situation recente de la pecherie marocaine de l`espadon
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situation recente de la pecherie marocaine de l`espadon
SCRS/2006/125 Col. Vol. Sci. Pap. ICCAT, 60(6): 2018-2028 (2007) SITUATION RECENTE DE LA PECHERIE MAROCAINE DE L’ESPADON (XIPHIAS GLADIUS). PERIODE: 1996-2005 Noureddine Abid1, M’Hamed Idrissi2 SUMMARY Swordfish exploitation is carried out mainly with trawler drifters and surface longline. Mediterranean catches continue to be clearly the most important, accounting for 90% of the total catches of this species. During the last decade, the total catches for swordfish decreased from 1998 stabilizing at 3,500 t in 2004. This level of catches appears to be determined simultaneously by the level of fishing effort deployed and by the level of resource that Moroccan coasts are facing. Fishing effort has experienced a variation during this last decade, with a downward trend tendency during the last three years. Fishing effort is greatly determined by environmental conditions dominant especially in the Strait of Gibraltar. The size of the sampled swordfish specimens in the Strait of Gibraltar and in the area of the Moroccan North Atlantic fluctuates in ranges from 85 to 260 cm. The average sizes in these areas are on average 146 cm and 137 cm fork length, respectively. RESUME Dans les eaux marocaines, l’exploitation de l’espadon se fait principalement au filet maillant dérivant et à la palangre de surface. Les captures méditerranéennes restent nettement les plus importantes, avec 90% des prises totales de cette espèce. Durant cette dernière décennie, les prises totales d’espadon ont diminué à partir de 1998, pour se stabiliser autour de 3500 tonnes jusqu’en 2004. Ce niveau de captures semble être déterminé à la fois par le niveau d’effort de pêche déployé et l’abondance de la ressource traversant les côtes marocaines. Quant à l’effort de pêche, il a connu une variation au cours de cette dernière décennie, avec une tendance à la baisse ces trois dernières années. Il est fortement conditionné par les conditions climatiques régnant particulièrement dans le Détroit de Gibraltar. La taille des individus d’espadon capturés dans le Détroit de Gibraltar et dans la zone Atlantique Nord marocaine, varie dans une gamme allant de 85 à 260 cm. Les tailles moyennes dans ces zones sont, respectivement, de l’ordre de 146 cm et 137 cm de longueur à la fourche. RESUMEN En las aguas marroquíes la explotación del pez espada se lleva a cabo sobre todo con redes de enmalle a la deriva y con palangre de superficie. Las capturas mediterráneas siguen siendo claramente las más importantes, respondiendo del 90% de las capturas totales de esta especie. Durante la última década, las capturas totales de pez espada disminuyeron a partir de 1998, para estabilizarse en torno a un nivel de 3.500 t en 2004. Este nivel de capturas parece estar determinado simultáneamente por el nivel de esfuerzo pesquero desplegado y por el nivel del recurso que atraviesa las costas marroquíes. En cuanto al esfuerzo pesquero, éste ha experimentado una variación durante esta última década, con una tendencia a la baja durante los tres últimos años. Está muy condicionado por las condiciones climáticas dominantes sobre todo en el Estrecho de Gibraltar. La talla de los ejemplares de pez espada capturados en el Estrecho de Gibraltar y en la zona del Atlántico norte marroquí oscila en una gama de 85 a 260 cm. Las tallas medias en estas zonas son respectivamente del orden de 146 cm y 137 cm de longitud a horquilla. KEYWORDS Swordfish, driftnet, surface longline, catches, effort, fishing effort, size structure, Strait of Gibraltar, North Atlantic 1 2 Biologiste des Pêches, INRH, Centre Régional- Tanger/M’diq, Maroc. E-mail: [email protected] Bio-économiste des Pêches, chef, INRH, Centre Régional- Tanger/M’diq, Maroc. E-mail: [email protected] 2018 1. Introduction Au Maroc, la pêche de l’espadon s’est développée à partir de 1983, notamment en mer Méditerranée et dans le Détroit de Gibraltar. Cependant, cette activité n’a vraiment connu son important essor qu’au début des années 90, avec l’introduction de la technique de pêche au filet maillant dérivant. La pêche de l’espadon est pratiquée durant les deux périodes de passage de cette ressource le long des côtes marocaines. Ces passages ont lieu chaque année durant la période avril-juin, de l’Atlantique vers la Méditerranée, et dans le sens opposé de la Méditerranée vers l’Atlantique, durant la période de juillet à novembre. Dans la partie orientale de la Méditerranée marocaine, cette activité de pêche est relativement plus ou moins régulière durant l’année. En Méditerranée, les captures d’espadon contribuent en moyenne avec environ 4 % en poids et 27% en valeur de l’ensemble de la production de pêche côtière débarquée dans les ports marocains de cette région. Ces chiffres montrent l’importance économique de cette pêcherie, aussi bien au niveau de la région que sur le plan national. Les principaux ports de débarquements de cette espèce sont Tanger, Nador et Al-Hoceima sur la façade méditerranéenne, et Larache, Agadir et Dakhla sur la façade atlantique. Le présent document se propose de présenter la situation récente de la pêcherie de l’espadon au Maroc, tout en fournissant une analyse des données de Tache II de l’ICCAT nécessaires aux processus d’évaluation des stocks de cette espèce. 2. Matériel et méthodes Les statistiques de captures d’espadon ont été obtenues auprès des Délégations Maritimes Régionales et de la Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture du Département des Pêches Maritimes (DPM). Il s’agit des statistiques de prises par zone et par engin de pêche (Tâche I). Les données sur l’effort de pêche disponibles concernent uniquement les unités de pêche côtières utilisant le filet maillant dérivant en Méditerranée. Celles-ci ont été recueillies au niveau des Délégations Régionales de l’Office National des Pêches (ONP), organisme chargé de l’organisation de vente en gros des produits de la pêche maritime. Pour les besoins d’évaluation du stock d’espadon de l’Atlantique Nord, des données sur les débarquements de cette espèce par les unités de pêche marocaine durant la période 2003-2004, ont été traitées. Exprimées en effectif par taille, ces données ont été analysées et présentées pour la première fois dans ce document. La longueur maxillaire inférieur – fourche, au centimètre inférieur (cm) selon les normes standard de l’ICCAT, a été mesurée sur les individus d’espadon échantillonnés. Les tâches relatives à l’échantillonnage biologique sont accomplies régulièrement par les chercheurs du Centre Régional de l’INRH à Tanger. Concernant la Méditerranée marocaine, les données de tailles analysées concernent uniquement les captures réalisées dans le Détroit de Gibraltar. Elles constituent plus de 70% du total des captures de cette espèce au niveau de cette zone. 3. Résultats et discussion 3.1 Description de la pêcherie 3.1.1 Flottille Au Maroc, la pêche de l’espadon est pratiquée aussi bien en Méditerranée qu’en Atlantique par une flottille côtière composée d’environ 340 unités. Ces dernières utilisent le filet maillant dérivant et la palangre de surface comme principaux engins de pêche. En Méditerranée, cette flottille est basée au niveau de trois principaux ports : Tanger, Al Hoceima et Nador, qui représentent, respectivement, 73%,14% et 8% de l’ensemble de la flottille. Les ports de Larache, en Atlantique, et celui de M’diq en Méditerranée ne comptent qu’un nombre très réduit de ces unités, soit une part de l’ordre de 5% de l’ensemble de la flottille. 2019 Par ailleurs, dans l’Atlantique Sud marocain, l’espadon y est également ciblé durant les trois dernières années par une flottille palangrière réfrigératrice, de longueur allant de 20 à 27 mètres hors tout, utilisant la palangre de surface comme engin de pêche et débarque essentiellement au port de Dakhla. Au nombre ne dépassant pas dix, ces unités de pêche opèrent principalement au large et font des marées pouvant aller de 10 à 20 jours. Les unités côtières ont, en moyenne, un tonnage de jauge brute (Tjb) de 13 tonneaux (Tx) une puissance motrice de 110 chevaux (cv) et une longueur de 13 mètres. La plupart d’entre elles est caractérisé par un Tjb compris entre 5 et 15 Tx et une puissance motrice limitée entre 50 et 150 cv. 3.1.2 Zones et périodes de pêche Dans le Détroit de Gibraltar, la pêche de l’espadon est pratiquée durant les deux périodes de passage de cette ressource le long des côtes marocaines ; ces deux périodes s’étendent souvent depuis le mois d’avril jusqu’au mois de novembre. Dans la partie orientale de la Méditerranée marocaine (mer d’Alboran Sud), cette activité de pêche est relativement plus ou moins étalée sur l’année. Les zones de pêche sont situées généralement dans un champ d’action allant de 5 à 30 milles nautiques de la côte. Le choix de la zone de pêche est déterminé par la disponibilité de la ressource le long de la saison. Cette disponibilité est elle-même conditionnée par les différentes étapes de migration de cette espèce. La durée de la marée des unités côtières varie généralement entre 8 et 20 heures, en moyenne. Quand l’espadon est peu abondant, donc moins disponible, la marée peut aller jusqu’à 3 jours. 3.2 Évolution des captures Les quantités totales d’espadon ont sensiblement augmenté en 1997 pour enregistrer un maximum de 5167 tonnes. En 1998, les prises ont enregistré une baisse d’environ 34% par rapport à l’année antérieure pour se stabiliser par la suite autour de 3500 tonnes. En 2005, les captures ont accusé une baisse de l’ordre de 20% par rapport à l’année 2004. Cette diminution est principalement due à la réduction des captures d’espadon en Méditerranée. L’essentiel des captures marocaines d’espadon, est réalisé en Méditerranée; cette proportion représente près de 90% des prises totales de cette espèce (Tableau 1) (Figure 1). Le niveau des captures est fortement conditionné par le niveau d’effort de pêche déployé et l’abondance de la ressource traversant les côtes marocaines. 3.3 Évolution de l’effort de pêche L’effort de pêche total de la flottille palangrière ciblant l’espadon en Méditerranée marocaine est estimé à partir des données de prise par unité d’effort (PUE) moyennes, calculées pour les ports de Tanger et Al Hoceima, et des quantités débarquées pour l’ensemble de la Méditerranée. Cette estimation se justifie par le fait que les débarquements enregistrés au niveau de ces deux ports représentent environ 85% des débarquements totaux de cette espèce au niveau de la Méditerranée. L’analyse de la tendance permet de constater que l’effort de pêche global a connu une variation au cours de cette dernière décennie. En effet, il a augmenté de 5477 sorties en 1996 à environ 7300 sorties en 1998, puis il a accusé une baisse de l’ordre de 28% en 1999. A partir de 2000, l’effort a repris sa tendance croissante pour enregistrer un maximum de 7700 sorties en 2002. Entre 2003 et 2005, l’effort a de nouveau diminué de 32% environ par rapport au maximum de 2002 (Figure 2). Les conditions climatiques qui règnent plus particulièrement dans la zone du Détroit de Gibraltar affectent considérablement l’activité palangrière, et ce, en limitant le nombre de sorties des palangriers. Ces conditions sont caractérisées par des vents d’Est très forts. 3.4 Structures démographique des captures Les données sur les distributions de fréquences de tailles de l’espadon débarqué et échantillonné au niveau des ports de Tanger (Méditerranée) et de Larache (Atlantique), sont présentées aux Tableaux 2 et 3 et illustrées par les Figures 3, 4. Il s’agit du nombre d’individus échantillonnés et mesurés par année, sans qu’il y ait d’extrapolation aux quantités débarquées. 2020 Globalement, les individus débarqués présentent des tailles allant de 85 à 260 cm de longueur à la fourche. Les tailles moyennes d’espadon débarqué aux ports de Larache et Tanger durant la période 2003-2005, sont, respectivement, de l’ordre de 137 cm et 146 cm. Les classes modales sont comprises entre 120-125 cm pour le port de Tanger et 110-120 cm pour le port de Larache. En 2005, la classe modale enregistrée au port de Tanger était de 165 cm, elle représente 8% d’individus échantillonnés. L’analyse comparative permet de constater une certaine similarité des structures en taille des débarquements réalisés au niveau des deux ports. Il est fort probable que les prises réalisées au niveau de la zone du Détroit de Gibraltar (Tanger) constituent une fraction de la population d’espadon qui migre saisonnièrement de l’Atlantique vers la Méditerranée, pour la reproduction, ainsi que dans le sens inverse, pour des motifs trophiques. Les pourcentages d’individus d’espadon, dont la taille est en deçà de la taille minimale marchande (125 cm), sont en moyennes de l’ordre de 26 % et 40 %, respectivement, au niveau des ports de Tanger et Larache. On note une réduction significative du taux de poissons sous taille marchande ces trois dernières années notamment au niveau du port de Tanger, où ce taux est passé de 43% en 2003 à 14% en 2005. Ceci pourrait être expliquée, en partie, par une certaine prise de conscience de la part des pêcheurs de ne pas débarquer les individus de taille inférieure à la taille réglementaire ; une prise de conscience qui serait également le fruit des mesures dissuasives des systèmes de contrôle mis en place au niveau des ports de débarquements. L’analyse de l’évolution de la structure démographique permet de constater que la structure en tailles des captures est restée globalement stable au cours de ces trois dernières années, à l’exception de l’année 2005 en ce qui concerne le port de Tanger où la structure démographique présente plutôt des classes de taille plus grandes. Néanmoins, on note en général une augmentation sensible de la taille et du poids moyens des captures débarquées (Tableaux 2, 3) (Figures 5 et 6). Références FAHFOUHI, A., T. El Ktiri. 2005. Rapport national du Royaume du Maroc pour l’année 2004. IDRISSI, M., et N. Abid. 2006. Situation récente de la pêcherie de l’espadon (Xiphias gladius) des côtes marocaines. Col. Vol. Sci. Pap. ICCAT, 59(3): 973-978. SROUR, A., et N. Abid. 2005. Situation récente des pêcheries thonières au Maroc: biologie et exploitation des principales espèces de thonidés et espèces apparentées, octobre 2005. SROUR, A., et N. Abid. 2004. Situation de la pêcherie de l’espadon des côtes marocaines. Col. Vol. Sci. Pap. ICCAT, 56(3): 898-903. SROUR, A et N. Abid, 2003. L’exploitation et la biologie de l’espadon (Xiphias gladius) et du thon rouge (Thunnus thynnus) des côtes marocaines. Document SCRS/2002/048. SROUR A et N. Abid, 2003a. Données récentes sur l’exploitation et la biologie de l’espadon (Xiphias gladius) des côtes marocaines. Col. Vol. Sci. Pap. ICCAT, 55(4): 1661-1678. 2021 Tableau 1. Captures d’espadon (tonnes) par zone (Atlantique et Méditerranée) et par métier, au cours de la période 1996-2005. Zone Engin 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Atl Trap 7 5 2 13 3 7 4 7 3 0 Atl PS 98 10 10 11 22 9 1 1 1 0 Atl Gill 322 13 179 60 51 243 64 98 76 9 Atl LL 35 239 0 35 38 264 154 223 255 325 Méd LL 273 245 323 259 205 754 1149 1670 1954 1801 Méd Gill 2461 4653 2905 2979 2503 2266 2230 1629 1299 722 Méd PS 0 0 0 0 0 4 0 0 0 0 Méd Hand 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Méd Trap 0 2 0 0 0 2 0 1 0 0 Total Atl 462 267 191 119 114 523 223 329 335 334 Total Méd 2734 4900 3228 3238 2708 3026 3379 3300 3253 2523 Total 3196 5167 3419 3357 2822 3550 3602 3629 3588 2857 Source : Statistiques officielles du Département des Pêches Maritimes (2006). 2022 Tableau 2. Distribution des fréquences de tailles des espadons échantillonnés au port de Tanger. Période 2003-2005. LJ-FL (cm) 85 90 95 100 105 110 115 120 125 130 135 140 145 150 155 160 165 170 175 180 185 190 195 200 205 210 215 220 225 230 235 240 245 250 255 260 n Péchant (kg) Pmoy LJ-FL moy (cm) 2003 1 3 8 42 46 73 73 89 82 65 42 32 26 41 32 29 27 20 9 16 6 4 3 5 4 4 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 784 29116 37 134 2004 4 7 17 21 22 52 93 69 155 117 89 71 67 60 92 57 82 96 63 38 28 33 14 17 6 6 2 4 3 1 3 1 0 0 0 0 1390 61800 44 147 2023 2005 0 0 12 30 36 29 25 32 40 30 48 67 43 78 90 88 94 76 81 51 65 35 28 23 13 10 9 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1145 64364 56 158 Tableau 3. Distribution des fréquences de tailles des espadons échantillonnés au port de Larache. Période 2003-2005. LJ-FL (cm) 85 90 95 100 105 110 115 120 125 130 135 140 145 150 155 160 165 170 175 180 185 190 195 200 205 210 215 220 225 230 235 n Péchant (kg) Pmoy (kg) LJ-FLmoy (cm) 2003 0 0 2 5 11 25 37 41 24 14 15 14 11 11 14 11 15 7 11 2 5 3 2 0 0 0 0 0 0 0 0 280 10815 38 136 2004 0 0 4 9 11 21 10 19 15 14 7 8 12 12 8 8 10 13 6 3 2 1 1 0 2 0 0 0 0 1 1 198 9232 46 138 2024 2005 1 1 1 2 9 25 29 4 11 4 6 8 12 4 6 12 11 5 5 10 8 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 176 7681 44 139 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 anné e Atlantique Mediterranée Total Figure 1. Evolution des captures totales d’espadon et par zone de pêche durant la période 1996-2005. 9000 8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 année Figure 2. Evolution de l’effort de pêche des unités de pêche ciblant l’espadon au filet maillant en Méditerranée marocaine durant la période 1996-2005. 2025 mai 2003 n=784 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 LJ-FL(cm) avril-nov 2004 n=1390 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 LJ-FL(cm) avril-sept 2005 n=1145 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 LJ-FL(cm) Figure 3. Distribution des fréquences de tailles des espadons échantillonnés au port de Tanger. 2003-2005. 2026 mai-juin 2003 n= 280 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 LJ-FL(cm) mai-juin 2004 n=198 25 20 15 10 5 0 LJ-FL(cm) mai-juin 2005 n=176 35 30 25 20 15 10 5 0 LJ-FL(cm) Figure 4. Distribution des fréquences de tailles des espadons échantillonnés au port de Larache. 2003-2005. 2027 12 10 8 6 4 2 0 LJ-FL(cm) 2003 2004 2005 Figure 5. Evolution annuelle des fréquences de tailles des espadons échantillonnés au port de Tanger. 2003-2005. 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 LJ-FL(cm) 2003 2004 2005 Figure 6. Evolution annuelle des fréquences de tailles des espadons échantillonnés au port de Larache. 2003-2005. 2028