Le CHU Marie Curie de Charleroi traite les AVC de manière unique

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Le CHU Marie Curie de Charleroi traite les AVC de manière unique
Le CHU Marie Curie de Charleroi traite les AVC de manière unique en
Hainaut
Illustration - © CHU Marie Curie Lodelinsart
RTBF Maxime Binet, Daniel Barbieux Publié le vendredi 23 octobre 2015 à 12h28
La technique est présentée comme révolutionnaire dans le traitement des AVC,
accidents vasculaires cérébraux, dits sévères : la thrombectomie mécanique. Elle permet
de réduire de manière significative les risques de handicap pour les patients atteints
d’un AVC. En Belgique, on compte près de 18 500 AVC par an et c’est d’ailleurs la
première cause de handicap chez nous. Peu d’hôpitaux pratiquent cette technique mais
l’hôpital CHU Marie Curie de Charleroi est le seul qui pratique cette technique dans la
province de Hainaut.
Le 1er août dernier, Christine, une dame âgée de la cinquantaine, a été opérée pour un
AVC qualifié de sévère. Et, une dizaine de jours plus tard, elle a pu sortir de l’hôpital.
Sans la thrombectomie, ses médecins l’affirment, elle aurait été partiellement paralysée,
même si, aujourd’hui, elle a encore du mal à bouger son bras gauche.
La thrombectomie mécanique consiste à aller chercher directement dans le cerveau du
patient le caillot sanguin responsable de l’accident vasculaire cérébral ischémique.
Comme l'infarctus du myocarde, l'AVC est la plupart du temps provoqué par l'obturation
d'un vaisseau sanguin. Les tissus et organes situés après ce "bouchon" ne sont plus
irrigués. Privés de l'oxygène transporté par le sang, ils se nécrosent et meurent
rapidement. Si la circulation sanguine n'est pas rétablie, les séquelles peuvent être
irréversibles.
Agir absolument dans les six heures
Pour Christian Delcour, le chef du service du service d’imagerie médicale à Marie Curie,
" Cette technique est pratiquée pour traverser le caillot de sang très délicatement avec un
système de stent qui est une espèce de grillage qui va capturer le caillot pour le retirer
ensuite délicatement. Ca nécessite du matériel très onéreux et toute une équipe également
de techniciens qui soit disponible 24 heures sur 24, donc ça ne se fait que dans les centres
où on est capable de le faire."
La thrombectomie mécanique, cela fait quinze mois que l’hôpital la pratique. Pour
Brigitte Capron, neurologue, cette technique a déjà fait ses preuves : " On a une
récupération, quand ça s’est bien passé, de l’ordre de 85% du déficit qui a disparu. "
Lorsqu’un patient est atteint d’un AVC, c’est une course contre la montre car la
thrombectomie doit être réalisée dans les six heures qui suivent les premiers signes.
Selon Christian Delcour, " Il faut faire connaître la thrombectomie mécanique pour que les
gens puissent en profiter lors d’un AVC. Ce qui est fort important, c’est que la population
sache reconnaître très vite un AVC et qu’elle ne perde pas son temps en se disant que ça va
passer. Il faut arriver tout de suite pour que l’on puisse avoir un taux de succès intéressant
qui dilminue le pourcentage de handicap dont le patient est victime après un AVC. Il faut
bien se rendre compte qu’un AVC est une pathologie gravissime avec un taux de mortalité
qui reste encore très très élevé. "
En Belgique, 18 500 personnes sont atteintes d’un accident vasculaire cérébral chaque
année.
https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_le-chu-marie-curie-de-charleroitraite-les-avc-de-maniere-unique-en-hainaut?id=9116487