Films retenus en 2013 - Le Mois du Film Documentaire

Transcription

Films retenus en 2013 - Le Mois du Film Documentaire
COMMISSION
NATIONALE DE SÉLÉCTION
DE FILMS DOCUMENTAIRES
POUR LES BIBLIOTHÈQUES
Films 2013
Photo du film Héros sans visage © WIP
Cette activité est
s o u t e n u e pa r le
Service du livre et de
la lecture du Ministère
de la culture et de
la communication
p.3
p.4
LES 65 FILMS SÉLECTIONNÉS EN 2013
• Laurent Vicomte Entretemps d’Avril Tembouretp.23
• Leviathan de Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravelp.23
• Libraire de Belfast (Le) d’Alessandra Celesia p.24
• Man Who Have Invented Himself - Duane Michals (The)
de Marie Colonna et Malek Bensmail
p.5
• 31 ST Haul de Denis Klebleev p.5
• À l’ombre de la République de Stéphane Mercuriop.6
• À peine ombre de Nazim Djemaip.6
• Âge adulte (L’) d’Eve Ducheminp.7
p.7
• Are you Listening de Kamar Ahmad Simonp.8
• Atalaku de Hamadi Dieudop.8
• Bakoroman de Simplice Ganoup.9
• Brigitte Fontaine, reflets et crudité de Thomas Bartel et Benoît Mouchartp.9
• Chasse au Snark (La) de François-Xavier Drouetp.10
• Chebabs de Yarmouk (Les) d’Axel Salvatori-Sinz p.10
• Comme si nous attrapions un cobra de Hala Alabdallap.11
• Cosmos privé d’Helena Trestikova
p.22
• Main au-dessus du niveau du cœur (La) de Gaelle Komarp.24
• 1962, de l’Algérie française à l’Algérie algérienne
• Annonce de Nurith Aviv • Jour du mineur (Le) de Gaël Mocaër
• Kelly de Stéphanie Regnierp.22
p.11
• Dans un jardin je suis entré d’Avi Mograbip.12
• Dayana Mini Market de Floriane Devignep.12
• Défense d’aimer de May El Hossamyp.13
• Demande à ton ombre de Lamine Ammar-Khodja p.13
• Deported de Rachele Magloire et Chantal Regnaultp.14
• Disparaissez les ouvriers ! de Christine Thépénier et Jean-François Priester p.14
• Donauspital de Nikolaus Geyrhalterp.15
• Éclats (Les)- Ma gueule, ma révolte, mon nom de Sylvain Georgep.15
• Ein Neues Produkt de Harun Farockip.16
• Essence de la terre (L’) de Philippe Goyvaertzp.16
de Camille Guichard
p.25
• Matthew’s laws de Marc Schmidt p.25
• Mbëkk mi, le souffle de l’océan de Sophie Bachelierp.26
• Méditerranées d’Olivier Pyp.26
• Nuit remue (La) de Bijan Anquetilp.27
• Orlan et la chair se fait verbe de Fanny Dal Magrop.27
• Part du feu (La) d’Emmanuel Royp.28
• Pays rêvés de Jihane Chouaibp.28
• Printemps d’Hana (Le) de Sophie Zarifian et Simon Desjobertp.29
• Quand passe le train de Jérémie Reichenbachp.29
• Reflux (Le) de Guillaume Bordierp.30
• Self-portrait : Dancing at 47km de Mengqi Zhang p.30
• Serge Daney, le cinéma et le monde de Serge Le Peronp.31
• Seuls contre Hitler de Michaël Gaumnitzp.31
• Terra de Ninguém de Salomé Lamasp.32
• Thé ou l’électricité (Le) de Jérôme Le Mairep.32
• Tierra quieta (La) de Ruben Margallo p.33
• Un été avec Anton de Jasna Krajinovicp.33
• Una vida sin palabras d’Adam Isenbergp.34
• Vie n’est pas immobile (La) d’Alassane Diagop.34
• Village without women de Srdjan Sarenacp.35
• Visages d’une absente de Frédéric Goldbronnp.35
• Vita al tempo della morte (La) d’Andrea Cacciap.36
• ¡ Vivan las Antipodas ! de Victor Kossakovskyp.36
• Être là de Régis Sauderp.17
• Vol spécial de Fernand Melgarp.37
• Fifi hurle de joie de Mitra Farahanip.17
INDEX DES FILMS PAR RÉALISATEUR
• Forêt aux esprits (La) de Linda Västrik p.18
• Gosse (Le) de Louise Jaillettep.18
• Hamou Béya, pêcheurs de sable d’Andrey Samoute Diarrap.19
• Héros sans visage de Mary Jimenezp.19
• Hiver nomade de Manuel Von Stürlerp.20
• Ici on noie les Algériens, 17 octobre 1961 de Yasmina Adi p.20
• Invisibles (Les) de Sébastien Lifshitz p.21
• Jaurès de Vincent Dieutrep.21
p.38
Photo du film Village without women © Les Films du Balibari
A PROPOS DE LA COMMISSION
LES TROIS CATALOGUES PARTENAIRES
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LA COMMISSION NATIONALE DE SÉLECTION DE FILMS DOCUMENTAIRES
Composée d’une soixantaine de bibliothécaires s’occupant de fonds audiovisuels, la commission d’Images en bibliothèques visionne et sélectionne à
l’année des films documentaires repérés dans la production récente (en particulier en s’appuyant sur les festivals comme Cinéma du Réel à Paris, FID à Marseille, les
États Généraux du documentaire à Lussas, etc.) pour une diffusion et une valorisation auprès du réseau des bibliothèques.
Chaque année, une soixantaine de documentaires sélectionnés par la commission, pour la plupart inédits, sont acquis par les catalogues partenaires
d’Images en bibliothèques : le Catalogue national de la Bpi, Images de la Culture du CNC et l’ADAV. Les bibliothèques peuvent ensuite obtenir les documentaires pour
leurs fonds de films en prêt pour les publics abonnés et, selon les droits négociés, les proposer en visionnement sur place sur des moniteurs ou/et les programmer
en projection publique.
Le travail des bibliothécaires pour l’élaboration et la mise en avant d’un fonds permet au public de mieux appréhender ce cinéma. Les projections
organisées dans les établissements, à l’année ou dans le cadre du Mois du films documentaire, souvent avec des partenaires (salles de cinéma, associations...),
mettent en lumière un travail précieux et indispensable à la vie du documentaire.
La plupart des films issus de la
commission proviennent de festivals. Depuis trois
ans, Images en bibliothèques et le festival Cinéma
du réel ont développé un partenariat permettant de
visionner tous les films en compétition et faciliter la
diffusion de ceux qui sont retenus par la commission.
Un partenariat similaire a été initié depuis deux ans
avec le festival Jean Rouch.
Les visionneurs 2013
Anne Lagune, Bibliothèque de Cité de l’Architecture et du
Patrimoine, Paris
Caroline Fisbach, Bibliothèque nationale de France
Catherine Bourguet, Vidéothèque de l’École Nationale
Supérieure d’Architecture de Paris La Villette
Catherine Chastan, Bibliothèque départementale de prêt de
Loire-Atlantique, Carquefou
Christian Magnien, Bibliothèque départementale de prêt de
la Nièvre, Varennes-Vauzelles
Christine Cecconi, Médiathèque de Cannes
Claire Schneider, Bibliothèque du Musée du Quai Branly
Damien Robertson, Médiathèque de Tremblay-en-France
David Donnat, Médiathèque départementale de l’Eure
Dominique Dat, Bibliothèque du Grand Parc à Bordeaux
Dominique Richard, Bibliothèque publique d’information
Élise Allanou, Réseau des Médiathèques d’Evry
Élise Girard, Bibliothèque de la Cinémathèque française
Emilie Tayac, Bibliothèque départementale de Tarn-etGaronne
Emmanuel Callant, Bibliothèque Victor Hugo, Montpellier
Emmanuelle Fredin, BMVR José Cabanis, Toulouse
Fabienne Moineaux, Bibliothèque départementale de prêt de
Meurthe et Moselle
Fadila Ferrah, Médiathèque Maurice Genevoix d’Eaubonne
Fanny Gerbaud, Bibliothèque Aimé Césaire Castelnau-le-Lez
Geneviève Renou, Médiathèque François Mitterrand,
Pontault-Combault
Guillaume Duchêne, Médiathèque de Villepinte
Henri-Noël Théophile, Bibliothèque départementale de prêt
de la Dordogne
Hermine Tissot, Médiathèque départementale de Seine-et-Marne
Isabelle Grimaud, Bibliothèque publique d’information
Isabelle Minet-Bernaer, Médiathèque Equinoxe de
Châteauroux
Ismaïl Leconte, Médiathèque de Noyal-Chatillon-sur-Seiche
Jacques Puy, Bibliothèque publique d’information
Julien Record, Espace Histoire-Image de Pessac
Line Lunel, Médiathèque Louis Aragon, Le Mans
Marie-Hélène Saphore, Bibliothèque municipale d’Anglet
Marie-Hélène Walser, Bibliothèque départementale de prêt
du Haut-Rhin
Marie-Josée Mallet, Bibliothèque départementale de prêt de
la Dordogne
Marie-Virginie Duvillier, Bibliothèque départementale de
prêt de l’Oise
Michèle Gautier, Médiathèque de Percy
Nadine Spacagna, Médiathèque Municipale de Lyon
Nicolas Pinck, Médiathèque André Malraux de Strasbourg
Patricia Tartas, Médiathèque municipale de Lyon
Paulette Trouteaud, Bibliothèque Départementale de prêt de
la Haute -Vienne, Limoges
Pauline Rumelhart, Bibliothèque des Cordeliers, Lons-leSaunier
Pierre-Emmanuel Flori, Bibliothèque Saint-Jean, Ajaccio
Stéphane Miette, Médiathèque départementale de Seine-et-Marne
Valérie Bétemps, Médiathèque municipale de Solaize
Véronique Fourdrain, Direction de la Lecture Publique du
Cher
Virginie Prée, Médiathèque municipale de Pornichet
Le comité de sélection 2013
Alain Carou, Bibliothèque nationale de France
Antoine Leclercq, Images en bibliothèques
Arlette Alliguié, Bibliothèque publique d’information
Brigitte Luche, Médiathèque départementale du Nord
Charlène Ferrand, Médiathèque de Lagny-sur-Marne
Christine Micholet, Bibliothèque publique d’information
Gilles Barthélémy, Médiathèque départementale du Terri-
toire de Belfort
Gisèle Burda, Bibliothèque publique d’information
Jean-François Baudin, Médiathèque départementale du
Rhône
Jean-Marc Lhommeau, Médiathèque Jacques Duhamel, Le
Plessis-Trévise
Jean-Paul Gangloff, Bibliothèque des Musées de la Ville de
Strasbourg
Joël Gourgues, Médiathèque Pierre et Marie Curie, Nanterre
Julien Farenc, Bibliothèque nationale de France
Laurence Bourdon, Médiathèque Astrobale à Melun
Marc Guiga, Centre national du cinéma et de l’image animée
Marianne Palesse, Images en bibliothèques
Mathieu Eveillard, Médiathèque municipale de Bain De
Bretagne
Sarah Doucet, Médiathèque d’Orélans
Sylvie Berthon, Médiathèque Cœur de Ville à Vincennes
La commission est animée par Images en
bibliothèques.
Contact :
Cécile Giraud
[email protected]
Photo du film La Part du feu © Shellac sud
Partenariat avec des festivals
3
LES TROIS CATALOGUES PARTENAIRES
Des fournisseurs de films pour les bibliothèques investis dans la diffusion du documentaire
Catalogue national de films documentaires
pour les bibliothèques publiques - Bpi
Images de la Culture - Centre national du
cinéma et de l’image animée
ADAV
La Bibliothèque publique d’information diffuse
auprès des bibliothèques un catalogue de référence
d’environ 1500 films inédits couvrant tous les
domaines et particulièrement les secteurs les
plus inventifs de la création documentaire. Les
droits acquis directement auprès des producteurs
permettent la représentation publique (consultation
individuelle et projection publique) à titre gratuit
dans les bibliothèques et le prêt gratuit à domicile.
Les nouvelles acquisitions s’appuient sur les
sélections de la commission nationale d’Images en
bibliothèques. Les films sont offerts également aux
bibliothèques sous forme numérisée.
Le fonds Images de la Culture est un catalogue de
films documentaires. Il représente une grande partie
du patrimoine audiovisuel de ces vingt dernières
années en rassemblant les oeuvres aidées ou
acquises par les différentes Directions du Ministère
de la Culture et de la Communication et de l’Acsé
(Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité
des chances). Le CNC complète ce catalogue par ses
propres acquisitions. Images de la Culture s’adresse
aux organismes culturels, sociaux ou éducatifs qui
mènent une action culturelle en contact direct avec
le public.
L’ADAV (Ateliers Diffusion Audiovisuelle) est la
première centrale d’achat de films sur supports DVD
et Blu-Ray réservée exclusivement aux secteurs
culturels et éducatifs non-commerciaux (Association
Loi 1901 non-subventionnée). Depuis 1985,
l’ADAV fournit le réseau des bibliothèques et des
médiathèques, les établissements scolaires (écoles,
collèges, lycées, universités), les centres culturels à
l’étranger, les associations socioculturelles ou socioéducatives, etc. qui ont - ou mettent en place - des
vidéothèques de prêt et/ou de consultation sur place.
Tarif unique : 1 dvd = 12 euros (voir détail sur le site).
Films en format dvd ou Béta SP.
Tarif unique : 1 dvd = 15 €. Films en format dvd ou
Blue ray. Location Beta Sp = 25 € / semaine
Tous les tarifs sur le site.
CNC-Images de la culture
11, rue Galilée - 75016 Paris
01 44 34 37 68
Alain Sartelet : [email protected]
Formats DVD et Blu-ray Disc. Consultation sur place
ou Projection Publique (Adav Europe Projections).
Tarifs, voir le site.
www.adav-assoc.com
ADAVEUROPE PROJECTIONS
41 rue des Envierges - 75020 Paris
01 43 49 42 44
[email protected]
Bibliothèque publique d’information
Service cinéma
25 rue du Renard - 75197 Paris Cedex 04
01 44 78 45 70 / 45 42
[email protected]
[email protected]
www.bpi.fr
www.cnc.fr/idc
ADAV France
41 rue des Envierges - 75020 Paris
01 43 49 10 02
[email protected]
www.adaveurope.com
Photo du film Vivan las antipodas © Potemkine films
Créée dans les années 1980 au sein de la Direction du livre et de la lecture, la commission a été initialement mise en place pour faire participer les bibliothécaires
au choix des films du Catalogue national de films documentaires pour les bibliothèques. Le CNC (Images de la culture) a été impliqué dès l’origine à cette sélection.
Par la suite,Images en bibliothèques a développé un partenariat avec l’ADAV qui s’engage à diffuser tous les films retenus et non acquis par la Bpi ou le CNC.
4
1962, de l’Algérie française
à l’Algérie algérienne
de Marie Colonna
et Malek Bensmail
31 ST Haul
de Denis Klebleev
2012 / 60’ / Russie
Marina Razbezhkina Studio
Kashirskoye shosse 4-3-221
115230 Moscow
[email protected]
2011 / 128’ / France
JEM productions
9 rue de la Fontaine au Roi
75011 Paris
01 42 46 49 50
[email protected]
Prochainement disponible pour
les bibliothèques
au Catalogue Images de la culture - CNC
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Synopsis
Synopsis
Marie Colonna et Malek Bensmaïl, nés dans l’Algérie indépendante, font revivre les semaines
séparant le cessez-le-feu du 19 mars 1962 de l’élection de la première Assemblée nationale
algérienne fin septembre. Français et Algériens témoignent des violences, des peurs, des espoirs
et désespoirs. Leurs récits traduisent l’intensité de cette période, fin d’une époque pour les uns,
début d’une histoire à construire pour les autres.
Attention, road movie : Vitalik et Youri, les mains souillées autant par le cambouis que par la
gadoue dans laquelle leur camion-tank s’est embourbé, parviendront-ils à destination ? La fière
équipée, qui ne manque pas de ressources (l’un d’eux graisse une pièce avec de la mayonnaise)
n’est pas en route vers quelque guerre contre un État séparatiste ou un campement militaire,
mais vers l’épicerie d’un village du Kamtchatka qui attend son ravitaillement. Il se dégage certes
de cette ouverture in medias res un comique de situation, mais les retraités des tourbières
miséreux tout juste approvisionnés en pain par un wagon vert hebdomadaire dans Le Jour du
pain de Serguei Dvortsevoy (1998), ou le camionneur errant de My Joy de Serguei Loznitsa (2010)
viennent aussi en tête devant ce film, tempérant sa veine burlesque.
Bientôt, Denis Klebleev entre dans l’intimité des deux routiers : l’un, compagnon de la patronne de
cette petite entreprise de transports, avoue à demi-mot sa vocation de parasite, l’autre semble
faire tous les efforts possibles pour enfouir sous un machisme cruel une sensibilité à fleur de
peau. Sexualité, famille, argent, les relations humaines semblent chauffées à blanc et l’extérieur,
anéanti. Reste à reprendre la route dans la nuit.
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013)
Point de vue d’un visionneur
Ce documentaire est d’excellente facture, tant sur la forme avec des images de toute beauté
de l’Algérie d’hier et d’aujourd’hui, que sur le fond au moyen d’un récit dense et précis et de
témoignages qui rendent compte de cette histoire violente et douloureuse.
Ce film captive et remet en perspective de nombreux faits et événements. Ce travail historique
fera date !
Guillaume Duchêne, Médiathèque de Villepinte
Point de vue d’un visionneur
Les personnes filmées semblent des clowns des temps modernes, grotesques, imbibés de
vodka bon marché. Certaines scènes et conversations intimes nous étonnent. Le film s’attarde
davantage sur les rapports amoureux et la position des hommes face à leurs femmes.
Une vision surréelle se dégage de ces hommes fainéants et de ces femmes à la poigne de fer. Le
film fait le portrait de ces cas sociaux russes, vivant en pleine campagne, où la culture de l’alcool
est bien présente…
La réalisation capte les visages, les moments tendres, les jalousies et colères des couples.
Un film déconcertant, portrait de personnes grotesques, et vraiment intéressant.
Charlène Ferrand, Médiathèque de Lagny-sur-Marne
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
5
À l’ombre de la république
de Stéphane Mercurio
À peine ombre
de Nazim Djemai
2011 / 100’ / France
2012 / 86’ / France
Iskra
18, rue Henri Barbusse
BP 24 - 94111 Arcueil Cedex
01 41 24 02 20
(Fax) 01 41 24 07 77
[email protected]
Autoproduction
[email protected]
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue Images de la culture - CNC
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Synopsis
Synopsis
Tandis que l’actualité récente a été marquée par un rapport accablant du Contrôleur général des
lieux de privation de liberté au sujet de la prison des Baumettes à Marseille, ce sont les équipes
de ce même Contrôleur que la réalisatrice Stéphane Mercurio a été autorisée à suivre et à filmer
pendant plusieurs mois. Au moyen d’entretiens avec les détenus, d’images tournées au cœur
de ces lieux, c’est la réalité même de l’univers carcéral d’aujourd’hui qui se présente à nous. De
nombreuses situations sont détaillées : des détenus travaillant pour des entreprises comme le
call center MKT pour de très petits salaires, des inégalités de traitement qui règnent dans telle
maison d’arrêt, le problème de la longueur des peines. On aboutit à la fin de ce remarquable travail
à la question de l’inutilité sociale des prisons et à l’objectif de réinsertion qui n’est pas atteint
dans de nombreux cas.
Ce film montre l’institution particulière qu’est la Clinique psychiatrique de La Borde, berceau de
la psychothérapie institutionnelle, fondée par le Docteur Oury en 1953. La Borde et ses entours,
les écuries, le poulailler, le jardin potager, la serre, sont rythmés par le défilement des saisons.
Cependant cette apparente douceur qui semble apaiser les corps et les esprits se dérobe devant
les hautes solitudes de la maladie.
Point de vue d’un visionneur
La démarche de Nazim Djemaï apparaît assez clairement : nous montrer les êtres et les lieux qui
font la clinique de La Borde en collant, autant qu’il est possible de le faire, à l’esprit de la démarche
thérapeutique qui fait sa caractéristique. Ne pas établir de frontière autoritaire entre le normal
Point de vue d’un visionneur
et l’anormal. Le film est déroutant, mais parfaitement pensé. Au bout du compte, il nous faut
Ce film m’a paru remarquable par la sobriété de sa réalisation, sa qualité d’écoute, les nombreuses
informations qui nous sont transmises sur un univers relativement mal connu. Malgré sa
longueur, on ne s’ennuie pas et certains témoignages sont bouleversants et assez terribles. On a
alors un aperçu de ce que peuvent être les problèmes posés concernant les droits fondamentaux
de chacun dans les prisons, les hôpitaux psychatriques... Un témoignage qui a toute sa place
dans nos établissements.
dépasser notre premier désir de compréhension et s’attacher à voir les corps et à entendre les
paroles dans ce qu’ils peuvent nous faire sentir de souffrance ou de désarroi.
Joël Gourgues, Bibliothèque municipale de Nanterre
Ce film a été sélectionné au FID 2012, Marseille - www.fidmarseille.org
Guillaume Duchêne, Médiathèque de Villepinte
6
Âge adulte (L’)
d’Eve Duchemin
Annonces
de Nurith Aviv
2012 / 56’ / France
2013 / 75’ / France
Andanafilms
Le Village
07170 Lussas
04 75 94 34 67
(Fax) 04 75 94 25 09
[email protected]
Les Films d’ici
62 boulevard Davout
75020 Paris
01 44 52 23 23
[email protected]
www.lesfilmsdici.fr
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Synopsis
Synopsis
Le jour, Sabrina fait des ménages, pour payer les travaux dans une maison dont elle risque d’être
expulsée, ainsi que pour s’acheter le matériel nécessaire à son deuxième travail. La nuit, elle
devient Sarah, strip-teaseuse, pour payer les cours qui, un jour, lui permettront peut-être de
devenir aide soignante.
Sabrina est une jeune fille de 22 ans qui danse constamment sur le fil du rasoir. C’est l’histoire
de sa rencontre avec Eve, jeune cinéaste qui lui offre son identité en partage. Ensemble, elles se
demandent ce que devenir femme veut dire.
Annonces esquisse le portrait de sept femmes qui composent sur un même thème. Elles prennent
pour point de départ les récits des Annonces faites à Hagar, Sarah et Marie, que rapportent
l’Ancien Testament, le Nouveau Testament et le Coran.
Leurs pensées se déploient et tissent une nouvelle toile, tirant les fils de leurs associations et de
leurs interprétations de ces textes.
Ainsi, y mêlant leur propre histoire, leurs mythes personnels, elles en arrivent à évoquer des sujets
tels que la naissance de l’image dans le monde chrétien ou celle du poème dans la Grèce antique.
Annonces est un film sur le mouvement de la pensée, le pouvoir des mots, le secret de la voix, la
séduction de l’image.
Point de vue d’un visionneur
Une réelle complicité lie la réalisatrice à Sabrina, aucun des aspects de la vie de Sabrina ne
semble nous échapper. Ainsi, peu à peu la cinéaste construit le portrait d’une jeune femme à la
Point de vue d’un visionneur
vie chaotique mais au caractère plutôt bien trempé. Si elle ne sait pas très bien ce qu’elle veut, le
Grâce à une parole dite, écrite et iconographique, sept portraits se dessinent. Nous découvrons
film semble à chaque instant nous dire qu’elle sait ce qu’elle ne veut pas.
ces femmes présentées selon un dispositif récurrent : l’inscription dans un territoire géographique,
Cependant nous la sentons sans cesse au bord d’un dangereux précipice : le monde de la nuit,
la naissance de la parole sur des photos d’enfance puis lors d’un entretien en plan fixe. A ces
l’alcool omniprésent dont il n’est jamais question dans ses dialogues avec Eve Duchemin.
portraits vient s’ajouter la parole de la réalisatrice.
Sabrina joue avec la caméra comme elle joue avec la vie, elle sait au fond d’elle-même que ce jeu
Selon la religion évoquée, l’importance de l’iconographie est analysée, mettant en lumière le
dangereux n’est plus celui d’une petite fille.
rapport de la parole et de l’image.
Aura-t-elle les forces pour émerger vers autre chose ? C’est l’enjeu très clair et très fort du film.
Construit presque comme une litanie, nous sommes portés par ce film et cette parole où
Un film fluide, très bien construit accompagné d’une très belle bande son.
s’entrecroisent dimensions intellectuelle, philosophique, historique, religieuse, psychanalytique.
Un film riche qui peut captiver les profanes comme les exégètes.
Joël Gourgues, Bibliothèque municipale de Nanterre
Sarah Doucet, Médiathèque d’Orléans
Ce film a été sélectionné aux Visions du réel 2012, Nyon - www.visionsdureel.ch
Ce film a reçu la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam en 2012
7
Are you listening
Shunte ki pao !
de Kamar Ahmad Simon
Atalaku
de Hamadi Dieudo
2012 / 60’ / France RDC
2012 / 90’ / Bangladesh
Walter Films
6 rue du Sentier
75002 Paris
01 77 75 98 75
(Fax) 01 77 75 98 76
walterfilms.com
CAT&Docs
18 rue Quincampoix
75004 Paris France
01 44 59 63 53
[email protected]
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue national - Bpi
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue national - Bpi
Synopsis
Synopsis
En 2009, un cyclone a provoqué la disparition de digues sur le littoral du Bangladesh. Pendant
trois ans, les habitants d’un village d’une centaine de familles ont vécu sur une antique digue
préservée, privés des ressources de leur travail en raison de l’invasion de leurs terres par les
eaux salines.
Kamar Ahmad Simon décrit l’existence des habitants, totalement dépendants de l’aide du
gouvernement et des ONG, et s’attache particulièrement à celle d’un couple et de leur jeune fils.
Prenant franchement ses distances avec un misérabilisme larmoyant, il prend d’abord le temps
de poser un paysage envahi par les eaux et la boue, puis montre ce qui fait désormais le tissu des
jours, et d’abord un certain désœuvrement que l’on meuble joyeusement par les jeux… L’ironie se
niche parfois au croisement de ces séquences : les enfants apprennent à l’école qu’ils peuvent
compter sur l’Etat s’ils sont de bons citoyens, tandis que les pères enragent de ne pas se faire
entendre des pouvoirs publics.
L’élection présidentielle de 2011 fut la deuxième élection libre seulement, depuis l’indépendance
de la République démocratique du Congo en 1960. Gaylor, pasteur sans-le-sou (comme une
majorité des neuf millions d’habitants de Kinshasa) se métamorphose en atalaku, ‘‘crieur’’ en
lingala. Il fait affaire avec le député le plus offrant dont il assure la publicité dans la rue et pour
qui il déniche des musiciens qui composeront la chanson de sa campagne. Atalaku n’aurait sans
doute pu être tourné par un non-Congolais, tant il semble faire corps avec ceux qu’il filme - le
réalisateur est parfois sommé de filmer tel bourrage d’urnes, et la foule trop dense s’écarte à son
passage, confusément convaincue qu’il faut un témoin. La construction du film rend compte
d’un effet-domino entre l’atalaku et les relais qu’il paie à son tour - musiciens, vendeuses,
danseurs... -, jusqu’au vertige puisque Gaylor, prêcheur d’un dieu bien éphémère, se voit reprocher
son incapacité à tenir les promesses des autres. En choisissant de continuer à tourner deux
semaines après l’élection, Hamadi ménage un épilogue en forme de sortie de l’immersion parfois
violente qui fait aussi la force de son film.
(Charlotte Garson, Cinéma du réel 2013)
Point de vue d’un visionneur
Kamar Ahmad Simon pratique le cinéma direct avec une souveraine maîtrise de l’image et de
la durée. Les séquences intimes s’engrènent parfaitement avec les séquences de groupe,
notamment celles, très impressionnantes, de reconstruction de la digue, à la fois précises dans
leur approche du travail et des techniques et d’une puissance lyrique retenue. La déception finale
n’a ainsi nul besoin d’être soulignée pour nous toucher, et le regard de la femme vers le ciel de
nouveau en furie laisse sourdre une interrogation angoissée qui s’adresse aussi à nous tous.
Limpide, respectueux, Are you listening ouvre des perspectives singulières sur les lendemains
de ce qu’on appellerait ailleurs ‘‘catastrophe humanitaire’’ et mérite absolument d’entrer dans les
catalogues des bibliothèques.
Alain Carou, BNF
Point de vue d’un visionneur
On suit avec curiosité le déroulement de ces élections au Congo, bien loin de la manière dont se
déroulent les nôtres en France.
Le point de vue adopté à hauteur des villageois montre en 2011, avec simplicité, la réalité politique
et sociale de la République démocratique du Congo et l’inintérêt ou la révolte des congolais pour
une issue déjà écrite.
Charlène Ferrand, Médiathèque Lagny-sur-Marne
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
8
Bakoroman
de Simplice Ganou
Brigitte Fontaine,
reflets et crudité
de Thomas Bartel
et Benoît Mouchart
2011 / 62’ / Burkina Faso, France
Funfilm Distribution
L’ Atelier documentaire
101 rue Porte-Dijeaux
33000 Bordeaux
05 57 34 20 57
[email protected]
atelier-documentaire.fr
2010 / 50’ / Pays-Bas
La Huit Production
218 bis rue de Charenton
75012 Paris
01 53 44 70 88
[email protected]
www.lahuit.com
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Synopsis
Synopsis
Quitter sa famille à sept, douze, seize ans. Partir en terrain inconnu. Élire domicile devant un
magasin, dans un vidéo club, aux abords d’une gare routière. Apprendre à se droguer, à mendier,
à voler, à fuir, se battre, ne plus avoir peur. Se faire des amis et des ennemis. Intégrer un nouveau
monde. S’adapter...
Des histoires à écouter, des itinéraires à suivre. Ce film fait, de l’intérieur, le portrait de quelques
Bakoroman de Gounghin, un quartier central de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Brigitte Fontaine est une pythie sympathique, parfois sans pitié, qui déclame vérités et absurdités
avec la majesté d’une diva souriante ou lointaine. Unique habitante de ce château intérieur qu’elle
nous convie aujourd’hui à visiter à travers ses disques, ses spectacles et ses livres, est-elle
vraiment d’ici ? Oui, car Brigitte Fontaine est une artiste terriblement humaine…
Point de vue d’un visionneur
Point de vue d’un visionneur
Ce documentaire dresse un portrait complet de Brigitte Fontaine. Les extraits sonores relativement
Le film de Simplice Ganou raconte, sans parti-pris et avec modestie, la vie d’un groupe d’enfants
Avec légèreté dans son approche de la chanteuse, Benoit Mouchart réalise au final un
qui ont décidé de prendre la route et de vivre en toute liberté, comme des Bakoromans.
Il ne propose pas une vision de la misère telle qu’elle pourrait être perçue par un regard étranger et
exposée à la télévision, mais il prête son regard et son oreille aux Bakoromans pour qu’ils puissent
livrer au spectateur leur témoignage de dignité.
Ce beau film, qui est non seulement bien réalisé, a également le mérite d’offrir au spectateur un
longs (à noter la qualité du son), permettent d’avoir une bonne idée du parcours de cette dernière.
documentaire musical original nous permettant ainsi de nous asseoir à côté de Brigitte Fontaine
et ses amis.
Marie-Hélène Walser, Bibliothèque départementale de prêt du Haut-Rhin
regard qui rompt avec les images misérabilistes qui inondent les journaux et reportages télévisés
dans le monde occidental. Il rend une dignité à ces enfants africains, et c’est le sens même du titre
du film et de la manière dont le film est réalisé. Il est aussi un des symboles de la belle réussite du
cinéma documentaire africain et de sa jeune garde.
Damien Robertson, Bibliothèque de Tremblay en France
9
Chasse au Snark (La)
de François-Xavier Drouet
Chebabs de Yarmouk (Les)
d’Axel Salvatori-Sinz
2013 / 100’ / France
2012 / 77’ / France
À vif cinémAs
26 rue des Rigoles
75020 Paris
01 46 63 77 130l
Adalios
Le Village 07170 Lussas
04 75 94 57 10
(Fax) 04 75 94 69 22
[email protected]
http://adalios.free.fr
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue national - Bpi
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue Images de la culture - CNC
Synopsis
Synopsis
La chasse au Snark suit une année scolaire dans un établissement belge d’éducation autogérée,
basée sur une pédagogie non-répressive. La Louvière, du nom de cette institution appelée aussi
le Snark, accueille des adolescents souffrant de troubles du comportement. La plupart portent
déjà en eux un douloureux passé familial. Beaucoup cumulent de nombreuses difficultés comme
celle d’écouter simplement, de se concentrer, l’incapacité à dialoguer ou à appliquer une consigne
simple de travail mais surtout d’assumer leurs écarts de comportement souvent excessifs, voire
violents. Le film rend très bien compte de ces situations toujours sur le fil qui peut rompre à tout
instant entre les ados entre eux ou entre ceux-ci et leurs éducateurs.
Les Chebabs sont un petit groupe de garçons et de filles qui se connaissent depuis l’adolescence.
Aujourd’hui, au seuil de l’âge adulte, ils ont une véritable soif de vivre et d’absolu, mais sont
confrontés à des réalités complexes. Entre le besoin de liberté et l’appartenance au groupe, le
désir de révolte et la perspective d’une vie bien rangée, les choix sont difficiles ; mais tout l’est
plus encore quand on est réfugié palestinien dans le camp de Yarmouk, en Syrie.
Point de vue d’un visionneur
Le film est un quasi huis-clos sur toute sa durée, tourné dans l’appartement de l’un des
Point de vue d’un visionneur
Dans cet établissement d’éducation particulier qu’est la Louvière, le réalisateur, en filmant des
situations très délicates en perpétuelle tension, a su prendre la bonne distance tant vis-à-vis
des adolescents que de l’équipe éducative. De ce fait, le spectateur est également placé dans ce
délicat équilibre entre rejet et compassion pour ces jeunes qui, lorsque le réalisateur s’attarde sur
le cas de l’un ou l’autre, nous font prendre toute la mesure de leur détresse et de leur souffrance.
Mais il laisse aussi une place à leur espoir ou à leur rage de s’en sortir, c’est selon…
Gilles Barthélémy, Médiathèque départementale du Territoire de Belfort
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
Ce film a reçu la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam en 2010
protagonistes, dont on ne sort que rarement, pour quelques échappées impressionnantes sur les
terrasses et toits de l’immeuble.
Impressionnantes, car le point de vue sur le camp de Yarmouk, est assez hallucinant : immeubles
délabrés, tordus, ruelles défoncées, décharges à ciel ouvert, un décor oppressant. Et eux, comme
prisonniers dans cet appartement, entre leur statut sans droits, l’administration syrienne, un
environnement surpeuplé réduit au chômage, à de sempiternelles discussions sur leurs déboires,
espoirs, et à l’attente, toujours.
Ils courent, à défaut d’une patrie à laquelle ils aspirent sans trop y croire, après les ambassades,
les passeports et les pays où pourraient se construire un avenir.
Alexandre Salvatori-Sinz a indéniablement tissé des liens forts avec les protagonistes, venant les
revoir à intervalles réguliers et prendre de leurs nouvelles. Ils les filment avec une vraie proximité
et tendresse, une réelle maitrise de la photographie et du cadre.
Le film par son dispositif, du fait du tournage morcelé et étalé dans le temps, apporte un réel
regard sur cette jeunesse palestinienne méconnue, soumise à l’arbitraire, et au statut sans issue
et éternel de ‘‘réfugié’’...
Jean-Marc Lhommeau, Médiathèque Le Plessis Trevise
Ce film a été sélectionné au Festival Jean Rouch 2013 - comitedufilmethnographique.com
Ce film a reçu la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam en 2011
10
Comme si nous attrapions
un cobra
de Hala Alabdalla
Cosmos privé
Private universe
de Helena Trestikova
2012 / 122’ / France, Syrie
2011 / 83 ’ / France
Les Productions de l’œil sauvage
3 rue Albert Guilpin
94250 Gentilly
01 45 46 64 13
(Fax) 01 45 47 28 98
[email protected]
www.oeilsauvage.com
Cobra films
Rue de la Sablonnière, 29
1000 Bruxelles
00 32 02 512 70 07
(Fax) 00 32 02 511 38 28
[email protected]
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue national - Bpi
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Synopsis
Synopsis
Comment être journaliste politique quand tout sujet est tabou ? Comment être caricaturiste
quand il n’y a plus que des massacres ? Hala Alabdalla avait prévu de longue date un film sur la
caricature et le journalisme en Syrie, mais entre-temps sont survenus les événements de 2012.
Comme si nous attrapions un cobra est le fruit d’un tournage impossible, le montage de ce
qui reste : d’anciennes images, des rencontres improvisées en Égypte ou à Paris, et les images
absentes de la Syrie, que l’on devine derrière Facebook, la lettre d’une amie, un Skype avec une
victime. Un film extrêmement fort par son refus de baisser les bras, essentiel par son actualité
douloureuse : on a beau savoir, les témoignages directs sont d’une autre portée.
La vie d’une famille tchèque, de 1974 à nos jours.
Au cours de sa déjà longue carrière de cinéaste, Helena Trestikova, a filmé à intervalles réguliers
des personnes de son entourage, familles sans histoire ou personnages aux destins tragiques.
Dans Cosmos privé, elles s’invite chez les Kettner, qu’elle a commencé à suivre dès 1974. Le
journal intime du père, Petr Kettner, sert de fil conducteur.
Point de vue d’un visionneur
C’est un journal où sont décrits non sans humour les petits et les grands événements que
traversent la famille et le pays. Un journal fait de mots mais aussi d’objets, photos, dessins et
Point de vue d’un visionneur
La réalisatrice est syrienne, elle vit en France. Elle a donné comme titre à son film-ci, une expression
utilisée, dans le film, par le caricaturiste, artiste, et journaliste syrien Ali Farzat qu’elle interviewe
en 2010, et qui explique que pour pouvoir continuer à s’exprimer sous un régime dictatorial, il
faut savoir user du même art de l’esquive et de l’attaque que ces hommes habiles qui, dans les
villages, arrivent à attraper et à détruire les cobras qui ont réussi à s’y infiltrer.
La réalisatrice réussira à recontacter, via Skype, Ali Farzat en 2012, alors qu’il sort des geôles de
la dictature, où il a été torturé (les mains écrasées, notamment). Il lui dit alors qu’il n’a pas attrapé
le cobra, mais qu’il a réussi au moins à lui échapper.
Les différents journalistes et caricaturistes interrogés par la réalisatrice, en 2010 comme en 2012,
tiennent des propos d’une profondeur et d’une acuité sur leur profession et leur art, notamment
sur les rouages de la censure, qui sont de nature à faire fortement réfléchir le spectateur ordinaire,
et pas seulement leurs homologues français.
Le montage du film est d’une virtuosité vertigineuse. Un film rare, qui devrait avoir toute sa place
dans les bibliothèques.
billets de banque, qui seront sans doute très vite dévalués.
En contrepoint aux souvenirs personnels des filmés, la télévision égrène des images d’archives
qui témoignent du passage inexorable du temps : les présidents de la république se succèdent
pour présenter leurs voeux, les fusées russes s’élancent à la conquête de l’espace, le chanteur
populaire Karel Gott construit son statut d’inoxydable icône des médias.
Les années s’enchaînent, les enfants naissent et grandissent, les aïeuls meurent, les événements
politiques glissent sur le quotidien. Le film pourrait s’enliser dans la routine de la vie de famille,
mais la documentariste relance l’intérêt en s’attachant au fils aîné, Honza, qu’elle a vu naître. Le
film explore alors un chemin de traverse en suivant les pérégrinations de ce garçon fantasque et
marginal, venu de nulle part, étoile incandescente dérivant librement autour de la galaxie Kettner.
Grâce à l’empathie que transmet la caméra, toujours bienveillante, on se prend à s’immiscer sans
voyeurisme dans l’intimité de cette famille si lointaine et si proche, à se familiariser avec ce qui fut
le quotidien des habitants de la Tchécoslovaquie, devenue plus tard République tchèque.
Arlette Alliguié, Bibliothèque publique d’information
Gisèle Burda, Bibliothèque publique d’information
11
Dans un jardin je suis entré
d’Avi Mograbi
Dayana Mini Market
de Floriane Devigne
2012 / 97’ / France, Suisse
2012 / 57’ / France
Les Films d’ici
62 boulevard Davout
75020 Paris
01 44 52 23 23
01 44 52 23 24
[email protected]
www.lesfilmsdici.fr
Sister productIons
83 rue Saint-Honoré
75001 Paris
01 40 27 93 75
[email protected]
www.sisterprod.com
Disponible pour les bibliothèques
à l’adav
et au Catalogue Images de la culture - CNC
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue Images de la culture - CNC
Synopsis
Synopsis
Dans un jardin je suis entré fantasme un ‘‘ancien’’ Moyen-Orient, dans lequel les communautés
n’étaient pas séparées par des frontières ethniques et religieuses, un Moyen-Orient dans lequel
même les frontières métaphoriques n’avaient pas leur place. Dans l’aventure commune d’Ali
et Avi, de ce voyage qu’ils entreprennent vers leurs histoires respectives dans une machine à
remonter le temps née de leur amitié, le Moyen-Orient d’antan - celui dans lequel ils pourraient
coexister sans efforts- refait surface avec une grande facilité.
Dayana, 15 ans, est élève dans un lycée hôtelier des beaux quartiers parisiens. Avec ses deux
frères, Soum et Nila, elle grandit auprès de parents tamouls originaires du Sri Lanka. Dayana Mini
Market, c’est l’épicerie dans laquelle ses parents travaillent.
C’est aussi là où toute la famille s’est entassée après s’être fait expulsée de son logement.
Ce conte aux intermèdes chantés et dansés décrit avec émotion comment chacun bricole, contre
l’adversité et les soucis financiers, un quotidien où l’argent et l’amour se disputent le premier rôle.
Point de vue d’un visionneur
Point de vue d’un visionneur
Réalisateur de films très critiques vis à vis de l’occupation et de la colonisation des territoires
Sans cacher les difficultés d’intégration de cette famille dans une société française ankylosée et
palestiniens, l’Israélien Avi Mograbi offre ici une oeuvre qui, tout en restant fidèle à ses convictions,
méfiante vis-à-vis de ses étrangers, le film explore la part de rêve inhérente à chaque migrant et
adopte un ton plus nonchalant et mélancolique que les précédentes.
dresse un portrait touchant de cette famille.
S’engageant en apparence comme un film sur la préparation d’un film, Dans un jardin... brouille
La famille maintient des relations avec la communauté Sri Lankaise. Ces dernières ne sont
en réalité les pistes en créant une attente, et nous engage à suivre une série de conversations
pas toujours simples : sous couvert d’entraide économique (tontines), elles sont sources de
émaillées de plaisanteries entre Mograbi et son ami palestinien Ali-Azhari. Ils y parlent de leur
tracasseries administratives et de soucis liés à une activité commerciale délicate. Mais c’est
commun état de déracinés, l’un fils de Juifs nés au Liban, l’autre chassé de sa terre en 1948, et
surtout le rôle social et intégrateur de l’école, porteur d’espoir pour l’avenir des enfants et de la
surtout du monde commun qui fut celui des différentes communautés habitant la Palestine dans
famille, qui est mis en avant. Enfants d’émigrants, se sentant pleinement français, épaulés par
la première moitié du 20e siècle, en contraste avec les barrières qui l’émaillent aujourd’hui pour
des parents bienveillants, Dayana et ses frères semblent parfaitement à l’aise dans cette société,
garantir la séparation.
et ne renient pas leur double appartenance culturelle.
C’est à cette aune que l’amitié d’Ali et d’Avi et leurs amours binationales s’avèrent transgressives,
L’argent, la pauvreté, la précarité, mais aussi l’amour, l’espoir et la générosité sont les principaux
c’est-à-dire dangereuses et porteuses d’espoir. Les deux hommes ont perdu tout espoir d’issue
thèmes de ce film original : il est en effet rare de voir ces questions traitées avec la légèreté et la
au conflit israélo-palestinien. Leur dernier lieu de résistance, inexpugnable celui-là, c’est le
gravité qui lui sont conférées ici.
fantasme. La force du film d’Avi Mograbi est de nous faire partager son envie de continuer à vivre
L’humour se caractérise à merveille dans les interludes musicaux, très kitsch, très Bollywood, qui
dans l’Histoire, même après la fin de tout espoir d’un avenir meilleur...
ponctuent le film et donnent la parole à chacun des membres de la famille.
Alain Carou, Bibliothèque nationale de France
Ce film a été sélectionné aux Visions du réel 2012, Nyon - www.visionsdureel.ch
Jean-François Baudin, Médiathèque départementale du Rhône
Ce film a été sélectionné aux Visions du réel 2012, Nyon - www.visionsdureel.ch
Ce film a reçu la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam en 2011
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Défense d’aimer
de May El Hossamy
Demande à ton ombre
de Lamine Ammar-Khodja
2012 / 21’ / France
2012 / 80’ / France
Ateliers Varan Égypte
[email protected]
A vif cinémas
26 rue des Rigoles
75020 Paris
01 46 63 77 13
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue national - Bpi
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue Images de la culture - CNC
Synopsis
Synopsis
‘‘ Il y a 85 pour cent de musulmans en Egypte, pourquoi tu choisis dans les 15 pour cent de chrétiens
? ’’. La question - relativement rhétorique puisqu’elle se requalifierait facilement en injonction - se
complique lorsque la mère de May El Hossamy lui rappelle qu’elle-même, chrétienne à l’origine,
s’est convertie à l’islam ‘‘ pour que [ses enfants] ne soient pas perturbés ‘‘. Dans Défense d’aimer,
la nécessité de la réalisatrice de convaincre sa mère et la société égyptienne dans son entier
de la légitimité de son amour la pousse à se poster face à ses contradicteurs, avec la question
de l’enfant : pourquoi ? Bientôt, comme dans un conte des mille et une nuits, les réponses
s’enchâssent, le vieux sage musulman renvoie à l’imam ‘‘ si tu veux en savoir plus ‘‘, arguments et
arguties se superposent à une domination masculine non plus nationale ni même religieuse, mais
universelle. Seul interlocuteur qui reste : l’homme aimé. Et la possibilité, enfin, d’entrer soi-même
dans l’image en abandonnant le champ-contrechamp - en un acte simplissime de mise en scène,
meilleure riposte, à la défense d’aimer.
(Charlotte Garson, Cinéma du Réel 2013)
C’est un Cahier de retour au pays natal qui commence le 6 janvier 2011, date de déclenchement
des émeutes populaires à Alger. Quand on revient après huit années d’absence, la question qui
se pose est : comment trouver une place parmi les siens ? Mais le train est en marche et les
questions existentielles vont s’entremêler avec l’actualité politique bouillonnante de la région.
Point de vue d’un visionneur
Le film semble emprunter délibérément un cheminement chaotique au gré des errements du
cinéaste-personnage, entre son appartement, sa chambre où il semble vouloir rester cloitré et
déprimé, et son désir de voir ce qui se passe sous ses fenêtres. Avec ironie et humour, distance
nécessaire pour éloigner un désespoir sous-jacent, le cinéaste mêle son cheminement privé à
l’histoire récente de l’Algérie. Comme pris au piège d’un jeu d’ombres et de lumières, à mesure
que se dissipent ses illusions sur un possible changement, il pointe les mêmes manœuvres
gouvernementales, les mêmes manipulations policières, les mêmes discours indigestes, les
Point de vue d’un visionneur
Il faut souligner la qualité de la réalisation, la progression dans le choix des personnes qu’elle
questionne. Court-métrage courageux, autobiographique, de plus la réalisatrice aborde ce sujet
avec distance et humour, au générique ‘‘Je remercie Dieu et l’amour ’’.
Sylvie Berthon, Bibliothèque de Vincennes
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
mêmes images médiatiques spectaculaires et vides. Par un montage inventif, il entremêle histoire
intime et histoire universelle, juxtapose son univers personnel aux discours officiels, tente de
décrire son rapport au réel et la place qu’il cherche à occuper désormais dans son pays natal.
Par cet exercice de style et une belle liberté de ton, Lamine Ammer-Khodja, réussit à joindre le
questionnement existentiel au questionnement politique, le questionnement d’une jeunesse qui
n’a pas la parole, sur laquelle une immuable chape de plomb semble peser.
Jean-Marc Lhommeau, Bibliothèque du Plessis-Trévise
Ce film a été sélectionné au FID 2011, Marseille - www.fidmarseille.org
13
Deported
de Rachele Magloire
et Chantal Regnault
Disparaissez les ouvriers !
de Christine Thépénier et
Jean-François Priester
2013 / 72’ / Haiti
2011 / 73’ / France
Doc & Film international
M. Gorka Gallier
13 rue Portefoin
75003 Paris
01 42 77 56 87
[email protected]
Iskra
18 rue Henri Barbusse
BP 24
94111 Arcueil CEDEX
01 41 24 02 20
(Fax) 01 41 24 07 77
[email protected]
www.iskra.fr
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Synopsis
Synopsis
En 1996 une loi américaine stipule que tout immigrant, après avoir purgé sa peine, se voit expulsé
dans son pays d’origine.
Le film dresse le portrait de plusieurs expulsés d’origine haïtienne en les filmant en Haïti dans leur
quotidien quelques mois ou années après leur retour : de nuit dans la rue, dans des squats, à la
recherche d’eau, dans une station de radio, en chantant du rap, à l’aéroport avec les contrôles.
Chacun est présenté de la même façon : prénom, nombre d’années depuis leur retour. ‘‘J’avais
oublié que j’étais haïtien, je pensais être américain’’ Ils disent leur précarité, leur tentative de
survie, leur solidarité par le biais d’une association.
La 2ème partie du film se déroule dans plusieurs villes des USA à la rencontre des familles de
ces expulsés, principalement des femmes : mères et sœurs. Ainsi chaque famille nous est plus
présente. Ce film a été réalisé sur quelques années : on retrouve certains d’entre eux un an plus
tard ; le générique sous forme de cartes postales donnent les dernières nouvelles de chacun.
Durant plus de 150 jours, les ouvriers de Legre-Mante, ont occupé leur usine leader sur le marché
mondial d’acides tartriques pour dénoncer une liquidation frauduleuse, manifester leur colère et
réclamer justice. Ils n’ont rien obtenu de ce qu’ils demandaient et ont perdu aussi le procès en
appel de la décision du tribunal de commerce qui avait prononcé la liquidation judiciaire.
Quand on voit l’état d’abandon des bâtiments et des ateliers, pas besoin de beaucoup
d’explications pour comprendre dans quelles conditions travaillaient les ouvriers de LegreMante. Pas besoin non plus de beaucoup de preuves pour penser que cette fermeture était
planifiée depuis longtemps et cela pour des questions de profit à court terme (en l’occurrence la
vente du terrain idéalement situé face à la mer au pied du futur parc des calanques à Marseille).
Dans cet incroyable ‘‘décor’’ les ouvriers apparaissent soudain comme les derniers survivants
d’un monde que les spéculateurs voudraient voir disparaître.
Point de vue d’un visionneur
Point de vue d’un visionneur
Comme l’exprime la mère d’un ouvrier en lutte ‘‘l’injustice provoque la haine’’. Riches contre
Les deux réalisatrices ont pris le temps de suivre quelques expulsés partout - seules les portes
pauvres, bientôt ici, bobos contre prolos. L’usine laissera place à un programme immobilier, la
des contrôles policiers leur sont fermées - de se faire accepter par eux, par leurs familles. Elles
piscine à 100 mètres des calanques ! Marseille, capitale européenne de la Culture, dit-elle avec
respectent leur vie privée en ne les interrogeant pas sur les actes qui les ont conduits à une
ironie. Mais le film, ni militant ni neutre, n’entre pas dans cette haine. Ces hommes sont dignes,
condamnation. Un film réussi !
forts. Ils dénoncent l’absurdité d’un système, qui mène à cette lutte de classes. Désespérance
d’un monde qui s’écroule, qui croire ? Que croire ? En quoi croire ? Ils sont seuls et nous engagent
Brigitte Luche, Médiathèque départementale du Nord
à réfléchir sur la condition ouvrière.
Témoignages indispensables de la mutation du monde du travail et de nos villes.
Ce film a été sélectionné au FIPA 2012, Biarritz - www.fipa.tv
Marie-Hélène Saphore, Bibliothèque d’Anglet
14
Donauspital
Danube Hospital
de Nikolaus Geyrhalter
Éclats (Les)Ma gueule, ma révolte, mon nom
de Sylvain George
2012 / 73’ / Autriche
2011 / 84’ / France
Autlook Filmsales
trappelgasse 4/17
A-1070 Vienna
Autriche
43 720 34 69 34
[email protected]
Noir production
26 rue Damrémont
75018 Paris
01 44 84 92 55
[email protected]
Disponible pour les bibliothèques :
Contacter directement le producteur
Prochainement disponible pour les bibliothèques
au Catalogue Images de la culture - CNC
Synopsis
Synopsis
Le portrait d’un très grand et ultra moderne hôpital Autrichien. Des plans fixes uniquement,
hormis les travellings qui accompagnent les lits dans leurs déplacements. Toute l’activité de
l’hôpital est passée au peigne fin, tous les services médicaux, de la maternité, avec les soins aux
prématurés, au service de médecine légale. Mais aussi les services administratifs, le standard,
les cuisines, de la préparation des repas à la vaisselle.
Mais une seule idée parcourt l’ensemble : la place du malade, de l’être humain, au sein de
cette énorme machine hyper technicisée. Au cours des réunions de travail nous assistons aux
échanges entre les équipes qui évoquent l’état physique ou psychologique des patients. Nous
comprenons à quel point toutes les procédures ont été élaborées avec une extrême minutie,
tentant de prendre en compte tous les éléments, y compris psychologiques, nécessaires pour
prodiguer les soins les meilleurs possibles.
Éclats de voix, éclats de rire, éclats de rage ; bribes de mots, d’images et de mémoire ; paroles du
proche et du lointain, d’hier et d’aujourd’hui, d’Afrique, Moyen-Orient, Europe ; maladies disparues,
mains de métal, souffle du vent, geste du soleil au couchant, reflets rouge-sang ; rafles policières,
cortèges guerriers, cour d’injustice…
Pour une cartographie de la violence infligée aux personnes migrantes, et du caractère
inacceptable du ‘‘monde comme il va’’.
Point de vue d’un visionneur
Le réalisateur prend le parti d’esthétiser totalement son film pour donner à voir les conditions
de vie de ces hommes. Composés de plans en noir et blanc (sauf un), nous observons les lieux
et ces hommes et les violences qu’ils subissent au gré des saisons, sans discours narratif.
Point de vue d’un visionneur
Quelques paroles viennent parfois renforcer les images, mais ce sont surtout des sons et une
Formidable chronique. Les images sont parfois très impressionnantes tels ces deux malades
en soins intensifs où seuls les deux visages émergent imperceptiblement au centre d’un
océan d’écrans, de fils et d’appareils couverts de boutons émettant une multitude de sons
inquiétants ; autre image : celle de ces minuscules prématurés disparaissant sous tubes et
câbles de toutes sortes.
La technique est omniprésente au sein de l’hôpital, mais le réalisateur a réussi à mon sens, à
rendre l’équilibre que les équipes s’attachent à mettre en œuvre afin de ne pas perdre de vue
les malades au milieu des procédures envahissantes.
Fil rouge du film : des plans fixes sur le transport robotisé des armoires contenant les
musique plus ou moins présente et lancinante qui créent une atmosphère particulière.
Entre images poétiques et métaphoriques, le quotidien de ces hommes est montré de façon
frontale et engagée.
Le réalisateur réussit à sublimer ces hommes brisés dans un film militant et poétique à la fois
et dont la forme fait toute son originalité et sa force.
Sarah Doucet, Médiathèque d’Orléans
Ce film a été sélectionné aux États généraux du film documentaire 2012, Lussas - www.lussasdoc.org
plateaux repas, avec en fond sonore une voix qui répète inlassablement : ‘‘ Attention, transport
automatique ’’, c’est 2001 l’odyssée d’un hôpital.
Joël Gourgues, Bibliothèque de Nanterre
Ce film a été sélectionné au FID 2011, Marseille - www.fidmarseille.org
15
Ein Neues Produkt
de Harun Farocki
Essence de la terre (L’)
de Philippe Goyvaertz
2012 / 36’ / Allemagne
2010 / 90’ / France
Harun Farocki Filmproduktion
Pfarrstrasse 96
D-10317 Berlin
Allemagne
49 30 553 36 43
(Fax) 49 30 577 94 019
[email protected]
www.farocki-film.de
Milune production
1 rue Jeanne d’Arc
92250 La Garenne Colombes
01 47 80 37 62
(Fax) 01 47 81 74 15
[email protected]
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue national - Bpi
Synopsis
Synopsis
Ein neues Produkt est une plongée au sein de la société de consultants Quickborner Team
(Hamburg), spécialisée dans la conception d’espaces de bureaux, à un moment où ses équipes
sont en train d’élaborer un nouveau ‘‘produit’’. Au cours des dernières années, QT a toujours
plaidé pour une forte indépendance des employés, la réduction des heures de bureau obligatoires
et la suppression des espaces de travail fixes. Sur la base de leurs propres expériences, les
consultants de QT travaillent à développer un outillage stratégique servant à promouvoir ce
nouveau rapport au travail… pour le bien des employés, pensent-ils.
Le film montre les conséquences sociales et environnementales du développement des
agrocarburants au Guatemala.
Un recruteur nous entraîne dans des petits villages où des petits agriculteurs, poussés par la faim
et par la détérioration de leurs terres, doivent partir travailler dans les grandes plantations du
pays. Dans le Petén, des paysans mayas, chassés de leur terre par l’avidité des multinationales,
témoignent des méthodes violentes souvent employées.
Mais la résistance s’organise et certaines communautés mayas développent un autre modèle
économique, local et collectif, avec la culture du jatropha.
Point de vue d’un visionneur
Que voici un court-métrage bien fait !
Point de vue d’un visionneur
Harun Farocki filme des consultants dopés à la langue managériale, créateurs de concepts
On ne ressort pas indemne à la vision de ce film. L’exploitation de l’homme par l’homme : les
risibles emprunts de brainstorming. Maquette, tableaux, croquis tous azimuts et langue imagée
paysans travaillent du lundi au dimanche pour un salaire de misère, pas d’augmentation de
sont au rendez-vous.
salaire et conditions de travail effroyable.
Ici la ‘‘culture d’entreprise’’ et ses ‘‘facteurs de succès’’ sont plus ‘‘holistiques’’ que ‘‘tayloristes’’ ;
Les paysans nous expliquent comment le piège c’est refermé sur eux et les broie. Les
ce qui compte est de limiter au maximum voire d’éliminer ce qui relève de l’individualité (et donc
multinationales veulent produire 600 000 litres d’Ethanol par jour ! L’on apprend également qu’en
du sujet) au profit de tout ce qui facilite la standardisation (l’objet généralisé).
2009 les Etats-Unis ont brûlé 138 millions de tonnes de maïs et dans le même temps 110 000
Nous avons compris : nous sommes entrés dans un langage, une langue d’experts mais
enfants guatémaltèques sont morts de faim ! Scandale mondial qu’il fallait dénoncer !
malheureusement ce jargon loin de répondre à une esthétique, vise l’organisation du travail, la
flexibilité toujours plus dominante. Ce langage n’est pas lettre morte ou coquille vide mais s’incarne
Michèle Gautier, Médiathèque de Percy
dans le ‘‘nouveau produit’’ qui n’autorise plus aucun espace privé dans la nouvelle organisation de
travail où chaque poste est flexible. La conception de l’espace comme les rapports hiérarchiques
sont emballés dans un packaging rhétorique qui suinte d’idéologie. Contrainte, coercition et,
pointant le bout de son nez, l’aliénation.
Isabelle Grimaud, Bibliothèque publique d’information
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
16
Être là
de Régis Sauder
Fifi hurle de joie
Fifi az khoshhali Zooze
Mikeshad
de Mitra Farahani
2012 / 84’ / France
Shellac
La Friche Belle de Mai
41 rue Jobin
13003 Marseille
04 95 04 95 92
(Fax) 08 26 42 10 23
[email protected]
2013 / 98’ / Etats-Unis
Urban Distribution International
14 rue du 18 Août
93100 Montreuil
01 48 70 46 55
[email protected]
www.urbandistrib.com
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Disponible pour les bibliothèques:
Contacter directement le distributeur
Synopsis
Synopsis
A la maison d’arrêt des Baumettes à Marseille, des psychiatres reçoivent des détenus devenus
patients le temps de la consultation. Ils écoutent, eux parlent ou se taisent. Des infirmiers
remplissent des piluliers bleus, alignés sur le gris de leur bureau. Plus loin, d’autres patients
placent de petits fragments de mosaïques de toutes les couleurs dans le blanc onctueux d’une
colle à bois. Les gardiens ouvrent et referment les lourdes portes des cellules, où attendent ces
hommes. Nous sommes avec eux, le temps d’une chronique. Ensemble nous délimitons l’espace
du soin, un espace unique, une enclave de liberté derrière les murs de la prison.
Quand elle retrouve à Rome Bahman Mohassess, célèbre peintre iranien à l’oubli duquel le régime
postrévolutionnaire a activement contribué, Mitra Faharani ignore qu’elle filmera les derniers
mois de sa vie. La joie est pourtant au rendez-vous dans ce film. Malgré l’exil de cet homosexuel
après la chute de Mossadegh, en 1954, une vitalité pasolinienne caractérise l’artiste et son travail.
Rare toile à n’avoir pas été détruite de ses propres mains, Fifi hurle de joie, accrochée dans sa
chambre d’hôtel, résume cette combinaison de truculence et de désespoir. ‘‘On construisit et on
détruisit, pour ne laisser au monde qu’une triste chanson’’ : le vers de Marino Marini dicté à la
réalisatrice n’est que l’une des injonctions ludiques, parfois explosives, qui émaillent leur relation
aussi fragile que touchante, Mohassess traitant le film en cours comme un autoportrait qu’il
pourrait détruire à tout moment. En lui faisant rencontrer deux mécènes qui lui commandent une
toile, Faharani joue les Balzac car l’entreprise a tout du Chef-d’oeuvre inconnu. Comme le reste
du commentaire off, cette référence littéraire fait office de sas indispensable entre la forme a
priori familière du portrait filmé et la violence crue, sidérante, qui l’a brutalement laissé inachevé.
(Charlotte Garson, catalogue du festival cinéma du Réel 2013.)
Point de vue d’un visionneur
Porte qui claque, son des verrous, barbelés, appel des prisonniers, cris, saleté, rats, nous sommes
à la prison des Beaumettes au centre médical SMPR, en plongée dans le quotidien des psychiatres
et soignants. A travers les entretiens avec les prisonniers, les soins apportés, on découvre la
souffrance et l’angoisse liées à la vie carcérale, sa violence extrême et la peur qui en découle.
Tentative de suicide, automutilation, humiliation sont le quotidien.
Qu’est ce que la psychiatrie en prison ? Être dans le soin ? Mais comment soigner et que soigner ?
Point de vue d’un visionneur
Les soignants écoutent, tentent d’alléger la souffrance, de rendre l’insupportable supportable.
Chef d’œuvre. Le portrait de ce mystérieux peintre misanthrope est d’une grande profondeur et
Travailler en prison c’est accepter l’idée même de prison. Et pourtant le film s’attache à nous
tient en haleine jusqu’aux dernières minutes. Sa réalisation est impeccable. Je le recommande
montrer l’absurdité de ce système inhumain qui met en prison des personnes qui auraient surtout
vivement.
besoin de soin psychiatrique. Chacun raconte son histoire personnelle et familiale qui les a mené
sans surprise en prison, une prison qui n’apportera, sans surprise, aucune réponse, aucune
Mathieu Eveillard, Bibliothèque de Bain de Bretagne
solution. Très beau film, très sensible, le noir et blanc accentue la dureté de l’espace mais apporte
aussi la sensation d’un environnement lointain et imaginaire, pourtant très réel.
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
Anne Lagune , Bibliothèque de la Cité de l’Architecture, Paris
Ce film a été sélectionné au FID 2012, Marseille - www.fidmarseille.org
Ce film a reçu la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam en 2011
17
Forêt aux esprits (La)
Forest of the dancing spirits
de Linda Västrik
Gosse (Le)
de Louise Jaillette
2011 / 37’ / France
2012 / 104’ / Suède
La Femis
6 rue Francoeur
75018 Paris
01 53 41 21 16
(Fax) 01 53 41 02 80
[email protected]
Eyesteelfilm Distribution
7095, rue Marconi, Suite 201, Montréal
(Québec)
H2S 3K4 CANADA
Prochainement disponible
pour les bibliothèques
au Catalogue national - Bpi
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue national - Bpi
Synopsis
Synopsis
La caméra nous embarque pour un voyage au cœur de la République démocratique du Congo, où
nous sont montrées les croyances et les mœurs et coutumes d’une tribu de pygmées, les Aka.
Après avoir décrit collectivement la vie quotidienne dans le village - cueillette, chasse à l’anguille,
récolte du miel sauvage, le film s’attarde sur leurs conditions de vie. La domination dont ils sont
victimes et la crainte de devoir disparaître du fait de la déforestation grandissante sont mis en
avant par la réalisatrice. On s’étonne de leurs rites de mutilation - ils taillent les dents des jeunes
enfants en forme conique, signe de courage et symbole esthétique - mais aussi de leur croyance
dans la sorcellerie et dans leur dieu omniprésent, Komba.
Le film se recentre ensuite sur les femmes du village et sur les rituels qu’elles effectuent pour
invoquer les esprits dansants (Mokondi).
La dernière partie du film s’attarde sur une jeune femme du village, Ayaka, ayant perdu son
premier enfant et qui perd son 2e nourrisson. Les superstitions des pygmées sont nombreuses,
notamment vis-à-vis des morts nés. On fait appel à un sorcier pour connaître les raisons de
cette succession de morts subites et la séparation du couple mettra un terme aux naissances
tragiques successives.
Thibaut est arrivé au seuil de l’âge adulte. S’il a encore un peu l’air d’un enfant, il se déplace avec
l’assurance d’un jeune homme autour de la ferme de son père. Mais le travail physique ne comble
pas toutes les envies qui s’éveillent en lui.
Racontée avec talent, ne laissant aucune place aux adultes, cette histoire initiatique exprime
merveilleusement l’appréhension de devenir une grande personne.
Point de vue d’un visionneur
Ce film est passionnant du début à la fin : la caméra filme au plus près ces habitants et le lien
de complicité entre les villageois et la réalisatrice est perceptible dans les images qu’elle a pu
récupérer. Le documentaire est maitrisé, et montre sans voyeurisme les coutumes et croyances
de ce peuple de pygmées, en danger face au gouvernement, qui cherche à démanteler le village
Point de vue d’un visionneur
A la fois chronique du monde rural et portrait d’adolescents, ce très joli documentaire parvient à
trouver une certaine harmonie. La réalisatrice arrive à capter des moments d’intimité très naturels
grâce à la distance mise entre les acteurs et la camera.
Le jeune personnage principal montre une certaine lucidité lorsqu’il évoque les conditions du
métier d’agriculteur de nos jours. Ce regard sur la dure réalité du milieu rural est ici atténué par
les moments passés avec sa jeune amie.
La confrontation entre ces deux adolescents que tout semble opposer est assez touchante et
donne tout son charme ce documentaire.
Pierre-Emmanuel Flori, Médiathèque d’Ajaccio
Ce film a été sélectionné aux États généraux du film documentaire 2012, Lussas
pour y faire passer une route. Un très bon film ethnographique pour appréhender cette culture et
cette ethnie. Je le recommande chaudement.
Charlène Ferrand, Médiathèque Gérard Billy de Lagny-sur-Marne
18
Hamou Béya,
pêcheurs de sable
d’Andrey Samoute Diarra
Héros sans visage
de Mary Jimenez
2012 / 61’ / Belgique
2012 / 72’ / France, Mali
WIP (Wallonie image production)
16-17 quai des Ardennes
B-4020 Liège - Belgique
00 32 4 340 10 40
(Fax) 00 32 4 340 10 41
[email protected]
La SMAC
79 bis avenue de la Libération
33700 Mérignac
05 56 47 46 11
[email protected]
Prochainement disponible pour
les bibliothèques
au Catalogue Images de la culture - CNC
Prochainement disponible pour
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au Catalogue Images de la culture - CNC
Synopsis
Synopsis
Venus de la région de Mopti et réputés pour la pêche, les Bozos détiennent tous les secrets
des eaux du fleuve. Ils ont une connexion avec les esprits qui leur permet d’extraire le sable du
fleuve. À travers Gala, nous découvrons le chemin du sable dans la vie des Maliens et prenons
conscience des enjeux environnementaux et socio-économiques liés à l’extraction du sable dans
le fleuve Niger.
Bruxelles, église du Béguinage : des migrants organisent une grève de la faim pour obtenir des
papiers. Un homme meurt.
Tunisie, frontière libyenne, camp de Choucha. À l’aide des films enregistrés sur leur téléphone,
des réfugiés racontent l’horreur de la traversée du Sahara vers le Nord.
Liège, dans un centre pour réfugiés, un homme raconte sa traversée de la Méditerranée sur une
chambre à air.
Trois moments d’une guerre pour survivre. Inéluctable. Sans fin.
Point de vue d’un visionneur
Film fort d’une grande beauté formelle dont la narration ferait penser parfois à celle d’un conte
africain notamment lors des séquences de la visite au village natal.
On garde à l’esprit longtemps après le film ses images belles mais terribles de ces pêcheurs
condamnés à un travail de forçat toujours en relation avec le fleuve mais tournant le dos à leur
activité traditionnelle qui faisait leur spécificité et d’où ils tiraient également leur fierté d’hommes
libres. Un très beau film !
Point de vue d’un visionneur
Avec Héros dans visage, Mary Jimenez signe un nouveau documentaire engagé, qui aborde avec
humanisme la question des réfugiés et des sans-papiers. Ce film en trois parties a été réalisé
dans le cadre de l’Atelier de production ‘‘Dérives’’ dirigé par Jean-Pierre et Luc Dardenne. Ce
documentaire tire sa force et son originalité dans la manière dont l’auteur cherche à représenter
la part d’invisible inhérente à la situation des réfugiés clandestins qu’elle a rencontrés.
Gilles Barthelemy, Bibliothèque départementale du Territoire de Belfort
Ce film a été sélectionné au Festival Jean Rouch 2012 - comitedufilmethnographique.com
Dans le premier volet de ce triptyque, elle rend hommage à l’homme ‘‘sans visage’’ décédé lors
d’une grève de la faim. Dans les deux autres volets, elle recueille les témoignages des réfugiés
racontant les souffrances endurées pour franchir les frontières.
Les procédés cinématographiques visuels et sonores englobant les récits des migrants,
parviennent à révéler cette fraction indicible de leurs douleurs et de leurs espoirs, ainsi que leur
dimension ‘‘héroïque’’.
Claire Schneider, Médiathèque du Musée du quai Branly
Ce film a été sélectionné aux États généraux du film documentaire 2012, Lussas -
19
Hiver nomade
de Manuel Von Stürler
Ici on noie les Algériens,
17 octobre 1961
de Yasmina Adi
2012 / 85’ / Suisse
2011 / 115’ / France
Louise Productions
60 avenue de France
CH-1004 Lausanne
Suisse
41 21 624 6116
[email protected]
www.louiseproductions.ch
Shellac
La Friche Belle de Mai
41 rue Jobin - 13003 Marseille
04 95 04 95 92
(Fax) 08 26 42 10 23
www.shellac-altern.org
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue Images de la culture - CNC
et à l’Adav
Synopsis
Synopsis
Pascal et Carole, en compagnie de trois ânes et de quatre chiens guident 800 moutons sur un
parcours de 600 kilomètres en passant sur des terrains enneigés, entre des routes à grande
circulation, des villages accueillants, des propriétés privées farouchement défendues. Cet
environnement est extrêmement dur mais, pour les deux bergers ainsi que pour le spectateur,
cette aventure moderne est fascinante.
À l’appel du Front de Libération Nationale (FLN), des milliers d’Algériens venus de Paris et de
toute la région parisienne, défilent, le 17 octobre 1961, contre le couvre-feu qui leur est imposé.
Cette manifestation pacifique sera très sévèrement réprimée par les forces de l’ordre.
50 ans après, la cinéaste met en lumière une vérité encore taboue. Mêlant témoignages et
archives inédites, histoire et mémoire, passé et présent, le film retrace les différentes étapes de
ces événements, et révèle la stratégie et les méthodes mises en place au plus haut niveau de
l’État : manipulation de l’opinion publique, récusation systématique de toutes les accusations,
verrouillage de l’information afin d’empêcher les enquêtes…
Point de vue d’un visionneur
Par son côté western en Suisse romande (vastes étendues, milieu naturel hostile, vie rude où
un feu, à côté de la tente le soir, est une source infinie de petits bonheurs et réconforts) par
la façon dont sont distillés avec parcimonie, au fil des jours, des éléments informatifs sur leur
travail (comme l’explication de leur mission confiée à une passante), sur l’évolution de leur métier
(exercé depuis 32 ans), sur les liens entre Pascal et Carole, faits d’ échanges de propos souvent
acerbes, ce film est une belle découverte sur les relations humaines, le rapport entre l’homme et
les animaux au contact de la nature (paysages et animaux) avec quelques moments d’humour
(huitres et bûches savourés dans la neige) sans aucun passéisme ni prise de position pour la
défense du dur métier de berger. Les faits sont là.
Brigitte Luche, Médiathèque départementale du nord
Point de vue d’un visionneur
Dans sa volonté de restaurer les faits historiques, Yasmina Adi a fait un véritable travail de
fourmi pour déterrer toutes sortes de documents : articles de presse, actualités télévisées et
radiophoniques, photos inédites.
Les témoignages captés le plus souvent en arabe, bénéficiant de la proximité culturelle de la
réalisatrice qui dépasse ainsi les non-dits de la pudeur et de la douleur, profitant sans doute
aussi de la relation d’une femme s’entretenant avec les femmes des hommes disparus, sont
bouleversants. Et les commentaires des journalistes ou hommes politiques français de l’époque
(amalgame permanent entre musulmans et algériens) font froid dans le dos !
Patricia Tartas, Bibliothèque de Saint-Loubès
20
Invisibles (Les)
de Sébastien Lifshitz
Jaurès
de Vincent Dieutre
2012 / 115’ / France
2012 / 83’ / France
AD VITAM
Deborah AUMARD-UNGER
71 rue de la Fontaine au Roi
75011 Paris
01 46 34 71 82
[email protected]
www.advitamdistribution.com
La Huit production
218 bis rue de Charenton
75012 Paris
Tel : 01 53 44 70 88
Fax : 01 43 43 75 33
[email protected]
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue national - Bpi
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Synopsis
Synopsis
Des hommes et des femmes, nés dans l’entre-deux-guerres. Ils n’ont aucun point commun
sinon d’être homosexuels et d’avoir choisi de le vivre au grand jour, à une époque où la société
les rejetait. Ils ont aimé, lutté, désiré, fait l’amour. Aujourd’hui, ils racontent ce que fut cette vie
insoumise, partagée entre la volonté de rester des gens comme les autres et l’obligation de
s’inventer une liberté pour s’épanouir. Ils n’ont eu peur de rien.
‘‘Elle est venue voir. Je n’ai aucune photo de Simon à lui montrer, aucune trace que ces plans
volés, pris des fenêtres de chez lui, du côté du métro Jaurès : le canal, les voitures, la vie de
quartier et cette poignée de réfugiés afghans confinés sous la voûte Lafayette… Alors, Elle
visionne avec moi, Elle m’interroge, nous voyons défiler les saisons de cette dernière année,
de ma vie avec Simon, les derniers mois du combat harassant des réfugiés pour trouver une
place ici, à Paris. Bien sûr, tout est fini, campement et histoire d’amour, mais Elle et moi savons
désormais que, l’air de rien, le monde entier en a été légèrement… transformé.’’ (Vincent Dieutre)
Point de vue d’un visionneur
Ces sept portraits de couples et de célibataires entrelacent les histoires d’amour de toute une vie.
Ce regard rétrospectif prend des allures de symphonie pastorale, dans laquelle la lumière et la
nature omniprésente, créent une chaleur et une forme de ‘’plain-pied’’ avec chacun.
Tantôt graves, tantôt anecdotiques, apaisés ou au contraire passionnés, ces témoignages rendent
compte de l’épaisseur amoureuse de toute une vie, d’un passé toujours brillant, qui est aussi un
plaidoyer pour une vie débarrassée des entraves sociales en matière de sexualité.
Lifschitz présente des invisibles mais également des figures de la lutte visible pour la
reconnaissance des droits des homosexuels. Le Mouvement de libération des femmes (MLF) ou
le Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) ont en effet joué un rôle déterminant dans
l’évolution du regard sur ces minorités, mais ont également bouleversé la vie de leurs militants.
Julien Farenc, Bibliothèque nationale de France
Ce film a été sélectionné aux États généraux du film documentaire 2012, Lussas -
Point de vue d’un visionneur
Tout le film est un hommage de Vincent Dieutre à Simon, aux mois passés avec Simon, qui fut
son amant. Pendant tout ce temps, la caméra du réalisateur a enregistré la vie qui passait devant
la fenêtre de l’appartement de ce dernier, à Paris, station de métro Jaurès. De là, on a devant soi
une vue ‘‘en coupe’’ sur la société, comme il dit, avec en haut le métro aérien, en-dessous le flot
des voitures, et en-dessous encore les bords du canal où campaient des réfugiés afghans. Le
dispositif du film est simplissime. C’est une conversation entre Dieutre et Eva Truffaut dans un
studio d’enregistrement.
Le parallélisme entre l’histoire d’un amour et l’histoire des Afghans fonctionne parce qu’il est
esquissé avec discrétion et prudence : destins insaisissables, où l’Autre passe puis disparaît.
Restent des preuves d’amour et des souvenirs précieux faits de petits détails - comme on se
souvient du temps passé chez quelqu’un où l’on se sentait bien par ce qu’on voyait à travers sa
fenêtre. Un cinéma limpide, frugal, lyrique.
Alain Carou, Bibliothèque nationale de France
Ce film a été sélectionné aux États généraux du film documentaire 2012, Lussas -
21
Jour du mineur (Le)
de Gaël Mocaër
Kelly
de Stéphanie Regnier
2012 / 92’ / France
2013 / 61’ / France
Eaux vives production
Emmanuel Faucillon
8 rue godillot - 93400 St Ouen
[email protected]
+33 0 174 734 473 / +33 0 645 742 045
Survivance
189 avenue Gambetta
75020 Paris
01 43 64 89 97
www.survivance.net
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Synopsis
Synopsis
2011 dans la campagne ukrainienne. Une cérémonie aux allures de kermesse, désuète,
amusante. Puis très vite la violence d’un univers carcéral où chacun trouve refuge derrière un
numéro de matricule, comme un porte-bonheur qui, peut-être, permettra de survivre au chaos.
Une plongée dans les entrailles de la terre qui dévore ses enfants en même temps qu’elle les
nourrit, les réchauffe et les éclaire. On a du mal à croire que de ce monde étriqué, oppressant,
sans air, sans lumière et sans espace, envahi de métal, de poussière et d’hommes rampants,
courbés en deux, puisse sortir quelque chose qui ait à voir avec la lumière.
À portée de regard, l’Europe se profile comme une entité floue. Elle reste inatteignable pour Kelly
qui l’observe avec rage. Devant les lignes de crête que dessine le relief de la côte espagnole,
s’étale une langue de mer sur laquelle passent les bateaux du monde.
Kelly est en suspens, entre trois continents, trois langues et trois mondes. Devant la caméra, elle
rejoue son destin : sa vie sage au Pérou, sa vie clandestine en Guyane française, la famille, la
débrouille, le sexe et la prostitution ; puis son présent figé au Maroc…
Point de vue d’un visionneur
Point de vue d’un visionneur
Portrait attachant d’une tranche de vie passée à lutter à toute fin pour émigrer vers la France
Ce film se collete à un sujet plutôt abrupt et peu séduisant, le travail quotidien de mineurs
rejoindre la mère.
ukrainiens. Gaël Mocaër prend le parti d’accompagner jusque dans les tréfonds de la mine les
Tranches de vie imbriquées dans le port de Tanger. L’attente est palpable, le suspens quant à la
ouvriers qu’il filme. Il donne à voir un ressenti lorsqu’il filme leurs pas dans l’eau, les parois
destination de la jeune femme est maintenu jusqu’au bout du film.
des galeries, leur marche fastidieuse au fond de la mine, et laisse voir ses propres difficultés
Une histoire de femme sur les difficultés pour rejoindre le pays convoité servie par une caméra
quand il doit avancer à genoux. Les mineurs qui le guident, lui expliquant leur travail, l’interpellent
pleine de fraicheur.
régulièrement, se perdent en conjectures quant à sa présence à leurs côtés, évoquent des poncifs
sur les français, rendant ainsi le rapport filmé/filmant tangible.
Laurence Bourdon, Médiathèque Astrolabe, à Melun
Sans faire le portrait d’un mineur en particulier, Gaël Mocaër parvient à rendre compte du danger
qu’ils encourent, de leurs désaccords, de la rudesse du climat et fait de sa caméra le porte-voix
de leurs réflexions sur leurs conditions de travail déplorables.
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
Ce film a reçu la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam en 2012
Le film restitue aussi l’atmosphère d’enfermement qui règne jusque dans les vestiaires au moment
du rituel de la douche. Tourné sur plusieurs saisons, ce documentaire n’est pas filmé uniquement
sous terre, mais s’ouvre sur une captation colorée de la fête nationale des mineurs, héritée de
l’Union soviétique, et se clôt sur une cérémonie désuète de remise de médailles, récompense
dérisoire pour un labeur où le risque de mort est présent chaque jour.
Il faut souligner le véritable engagement de la part de l’auteur, qui fait de ce film un témoignage
rare et sensible sur un sujet peu engageant !
Elise Girard, Bibliothèque de la Cinémathèque française
22
Laurent Vicomte Entretemps
de Avril Tembouret
Leviathan
de Lucien Castaing-Taylor et
Verena Paravel
2012 / 64’ / France
2012 / 87’ / France
Fraguacine
AndrKanari Films
45-47 rue d’Hauteville
75010 Paris
01 40 22 01 81
(Fax) 01 40 22 04 62
[email protected]
www.kanarifilms.fr
Arrête ton cinéma
24 quincy street
Ma 02138 Cambridge
Angleterre
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue Images de la culture - CNC
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Synopsis
Synopsis
Laurent Vicomte est sans doute l’auteur de bande dessinée le plus lent à l’ouvrage. Pendant
quinze ans, ses lecteurs ont espéré qu’il publie le tome 2 de la série ‘’Sasmira’’, devenu l’un des
albums les plus attendus de la bande dessinée franco-belge. Derrière ce long silence éditorial se
cache un artiste complexe, épris d’exigence.
Ce film est le résultat de huit ans de tournage aux côtés de Laurent Vicomte. Huit années à le
filmer sans savoir si cet album allait sortir un jour, huit années portées par une seule question :
jusqu’à quel point un artiste en quête d’une forme d’absolu peut-il tenir tête au réel ?
Tourné à bord d’un bateau de pêche industrielle, sur une douzaine de petites caméras numériques,
ce documentaire d’une audace formelle ahurissante propose une immersion sensorielle, ou
plutôt viscérale, dans les entrailles labyrinthiques du navire.
Point de vue d’un visionneur
Leviathan est un film sans parole ni musique, qui cultive une approche très plasticienne de
l’image. Le résultat ressemble à une forme expressionniste de cinéma documentaire, puisque les
réalisateurs enseignants en anthropologie visuelle au Sensory Ethnography Lab de l’Université
Point de vue d’un visionneur
Ce documentaire nous emmène de la Bretagne à Nîmes dans l’univers de Laurent Vicomte, auteur
de BD totalement dans sa bulle !
La force du film provient de la durée de ce tournage, ces 8 ans qui ont transformé le réalisateur qui
passe du statut de fan de à celui d’ami et confident, c’est une aventure de vie parallèle entre ces
deux hommes (relation de travail et d’amitié). Puis avec le changement d’éditeur, arrive le 3ème
compère : Claude Pelet pour accélérer le rythme de travail et passer du story board à l’ancrage !
son nègre en quelque sorte.
Film sur un artiste et ses tourments face à la création, portrait d’un homme pour qui le temps ne
compte pas, il recherche la perfection. Paradoxe de l’exécution plutôt rapide d’une BD en général,
lui va s’acharner des heures sur le plissé d’une robe !
Laurent Vicomte prend le temps de vivre, il se disperse dans son travail, il est dans son monde.
Le film avance chronologiquement et montre l’évolution de cet artiste, de celui qui le filme et de
celui qui exécute, rarement on assiste à de tels parcours de vie liés à une bande dessinée qui
s’élève au rang d’une œuvre d’art. Il y a de l’émotion et même du suspens : l’album finira-t-il par
exister ? oui, et le tome 3 ?
de Harvard cherchent moins à montrer qu’à faire ressentir en pratiquant ce qu’ils appellent
‘’l’ethnographie sensible’’.
Le voyage est donc dominé par le bruit assourdissant des machines, les voix incompréhensibles
des hommes, le vent sur les micros, le mouvement de la mer, les mouvements désespérés des
poissons et de leurs têtes tranchées jetées sur le pont, les gestes des marins filmés dans le plus
grand désordre.
Si le Léviathan est dans la mythologie phénicienne le monstre du chaos primitif, ce voyage en
immersion dans la matière nous font comprendre à quel point le monstre est bien ce chalutier
et les hommes qui le servent en pratiquant une pêche dévastatrice. Car comme les réalisateurs
l’expliquent en interview, l’Homme est la seule espèce qui ne se considère pas comme animale.
Castaing-Taylor & Paravel ont voulu faire ressentir la violence et le vacarme de la pêche en hautemer, loin de Moby Dick, loin de toute épopée. Ils ont également voulu éviter toute forme narrative
qui nous expliquerait la pêche de manière didactique, éviter aussi tout message directement
environnementaliste sur le thème ‘’des dangers qui pèsent sur la ressource halieutique’’.
Finalement tous ses aspects sont traités et le film nourrit une réflexion d’ordre plus essentialiste
sur la place de l’Homme. Sa forme déstabilise le spectateur et le pousse à travailler la question
Sylvie Berthon, Bibliothèque de Vincennes
du point de vue documentaire.
Julien Farenc, Bibliothèque nationale de France
23
Libraire de Belfast (Le)
d’Alessandra Celesia
Main au-dessus
du niveau du cœur (La)
de Gaelle Komar
2012 / 54’ / France, Royaume-Uni
2011 / 76’ / Belgique
Zeugma films
7 rue Ganneron
75018 Paris
01 43 87 00 54
(Fax) 01 43 87 34 72
[email protected]
WIP (Wallonie image production)
16-17 quai des Ardennes
B-4020 Liège - Belgique
00 32 4 340 10 40
(Fax) 00 32 4 340 10 41
[email protected]
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue national - Bpi
Synopsis
Synopsis
Un libraire sans librairie, un rappeur couvert de cicatrices, un punk dyslexique amateur d’opéra,
une chanteuse adepte de x-factor, un matelas trop grand pour le lit d’antan, une énième alerte à
la bombe...
Le Libraire de Belfast a construit son arche sur les échafaudages de sa petite maison en briques,
où des centaines de volumes invendus racontent le naufrage d’une ville.
John Clancy cherche un nouveau chemin dans les pages jaunies par le temps et les cigarettes
consommées sans modération.
À l’aube, les animaux pénètrent par centaines dans l’abattoir. Des hommes les réceptionnent, la
mise à mort est la première étape de leur transformation. La chaîne, une fois alimentée, imprime
le rythme de travail : la nature animale, comme le savoir-faire de l’ouvrier, sont soumis à la
cadence.
De la bête à la viande, du systématisme industriel aux produits conditionnés, comment se
détermine notre consommation ? Comment un mode de production détermine-t-il notre culture,
nos aspirations ; pour quelle marchandise et pour quelle humanité ?
Point de vue d’un visionneur
Point de vue d’un visionneur
Ces gens ordinaires qui habitent Belfast et qui se retrouvent en marge de la société à cause
Ce film est percutant pour son approche esthétique et le propos qu’il cherche à véhiculer :
d’un capitalisme sauvage, nous les écoutons dire leurs rêves (les deux frères et la jeune
l’industrialisation au détriment des hommes et des bêtes. Le film démontre la possibilité pour
chanteuse), le libraire obligé de mettre la clé sous la porte, nous parle de ses livres ‘‘et bien toi,
l’industrie agro-alimentaire de faire des bénéfices grâce à la mécanisation de toutes les tâches -
tu es bien arrangé !... ‘‘, il répare amoureusement le dos du livre. Image émouvante de ce libraire
que les travailleurs ne désirent plus faire, et ceci pour des raisons médicales ou tout simplement
lisant Bambi. Ce film propose aussi une vision de l’Irlande du Nord par le biais de ces jeunes
par manque de motivation pour un univers de travail difficilement supportable.
adultes nourris d’espoirs, surtout d’illusions, dans une société qui se referme sur elle-même.
On observe dans ce documentaire le cynisme des dirigeants et le travail difficile et ingrat des
ouvriers en abattoir (difficultés physiques et psychologiques).
Michèle Gautier, Médiathèque de Percy
Le spectateur n’entend pas la parole des ouvriers mais il voit à chaque instant ce que les
travailleurs voient quotidiennement et il peut ressentir une véritable empathie pour eux.
Ce film a été sélectionné aux États généraux du film documentaire 2012, Lussas Ce film a reçu la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam en 2009
Montrer que l’on cherche à remplacer aujourd’hui les ouvriers, qui font des tâches que les machines
n’étaient pas capables de faire jusqu’à maintenant, rend compte d’un profond désintérêt pour le
sort des employés de ce secteur autant que pour les bêtes qu’ils abattent. En bref, on abat les
bêtes comme on abat les hommes.
Charlène Ferrand, Bibliothèque de Lagny-sur-Marne
24
Man Who Have Invented Himself - Duane Michals (The)
de Camille Guichard
Matthew’s laws
de Marc Schmidt
2012 / 70’ / Pays-Bas
2012 / 85’ / France
Autlook Filmsales
[email protected]
Trappelgasse 4/17
A - 1040 Vienna
+43 676 900 3771
www.autlookfilms.com
Terra Luna Films
2 villa georgina 75020 paris
06 62 11 83 39
[email protected]
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Prochainement disponible à l’Adav
Synopsis
Synopsis
Duane Michals est un jeune homme de 80 ans, plein d’appétit et d’une grande liberté d’esprit.
Son enthousiasme est contagieux, ce film est à son image. Grand photographe américain,
internationalement reconnu, il a marqué la photographie contemporaine par ses séquences
photographiques où il écrit directement sur les tirages et nous raconte une histoire. Dans ce
film, Duane revient sur trois lieux qui l’ont marqué : Pittsburgh, ville phare de l’aciérie, ville de son
enfance et de ses premières découvertes et blessures ; New York, ville essentielle, au cœur de sa
création ; et enfin la campagne de Cambridge au nord de l’Etat de New York.
Matthew, affecté par des troubles autistiques, cherche désespérément à mettre de l’ordre dans
le chaos qui l’entoure. Sa maison est son monde. Là, il trouve paix et équilibre. Mais lorsqu’il est
obligé d’entrer en contact avec le monde extérieur, des confrontations explosives peuvent avoir
lieu. Le cinéaste, son ami d’enfance, le filme avec un regard en même temps distant et complice,
déclenchant des conséquences les plus extrêmes.
Point de vue d’un visionneur
Point de vue d’un visionneur
Mathias est un trentenaire autiste. Il habite seul un appartement où il a entrepris d’effectuer des
Le film, qui débute sous les auspices de Magritte et du Blow up d’Antonioni, est un portrait
et menacent de l’expulser ne réussit pas à le détourner de cette obsession. Celle-ci prend donc
très réussi, extrêmement riche et vivant, de Duane Michals. En accord avec la personnalité du
photographe, il oscille entre pure fantaisie, humour et gravité. Il avance tel un work in progress
dans la découverte de l’homme et de son œuvre et nous fait comprendre à quel point les deux
sont liés. Duane Michals y expose avec générosité et beaucoup d’humour les grandes lignes de
son travail et son processus créatif. Conscient d’être parvenu au soir de sa vie, il s’y expose aussi
lui-même, intimement, en homme libre de toute contingence sociale qui sut vivre en accord avec
sa nature profonde.
travaux sur la tuyauterie sans autorisation. Que les gestionnaires de l’immeuble le lui interdisent
un tour fatal. Ce ne sont ni l’intelligence ni la lucidité qui font défaut à Mathias, tout au contraire.
Victime de son esprit de système (celui-là même qui lui a fait concevoir un système de calendrier
tout personnel, censément plus commode mais maîtrisé par lui seul), il refuse de transiger avec
la société et les règles que celle-ci entend lui imposer, et à exprimer sa révolte avec violence. Et il
est si lucide quant à l’impasse où cela le conduit qu’il est travaillé par le désir du suicide. Le film
se termine par la nouvelle de la mort qu’il s’est donnée.
Les lois de Matthias nous fait pénétrer profondément dans le monde d’un homme dont les
Catherine Bourguet, Vidéothèque de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris la
Villette
raisons sont définitivement inconciliables avec celles du monde. Ni les dispositifs de médiation ni
les institutions spécialisées ne manquent pour prendre Mathias en charge, mais ils ne sauraient
lui rendre service. Au contraire, en se mettant à son écoute avec patience avec une sympathie
discrète mais réelle, le réalisateur le traite en égal et semble concourir pendant un moment à un
rééquilibrage précaire de sa relation au monde. La caméra place Mathias dans une situation de
retour sur lui-même difficile mais enrichissante.
Un portrait bouleversant d’humanité.
Alain Carou, Bibliothèque nationale de France
25
Mbëkk mi,
le souffle de l’océan
de Sophie Bachelier
Méditerranées
d’Olivier Py
2011 / 32’ / France
2012 / 55’ / France
Sombrero productions
103 boulevard Richard Lenoir
75011 Paris
01 55 28 00 00
(Fax) 01 55 28 07 60
[email protected]
www.sombrero.fr
[email protected]
www.sophiebachelier.com
Prochainement disponible à l’Adav
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Synopsis
Synopsis
Deux mots wolof qui évoquent l’émigration clandestine. L’expression claque telles ces pirogues
qui se cognent aux vagues de l’océan et se fracassent souvent au bout de leur errance. Mais
Mbëkk mi, c’est avant tout le refus de se résigner aux coups meurtriers du destin. Si ces jeunes
Sénégalais dans la force de l’âge affrontent mille périls, c’est dans l’espoir d’une vie meilleure.
Que se passe-t-il de l’autre côté du désastre ? Les damnés de la mer laissent derrière eux des
êtres chers. Des épouses. Des mères. Ce sont leurs voix singulières que ce documentaire donne
à entendre. Dans l’intimité d’un face à face dépouillé, elles livrent une parole bouleversante de
retenue.
Comment montrer l’Histoire ? Comment parler d’un souvenir aussi vibrant que la pellicule Super
8 sur lequel il est inscrit ? Lorsque la mère d’Olivier Py achète en 1961 une caméra Super 8,
elle commence par filmer la mer puis tourne l’appareil sur sa famille. Ces êtres chers, elle les
maintient toujours dans le cadre de l’objectif comme pour les préserver de l’Histoire qui se joue
en hors-champ. Le réalisateur se souvient de son origine pied-noir, des affrontements, des
voitures plastiquées, de la mer - et cette mère également - douce et vaillante qui soutenait leur
famille rattrapée par l’Histoire et les ‘‘événements d’Algérie’’.
Point de vue d’un visionneur
Point de vue d’un visionneur
Poème visuel construit à partir d’archives familiales en super 8 tirées de l’oubli après plus de
A cause d’une situation économique désastreuse, un océan qui n’offre plus de poissons, la pêche
35 ans de silence et de la voix off d’Olivier Py qui, dans une longue mélopée, analyse, revit et
étant une des activités principales, nombreux sont les hommes qui décident de quitter le pays
interprète les images, Méditerranées est à la fois une méditation sur le destin d’une famille et
pour rejoindre l’Espagne en pirogue. Certains n’arrivent jamais à destination, engloutis par les
d’une génération (les pieds noirs) ainsi qu’une quête de soi, du rapport de l’artiste à la mer, à sa
flots, d’autres atteignent le territoire espagnol mais peinent à travailler ou se font emprisonner
mère et à sa passion, le théâtre.
car clandestins.
Olivier Py décèle les failles des siens par le filtre des variations et modifications affectant la mère
Face à la caméra, filmées en plan fixe et en noir et blanc, ces femmes, mères, sœurs ou épouses,
(le changement de la couleur des cheveux, entre autres) ou ce quelque chose qui souffre dès
racontent comment elles doivent faire face à l’absence de ceux qui rapportaient les subsides pour
l’enfance qui ‘‘ne peut être rien d’autre que l’héritage d’une guerre et le désarroi de mon père’’.
la famille, l’inquiétude ou le deuil. Certaines ont réussi à dissuader leurs proches, cette aventure
Film autobiographique où la littérarité est assumée par le réalisateur, Méditerranées donne à voir
étant le plus souvent synonyme de drame.
cette obscure clarté de l’amour d’un fils pour sa mère, l’attachement au père et le lien indéfectible
Les paroles sont posées, livrées sans pathos et toutes ces femmes expriment une dignité qu’elles
avec Mare Nostrum, mer et langue communes à tous les peuples et à toutes les terres au milieu
souhaitent conserver malgré tout. Pour elles, ce témoignage filmé est un moyen de nous alarmer
desquelles elle apporte son flot poétique et vivant.
toujours plus sur cette situation dramatique.
Par ailleurs comme toute autobiographie le film pose les jalons d’un destin personnel et la figure
Un film sobre et important.
d’Olivier Py (dramaturge, écrivain, metteur en scène, directeur du festival d’Avignon depuis 2012)
s’y construit tel un puzzle qui demeurera incomplet avec ses zones d’ombre, ses contradictions,
Sarah Doucet, Médiathèque d’Orléans
ses incertitudes et ce pour notre plus grand plaisir.
Isabelle Grimaud, Bibliothèque publique d’information
Ce film a été sélectionné aux États généraux du film documentaire 2012, Lussas -
26
Nuit remue (La)
de Bijan Anquetil
Orlan et la chair se fait verbe
de Fanny Dal Magro
2012 / 45’ / France
2012 / 52’ / France
GREC (Groupe de recherche et d’essais cinématographiques)
14 rue Alexandre Parodi
75010 Paris
01 44 89 99 99
(Fax) 01 44 89 99 94
[email protected]
Mosaïque Films
Merryl Roche
9 rue du Château d’Eau
75010 Paris
01 42 71 17 90
(Fax) 01 42 39 23 81
distribution@mosaïque-films.com
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue Images de la culture - CNC
Synopsis
Synopsis
La Nuit remue montre ce qui se passe parfois la nuit tombée autour d’un feu de fortune allumé
au cœur de nos villes. Un film sur les passagers de nuit de l’Europe. Sur une jeunesse afghane
qui se vit dans l’exil et qui, clandestinement, écrit son histoire. Avec des actes, des mots et des
téléphones portables.
Une artiste plasticienne, en l’occurrence Orlan, retrace son parcours, de ses pulsions de mort
à sa réincarnation en Sainte Thérèse. C’est avec entrain qu’elle joue l’historienne biographe,
partageant avec son public idées et sentiments, le tout dans un déluge d’anecdotes et de
commentaires qui préservent radicalement de l’ennui. Radicalement, le mot est bien adapté au
contexte, car rien n’est mièvre ni banal dans cette vie où le corps et la chair tiennent le premier
rôle. Rien n’est pesant non plus dans le film, car l’humour s’invite plus d’une fois au banquet et
le choix d’un dispositif ludique de présentation des ‘‘chapitres’’ de ce roman d’une vie favorise la
décontraction. Spectateurs, entrez-y, voyez et écoutez : l’oeuvre impressionne mais ne mord pas.
Point de vue d’un visionneur
Un film sobre, chaleureux et original dans son approche sur un sujet difficile. Le réalisateur filme
ces deux jeunes hommes respectueusement, sans jamais dramatiser leurs paroles. Il laisse
se dérouler le récit de leur vie et de l’exil tout en captant les silences, les visages où la fatigue
apparaît progressivement.
Cette parenthèse qu’est la nuit crée une intimité qui donne toute sa force au film. Le réalisateur
insert des images filmées avec les téléphones portables des deux personnages, et apporte ainsi
un éclairage sur ce que fut leurs exils.
Aux premières lueurs du jour suivant cette nuit, le réalisateur toujours présent laisse s’éloigner de
la caméra les jeunes hommes vers un avenir plein d’espoirs. Un très beau film !
Sarah Doucet, Médiathèque d’Orléans
Ce film a été sélectionné au FID 2012, Marseille - www.fidmarseille.org
Point de vue d’un visionneur
Un très beau film d’art qui rejoint dans sa forme, le sujet qu’il traite : l’œuvre d’Orlan, une œuvre
souvent provocatrice, qui prend sa source dans les luttes féministes des années 60, dans
l’émancipation du corps des femmes et la critique des canons de la beauté et de la chirurgie
esthétique.
Cette artiste a ainsi inventé l’art charnel, faisant de son corps une œuvre, le soumettant à des
opérations-performances, produisant des images de son corps inspirées de courants artistiques
comme l’art baroque, les arts primitifs des civilisations africaines et précolombiennes.
Un film fort pour découvrir un parcours artistique engagé, parfois dérangeant, un film qui ne
laissera personne indifférent.
Christian Magnien, Bibliothèque départementale de la Nièvre
27
Part du feu (La)
d’Emmanuel Roy
Pays rêvés
de Jihane Chouaib
2012 / 87’ / France
2011 / 85’ / France, Liban
Shellac sud
La friche de la belle de mai
41 rue Jobin
13003 Marseille
04 95 04 95 92
Iskra
18 rue Henri Barbusse
BP 24
94111 Arcueil CEDEX
01 41 24 02 20
(Fax) 01 41 24 07 77
[email protected]
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue Images de la culture - CNC
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Synopsis
Synopsis
La Part du feu, c’est ce que l’on sacrifie pour sauver l’essentiel. L’amiante protégeait de presque
tout, à moindre coût, pour un profit maximum. C’était l’essentiel.
La Part du feu, c’est l’écho de la parole de mon père, celle d’un enseignant mort d’un mésothéliome,
cancer de l’amiante, cancer d’ouvrier. La Part du feu, c’est l’inquiétude qui m’accompagne depuis
sa mort et que je décide d’affronter aujourd’hui, dans des paysages contaminés, auprès de ceux
qui éprouvent ce même sentiment, pour changer ensemble la peur en action.
Comment rentrer ‘’chez soi’’ quand tout a changé, quand on a passé sa vie ailleurs, quand on est
devenu ‘’un autre’’ ?
Libanais de l’étranger, enfants de la guerre, quatre artistes partagent une quête, celle du ‘’pays
rêvé’’.
Nada Chouaib, Patric Chiha et Katia Jarjoura arpentent le Liban ; Wajdi Mouawad décide de rester
au dehors, laissant ses mots tracer le chemin.
Une aventure intérieure à travers souvenirs, fantasmes et émotions. Pour tenter de nous ressaisir
de ce qui nous a construits. Et conquérir la liberté de réinventer nos identités.
Point de vue d’un visionneur
Il est question, dans ce film, d’amiante. Mais ce n’est pas évident dès l’abord, le film s’ouvrant
sur un paysage de mer bleue vue depuis une hauteur où paissent quelques vaches et s’ébattent
quelques porcs et d’où part un chemin côtier envahi de pierres et d’arbustes. Une voix-off
masculine s’élève parlant de fin d’année dans un lycée, tandis qu’apparaissent les images de
quartiers de ville prévus à la démolition : des chantiers de décontamination sont en cours.
Le film prend son essor, enchevêtrant, avec fluidité, le récit chronologique de la voix-off masculine
déroulant la progression de sa maladie les récits de proches de disparus à cause de la fibre
mortelle dont les employeurs ne reconnaissent d’abord pas leur responsabilité avant d’y en être
obligés lors de procès, et les réflexions de professionnels du désamiantage sur les chantiers en
cours.
Ce n’est qu’au générique de fin que le spectateur apprend que le récit de la voix-off masculine
est le journal qu’a tenu le père du réalisateur dès que sa santé a commencé à être altérée. C’est
aussi à la toute fin du film que dans le prolongement du paysage de mer bleue apparaît la mine
d‘amiante à ciel ouvert qui le borde (le générique de fin dit qu’elle se trouve en Haute-Corse).
Tout au long du film se précise son enjeu que confirme subtilement, à la fin, le professionnel
du désamiantage : informer et former le public le plus vaste aux dangers de l’amiante. Mission
réussie.
Gisèle Burda, Bibliothèque publique d’information
Point de vue d’un visionneur
Ayant quitté le Liban à trois ans, Jihane Chouaib fait le pari de confronter son image d’un ‘‘pays
rêvé’’ lors d’un voyage au Liban, entre 2009 et 2010. Le film qui en résulte s’inscrit dans son
histoire comme une quête identitaire qu’elle partage avec quatre autres personnages, également
exilés : le dramaturge Wadji Mouawad, la journalise Katia Jarjoura, le réalisateur Patric Chiha ainsi
que sa sœur Nada Chouaib, danseuse orientale.
Dans ce documentaire, la question de l’exil est mise en résonnance avec une expérience intérieure
que tout le monde peut ressentir : ‘‘l’exil de tout être humain qui est obligé d’abandonner le monde
de son enfance’’ dit Jihane Chouaib dans le film. Reprenant à son compte l’expression de Wadji
Mouawad ‘‘l’enfance, comme un couteau planté dans la gorge’’, la réalisatrice construit son
propos autour du questionnement relatif à toute quête d’identité, qui s’inscrit au-delà d’un espace
identitaire géographique et fait tout l’intérêt de ce film.
Un voyage intérieur très émouvant, utilisant les ressorts de la poésie filmique pour exprimer bien
plus qu’un simple retour au pays d’origine.
Claire Schneider, Médiathèque du Musée du quai Branly
Ce film a reçu la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam en 2006
28
Printemps d’Hana (Le)
de Sophie Zarifian
et Simon Desjobert
Quand passe le train
Here Comes the Train
de Jérémie Reichenbach
2013 / 55’ / France
2013 / 30’ / France
L’Atelier documentaire
101 rue Porte-Dijeaux
33000 Bordeaux
Tel : 05 57 34 20 57
[email protected]
atelier-documentaire.fr
Quilombo films
12, rue du Capitaine Guynemer
93100 Montreuil
06 74 96 99 40
[email protected]
www.quilombofilms.ne
Disponible pour les bibliothèques
à l’Adav
Prochainement disponible à l’Adav
Synopsis
Synopsis
Hana est étudiante au Caire, elle participe activement à la révolution qui secoue son pays. On la
voit, dans les rues de la ville, distribuer un journal qui s’annonce libre et pluraliste, elle s’implique
dans la création d’un nouveau parti, elle veut adhérer à une association féministe…
Chaque jour, des centaines d’hommes et de femmes centre-Américains traversent le Mexique,
entassés sur le toit des trains de marchandises. Portés par le rêve d’une vie meilleure ils ont
l’espoir de passer la frontière des Etats-Unis. Dans le village de La Patrona, où la vie est rythmée
par le passage de ces trains, un groupe d’une dizaine de femmes de plusieurs générations s’est
formé et a décidé d’agir.
Point de vue d’un visionneur
Le film est une chronique de sa vie de militante au milieu de ses amis étudiants. C’est clair, ils
appartiennent à la bourgeoisie intellectuelle et éclairée du pays, à un moment du film Hana, avec
réalisme, constate à quel point elle se sent en décalage avec la société encore très religieuse du
pays.
Nous la suivons dans tous les moments de sa vie d’activiste. Dès qu’elle le peut elle interroge les
gens sur ce qu’ils pensent de la révolution, comment ils voient la suite des événements. Nous
voyons les choses par ses yeux, à sa hauteur et, de fait, nous sommes plongés au cœur de
l’effervescence qui agite les esprits, qui secoue la ville. Et lorsque arrivent les images de la place
Tahrir, noire de monde, la nuit du haut d’un balcon, l’émotion est là.
Joël Gourgues, Médiathèque de Nanterre
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
Point de vue d’un visionneur
J’ai été très favorablement impressionnée par ce film qui a obtenu la mention des détenus de
Fresnes au dernier festival Cinéma du Réel. En effet, le suspens est tenu jusqu’à la fin du film :
d’abord en suivant la course effrénée de femmes portant, de nuit, dans des brouettes, de la
marchandise que nous les avons vues auparavant préparer, dès que s’annonce un train qui ne
s’arrête pas, ensuite à cause du risque encouru par les gens sur le train en marche qui attrapent,
ou non, les sachets lancés à la volée par les paysannes de ce village de l’État de Veracruz au
Mexique, ensuite pour comprendre, à la toute fin du film quel en est l’enjeu : l’alimentation en eau
et nourriture des migrants clandestins d’Amérique centrale vers les États-Unis.
Comme le dit Charlotte Garson dans le catalogue de Cinéma du Réel : ‘‘l’instant furtif de la
distribution relève de la poussée d’adrénaline pure, de l’excitation digne du meilleur cinéma
d’action‘‘. Et un exemple de solidarité désintéressée de la part d’aussi pauvres qu’eux envers des
migrants a toute sa place dans les bibliothèques publiques françaises.
Gisèle Burda, Bibliothèque publique d’information
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
29
Self-portrait :
Dancing at 47km
Zi hua xiang : 47 gong li tiao wu
de Mengqi Zhang
Reflux (Le)
de Guillaume Bordier
2012 / 91’ / France
2012 / 94’ / France
Autoproduction
[email protected]
Caochangdi Workstation
[email protected]
www.ccdworkstation.com
Disponible pour les bibliothèques
au Catalogue national - Bpi
Disponible pour les bibliothèques :
contacter directement le producteur
Synopsis
Synopsis
Le Reflux est un long entretien filmé comme un seul plan fixe dans un décor de cinéma. Le
film ouvre sur des discussions préliminaires entre le réalisateur (Guillaume Bordier) et son sujet
(Didier Lambert), condamné à 20 ans de détention pour homicide. Ensemble, ils questionnent le
dispositif et rappellent au spectateur leurs rencontres préparatoires.
Après Self-portrait : at km 47 en 2011, Zhang Mengqi revient dans le village de ses aïeux pour
continuer son enquête sur les ravages de la famine qui sévit en Chine entre 1958 et 1960.
Contrairement à son premier film, le projet s’est affiné et l’idée d’un mémorial dédié aux victimes
de cette famine justifie son enquête. Son entêtement à rechercher les témoignages de cette
époque auprès des personnes âgées de son village nous permet de découvrir le dénuement dans
lequel ces gens vivent aujourd’hui. Le film se termine par une performance dansée, en forme
d’hommage, de Zhang Mengqi au moment de l’inauguration du mémorial.
Point de vue d’un visionneur
Grâce à ses propos liminaires, Guillaume Bordier insiste sur le temps de préparation, le temps
d’approche pour apprivoiser Lambert. Pour Didier Lambert, le temps a en effet été nécessaire
pour prendre du recul et se décider à raconter. Le moment du témoignage, qui recoupe pour
partie celui du film, est donc l’aboutissement d’un cheminement personnel que traverse et
qu’accompagne le film.
Ce décor factice permet au spectateur de mettre de la distance avec le personnage Lambert,
et pour Didier Lambert de se dessaisir de lui-même dans un espace d’écoute dépersonnalisé.
L’entretien est riche car Lambert analyse finement ses souvenirs, dans l’épaisseur du temps.
Son histoire prend une dimension plus universelle, même si des informations personnelles
affleurent çà et là, au fil du récit.
La question de la culpabilité et de la peine siègent au cœur de son témoignage.
Avec Le reflux, nous sommes très loin de cette télévision qui dramatise le fait-divers criminel. Le
condamné a purgé sa peine et comprend que la détention est venue sanctionner son asocialité.
Mais Lambert sait habilement exposer ses doutes et paradoxalement se décharger d’une partie
de sa responsabilité (jamais il n’évoque les victimes).
C’est donc toute l’intelligence analytique d’un meurtrier, pas celle d’un tueur et de ses techniques
spectaculaires, que nous écoutons. Ce point de vue mérite d’être entendu et tranche à une époque
marquée par l’omniprésence des victimes.
Julien Farenc, BNF
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
Point de vue d’un visionneur
Témoigner, comprendre pourquoi un dramatique épisode historique national a laissé si peu
de traces dans les mémoires ? L’objectif de Zhang Mengqi s’est affiné au fil de ses essais
cinématographiques.
Ces nouveaux entretiens donnent à voir l’extrême pauvreté et la dépendance de ces personnes
âgées. Les souvenirs de la famine sont ténus et perçus comme une fatalité contre laquelle on
ne peut rien. Après tout, les victimes se comptaient parmi les plus faibles (pauvres ou malades,
souvent contraints de rapines ou d’acte de mendicité)... ‘‘ce n’étaient pas des héros !’’. L’influence
du Parti Communiste Chinois reste omniprésente : on avertit la réalisatrice que mettre en cause
sa responsabilité est impensable, voire dangereux. Malgré tout, elle lance une contribution
pour financer le mémorial : les personnes âgées participent, plus facilement que leurs enfants,
pressentant probablement dans ce projet une reconnaissance de leur souffrance passée.
Le projet de Zhang Mengqi prend la dimension universelle du souvenir et de la mémoire. Son
opiniâtreté est récompensée, car cette lutte contre l’oubli est un acte de reconnaissance. Chacun,
quel qu’il soit, malgré la souffrance et la misère, ressent le droit au respect et à revendiquer sa
place dans la société.
Jean-Francois Baudin, Bibliothèque départementale de prêt du Rhône
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
30
Serge Daney,
le cinéma et le monde
de Serge Le Peron
Seuls contre Hitler
de Michaël Gaumnitz
2013 / 53’ / France
2013 / 71’ / France
Gorka Gallier (Mr) - Doc & Film international
13 rue Portefoin
75003 Paris
+ 33 1 42 77 56 87
[email protected]
Les Films d’ici
62 boulevard Davout
75020 Paris
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Synopsis
Synopsis
Serge Daney fut successivement critique et rédacteur en chef des Cahiers du cinéma dans les
années 60 et 70 puis critique à Libération avant de fonder quelques mois avant sa mort la revue
Trafic. A travers le dialogue instauré entre quelques cinéastes d’aujourd’hui et la pensée de Serge
Daney sur les sujets les plus divers, le film est la reconstitution du regard d’un cinéphile sur le
monde et la confrontation avec notre temps.
En 1946, Hans Fallada, auteur à succès de romans populaires, écrit son roman Seul à Berlin. Il
s’inspire d’une histoire réelle trouvée dans un épais dossier de la Gestapo : l’histoire vraie d’un
couple ordinaire de travailleurs berlinois, Otto et Elise Hampel, qui luttèrent contre le nazisme de
1940 à 1942 et furent exécutés en 1943. À partir des archives de la Gestapo, c’est une radioscopie
de l’Allemagne de cette époque qu’établit ce documentaire.
Point de vue d’un visionneur
Point de vue d’un visionneur
Ce film est intéressant sous bien des aspects car il aborde non seulement l’apport essentiel du
Agrémentés de nombreuses images d’époque de Berlin (extrait de films, photographies,
critique aux cinéastes qu’il a contribué à former, avec ses textes et en dirigeant notamment les
reproductions de cartes...), Michaël Gaumnitz a construit son récit à partir des archives de la
Cahiers du cinéma, mais il propose aussi, au travers des goûts de Daney, l’histoire d’un cinéma
Gestapo : le film reprend l’enquête du commissaire Puschel pour dramatiser la traque des époux
original que l’auteur n’a cessé de promouvoir. Le rôle de découvreur de films que fut le critique (de
Hampel.
nombreux voyages à l’étranger lui ont fait connaître des cinémas différents) et l’importance de
Le récitant nous entraine dans le sillage des deux époux et n’hésite pas à contextualiser leur
l’échange et du dialogue chez Daney sont mis en avant dans les témoignages qui enrichissent la
histoire en rappelant les évolutions tant des conflits provoqués par le régime nazi que de ses
culture cinématographique de tout un chacun.
mesures de politique intérieure : collectes d’argent pour financer l’effort de guerre, soupes
populaires pour cimenter la communauté nationale, mesures sociales sous couvert de
Jean-Paul Gangloff, Bibliothèque des Musées de la communauté urbaine de Strasbourg
surveillance de la population.
Le réalisateur n’omet pas les zones d’ombres de cette histoire : la rupture du couple Hampel en
prison, le fait qu’ils ne mentionnent jamais les exactions faites contre les juifs...
Le film permet d’entrer dans le quotidien de guerre et de terreur que vivaient les allemands sous
la dictature nazie et de ressentir le faible souffle d’espoir que pouvaient entretenir certains, dont
les époux Hampel.
Un documentaire efficace et capital pour comprendre la vie des berlinois pendant la guerre et le
fait que l’adhésion au nazisme était loin d’être évidente.
Jean-François Baudin, Bibliothèque départementale du Rhône
Ce film a été sélectionné au FIPA 2013, Biarritz - www.fipa.tv
31
Terra de Ninguém
de Salomé Lamas
Thé ou l’électricité (Le)
de Jérôme Le Maire
2012 / 72’ / Portugal
2012 / 93’ / Belgique
Dreamer Joint Venture
Filmproduktion Gmbh - Regensburger Str. 25
D-10777 Berlin - Germany
00 49 30 300 24440
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Association Troisième Monde
180 rue des Giroflées
59553 Cuincy
troisiememonde @hotmail.com
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Synopsis
Synopsis
Paulo de Figueiredo, 66 ans, est assis, seul, dans une pièce sombre devant un rideau noir. Il accepte
de raconter sa vie de mercenaire et de tueur à gages. Mercenaire lors des guerres coloniales
portugaises ou au Salvador pour le compte de la CIA, tueur pour l’organisation espagnole GAL qui
éliminait les activistes de l’ETA avec la bénédiction du gouvernement de l’époque. Une confession
terrifiante, pour Figueiredo tueur peut être un métier comme un autre qui s’exercerait aux heures
de bureau, pourtant, loin de cet apparent détachement, quelques instants plus tôt, il avait exprimé
l’excitation que pouvait lui procurer l’odeur du sang lorsqu’il était mercenaire, sans parler des
macabres trophées de guerre qu’il lui arrivait d’exhiber à sa ceinture.
L’entretien est divisé en courtes séquences numérotées, telles les minutes d’un procès ou
l’homme qui parle serait son propre juge. La question qui se pose tout au long du film est celleci : pourquoi accepter une telle confession ? Une partie de la réponse nous arrive à la toute fin,
lorsque nous voyons Paulo sous un pont routier, sans abri, avec un compagnon d’infortune. Ce
film est certainement pour lui une dernière manière d’exister.
Le Thé ou l’Électricité est l’histoire épique de l’arrivée de l’électricité dans un village isolé et
enclavé au cœur du Haut Atlas marocain.
Durant plus de trois années, saison après saison, le réalisateur dévoile patiemment les contours
de la toile qui se refermera inexorablement sur les habitants d’Ifri.
Sous nos yeux se dessine l’image d’une modernité impitoyable à laquelle le petit village va être
relié.
Point de vue d’un visionneur
Le réalisateur n’hésite pas à mettre en parallèle des images de paysages extraordinaires, voire
lunaires, avec les conditions de vie très rudes des populations qu’il a suivies.
Il nous présente une première vision poétique qui très vite vient ‘‘se cogner’’ à la réalité. Il joue
même avec le spectateur en provoquant de petits chocs visuels comme l’apparition de pylônes et
de poteaux électriques au milieu d’habitations très rudimentaires.
Point de vue d’un visionneur
Je pense que c’est une bonne piqûre de rappel quant aux problèmes évoqués (les paradoxes liés
Au final la question essentielle posée par le film de Salomé Lamas est celle de ces zones sombres
aux développements économiques) qui, finalement, ne sont pas si souvent montrés ou tout au
que s’autorisent les démocraties comme étant nécessaires à leur bon fonctionnement, ces zones
moins pas de façon aussi précise, surtout en ce qui concerne la prise en compte de l’individu et
où le meurtre voire le massacre, seraient une obligation pour leur sauvegarde.
de ses réelles préoccupations.
Paulo de Figueiredo est extrêmement lucide sur la place qu’il a occupée dans les rouages du
Il me semble nécessaire de diffuser le plus largement possible ce film et de montrer que les
pouvoir. Et c’est nous que Salomé Lamas interpelle finalement : ‘‘il fallait faire ce film, dit-elle, pour
priorités collectives ne sont pas toujours des priorités individuelles et qu’une fois encore, la
tous ceux que je connais, qu’ils ne puissent pas ignorer l’existence de Paulo, qu’ils ne puissent
modernité ne fait pas le bonheur de tous.
pas dire que tout cela n’est pas de leur faute.’’
Salomé Lamas filme son personnage avec une justesse et une distance irréprochables, son fillm
Véronique Fourdrain, Direction de la Lecture Publique du Cher
est formellement impeccable. L’alternance de plans rapprochés et de plans larges sur la personne
de Paulo de Figueiredo parvient à donner au récit son exacte intensité.
Ce film a été sélectionné au Festival Vision du réel 2012 - http://www.visionsdureel.ch/
Ce film a reçu la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam en 2008
Joël Gourgues, Médiathèque de Nanterre
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
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Tierra quieta (La)
de Ruben Margallo
Un été avec Anton
de Jasna Krajinovic
2013 / 61’ / Espagne
2012 / 60’ / Belgique
Rucs Collective
Av Cornellà nº 17 pis 11è 2ª
SP-08950 Esplugues de Llobregat
34 654 31 91 43
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CBA (Centre de l’audiovisuel à Bruxelles)
19F avenue des Arts
B-1000 Bruxelles
Belgique
32 2 227 22 30
(Fax) 32 2 227 22 39
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Synopsis
Synopsis
Cette chronique familiale dans une communauté rurale du Nicaragua s’ouvre sur un plan
surprenant - un paysage à la beauté si paisible que seule une énorme tête de statue émergeant
des eaux suggère la gravité de l’inondation qui l’a dévasté. Dans le quotidien de don Sebastian,
de son épouse et de leur cadet (le seul de leurs dix enfants à n’avoir pas quitté le pays), les
allées et venues des volailles, le cochon à tuer ou les matchs de football télévisés tissent une
temporalité cyclique, hors de l’Histoire. La énième victoire électorale des Sandinistes entendue
aux nouvelles (‘‘On a encore gagné !’’ Daniel Ortega) semble participer de ce retour du même qui
confine à l’absurde.
(Charlotte Garson, Catalogue du Cinéma du réel 2013)
Anton, 12 ans, vit avec sa grand-mère dans une petite maison à la périphérie de Moscou. Pendant
les vacances d’été, il partage ses journées entre ses amis et sa babouchka, volontiers complice
de ses jeux. Et, comme la majorité des enfants russes, il va partir dans un camp d’entraînement
militaire.
Point de vue d’un visionneur
Un été avec Anton dresse un tableau passablement terrifiant de la fabrique de l’homme russe
contemporain (dans toute l’acception virile du terme !). Ici, l’enfant-soldat est volontaire... Et
cependant, Anton habite encore le monde à la manière d’un enfant.
Point de vue d’un visionneur
Pénétrante, la première partie chez sa grand-mère traduit bien la confusion de ses aspirations
Pour atteindre le village Nicaraguaien où le réalisateur Rubén Margalló nous emmène, il faut se
déplacer en bateau car une grande partie des terres est recouverte d’eau. Le lent parcours de
l’embarcation et le clapotis de l’eau respirent une sorte de douceur, une quiétude à laquelle on
se laisse paresseusement aller. Le paysage lacustre est grandiose, un peu étrange toutefois. On
comprend soudain qu’une catastrophe a eu lieu lorsqu’apparaît dans notre champ visuel la tête
guerrières. Il est plein d’affection pour les animaux de la maison, et tandis que la télévision diffuse
un reportage de propagande militaro-nationaliste sous l’égide du tsar Poutine, la babouchka
raconte à son petit-fils, allongé sur ses genoux, un très vieux conte de dragons et de soldats.
Avant que le chauvinisme fanatique ait peut-être un jour tout écrasé, l’esprit d’enfance résiste en
Anton, et c’est ce qui le rend si touchant.
d’une statue monumentale dont le corps entier est immergé…
Alain Carou, Bibliothèque nationale de France
Un autre désastre se prépare dans le village isolé, où le réalisateur a fait halte. Certes, ceux qui
y sont filmés, un couple vieillissant et un jeune garçon, dernier né des enfants, semblent y vivre
paisiblement, accomplissant les tâches quotidiennes, accueillant un voisin qui vient suivre une
campagne électorale à la télévision, car des élections vont avoir lieu dans le pays. Mais une sorte
Ce film a été sélectionné au Cinéma dei Popoli 2012
Étoile de la SCAM 2013
de résignation, de tristesse affleurent dans les regards et les gestes. Le désastre qui guette le
village est inexorable, imminent, car les jeunes gens qui sont partis vivre ailleurs seront bientôt
imités par les plus jeunes. Les enfants fuiront bientôt le village, eux aussi.
Christine Micholet, Bibliothèque publique d’information
Ce film a été sélectionné au Cinéma du réel 2013, Paris - www.cinemadureel.org
33
Una vida sin palabras
d’Adam Isenberg
Vie n’est pas immobile (La)
d’Alassane Diago
2012 / 71’ / Nicaragua, Turquie
2012 / 59’ / France, Congo
Zela Film
Aa Hamam Cad. Yadigar Sok. 5/3
34433 Istanbul,Turquie
Mail : [email protected]
http://www.zelafilm.com
Corto Pacific
22 rue Davy
75017 Paris
Tel : 01 45 33 25 95
Fax : 01 45 78 11 52
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Synopsis
Synopsis
Une ferme au coeur des montagnes du Nicaragua. Dulce Maria et Francisco, la vingtaine,
sourds et muets, aident leurs parents dans leurs travaux domestiques et agricoles. Entourés de
l’affection de leurs parents et des villageois, ils n’ont jamais appris de code pour communiquer.
Jusqu’au jour où arrive Tomasa, professeur sourde d’une langue des signes spécifiquement
nicaraguayenne.
C’est l’histoire de femmes : mères de famille, épouses, femmes travailleuses et acharnées. Pour
certaines, le mari a immigré ; pour d’autres, il est tout simplement inactif ou immobilisé par une
maladie incurable. C’est l’histoire des femmes qui, regroupées et mobilisées pour la survie de
leur foyer, sont fatiguées et habitées par un fort désir de dénoncer l’injustice et la soumission que
leur impose la minorité des hommes qui les dirigent. Houlèye est l’une d’entre elles. Elle pleure, rit
mais ne veut surtout pas être prisonnière de son passé.
Point de vue d’un visionneur
Enfermés depuis trop longtemps dans un monde sans aucune communication et privés de tous
Point de vue d’un visionneur
contacts extérieurs les enfants ne se laissent pas approcher facilement et cette expérience menée
Si au début de son documentaire, Alassane Diago semble respecter l’ordre hiérarchique
par l’enseignante atteinte du même handicap se révèle douloureuse car sans véritable espoir.
implicite du village, filmant l’arrivée de chacun des dignitaires du village, nous laissant
Nous suivons le travail acharné de cette femme avec intérêt et sommes touchés très sincèrement
entendre leurs titres, leur donnant la parole, filmant le groupe de femmes de loin, ce sont bien
par cet amour et cette patience qu’elle donne aux enfants.
ces femmes qui sont au cœur de son documentaire. Si ce film semble constituer un diptyque
L’image est belle et lumineuse, la bande son très travaillée occupe une place importante dans ce
avec le précédent, Alassane Diago, à la fois par la suggestion de certains plans, et les paroles
film ‘‘silencieux’’.
recueillies dresse un tableau assez prenant de la condition des femmes, et nous livre surtout le
Un film original dans son approche d’un sujet qui a toute sa place en bibliothèque.
très beau portrait de celle qui est en tête du combat mené pour un droit au travail, à la dignité,
et un début d’émancipation.
Sarah Doucet, Médiathèque d’Orélans
Marie-Hélène Walser, Bibliothèque départementale du Haut-Rhin
Ce film a été sélectionné aux États généraux du film documentaire 2012, Lussas -
34
Village without women
de Srdjan Sarenac
Visages d’une absente
de Frédéric Goldbronn
2010 / 83’ / France
2013 / 95’ / France
Les Films du Balibari
33 rue Lamoricière
44100 Nantes
02 51 84 51 84
[email protected]
Dora Films
1a place des Orphelins
67000 Strasbourg
03 90 22 37 96
[email protected]
www.dorafilms.com
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Synopsis
Synopsis
Les frères Jankovic sont les seuls à avoir résisté à l’exode rural, ils vivent au sud-ouest de la
Serbie, en haut d’une montagne et à 4 kilomètres de la route la plus proche, dans un village sans
femmes de Zabrdje.
L’absente, c’est la mère disparue du réalisateur, une figure qu’il convoque en interrogeant la
mémoire de ses enfants, nés de pères différents et qui n’ont pas grandi ensemble. Il confronte
ces mémoires aux traces que sa mère a laissées, lettres et photos sans légendes.
Il retourne sur les lieux qu’elle a traversés, du 16e arrondissement à Aubervilliers, en passant par
Saint-Germain-des-Prés, enquête dans les archives et découvre son secret, l’histoire douloureuse
de son enfance et de sa jeunesse sous l’Occupation.
Au fur et à mesure, ces fragments s’assemblent, restituant l’unité d’une vie qui, dans son désordre
même, dit quelque chose de la liberté d’une femme du XXe siècle.
Point de vue d’un visionneur
Le réalisateur donne à voir avec insistance le cadre dans lequel ces hommes vivent : toilettes en
plein air, pans de murs ‘‘agrémentés’’ de photos de pin-ups , animaux filmés au plus près, gestes
de la vie quotidienne dits ‘‘féminins’’ (laver, repasser, balayer, éplucher).
On les voit peu dans leurs travaux de paysans : parfois avec les animaux, avec un tracteur à faire
les foins.
En outre, la succession de plusieurs plans (revue Playboy, moutons, un frère allongé sur le
canapé, photos de pins-ups au mur, une casserole, le chien, des tasses) sont chargées de sens :
elles rendent le spectateur complice du documentariste dans sa fonction de dévoilement, de
dénonciation, voire de moquerie burlesque envers ces hommes.
Bref comme dit l’un d’eux : ‘‘les vrais hommes sont à la campagne’’ ! la conquête de la Femme
à épouser (contre l’achat de bijoux) est digne d’un road movie : établissement de papiers,
communications par téléphone mobile à défaut de mails, voyage d’hommes organisé en Albanie,
repas collectif avec des femmes...
Ces hommes ne se rendent même pas compte de leur profonde misogynie intrinsèque et de leur
naïveté.
Point de vue d’un visionneur
Un film très personnel, beau et extrêmement touchant. L’écriture à la première personne, très
poétique, et l’aspect autobiographique du film confère au récit une forte charge émotionnelle.
Toutefois, même si le réalisateur se met en scène, il ne s’impose pas comme l’élément central
de son film. En effet chaque témoignage, chaque photo, chaque document d’archives constitue
autant d’éléments clés dans l’enquête menée par le réalisateur pour reconstruire l’histoire de
sa mère et lever les mystères qui l’accompagnent. En permanence une main est tendue au
spectateur qui, au fur et à mesure du film, grâce aux commentaires du réalisateur, se familiarise
avec cette famille éclatée que la vie a séparé et qui, grâce à la magie du cinéma se retrouve réunie
à l’écran, le temps du film. Tout se passe comme si au final, l’absente du film, sa mère, s’incarnait
sous nos yeux et devenait le personnage qui a le plus de présence.
Grâce au travail du réalisateur Madeleine vit plus que jamais dans le film. Soulignons également
Brigitte Luche, Médiathèque du Nord
que la multiplicité des personnages et la complexité de leurs relations aurait pu égarer le
spectateur et lui faire perdre le fil de l’enquête. Or, il n’en est rien, bien au contraire, chacun d’entre
eux trouve une place harmonieuse dans le film, comme un élément indispensable d’un même
puzzle.
Emilie Tayac, Médiathèque de Tarn-et-Garonne
Ce film a reçu la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam en 2009
35
Vita al tempo della morte (La)
d’Andrea Caccia
¡ Vivan las Antipodas !
de Victor Kossakovsky
2010 / 82’ / Italie
2011 / 104’ / Allemagne, Pays-Bas,
Argentine, Chili
Roadmovie
Italie
00 39 036 26 90 081
[email protected]
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Potemkine films
30 rue Beaurepaire
75010 Paris
01 40 18 01 85
(Fax) 01 40 18 01 84
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Synopsis
Synopsis
Le passage des saisons sur les lacs de Lavagnina (Piémont). Onze conversations à l’approche de
la mort. Un garage plein d’objets à ranger. L’abstraction, des mots et du cœur. Un voyage lent aux
frontières du langage. Une trilogie sur la signification de l’acte de regarder : un rocher, un visage,
la vie s’écoulant à travers les choses...
Dans ¡Vivan las Antipodas !, le réalisateur Victor Kossakovsky nous fait faire un voyage unique
autour du monde — parcourant les rares endroits du globe situés exactement aux antipodes les
uns des autres.
Avec des images époustouflantes et un montage stupéfiant, Victor Kossakovsky aborde le sujet
explosif des antipodes, tant sur le plan politique que philosophique. Selon le cinéaste ¡Vivan las
Antipodas ! est un poème au sujet d’un monde multipolaire.
Point de vue d’un visionneur
Un film en trois actes qui interroge les confins de la vie. Si le premier mouvement aux images
volontairement floues sont muettes (seuls le bruissements, les rythmes de la nature y figurent à
l’exception des sauts de jeunes gens dans les lacs piémontais), la deuxième partie est entièrement
occupée par les paroles de personnes en fin de vie hospitalisées dans des centres spécialisés
contre les maladies cancéreuses à Milan et à Novara.
Le troisième acte en noir et blanc permet le retour sur soi, le rangement du garage du père mort
du cancer pendant le tournage du premier acte. Dans ce désordre parlé en voix off par Andrea
Caccia lui-même se trouvent accumulés des outils (les peintures, les pinceaux, du père), des
souvenirs (disques, cahiers, photos), de la vie passée dont le désherbage permet le travail de deuil
accompli avec la complicité du frère, Massimo.
Ces trois actes sont subtilement articulés : le premier regarde la nature, le deuxième montre face
caméra, face au spectateur le visage de onze personnes qui attendent la mort et parlent de la
peur, de la détresse ou de la sérénité confrontées qu’elles sont à d’inéluctable de la fin.
Le troisième acte, regard sur soi, ouvre la boîte à souvenirs, le bric-à-brac, ‘‘la galerie je farfouille
dans les rayons de la mort’’ avec pour clôture la danse avec le frère et le fils qui signe le retour à la
vie. Un film très cohérent à la fois réflexion sur la mort et travail de deuil pour son auteur.
Point de vue d’un visionneur
Un film original et surprenant ! Un véritable régal pour les yeux et pour les sens de façon
plus générale. Les images filmées avec beaucoup de soin sont grandioses et d’une beauté
époustouflante. La bande son et le choix de la musique (expressive et grandiloquente pour les
scènes de mouvement ou plus apaisante pour les plans plus contemplatifs) donnent beaucoup
de force et d’âme au documentaire. Une sorte d’envoûtement subtil est à l’œuvre et le rythme du
film, plutôt lent, y contribue largement. Le réalisateur prend le temps de filmer la nature, les lieux
et les êtres qui l’entourent, avec force détails parfois. Le choix du rythme a clairement ici un intérêt
pictural et permet de renforcer cette impression d’espaces qui s’étirent à l’infini.
Soulignons également le travail remarquable effectué sur les transitions qui nous font passer
d’un lieu à l’autre. Ce passage se fait tout en douceur avec beaucoup de subtilité et de finesse. Le
réalisateur prend également plaisir à brouiller nos repères lorsqu’il fait se refléter dans un même
plan, de façon très réaliste deux paysages qui n’appartiennent pas au même lieu. Peut être une
façon de suggérer la beauté et l’universalité du monde...
Emilie Tayac, Médiathèque de Tarn-et-Garonne
Isabelle Grimaud, Bibliothèque publique d’information
Ce film a été sélectionné aux États généraux du film documentaire 2011, Lussas -
36
Vol spécial
de Fernand Melgar
2011 / 100’ / France
Climage
8 bis rue du Maupas
CH-1004 Lausanne (Suisse)
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Synopsis
Chaque année en Suisse, des milliers d’hommes et de femmes sont emprisonnés sans procès
ni condamnation. Pour la seule raison qu’ils résident illégalement sur le territoire, ils peuvent être
privés de liberté pendant deux ans dans l’attente de leur expulsion.
Après La Forteresse (Léopard d’or au Festival de Locarno) qui traitait des conditions d’accueil
des requérants d’asile en Suisse, Fernand Melgar porte son regard vers l’autre bout de la chaîne,
vers la fin du parcours migratoire. Le cinéaste s’est immergé pendant 9 mois dans le centre de
détention administrative de Frambois à Genève, l’un des 28 centres d’expulsion pour sans papiers
en Suisse. Pêle-mêle, on trouve à Frambois des requérants d’asile déboutés ou des clandestins.
Certains sont établis en Suisse depuis des années, ont fondé une famille et travaillent. Ils cotisent
aux assurances sociales et envoient leurs enfants à l’école. Jusqu’au jour où les services
d’immigration cantonaux décident arbitrairement de les jeter en prison pour garantir leur départ.
Le problème, c’est qu’aucun détenu n’est disposé à quitter la Suisse volontairement. Commence
alors un long acharnement administratif pour les forcer à partir.
Point de vue d’un visionneur
Sorti en salles en 2012, ce film tourné sur neuf mois explore sans complaisance la vie de ce centre
de rétention. Le réalisateur a su gagner la confiance des autorités administratives et judiciaires,
du personnel et des détenus. Une belle performance sur un sujet de société sensible, dérangeant
et surtout inacceptable.
Ce documentaire a suscité de nombreux débats et il mérite d’être montré au plus grand nombre
pour la gravité de son sujet. Ces hommes existent, sont innocents mais traités comme des
criminels, souvent séparés de leur famille et renvoyés violemment dans leur pays d’origine dans
des vols spéciaux.
Geneviève Renou, Bibliothèque municipale de Pontault-Combault
Ce film a été sélectionné au Festival de Locarno 2011
37
INDEX DES FILMS PAR RÉALISATEUR
A
• Adi, Yasmina : Ici on noie les Algériens, 17 octobre 1961 p.20
• Ahmad Simon, Kamar : Are you Listening p.8
• Alabdalla, Hala: Comme si nous attrapions un cobra p.11
• Ammar-Khodja, Lamine : Demande à ton ombre p.13
• Anquetil, Bijan : Nuit remue (La) p.27
• Aviv, Nurith : Annoncep.7
B
• Bachelier, Sophie : Mbëkk mi, le souffle de l’océan p.26
• Bartel, Thomas (et Mouchart, Benoît) : Brigitte Fontaine, reflets et
crudité
p.9
• Bensmail, Malek (et Colonna, Marie ) : 1962, de l’Algérie française à
l’Algérie algérienne p.5
• Bordier, Guillaume : Reflux (Le) p.30
C
• Caccia, Andrea : Vita al tempo della morte (La) p.36
• Castaing-Taylor, Lucien (et Paravel, Verena) : Leviathanp.23
• Celesia, Alessandra : Libraire de Belfast (Le) p.24
• Chouaib, Jihane : Pays rêvés p.28
• Colonna, Marie (et Bensmail, Malek) : 1962, de l’Algérie française à
l’Algérie algérienne p.5
D
• Dal Magro, Fanny : Orlan et la chair se fait verbe p.27
• Desjobert, Simon (et Zarifian, Sophie) : Printemps d’Hana (Le) p.29
• Devigne, Floriane : Dayana Mini Market p.12
• Diago, Alassane : Vie n’est pas immobile (La) p.34
• Dieudo, Hamadi : Atalaku p.8
• Dieutre, Vincent : Jaurès p.21
• Djemai, Nazim : À peine ombrep.6
• Drouet, François-Xavier : Chasse au Snark (La) p.10
• Duchemin, Eve : Âge adulte (L’)p.7
E
• El Hossamy, May : Défense d’aimer p.13
F
• Farahani, Mitra : Fifi hurle de joie p.17
• Farocki, Harun : Ein Neues Produktp.16
G
• Ganou, Simplice : Bakoroman p.9
• Gaumnitz, Michaël : Seuls contre Hitler p.31
• George, Sylvain : Éclats (Les)- Ma gueule, ma révolte, mon nomp.15
• Geyrhalter, Nikolaus : Donauspital p.15
• Goldbronn, Frédéric : Visages d’une absente p.35
• Goyvaertz, Philippe : Essence de la terre (L’) p.16
• Guichard, Camille : Man Who Have Invented Himself - Duane Michals
(The)
p.25
I
• Isenberg, Adam : Una vida sin palabras p.34
J
• Jaillette, Louise : Gosse (Le) p.18
• Jimenez, Mary : Héros sans visage p.19
K
• Klebleev, Denis : 31 ST Haul p.5
• Komar, Gaelle : Main au-dessus du niveau du cœur (La) p.24
• Kossakovsky, Victor : ¡ Vivan las Antipodas ! p.36
• Krajinovic, Jasna : Un été avec Anton p.33
• Sauder, Régis : Être là • Schmidt, Marc : Matthew’s laws p.17
p.25
T
• Tembouret, Avril : Laurent Vicomte Entretemps p.23
• Thépénier, Christine (et Priester, Jean-François) : Disparaissez les
ouvriers ! p.14
• Trestikova, Helena : Cosmos privé p.11
V
• Västrik, Linda: Forêt aux esprits (La)p.18
• Von Stürler, Manuel : Hiver nomade p.20
Z
• Zarifian, Sophie (et Desjobert, Simon) : Printemps d’Hana (Le) p.29
• Zhang, Mengqi : Self-portrait : Dancing at 47km p.30
L
• Lamas, Salomé : Terra de Ninguém p.32
• Le Maire, Jérôme : Thé ou l’électricité (Le) p.32
• Le Peron, Serge : Serge Daney, le cinéma et le monde p.31
• Lifshitz, Sébastien : Invisibles (Les) p.21
M
• Magloire, Rachele (et Regnault, Chantal) : Deported p.14
• Margallo, Ruben : Tierra quieta (La) p.33
• Melgar, Fernand : Vol spécial p.37
• Mercurio, Stéphane : À l’ombre de la République p.6
• Mocaër, Gaël : Jour du mineur (Le) p.22
• Mograbi, Avi : Dans un jardin je suis entré p.12
• Mouchart, Benoît (et Bartel, Thomas) : Brigitte Fontaine, reflets et
cruditép.9
P
• Paravel, Verena (et Castaing-Taylor, Lucien) : Leviathanp.23
• Priester, Jean-François (et Thépénier, Christine) : Disparaissez les
ouvriers ! p.14
• Py, Olivier : Méditerranées p.26
R
• Regnault, Chantal (et Magloire, Rachele) : Deported p.14
• Regnier, Stéphanie : Kelly p.22
• Reichenbach, Jérémie : Quand passe le train p.29
• Roy, Emmanuel : Part du feu (La) p.28
S
• Salvatori-Sinz, Axel : Chebabs de Yarmouk (Les)p.10
• Samoute Diarra, Andrey : Hamou Béya, pêcheurs de sable p.19
• Sarenac, Srdjan : Village without women p.35
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