La population ne bouge pas assez pour rester en bonne

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24 heures | Jeudi 4 septembre 2014
Vaud
Santé
La population ne bouge pas
assez pour rester en bonne santé
Les gens ne font pas
suffisamment
d’activités physiques.
Pourtant il suffit de
peu pour améliorer
sa forme. Le point
avec deux médecins
Des tests pour
améliorer ses
performances
Francine Brunschwig
«Il suffit de peu, et surtout il n’est
jamais trop tard pour commencer
à bouger!» C’est un message simple qu’entendent faire passer les
Dr Stéphane Borloz et Vincent
Chollet lors de la prochaine conférence médicale organisée par
24 heures et le groupe Hirslanden.
L’activité physique est bénéfique
pour la santé. Elle aide à prévenir
l’apparition de certaines maladies
et en atténue les effets secondaires. Elle permet aussi de freiner la
survenue des handicaps liés au
vieillissement. «Et il n’est pas nécessaire de pratiquer un sport à
haute dose pour arriver à un résultat», affirment les deux spécialistes, qui rappellent la durée minimale d’activité physique recommandée, par l’OMS notamment:
cinq fois trente minutes par semaine.
«Toutes les enquêtes montrent
que ce taux minimal n’est de loin
pas atteint en Suisse, ni dans les
pays voisins d’ailleurs. Elles signalent aussi que la population passe
trop de temps en position assise,
ce qui est délétère pour la santé.»
Bouger davantage commence
donc par se lever régulièrement
de sa chaise de bureau pour communiquer avec un collègue plutôt
que lui envoyer un courriel ou lui
téléphoner! Et cela continue par la
pratique toute simple de la marche (voir ci-contre).
Plus de 2 milliards
De huit heures de mouvement par
jour au début du XXe siècle, on est
passé à moins d’une heure. Le
Suisse ne parcourt en moyenne
que 800 mètres par jour à pied.
Les coûts engendrés par l’inactivité sont estimés à plus de 2 milliards de francs par an. «Pour être
efficace, l’activité physique doit
être régulière et pratiquée sur le
long terme. Il est avéré que tous
les organes bénéficient de la dé-
Les docteurs Chollet et Borloz, du Centre de médecine du sport de la Clinique Bois-Cerf, et
Chantal Daucourt, de Sportlab donneront une conférence sur le sujet mercredi prochain. O.MEYLAN
pense énergétique via le mouvement», affirment les Dr Borloz et
Chollet.
Moins de douleurs
La liste des bienfaits de l’activité
s’est considérablement allongée,
lit-on dans un article paru dans la
Revue médicale suisse. Outre l’impact avéré sur la diminution des
risques de maladies cardio-vasculaires, sont cités notamment celui
sur le système musculo-squelettique en général, la diminution de
l’incidence de la maladie d’Alzheimer et des risques de dépression.
«L’activité physique a une incidence sur la qualité de vie des personnes âgées: elle améliore leur
indépendance à domicile et la
prolonge», affirment les deux médecins. Selon une enquête menée
avec deux groupes de personnes
de plus de 50 ans, l’un pratiquant
trente-huit minutes de course à
pied par jour, l’autre pas, les personnes du premier groupe s’en
sortent mieux: le handicap fonctionnel progresse nettement
moins vite et le taux de mortalité
lié à certaines maladies diminue.
D’autres études montrent que la
Conseils
Utiliser les escaliers plutôt que
l’ascenseur.
Aller à pied ou à vélo au travail
plutôt qu’en voiture ou en bus.
Faire une promenade à la pause
de midi.
Se lever pour communiquer avec
ses collègues au travail.
Faire des activités ménagères.
Jouer avec les enfants.
Jardiner.
A faire tous les jours à raison de
30 minutes (d’affilée ou en
portions de 10 minutes) avec une
intensité qui provoque un léger
essoufflement.
pratique d’exercices atténue la
douleur liée à des pathologies
musculo-squelettique. «Dans ces
situations, il importe de bouger
correctement pour diminuer le
risque de se blesser ou d’induire
des effets contre-productifs», affirment nos deux interlocuteurs.
Spécialistes en médecine du
sport, les Dr Borloz et Chollet se
sont associés au sein du Centre de
médecine du sport de la Clinique
Bois-Cerf. Inauguré en février dernier, ce dernier s’adresse à tous
les patients sportifs, amateurs ou
professionnels. Les médecins travaillent avec le Sportlab situé dans
l’établissement, que dirige l’exchampionne européenne de VTT
Chantal Daucourt, et qui propose
toute la panoplie des tests de performance (lire ci-contre).
Santé et activité physique:
un duo gagnant. Conférence
médicale avec les Dr Borloz et
Chollet et Chantal Daucourt.
Mercredi 10 septembre, 20 h, Hôtel
Alpha-Palmiers, Lausanne. Entrée
libre
U Ancienne championne
européenne de VTT, Chantal
Daucourt a travaillé dix ans en
médecine du sport au CHUV.
Depuis quelques mois, elle dirige
le Sportlab de la Clinique BoisCerf. Un lieu où l’on effectue
toutes sortes de tests de
performance, en lien avec des
pathologies (cardiaques
notamment) ou pour des
évaluations médico-sportives, un
domaine dans lequel la clinique
souhaite se développer.
«Imaginons une personne qui
veut faire le Marathon de
Lausanne: elle aimerait savoir si
elle en a les capacités et surtout
comment elle peut les améliorer
et tirer le meilleur profit de son
entraînement», explique Chantal
Daucourt. «Grâce au test assorti
d’une explication des résultats, la
personne aura des outils
individualisés pour améliorer ses
capacités. De même un patient
qui veut démarrer un sport en
vue de perdre du poids
effectuera un test qui permettra
notamment de déterminer à
quelle fréquence cardiaque il
brûle le plus de graisses.»
Selon Chantal Daucourt,
beaucoup de sportifs utilisent
certains appareils, comme par
exemple un cardiofréquencemètre qui mesure les battements du
cœur par minute, mais ils ne
savent pas forcément comment
interpréter les résultats. Un test
de performance d’une durée
d’environ deux heures coûte
entre 180 et 250 fr. Il peut être
remboursé par certaines
assurances complémentaires.
Chantal Daucourt se propose
d’innover avec une offre inédite
dans la région lausannoise, à
savoir faire passer des tests sur
le terrain ou à Sportlab selon le
souhait des personnes.
Il existe à Lausanne deux
autres centres effectuant des
tests de performance: au CHUV
et au Centre Sport et Santé (CSS)
de l’UNIL.
Une plaque
d’égout crée
un bouchon
gigantesque
Le trafic a été paralysé
sur l’A9 de Chexbres
à Villeneuve mardi soir.
Le tronçon MontreuxVilleneuve a été fermé
à la circulation pendant
huit heures
Même pendant les soirées les plus
fréquentées du Montreux Jazz
Festival, on n’avait jamais vu ça:
un bouchon monstre a entièrement paralysé la Riviera mardi en
fin de journée. Sur le coup de
18 h 30, le trafic était même bloqué de Chexbres à Villeneuve sur
l’autoroute A9 en direction du
Valais. C’est la rupture d’une plaque d’égout, vers 16 h 30, qui a
généré ces perturbations, a expliqué hier Philippe Jaton, porte-parole de la police cantonale. L’incident s’est produit juste après la
sortie du tunnel de Glion, quelques mètres avant le chantier du
viaduc de Chillon, là où le trafic
bascule sur la chaussée montagne. «Ce regard s’est soulevé au
passage d’une voiture qui roulait
en direction de Villeneuve, provoquant une crevaison du véhicule. Et le béton qui entourait la
plaque a lâché, générant un trou
dans la route», détaille le porteparole.
Conséquence immédiate: la
chaussée a été fermée d’urgence
et le trafic déplacé sur une seule
voie de circulation. Le bouchon
s’est rapidement formé et il a
pris des proportions peu communes.
«A 18 h 30, pour délester
l’autoroute, nous avons fermé le
tronçon Montreux-Villeneuve.
Tous les automobilistes ont dû
sortir à Montreux, ce qui a provoqué des congestions sur toute la
Riviera», indique Philippe Jaton.
«J’ai mis deux heures et quart
pour parcourir 45 km. Un trajet
qui prend d’ordinaire 40 minutes. Tout mon répertoire de gros
mots y est passé, j’en ai même
inventé», témoigne une pendulaire furieuse. A noter que le
transit par Montreux est déjà malaisé depuis plusieurs semaines
en raison d’un gros chantier au
centre-ville. La situation ne s’est
rétablie que progressivement en
milieu de soirée. Quant aux travaux de réparation sur l’autoroute A9, ils se sont poursuivis
jusqu’à 2 h mercredi matin,
heure à laquelle la chaussée endommagée a pu être rouverte à
la circulation.
Raphaël Delessert
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QUESTIONS
DE SANTÉ
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Conférence publique
Cycle de conférences grand public
Santé et activité physique: un duo gagnant
Quels bénéfices et comment les obtenir?
Orateurs: Docteur Stéphane Borloz, spécialiste FMH en médecine physique et réadaptation, médecin du sport SSMS
Docteur Vincent Chollet, spécialiste FMH en médecine physique et réadaptation, médecin du sport SSMS
Madame Chantal Daucourt, coordinatrice Sportlab, Clinique Bois-Cerf
MERCREDI 10 SEPTEMBRE 2014, 20H, HÔTEL ALPHA-PALMIERS, LAUSANNE
VC4
Contrôle qualité
Rue du Petit-Chêne 34 – 1003 Lausanne | Entrée libre, dans la limite des places disponibles