l`incendie domestique

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l`incendie domestique
L’INCENDIE DOMESTIQUE :
UN RISQUE CONTRE LEQUEL
LES FRANÇAIS PEUVENT SE PROTEGER.
En France, les incendies domestiques font chaque année plus de 10 000
victimes, dont près de 800 décès. Des chiffres lourds qui reflètent le souséquipement des habitations françaises en matériel de détection et de
protection contre l’incendie et qui marquent une lourde réalité : l’absence de
culture de la prévention du risque incendie chez les particuliers et l’absence
d’une réglementation visant à assurer leur protection.
La Fédération Française du Matériel Incendie (FFMI), et le GIFSID, partenaires des
dernières campagnes françaises de sensibilisation au risque d’incendie domestique,
rappellent les statistiques significatives mais peu connues :
-
1 incendie domestique se déclare toutes les 2 minutes en France
70% des incendies domestiques se déclarent le jour
70% des incendies domestiques meurtriers ont lieu la nuit
250 000 sinistres incendies domestiques sont déclarés en moyenne par an
L’intoxication est à l’origine de 80% des décès
Le feu est la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans.
Selon les derniers chiffres communiqués par les assurances, on recensait, pour
l’année 2001, 256 0000 sinistres liés à des incendies domestiques qui représentaient
un coût moyen de 5 025 euros. Le coût des incendies domestiques s’élève donc à
environ 1,3 milliard d’euros : un coût supérieur de 160 % à celui engendré par le vol
et de 30 % à celui provoqué par les dégâts des eaux.
Ce coût global de 1,3 milliard d’euros ne représente qu’une faible part des dépenses
globales consécutives aux incendies d’habitation, puisqu’il ne reflète que la part des
dégâts matériels pris en charge par les compagnies d’assurances.
Il ne tient pas compte du coût de la prise en charge médicale des victimes, ni des
dépenses consécutives au sauvetage des victimes et à la maîtrise des incendies par
les services de secours dont la charge revient aux collectivités territoriales.
L’incendie domestique est en progression constante depuis 20 ans. Selon le
Ministère de l’Intérieur, on a dénombré :
-
51
75
86
98
000
752
373
113
feux
feux
feux
feux
d’habitation
d’habitation
d’habitation
d’habitation
en
en
en
en
1981 (environ)
1986
2002
2003
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I.
EN FRANCE, LA RÉGLEMENTATION INCENDIE NE
PRÉVOIT AUCUNE MESURE VISANT À PROTEGER LES
VICTIMES CHEZ LESQUELLES LE FEU SE DÉCLARE
Contrairement aux entreprises, administrations et collectivités qui sont soumises à
une stricte réglementation en matière de sécurité incendie - laquelle prévoit
obligatoirement des moyens de détection et d’alerte précoce - les logements français
ne sont soumis à aucune réglementation permettant aux victimes d’être alertées dès
la naissance d’un feu chez elles. Cette lacune est lourde de conséquences : 80 % des
décès sur feux sont imputables aux seuls incendies d’habitation alors que ceux-ci ne
représentent que 25 % des sources d’incendie en France, chaque année. Cette lacune
est d’autant plus regrettable que l’expérience étrangère démontre que la présence
d’appareils de détection précoce dans les logements réduit très fortement le risque de
décéder lors d’un incendie d’habitation.
La Fédération Française du Matériel Incendie (FFMI) et le Groupement des Fabricants
et Industriels en Sécurité Incendie Domestique (GIFSID) s’associent donc à la volonté
des Pouvoirs Publics français, à inciter la population à s’équiper en Détecteur
Avertisseur Autonome de Fumée (DAAF).
Une incitation nécessaire si l’on considère que le taux d’équipement des ménages
français en matériel de détection incendie reste inférieur à 1% et qu’il est l’un des plus
bas d’Europe. Une incitation non suffisante si l’on considère que seuls les pays qui ont
rendu obligatoires les DAAFS peuvent prétendre à un taux d’équipement supérieur à
90 % et à des résultats significatifs :
PAYS
LOI
Taux d'équipement
DAAF *
Norvège
OUI
98%
Canada
OUI
95%
U.S.A.
OUI
95%
Royaume-Uni
OUI
89%
Suède
NON
88%
Australie
OUI
85%
Finlande
OUI
66%
Japon
en cours
3%
Pays-Bas
OUI : 05/2003
5%
Belgique
Canton de Belgique : 06/2004
6%
Allemagne
NON
5 à 35 % selon les Länders
Espagne
NON
Moins de 1 %
France
NON
Moins de 1%
* Source GIFSID – FFMI 2004
En effet, dans les pays où une législation impose l’installation de détecteurs
avertisseurs autonomes de fumée (DAAF) et où le taux d’équipement des foyers est
supérieur à 90 %, on constate une réduction de 50 % :
-
du nombre des décès dus aux incendies d’habitation.
du nombre des incendies nécessitant l’intervention des secours.
On constate par ailleurs que les foyers non équipés sont très exposés puisque :
-
50 % des incendies d’habitation se déclarent dans les foyers non équipés.
75 % des décès ont lieu dans les foyers non équipés.
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II.
LA DÉTECTION PRÉCOCE DANS LES LOGEMENTS
CONTINUE SA PROGRESSION EN EUROPE … ET PEUTÊTRE EN FRANCE
Dernièrement deux pays européens viennent de rendre obligatoires les DAAFS dans
les logements :
-
les Pays - Bas, qui imposent désormais l’équipement en DAAF aussi bien dans
l’habitat collectif qu’individuel
-
le Canton de Bruxelles, qui vient de rendre obligatoires les détecteurs
avertisseurs autonomes de fumée dans les logements collectifs. Cette obligation
devant être poursuivie rapidement sur l’ensemble des Cantons belges, selon
l’Association Nationale de Prévention de l’Incendie belge (ANPI).
En France, plusieurs initiatives laissent penser qu’enfin les Français seront
protégés contre l’incendie d’habitation dans un avenir proche.
III. LE DETECTEUR AVERTISSEUR AUTONOME DE FUMEE
A QUOI ÇA SERT UN « DAAF » ?
Son rôle est de limiter les conséquences d’un début d’incendie à un incident sans
gravité. Il surveille en permanence l’air ambiant de votre habitation. Il est programmé
pour détecter les fumées provenant d’un début d’incendie et pour vous alerter aussitôt
grâce à une alarme sonore très puissante. En vous alertant dès la naissance d’un feu,
il vous permet :
-
d’éteindre par vous même un feu qui devient incontrôlé : linge en train de
brûler sur un radiateur trop chaud, rideau qui s’enflamme au contact d’un
luminaire, huile de friture qui s’enflamme sur la cuisinière, corbeille à papier
enflammée par une cigarette mal éteinte etc.. (un extincteur NF est
recommandé – les extincteurs éteignent plus de 150 000 débuts
d’incendie par an).
-
d’évacuer avec toute votre famille si vous ne pouvez maîtriser l’incendie et
avant que les fumées toxiques qui se dégagent de la combustion vous
asphyxient et vous empêchent de fuir.
-
de vous réveiller la nuit, si un incendie se déclare chez vous, à votre insu, et
vous permettre ainsi de fuir avec toute votre famille dans de bonnes conditions.
LA FIABILITÉ DES DAAFS :
La norme française NFS 61-966 garantit la fiabilité des appareils. Outre la fiabilité des
composants, cette norme intègre des obligations spécifiques, concernant son
utilisation et sa maintenance par les usagers :




Indicateur d'absence de pile ou de batterie qui signale l'absence de la pile ou de
batterie en empêchant de fixer le DAAF sur son support ou de fermer le boîtier.
Une signalisation sonore d’usure permet de savoir qu’il faut changer la pile.
Une signalisation visuelle de veille permet de vérifier qu'il est en fonctionnement.
Un dispositif d'essai permet de vérifier si l'appareil fonctionne bien.
 Liste consultable sur le site internet du CNMIS – www.cnmis.org – rubrique sécurité domestique,
 Extincteurs certifiés : liste consultable sur même site.
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Les préconisations d'usage pour une efficacité maximale
Où placer un DAAF ?
Lors d'un feu naissant, les gaz chauds et les fumées toxiques montent jusqu'au
plafond puis se répandent rapidement sur toute sa surface. C'est la raison pour
laquelle les DAAFS doivent toujours être placés, en hauteur, au plafond.
L'installation du DAAF ?
Elle est très simple et ne prend que quelques minutes. Le socle du DAAF se fixe au
plafond ou au mur grâce à deux chevilles et deux vis.
Combien de DAAFS faut-il dans une habitation :
Dans un appartement ?
Un seul DAAF suffit pour un appartement de type F1, F2 ou F3. Cependant certaines
configurations peuvent en nécessiter deux : mezzanine, Dupleix, appartement
donnant sur une terrasse, etc. Le DAAF doit être placé en priorité près des chambres,
au centre du couloir. Si la longueur du couloir est supérieure à 10 m, il convient
d'installer un DAAF à chaque extrémité du couloir.
Dans un pavillon ?
Placer 1 détecteur à chaque niveau.
Placer 1 détecteur à proximité des chambres.
Préconisation concernant certaines habitudes à risques :
Les incendies de nuit provoqués par des fumeurs au lit sont particulièrement
meurtriers. Il s'agit le plus souvent de feux couvrants provenant de la combustion des
objets de literie. Ces feux dégagent des fumées très toxiques. Il en va de même avec
les feux déclenchés par des bougies restées allumées dans les chambres
d'adolescents. La présence d'un DAAF est indispensable dans ces chambres.
Les DAAF ne doivent pas être placé dans les lieux suivants :
Dans les cuisines et les salles de bain :
Les vapeurs qui se dégagent lors de la cuisson des repas, comme la condensation d'un
bain ou d'une douche prolongée peuvent déclencher des alarmes non justifiées. Les
ventilations mécaniques qui permettent l'arrivée d'air frais ou l'évacuation des gaz
brûlés dans ces pièces peuvent dévier le passage de la fumée vers le DAAF et retarder
son déclenchement.
Dans les caves et les greniers :
La poussière qui s'accumule dans ces endroits peu fréquentés peut perturber le
fonctionnement du DAAF et provoquer des alarmes non justifiées du fait de
l'encrassement de la chambre d'analyse.
L'entretien d'un DAAF est très simple :
Changez la pile toute les ans. Testez une fois par mois votre détecteur. Les fabricants
recommandent de remplacer le détecteur tous les dix ans, pour une efficacité
maximale.
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Les « plus » de la marque
Un DAAF certifié
DAAF
est un produit exclusivement optique
(L’utilisation de matériels utilisant des sources ioniques est réglementairement interdite en France
dans l’habitation)
Un DAAF certifié
est un produit dont l’ergonomie a été validée de manière à limiter les
risques de mauvaise utilisation (« oubli » de la pile, montage de la pile à l’envers, …)
Un DAAF certifié
est un produit pour lequel le titulaire de la marque
s’engage à :
-
mettre à disposition des consommateurs une notice en français, respectant les règles de
bonnes pratiques en matière d’accessibilité à l’information ;
-
mettre à disposition des consommateurs une notice de pose validée par le certificateur
précisant d’une manière claire et explicite les conditions de pose et d’emploi, comportant
aussi une information sur les limites d’utilisation de ce type de détecteur (usages à
prohiber dans certaines configurations/types d’établissements) ;
-
mettre à disposition des consommateurs une notice d’entretien et de maintenance claire
et explicite, validée par le certificateur, avec une alerte toute particulière concernant la
fréquence de renouvellement de la pile.
Un DAAF certifié
est un produit qui a non seulement subi des essais de type en
laboratoire pour évaluer sa conformité aux normes en vigueur mais c’est aussi …
-
un produit fabriqué dans une usine qui satisfait des exigences strictes en matière
d’organisation qualité ;
un produit fabriqué dans une usine régulièrement auditée par une tierce partie
indépendante ;
un produit régulièrement prélevé dans l’usine de fabrication et/ou sur le marché, afin de
s’assurer par des essais effectués en laboratoire de la conformité du produit vendu sous
marque
avec le produit initialement présenté à la certification et déclaré conforme
au référentiel technique de la marque
.
CES DISPOSITIONS PRÉVUES PAR LA MARQUE
PERMETTENT DE GARANTIR
AU CONSOMMATEUR LA MISE À DISPOSITION D’UN PRODUIT, FIABLE ET SûR DONT
LA CONFORMITÉ EST RÉGULIÈREMENT CONTRÔLÉE DANS LE TEMPS.
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