208 AUTOMNE 2015 - Aventure Chasse et Pêche
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208 AUTOMNE 2015 - Aventure Chasse et Pêche
Denis Lapointe 208 AUTOMNE 2015 WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM MOUCHETÉE : un appât qui rapporte gros Par Gabriel Allard et François Arseneau On entend souvent les pêcheurs s’exclamer qu’il n’y a rien de mieux qu’une bonne vieille cuillère avec un bas de ligne de 24 pouces et un ver de terre pour capturer de la mouchetée. Cependant, lorsque la truite coopère moins qu’à l’habitude, il existe des alternatives afin de tirer son épingle du jeu. Assurément, la prochaine méthode peut sauver votre journée de pêche. L ’utilisation de sangsues pour tromper la truite mouchetée peut sembler bizarre pour certains pêcheurs. Pourtant, il en est tout autrement lorsqu’on y pense un peu. La sangsue vit dans plusieurs plans d’eau du Québec et il est plutôt normal que la truite mouchetée se nourrisse de cette proie. C’est avant tout une bestiole qui vit dans l’eau au même titre que les ménés. C’est donc beaucoup plus probable que la truite mouchetée en rencontre « dans sa vie de tous les jours » comparativement à un ver de terre. Dans certains plans d’eau, la présence de sangsues est très importante alors qu’en d’autres endroits, elles sont plutôt rares. À cet égard, sachez que plus le plan d’eau est sauvage et propre, plus il y a de chances de rencontrer ce petit être aquatique si redouté des baigneurs. Les sangsues ont également un petit faible pour les portions marécageuses des lacs. Bien sûr, le pêcheur doit porter une grande attention aux proies présentes dans le lac. En parcourant un nouveau plan d’eau, prenez le temps d’observer s’il y a des sangsues en bordure du lac. Sa présence pourrait être un indice de taille sur le type de nourriture privilégié par les truites s’y trouvant. Si la présence naturelle de sangsues est notée dans un plan d’eau, la pêche avec ce même genre d’appât connaît habituellement un grand succès pour nous. Or, le contraire ne veut pas nécessairement signifier que la sangsue ne sera pas profitable si elle n’est pas observée. Il faut savoir que la sangsue n’est pas du genre à sauter hors de l’eau pour se montrer aux pêcheurs. Elle peut simplement évoluer en profondeur et le pêcheur ne la voit pas. C’est sans doute ce qui explique pourquoi il nous est possible de prendre de belles mouchetées avec cette méthode sur certains plans d’eau dans lesquels il ne semble pas y avoir de sangsues. Un appât de dépannage? Lorsque la pêche devient ardue et que le poisson se fait rare, il est désarmant de s’acharner à pêcher avec le même leurre sans avoir de résultat. C’est précisément à ce moment, en période plus difficile, que les pêcheurs devraient essayer les sangsues. Est-ce pour nous un simple dépanneur? Sans vouloir écrire de faussetés, la réponse est oui, la plupart du temps. Pour nous, cet appât fonctionne lors des périodes d’activité moins intenses de la mouchetée. Toutefois, nous sommes d’avis qu’il peut être efficace dans la majorité des conditions de pêche. D’ailleurs, nous avons effectué quelques tests maison sur différents lacs afin de comparer la sangsue et le ver de terre en situation normale de pêche. Ces évaluations ont été réalisées à deux pêcheurs dans la même embarcation en utilisant des WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM AUTOMNE 2015 209 PUB 1/3 PAGE CANOTS LÉGARÉ cuillères identiques. Nos résultats ont été intéressants. Selon les lacs sur lesquels nous avons pêché, les sangsues récoltaient habituellement autant ou parfois plus de truites qu’avec des vers de terre. La sangsue doit être également considérée comme une façon de se démarquer des autres lorsque la pression de pêche est surtout axée sur le ver de terre. La sangsue vivante est un appât qui en répugne plus d’un. La simple idée que sa ventouse puisse coller à la peau et aspirer du sang fait immédiatement reculer beaucoup de pêcheurs. Ici, soyez sans crainte. Pour berner les mouchetées, nous utilisons principalement des leurres souples odoriférants. Ils sont productifs, surtout les modèles qui baignent dans du liquide comme les Gulp Alive ou encore les Trigger X. Ces imitations se conservent beaucoup mieux que les sangsues vivantes. On peut presque dire que les artificielles sont sans entretien. Pour nous, les modèles noirs de 3 pouces sont ceux que nous utilisons généralement pour tromper la vigilance des mouchetées. Le montage cuillère | bas de ligne | hameçon Martin Ménard Plusieurs pêcheurs sont conservateurs dans leur technique et leur montage de pêche. Ils seront servis à souhait avec cette manière de pêcher puisqu’elle est très similaire à celle prescrite avec un ver de terre et une cuillère ondulante. Voici comment nous procé- dons. Premièrement, nous attachons un émerillon de qualité au fil à pêche dans lequel une cuillère ondulante sera insérée. Un second émerillon est attaché à l’autre extrémité de l’attracteur. C’est à celui-ci que le bas de ligne (monofilament ou fluorocarbone) sera noué. La longueur du fil entre la cuillère et l’hameçon (bas de ligne) sera de 18 pouces à 48 pouces. Plus l’eau se réchauffe et plus nous utilisons des bas de lignes longs. Aussi, lorsque le degré d’activité des truites est moindre, nous n’hésitons pas à allonger le bas de ligne. Tout au bout de cette section de fil, un hameçon n° 6 ou n° 8 à hampe longue sera attaché. Prenez note que l’hameçon n° 8 est plus frêle et plus facile à plier que le n° 6. Si vous n’êtes pas du genre à être délicat, surtout lors du décrochage des prises avec les pinces, le n° 6 est mieux adapté. Il ne reste qu’à enfiler la sangsue odorante le plus loin possible sur l’hameçon. L’idée ici est que la section qui dépasse de l’hameçon soit la plus courte possible (photo 1). Cette dernière façon de monter une sangsue sur un hameçon est la plus simple, mais pas nécessairement la plus efficace au ferrage. Même avec les meilleures intentions, il faut comprendre qu’une certaine section de la sangsue dépasse de l’hameçon et la truite peut l’attaquer sans s’y accrocher. Pour un maximum d’efficacité, nous suggérons de fabriquer un bas de ligne en prenant soin d’y incorporer deux hameçons n° 8 à environ 3 pouces (8 cm) de La présence naturelle de sangsues dans un plan d’eau est un signe prometteur pour le pêcheur. Il y a fort à parier que les mouchetées s’en nourrissent et connaissent déjà cette proie. 210 AUTOMNE 2015 WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM PUB 1 PAGE ACP WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM AUTOMNE 2015 211 distance l’un de l’autre (voir photo 2). Ici, pour un minimum de subtilité, un modèle à hampe courte est recommandé. Pour être efficace à 100 %, ce bas de ligne doit être conçu d’une seule section de fil même s’il comporte deux hameçons. En ce sens, l’utilisation du nœud Palomar est de mise. Avec un bas de ligne à deux hameçons, voici comment il faut fixer la sangsue artificielle : 1) Piquez l’hameçon le plus près de la cuillère au travers de l’œil de la sangsue (on peut percevoir un genre de rond qui ressemble à un œil sur la tête d’une sangsue artificielle); 2) D’une main, pincez le deuxième hameçon entre l’index et le pouce, puis tendez le fil compris entre les deux hameçons; 3) De l’autre main, allongez la sangsue avant de piquer le deuxième hameçon dedans; 4) Au final, la sangsue doit être bien allongée tout comme la section de fil entre les deux hameçons. Aucune tension ne doit faire courber la sangsue sans quoi son action de nage sera altérée. Les pêcheurs qui veulent bénéficier d’un bon taux de succès au ferrage sans fabriquer des bas de ligne spéciaux ont une option intéressante. Il s’agit d’ajouter un hameçon-remorque n° 12 au bas de ligne traditionnel. Pour se faire, procurez-vous des hameçons-remorques déjà montés de 2 pouces de longueur. Attachez-en un à la courbure de l’hameçon du bas de ligne avant d’y fixer la sangsue. Voilà, le tour est joué. Avec ces façons de procéder, vous vous assurez de maximiser vos chances de réussir votre ferrage et d’offrir une offrande à l’allure naturelle aux poissons convoités. La technique Ce qui rend cette technique attrayante, c’est qu’une fois le montage effectué, la méthode ne diffère pas vraiment de la traditionnelle pêche à la cuillère ondulante. Avec une sangsue, nous pêchons à la traîne comme nous le faisons avec un ver de terre, à quelques exceptions près. Pour nous, les cuillères bronze et bleu en forme de feuille de saule (⅜ once) sont nos préférées jusqu’à la fin juin. Après ce temps de l’année, pour faire évoluer notre leurre plus en profondeur, nous nous tournons vers les cuillères Majik double épaisseur noir et rose. Nous les employons régulièrement avec un montage de sangsue et elles fonctionnent bien à des vitesses tournant aux alentours de 1 et 1,5 mi/h. Pour reproduire fidèlement la nage d’une sangsue, il nous arrive de faire fluctuer légèrement la vitesse de l’embarcation. Même encore, si la truite boude, nous mettons le moteur au neutre quelques secondes, puis nous repartons. Ne tombez pas dans le panneau d’effectuer des changements de vitesse trop brusques. Au fil des années, nous avons noté que les variations lentes et constantes sont les plus productives. Rien n’empêche les pêcheurs d’utiliser la sangsue artificielle au lancer. Dans certains 1 Denis Lapointe Mêmes avantages que le ver Pascal Blais 2 Voici deux façons de fixer la sangsue derrière une cuillère ondulante. Sur la photo 1, il s’agit d’une méthode simple qui laisse l’appât bien travailler dans l’eau. La photo 2 démontre plutôt un montage qui maximise le taux de succès au ferrage. 212 AUTOMNE 2015 secteurs difficiles d’accès pour la pêche à la traîne, nous avons avantage à employer cette technique. Il en est de même lorsque beaucoup d’obstacles entravent la navigation, mais cachent de beaux ombles de fontaine. L’emploi d’un appât artificiel comme la sangsue est même un avantage lors des lancers. Contrairement à un ver de terre naturel, le pêcheur est assuré que ce leurre demeurera accroché en entier à l’hameçon. Ce n’est pas tout à fait le cas du ver de terre puisqu’il arrive régulièrement qu’il se sectionne en plein vol. Que ce soit lors d’une séance de pêche à la traîne ou au lancer, le ferrage s’effectue de façon habituelle. Lorsque nous ressentons une secousse provenant d’une truite, un petit coup sec du poignet est tout ce qu’il faut pour ferrer notre opposante. Il faut toutefois se méfier si le montage a été effectué avec un seul hameçon. Il est possible de rater quelques ferrages. En effet, les truites peuvent seulement attaquer la queue de la sangsue. Si cette situation se répète fréquemment, le pêcheur aurait avantage à ajouter un hameçon-remorque. Les journées de pêche ne sont pas toutes identiques et il faut s’ajuster aux caprices des truites. Contrairement à la pêche à la mouche où vous avez souvent une seule chance de ferrer le poisson, la sangsue, à l’instar de la pêche au ver de terre, pourra faire l’objet de plusieurs attaques du même poisson à cause de son goût et de son odeur. Il ne faut donc pas vérifier notre appât et le sortir de l’eau aussitôt qu’une attaque est ratée. Il faut laisser le temps au poisson de réattaquer la sangsue. Vous verrez, le pouvoir attractif de ces bestioles est surprenant. Bien sûr, vous n’aurez pas de deuxième chance si le poisson s’est piqué sans toutefois être resté accroché. WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM Lorsqu’il est question d’un montage comprenant une cuillère ondulante, un bas de ligne et une sangsue odoriférante, il en résulte des vibrations, des reflets lumineux et une traînée d’odeur sous l’eau. En effet, la vibration ainsi que les reflets sont produits par la cuillère qui valse au gré du courant. Et la traînée d’odeur est créée par la sangsue. C’est souvent ce dernier aspect qui sera déterminant dans la décision du poisson. Une fois que le poisson a repéré la cuillère Palomar (voir illustration 1). En ce qui concerne le plomb, le pêcheur peut choisir un modèle cloche traditionnel dont le poids varie de ¼ à ⅜ d’once. Toutefois, le plomb spécifique au Drop Shot est plus approprié puisque son système d’attache spécial en « » ne nécessite aucun nœud. De plus, il permet au plomb de glisser sur le fil advenant V des yeux, il s’approchera pour confirmer de quoi il s’agit. C’est en suivant cette proie potentielle que le poisson prend généralement sa décision. À ce moment, si une odeur vient titiller ses narines, il y a de grandes chances que la canne du pêcheur soit secouée. À ce titre, la sangsue artificielle effectue le même travail que le ver de terre. La seule différence sous l’eau est le genre d’odeur propagée. un solide accrochage au fond. Ainsi, le pêcheur n’est pas obligé de casser son fil et de perdre tout son montage. Une seconde option fréquemment employée pour déjouer les dorés et plusieurs autres poissons est la pêche à la dandinette. Dans ce cas-ci, pour adapter la technique à la truite mouchetée, il faut Un second montage est également efficace lorsque nous pêchons au lancer avec une sangsue. Il se nomme le Drop Shot. Nous savons que cette méthode est davantage employée pour pêcher l’achigan et le doré. Toutefois, elle fonctionne admirablement bien avec l’omble de fontaine dans les secteurs encombrés et trop difficiles d’accès pour la pêche à la traîne. Avec le Drop Shot, il est moins probable de se prendre au fond dans les roches ou les souches. Le Drop Shot consiste à attacher un poids au bout de la ligne et de fixer un hameçon n° 6 ou 8 plus haut (entre 12 et 36 po) grâce au nœud Denis Lapointe Des montages alternatifs Pour obtenir du succès à la traîne, les auteurs suggèrent d’employer la sangsue à des vitesses se situant entre 1 à 1,5 mi/h. Aussi, ils conseillent d’effectuer de légères variations de vitesse pour susciter une réaction de la mouchetée. PUB 1/2 PAGE DANIEL ROBITAILLE WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM AUTOMNE 2015 213 utiliser un jig de petite taille qui se situe entre ⅛ et ¼ d’once. Ensuite, nous enfilons la sangsue sur l’hameçon du jig jusqu’à la tête plombée. Au besoin, si les truites ne mordent pas franchement, le pêcheur peut ajouter un hameçon-remorque de 2 pouces. Lorsque nous effectuons ce montage pour la truite mouchetée, nous nous assurons d’avoir un avançon en fluorocarbone de 6 à 10 livres afin de présenter une offrande discrètement. La quasi-invisibilité du flurorocarbone dans l’eau offrira une allure naturelle à la sangsue pour les ombles de fontaine déjà méfiants de nature. Cette technique nous est particulièrement efficace lorsque les truites ont été localisées, mais ne coopèrent pas ou pas assez à notre goût. La dandinette appâtée d’une sangsue possède un « nous ne savons quoi » qui fait habituellement débloquer la mâchoire des mouchetées plus méfiantes et de plus gros format. Essayez-la lorsque vous serez à bout de ressources. Vous constaterez vous aussi sa surprenante efficacité, et ce, même si vous avez surpêché dans le secteur avec toutes sortes de cuillères. Avec une dandinette et une sangsue, le pêcheur est libre de pêcher au lancer ou directement sous l’embarcation en lui inculquant un mouvement de haut en bas. Nous avons toutefois eu plus de succès en lançant la dandinette et en la faisant bondir sur le fond, un peu comme une sangsue qui se cherche une place pour se cacher. Soyez attentifs lors de ce genre de manœuvre. La morsure de la truite est souvent plus subtile qu’à la traîne. Pour se donner une chance, le pêcheur doit absolument garder une tension constante sur son fil à pêche, même lorsque la dandinette descend vers le fond. Conseils d’utilisation Les sangsues artificielles n’exigent pas d’entretien comme des vivantes. Or, les contenants dans lesquels sont vendues les artificielles contiennent un liquide nauséabond qui attire le poisson. Et il est bon de savoir que ces contenants de plastique ne sont pas toujours étanches… Nous l’avons d’ailleurs appris à nos dépens. Nous vous conseillons donc fortement d’acheter d’autres contenants réellement étanches afin de ne pas contaminer votre coffre à pêche. Ces contenants sont disponibles dans tous les magasins à grande surface et permettront de sauver bien du désagrément. De plus, pen- Illustration 1 : Montage Drop Shot sez à emporter une guenille et un désinfectant lors de vos sorties. L’odeur de ces sangsues s’imprègne sur les mains lorsqu’on les manipule. Vous pourrez ainsi vous laver les mains convenablement avant de déguster votre repas. Sangsue vivante Honnêtement, nous n’avons pas beaucoup pêché avec la sangsue vivante. Le peu de fois où nous l’avons utilisée, elle ne nous a pas permis d’élever notre efficacité au même niveau que la sangsue artificielle. Généralement, la vivante se contracte en petite boule une fois piquée par l’hameçon et meurt habituellement après un certain temps. Selon nous, une sangsue morte ou en boule sur l’hameçon possède beaucoup moins d’attrait qu’une sangsue artificielle regorgeant de liquide odoriférant et qui nage convenablement. De plus, la sangsue artificielle peut souvent être réutilisée à plusieurs reprises, retrempée dans le liquide et continuer d’être aussi efficace. D’un autre côté, on doit conserver la sangsue naturelle au frais, changer son eau régulièrement sans compter qu’il est parfois difficile de trouver un point de vente. Or, l’artificielle gorgée d’un liquide odoriférant détient aussi un petit défaut, soit celui de sécher et de casser si elle est exposée trop longtemps à l’air libre. Le pêcheur doit donc s’assurer de la maintenir dans l’eau ou dans son liquide. Conclusion Bien souvent, on a tendance à rester dans les sentiers battus et à utiliser seulement les appâts qui nous ont procuré du succès. Toutefois, certains plans d’eau permettront aux sangsues odoriférantes d’être plus efficaces que les vers de terre. Nous avons déjà exploré des lacs dans lesquels la mouchetée répondait très peu au ver de terre alors qu’elle attaquait férocement les imitations de sangsues. Tout dépend du type d’habitat de la truite et de ses goûts. De plus, ce leurre est intéressant pour les gens qui ont le dédain des vers de terre. Il est très peu salissant! La prochaine fois que vous désirerez déjouer la truite mouchetée, pensez à essayer ces petits appâts noirs que sont les sangsues odorantes. Qui sait, peut-être que vos partenaires de pêche voudront connaître votre nouveau secret! 214 AUTOMNE 2015 WWW.AVENTURE-CHASSE-PECHE.COM