Projet d`Aménagement d`une Source d`Eau Potable

Transcription

Projet d`Aménagement d`une Source d`Eau Potable
"Projet d’Aménagement d’une Source d’Eau Potable"
porté par TET-LLÄ France
2013-3-009
Session Thématique 2013
INTRODUCTION
Session
Thématique 2013
Titre du Micro Projet
Projet d’Aménagement d’une Source d’Eau Potable
Sous-titre du Micro Projet
Thématique Principale
Eau
Résumé
Le quartier CCC fait partie des zones dites d'extension péri-urbaine non maîtrisée. Les politiques des gouvernements
successifs, en se cantonnant aux statistiques globale d'accès à l'eau potable sur les métropoles urbaines, ne prennent pas
suffisamment la mesure des problèmes des quartiers défavorisés et de leurs spécificités.
Les familles vivant dans ces zones, continuent de connaître des problèmes d'accès à l'eau potable. Ceux qui sont connectés
au réseau local de
distribution vivent malgré tout des pénuries d’eau dues aux coupures longues et intempestives, ou encore à la non potabilité
de l'eau distribuée.
Le projet vise à :
Améliorer la qualité biologique et l’ apparence (coloration rougeâtre) de l’eau en construisant un bassin décanteur couloir et
en installant un Système de chloration
Améliorer l’accès au point d’eau, Faciliter la prise d’eau et l’évacuation des eaux non utilisées ; pour cela, un point de
distribution excentré de l’arrivée d’eau permettra de disposer de plus d’espace pour prendre l’eau, puis Installation de drains
et de tuyaux de surverse.
Améliorer la productivité : le débit instantané de service et la capacité de production journalière seront gérés par un réservoir
de stockage d’eau traitée et un prélèvement par pompe alimentant plusieurs robinets.
Nom du chef de projet
Yonga
Prénom du chef de projet
Théophine
Email du chef de projet
[email protected]
Téléphone du chef de projet
ORIGINES DE L'ACTION
Définition de l'objectif général
Le principal but de ce projet est de permettre aux populations du quartier CCC – Complexe Chimique Camerounais – blocs
3&4 et environ, de disposer d’une eau potable, indispensable à leur bonne santé et base d’une amélioration conséquente de
leurs conditions de vie.
Définition des objectifs spécifiques
Les objectifs spécifique de cet aménagement sont de :
- permettre un meilleur accès à l’eau : augmenter la disponibilité, faciliter son prélèvement, réduire l’attente à la source.
- améliorer la qualité de l’eau : éliminer les suspensions argileuses, éliminer les contaminations biologiques.
- accompagner la population sur la sensibilisation et la gestion l’eau.
La gestion et la maintenance du dispositif seront assurées par une « équipe EAU » formée de riverains ayant participé au
projet et ayant suivi des formations sur le fonctionnement de l’ouvrage et son entretien, ceci afin de garantir la pérennité du
projet.
Contexte local
Douala, « capitale économique » du Cameroun, est située au bord de l’océan atlantique, département du Wouri, dans la
région du Littoral. Elle concentre une forte population dont les disparités de niveau de vie sont grandes. Pourtant, en terme
de développement, le défi est le même pour tous : accéder à l’eau potable. Il faut savoir qu’il existe un réseau de diffusion de
l’eau sur l’ensemble de la capitale économique, qui est géré par une société privée à gestion mixte (public/privée).
Cependant, en raison de la situation économique des quartiers dits « à extension non maîtrisée », les autorités
administratives locales et régionales soutiennent les initiatives citoyennes visant à améliorer l’accès, la qualité et le transport
de l’eau potable dans ces quartiers très modestes. Celles-ci sont souvent appuyées par les organisations de solidarité
internationale car les riverains ne disposent comme approvisionnement en eau potable que de peu de moyens. Outre l’achat
d’eau en bouteilles, difficile pour des familles à faibles (ou sans) revenus, la majeure partie des usagers ont l’habitude de
transporter de l’eau depuis plusieurs sources ou forages qui débouchent dans ce quartier et/ou sa périphérie. Le nombre de
sources ou forages aménagés dont l’eau est considérée comme potable, pour l’ensemble de ces deux quartiers, se limite à
deux installations : Ndokoti située plus loin dans un quartier annexe, et celle des blocs 3 & 4 située dans le quartier CCC,
concernée par le présent projet : PASEP I.
Cette action de potabilisation s’inscrit à la suite d’une série de projets solidaires visant la participation citoyenne des riverains
au développement de leur quartier : Point Lecture d’Accompagnement et de Soutien Universitaires Volontaires, etc.
Historique du projet
Identification de la demande locale
C’est en 2009 que l’association TET–LLÄ rencontre les riverains du quartier. Les habitants du quartier se sont rassemblés
en un Groupement d’Intérêt Commun, le GIC Promodas, afin de mettre en lumière certaines difficultés (qualité de l’eau,
mauvais état du chemin d’accès à la source et débit aléatoire à certains moments de l’année, etc.). Un travail d’identification
conjointement avec l’association TET-LLÄ s’étale sur plusieurs séances de travail, et fait émerger un besoin à trois niveaux :
? Amélioration de la qualité de l’eau
? Régulation du débit
? Aménagement de l’accès sur le site de la source
Etudes des réponses les plus adaptées à la demande
En plus de répondre aux objectifs cités ci-dessus, la solution technique envisagée doit également présenter comme
avantage une faible maintenance et doit être accessible d’un point de vue technique, afin que la gestion puisse se faire
entièrement par les habitants du quartier. Une séance de travail avec M. GIROU (cf. Partenariat) a permis de préférer le
traitement physique de l’eau par décantation et le traitement biologique par chloration. L’autre solution (recours à un filtre à
sable) bien qu’étant couramment utilisé pour le traitement de l’eau, nécessite dans ce cas une forte connaissance technique
pour son entretien tout en présentant un manque de fiabilité déjà observé dans certaines situations en Afrique. Ainsi donc, la
solution retenue consiste en un décanteur couloir, afin de traiter la suspension d’argile contenue dans l’eau, et dans lequel le
traitement par chloration se fera également. L’eau traitée passe du décanteur à un réservoir de stockage à travers un robinet
de réglage et un rotamètre, ce qui permet de régler le débit allant vers le stockage. Le surplus d’eau entrant dans
l’installation est évacué par un trop plein. Ce dispositif est surtout utile pour la période des pluies où le débit est beaucoup
plus important, ainsi il limite le débit à travers le décanteur afin d’assurer que la décantation se fasse dans de bonnes
conditions. Avec ce dispositif relativement simple, les opérations à réaliser par le responsable de l’installation sont limitées.
En saison sèche le robinet peut être laissé entièrement ouvert afin de permettre l’écoulement dans le réservoir de stockage
et en saison des pluies il faut simplement s’assurer que le débit est inférieur à 1,2 m3/h.
Les seules tâches nécessitant une intervention sont l’approvisionnement en chlore et le nettoyage biannuel du fond du
décanteur. La chloration s’effectue à partir d’un bac contenant une solution concentrée en chlore où des galets (comportant
moins de risque à la manipulation que l’eau de Javel et se conservant mieux, notamment à la chaleur, sans perte d’activité)
sont dissous. Le réglage de la chloration se fait par une vanne et donne directement dans le décanteur. Le réservoir de
stockage se situe au niveau du point de distribution de l’eau, excentré par rapport à son traitement, ceci afin d’en faciliter
l’accès. Il est possible de se servir de la pente du terrain pour réaliser l’ensemble des opérations uniquement par gravité. La
marge reste faible, il a donc été choisi d’enterrer le réservoir. Une pompe manuelle permet de puiser l’eau et alimente
plusieurs robinets. Le recours à un stockage de l’eau est particulièrement utile en saison sèche puisque l’on récupère l’eau
qui était « perdue » dû à l’écoulement continuel de la source. On augmente ainsi la productivité de la source. L’installation
de plusieurs robinets réduit l’attente pour le prélèvement de l’eau et atténue ainsi les tensions courantes qui peuvent
survenir en période sèche face à la raréfaction de la ressource en eau.
INFORMATIONS SUR LE PARTENAIRE LOCAL PRINCIPAL
Nom du partenaire local
GIC PROMODAS
Nature du partenaire local
GIE / GIC
Adresse du partenaire local
Email du partenaire local
[email protected]
Présentation et expériences du partenaire local
Le projet est officiellement porté en France par l’association TET–LLÄ, en partenariat étroit avec les habitants réunis dans la
structure « GIC Promodas ». Cependant TET–LLÄ a souhaité également monter un partenariat en France avec des
étudiants d’Ingénieurs Sans Frontières Toulouse, afin de co-construire le projet dans toutes ses phases.
Le partenaire au Sud
Le GIC Promodas est une association représentative des habitants du quartier qui participe à son animation et résout des
problèmes communs. Grâce à son implantation locale et à sa très bonne connaissance du quartier, il est l’interlocuteur
privilégié de TET–LLÄ. Son délégué, M. TOFEU Timothée, est également Chef du Bloc n°4 où se situe la source en
question. Il fait le lien avec les autorités locales et organise des réunions d’informations pour les habitants. Il est présent
depuis le début du projet et est à l’origine de la construction, il y a 50 ans, de buses enfouies qui canalisent l’eau de cette
source. L’association a participé à son entretien, son nettoyage et a coordonné une première tentative de réaménagement.
Elle a également fédéré le quartier pour divers travaux (aménagement d’un point de collecte de déchets ménagers, mise en
place d’une évacuation des eaux usées, mutualisation de l’aide aux habitants lors des inondations et autres urgences etc…)
De plus, des contacts sont pris avec d’autres acteurs locaux intervenant sur les questions liées à l’eau, sa potabilité et sa
disponibilité. Il s’agit notamment de M. MOUKOURI DALLE Jacques Denis, ingénieur de conception de génie rural, chef de
la brigade de l’eau potable de la Communauté Urbaine de Douala, de deux autres ingénieurs travaillant dans le domaine de
l’adduction d’eau, ainsi que deux laboratoires d’analyses agréées par l’état camerounais. Des professionnels de matériaux
ont également travaillé avec TET–LLÄ et Ingénieurs Sans Frontières Toulouse lors d’une première mission de terrain en
août 2012.
Le partenaire au Nord
La fédération nationale d’Ingénieurs Sans Frontières (ISF) regroupe une trentaine de groupes locaux et s’interroge sur la
place de l’ingénieur dans nos sociétés. Elle se donne pour mission de participer à la construction du développement durable
par une pratique critique de la démarche de l’ingénieur. L’association rassemble des étudiant-ingénieurs qui travaillent sur
des projets « Nord » de sensibilisation et montent des partenariats avec des associations locales au Sud pour des projets
d’aide au développement.
Les membres du groupe d’ISF Toulouse sont étudiants au sein de l’ENSAT (école d’agronomie), l’ENSEEIHT (école
d’électronique, d’électrotechnique, d’informatique, d’hydraulique et des télécommunications), l’INSA (en particulier dans les
domaines des procédés pour l’environnement et du génie biochimique) et l’IUT Génie Chimique. Ils ont ainsi les
compétences pour mener à bien un projet dans le traitement de l’eau. L’expertise et les conseils techniques de professeurs
travaillant dans le traitement de l’eau ont également pu être apportés au projet via ce partenariat. Une rencontre a
notamment été organisée avec un ancien professeur de l’INSA : M. GIROU. En plus de sa profession d’enseignant, il a
mené a bien des projets de traitement de l’eau dans les Pays du Sud et il est actuellement expert juridique sur les questions
liées à l’eau et à sa gestion. Son point de vue face aux problématiques d’accès à l’eau en Afrique et ses conseils ont guidé
les choix techniques du projet.
Le partenariat avec ISF Toulouse s’inscrit dans la démarche de TET–LLÄ, puisqu’il permet à des élèves ingénieurs, futurs
cadres, de s’investir dans un projet de solidarité internationale, et donc de s’ouvrir sur un monde qui est souvent bien loin de
leurs formations. Ils sont ainsi confrontés aux notions d’altérité et d’interculturalité, indispensables à l’engagement citoyen.
Répartition des rôles entre le partenaire local et le partenaire français
Nom du chef de projet du partenaire local
Tofeu
Prénom du chef de projet du partenaire local
Timothée
CONCEPTION ET RÉALISATION DU PROJET
Continent d'action
Afrique
Pays d'action
Cameroun
Localité
Douala
Localisation
Douala, Cameroun
Nombre de bénéficiaires directs
6650
Nature des bénéficiaires directs
Les habitants du quartier CCC et surtout des blocs 3&4
Ce quartier compte en tout 6650 personnes, et les habitants des blocs 3&4 sont respectivement peuplés de 800 et 500
personnes.
Amélioration de l'accès à l'eau potable dans un quartier défavorisé (pas d'accès au réseau urbain et des conditions
économiques défavorable à son développement actuel). Ouverture d'une nouvelle source d'eau potable dans ces blocs du
quartier qui en sont dépourvus.
Enfants des blocs 3&4 (entre 7 et 12 ans principalement)
Les enfants représentent une part non négligeable des habitants du bloc concerné. Environ 150 enfants viennent le matin et le
soir chercher de l'eau pour toute leur famille.
Une amélioration de la disponibilité, du débit et de l'aménagement du point d'eau permet de réduire les temps d'attente au
remplissage, les risques liés à l'hygiène et la pénibilité de la tâche (temps supplémentaire pour les devoirs, etc.). Une
sensibilisation au cycle de l'eau imaginée autour de la source, à son utilisation et à sa préservation permet d'offrir un temps de
réflexion en plus des informations obtenues à l'école.
GIC Promodas
Instance d'animation de la vie des blocs 3&4, regroupant jeunes adultes et présidé par Mr Tofeu, chef du bloc 4.
Certains travaux seront réalisés grâce à un investissement bénévole des membres du GIC et d'habitants du quartier. Le GIC
Promodas offre ainsi des activités d'investissement pour les jeunes.
Professionnels locaux et régionaux
Entreprises de BTP (Serge Service Bâtiment), Ingénieur des ouvra-ges de l'eau et de l'énergie à la délégation régionale du
ministère de l'eau et de l'énergie du littoral, Entreprise de fourniture en matériaux de construction (Afrique construction).
L'activité économique engendrée par la construction de l’ouvrage, due aux aménagements du site et aux diverses analyses et
expertises est estimée à 19 000 €.
Critères de sélection des bénéficiaires directs
Nombre de bénéficiaires indirects
Nature des bénéficiaires indirects
Implication des bénéficiaires
Le besoin traité par le projet PASEP1 a été identifié et porté par les habitants du quartier CCC – blocs 3&4. Regroupés au sein
de la structure locale GIC Promodas, ils ont été associés à la phase d’élaboration et de choix de la solution technique. ISF et
TET-LLÄ ont travaillé, avec une équipe de jeunes du quartier, au lancement de la campagne de sensibilisation en août 2012.
L’exécution de l’ouvrage s’appuie sur une main d’oeuvre locale aussi bien pour les tâches sans qualification que pour celles
nécessitant des compétences techniques. Par ailleurs, la gestion de l’après projet (suivi, maintenance, …) est pris en charge
par un comité de gestion constitué de riverains.
Implication des femmes dans le projet
Les femmes participent activement aux discussions concernant le suivi, la maintenance et les choix de financements. De plus,
elles sont généralement de meilleurs relais concernant la mobilisation des hommes et la sensibilisation des enfants (aspect
éducatif). Elles sont donc des interlocutrices importantes pour la réalisation du projet.
Prise en compte des éventuels exclus au projet
CONCEPTION ET RÉALISATION
Calendrier global
Du 15/03/2014 au 15/03/2015
ACTIVITÉS
Description activité 1
Résultat attendu activité 1
Moyens humains activité 1
Moyens techniques activité 1
Calendrier activité 1
Du // au //
Indicateurs de suivi qualitatif et quantitatif activité 1
PERSONNELS EXPATRIÉS
SUIVI, ÉVALUATION ET PROLONGEMENTS DE L'ACTION
Visibilité économique et financière
La finalité recherchée pour les actions mises en place dans le quartier est leur autofinancement local. Cette « technique » de
financement n’est pas sans faille, comme l’ont soulevé cinq étudiantes de l'Institut d'Etudes Politiques de Toulouse ayant réalisé
en 2012, l’étude du plan de pérennisation du PASEP 1. Dynamiser la micro-économie locale avec pour objectif de pérenniser
les ouvrages réalisés dans le cadre du PASEP1, comporte d’éventuels risques structurels si l'ouvrage est détaché du coût
opérationnel lié à son utilisation par les usagers, et les frais déportés sur un collectif solidaire.
En revanche, cette dynamisation serait accompagnée par l'association TET–LLÄ (présente dans le quartier CCC) qui offre,
d’une part, les garanties d’une gestion mutualiste, et d’autre part, des débouchés à l'étranger (notamment pour l'artisanat et
autre productions) à travers un réseau d’acteurs du commerce éthique et équitable de Midi-Pyrénées. Cette forme de gestion
émane d'une volonté du GIC Promodas et l’association TET-LLÄ, de revitaliser le tissu économique local et met en relief la
responsabilité des acteurs politiques locaux (tels les chefs de Bloc).
D’autre part, selon l’évolution de la campagne de sensibilisation, une facturation aux usagers, au coût réel des charges de
traitement de l’eau et de maintenance (galets de chlore, vanne de remplacement, accessoires…) pourrait être envisagée.
Visibilité sociale et culturelle
L’appropriation de l’action en vue de sa pérennisation passe par l’implication des acteurs locaux et du quartier dans la mise au
point, la communication, la sensibilisation et la réalisation du projet. Le projet est à l’initiative des habitants du quartier ; ce qui
marque donc leur engagement sur le projet. En 2014, la mission prévoit la réalisation technique et la mise en place du comité
de gestion du dispositif de traitement de l’eau. Après discussion avec M. TOFEU, le recrutement pour la réalisation et la
formation du comité pourra se faire à deux niveaux, d’abord les jeunes du quartier CCC, les contacts des quartiers voisins mais
aussi par inscription auprès de M. TOFEU. Les habitants pourront également donner leur avis quant aux rôles, objectifs
(globaux et opérationnels) et aux moyens d’actions. D’autres aspects, qui peuvent être un frein à l’efficacité et à l’appropriation
d’un dispositif technique, concernent la charge de travail et la connaissance technique nécessaire à son bon fonctionnement.
D’après les choix techniques qui ont été discutés avec M. GIROU (cf. partie Les partenariatsLes partenariats), le
dimensionnement technique réalisé est un bon compromis entre efficacité, charge opérationnelle et connaissance technique.
Viabilité politique et réglementaire
La source étant un bien commun d’intérêt public, le terrain où se situe la source appartient à la communauté urbaine de Douala,
ceci dans la limite d’un espace de 3 m de part et d’autre du tuyau de sortie d’eau actuel. Cependant les terrains adjacents sont
référencés aux registres du cadastre en tant que propriétés privées. La réalisation de la construction respecte ces contraintes
identifiées et s’intègre donc dans l’espace disponible.
Comme indiqué précédemment, la Communauté Urbaine de Douala soutient les actions des riverains des quartiers dits « à
extensions non maîtrisées » lorsqu’il s’agit d’améliorer leur accès à l’eau. Elle a été saisie à travers le dépôt d’un dossier
administratif par le GIC Promodas sur le projet. M. MOUKOURI DALLE Jacques Denis, ingénieur chef de brigade de l’eau
potable, a été mandaté pour participer à la réunion d’inauguration du projet sur place et a validé les besoins d’aménagement de
la source. Ainsi le projet PASEP1 s’inscrit dans la politique et la réglementation en vigueur au Cameroun.
Viabilité environnementale
L’action porte sur un quartier de la communauté urbaine de Douala. La source se situe sous un terrain en friche, non exploité.
Son aménagement va occuper un sol pour le moment nu. L’eau de la source provient d’une nappe phréatique affleurant le sol
dans toute la zone. Ainsi cette prise d’eau pour les besoins de la population ne devrait pas limiter les besoins de la faune et de
la flore qui se développe autour de la source.
Concernant la désinfection de l’eau, il n’existe actuellement pas de meilleures solutions que par chloration dans ce cas précis.
En plus d’être efficace, elle permet une rémanence de l’effet lors de la distribution et du transport de l’eau.
L’amélioration des réseaux d’évacuations autour du bassin de potabilisation permettra l’assainissement de la zone, aujourd’hui
très marécageuse. Les déchets enfouis et obstruant l’évacuation seront retirés lors de la construction ce qui constituera aussi
en une opération de nettoyage des milieux aquatique et terrestre environnants.
Les matériaux utilisés pour la construction sont uniquement issus de magasins et de fournisseurs locaux. En réduisant les
transports et en permettant cette pérennité d’approvisionnement, la durabilité de l’ouvrage est augmentée et les impacts sur
l’effet de serre et la déplétion des ressources sont diminués.
Enfin, ce système utilise des systèmes sans électricité ce qui créé peu de risque humain, et ne nécessite aucune source
d’énergie électrique quelle qu’en soit la source (au Cameroun, la production d’électricité est assurée par des barrages et des
centrales thermiques qui sont eux aussi des facteurs influençant les impacts environnementaux).
Viabilité technique
Viabilité organisationnelle
Critères d'évaluation
Conclusion
Le présent projet d’aménagement sert de base pour une collaboration plus large qui se met en place entre TET–LLÄ, ISF et le
quartier CCC. La motivation des jeunes du quartier est prise en compte dans le projet PASEP1 et en constitue un de ses axes
de prolongement. En effet, le dynamisme et l’engouement qu’entraîne la réalisation de l’ouvrage donne lieu à un
accompagnement à la structuration des jeunes.
Afin d’assurer la pérennité du PASEP1, TET–LLÄ, aux côtés des acteurs de l’économie formelle et non formelle du quartier et
des blocs voisins, a mis en place une dynamisation de la micro-économie du quartier (ventes de nourriture, petit artisanat local,
etc.). Un fond de microcrédit est mis à la disposition des acteurs économiques du quartier. Ils y auront accès sur la base d’un
engagement à verser un pourcentage très raisonnable du montant du crédit octroyé, dans une caisse de solidarité pour la
maintenance de la source d’eau ; cela permettra d’éviter de peser sur les revenus modestes des habitants du quartier.
D’autres projets sont en cours d’études, telle que la création d’un PLASUV (Point Livre et Accompagnement Scolaire et
Universitaire Volontaires). L’action de TET–LLÄ au sein du quartier pourra passer aussi par la création ou le réaménagement
d’autres points d’eau dans les autres blocs du quartier.