Désintermédiation bancaire : c`est parti

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Désintermédiation bancaire : c’est parti !
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Désintermédiation bancaire : c’est parti !
La Place de Paris veut amener les ETI vers
les marchés désintermédiés
OPTION FINANCE - 13 JANVIER 2014 - HUBERT DE VAUPLANE
PME-ETI
Euro-PP, Crowdfunding, Fonds de dette , Paiement par mobile, Bitcoin
Les nouvelles sources de financement de
2013
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La désintermédiation bancaire devient de plus en plus une réalité. Les
besoins de financement alternatifs pour les entreprises, le recours aux
nouvelles technologies et la généralisation de l’utilisation de l’Internet
constituent un changement de paradigme pour l’industrie bancaire.
PLACEMENTS PRIVÉS
Le développement du marché euro-PP
s’est poursuivi en 2013
FINANCEMENT
Des prêts aux enchères pour les
entreprises
Par Hubert de Vauplane, avocat associé, Kramer Levin.
Depuis la crise financière, les restrictions à l’utilisation du capital par les banques avec les
règles prudentielles et les diminutions de taille des bilans bancaires, on ne cesse de parler
de désintermédiation bancaire. Sans pour autant que celle-ci ne prenne un visage
identifiable. Or, depuis quelques mois, des initiatives privées et des réformes
gouvernementales en France permettent concrètement de saisir ce phénomène qui
additionné aux évolutions technologiques et l’utilisation de l’Internet serait, si l’on en croit les
diverses études sur le sujet1 le prélude à une mutation sans précédent de la finance dans le
monde.
C’est d’ailleurs là tout le défi de l’industrie bancaire : s’adapter à ce nouvel environnement
technologique et sociologique qui voit émerger des acteurs non bancaires proposer des
services bancaires de manière totalement inédite et disruptive par rapport aux modèles
existants. C’est bien d’ailleurs là le sens du mot «disruptif» qui illustre ce passage d’une
économie bancaire traditionnelle à une économie bancaire totalement renouvelée. La
banque mais aussi la finance de demain n’auront (sans doute) rien à voir avec la manière
d’exercer ces activités aujourd’hui. Quatre exemples permettent d’illustrer ce phénomène qui
n’en est qu’à son début.
Les fonds de dette, d’abord, qui permettent aux investisseurs «longs» de prêter aux PME/ETI
à travers des «fonds de prêts à l’économie» (FPE). La réforme opérée par le décret du 2
août 2013 au Code des assurances ouvre une brèche importante dans le monopole bancaire
en permettant aux assureurs de prêter directement aux entreprises, sans passer par une
banque. A condition, certes, de demander une extension de leur agrément à l’ACPR et de se
doter d’analystes crédit et d’un back-office crédit. Mais le mouvement est lancé. Ceux des
assureurs qui ne voudront pas aller jusque-là pourront toujours se tourner vers les FPE,
lesquels investissent dans des créances ou obligations de PME/ETI. De nombreux fonds ont
été lancés depuis septembre dernier et ils seront encore plus nombreux en 2014.
Pour faciliter le développement de ce marché, l’ensemble des acteurs vient d’ailleurs de
mettre au point en janvier 2014 une Charte de l’Euro Private Placement, sous l’égide de la
Banque de France ; il s’agit d’une démarche de place qui vise à faciliter l’accès aux
entreprises au financement obligataire ou au crédit auprès de prêteurs non bancaires, tout
comme le permettent déjà les Schuldscheine (13 milliards en 2012) et le marché de l’USPP
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(54 milliards de dollars en 2012). Pour que ces derniers se lancent dans ce marché – qui a
représenté en 2013 un volume d’émission d’un peu moins de 7 milliards d’euros, il aura fallu
une profonde mutation des mentalités, et accepter pour les banques d’être sur le même plan
(«pari passu») que ces créanciers non bancaires. Le défi qui attend les acteurs de la place,
c’est d’être en mesure de permettre l’accès à ce marché non seulement des ETI, mais des
PME.
Le crowdfunding, ensuite. Le gouvernement doit annoncer prochainement les évolutions
législatives retenues suite à la consultation de place lancée en septembre 2013. Mais là
encore, le mouvement est lancé. C’est une autre brèche dans le monopole bancaire que le
gouvernement va ouvrir en permettant aux personnes physiques de prêter directement à des
entreprises ou des particuliers sans passer par une banque (sous conditions de limitation de
montants). De nombreuses plateformes de prêt sont en train d’être créées pour se
positionner sur ce créneau de la désintermédiation. Potentiellement, ces plateformes de
prêts vont concurrencer les banques traditionnelles en proposant une approche différente du
crédit (cf. le cas de Lending club aux Etats-Unis ou de Funding Circle en Grande-Bretagne).
Le paiement par mobile, pour sa part, constitue une révolution technologique sans
précédent. Si les banques ont vu en large partie des activités de paiement sur Internet leur
échapper au profit de nouveaux acteurs comme Paypal ou autres, c’est un autre défi qui les
attend. Celui du paiement sans contact pour des petites sommes. Certes, aujourd’hui la
plupart des projets ou des services existants consistent à passer par une carte bancaire
(comme pour les paiements électroniques). Mais les grands acteurs de l’Internet américains
ont annoncé des projets de paiement mobile sans utilisation d’une carte bancaire. En
recourant à la monnaie électronique et à des porte-monnaie («wallets») gérés par ces géants
de l’Internet, sans passer donc par une banque.
Ce qui conduit inévitablement à la question des monnaies virtuelles comme le Bitcoin. Si on
laisse de côté l’aspect de spéculation qui entoure celles-ci, la question du recours à ces
monnaies virtuelles pour effectuer ses achats sur Internet auprès de sites marchands est un
défi gigantesque pour les banques : celui de voir échapper les paiements sur Internet.
Ce qui rassemble toutes ces évolutions qui recourent à l’Internet comme vecteur de
distribution, c’est le fait qu’elles ont lieu hors des banques traditionnelles. C’est en ce sens
que celles-ci sont face à un bouleversement de leur modèle sans précédent. Et qu’il ne suffit
pas de proposer des services qui ne sont que des «Canada Dry» de la banque traditionnelle :
l’offre de services bancaires sur Internet par les banques ou le paiement par mobile en
recourant aux cartes de crédit restent l’un et l’autre dans une logique d’intermédiation.
Il est possible de faire la politique de l’autruche et de considérer que tout ceci n’est
qu’anecdotique et que «faire de la banque» nécessitera toujours de recourir à une banque.
Mais il est possible aussi de considérer que ces exemples (parmi d’autres, comme par
exemple le développement des plateformes de financement du BFR pour les PME ou celles
de financement du poste client, dans les deux cas par le recours à des mécanismes de
titrisation) ne sont que l’avant-garde d’une mutation beaucoup plus profonde de l’industrie
bancaire.
Pourquoi d’ailleurs celle-ci échapperait-elle à ce qui est en train de se passer dans la grande
distribution, dans l’industrie de la musique, ou encore des médias ? Il y a 30 ans, lorsque
toute la France était équipée du Minitel, qui aurait parié sur l’avenir des premières
messageries e-mail ? Qui peut certifier que demain les offres des banques ne subiront pas le
même sort que le Minitel ? L’avenir des banques passe par des modèles de distribution
disruptifs.
1. Cf. par exemple Bain & Company, «The digital challenges to retail banks», 2012 ou
encore, McKinsey, «The triple transformation, achieving a sustainable business model»,
2013 ; ATKEarney, «Inside tomorrow’s retail banks», 2013 ; Kurt Salmon, «Phygital and
other digital challenges for retail banks», 2013.
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