en carburant moteur aérobie. Ces sous-ensembles caractérisé par des équipement tels que des vérins à actionnement balistique, des générateurs de gaz, des vannes à actionnement balistique, utilisent des chargements de propergol monolithiques ou en vrac. L’ensemble de ces dispositifs, à caractère mono coup, ont leur performance fonctionnelle prédéterminée de part la conception de leur motorisation. L’utilisation des briques technologiques suivantes : - Génération de gaz de nature impulsionnelle, - Technologie hybride rustique, permet alors de reconsidérer l’emploi et la conception de tels équipements. À titre d’exemple, on peut citer le cas d’un vérin dont la fonction consiste à déployer les voitures supérieures d’un missile de croisière. La nature des spécifications consiste au respect des contraintes des domaines cinématique et aérodynamique des surfaces à déployer : - Déverrouillage des ailes, - Ouverture contrôlée des ailes – Motorisation, - Amortissement des ailes en fin de déploiement, - Verrouillage des ailes une fois l’ouverture réalisée. • Systèmes Spatiaux La conception et la mise en œuvre des architectures des systèmes spatiaux tendent globalement vers les mêmes objectifs mais avec une célérité différente de celle des systèmes de missiles tactiques, en effet le caractère particulier des systèmes spatiaux, i.e. l’utilisation massive de technologies de base récurrentes, la difficulté de simulation de l’environnement en orbite, le faible nombre de modèles, les coûts importants des missions, résulte d’une approche plutôt conservative. Toutefois, les nouvelles applications, l’apparition de nouveaux besoins en particulier sur les plates formes satellites, généralement de maîtrise d’œuvre institutionnelle, motivent le développement des technologies de base. Par symétrie aux systèmes de missiles tactiques, on retrouve cidessous quelques exemples nécessitant l’implémentation des briques technologiques citées plus haut : - Sous-ensembles propulsifs à fin de dé/ré-orbitation de plates formes satellites, - Sous-ensembles générateurs de gaz à fin de gonflage de structures souples en orbite (i.e. structures de générateurs solaires, structures d’antennes, mâts de gradients de gravité), - Sous-ensembles générateurs de gaz à fin de gonflage de structures souples (volumes>5m3) en phase de rentrée atmosphérique. PRINCIPES DE LA TECHNOLOGIES DE GÉNÉRATION DE GAZ HYBRIDE RUSTIQUE L’hybride « rustique » comporte des avantages significatifs vis a vis des systèmes à gaz chauds : - Architecture, l’oxydant et le réducteur sont dissociés, ceci autorise une grande souplesse d’aménagement : • L’oxydant peut être ménagé à distance de l’actuateur (générateur de gaz, actionneur mécanique, micro-moteur), seul le réducteur et son dépôt catalytique doivent être intégrés à l’actuateur, • Le réservoir d’oxydant peut être unique (centralisé) pour l’ensemble des actuateurs, • La taille des actuateurs est réduite (i.e. facteur 2 minimum), • Murat 3 étoiles. Après établissement du modèle mathématique de déploiement, incluant le plus généralement dans ce cas de figure, une boucle de régulation, on peut alors construire l’architecture du soussystème à partir des technologies citées plus haut. Dans ce cas, l’utilisation de la technologie, convenant particulièrement au besoin, mettant en œuvre la génération de gaz hybride rustique, oblige à reconsidérer le mode de motorisation balistique de l’actuateur : - Séparation physique de l’oxydant et du réducteur, - L’aménagement d’une chambre catalytique au sein de l’actuateur, - Le choix de matériaux inertes pour l’oxydant et le réducteur (i.e. - Oxygène et polyéthylène HD), - L’ajout d’une consigne de régulation sur l’oxydant à l’entrée de l’actuateur. - Sécurité, l’utilisation de la propulsion hybride est sans doute la plus sûre ; à la différence des propergols, ils n’entraînent pas de risque de départ intempestif dû aux impacts, aux décharges électrostatiques et au vieillissement. D’autre part, grâce à une loi de combustion quasi indépendante de la pression de fonctionnement, l’apparition d’une fissure ou le décollage de l’inhibiteur dans le réducteur solide sont sans conséquences pour la sécurité. L’emploi de cette technologie rassemble les avantages des systèmes connus (i.e. disponibilité, faible indice de structure, fiabilité élevé – et ceux des systèmes électrohydrauliques – i.e. asservissement/régulation, systèmes inertes. - Coût, les matériaux mis en œuvre sont peu onéreux (i.e. NO, polyéthylène HD), le système est inerte. ■ Pierre-Guy Amand - Energie, les actuateurs hybrides peuvent atteindre des densités énergétiques plus importantes que celles des propergols solides. - Fiabilité, le processus d’allumage par mélange catalytique est robuste, d’autre part le régime de combustion est peu sensible aux instabilités. 3 Aéronautique & LA VIE DES GROUPES RÉGIONAUX Astronautique ■ TOULOUSE MIDI-PYRÉNÉES LES OBJECTIFS DU CNRT (1) conférencier : François Jouaillec - Président CNRT Auditorium Airbus France le 15 janvier 2003 Implanté à Toulouse, le Centre National de Recherche Technologique Aéronautique et Espace a pour objectif la constitution d’un pôle de compétence et d’excellence technologique reconnu au plan européen dans le domaine aéronautique et spatial. Les CNRT ont pour objectif de dynamiser le partenariat entre la recherche publique et la recherche des entreprises, sur la base des besoins exprimés par l’industrie. Mais quelles sont les forces et les faiblesses de la recherche technologique française ? Et plus particulièrement dans le domaine aérospatial ? Quelle place, quelle ambition, pour un nouvel acteur ? Aéronautique & LA VIE DES GROUPES RÉGIONAUX Astronautique En effet, ETOPS ne peut pas s’affranchir de l’hypothèse du déroutement en cas de panne d’un moteur ou d’un système critique dont la redondance est directement liée au nombre de moteurs. La sécurité des vols ETOPS en zone Polaire et dans les autres zones à l’environnement hostile dépendra presque entièrement de la capacité de l’avion à se dérouter en sécurité sur un terrain mal équipé dans des conditions de climat extrême, par exemple pendent l’hiver sibérien. Pour cela un Passengers’ Recovery Plan devra être mis en place par les opérateurs pour chacun des terrains concernés et son efficacité devra être démontrée à l’Autorité responsable. Les quadrimoteurs LROPS au contraire, du fait de leur niveau supérieur de redondance des systèmes critiques et de la propulsion, se prêtent à l’introduction d’améliorations techniques qui leur éviteront tous les scénarios de déroutement d’urgence vers le terrain le plus proche et laisseront à l’équipage le choix d’un terrain plus éloigné mais plus sur. La technologie nécessaire a été développée par Airbus et sera bientôt certifiée sur les A340 et A380. François Jouaillec a apporté son éclairage sur ces questions, et a présenté les acteurs et les projets du CNRT. Ce thème, a priori, difficilement accessible par le profane a été rendu passionnant par Monsieur Eric Fortunato : nombreux exemples évocateurs et images inédites. ETOPS(2) ET LROPS(3) UN ENJEU MAJEUR LA DÉTONATION PULSÉE A-T-ELLE UN AVENIR POUR LES APPLICATIONS MISSILES ET LANCEURS SPATIAUX ? Conférencier : Eric Fortunato - Airbus Central Entity ENAC le 6 mars 2003 conférencier : François Falempin- MBDA France ENSICA le 18 mars 2003 Bien que le marché du transport aérien soit en général principalement influencé par la conjonction de la demande des passagers et du progrès technologique, il arrive parfois qu’un changement réglementaire déclenche une véritable mutation, bien au-delà des objectifs initiaux du régulateur. ETOPS apparu en 1985 a ainsi révolutionné le transport aérien sur l’Atlantique (Premier marché long-courrier du monde à cette époque). ETOPS a rendu obsolète une grande partie de la flotte des DC 10 et B747 et changé la politique des compagnies aériennes qui ont ouvert plus de routes directes et diminué la part des passages par les Hubs. La perte de valeur résiduelle des appareils non-ETOPS a changé la donne sur le marché du leasing et des avions d’occasion. L’augmentation des fréquences a accéléré le recrutement de personnels supplémentaires. LROPS semble devoir encore une fois ouvrir une ère nouvelle avec des conséquences encore difficile à prévoir. LROPS concerne les vols très longs sur les nouvelles routes des régions Polaires et des grandes étendues océaniques de l’hémisphère sud ainsi que les vols directs par la zone himalayenne et du plateau du Tibet. En même temps que se prépare la réglementation LROPS, celle concernant ETOPS est révisée et sa nouvelle version permettra aux bimoteurs d’effectuer certains des vols sur ces nouvelles routes. Grâce à son cycle thermodynamique, le moteur à détonation pulsée présente des performances théoriques plus élevées que celles des moteurs classiquement utilisés. Cependant, il faut vérifier que cet avantage n'est pas compensé par les difficultés de mise en œuvre sur un moteur réel et son intégration à un véhicule opérationnel. La logique de LROPS est à la fois similaire a celle d’ETOPS, et profondément différente sur un point fondamental de sécurité : ETOPS est centré sur la protection du déroutement alors que LROPS est centré sur l’évitement du déroutement. Dans les zones d’infrastructures insuffisantes et de conditions climatiques extrêmes, les opérateurs ETOPS devront donc investir dans l’équipement des terrains alors que la logique LROPS conduira à investir dans l’équipement de l’avion. Centre National de Recherche Technologique (2) Extended Twin Engine Operations (3) Long Range Operations (1) 4 Pour les lanceurs spatiaux, l'utilisation de la détonation dans les moteurs fusées pourrait améliorer très sensiblement l'impulsion spécifique. Mais il est nécessaire de changer assez radicalement l'architecture générale du lanceur pour tirer tout l'avantage de ce concept de propulsion et limiter les effets néfastes de l'environnement généré par la détonation. Dans le domaine militaire, l'application la plus crédible en Europe est celle des missiles, UAV et UCAV. En effet, pour ces applications, une propulsion par onde de détonation aérobie à technologie très simple pourrait constituer une alternative au turboréacteur pour les applications petits calibres très bas coûts. Un certain nombre de travaux a été entrepris en France notamment par MBDA en coopération avec l'ENSMA et des laboratoires russes mais aussi par ROXEL et l'ONERA. Dans un premier temps, on illustrera les travaux menés pour mieux comprendre la physique de ce type de moteur, d'identifier les difficultés techniques et d'y apporter des réponses technologiques satisfaisantes. Dans un deuxième temps, des exemples de projets d'applications concrètes montreront l'impact que ce type de propulsion pourrait avoir sur l'architecture des véhicules. ■ ■ BORDEAUX SUD-OUEST L'ESPACE C'EST COMMENT? Conférencier : Jean- François Clervoy - Astronaute Salle de l 'Athénée municipal de Bordeaux le 25 février 2003 Cette conférence a été organisée, dans le cadre du "Mois Spatial" Aquitain et de la communauté des Villes “ARIANE”, conjointement avec la Communauté Urbaine de Bordeaux (CUB) présidée par M. Alain Juppe, Maire de la ville de BORDEAUX. Elle a été suivie par 130 personnes qui ont été captivées par la présentation de Jean-François Clervoy ingénieur navigant d 'essai (Ecole PolytechniqueSup'Aéro, EPNER) et appartenant au corps des Astronautes de l 'Agence Spatiale Européenne (ESA). Il a suivi un entraînement en Russie pour les systèmes “SOYOUZ et MIR” avant de rejoindre pendant 5 ans le centre de la NASA à HOUSTON où il obtint le grade de “Space Shuttle Specialist”. Il a effectué trois missions à bord de la Navette Spatiale: STS 66 en 1994 sur “Atlantis” (Laboratoire ATLAS), STS-84 en 1997 (arrimage avec “MIR”) sur “Atlantis”, STS 103 en 1999 sur “Discovery” (mission de maintenance sur le Télescope Spatial “HUBBLE”). C'est cette dernière mission qui sera présentée et commentée. Mais auparavant, il partage avec nous son expérience des vols spatiaux et de la motivation qui anime tous ceux qui travaillent (Astronautes, Ingénieurs, Scientifiques, Techniciens …) dans ce domaine passionnant qu'est l'exploration spatiale mais qui fait rêver à d’autres découvertes. Qui permettront peut-être de répondre au fur et à mesure de l'avancement de cette exploration aux nombreuses questions sans réponses précises, qu’aujourd’hui, se pose l'humanité sur l'origine de la vie, sur ce qu'est l'UNIVERS incommensurable qui nous entoure et aussi sur son devenir…Grâce à eux, peut être pourrons nous un jour répondre aux questions sur l’origine de l’univers, de la vie … Avec un talent de conteur empreint de poésie, il nous a fait part de son émotion en observant notre minuscule planète toute bleue sur fond de ciel noir en orbite à 400 km d 'altitude et à une vitesse de 28000 Km/H. Un film vidéo résumant en 15 minutes la mission STS 103 et présente la vie des astronautes à bord de la navette, montre la capture du “Télescope Spatial” et les interventions de maintenance qui ont été effectuées. Il a souligné plus particulièrement, la longueur des interventions (plusieurs heures), l'équipement des astronautes (150 outils reliés par des filins au scaphandre de l'opérateur), les aspects de sécurité : notamment surveillance du filin les reliant à la navette. La deuxième partie de la conférence traitait du maintien opérationnel de la Station Spatiale Internationale (ISS) pendant sa durée de vie (15 années). Une des contributions de l’Europe à la réalisation de l ’ISS, par l'Intermédiaire de l'ESA est la réalisation du véhicule d'Approvisionnement “ATV” (Véhicule de Transfert Automatisé) dont le premier exemplaire baptisé “Jules VERNE” sera lancé par une “ARIANE V” à l'automne 2004. Ce véhicule emportera 7 tonnes de matériels, d'ergols, de nourriture, d’eau et d’air nécessaires aux équipages. Il accostera l'ISS en approche entièrement automatisée et restera arrimé pendant six mois fournissant à la station, un volume pressurisé supplémentaire de 40 m3. Avant séparation, il permettra de délester l 'ISS de ses rebuts et propulsé vers la Terre, se détruira lors de sa rentrée dans l 'atmosphère au-dessus du Pacifique. Il aura aussi pour rôle de donner l'impulsion nécessaire pour remonter la station sur son orbite nominale. Il aura également le rôle important de positionner l’ISS (en fin de vie) pour que les débris de la station retombent dans le Pacifique, loin de zones habitées. Jean-François Clervoy devant le modèle d’essai de l’ATV à l’ESTEC. Photo ESA Huit exemplaires devraient être réalisés pour assurer le ravitaillement de l’ISS pendant 10 ans. Principales caractéristiques : Masse 20 tonnes au lancement, 10 m de longueur, diamètre 4,5 m L'ATV occupera la totalité de l 'espace disponible sous la coiffe d 'ARIANE. Les télécommunications (bande-S) utiliseront le satellite TDRS en relais et pour la navigation le GPS, la propulsion est assurée par 4 tuyères de 490 N de poussée, le contrôle d 'attitude par 28 tuyères de 220 N de poussée, l'énergie électrique est fournie par 4 panneaux solaires pouvant délivrer 3800 watts après déploiement. La réalisation de ce véhicule spatial permettra à l’Europe Spatiale de maîtriser, entre autre, les fonctions de rendez-vous d'accostage et d’arrimage de 2 vaisseaux spatiaux, actuellement l’apanage des USA et de la RUSSIE. Jean-François Clervoy a terminé son exposé par la projection d'un diaporama, montrant en particulier, les séquences de lancement d'un ATV et d'accostage. Avant de passer aux questions–réponses, il a présenté le parachutiste professionnel Alain Fournier qui doit tenter de battre le record de saut depuis un ballon à l'altitude de 40 Km, tentative parrainée par l'ESA et lui-même , reportée l'automne dernier au Canada pour de raisons techniques et envisagée d'avoir lieu en mai ou septembre 2003,en période de moindre vent , illustrée par une projection de la séquence du saut. L'exploitation des résultats de ce saut pourrait éventuellement déboucher sur une procédure de secours des astronautes en cas d'incidents graves lors de la rentrée atmosphérique. L’accident de la navette Colombia a soulevé de nombreuses questions. Nous retiendrons parmi les réponses de JeanFrançois Clervoy, l’idée d’utiliser un chapelet d’ATV mis en orbite qui pourrait servir de “chaloupe” de sauvetage lors des missions NAVETTE-ISS. Cette conférence claire, passionnante aurait pu durer encore plusieurs heures tant le sujet est dense. Le public est sorti ravi. Nous remercions Jean-François Clervoy de nous avoir fait partager simplement son aventure fabuleuse et de nous avoir fait rêver et lui souhaitons de continuer à mener à bien, dans son domaine, la suite de l’Aventure Spatiale. ■ Gérard Perinelle 5 Aéronautique & LES MANIFESTATIONS AAAF Astronautique LA PREMIERE CONFERENCE INTERNATIONALE DE L’AAAF SUR LA DEFENSE ANTIMISSILE 3 au 5 février 2003 - Arcachon UN GRAND SUCCES QUI MONTRE QUE L'EUROPE S'ENGAGE Comme le soulignait un conférencier Israélien, on a pu assister à “quelque chose d'inconcevable il y a encore peu de temps : une conférence sur la MISSILE DEFENSE en FRANCE et en langue anglaise”… L'AAAF a obtenu un réel succès pour le premier colloque qu’elle organisait sur la défense antimissile, avec le concours d'EADS LAUNCH VEHICLES, de l'ONERA, de SNECMA, de THALES et du CEA. En baptisant cette conférence “Challenges in Europe”, les organisateurs ont voulu marquer leur complémentarité par rapport au congrès annuel de la Missile Defense Agency des Etats-Unis et ils ne se sont pas trompés en réunissant à ARCACHON près de 300 congressistes avec une forte participation internationale comportant aussi bien des représentants étatiques ou d'agences que ceux des industriels. Pour l'EUROPE, on a pu remarquer, outre les Français venus en nombre, les Anglais, les Allemands, les Italiens, les Espagnols, les Suisses, les Néerlandais, les Danois et les Belges. Les Israéliens déjà engagés dans la mise en œuvre d'une défense anti-missile de leur territoire étaient venus présenter leurs idées et leurs produits. Enfin, loin de bouder cette conférence, les Américains, tant au niveau étatique qu'industriels (toutes les grandes compagnies US du secteur étaient représentées) ont été très présents en renouvelant leurs messages de coopérations transatlantiques. A noter aussi la participation active d’un représentant de l'Union Européenne Occidentale et d’une forte délégation de l'OTAN. Après L’ouverture de la conférence par Thierry Leveugle (EADS Launch Vehicles), à l’origine de cette manifestation et Président du Comité de Programme, l’accueil du Président de l’AAAF, Michel Scheller, une minute de silence a été observée en la mémoire des astronautes disparus lors de la catastrophe de la navette Columbia. Le programme avait prévu de laisser une large place en sessions plénières aux principaux acteurs institutionnels et analystes stratégiques sur les politiques internationales et européennes, avant d’ouvrir en parallèle des sessions plus techniques sur l’architecture des systèmes, les intercepteurs, la gestion de 6 la bataille, la surveillance et la détection, la létalité, les démonstrateurs et les essais en vol. Pour clôturer la conférence , une session plénière était consacrée aux possibilités de coopérations internationales. Réalité de la menace balistique Premier signe d’une évolution des positions françaises sur l’opportunité de se doter en EUROPE d’une défense antimissile , la première intervention de la session plénière est effectuée par l’IGA Patrick AUROY de la DGA. Il montre au travers de la présentation du Plan Prospectif à 30 ans (PP30) et des possibilités de réaliser des “démonstrateurs” qu’une vaste et intensive réflexion est menée en France sur le sujet. D’ailleurs des décisions ont déjà été prises pour doter nos forces d’une capacité de protection des troupes déployées et des sites stratégiques vis à vis de missiles atteignant jusqu’à 600 km de portée. La mise en service en 2005 du système SAMP-T Aster block 1 est planifiée. De plus, cette capacité initiale sera améliorée avec l'adjonction en 2010 du radar Mobile Multifonction Modulaire (M3R). Les analystes stratégiques (FRS et Institut Diplomatie et Défense) sont désormais convaincus que, loin de s'opposer, Dissuasion et Missile Defense sont complémentaires. Tous les intervenants sont d'accord pour constater que la menace de tirs de missiles balistiques sur l'EUROPE est bien une réalité avec des portées potentielles de 300 à 5000 km selon le représentant britannique du DSTL. Face à ce risque, il présente des exemples de déploiements de défenses de territoire comprenant des moyens de détection radar avancés, des intercepteurs exo atmosphériques à grande vitesse (5 à 8 km / s) et en complément des systèmes navals de type Paams pour contrer les tirs rapprochés. Pour les Américains, la question n'est plus de savoir s'il faut déployer la Missile Defense (la décision de déploiement d'une première capacité est déjà prise et les premiers travaux d'implantation de silos d'intercepteurs exo atmosphériques GBI et de site radars GBR sont lancés en ALASKA), mais quelle défense, quand et comment ? Vis à vis de l'EUROPE, ils préconisent deux approches: l'OTAN et les coopérations bi-latérales. Vision commune sur l’architecture d’une défense antimissile balistique De tous les exposés tant américains, anglais et français que ceux de l’OTAN qui dépouille les résultats d’une première étude de faisabilité confiée à deux équipes internationales où les Européens sont largement représentés, il ressort une vision commune sur les composantes indispensables d’une défense antimissile balistique de territoire. L’alerte des départs de missiles par détection infrarouge depuis des satellites géostationnaires est la solution permettant d’assurer une couverture globale Aéronautique & LES MANIFESTATIONS AAAF Astronautique des zones menaçantes. La présence de radars avancés de longue portée est nécessaire pour l’engagement d’intercepteurs exo-atmosphériques seuls capables de détruire les missiles assaillants de grande portée. La protection contre les missiles de courte portée impose, elle, la mise en œuvre d’intercepteurs endo-atmosphériques. Il faut également noter que l’apport de senseurs infrarouges est essentiel dans le processus de discrimination des contre-mesures éventuelles. Après l'abrogation du traité ABM, les américains mettent en exergue les nombreuses configurations d'essais en vol désormais possibles en utilisant toutes les installations de l'énorme champ de tir du Pacifique. Toutes les configurations envisageables pourront ainsi être testées en vraie grandeur. Une plateforme de simulation et d'intégration incluant l'ensemble des moyens disponibles (test bed) sera mise en œuvre. L'interopérabilité des systèmes au travers de l'External System Interface (ESI) sera également évaluée dans ce test bed. Comme une réponse à cette présentation, les représentants du CEL (Centre d'Essais des Landes de la DGA) sont venus rappeler les moyens d'expérimentation en vol développés par la France pour la mise au point de sa force de dissuasion: Poste de Conduite de Tir, moyens radars et optiques, BEM MONGE. Ainsi en coopération avec EADS-Launch Vehicles plus de 200 missiles des générations successives de SSBS et de MSBS ont été tirés dans ce champ de tir de l'ATLANTIQUE qui offre lui aussi de grandes possibilités. Ces exposés venaient rappeler le savoir faire acquis par la France dans le domaine de la conception des missiles balistiques et du fonctionnement des défenses. L'expérience pratique accumulée pour la détection et la discrimination des objets des cortèges de ces 200 tirs est considérable. Ces atouts pourraient lui permettre de jouer un rôle important dans le déploiement éventuel d'une Missile Defense. Ce n'est pas un hasard si un grand nombre d'acteurs de ce secteur étaient présents à ARCACHON. La Réponse de l'Industrie Européenne Plusieurs sessions techniques parallèles ont été consacrées à aux différentes composantes d'une défense antimissile et largement animées par les industriels Européens. Sans rentrer dans le détail de toutes les présentation jugées d'un très bon niveau par les spécialistes, on peut en retenir trois niveaux d'avancement suivant le domaine concerné: Pour l'interception endo-atmosphèrique, le développement de systèmes complet est déjà largement commencé comme l'illustrent le SAMP-T block 1 franco-italien ou le MEADS italogermano-américain. L'Interopérabilité et l'intégration de ces intercepteurs dans le système de commandement de l'OTAN (ACCS) doivent être poursuivies. Concernant les senseurs d'alerte et de désignation, des axes prioritaires ont été définis et des projets de “démonstrateurs” sont déjà lancés: projet de radar français M3R de THALES en bande S et projet de radar allemand MCR-21 (THALES) en UHF, projets français de démonstrateurs d'alerte avancée infrarouge sur microsatellite (ASTRIUM et ALCATEL SPACE), projet allemand d'alerte avancée infrarouge aéroportée sur drone de type HALE (BGT, IABG et DLR). Enfin, un grand nombre d'exposés ont mis en évidence l'existence en EUROPE de technologies clés indispensables pour la réalisation d'un système d'interception exo-atmosphèrique : dispositifs de poussée et de contrôle d'attitude (DACS) à propulsion solide (SNECMA) ou liquide (ASTRIUM, EADS-LV), autodirecteurs électromagnétiques (EADS) ou infrarouge (BGT), modélisations et essais sur la létalité, projet de famille d'intercepteurs EXOGUARD (EADS-LV). Ces présentations technologiques font regretter l'absence de projet de démonstrateurs d'ensemble et notamment de véhicule terminal qui permettrait de fédérer l'ensemble de ces travaux. La répartition nationale est représentée dans le graphique ci-dessus. Une initiative qui sera poursuivie Forts du succès obtenu pour cette première conférence internationale sur la Missile Defense, riche en enseignements, les organisateurs entendent poursuivre leur action en l’organisant chaque année dans un des pays de l’Union Européenne. La prochaine conférence AAAF/MD/2004 devrait être programmée à l’automne, dans un site en Europe qui sera annoncé dans un prochain numéro de la Lettre. ■ Jean-François Belon - EADS Launch Vehicles 7 Aéronautique & LES MANIFESTATIONS AAAF Astronautique QUELLES TECHNOLOGIES POUR LA RÉDUCTION DU BRUIT DES AVIONS? 9 au 11 octobre 2002 - Arcachon Dans son discours d'ouverture, Patrice Parisé (Directeur de la Direction des Programmes de l'Aviation Civile - France) souligne le caractère stratégique et économique de l'aéronautique et son impact sur les problèmes de sécurité et d'environnement. Il rappelle que le rôle de l'administration gouvernementale chargée de l'aviation civile n'est pas de développer cette dernière sans tenir compte de chacun de ces aspects. Au contraire, elle doit chercher à assurer le meilleur compromis sur les plans économique, environnemental et énergétique. Ce Colloque International AAAF organisé avec le concours et le parrainage d'Airbus, de Dassault-Aviation et de Snecma a permis de réunir pour la première fois, dans un même lieu, l'ensemble des entreprises (constructeurs, compagnies aériennes, aéroports) et organismes (administration gouvernementale, C.E., organismes de recherche, etc…) concernés par la réduction du bruit des avions. Une vingtaine de conférences ont été présentées, suivies d'une table ronde, sous la présidence de séances de Jean Macheret. Plus de 100 participants ont été recensés dont plus de la moitié venant d'autres Etats Européens , d'Amérique et du Japon. La plupart des conférenciers ont rappelé que la rupture technologique des années 1960-1970, caractérisée par la mise en service d'avions propulsés par des turboréacteurs à double-flux équipés de soufflantes à grand taux de dilution, successeurs des turboréacteurs à double-flux à faible taux de dilution et, avant eux, des turboréacteurs à simple flux, a conduit à des réductions de bruit très significatives. Des améliorations ont progressivement été apportées à ces moteurs et à ces avions. Mais depuis quelques années, un certain plafonnement se manifeste dans les efforts accomplis pour réduire le bruit. Par ailleurs, l'augmentation du trafic aérien vient quelque peu atténuer ces progrès dans la lutte contre le bruit. Dans son discours d'accueil, Pierre Bétin (ancien Directeur Géneral Adjoint de Snecma SA), a noté une sorte de paradoxe : N'y a-t-il pas eu pendant quarante années une demande générale de l'aviation civile pour accroître les rayons d'actions, la taille des avions et la puissance des moteurs? Et n'assiste-t-on pas depuis une vingtaine d'années à la recherche d'une diminution des masses, des nombres de moteurs, des consommations, des émissions et du bruit? En ce qui concerne la réduction de bruit des avions, des progrès énormes ont déjà été réalisés. C'est ainsi que la surface de l'empreinte au sol du bruit d'un avion de cent places, à 85dBA, autour d'un aéroport, a été divisée par sept en trente ans. Mais ce n'est pas suffisant car le trafic aérien va doubler en vingt ans; le bruit au voisinage des aéroports est encore gênant et les gains en matière de réduction de bruit ont tendance à se ralentir après le saut technologique lié à l'avènement des moteurs à grand taux de dilution. Les constructeurs consacrent déjà des sommes importantes pour réduire le bruit à la source; par exemple, Snecma Moteurs dépense le quart de son budget de R&T aux travaux sur la protection de l'environnement. Pour aller plus loin, il va falloir que les autorités, les compagnies aériennes , les constructeurs, les scientifiques,…travaillent encore plus en étroite collaboration. Les programmes de recherche de la Communauté Européenne en donnent l'exemple. 8 Les autorités aéroportuaires (London Airports - Richard Norman, Aéroport de Bruxelles - Elisabeth Peeters, Aéroports de Paris - François Messina) sont directement confrontées aux requêtes voire aux plaintes des riverains. L'augmentation quasi permanente du trafic aérien ne fait qu'accroître la gêne malgré les efforts accomplis par les exploitants et les constructeurs d'avions. Pour la réduction à la source, ils font confiance aux constructeurs, mais les avions actuels vont encore voler 20 à 30 ans. Les autorités aéroportuaires vont donc avoir à assurer le développement des poumons économiques que sont les aéroports tout en assurant aux riverains une bonne qualité de vie, sans négliger la sécurité des vols. C'est ainsi que London Airports a mis en place un certain nombre de règles Aéronautique & LES MANIFESTATIONS AAAF Astronautique pour encourager les avions les plus silencieux via les taxes, pour optimiser les procédures de vol (cas des CDA: “Continuous Descent Approach”), pour limiter les vols de nuit (mise en place du QC: Quota Count, basé sur une classification des avions de 0,5 à 16, au départ et à l'arrivée, selon une échelle basée sur les niveaux de bruit certifiés en EPNdB). A Bruxelles, les autorités procèdent au rachat de logements dans les zones trop bruyantes, le financement de l'insonorisation de logements dans celles qui le sont moins. Pour les aéroports de Paris des règlements ont été édictés par les autorités Françaises, variables suivant les aéroports: couvre-feu la nuit (à Orly), limitation du nombre de mouvements par an, suppression des avions du chapitre II, procédures et routes de vol ad-hoc, etc… Pour aller plus loin il faudrait que ces procédures locales soient normalisées sur le plan international. d'équipements et avec les laboratoires de Recherche. Citons dans ce cadre là, les programmes de recherche de la CE (PCRD) et des USA. Du côté Européen, les programmes majeurs sont SILENCER, RANNTAC, RESOUND, RAIN, FANPAC... et ROSAS dans lequel sont explorés les modes d'implantation des moteurs sur la cellule. Airbus a rappelé les objectifs de réduction de bruit qui sont d'atteindre 6 dB à l'horizon 2010 et 10 dB à l'horizon 2020, soit à terme une division de la gêne par 2. De son côté, Boeing a lancé avec Rolls Royce un programme de démonstration sur avion dans lequel sont essayés des tuyères dont les chevrons sont rétractables en croisière, des entrées d'air AMAX (Area Maximization, suppression des zones non traitées) et à lèvres en titane microperforées "Diffusion Bonded", des conduits de flux secondaires à forme optimisée (C-Duct) et revêtus de matériaux absorbants à caractéristiques évolutives. Des atténuations de 13 dB sur le bruit de Fan et de 7 dB sur le jet sont annoncées par ces constructeurs. Les constructeurs d'avions d'affaires (Dassault Avaition Jeannine Lafon) se sont également fortement mais plus récemment impliqués dans les améliorations de bruit aérodynamique dont l'importance est, jusqu'à présent, négligeable dans le bruit global. Les axes de recherche Dassaut Aviation concernent principalement le développement de modèles plus détaillés pour optimiser le traitement acoustique et l'implantation des nacelles, de modèles CAA de prédiction des sources de bruit de turbulence et de codes de propagation des ondes dérivés de ceux utilisés pour les ondes électromagnétiques radar. En parallèle, sont également développés des systèmes embarqués d'aide au pilotage et à la navigation pour mettre en œuvre les procédures anti-bruit. Les compagnies aériennes sont très sensibles aux problèmes d'environnement. Les conférenciers qui représentaient deux d'entre elles (Lufthansa - Karlheinz Haag, Air France - JeanBaptiste Rigaudias), ont souligné leur implication et leur volontarisme dans la réduction du bruit du transport aérien. Une partie des solutions leur incombe directement, que ce soit dans le choix de matériels moins bruyants ou dans l'utilisation qu'ils en font. C'est ainsi que de nouvelles procédures de décollage et d'atterrissage sont essayées. Par ailleurs, des travaux se font également en commun avec certains constructeurs. Par exemple Lufthansa a mené des essais en vol avec le DLR sur un avion Airbus pour évaluer l’impact bruit d'une tuyère primaire à chevrons, de générateurs de vortex installés devant des trous sur les parois des ailes, de remplissage de mousse dans les volets, etc… Les constructeurs d'avions commerciaux (BOEING- Belur N.Shivashankara, AIRBUS - Michel Pacull) mènent depuis de longues années des recherches sur le bruit et plus particulièrement sur la réduction de son rayonnement et de sa propagation autour de la cellule et dans les nacelles. La position et l'alimentation de l'entrée d'air des moteurs n'est pas sans effet sur ces derniers. Les efforts accomplis dans la réduction du bruit des moteurs font que de nouvelles sources sonores deviennent prépondérantes en approche, notamment pour le futur Airbus A380. C'est le cas de tout ce qui perturbe l'écoulement sur les surfaces des cellules. De nouvelles modélisations physiques fines et des antennes acoustiques développées par les Laboratoires de recherche (ONERA,DLR) sont mises en œuvre pour mieux identifier les différentes sources de bruit et pour agir sur les organes qui les génèrent. C'est ainsi que sont identifiés et traités les trous ou obstacles sur les ailes, les éléments de volets et de becs, les trains d'atterrissage. Au-delà des recherches menées séparément, de vastes programmes sont lancés en coopération avec les fabricants de cellules, de moteurs et Les constructeurs de turboréacteurs (Pratt&Withney -exposé de Ed Crow par Kirit Patel, PWC - Kirit Patel, Rolls Royce - Ric Parker, GEAE - Mike Benzakein, HoneyWell - exposé de T.K.Kallenbach par Don Weir, Snecma Groupe - Christian Mari) étaient depuis longtemps en première ligne. Les excellents résultats déjà obtenus dans la lutte contre le bruit n'ont pas contribué à réduire l'importance de leurs recherches. De nouvelles modélisations physiques, de nouveaux codes de calculs ainsi que de nouveaux moyens d'investigations sont mis en œuvre pour mieux identifier et comprendre les différentes sources de bruit et pour optimiser les organes qui les génèrent. De nouvelles technologies moins bruyantes ou des dispositifs atténuateurs sont expérimentés : entrées d'air biseautées, parois absorbantes optimisées sur le plan des caractéristiques acoustiques propres aux revêtements (traitements 3DOF, traitement adaptatifs et/ou actifs…) et sur le plan des surfaces (suppression des discontinuités, traitement de toutes les surfaces libres des conduits d'éjection y compris sur le flux primaire, implantation hélicoïdale…), aubes de soufflantes aux formes optimisées (aubes en flèche, en cimeterre, OGV 3D…), avec des bords de fuite festonnés ou avec fentes de soufflage (GE…), utilisation de dispositifs de contrôle acoustique actif avec actionneurs piézoélectriques ou aérodynamiques, utilisation de tuyères à chevrons ou échancrées (RR, PW, GE…). La miniaturisation plus poussée de ces actionneurs grâce aux MEMS (Micro Electro Mechanical Systems) pour les applications actives est également une voie explorée (Snecma…). Les atténuations obtenues ou visées peuvent atteindre voir dépasser une dizaine de dB sur les composantes spectrales concernées par chaque type de bruit. De nouveaux concepts de moteurs ont été présentés. Certains constructeurs ont cité des moteurs à grand taux de dilution avec réducteurs (PW, PWC, RR, HoneyWell), d'autres des moteurs à deux fans contrarotatifs (RR,GE) et d'autres encore des moteurs à taux de dilution optimisé autour d'une 9 Aéronautique & LES MANIFESTATIONS AAAF Astronautique valeur de 8 (GE, Snecma) associés aux solutions les plus prometteuses exposées ci-dessus. Il faut noter que les sources de bruit principales que sont la soufflante (rayonnement vers l'amont et vers l'aval du moteur) et le jet (rayonnement vers l'aval) ayant déjà fait l'objet de fortes atténuations, d'autres sources de bruit se mettent à émerger, comme la combustion et les turbines. De nouvelles recherches doivent alors être menées pour les atténuer à leur tour. Des études effectuées sur d'autres concepts de moteurs, par exemple pour les transports supersoniques futurs, conduisent les constructeurs comme IHI (Yoshiya Nakamura) à explorer d'autres voies de réduction de bruit (par exemple : systèmes d'éjection à éjecteur-mélangeur, traitements absorbants céramiques poreux ou fibreux tenant aux hautes températures, etc…). Les Organismes et Laboratoires de Recherche (ONERA Alain Julienne, DLR - Ulf Michel) contribuent très largement au développement des modèles physiques et des codes de calcul. Ils participent aussi à la réalisation de nombreux essais destinés à mieux comprendre les phénomènes de génération et de propagation du bruit en champ proche et lointain ainsi que les moyens de les combattre. Les coopérations entre ces organismes et avec les industriels sont importantes. On notera les travaux menés par le DLR et MTU sur le contrôle acoustique actif appliqué au bruit de soufflante et sur le contrôle de l'écoulement en extrémité d'aubes avec soufflage d'air en paroi. L' ONERA et le DLR ont mis au point une antenne acoustique associée à un logiciel de traitement du signal qui permet de mieux identifier et de localiser les différentes zones d'émission de bruit sur un avion. Des essais de carénage des trains d'atterrissage menés par le DLR avec Lufthansa et Airbus ont montré que l'on pouvait obtenir des atténuations de 2 à 3 dB sur ce bruit. L'Université de KIEV (Oeleksander Zaporozhets) de son côté s'attache à développer une méthode de calcul de la propagation des ondes dans une atmosphère réelle permettant de déterminer la gêne au sol à partir de la connaissance du bruit à la source. Toutes ces études requièrent une collaboration très poussée entre avionneurs, équipementiers, motoristes et organismes et laboratoires de Recherche . Les programmes de Recherche Européens (PCRD) présentés par Per Kruppa de la C.E., constituent une des principales assises de cette vaste collaboration. Les tous récents programmes Européens CLEAN, SILENCER… en sont des exemples parfaits. Ils devront conduire à des avancées certaines dans la réduction du bruit des avions. Le 6ème Programme de Recherche de la C.E. (Frame Work Programme FP6) dont les travaux débuteront fin 2003-début 2004, se concentrera sur un certain nombre de priorités dont la réduction du bruit. Sur ce dernier point, les objectifs visés à terme seront ceux du groupe ACARE (Advisory Council for Aeronautical Research in Europe), à savoir : en 2010, -10 dB par opération et, en 2020, -20 dB par opération. L'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI) (présentation de Dominique Gardin, représentant DGAC à l'OACI), joue aussi un rôle important en élaborant des Normes de bruit (Normes OACI, Annexe 16, Chapitres I,II,III et IV) et des procédures de certification acoustique des avions qui sont à la fois ambitieuses et réalistes. La plupart des avions modernes présentent actuellement des marges cumulées sur les niveaux de bruit mesurés aux 3 points de contrôle (Latéral, Survol pour le décollage et Approche pour l'atterrissage) de l'ordre de 8 à 20 EPNdB par rapport à la norme Chapitre III. En 2001, une nouvelle norme a été adoptée à l’OACI, CAEP5 (annexe 16, chapitre IV). Ce nouveau standard applicable en janvier 2006 correspond 10 à une réduction de la limite du bruit de 10 EPNdB sur le cumul des 3 points de références du chapitre III. Les autorités des Etats en charge de l'aviation civile se situent à la croisée des chemins de toutes ces actions. Ainsi la Direction Générale de l'Aviation Civile Française doit intervenir sur plusieurs plans: l'urbanisation autour des aéroports, l'organisation du trafic aérien et l'aide à la Recherche sur le bruit auprès des organismes, laboratoires et sociétés concernés. Au cours d'une table ronde animée par le journaliste Bernard Chabbert, le représentant de l'AEA (Le Thi Mai), d'un aéroport (Richard Norman de London Airports), d'une compagnie aérienne (Arturo Benito de Iberia), des constructeurs (Michel Pacull d'AIRBUS, Jean-François Georges de DassaultAviation et Christian Mari de Snecma SA) ont eu à répondre à quatre questions: ➢ Les différents acteurs estiment-ils communiquer suffisamment sur le fait qu'ils travaillent beaucoup et ensemble sur la réduction du bruit des avions? ➢ Comment voient-ils l'effet de la croissance du trafic? ➢ Quel est le prix du silence? ➢ Comment en perçoivent-ils les aspects sociologiques? Aéronautique & Astronautique LES MANIFESTATIONS AAAF cédemment citées. En ce qui concerne les restrictions de vol, elles doivent constituer les mesures ultimes pour réduire le bruit des avions, les bénéfices escomptés devant l'emporter sur les inconvénients qu'elles engendreraient. L'OACI a un rôle de meneur à jouer dans cette régulation du bruit des avions. Elle a récemment adopté des limites plus sévères dans le cadre du Chapitre IV de l'Annexe 16 et recommande d'appliquer la résolution A337 sur la “Balanced Approach” pour une meilleure approche économique de ces problèmes. ■ Jean-Claude Thevenin L’AÉRONAUTIQUE FACE À L’ENJEU DES FRÉQUENCES 30 au 31 janvier 2003 – Toulouse CENTRE DE CONGRÈS DE MÉTÉO FRANCE Les réponses convergent en général sur les points suivants: • L'effort de communication est certainement à accroître! • La réduction de la fréquence des vol par l'augmentation de la taille des avions de transport, à condition de ne pas augmenter les niveaux de bruit unitaires, peut aller dans le bon sens! Pour les avions d'affaires, comme pour les autres, il faut faire face à l'absence de coordination en matière de réglementations locales… • Il pourrait ne pas y avoir de limite au prix du silence, mais quelle somme les passagers accepteront-il de payer pour leurs voyages en avion? C'est avant tout une question de compromis! • Les aspects sociologiques sont complexes! Les riverains des aéroports n'ont pas la même perception du transport aérien que les usagers. Là aussi il faut communiquer pour faire connaître les résultats obtenus et les efforts entrepris par les aéroports, les compagnies aériennes, les chercheurs, les constructeurs et les autorités. En conclusion, Alain Garcia d'AIRBUS fait remarquer que le titre du colloque “Quelles technologies pour la réduction du bruit des avions?” a posé une importante question à tous les acteurs du domaine de l'aviation civile . Depuis quelques décades, des progrès remarquables ont été réalisés en matière de réduction de bruit des avions. Mais l'importante croissance du trafic aérien combinée avec celle de la sensibilité du public nous conduit à faire encore mieux. Ce colloque nous donne une bonne idée des voies d'amélioration explorées. Les industriels sont fortement impliqués dans ces actions. Le bruit fait de plus en plus partie des processus d'optimisation pour la conception des avions. L'exemple le plus récent en étant la conception optimisée de l'A380. Pour aller plus loin, les fabricants ont lancé, en étroite coopération entre eux et les laboratoires de recherches, avec le support des gouvernements, des programmes de recherche sans précédent tels que SILENCER en Europe et QAT aux USA. Autre solution, la gestion de l'urbanisation autour des aéroports qui doit aussi faire l'objet d'une grande attention de la part des pouvoirs publics pour protéger le bénéfice des actions pré- loque a permis de rappeler qu'elle va définir l'ordre du jour de la suivante (2005) ; tout point non pris en compte ne pourra être traité que deux ans après, à condition qu'il ait un minimum de support international. La communauté aéronautique attend beaucoup de l'apport des satellites pour aider aux communications et à la navigation. Les améliorations du GPS et Galileo promettent des services mieux adaptés ; les constructeurs réfléchissent à des solutions techniques. Cependant la cohabitation avec les systèmes existants et les périodes de transition posent des problèmes au niveau des fréquences. La bande VHF utilisée pour les communications vocales est particulièrement saturée. La réduction de l'espacement à 8,33 MHz permet d'améliorer la situation mais est loin de satisfaire les besoins prévisibles. De plus, elle utilise des techniques anciennes et elle est particulièrement vulnérable aux brouillages. L'arrivée de nouveaux services à apporter aux passagers en vol dans les avions commerciaux, avec en particulier les connections à Internet, pose le problème de nouvelles demandes de liaisons aussi bien dans l'avion qu'avec les réseaux sol. La multiplication des systèmes à bord des avions aussi bien civils que militaires pose le problème des antennes et l'on commence à voir apparaître des équipements multifonctions sur les matériels militaires. ■ Guy Destarac - Président du Groupe Toulouse - Midi-Pyrénées Une table ronde a clôturé ces deux jours de discussions. Elle a regroupé : (de droite à gauche sur la photo) le C.A. Jacques Bizard chef du Bureau Militaire National des Fréquences, l'IGA Jean-Claude Guiguet président du conseil d'administration de l'Agence Nationale de Fréquences, Raymond Rosso, sous-directeur des opérations et techniques DGAC/DNA, Claude Alber, chef de programmes chez Rockwell Collins France et Florent Christophe, directeur adjoint du département électromagnétisme et radars de l'ONERA. Ce colloque, organisé par l'AAAF Groupe régional ToulouseMidi-Pyrénées et par la SEE Groupe régional Midi Pyrénées – Clubs 17, 23, 31, a rassemblé dans le centre de Congrès de Météo-France, près de cent participants. Les principaux acteurs du domaine étaient représentés : les administrations avec l'Agence Nationale des Fréquences, le BMNF, la DGAC, Eurocontrol, le STNA, l'ESA, le CNES, l'ONERA, l'ENAC, les industriels avec Airbus, Boeing, Dassault Aviation, Eurocopter, Alcatel, Thales, Rockwell Collins. Les exposés et les discussions très riches qu'ils ont provoqués sont difficiles à résumer en quelques lignes. Cependant on peut noter qu'ils ont permis de faire l'état des lieux sur le spectre des fréquences utilisé en aéronautique et d'envisager ses évolutions. Les organismes représentés ont pu également faire passer certains messages qui concernent les trois composantes de la gestion du trafic aérien : les communications, la navigation et la surveillance. Un des points importants abordés a été la réglementation : le mécanisme de l'attribution des fréquences au niveau national, européen et mondial est un processus très formalisé. Cela prend entre sept et dix ans pour passer de la demande au niveau national, au traitement par les instances internationales, à la réalisation au niveau mondial. Nous sommes actuellement en plein dans la préparation de la Conférence Mondiale de 2003. Ce col- AEROSPACE ENERGETIC EQUIPMENT 2002 12 au 14 novembre 2002 – Avignon “Le développement des systèmes spatiaux, militaires et aéronautiques durant les deux dernières décennies ont favorisé l'émergence de sous-systèmes innovants utilisant les matériaux énergétiques, la fluidique et l'électromagnétisme. Face à ce constat la AAAF a organisé un colloque en 2002 à Avignon, ayant pour objectif de faire un tour d'horizon sur les récents progrès des technologies, des modélisations et des développements concernant des systèmes dits énergétiques destinés aux domaines aérospatiaux : Ce premier colloque s'adressant aux industriels équipementiers, maître d'oeuvre, aux agences spatiales et militaires, aux universitaires, et en général à tous les spécialistes des véhicules, engins et aéronefs aérospatiaux, s'est voulu le premier forum des nouvelles technologies visant à promouvoir les échanges entre les spécialistes des différentes disciplines concernées. Confirmé par le succès de cette première manifestation d'une part puis également motivé par les différentes problématiques de développement, des aspects de fiabilité, d'industrialisation, de coûts entre les maîtres d'oeuvre et les équipementiers d'autre part, l’AAAF a créé la Commission Energétique.” ■ Pierre-Guy Amand 11 Aéronautique & LES ACTUALITÉS AAAF Astronautique Aéronautique & LES ACTUALITÉS AAAF Astronautique BIENVENUE AUX NOUVEAUX MEMBRES ALBER Claude AUBRY Bernard LES MEMBRES DU BUREAU Y TROUVERONT EN ACCÈS PROTÉGÉ : DE DALMAU Juan LIMBOURG Nicolas DECORCHEMONT Jérôme MAQUET Gilles Gérard BALAYN Serge DELATTRE Romain MELLON BARBOT André DELEUZE Philippe MEYER DEPREZ Christian MINARD Jean-Pierre DIEVAL Mathias MONDON Jean-Yves BARRE BEN YOUSSEF Joël Nejem FAUCOUP BERNARD François BILLEREY Rolland FOUILLOUX BONLEUX Sylvain GANDON-LEGER BOUCHEZ Marc BOUTINAUD BRUNET CARRASSET CHABOCHE CHILLAUD COLLIN Jean-Claude GRISVAL GUERY Pierre NEWLAND Franz Gérard PELLETAN François Jacques Jean-Pierre Jean-François PERRIN-DECROUX Stéphane PETIT François ROBERT Marcel HAUVETTE Jacques ROUDOLFF Jean-Louis HENDRICK Patrick Edgard Dominique IVCHTCHENKO KLEIN Youri Florence Pierre Jean-Pierre TRIVIER Denis Bernard VERZAT Pierre WALTER Nicolas Francis LALLEMANT CREPIN Bernard LARDOUX Bruno DANIAU Emeric LECONTE Philippe • des informations d'actualité et historiques sur l'aéronautique, l'astronautique et la défense, • des liens internationaux pour accéder à des sites Internet traitant des mêmes disciplines, aux sites des Sociétés membres, à des sites d'associations amies, à des sites dédiés aux colloques, etc… • une page ludique destinée aux jeunes, • la possibilité d'acquérir des publications ou des textes de conférences de l'AAAF, • une rubrique "chat", • des renseignements sur les modalités pour adhérer. L'INTERNAUTE MEMBRE DE LA AAAF Y TROUVERA EN PLUS, EN ACCÈS PROTÉGÉ : Après des années de bons et loyaux services, le site Web de l'AAAF va subir une cure de rajeunissement. Comme par le passé, il servira de support à une large diffusion de l'information sur les activités de notre association. Il sera mis à jour de manière hebdomadaire au plus, et sera d'utilisation plus conviviale et couvrira un large public. TOUT INTERNAUTE POURRA Y TROUVER : • une description de l'AAAF (organisation, composition, statuts…), • la nature, la composition et les activités des Commissions Techniques de l'AAAF, • la nature, la composition et les activités des Groupes Régionaux, • le calendrier prévisionnel de ses manifestations (colloques, conférences, etc…) avec des informations plus détaillées sur celles qui sont les plus proches, 12 NOUVELLE PROMOTION DE MEMBRES SENIOR DE L’AAAF Gilles STREET TARAN DISTINCTIONS Nicolas Sébastien COMBES LE SITE WEB DE L'AAAF FAIT PEAU NEUVE ! Jean-Loup PIET-LAHANIER GUILLET Lionel Yves • les comptes rendus de réunions du bureau, • des études spécifiques sur l'activité de l'AAAF, • les documents propres au fonctionnement du bureau à l'exclusion de tous documents Confidentiel-Personnel. Nous espérons que ce site deviendra le cordon ombilical de tous les professionnels et passionnés de l'aéronautique, de • la liste des membres "personnes morales" et "personnes physiques" avec adresses (comme le contenu actuel de l'annuaire AAAF); à terme ceci pourra remplacer l'annuaire papier actuel, • la composition du Conseil d'Administration et du Bureau • la liste des Gradés et Primés de l'AAAF • les comptes rendus, copies des planches ou textes de conférences présentées lors de manifestations passées, • des études et documents élaborés par ses membres; • les comptes-rendus des assemblées générales de l'AAAF et rapports annuels , • les lettres du Président de l'AAAF aux membres, • des informations d'actualité du type "Lettre de l'AAAF"; à terme ceci pourra remplacer l'édition papier de La lettre de l'AAAF, • un compteur de fréquentation. LES RESPONSABLES DES COMMISSIONS TECHNIQUES ET DES GROUPES RÉGIONAUX L'UTILISERONT POUR : • Diffuser les compte-rendus de leurs travaux, • Diffuser les calendriers de leurs réunions, • Echanger sur des sujets techniques, etc… l'espace et de la défense. A vous de le faire vivre et de l'améliorer en l'explorant et en l'utilisant. Tapez donc : www.aaaf.asso.fr sur votre claviez . Un tuyau, si vous avez perdu l'adresse internet exacte, tapez "AAAF" sur n'importe quel moteur de recherche. Vous pourrez y accéder également sur les liens installés sur des sites amis. Enregistrez ensuite l'adresse dans vos "favoris". ■ Jean-Claude Thevenin Le 23 janvier, Michel Scheller, président de l’Association Aéronautique et Astronautique de France (AAAF) a élevé au grade de Senior 24 membres de l’association. Ce grade confirme la qualité d’expert et récompense un parcours professionnel remarquable dans sa spécialité. Après avoir honoré des aérodynamiciens, c’était au tour des spécialistes de propulsion, structures et matériaux. Les 24 promus sont Dominique Barthe (EADS LV), Jacques Borromée (Snecma Moteurs), Jean-Noël Bricout (Sopavib), Philippe Chapuis (Sofedit), Bernard Chemoul (Cnes), Alain Chevalier (Airbus), Christian Cornuault (Dassault Aviation), Claude Delamasantière (Microturbo), Isabelle Dubois (Snecma Moteurs), Alain Ferran (Airbus France), Dominique Fournier (Turbomeca), Iskender Gokalp (Cnrs), Didier Guedra-Degeorges (EADS CCR), Pierre-Marie Hutin (Onera), Roland Krafft (Snecma Moteurs), Michel Lacabanne (Airbus France), Christian Lardier (Air&Cosmos), Francis Leboeuf (Ecole Centrale de Lyon), Robert Mace (Pechiney), Georges Meauze (Onera), Pascal Pempie (Cnes), Jean-Claude Traineau (Onera), Gilles Vigier (EADS LV) et Pierre Woerner (Messier-Dowty). trateur V-131R du projet X-38 (démonstrateur du véhicule de secours de la station spatiale internationale ; le "R" de V-131R, pour "Refurbished", désigne le prototype modifié pour avoir la nouvelle forme du X-38, élaborée par Dassault Aviation pour le compte de l'ESA et de la NASA). En effet, le 2 novembre 2000, après avoir été largué d'un B-52 au-dessus du Centre NASA de Dryden (Edwards AFB), le démonstrateur V-131R effectua une manœuvre non contrôlée en roulis avant l'ouverture des chaînes parachutales. L'origine de cette anomalie de contrôlabilité a été rapidement circonscrite aux paramètres comprenant : • les caractéristiques aérodynamiques de cette nouvelle forme ; • le système de pilotage ; • les caractéristiques géométriques du modèle de vol modifié. Aussitôt, Dassault Aviation, en équipe avec les autres partenaires (ESA, NASA, DLR et ONERA), effectua une analyse approfondie des données du vol transmises par la NASA. Pour la partie aérodynamique, les essais réalisés dans la soufflerie S2 de Modane (ONERA), dans des conditions très proches du vol, n'ont pas permis de retrouver les causes du roulis parasite avec la maquette de soufflerie. Ensuite, les essais réalisés avec nos partenaires suédois de FOI (FFA au moment des essais), en utilisant leur soufflerie T-1500 (campagnes d'essais FFA4 et FFA5), ont permis de consolider la confiance dans l'aérodynamique de base. En parallèle, les analyses sur le système de pilotage ont permis de définir une évolution des algorithmes pour contrer le phénomène perturbateur issu d'une dissymétrie géométrique du prototype V-131R. En définitive, lors de la revue d'aptitude au vol, présentée en mai 2001 au Centre spatial Johnson, l'aérodynamique a été "dédouanée" au détriment d'un problème de gain sur les gouvernes, et les modifications nécessaires apportées au système de pilotage par les équipes américaines et européennes ont été approuvées. Cette coopération fructueuse a abouti à un second vol parfait du démonstrateur V-131R, le 10 juillet 2001. LA NASA DÉCERNE DES AWARDS A DASSAULT AVIATION Le 26 mars 2003, au cours du 3e Symposium International sur les véhicules et les systèmes de rentrée atmosphérique, quatre ingénieurs de Dassault Aviation ont reçu des Awards de la NASA. En présence de nombreux représentants européens, russes et américains, Laurent Gathier (directeur des activités spatiales de Dassault Aviation) et Brian Anderson (X-38 / Johnson Space Center) ont remis ces prix à : Jean-Pierre Belmont, JeanPhilippe Préaud, Marc Rapuc et Marc Stojanowski. Ces Awards avaient été décernés en septembre 2002 pour la résolution d'un problème apparu lors du premier vol du démons- ■ Philippe Coué - Dassault Aviation 13 Aéronautique & SAINT-PETERSBURG INTERNATIONAL Astronautique CONFERENCE 10th SAINT PETERSBURG INTERNATIONAL CONFERENCE ON INTEGRATED NAVIGATION SYSTEMS APPEL AUX CONFERENCES En 2003, la Conférence Internationale de Saint Pétersbourg sur les Systèmes Intégrés se tiendra du 26 au 28 mai et fêtera son 10éme anniversaire. Cette année, elle coïncidera avec les célébrations du 300ème anniversaire de Saint-Pétersbourg qui se dérouleront du 24 mai au 1 juin et promettent d’être grandioses. Cette conférence annuelle est devenue un rendez-vous traditionnel pour les scientifiques et les ingénieurs concernés par la navigation et le guidage. Organisée par le Conseil Scientifique de la navigation et du guidage de l’Académie des Sciences Russe et la société Elektropribor, elle est coi-parrainée par l’AIAA et l’IEEE pour les USA, et l’IFN et l’AAAF pour la France. Les sujets couverts comprennent : - La navigation intégrée marine, terrestres, aéronautique et spatiale - Les systèmes de navigation par satellites GPS, GLONASS, GALILEO et leurs augmentations - Les systèmes, senseurs et microsenseurs inertiels et les autres systèmes de navigation autonome - Le positionnement et la géodésie L’anglais ou le russe sont utilisées pour les présentations orales, avec traduction simultanée. L’anglais est retenu pour les résumés, planches et publications. La date limite pour la remise des résumés des conférences est le 1er décembre 2002. Les auteurs des conférences sélectionnées seront informés le 15 février 2003. Les textes des conférences devront être remis au plus tard le 15 avril 2003, de façon à pouvoir être publiés, comme d’habitude, au début de la conférence. Les résumés d’environ 1000 mots en anglais doivent être envoyés au Program Committee, par E-mail : [email protected] ou par fax : +7(812)232.33.76 L’appel aux conférences peut être consulté sur le site internet de la société Elektropribor à Saint Pétersbourg à la section “Conférences” ( http://www.elektropribor.spb.ru) ou demandé à Loïc Camberlein, membre du Program Committee représentant la France et les pays voisins, par E-mail : [email protected] Les demandes d’inscription pour assister à la conférence doivent être envoyés à Elektropribor.spb.ru. En effet, à cause du jubilé, un très grand nombre de touristes est attendu fin mai, il est donc fortement recommandé de faire les réservations d’hôtel le plus tôt possible. INTERNATIONAL SPACE UNIVERSITY L’Association ISU-France a été créée durant l’été 2001 afin de promouvoir l’Université internationale de l’espace (ISU) au sein de la communauté spatiale française, d’aider les acteurs du spatial en France à participer aux programmes de cette université (comme étudiants ou conférenciers) et, enfin, d’organiser diverses activités pour les anciens élèves de l’ISU résidant en France, quelle que soit leur nationalité. En juillet et août 2003, la Session Spatiale d’Eté de l’ISU (SSP’03) se tiendra à Strasbourg dans le nouveau campus de l’Université qui a été inauguré au mois de septembre. Comme chaque année depuis 1988, les participants – étudiants et conférenciers – seront issus des agences et industries du monde entier, ainsi que des Universités, laboratoires et instituts les plus renommés. Cette SSP’03 constitue un événement majeur pour la communauté spatiale française et européenne. Ses décideurs pourraient s’impliquer de manière significative afin que les intérêts français y soient au mieux représentés Cette participation est susceptible de revêtir différentes formes, notamment ; le financement d’étudiants, l’envoi de conférenciers, l’accueil d’étudiants lors de voyages d’études au cours de cet été 2003 ainsi que le soutien financier pour organiser certaines activités durant cette formation. La SSP’03 est une excellente occasion pour promouvoir votre institution auprès de l’ISU et réciproquement. L’Association ISU-France a reçu du comité d’organisation de cette session une demande de soutien dans la préparation de cet événement. Rappel historique : l’ISU ( International Space University) L’université Internationale de l’Espace (ISU) a été créée en 1987 aux Etats-Unis à l’initiative de trois étudiants américains sur la base d’un concept éducatif original. Ces trois co-fondateurs ont mis en place, dés 1988, un cours d’été intensif d’une durée de deux mois : Les cours, qui se tiennent chaque année dans un 14 pays différent, sont offerts à des étudiants et professionnels du monde entier(entre 25 et 30 nationalités à chaque session). Le concept de l’ISU est l’enseignement inter-culturel, international et inter-disciplinaire (ingénierie spatiale, architecture des systèmes spatiaux et conception des missions, sciences physiques et sciences de la vie, économie et gestion, droit et politique spatiale, humanités …). L’ISU s’est dotée en 1993 d’un campus permanent à Strasbourg à la suite d’un appel d’offre international, avec le soutien important du CNES, du Gouvernement français, de la Région Alsace, du Département du Bas-Rhin et de la Communauté Urbaine de Strasbourg. L’ISU a alors élargi ses programmes avec la création d’un Master (Master of Space Studies, MSS), d’un Symposium annuel, ainsi que des Programmes de Développement Professionnel (PDP). Au cours de leur scolarité, les anciens élèves de l’ISU ont pu élargir leurs connaissances à des disciplines nouvelles, enrichissant ainsi de manière considérable leur expertise et perception du monde spatial grâce à une approche globale de ce secteur d’activité. En outre, les contacts qu’ils ont pu ainsi créer leur permettent de bénéficier d’un réseau professionnel international unique et très actif. A ce jour, l’ISU compte parmi ses Anciens près de 2000 diplômés et la réputation de cette Université est fortement établie, tant en France qu’à l’étranger. La présence du Campus Central en France peut contribuer à sa façon, par son système éducatif original, au développement des activités spatiales en France et en Europe. Ses bâtiments définitifs ont été inaugurés le 17 septembre 2002 à Strasbourg (Illkirch Graffestaden). ■ Louis Laidet Président de l’Association ISU-France [email protected] Aéronautique & PROTÉGEONS NOTRE PLANÈTE Astronautique L’ESA ÉTUDIE DES MISSIONS POUR PROTÉGER NOTRE PLANÈTE DES MENACES DU COSMOS Au petit matin du 30 juin 1908, une boule de feu fit irruption dans le ciel sans nuages de Sibérie occidentale, illuminant les vastes étendues de la taïga. L’intrus venu de l’espace, soumis à de très hautes températures depuis sa plongée dans l’atmosphère terrestre, explosa à quelques 8000 mètres d’altitude, le souffle de la déflagration couchant au sol tous les arbres sur une superficie de 2000km2. Malgré l’intensité de l’explosion, équivalente à celle d’une bombe nucléaire de 10 mégatonnes (environ 500 fois l’énergie de la bombe d’Hiroshima), la catastrophe de la Toungouska fit tout au plus quelques victimes car elle toucha une zone très faiblement peuplée. Si cet objet – probablement un astéroïde d’une cinquantaine de mètres de diamètre – avait explosé au-dessus de Londres ou de Paris, les victimes se seraient comptées par millions. Fort heureusement, les cataclysmes engendrés par une collision avec des géocroiseurs sont rares. D’après les calculs, la probabilité qu’un objet de 50 m du type Toungouska percute la Terre se produit tous les 100 à 300 ans. Un objet de 1 km, pour lequel cette probabilité se mesure en centaine de milliers d’années, pourrait rayer de la carte tout un pays. Non moins dramatique, sa chute dans un océan créerait un énorme raz de marée (tsunami) qui anéantirait des zones côtières à plusieurs milliers de kilomètres du point d’impact. En raison des conséquences potentiellement dévastatrices d’un tel événement, des actions ont été entreprises ces dernières années afin de détecter et répertorier les corps célestes de grande taille susceptibles de menacer notre planète. Il reste toutefois encore beaucoup à faire pour déceler les millions d’objets du type Toungouska et en dresser le catalogue. C’est à cette condition seulement que des alertes pourront être lancées en temps utile et des mesures prises afin de réduire les risques. Malgré le lancement de programmes de détection de plus en plus élaborés dans différents pays, la recherche d’objets susceptibles de croiser l’orbite de la terre devra également s’effectuer à partir de l’espace. Seuls des observatoires spatiaux sont en effet capables de couvrir l’ensemble du ciel et de déceler des corps célestes que l’éclat du Soleil nous empêcherait de voir depuis le sol. En juillet 2002, le Programme d’études générales de l’Agence spatiale européenne (ESA) a financé des études préliminaires concernant six missions spatiales qui pourraient faire considérablement progresser notre connaissance des géocroiseurs. Selon Andrés Gálvez, chef de l’équipe Etudes et Prospective au Centre européen de technologie spatiale (ESTEC) de l’ESA aux Pays-Bas, "ces six propositions ont été sélectionnées car elles contribueraient, compte tenu du concept de mission envisagé, à répondre aux questions primordiales liées à la nature de la menace constituée par les géocroiseurs : combien sont-ils ? quelles sont leurs dimensions et leur masse ? s’agit-il de corps compacts ou d’agrégats rocheux de faible densité ?" “Ces informations, ainsi que d’autres données, sont indispensables pour pouvoir mettre au point des mesures de lutte appropriées” “Il existe deux grandes catégories de missions. Prenons d’abord celles qui sont menées à partir des observatoires au sol, peuvent détecter et suivre un plus grand nombre de géocroiseurs. Ils permettent aux astronomes de calculer les orbites de ces corps célestes et de prédire longtemps à l’avance s’ils constitueront une menace pour notre planète”. “Les missions de survol planétaire ou de rendez-vous sont conçues, en revanche, pour examiner plus en détail un petit nombre de géocroiseurs et nous livrer des informations sur leur taille, leur composition, leur densité, leur structure interne, etc. Ces données revêtent une grande importance car nous devons en savoir le plus possible sur le comportement qu’adopteraient des géocroiseurs si nous essayions de les dévier d’un trajectoire de collision avec la Terre”. Les six missions étudiées sont les suivantes : - Don Quichotte : Ce projet, comprenant deux satellites, vise à tester les technologies à mettre en œuvre pour pouvoir dévier de sa trajectoire un astéroïde qui menacerait la Terre. Le satellite “Hidalgo” ira percuter un astéroïde de 500m de diamètre à une vitesse relative de 10 km/s. Son compagnon, “Sancho”, déposera préalablement plusieurs instruments à la surface de l’astéroïde et, posté à distance respectable, observera ce qui se passe avant, pendant et après la collision à très grande vitesse de manière à recueillir des informations sur la structure interne du géocroiseur. - Earthguard 1: Il s’agit d’installer un télescope sur un satellite allant exploser l’intérieur du système solaire, par exemple le satellite BepiColombo de l’ESA, qui est appelé à graviter autour de Mercure . Ce télescope détecterait des géocroiseurs de plus d’une centaine de mètres de diamètre, très difficiles voire impossibles à déceler à partir des observatoires au sol. - EUNEOS : le projet EUNEOS consiste à installer un télescope de taille moyenne sur une plate-forme de satellite spécifique afin de repérer les géocroiseurs les plus dangereux à partir de l’intérieur de l’orbite de Venus. Son principal objectif sera de recenser 80% des objets potentiellement dangereux, d’une dimension pouvant aller jusqu’à quelques centaines de mètres. On estime que cet objectif pourrait être atteint en 5 ans. Le renouvellement systématique de l’observation de ces objets permettrait d’en déterminer l’orbite de façon très précise. - ISHTAR : cette mission aurait pour objectif de mesurer la masse, la densité et les caractéristiques de surface des géocroiseurs mais aussi de sonder l’intérieur d’un géocroiseur pour en étudier la structure et la consistance interne. Ces observations seraient effectuées au moyen d’une technologie nouvelle, la tomographie radar, qui utilise des ondes radars capables de pénétrer dans le sol pour visualiser l’intérieur d’un corps solide. - SIMONE : ce projet prévoit de lancer une flottille de cinq microsatellites de faible coût qui iraient chacun étudier, par survol ou rendez-vous, un géocroiseur différent. Chacun des satellites emporterait une batterie d’instruments scientifiques capables de livrer des informations du plus haut intérêt sur des géocroiseurs de grandes dimensions (400 à 1000m de diamètre) présentant des caractéristiques physiques et des compositions différentes. Il est prévu d’utiliser un système à micropropulseurs ioniques pour les manœuvres de rendez-vous avec les cibles. - Téledétection spatiale de géocroiseurs : un observatoire spatial étudierait les caractéristiques physiques des géocroiseurs telles que leurs dimensions, leur composition et les propriétés de leur surface. “Nous disposons aujourd’hui de plusieurs propositions excellentes qu’il est possible de réaliser moyennant un coût raisonnable”, a déclaré Franco Ongaro, chef du Bureau Etudes et Prospective de l’ESA. “Ces études de phase A, menées à bien par des industriels et des universitaires en janvier 2003, ont posé de précieux jalons pour le développement des futures missions. L’Agence va maintenant les examiner en interne ainsi qu’avec ses partenaires internationaux afin de définir la meilleure façon de procéder”. ■ Liens : Etudes de l’ESA sur les géocroiseurs : http://www.esa.int/gsp/completed/neo/index.htm Equipe Etudes et prospective de l’ESA : http://www.esa.int/gsp/ATC/index.htm Pour de plus amples informations, veuillez contacter : ESA Service des Relations avec les Médias Tel : +33 (0)1 53 69 71 55 – Fax : +33 (0)1 53 69 76 90 15