GAB EnQuete
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CMJN MERCRE DI 18 AVRIL 2012 NUMÉRO 259 100 F www.enqueteplus.com ISSN • 2230-133X BUREAUX DE JUGES VISITÉS, ORDINATEURS VOLÉS, DOCUMENTS EMPORTÉS… MACKY CHEZ SARKOZY CE MATIN Qui a dévalisé le Palais ? Retrouvailles entre deux ex-ministres de l’Intérieur Des cambrioleurs hors du commun La Section de recherche activé P.2 FARBA SENGHOR RÉAPPARAIT “Je n’ai de compte à rendre à personne” P.5 BAKAR DIA, EX-MINISTRE “Les Sénégalais sont très pressés” P.6 P. 4 POINTS FORTS / POINTS FAIBLES Yékini décrypté par ses anciens adversaires P.5 Aminata Touré, ministre de la Justice COULISSES Passation de service, les insolites retrouvailles entre Aliou Sow et l'ex-DAGE devenue IGE La presse avait relevé la longueur (pas moins de deux heures), assez inhabituelle, de la cérémonie de passation de service, avant-hier, entre Aliou Sow, ministre sortant et Cheikh Bamba Dièye, son successeur à la tête du département de de la Décentralisation et des Collectivités locales. Eh bien, si EnQuête revient sur cette manifestation, c'est pour souligner un fait insolite. L'inspectrice générale d'État (IGE) chargée de superviser la passation est une connaissance d'Aliou Sow. La dame en question, répondant au nom de Marie-Jeanne Bodian, a été directrice de l'administration générale et de l'équipement (DAGE) dudit ministère. Passation de service, les insolites retrouvailles entre Aliou Sow et l'ex-DAGE devenue IGE (suite) Mais vous savez quoi ? Il nous revient qu'elle avait été relevée de son poste de DAGE pour avoir refusé de rentrer dans des combines dont le régime sortant était passé maître. Mise à l'écart, elle aurait vécu des vertes et des pas mûres dans ce département, avant d'atterrir à l'IGE. Aussi, Mme Bodian, qui en connaît donc des choses dans ce ministère, a-t-elle tenu à ce que certains dossiers soient clairement déclinés au nouveau ministre Cheikh Bamba Dièye, entraînant la longueur de la passation. En tout cas, M. Dièye peut bien compter sur elle pour lever d'éventuels cafards. Législatives, l'AFP favorable à des listes communes à Benno Bokk Yakaar Le pouvoir du président Macky Sall démarre sur une belle note, si l'on se fie aux appréciations du Bureau politique de l'Alliance des forces du progrès (AFP). Celle-ci se réjouit des jalons posés par le nouveau chef de l'État, en particulier à propos de la crise casamançaise, selon un communiqué parvenu à EnQuête. Ce dossier “constitue une priorité dont l’acuité est plus que jamais réelle, eu égard à la complexité des paramètres, notamment des données géopolitiques”, indiquent les partisans de Moustapha Niasse. C'est pourquoi ils tiennent à “encourager le Président Macky Sall, dans ses premiers pas exploratoires en Gambie, et dans la prise en charge, exprimée dans son message à la nation au soir du 3 avril 2012, du dossier du retour de la paix en Casamance”. Par ailleurs, si l'AFP juge que l'heure est au travail, elle a également demandé à son secrétaire général “d'explorer et de développer les lignes de convergence au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), pour élaborer une liste commune, en vue d’obtenir une majorité stable et plurielle. C’est là la voie la plus cohérente pour tenir les promesses et respecter les engagements pris pendant la campagne électorale”, lit-on dans le communiqué. Gouvernance de rupture, Niasse et Cie pour des “actes forts” Et conformément à l'esprit des Assises nationales, les responsables de l'Alliance des forces de progrès disent veiller au grain face aux engagements pris par leur allié dans leur croisade contre le régime libéral. Aussi engagent-ils Macky Sall “(...) à page 2 RETROUVAILLES ENTRE DEUX EX-MINISTRES DE L'INTÉRIEUR Nicolas Sarkozy et Macky Sall pour une première epuis hier, le président Macky Sall est à Paris pour une visite de travail express de 24 heures. “Visite de travail”, tiennent à préciser nos sources car les urgences actuelles du gouvernement sénégalais sont assez cruciales pour que le chef de l'Etat n'ait même pas le temps d'un tête-à-tête avec son homologue, le président Nicolas Sarkozy. Logé à l'hôtel Meurice situé dans le 1er arrondissement de la capitale française, le président de la République et la délégation réduite qui l'accompagne ont quitté le prestigieux palace ce matin vers 11h30 pour aller honorer un déjeuner de travail à l'Elysée avec Sarkozy et ses plus proches collaborateurs. L'enjeu de cette rencontre : une aide budgétaire immédiate de la France à notre pays pour l'organisation de la campagne agricole qui s'annonce, mais également pour la prise en charge effective des difficultés alimentaires imputables à la mauvaise pluviométrie de l'année passée. “Visite de travail”, insistent encore nos interlocuteurs, car sitôt finie le déjeuner de travail, une conférence de presse conjointe a lieu entre les deux hommes d'Etat qui se rencontrent pour la première en tant que chef de l'Etat. Puis retour sur Dakar. Sans le reste de la délégation et dans la foulée, le ministre de l'Economie et des Finances prend le chemin de Washington. Dans la capitale américaine, Amadou Kane va s'entretenir avec les responsables du Fonds monétaire international (FMI) en charge du dossier Sénégal. Ces premiers événements diplomatiques du nouveau de l'Etat à l'international entre dans “le cadre d'une stratégie globale destinée à renforcer la confiance” entre notre pays et ses partenaires par rapport à “un environnement d'urgences”. Hier soir, dans le même hôtel Meurice, le président de la République a reçu, “pour les remercier de leur soutien”, des militants et responsables de son parti, l'Alliance pour la République (APR) établis en France. D prendre le taureau par les cornes pour poser des actes forts, dans la refondation de la République, avec les inévitables réformes institutionnelles à même d’assurer (…) l’équilibre des pouvoirs, l’indépendance de la Justice, la fin de l’impunité et la restauration des valeurs, valeurs qui doivent imprégner la conduite des affaires de l’État, à tout moment et en tous lieux”. A cet égard, Niasse et compagnie estiment que “l’état des lieux, dans la transparence absolue, est un préalable incontournable pour faire face aux urgences liées à la demande sociale”. Avenir du Pds, les partisans de Masseck Ndiaye demandent à Wade de se retirer Les lieutenants politiques du président du Conseil économique et social (CES), Ousmane Masseck Ndiaye à Saint-Louis ont délié, hier, leur langue pour demander à Wade de quitter la tête du Parti démocratique sénégalais (PDS). Entouré de militants, Mamadou Diop, membre de la fédération libérale de Ndar, pense que la page d'Abdoulaye Wade doit être tournée et que des personnes comme leur mentor ou de la trempe d’Oumar Sarr, responsables de la première heure, doivent désormais driver le bateau libéral dans l’intérêt de la formation politique. Ayant vécu les péripéties de la réunion des investitures du PDS à Saint-Louis, les proches de Masseck Ndiaye ont dénoncé ce qui est en train d’être concocté actuellement. Ils ont invité leur leader à aller prendre langue avec les différentes sensibilités du PDS pour renverser la tendance et sauver le parti à travers le Sénégal. “Au rythme où vont les choses, nous allons à l’implosion”, a lancé Mamadou Diop. S’agissant des investitures à Saint-Louis, il a martelé qu’Ousmane Masseck Ndiaye est l’homme qu’il faut pour diriger la liste départementale. Jeu de chaises musicales à RFM, Antoine Diouf passe Directeur de la rédaction La série des nominations aux postes de responsabilités se poursuit à la Radio futurs médias (RFM), comme annoncé il y quelques jours par EnQuête. Désigné au poste de Directeur général du groupe Futurs Médias, Mamoudou Ibra Kane a cédé le fauteuil de patron de la RFM à Alassane Samba Diop, jusque-là Directeur de la rédaction de la radio. Eh bien, celui-ci a à son tour nommé à ce poste Antoine Diouf, précédemment Rédacteur en chef qui est remplacé Babacar Fall, jusque là Chef du desk Société/Culture.Bon vent à tous. Dahra Djoloff, une femme meurt par pendaison Dahra Djoloff est dans la stupeur, après l'annonce du décès par pendaison d'une dame, Fatoumata Ka dans la nuit du 16 au 17 avril. La femme d'une quarantaine d'années se serait suicidée derrière sa demeure sise au quartier populeux Angle Islam. Informés, les gendarmes sous la houlette du commandant Omar Cissé et le médecin-chef du district sanitaire de Dahra ont procédé aux constats d'usage sur les lieux du drame. Les pandores ont ouvert une enquête pour déterminer le motif de cet acte désespéré. Mais joint au téléphone www.enqueteplus.com par EnQuête, dans la soirée d'hier, un proche de la victime confie que la défunte serait un solitaire qui restait toute la journée dans son coin sans aucune assistance. La victime quitte ce bas monde sans enfant. Procès, Fabienne Féliho déboutée face à son ex-mari, le milliardaire Mansour Guissé Fabienne Féliho a perdu son procès pour dénonciation calomnieuse contre son ex-mari, Mansour Guissé. Le tribunal correctionnel de Dakar, qui a rendu sa décision hier, a relaxé le milliardaire. Par conséquent, la Miss Sénégal 87 a été déboutée de sa demande de dommages et intérêts estimés à la somme d’un milliard de francs Cfa. Mais la plaignante n’est pas la seule à être retoquée. Le prévenu l’est aussi relativement à sa demande reconventionnelle formulée par ses avocats. Ceux-ci ont, en effet, réclamé le franc symbolique pour procédure abusive. A rappeler que cette affaire est partie de la première procédure que Mansour Guissé avait initiée contre son ex-épouse, Fabienne Féliho qu’il accusait d’abus de confiance portant sur 63 millions de francs Cfa. Le milliardaire accusait son ex d’avoir utilisé, à des fins personnelles, l’argent destiné à l’achat de leur appartement. Relaxée en première instance, puis par la Cour d’appel et la Cour de cassation, l’ex-reine de beauté avait servi une citation à son ex-époux qu’elle accuse de dénonciation calomnieuse. Procès, Oustaz Taïb Socé renvoyé au 19 juin prochain Le procès de Oustaz Taïb Socé, qui était prévu hier, a été renvoyé par le tribunal correctionnel de Dakar au 19 juin prochain pour plaidoiries. Le face-à-face avec les juges a été décalé sur demande des avocats du plaignant qui veulent faire comparaître leur client. En effet, hier, outre le représentant de la partie civile, seuls le célèbre prêcheur religieux de la 2STV et de la RFM et deux témoins étaient présents à la barre. Pour rappel, Taïb Socé a été inculpé, en même temps que les nommés Cheikh Tidiane Diakhaté et Moussa Touré, d’association de malfaiteurs et d’escroquerie relative à une transaction portant sur de l’or. C’est sur plainte de Mouhamed Boussiri Sall, instruit par un Dubaïote du nom de Charifu, que le prêcheur a été arrêté. Le Dubaïote désirant acquérir de l’or d’une valeur de 160 millions FCFA, avait remis à Taïb Socé via la société de transfert de fonds, Wersten Union, un montant de 35 millions FCFA. Une somme que le prêcheur dit avoir remis à ses co-inculpés qui ont fondu dans la nature. Inculpé le 28 décembre 2010, Taïb Socé avait été placé sous mandat de dépôt le même jour par le Doyen des juges d’instruction, Mahawa Sémou Diouf. Lequel avait en même temps décerné un mandat d’arrêt contre Cheikh Tidiane Diakhaté et Moussa Touré. Après trois mois d’incarcération, le célèbre prêcheur a bénéficié, depuis le 17 mars 2011, d’une liberté provisoire. Tensions électorales, le tourisme enrhumé en janvier-février 2012 Le secteur touristique a particulièrement souffert en janvier-février 2012, du fait certainement de la tension liée à la campagne électorale de la présidentielle. C'est du moins la lecture à faire de la baisse des arrivés touristiques durant ce bimestre comparé à la même période en 2011. D'après, en effet, le Tableau de bord de février 2012 (TOB), publié par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), et parcouru par EnQuête, 91834 non résidents ont foulé le tarmac de l'aéroport Léopold Sédar Senghor en janvierfévrier dernier contre 95600 la même période en 2011, soit une baisse de 3,9%. Une chute qui a sans doute affecté le taux de fréquentation des réceptifs, avec -8,6% pour les auberges, -8,1% pour les campements -5,1 % pour les résidences et 4,9% pour les hôtels. Concernant en outre les motifs des entrées enregistrées à l'aéroport international de Dakar, les “conférences” ont été plus touchées avec -29,4% suivies des “affaires” tombées à -9,7%. Mali, Cheick Modibo Diarra nommé Premier ministre de transition L'astrophysicien Cheick Modibo Diarra, a été nommé, hier, Premier ministre du gouvernement de transition de la République du Mali qui aura pour principale mission de régler la crise dans le nord du pays, tombé aux mains des rebelles touaregs. Après 17 jours de tractations intenses, des aller-retour incessants entre le camp militaire de Kati et Bamako, l'ex-junte militaire et la classe politique malienne se sont mises d'accord sur son nom, selon Jeune Afrique. Cheick Modibo Diarra est un scientifique de renom et président Afrique-Moyen-Orient de Microsoft. L'astrophysicien de 60 ans a acquis une renommée planétaire en 1997 en devenant le navigateur en chef de la sonde “Mars Pathfinder” de la Nasa, avant de devenir président de Microsoft Afrique en 2006. D'après le magazine d'information, son nom a surgi dans les discussions au cours du week-end du 14 avril et il a été préféré aux autres “finalistes”, parmi lesquels figuraient Soumana Sako et Ousmane Issoufi Maïga, qui avaient déjà occupé ces fonctions de 1991 à 1992 pour le premier, et de 2004 à 2007 pour le second. Le nouveau Premier ministre malien devra former un gouvernement de transition dans les prochaines 48 heures. Publications - Société éditrice Boulevard de l'Est-Point E Immeuble Samba Laobé Thiam Dakar Tél. : 33 825 07 31 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Mahmoudou Wane Directeur de la rédaction : Mamadou Lamine Badji Rédacteur en chef : Momar Dieng Rédacteur en chef délégué : Bachir Fofana Chefs de desk : Momar Dieng - Politique Bachir Fofana - Economie / Social Jules Diop - Dossiers & enquêtes Ndiassé Sambe - Sport Pa Assane Seck - People Directeur artistique : Renaud Lioult Mise en page : Penda Aly Ngom et Fodé Baldé Photographe : Amadoune Gomis Impression : Graphic Solutions Régie publicitaire : [email protected] Tél. : 77 834 11 93 [email protected] Tél. : 33 825 07 31 / 77 299 96 72 Palladium Solutions Group (PSG S.A.) Tél : 33 867 82 88 77 277 59 19 / 77 510 71 81 numéro 259 • mercredi 18 avril 2012 PUBLICITÉ page 3 www.enqueteplus.com numéro 259 • mercredi 18 avril 2012 SOCIÉTÉ page 4 LE PALAIS DE JUSTICE VISITÉ NUITAMMENT Le tribunal de Dakar, sis au palais de Justice Lat Dior a fait l’objet d’un cambriolage dans la nuit du lundi dernier. Cinq bureaux dont trois de juges du cabinet, ont été visités. Les cambrioleurs ont emporté quatre ordinateurs, un lecteur DVD et des documents. Le mystère reste entier sur le mobile et l'identité des malfaiteurs. Un si mystérieux cambriolage avant de s’emparer des quatre ordinateurs et de leurs unités centrales. D’après nos sources, après leur forfait, les cambrioleurs se sont rendus au sous-sol du tribunal où ils ont pris les pagnes des techniciennes de surface pour y emballer leur butin. Les mêmes sources ajoutent que les malfaiteurs pour brouiller les pistes, se sont même essuyés les pieds avec la tenue des femmes de ménage qui, les premières à arriver sur les lieux, ont constaté les bureaux dévalisés avant de sonner l'alerte. Suspicions autour d’un cambriolage e cambriolage suscite des interrogatoires à bien des égards. ‘’Où était donc la sécurité,’’, se sont interrogés les agents du tribunal, presque en coeur. Où était donc les gendarmes et autres agents de sécurité commis à la sécurité de la bâtisse qui symbolise la justice dans toute sa majesté ? Si anticiper sur les conclusions de l'enquête confiée à la Section de recherches, il faut s'étonner qu'un groupe puisse si facilement pénétrer dans l'enceinte du tribunal, y commettre des forfaits en défonçant des serrures, sans même attirer l'attention de la Sécurité. Audelà de cette question, des interrogations fusent relativement au mobile de cet acte et à leurs auteurs ? Les voleurs étaient-ils à la recherche de dossiers compromettants? Pourquoi la chambre d’accusation, étant une juridiction supérieure des cabinets d’instruction, a été attaqué en même tant que le 6ème cabinet ? La question sera sans doute élucidée par les éléments de la brigade de recherches qui ont pu prendre des empreintes. Toute la question étant de savoir si ces empreintes-là parleront . C FATOU SY a surprise était de mise hier, au Palais de justice Lat Dior. L’institution, qui incarne la Justice, a reçu la visite de cambrioleurs la nuit précédente, du lundi 16 au mardi 17 avril. Des individus non identifiés, pour le moment, sont entrés par effraction dans cinq bureaux, dont la pièce 44, bureau du greffier du juge d’instruction du sixième cabinet située au rez-dechaussée. Le bureau du président de la Chambre d’accusation situé au 3ème aurait subi le même sort. Des bureaux de la Cour d’appel situés au deuxième étage du Palais de justice, le décor est L plus ahurissant. Le bureau des casiers pour les étrangers a été vandalisé par les cambrioleurs qui ont tout mis tout sens dessus-dessous, en sectionnant même des câbles. Spectacle moins désolant au niveau du bureau de l’enrôlement civil et commercial où les cambrioleurs ont emporté avec eux un lecteur DVD avec téléviseur incorporé. Le plus cocasse dans cette histoire, c’est que les voleurs ont déposé le matériel de thé sur la table avant de laisser sur place une boîte de cigarettes de marque Winston light et cinq paquets de Malboro rouge. Poursuivant leur forfait, ils se sont rendus au bureau pool des secrétaires. Là, ils ont pris le temps de « faire du thé, si l'on en juge le matériel laissé sur place, DÉTOURNEMENT DE DENIERS PUBLICS Le patron de DEVSOL risque quatre ans de prison Poursuivi pour détournement de deniers publics portant sur 9 millions 191 mille 041 francs, le secrétaire général de l’ong (Développement solidaire (Devsol), Moussa Lô encourt quatre ans de prison ferme. L es faits en l’espèce remontent à deux ans. Quand, l’Ong Devsol (Développement solidaire) dirigée par Moussa Lô a bénéficié d’un financement dans le cadre du projet d’appui au programme national de bonne gouvernance financé par l’Union européenne au profit de l’État du Sénégal. A cet effet, le prévenu avait bénéficié d’une subvention de 64 millions 434 mille 330 francs. Ainsi, un montant de 17 millions 197 mille 810 francs a été versé pour le démarrage du projet, par l’unité de gestion pilotée pour le compte du ministère des Finances. Toutefois, d’après le plaignant Moussa Bâ, coordonnateur de l’unité de gestion du projet des Acteurs non-étatiques, cinq mois après le virement des fonds, plus exactement en octobre, aucun acte n’a été posé par le prévenu sommé d’arrêter le projet et de restituer les fonds. Il dira que “9 millions 191 mille 041 francs ont été dépensés sans objet puisqu’aucune activité objet de la subvention n’avait été en contrepartie réalisée”. Toujours d’après le plaignant, “il s’agit d’agissements abusifs par rapport à des ressources publiques qu’il a consommé sans objet”. Interpellé sur ces faits, Moussa Lô qui est en détention préventive depuis deux ans, n’a pas pu justifier l’utilisation de l’argent. Le secrétaire général de l’ong Devsol a expliqué avoir dépensé 200.000 francs pour l’organisation d’un atelier de partage. Quant au reste de l’argent, le prévenu a prétendu l’avoir dépensé, entres autres, pour le paiement de salaires, l’équipement des locaux. Non sans tenter de charger ses partenaires qui, selon lui, sont derrière tout cela. Un argument de défense qui n’a pas convaincu le parquet qui a requis quatre ans ferme. Un réquisitoire jugé sévère par la défense qui a également jugée irrecevable la constitution de partie civile de Moussa Bâ dont l’avocat a réclamé la somme de 30 millions de dommages et intérêts pour le compte de l’État. Pour eux, cette demande ne peut prospérer dans la mesure où l’agent judiciaire de l’État n’a rien réclamé. ABUS DE CONFIANCE PORTANTSUR 389 MILLIONS Les bizarreries d'une transaction commerciale Bizarre l'affaire qui oppose Transsene à Geneva Investissement. Cheikh Diop, directeur général adjoint de Transsene y est accusé d'abus de confiance portant sur 389 millions de FCFA dans une affaire dont sa société assurait la tierce détention de fardeaux de fer appartenant à la société Geneva Investissement. Les deux parties se sont retrouvées hier devant le tribunal correctionnel de Dakar. GASTON COLY a société Geneva Investissement dans le cadre d'un contrat de tierce détention (entreposage) avait entreposé 2500 tonnes de fer dans les magasins de Transsene situés au Port de Dakar. A cet effet, l'entreprise sénégalaise devait fournir le fer à celui qui Geneva aurait vendu la marchandise, à travers un ordre de relâche. Ce qui sera fait avec une partie du fer, lors d'une première transaction avec la société NELL STEEL pilotée par le mandataire de Geneva, Murat Heper. Après cette transaction, le turc rentre. Il est remplacé par un compatriote dénommé Serdar Demirag. Celui-ci prend contact avec Winsa Finances dirigé par Magatte Diallo. Ensuite, à travers un courrier, le truc informe Transsene que “Winsa possède le droit exclusif de vendre le fer”. Ce que la structure fait. Le fer est vendu à un mauritanien. Par un autre courrier, Geneva demande à Transsene d'aider Serdar Demirag dans les “formalités administratives de réexpédition du fer”, selon le L prévenu interrogé hier à la barre. Toujours selon M. Diop, Serdar Demirag leur donne “un ordre de relâche payable 33 jours après”, en faveur de Winsa. N'étant que “gardien du fer”, Transsène s'exécute et aide le turc dans les formalités administratives de réexpédition du fer qui part en Mauritanie. 1 milliard de dommages et intérêts Donc, si Cheikh Diop s'est retrouvé hier à la barre, c'est parce que Magatte Diallo, après avoir vendu fer au mauritanien, s'est envolé avec l'argent de la vente. Une situation qui met Abdourahmane Diop, le directeur général de Transsene dans tous ses états. Le transitaire remarque que “les enquêteurs n'ont cherché que du côté souhaité par la société Turque en se focalisant uniquement sur le caractère effectif ou non du paiement de la société Winsa”. Alors que la transaction financière ne concerne en rien sa société. Il renseigne que Magatte Diallo s'est caché en Guinée Bissau où, dit-il, “il n'est en rien inquiété”. Selon le Dg de Transsene, il s'agit d'un complot ourdi pour “tuer une entreprise sénégalaise,” car renseigne-t-il, la plainte de Geneva est intervenue “huit mois après les faits incriminés”. Il dénonce le mandat de dépôt pour abus de confiance délivré contre son frère Cheikh Diop “dans une affaire purement commerciale” et pointe du doigt des autorités judiciaires, des “avocats et des juges affairistes”. A la barre, le plaignant Serdar Demirag a indiqué que “c'est un ordre de relâche sous condition de paiement” qui avait été envoyé par Geneva à Transsene. Ce que Cheikh Diop a battu en brèche en lui faisant comprendre qu'en ayant donné à Winsa le droit exclusif de vendre le fer, il y avait “transfert de compétence” et, de ce fait, la structure pouvait disposer de la marchandise. Ainsi, Boubacar Cissé, avocat de Geneva, a demandé un milliard au titre de dommages et intérêts. Les avocats du prévenu ont demandé la relaxe pure et simple. L'affaire a été mise en délibéré pour le 22 mai prochain. www.enqueteplus.com TROUBLE D’AUDIENCE La “défiance à l’institution judiciaire”a coûté cher au fils de Moussa Lô A lors qu’il était venu assister au procès de son père, Moussa Lô poursuivi pour détournement de deniers publics, Amadou Cupidon Lô a rejoint ce dernier en prison. En effet, le fils du prévenu a été condamné à un mois ferme pour trouble d’audience. Au moment où l'un des avocats de la défense terminait sa plaidoirie, Amadou Cupidon Lô piqué par on ne sait quelle mouche, s’est levé pour crier haut et fort : “mon père n’a rien fait, pourquoi cet acharnement contre lui ?”. Furieux, l’étudiant en Master est resté sourd aux tentatives de son père et des avocats de le calmer et a lancé aux juges : “Vous avez réussi votre coup !”. Suffisant pour qu’il soit arrêté et conduit dans le box des prévenus. Jugé séance tenante, après quelques minutes de suspension d'audience, Amadou Cupidon s’est empressé de présenter ses excuses. “L’audience est publique (…) La justice est rendue au nom du peuple et non d’une partie, par conséquent, ceux qui y assistent ont une obligation de respecter toutes les décisions qui seront rendues, seules les parties ont droit à la parole”, a asséné Abdou Aziz Danfakha qui a demandé que le prévenu soit condamné à une sanction exemplaire de deux mois ferme. La défense a sollicité la clémence soutenant que Amadou Cupidon a plus exprimé un sentiment qu’une défiance. Après délibéré, le prévenu a été déclaré coupable de trouble d’audience. Condamné à un mois d’emprisonnement ferme, le juge a décerné contre lui un mandat de dépôt sur l’audience. G.COLY numéro 259 • mercredi 18 avril 2012 POLITIQUE page 5 APRÈS UN SÉJOUR À KOUMPENTOUM, FARBA SENGHOR DE RETOUR Introuvable et aphone depuis la cuisante défaite de son mentor face à Macky Sall, Farba Senghor, “élément hors du commun”, est de retour à Dakar en provenance du Sénégal oriental où il s'était retiré pour “affaires privées”. Et au moment où des comptes commencent à être demandés à certains dignitaires du wadisme, lui affirme n'avoir rien à se reprocher.“Depuis 2000, il y a des salaires assez substantiels…” “Je n'ai de comptes à rendre à personne” MATEL BOCOUM n ne l'avait presque plus revu depuis la déroute de son candidat, l'ex-président Abdoulaye Wade, au second tour de l'élection présidentielle du 25 mars. Farba Senghor est de retour, mais dans la discrétion, alors que la traque contre les “biens volés” de O l'Etat est lancée depuis la semaine dernière par la Présidence de la République. De retour à Dakar depuis lundi après une “retraite” loin de la capitale, à Koumpentoum, dans le Sénégal oriental. Un retour destiné à booster les tentatives de remobilisation de troupes libérales quelque peu choquées par la perte du pouvoir. LOI SUR LA PARITÉ Farba Senghor s'était-il terré dans ce coin reculé du pays pour espérer échapper à une certaine vindicte populaire ? S'y était-il rendu afin de préparer sa “défense mystique” étant entendu que, aux yeux d'une bonne partie de l'opinion, il est un symbole vivant du wadisme et de ses dérives ? Y faisait-il de la “chasse”, ainsi que le disent des mauvaises langues, pour décompresser après le pénible tournant du 25 mars, au milieu d'une nature locale plus clémente que l'ambiance délétère qui prévaut chez les libéraux ? A toutes ces questions, cet “élément hors du commun” n'a point voulu parler à EnQuête à qui il a reproché de lui avoir systématiquement refusé une interview... “La saison de chasse est close depuis longtemps”, rappelle un responsable politique libéral à celui qui n’a pas été tout blanc dans le saccage des quotidiens L'AS et 24H Chrono. Pour des habitants de Koumpentoum, Farba Senghor a quand même pris le temps de s'occuper de son cheptel, une masse importante de vaches biens grasses ravitaillées en eau au détriment des populations avec l'aide d'un responsable local du Pds. En l’occurence le maire de Koumpentoum, Sidy Traoré, que nous n'avons pu joindre au téléphone. Farba Senghor va-t-il répondre à des questions de police ou de gendarmerie dans le cadre de la traque des “biens volés” à la communauté nationale ? L'histoire le dira. De toutes façons, il lui était impossible de “se cacher” à Koumpentoum. Parole d'un citoyen de là-bas : “s'il restait ici, nous étions décidés à le menotter et à le rendre au gouvernement.” Aujourd'hui, ce wadiste (éternel ?) est déterminé à se défendre contre tout. Avec ces précisions : “je me suis rendu au-delà même de Koumpentoum pour des affaires personnelles. Je ne me prononcerai pas sur ce voyage privé. Que les gens racontent ce qu'ils veulent, je m'en passe. D'ailleurs, je n'ai rien à vous dire.” Puis : “je parlerai au moment opportun, mais ce n'est pas à vous que je m'adresserai en premier.” Avant de clore le débat sur un fulgurant : “d'ailleurs, je n'ai de comptes à rendre à personne.” FEMMES ET LÉGISLATIVES 2012 Le Cena “prête” pour son Le Réseau Siggil Jigèen application aux législatives face aux enjeux Lors d'une rencontre avec l'Observatoire national de la parité, le président de la Commission électorale nationale autonome a averti que la non prise en compte de la parité aux scrutins législatifs du 1er juillet serait un recul démocratique. Mais avant lui, le chef de l'Etat s'était déclaré peu optimiste. ANTOINE DE PADOU es élections législatives du 1er juillet restent un enjeu de taille du fait qu'elles sont un champ d'application de la loi sur la parité. Cette observation de Doudou Ndir, président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), justifie la rencontre organisée hier avec l'Observatoire national de la loi sur la parité (ONP) et visant à sceller un partenariat pour que cette loi du 14 mai 2010 soit appliquée : parité absolue homme-femme dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives. C'est pourquoi le président de la Cena a déclaré que s'impose à son organe l'application de cette disposition, avec la garantie de veiller scrupuleusement à son respect lors du dépôt des listes électorales pour les législatives. “Nous sommes arrivés à maturité et nous devons poursuivre sur cette lancée”, a indiqué M. Ndir. Qui ajoute que “ce qui est de la volonté souveraine du peuple devrait être appliqué” sinon ce serait un recul démocratique pour le Sénégal. Outre cette rencontre, l'Observatoire national de la parité entend saisir tous les acteurs du processus électoral, échanger et surtout étudier avec eux les modalités et dispositions relatives au principe de parité contenu dans le code électoral. A cet effet, sa présidente, Fatou Kiné Diop, explique que les échanges avec la Cena visent à “mutualiser les efforts” pour assurer l'application effective L SOPHIANE BENGELOUN ans la continuité des actions de la structure lors de la présidentielle de février et mars dernier, le réseau “Siggil Jigèen” (RSJ) a présenté, mardi, le détail de son tout nouveau programme visant la promotion de la dimension genre et du leadership féminin au niveau des institutions de l’Etat. C’est, en effet, pour s’assurer du respect scrupuleux de la loi 2010 sur la parité et du décret d’application qui l’a inscrite dans notre code électoral national, que le réseau, membre de la société civile, va jouer son rôle de sentinelle lors des élections législatives D prochaines. Pour ce faire, le RSJ s’est allié, dans le cadre du programme suscité, à quatre autres organisations de la société civile, à savoir l’Association des juristes du Sénégal (AJS), le Conseil sénégalais des femmes (COSEF), l’Association des professionnelles africaines de la communication (APAC) et le Forum civil pour ainsi constituer la formation G5. Cherchant “encore une fois à mettre la main à la pâte” du processus électoral à venir, les militantes du Réseau Siggil Jigèen comptent aider leurs compatriotes à mieux comprendre les enjeux des législatives de juillet prochain. “Aujourd’hui, les femmes sont mûres en tant que citoyennes et donc aptes à contribuer à la gestion de la chose publique. C’est le moment pour elles de revendiquer leur place dans notre modèle de démocratie participative”, a déclaré Thiaba Sembène, coordinatrice du programme au sein du RSJ. “Ce que nous voulons, c’est accompagner les femmes en les sensibilisant au suivi des politiques publiques pour qu’elle puissent, à terme, mieux comprendre leur rôle, une fois élues, en tant que représentantes du peuple”, a ajouté Fatou Ndiaye Turpin, la présidente du RSJ. Comprenant une campagne de spots télé et radiodiffusés, des rencontre de plaidoyer en présence de représentants de partis politiques et un séminaire de renforcement de capacités des femmes influentes présentes sur les listes électorales, ce programme du RSJ va s’étaler sur 2 mois, à partir d’hier jusqu’au début du mois de juillet. des dispositions paritaires. “Nous avons voulu créer les conditions d'un partenariat pour élaborer ensemble des indicateurs de la parité dans le processus électoral et assurer leur suivi régulier”, a souligné la patronne de l'ONP. Il s'agira pour la Cena d'identifier les difficultés, les obstacles, les anomalies et d'en informer l'Observatoire qui, à son tour, se chargera d'analyser les données afin de soumettre des recommandations au chef de l’État, a ajouté Mme Diop. Toutefois, il faut rappeler qu'au lendemain de sa victoire à la présidentielle du 25 mars dernier, le président Macky Sall (voir EnQuête du 27 mars 2012) avait déclaré comme peu probable l'application de la loi sur la parité aux législatives du 1er juillet. “Les législatives arrivent, mais il serait difficile d'avoir le même nombre de femmes que d'hommes vu que dans certains départements, on n'a qu'un seul député ou que trois députés.” C'était à l'occasion d'une visite rendue à la Plateforme de veille des femmes “Ëttu Jamm”. www.enqueteplus.com numéro 259 • mercredi 18 avril 2012 CMJN POLITIQUE page 6 DR. BACAR DIA (FRONT POPULAIRE ÉCOLOGIQUE, FPE) Ancien ministre de la Communication et ex porte-parole du gouvernement, le Dr. Bacar Dia enjoint le gouvernement à s’attaquer aux urgences au lieu de se laisser aller à une médiatisation des actions menées contre la gestion du régime de Wade. “Il faut s’attaquer aux urgences et laisser le contrôle aux agences de l’Etat” présidentielle et celle prévue pour les législatives ont été multipliées de manière déconcertante. Évidemment Macky Sall est le patron de Benno Bokk Yaakaar qu'il faut réguler, mais ce qui est inacceptable, c’est de le faire par l’argent. Le président Macky Sall doit rétablir cette injustice. En tout cas, mon parti n’a pas cette puissance financière mais plutôt des programmes et des idées à proposer aux Sénégalais. Le Front populaire écologique rêve d’être présent à l’Assemblée nationale, seul ou en alliance. Maintenant, si nous ne pouvons pas, c’est en toute fierté que nous dirons que par faute de moyens, nous n’avons pu aller aux législatives. Nous sommes membre de Benno Bokk Yaakaar et nous avons participé à la bataille contre la candidature de Wade. A un moment, notre parti a travaillé avec REWMI d’Idrissa Seck mais il faut rappeler que c’était une alliance conjoncturelle et non structurelle. Il y a eu beaucoup de bruit chez certains membres de Benno Bokk Yaakaar par rapport à l’octroi de postes ministériels aux alliés. Je m’inscris en porte-à-faux contre l’idée d’un soutien sans condition entretenue par certains leaders politiques. Lorsqu’on est dans une alliance, c’est aussi pour participer à la gestion du pouvoir. La preuve, tous ces leaders qui disaient soutenir Macky Sall sans condition se battent en dessous et s'étripent par jeunesses de parti interposées. Cela veut dire qu’il y a une forme d’hypocrisie qui entoure notre coalition globale. Et si Macky n’est pas prudent, il sera victime de cela. Nous du FPE avons certes décidé de ne pas réclamer de fonctions ministérielles ou autres, mais cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas intéressés, simplement nous voulons mettre le président à l’aise. Macky Sall entend diriger en disposant d’une bonne majorité à l’Assemblée. Est-ce la meilleure formule selon vous ? C’est une ambition légitime à notre avis. Il faut éviter tout simplement les majorités à la Russe avec Pour le FPE, cette alliance n’existe plus de 95% ds députés. Eviter que plus parce que c’est à travers la radio l’Assemblée nationale soit une que nous avons appris que la coalichambre d’applaudissements. Le tion Idy4president avait des ministres Sénégal a besoin d’une Assemblée dans le gouvernement et qu’elle avait multicolore avec des femmes et des proposé Pape Diouf et Oumar Guèye. hommes d’un très bon niveau. Nous les félicitons même s’il faut Aujourd'hui, il y a un déséquilibre à reconnaitre qu’il n y a eu aucune corriger. Il faut que Benno Bokk concertation autour de cette quesYaakaar aide le président de la République à avoir une majorité qui vu Oumar Sarr faire une interview tion. lui permettra de dans la presse pour recentrer et expligouverner, il ne quer comment fonctionne un budget. “On ne peut prendre les fonctions ministéfaut pas le fatiSi l’actuel régime dit que les caisses rielles et revenir s’accaparer de toutes les guer, il faut lui de l’Etat sont vides sans expliquer le processus et le fonctionnement du autres fonctions électives sous prétexte qu’on faire confiance. Sinon, le Sénégal budget, il ouvre des failles que l’adest de grands partis” risque d’avoir un versaire exploite. De ce fait, il donne président de la République sans de la matière à un parti qui était aux Frustré ? Cela ne nous gêne pas car nous aucune majorité, ce qui risque d’enabois de revenir dans le jeu. C’est une supposons simplement que Macky gendrer une grande instabilité dans mauvaise stratégie de communication. Il faut, comme le président Sall a donné ce poste à Idrissa Seck le pays. La dynamique d’ensemble Macky Sall l'a dit, avoir le culte du et à son parti mais pas à la coalition. doit continuer, mais il faut égalerésultat et éviter de communiquer sur Par contre, c’est notre part politique ment que Macky comprenne que ce des détails que les corps de contrôles que nous revendiquons au lieu de ne sont pas seulement les candidats qui doivent être ses interlocuteurs. Il peuvent régler. Avec cette forme de postes, en ce sens que nous contiest en train de faire des erreurs à ce communication, le gouvernement nuerons de jouer un rôle de sentiactuel est en train de verser dans les nelle au service de la démocratie niveau. erreurs que le président Abdoulaye Sénégalaise. Nous étions dans une Wade avait commis en son temps. Et coalition et Idrissa Seck a mis fin à “Aujourd’hui, les Sénégalais aujourd’hui, les Sénégalais sont très cette dynamique au lendemain de la sont très pressés.” présidentielle. Les objectifs étaient pressés. de combattre la candidature de Wade Quelle est la position du FPE face et faire de Idy le 4ème président du C'est-à-dire ? aux législatives ? Pour la question législative, il doit Sénégal. Macky Sall est le président C’est avec regret que notre parti de la République et visiblement, discuter avec ses alliés en toute constate ce que j’appelle l’arrogance c’est lui le patron de Benno Bokk objectivité et ne pas se limiter aux du régime sortant consistant à n'insYaakaar. Nous attendons de voir ce appareils de coalition. Il faut que les taller sur l’échiquier politique que qu’il va faire. Mais dans tous les cas, gens soient justes parce qu’on ne ceux qui ont beaucoup d’argent. Les le FPE est intéressé par une fonction peut pas prendre les fonctions miniscritères de participation d’une éleclégislative parce qu’il faut une térielles et revenir s’accaparer de toutes les autres fonctions électives Assemblée natiosous prétexte qu’on est de grands parnale de rupture. “Le président doit comprendre qu’il est le Le président tis. Ce serait une catastrophe car si seul responsable de la politique de la Nation Macky Sall doit Macky le faisait, celles-là qu’on et du gouvernement et qu’il répondra seul de comprendre qu’il appelle “petites organisations” se dresseront en face de lui. Et il faut est le seul respontout cela.” savoir que certaines organisations sable de la polition ne sont plus basés sur les bonnes tique de la Nation et du gouvernepolitiques tout comme certains leaidées ni sur les programmes, mais ment et qu’il répondra seul de tout ders politiques ont atteint leur limite uniquement sur l’argent. La caution cela. historique aujourd’hui. Justement, qu’est devenue cette alliance ? PAR AMADOU NDIAYE ue vous inspire l'actualité autour de la traque menée contre des pilleurs éventuels de biens publics ? Q Il faut jouer balle à terre, c’est-àdire s’arrêter et respirer. Cela fait deux semaines que le président Macky Sall a pris le pouvoir. Il y a des structures de l’Etat, comme la Comptabilité matière, la Police, la Gendarmerie, tout comme l’Inspection générale d’Etat et l’Agence de régulation des marchés publics. En somme, nous avons tous les corps de contrôle capables de régler, sans bruit, la question des audits et des biens volés qui commencent à polluer l’atmosphère. Les gens commencent d’ailleurs à trouver le faux prétexte de dire que Macky y a des voleurs de biens publics, ce qui est très grave, il n’est pas du rôle du ministre de se mettre toujours à dénoncer. Le nouveau régime a un réel problème dans la prise en charge de ce dossier ? Il faut qu’il recentre sa communication autour de l’essentiel et qu’il comprenne que celui qui vit par la presse et par les fuites, périra par la presse et par les fuites. C’est l’expérience que j’ai en tant qu’ancien ministre de la Communication. Si les caisses de l’Etat sont vides, les structures compétentes feront leur travail. Mieux, les caisses de l’Etat ne constituent pas un endroit où on met de l’argent, c’est plutôt une prévision de recettes et de dépenses. Il ne faut pas donner aux populations l’impression que les caisses de “Avec la médiatisation actuelle des affaires, on l’Etat constituent donne de la matière à un parti (PDS) qui était des endroits où l’on trouve tout aux abois de revenir dans le jeu.” l’argent de l’Etat. cherche des dilatoires parce qu’il ne Il faut que l’équipe actuelle se mette peut pas tenir ses engagements. Je dans la tête qu’elle gouverne, elle doit ne le pense pas. Je pense qu’il y a donc arrêter d’être dans la posture tout simplement une mauvaise strad’opposant. Il ne faut pas trop regartégie à ce niveau. J’ai été ministre de der dans le rétroviseur. La nouvelle la Communication, il faut que le nouéquipe n’a qu’à décliner ses feuilles veau gouvernement comprenne que de route et s’attaquer rapidement aux la presse n’est l’alliée de personne. urgences au lieu de se lancer dans un Le fait de distiller dans la presse des débat qui fait l’affaire du PDS. éléments relatifs à ces affaires de voiComment ? tures ou de personnes à traquer pourLe régime a beaucoup communirait se retourner contre le pouvoir. Ma conviction est que les corps de qué sur le manque d’argent dans les contrôle doivent jouer leurs rôles. S’il caisses de l’Etat. Aussitôt après, on a www.enqueteplus.com numéro 259 • mercredi 18 avril 2012 CMJN EN VUE page 7 GUEDEL MBODJ, PROMOTEUR DU FEST’RIRE Et de dix pour le Festival de théâtre et du rire de Kaolack (Fest'rire). Une dixième édition à marquer d’une pierre blanche, cette année. Pendant quatre jours, du 3 au 6 mai prochain, la capitale du Saloum devrait s'éclater comme jamais avec les artistes comédiens du Sénégal. C'est ce que promet en tout cas l’initiateur de ce rendez-vous culturel devenu majeur, Guédel Mbodj. Dans cet entretien avec EnQuête, il revient sur les hauts et bas de cette expérience, l’avenir du Fest’rire dont l'édition de cette année espère à l'ouverture, la présence du ministre en charge de la Culture, Youssou Ndour. “Les artistes m'ont mis à l'épreuve” Le festival a atteint sa vitesse de croisière à de Kaolack, pensez-vous à le rendre itinérant ? Non, du tout. Parce que l’objectif c’était d’arriver à domicilier cela à Kaolack. L’objectif était que Kaolack ait son jour comme Louga avec son Fespop, Bandafassi et autres. Mais à travers les différentes cellules de l’association, il arrive qu’on organise des week-ends dans certaines régions. Ce sont de minifestivals qui permettent aux autres de vivre le festival. PAR BIGUÉ BOB Ne pensez-vous pas qu’il est temps, après dix ans, que les artistes prennent eux-mêmes en charge l’organisation de cette manifestation ? Qu'est-ce qui vous a motivé dans la promotion du Fest'rire ? Je suis un natif de Kaolack résident à Dakar. Et, il y a dix ans, j'avais constaté que ma région n’avait pas d’événements culturels majeurs, qu’elle n’était pas inscrite dans l’agenda culturel du Sénégal. J’ai voulu changer ce fait. C’est ce qui nous avait amené à l’époque à créer le Festival du rire de Kaolack en réunissant tous les artistes comédiens autour de cet événement. Non, je ne suis pas d’accord. Je pense qu’ils doivent être encore accompagnés. Ce n’est pas leur rôle de jouer à l’administrateur ou au gestionnaire. Aujourd’hui, si ARCOTS [Association des artistes comédiens du théâtre sénégalaise] à su s’imposer, c’est parce qu’il y a quelqu’un qui est là et qui ne cherche pas à se faire de l’argent sur leurs dos. Ils savent qu’il n’y a aucun intérêt, ils m’ont mis à l’épreuve. Je crois que leur rôle est d'être sur le plancher et non de gérer des événements. L'avez-vous initié en acteur du théâtre ? Je suis plutôt chef d’entreprises. Je gère une radio communautaire, une agence de travail ainsi qu’un complexe hôtelier à Kaolack. C’est cela qui nous amène un peu à nous tourner vers le développement local. Pourquoi pas un festival de musique ou de danse en lieu et place d’un festival de théâtre ? Il fallait caler Kaolack dans le gotha culturel national. Pendant que les uns faisaient de la danse, d’autre de la musique et autres, nous on a pensé que le créneau du théâtre sied à l’histoire de Kaolack. On a voulu ajouter la connotation rire pour égayer le théâtre qui était dramatique. Bien que nous ne soyons pas acteurs culturels, on a voulu apporter notre touche avec le rire et c’est cela, je crois, qui a révolutionné le festival. Après dix ans d'activités, quel bilan en tirez-vous ? Un bilan très satisfaisant. Ce n’était pas évident, au début, qu’un Sénégalais se réveille et arrive à organiser un tel événement. C’est notre esprit de fighting qui est à la base de tout cela parce qu’on s’est toujours battu pour que cela réussisse. Nous avons aujourd’hui prouvé que c’était possible. D’autres Sénégalais pourraient faire de même : être au service de leur communauté en partageant ce qu’ils ont. Le Sénégal leur a tout apporté. Moi, je ne fais pas partie de ceux qui continuent toujours à réclamer quelque chose au Sénégal. Vous avez quand-même rencontré des difficultés... Je ne parlerai pas de problèmes. C’est une aventure qui s’était présentée à nous avec tout ce qui va avec dans ce genre de situation. Il y a eu énormément de choses. Les échos n’étaient pas favorables au début. Des gens ont pensé, au début, que je cherchais un tremplin politique, ensuite ils ont avancé des raisons pécuniaires. Je ne manquais pas de leur dire que si c’était pour de l’argent, je n’aurais pas choisi le théâtre et je ne serais pas à Kaolack aussi. Aujourd’hui, on a une petite fierté d’avoir rendu pérenne l’événement et de voir les populations adhérer à la manifestation. Mais la plus grande réussite de cet événement, c’est d’avoir réussi à unifier tous les artistes comédiens. L’Association des artistes existe dans toutes les régions et comptent 1200 membres. Ceux qui parlaient de tremplin politique n’avaient-ils pas raison sachant que vous étiez candidat aux dernières élections locales, en 2009 ? Cela s’est passé sept ans après. J’ai voulu m’impliquer dans le développement de ma ville. Je pensais avoir un rôle à jouer. Parce que le constat est là : aucune autorité politique n’est arrivé à développer Kaolack. Le autorités ne faisaient rien pour la visibilité de Kaolack. C’est par réaction à cela que je me suis présenté, c’était pour lutter contre cette politique de chaise vide que j’ai voulu être maire. Revenons aux dix ans du Fest’rire. Quelles sont les innovations de cette année ? On avait voulu tenir cela aux dates habituelles (3, 4 et 5 avril, NLDR) malheureusement, avec les élections, on ne pouvait pas. On a décalé une première fois, puis il y a eu le deuxième tour. On a été obligé de changer une seconde fois. Cela a perturbé notre calendrier. Cette année, les femmes artistes ont voulu donner un cachet particulier au festival en organisant un “tanebeer” (séance de danse de sabar). On a saisi l’occasion pour créer un autre cadre pour permettre aux Kaolackois de la diaspora et ceux résidents de se rencontrer et d’échanger. Les musiciens et autres, aussi commençaient à se plaindre. Quand les femmes artistes m’en ont parlé, je me suis dit que c’est l’occasion d’organiser deux jours de tanebeer avec la participation d’artistes kaolackois comme Thio Mbaaye, Bakane Seck, Aziz Seck, Pape Ndiaye Thiopet, etc. Le tambour major résident prendra part aussi au spectacle. On a pensé à un feu d’artifice et un concours de régates. Les artistes comptent organiser un match de football avec les journalistes culturels. C’est l’occasion de rendre hommage à ces derniers qui nous accompagnent depuis dix ans et sont constants. Quand c’était difficile, ils étaient là. Et cette constance est très rare chez les Sénégalais. On a aussi pensé à un podium itinérant avec des artistes et la radio communautaire se chargera d’informer les Kaolackois de l’itinéraire. L’année dernière vous aviez émis le souhait de faire participer des artistes Burkinabés et Ivoiriens à cette dixième édition. Qu’en est-il aujourd’hui ? Je pense qu’on n’est pas assez matures pour cela. Il faut qu’on arrive d’abord à satisfaire notre population avant de penser aux autres, parce que ce sont des gens qui parlent français et ce n’est pas le cas pour nous, cela risque alors de poser problèmes. Nous ne sommes pas professionnels des grands événements, donc nous le faisons simplement pour que Kaolack ait sont jour dans le calendrier. Maintenant, je laisse aux autres de faire autre chose. Moi, je suis pour la promotion des artistes locaux. C’est ma priorité. www.enqueteplus.com Les artistes se sont souvent substitués à vous pour décrier l’absence de soutien des autorités locales. Ont-ils été entendu ? Comme pour les présidents de la République, l’autorité peut être culturelle comme elle peut ne pas l’être. On serait tombé sous l’ère Senghor, le festival aurait une certaine dimension. Les autorités culturelles ne sont pas culturelles. C’est toujours comme çà que cela se passe, cela pose quelques petits problèmes. On ne peut pas leur imposer quand même d’épouser ce caractère culturel, c’est un problème de goût. Peut-être qu’un jour on aura à la tête de la mairie quelqu’un qui s’intéresse à ce que l’on fait. Autrement dit des gens qui partagent le propos de Senghor selon lequel “la culture est au début et à la fin de tout développement”. Nous nous savons que tout Kaolack attend cet événement. C’est la période de traite des motos Jakarta, pareil pour les vendeurs de cacahuètes. Il y aura un monde fou à Kaolack et il y aura forcément répercussions sur le pouvoir d’achat. Comptez-vous sur le soutien du nouveau ministre en charge de la Culture, Youssou Ndour ? Il y a deux ans, Youssou était l’invité de la huitième édition. Il avait fait un geste très honorable à l’endroit des artistes. Il leur avait même offert un chèque d’un million. Il avait mis tout son staff à la disposition de l’événement. Nous le connaissions alors qu’il n’était pas encore ministre, alors tout ce qu’il fera aujourd’hui ne sera pas une surprise, car il a déjà eu à s’impliquer et il connaît l’événement. Les artistes souhaiteraient, si son calendrier n’est pas trop chargé, qu’il soit à l’ouverture de cet événement. CULTURE POPULAIRE – SÉANCE DE CONTES Ces grandes et petites histoires d’Amérique C itoyenne nord-américaine d’origine libanaise, Theresa Hamane, dit avoir, depuis toujours, été passionnée par les récits et les contes. Parcourant le monde ou, selon sa propre formule, “voyageant du nouveau monde à l’ancien”, cette diplômée en arts dramatiques de l’université de Californie a recueilli folklores et légendes à travers plusieurs continents. Elle les raconte, aujourd’hui, sous la forme de récits imbriqués les uns dans les autres où le chant, la gestuelle et la danse font partie intégrante de la narration. C’est à l’ex-école Klebert à DakarPlateau, devant un parterre de préadolescents assis à même le sol sur des nattes en plastique, que Theresa Hamane, vêtue pour l’occasion d’un ensemble tunique flamboyant, a fait étalage, hier matin, de ses talent de conteuse. Brandissant haut son bras droit au dessus de sa tête, elle a commencé son histoire en citant, en anglais, les mots gravés aux pieds de la statue de la liberté. C’est de cette “porte dorée”, éternellement ouverte aux pauvres, aux déportés et aux malheureux d’où qu’ils viennent, que le récit va entraîner les enfants sur les traces des immigrants puis celles des Yankees dans leur guerre contre les Français, et ainsi de suite… On fera escale sur les rives du Lac Champlain, avec l’histoire de l’officier Dubois et de sa fiancée, qui se sont enfuis pour pouvoir vivre leur amour. Puis, il sera temps de faire la rencontre de Johny Appleseed, un diplômé d’Harvard qui laissa tout derrière lui pour planter des pépins de pomme à travers les terres fertiles de Boston. Et presque au détour d’un hasard, l'auditoire va se délecter d’une légende amérindienne sur la création du monde, que Johnny Appleseed lui-même avait dû maintes fois entendre lorsqu’il était invité au grandes réunions du peuple peau-rouge des “gros ventres”. Viendra ensuite l’histoire des vagues successives d’émigration et des injustices dont ces peuples ont souffert : l’esclavagisme et ses innombrables africains traînés de force en Amérique, d’abord, puis le “Chinese exclusion act” et, enfin, l’interminable va et vient des Mexicains à la frontière du Texas. Tous ces contes, récits véridiques et tranches de vie finiront là où ils ont commencé, à la porte dorée d’Ellis Island où le fil conducteur du récit nous ramènera à l’histoire personnelle, familiale, des grands-parents de la conteuse arrivant aux États-Unis d'Amérique. Une belle façon de refermer ses contes “sheherazadesques”… mais, surtout, instructifs sans êtres doctrinaux, ou rébarbatifs. SOPHIANE BENGELOUN numéro 259 • mercredi 18 avril 2012 SERVICES & LOISIRS page 8 MOTS FLÉCHÉS • N°247 (FORCE 2) Numéros Utiles Humour Au cours d'un jugement pour divorce, le couple se dispute la garde du fils unique. La mère, très émue, se défend : - Votre Honneur, cet enfant a été conçu en moi, cet enfant est sorti de mon ventre, donc je mérite de le garder ! Le juge, tout aussi ému et presque convaincu, laisse la parole au futur ex-mari. Celui-ci utilise son côté pragmatique : - Votre Honneur, je n'aurai qu'une question : quand j'introduis ma pièce dans la fente d'un distributeur, la canette qui en sort, elle est à moi ou à la machine ? Ça se passe à Dakar DUPLEX Mer 18 avril : Discothèque Jeu 19 avr : Discothèque BALAJO Mer 18 avril : Cool Sessions du studio Sankara (21h-23h30) Jeu 19 avril : Pape Niang (21h-23h30) CHEZ IBA Mer 18 avril : Babacar Dieng Jeu 19 avril : Ngoyane avec Khady Mboup MADISON Mer 18 avril : Alioune Mbaye Nder Jeu 19 avril : Ives Niang RAVIN Jeu 19 avril : Soirée sénégalaise FOUQUET'S NEW LOOK Mer 18 avril : Pape Fall & L'African Salsa INSTITUT FRANÇAIS Mer 18 avril : Containert (21h) Envoyer vos programmes à l'adresse e-mail : [email protected] SECURITE Gendarmerie Nationale : 800 00 20 20 Police secours : 17 Sapeurs Pompiers : 18 TELEPHONE Renseignements Annuaire : 1212 Service Dérangements : 1213 Service Clients : 1441 EAU - SDE Service dépannage & Renseignements 800.00.11.11 (appel gratuit) ONAS Egoûts, collecteurs NUMERO ORANGE 81 800.10.12 (appel gratuit) SENELEC Service Dépannage : 33 867.66.66 TRANSPORTS Société nationale de Chemins de Fer du Sénégal (SNCS): 33 823.31.40 Aéroport Léopold S. Senghor de Yoff : 33 869.22.01 / 02 Port Autonome de Dakar (24H/24) : 33 849.45.45 Heure non ouvrable Capitainerie : 33 849.79.09 Pilotage : 33 849.79.07 URGENCES : S.U.M.A : 33 824 24 18 SUMA-MEDECIN : 33 864 05 61 33 824 60 30 S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15 HOPITAUX Principal : 33 839.50.50 Le Dantec : 33 889.38.00 Abass Ndao : 33 849.78.00 Fann : 33 869.18.18 HOGGY (ex-CTO) : 33 827.74.68 / 33 825.08.19 MOTS MELÉS • N°199 Chaise ou tabouret Citations SUDOKU N°196 “Il y a tellement de choses plus importantes dans la vie que l'argent, mais il faut tellement d'argent pour les acquérir.” GROUCHO MARX “Il n'est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir.” Prières ALBERT CAMUS HEURES DE MESSE • Cathédrale : 7H • Martyrs de l'Ouganda : 6H30-18H30 • Saint Joseph : 6h30 - 18h30 HEURES DE PRIERES MUSULMANES • Fadiar : 06:01 • Tisbar : 14:15 • Takussan : 17:00 • Timis : 19:30 • Guéwé : 20:30 www.enqueteplus.com numéro 259 • mercredi 18 avril 2012 ECO / SOCIAL page 9 FILIÈRE HORTICOLE Chaque année des milliers de tonnes de fruits pourrissent en Casamance. Une situation à la quelle veut remédier Oumar Diop, directeur de GESPRO, qui veut mettre à la disposition de la région sud un cargo de 3500 tonnes. Un cargo de 3500 tonnes pour la Casamance GASTON COLY ela pourrait impulser le renouveau économique de la verte Casamance. Des hommes d'affaires du Cap-vert veulent mettre à la disposition du Sénégal un cargo de 3500 tonnes qui bat pavillon cap-verdien. Selon Oumar Diop, directeur de GESPRO, une agence de promotion basée au Cap-Vert, “le bateau va permettre un échange commercial entre les deux pays”. Le directeur de GESPRO s’intéresse particulièrement à la Casamance et “aux milliers de tonnes de fruits qui pourrissent chaque année en Casamance et qui peuvent être vendus dans l'île du Cap-Vert”. En effet, il travaille déjà avec les autorités gambiennes, notamment, le Dr Lamin Njogou Bah, Secrétaire Général de State House et ministre Of Works, Construction And Infrastructure (du Travail, de la Construction et des Infrastructures, NDRL), dans la fourniture de basalte C dont regorge l'île du Cap-vert. Ce schéma “gagnant-gagnant”, selon lui doit être reproduit avec le Sénégal. Il fonde le succès de l'entreprise dans le fait que le Cap-vert importe plus de 80% de ses besoins, tire principalement ses ressources du tourisme et dispose d'une chaîne hôtelière importante. Le pays n'est approvisionné en fruits que par “un avion cargo sudafricain”. “Nous sommes, dit-il, intéressés par tous types de fruit que produit la Casamance : mangues, “maad, “ditakh” etc., et nous avons la logistique”. “Le Cap-vert est prêt à s'investir”, indique Oumar Diop qui renseigne de l'enthousiasme du président cap-verdien José Carlos Fonseca pour ce projet. “Nous attendons que les nouvelles autorités sénégalaises se mettent en place pour discuter avec elles”. La difficulté, selon lui, sera de fédérer les horticulteurs de la région sud pour la collecte des productions. En attendant, la CEDEAO qui réfléchit sur la problématique du transport dans la sous-région suit de prés le projet, souligne M. Diop. Au Sénégal, la Fondation Origine Sénégal/Fruits et Légumes, spécialisée dans le secteur horticole d'expor- tation au Sénégal, s'est déjà montrée intéressée. Outre le volet agriculture, le tourisme également intéresse le directeur de GESPRO. Il compte mettre à la disposition du Sénégal et de la Gambie deux catamarans pour la navigation dans les eaux fluviales, mais aussi “pour relier la Gambie et l'île de Gorée”, explique Oumar Diop. Il s'agit de deux bateaux “rapides” de 222 et 330 places. En tout, M. Diop parle d'un investissement en logistiques marines et terrestres de 10 000 000 d'euros (6,5 milliards de FCFA). Ceci intervient au moment où, le président Macky Sall est en visite en Gambie. Un atout pour la production Les éleveurs, plus exposants que vendeurs du riz local parfumé VIVIANE DIATTA ccompagner les efforts des acteurs publics et privés pour gagner des parts de marché national, contribuer à la réduction des importations et améliorer la sécurité alimentaire”. C'est le principal objectif du Projet Croissance Économique (USAID/PCE) qui a tenu hier une conférence de presse dans le cadre de la Foire internationale des produits agricoles et des ressources animales (FIARA). En effet, le riz aromatique importé (parfumé) occupe une place de choix dans les habitudes alimentaires des consommateurs. De par l'USAID/PCE, le Sénégal produit et vend son propre riz parfumé grâce aux “chaînes de valeurs”. Cette initiative contribue à renforcer la visibilité des acteurs du riz sénégalais. Selon Mactar Guaye, directeur adjoint du projet, le PCE a apporté “la chaîne de valeur” qui part des préoccupations et des desiderata du consommateur en concurrence directe avec le riz importé d’Asie. “Notre ambition est de faire de sorte qu’on puisse proposer au consomma- “A teur urbain un produit qui du point de vue nutritionnelle est supérieure aux meilleurs concurrents sur le marché du riz importé”, a indiqué M. Guaye lors de la conférence de presse. Toutefois, pour ce cultivateur à Mboss le plus gros problème qui s’est posé pour le développement du riz domestique (riz local), c’est la nonconformité avec les critères qui définissent le mobile du consommateur qui est exigeant en système de marché. Selon Jean Michel Voisard, chef d’équipe des chaînes de valeurs, le Sénégal dispose d’un produit vendable et compétitif. “Nous avons maintenant un riz parfumé de qualité qui est produit par la vallée et qui peut tenir la concurrence directement avec les importations. Cependant, il serait illusoire de penser qu’il y a possibilité de faire de l’expansion de périmètres sans avoir un produit de qualité marchande qui peut concurrencer les produits importés à Dakar”, a confié M.Voisard, avant de préciser qu”'avec les nouvelles variétés, avec les niveaux de productions qui sont atteints, avec la compétitivité du produit lui-même, il y a matière à investir”. Thiès a accueilli Eva Marie Coll Seck Q MALGRÉ LA QUALITÉ DU BÉTAIL PROJET CROISSANCE ÉCONOMIQUE LE MINISTRE DE LA SANTÉ EN CAMPAGNE CONTRE LA MÉNINGITE es éleveurs participent aussi à la Foire internationale de l'agriculture et des ressources animales (FIARA). Ils sont installés juste à droite de l'entrée de la partie réservée pour l’événement. Dans leurs stands, des enclos ont été aménagés pour abriter le cheptel proposé à la vente. Moutons, canards, lapins, autruches, poulets, pintades et chèvres s'y trouvent. Ces stands qui accueillent du monde depuis le début de la foire, ne font pas marcher le commerce. Les gens y passent plus par curiosité que pour acheter. Mais les exposants très disponibles, ont toujours du temps pour expliquer les diverses races telles les “Laadoum”. “Nous ne disposons que des Laadoum. Une race de qualité qui est très prisée au Sénégal. Depuis mon arrivée hier (avant hier), je n'ai encore rien vendu. Les clients viennent mais ils n’achètent pas. Certains demandent le prix et rebroussent chemin”, a indiqué Mohamadou Mbodj éleveur. Les prix de son bétail, variant entre 800.000 et 1.500.000 francs Cfa refroidit les ardeurs des acheteurs. Non loin de lui, se trouve Amadou Fall, un jeune éleveur qui est en sa première exposition. Depuis son arri- L www.enqueteplus.com vée, les affaires marchent au ralenti. Cet habitant de Pikine ne garde aussi que des “Laadoum”. Selon lui, la hausse du prix du mouton s'explique par la race, mais aussi par la cherté de l'alimentation du bétail. A 8000 francs le sac d'aliments de bétail et 3000 francs pour celui du foin, les éleveurs sont confrontés à d’énormes difficultés. “Nous trouvons d'énormes difficultés pour élever nos moutons. Cela demande d'énormes moyens.”, a justifié Amadou Fall. Une thèse défendue par Mahamadou Mbodj. “On ne gagne rien avec l’élevage des moutons. Ils demandent de l'entretien. Parce que si le mouton est sale et maigre, les gents ne l’achètent. Donc c'est très dur. L’alimentation coûte très cher. Il faut qu'on nous aide”. De son côté, Oumar Guèye président de l'association des éleveurs non conventionnels du Sénégal souligne qu'il a des poulets de diverses races. “J'ai des Brahma, des Upington et les têtes de soie. On peut les trouver sur le marché. Pour le moment, nous attendons les clients et nous espérons toujours nous en sortir avant la fin de la FIARA”, a-t-il espéré. uatre jours après sa prise de fonction, le ministre de la Santé et de l’Action sociale est déjà sur le terrain. Eva Marie Colle Seck était à Thiès hier pour démarrer sa tournée de travail relative à la situation de la méningite cérébro-spinale qui sévit dans les régions de Thiès, Diourbel, Kaolack et Fatick. Pour Thiès, selon les explications du médecin chef de région, 34 cas ont été notifiés dans la région dont 18 confirmées et avec 2 décès. Une situation de la maladie dans la région de Thiès n’est pas au seuil d’alerte fixé à 82 cas par semaine et encore moins du seuil épidémique qui est de 170 cas par semaine. Et la tranche d’âge la plus touchée, ce sont les enfants de 0 à 4 ans et de 5 à 14 ans et les adultes de 15 à 47 ans. Une situation bien maitrisée, selon le Médecin chef de la région de Thies, Papa Amadou Diack, même si le district de Mbour est plus en alerte avec 14 cas. Ce qui reste à faire est selon lui, “la prise en charge précoce des malades parce que les deux cas de décès sont arrivés tardivement, le maintien des acquis, la surveillance, le diagnostic et la vigilance”. D’après la nouvelle ministre, “la situation de Thiès est rassurante parce que nous voyons sur le terrain que nous avons un personnel compètent qui a fait son travail et qui est prêt à continuer et à mener une riposte qu’il faudra pour essayer d’endiguer ce qui se passe aujourd’hui et de traiter au mieux les malades pour éviter un nombre de décès trop important”. A en croire Eva Marie Coll Seck, “il faudra avoir des moyens supplémentaires de fabrication d’un vaccin qui correspondrait à cette souche-là. Et cela prend du temps et nous espérons passer à travers cette poussée d’abord une bonne surveillance et une prise en charge des malades qui se fera rapidement”. NDÈYE FATOU NIANG (Correspondante, Thiès) V. DIATTA numéro 259 • mercredi 18 avril 2012 LIBRE PAROLE page 10 LÉGISLATIVES Ne faut-il pas abroger la loi sur la parité ? e propre de la discrimination positive est d’accorder temporairement des avantages préférentiels à un groupe qui subit une inégalité non justifiée. Cependant dans une république, tous les individus doivent être traités de manière égalitaire sans tenir compte de leur appartenance religieuse ou de leur sexe. Comment alors comprendre et apprécier l’introduction de la parité dans nos institutions ? Le Sénégal, en adoptant ce système égalitaire de représentation des hommes et des femmes dans toutes les fonctions électives, notamment à l’Assemblée nationale, au Sénat et au niveau des collectivités locales, réalise un bond qui le propulse devant les plus grandes démocraties du monde. Mais n’est-ce pas là un bond de trop ? Il est vrai que nous sommes un petit pays, mais un grand peuple. Nous l’avons suffisamment démontré tout au long de notre marche démocratique particulièrement à travers le multipartisme, la liberté de presse, la première et la seconde alternance obtenues de haute lutte et dans la plus grande dignité. De là à vouloir sauter les étapes nécessaires à la croissance naturelle d’une grande nation en instaurant une telle loi me semble un pari risqué. Dans les jours voire les années à venir, nos institutions risquent fort de se heurter à un ralentissement très sensible de leur vigueur et de leur vitalité. Au moment où nous avons le plus besoin L de corriger nos imperfections institutionnelles qui faisaient dire à certains alarmistes que notre Assemblée nationale n’était pas plus qu’une chambre d’applaudissement, nous semblons préférer le remplissage par le genre à la sélection objective et rigoureuse des meilleurs par le mérite et la compétence. Le premier effet immédiat et néfaste de cette loi si chère à nos vaillantes sœurs et épouses va se manifester à l’occasion des prochaines élections législatives. Les ailes plombées par l’obligation d’alterner les occupants des sièges selon le genre, le parlement ne pourra voler qu’à basse altitude et trouvera même du mal à décoller du fait de la grande difficulté à confectionner des listes de qualité. Les plus méritants qui devront céder leurs places à d’autres moins aptes de défendre la cause du peuple mais imposés par une loi absurde, prendront conscience ce-jour là, à quel point l’homme est capable de construire minutieusement ce qui va le détruire infailliblement. Imposer un système de quotas dans une fonction élective aussi cruciale, relève d’une absurdité. Si le principal motif de l’introduction de cette loi est l’éradication d’une soi-disant injustice qui faisait que les femmes, repré-sentant 52% de la population, n’occupaient que 23% des sièges du parlement, il faudrait alors poursuivre cette logique et lutter contre les autres injustices du même ordre. Ainsi, les jeunes qui constituent la majorité de notre population devraient être servis proportionnellement. L’appartenance confessionnelle, la taille, ou encore la couleur de la peau étant d’autres critères d’appréciation, vouloir en tenir compte pour définir les exigences d’éligibilité dans les fonctions électives serait une dérive évidente, tout comme le sexe. A titre illustratif, 70% de la population sénégalaise ont moins de 35 ans. Ce seul critère du nombre suffit-il pour établir une représentativité et une logique de quotas sans tenir compte du fait que la plupart d’entre ces jeunes (66,88%)* n’ont aucune formation ? Dans les mêmes proportions, l’écrasante majorité des 52% des femmes qui constituent notre population, n’a aucune formation de base. Des femmes compétentes, il en existe au Sénégal. Mais avouons que des leaders de la trempe de Mesdames Awa Marie Coll, Amsatou Sow Sidibé, Penda Mbow, ou encore Fatou Sow Sarr “ jigeen yu man goor “, restent des étoiles rares dans la galaxie politicointellectuelle des dames. Pour autant, la défense des intérêts de la gent féminine ne doit pas les amener à soutenir des thèses qui perturbent l’expansion de l’univers qu’elles partagent avec leurs pères, leurs maris et leurs frères. La plupart des leaders de nos partis politiques ont aussi une lourde responsabilité dans le vote de cette loi. La majorité parlementaire libérale constituée du PDS et de ses alliés, avait cru, qu’en instituant la parité, elle allait gagner le cœur de nos sœurs et engranger ainsi une bonne partie de leurs suffrages : peine perdue. Quant aux parties d’opposition de l’époque, à de rares exceptions près, ils avaient courbé l’échine et fait profil bas, pour ne pas recevoir les contrecoups fatals lors des LETTRE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE Pour récupérer l'argent volé par les libéraux e Sénégal est devenu pauvre et ses anciens dirigeants riches. La fortune de ces tyrans est toujours placée loin du pays en lieux sûrs à l’abri des turbulences politiques. Souvent, elle se chiffre en milliards de francs CFA. Cet argent est-il à jamais perdu pour le peuple ? Non. Par les temps qui courent, il ne fait pas bon d’être dictateur. Le déchaînement des populations assoiffées de liberté, de démocratie et de justice fait des tyrans et autres despotes éclairés des retraités en sursis. Parmi les griefs des opposants, les accusations de vols, détournement, corruption gabegie reviennent constamment. Partout la dictature s’accompagne en effet d’enrichissement illicite aux dépens de la population. Souvent d’ailleurs, la quantité des richesses amassées par les dirigeants est inversement proportionnelle au degré de dénuement des citoyens, les moyens nantis, la majorité. Comme autrefois les flibustiers, nos dictateurs corrompus prennent soin, au fur et à mesure qu’ils accumulent leur trésor, de le planquer hors du pays en l’occurrence. L “Lancer la traque et ne pas perdre de temps” Il n’est sans doute pas facile de mettre la main sur cet argent volé. Pourtant malgré les embûches, la tâche n’est pas insurmontable et l’utopie peut un jour devenir réalité. Mais comment procéder ? Surtout et d'abord ne pas perdre un instant. Lorsque votre nouveau gouvernement veut récupérer l’argent détourné par ses prédécesseurs, le temps joue contre lui. Dans la course contre la montre qui suit la destitution du régime, la justice ne tient pas la corde (…) Vous ne trouverez ni chéquiers, ni documents bancaires au Palais présidentiel. Ces anciens maîtres en route pour une retraite dorée ont vraisemblablement dans leurs mallettes les clés de leurs fortunes. Actuellement, et alors que la rue fêtait la chute du régime wadiste en musique, tout était peut-être déjà joué. Il est facile pour un escroc de vider un compte en banque à risque et de transférer les sommes sur celui d’un ami ou mieux dans un paradis fiscal, définitivement à l’abri des indiscrets. Un simple coup de téléphone à la banque ou à un gérant de fortune suffit. A l’ère de la télématique, l’opération ne nécessite que quelques manipulations informatiques et en quelques petites secondes des milliards sont mis à l’ombre. Quel que soit l’empressement des nouveaux dirigeants à agir, une grosse partie du magot échappera à la justice. Évidemment, les choses seront un peu moins compliquées lorsque ces tyrans déchus seront emprisonnés. Dans ce cas, les comptes bancaires et les propriétés nominatifs sont de fait bloqués puisque leurs titulaires sont derrière les barreaux. L’affaire se complique quand, procédé classique et couramment utilisé, les dirigeant déchus ont fait ouvrir des comptes ou des coffres par des prête-noms qu’il faudra d’abord identifier et cela pourra prendre du temps, un temps précieux que les aigrefins mettront à profit pour prendre leurs précautions du www.enqueteplus.com échéances de 2012. Aucune levée de bouclier, aucune contestation sérieuse pour barrer la route à l’émergence d’une loi qui va désormais inhiber la compétence au profit du genre. Une fois installée à l’issue des élections législatives du 1er juillet 2012, aucune correction ne sera possible à l’avenir quelle que soit l’évidence des préjudices subies et à subir par le peuple. Oui, il sera difficile en ce moment là de trouver une élue qui acceptera de monnayer l’intérêt personnel contre la raison car on ne scie pas la branche sur laquelle on est assis. Et là, la discrimination positive passera du temporaire au définitif. Même si cela semble illusoire, j’invite les acteurs politiques de tous bords et particulièrement la nouvelle autorité fraîchement élue, à introduire avec courage lors de la prochaine cession parlementaire, un projet abrogeant cette loi qui dessert toutes les parties. Cette musique démocratique de chez nous qui veut que tout le monde se mette aux pas rythmés de la parité n’existe pas ailleurs sous nos cieux. Parcourons les grandes démocraties du monde, des Etats unis à la France, en passant par la Grande Bretagne et l’Allemagne, on n’y trouvera nulle trace de parité dans les institutions. Des lors cette loi devient un os trop gros pour les dents de lait de notre jeune démocratie. Quand est-ce que comprendrons-nous qu’à vouloir danser plus vite que la musique, on danse mal ? J’espère que mes amies ne m’en voudront pas d’avoir mis le doigt sur ce mal qui ne fera que reculer nos institutions. CHEIKH BAMBA DIOUM [email protected], *(Source statistiques : Etude sur “jeunesse et développement durable”, par un groupe de d’enseignants/chercheurs CREA/UCAD). moment que l’interdiction de sortie du territoire national ne les concerne plus. “Le peuple connaît les coupables” En général la plus grosse partie des fonds volés a été mise à l’abri dans des paradis fiscaux : l’île de Jersey et le Luxembourg sont deux paradis fiscaux intouchables. Le secret bancaire y est, hélas bien plus difficile à percer qu’un coffre-fort, ne pouvant être levé que dans de très rares cas. (...) Quand un nouveau chef d’Etat réclame la saisie des biens des prédécesseurs à l’étranger, il faut une opération de communication à usage interne (...) Sans la justice, on ne peut absolument rien faire pour récupérer l’argent volé. Mais ces effets de tribune peuvent être dangereux politiquement, puisqu’ils confortent l’opinion dans la croyance très répandue qu’au Sénégal il suffit d’un coup de téléphone pour que les milliards détournés reprennent le chemin du pays. Cependant, personne n’a exigé au lendemain de la chute du régime socialiste que la communauté internationale gèle les avoirs (présumés) des responsables socialistes de par le monde et aucune demande d’entraide judiciaire n’a été déposée auprès des autorités compétentes. Monsieur le Président, tout le monde sait que des milliards et des milliards ont été volés au peuple sénégalais. Comment des milliards tirés de programmes d’aide ont-ils été injectés chez nous alors que le niveau de vie a baissé au cours des douze ans qui ont suivi l’alternance ? Cette faillite a coûté cher à notre pays et aux bailleurs de fonds. Rappelez-vous de l’affaire de L’ANOCI, par exemple, pour voir comment nos dirigeants libéraux ont-ils pu en arriver à de “Un statut pour l’opposition et son chef après les législatives” “Nul gouvernement ne peut être longtemps solide sans une redoutable opposition”. (Disraeli, Benjamin.) D epuis la prise de fonction de Macky Sall, la formation de son gouvernement et les passations de service en cours et la tenue du conseil des ministres, on se rend compte à la lumière des révélations, que l’opposition devenue la nouvelle majorité se trouve devant une situation délicate tout simplement parce qu’elle n’avait pas accès à l’information lui permettant aujourd’hui et le plus rapidement de dérouler son programme et d’agir vite face aux nombreuses urgences. Que le ministre du Budget laisse entendre que les caisses de l’état sont quasiment vides, que son collègue de l’enseignement supérieur porte parole du gouvernement annonce un déficit de 200 milliards de francs Cfa, est l’exemple patent que notre opposition devenue la nouvelle majorité était loin des affaires et n’avait pas accès à l’information. Or devant les urgences et l’impatience du peuple sénégalais, nos ministres ont l’obligation d’agir vite non seulement mais d’agir vite et bien. Cela suppose qu’on ait tous les éléments en main. Il va falloir encore attendre que nos ministres prennent leur marque, épluchent les dossiers, fassent l’état des lieux avant de pouvoir dérouler leur programme respectifs. Il aurait bien été possible dés leur prise de fonction, que les nouvelles autorités puissent aller rapidement dans la mise en œuvre si elles étaient associées dans la gestion du pays, pas qu’elles aient été au gouvernement mais qu’elles aient pu accéder à l’information. Dans le système britannique, l’opposition peut toujours se suppléer à la majorité à la minute qui suit sa perte de pouvoir sans devoir perdre de temps. En effet, il y a un gouvernement fantôme avec des ministres virtuels de l’opposition qui travaillent et qui sont consultés sur les questions majeures selon leur domaine. Le gouvernement fantôme suppose l’existence d’une opposition organisée avec le chef de l’opposition qui nomme des ministres virtuels. Le rôle de chacun de ces ministres virtuels consiste à surveiller de très près les décisions du ministre équivalent à leur charge afin de le contrer et de mettre au point une politique de rechange. “Cette approche très pragmatique permet en quelque sorte le rodage d'une équipe gouvernementale d'opposition qui connaît d'emblée tous les grands dossiers en cas d'accession au pouvoir”. Loin de nous l’idée de demander qu’on copie à la lettre ce modèle britannique du “Shadow cabinet”. Toutefois il est temps à l’aube d’une nouvelle ère avec l’arrivée de Macky Sall à la tête de l’état, qu’on puisse consolider les acquis démocratiques en mettant l’opposition dans une posture qui lui permet de participer effectivement au débat démocratique ; de pouvoir accéder à l’information de discuter avec la majorité des orientations stratégiques, car comme on dit l’opposition d’aujourd’hui est la majorité de demain. Il faut organiser cela en conférant un statut à l’opposition et à son chef. Les prochaines élections législatives offrent une belle occasion pour enfin matérialiser ce projet agité sous Wade mais jamais concrétisé. Jamais période n’a été aussi favorable pour encore faire franchir à notre démocratie un pas de géant. Un statut pour l’opposition et son chef permettrait de civiliser et de rationaliser le débat politique car on aura déjà fini de régler les questions liées au code électoral. BIRIMA FALL, Journaliste, spécialiste en communication [email protected] tels désastres. Les coupables n’ont pas besoin d’être dénoncés, le peuple les connait. Il faudra les punir au lieu de les laisser vadrouiller partout dans le monde avec notre argent (...) Président, le peuple vous observe et vous attend. Bonne chance ! MAMADOU WADE COORDINATEUR DÉPARTEMENTAL ADJOINT DE FEKKEE MACI BOOLÉ A RUFISQUE numéro 259 • mercredi 18 avril 2012 SPORTS page 11 FOOT - LIGUE DES CHAMPIONS (½ FINALE) Globalement dominateur, le Bayern Munich a attendu la 90 minute pour décrocher la victoire contre le Real Madrid (2-1). e Munich, bête noire du Real O n le savait déjà, et ce fut une confirmation, le Real Madrid n'est pas le roi de Bavière. En dix déplacements à Munich, le club madrilène n'a jamais imposé sa loi. Le constat est implacable : 9 défaites et 1 nul pour le club espagnol qui a trouvé sa véritable bête noire hors d'Espagne, le Barça étant son bourreau domestique. Porté par la vibrante ferveur de l'Allianz Arena, le Bayern s'est montré particulièrement inspiré et motivé (1-2) et a maintenu intact ses chances de qualification pour cette fameuse finale du 19 mai... programmée chez lui à Munich. Ce but d'avance est un petit matelas non négligeable même s'il lui faudra rééditer dans une semaine dans un Santiago-Bernabeu toujours aussi hostile une prestation de haut niveau face à un Real Madrid que l'on imagine féroce après cette vexation. Etouffée en première période et dépassée sur la fin, l'équipe de José Mourinho a pris un coup au moral avant le périlleux voyage qui l'attend samedi au Camp Nou, pour un brûlant Clasico. (17 , 1-0). Kaiser Franck a signé là son troisième but en C1 cette saison en dix rencontres. Schweinsteiger (27e) et Gomez (40e) ont ensuite manqué le break. Ils auraient pu le payer cher. Ribéry brise la glace Gomez était déchaîné Face aux Catalans, qui auront l'occasion de revenir à un point au classement de la Liga, le Real ne devra pas manquer de tranchant comme ce fut trop souvent le cas. Les Munichois, plus vifs et plus mordants, ont souvent bougé les protégés de Mourinho. Après seulement un quart d'heure de jeu, Franck Ribéry avait déjà brisé la glace. Très en jambes, l'international français s'est d'abord vu refuser un penalty pour un tirage de maillot de Ramos (16e) avant de trouver l'ouverture suite à une relance hasardeuse de Ramos sur un corner Du côté du Real, très peu d'étincelles recensées. Encore préféré à Higuain, Benzema s'est manifesté d'une frappe qui a obligé Neuer à une belle claquette (7e) avant une frappe de Cristiano Ronaldo au-dessus (29e). Après le repos, le duel s'est aussitôt équilibré. Le score a suivi la tendance. Benzema a été à l'origine de l'égalisation. Son centre pour CR7 a permis une astucieuse remise pour Özil (53e, 1-1), bien placé et enfin en réussite face au Bayern, lui l'ancien du Werder et de Schalke. Mais cet éclair n'a pas survécu à l'ouragan Gomez, tota- LUTTE - FACE-À-FACE YÉKINI/ BALLA GAYE 2 Ce soir, RTS1 sous haute surveillance ESPAGNE Cette fois-ci, ce sera peut-être la bonne. Après deux rendez-vous manqués notamment à Thiès et à Dakar, Yékini et Balla Gaye 2 sont invité à la chaîne de télé publique, Rts1, pour le combat verbal tant désiré par les amateurs de lutte. Et pour éviter les couacs précédents, chaque lutteur ne sera accompagné que deux personnes, dont son manager. En sus, la police va mettre des dispositions pour empêcher tout dérapage. Balla Gaye 2 gardera-t-il la même attitude que face à ses précédents autres adversaires comme Tyson? Yékini saura-t-il être sage face à un provocateur ? Autant de questions dont les réponses seront connues ce soir vers 21 heures. HANOVRE Diouf opéré en Suisse e ÉQUIPE DE FRANCE - BLANC “Je peux signer ailleurs” Laurent Blanc laisse planer le doute quant à son avenir avec l'équipe de France. Dans une interview accordée au Parisien, le sélectionneur des Bleus avoue ne pas savoir ce qu'il fera dans quelques mois, à l'issue de son contrat avec la FFF. Même s'il clame vouloir poursuivre l'aventure... e doute plane encore un peu plus au-dessus de l'équipe de France. Le sélectionneur des Bleus, Laurent Blanc, a évoqué la possibilité de signer dans un club et assure qu'il ne sait pas de quoi sera fait son avenir à l'issue de l'Euro, dans une interview publiée mardi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France. “Je ne sais même pas ce que je ferai la saison prochaine”, déclare le sélectionneur à moins de deux mois de l'Euro 2012, évoquant comme possible successeur l'entraîneur de l'Olympique de Marseille, Didier Deschamps. “Didier Deschamps sera un jour sélectionneur”, assure-t-il en parlant de l'actuel entraîneur de l'Olympique de Marseille. Interrogé également sur l'éventualité d'une signature à l'Inter Milan ou à Chelsea, Laurent Blanc répond: “C'est toujours gratifiant d'être apprécié par des grands clubs. Mon L vitaux dans la conduite des tâches administratives et médicales”. Depuis janvier dernier, avec l’admission du Sud Soudan, la CAF compte désormais 53 pays membres. REVUE TOUT TERRAIN lement déchaîné en fin de match. Après trois occasions franches, dont une immense gâchée à bout portant (71e), et un penalty oublié, l'attaquant a fini par trouver la lumière sur un centre tendu de Lahm (90e, 2-1), son 12e but en 10 matches de C1. Un but de géant qui vaut de l'or mais qui n'assure rien. Car si le Bayern est une bête noire, le Real est, lui, une bête de concours. (LEQUIPE.FR) Résultats Hier Bayern-Real 2-1 Aujourd’hui 18h45 Chelsea-Barcelone objectif c'est l'Euro. Je suis à fond dans cette compétition. Mais je dis ceci, non pas pour mettre la pression mais parce que je le pense : j'entends souvent dire que c'est le patron qui décide de prolonger ou non un joueur ou un entraîneur en fin de contrat. Je suis d'accord, mais on oublie que le salarié peut décider aussi”. SÉLECTION OLYMPIQUE Soumaré remplace Saliou Ciss forfait Khassim Soumaré, l’arrière gauche des Diambars, a été rappelé pour pallier le forfait de Saliou Ciss (Tromso), dans la sélection des 18 joueurs appelés pour le match qualificatif aux Jeux olympiques contre Oman. Soumaré faisait partie de la première liste des 18 joueurs appelés pour le match de lundi prochain. De source proche de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Cheikh Sy, le milieu excentré de l’AS Pikine (ligue 1) mis sur la liste d’attente, sera rappelé à cause des incertitudes liées à l’obtention d’un visa de joueur expatrié. Le Sénégal affronte lundi à Coventry (Angleterre) Oman en match de barrage qualificatif aux JO de Londres 2012. AFRIQUE “Que (Le Graët) détermine son mode de fonctionnement” Clamant tout de même son envie de poursuivre l'aventure avec les Bleus, Blanc affirme ensuite qu'il pourrait signer avant ou pendant l'Euro. “Mon intention est de continuer avec l'équipe de France”, ajoute-t-il. “Je n'ai pas changé d'avis. Mais la situation est que je n'ai pas été prolongé en sélection. Et je ne suis pas le style de mec ou d'entraîneur qui tapera à la porte.” Laurent Blanc cite comme motifs possibles pour signer dans un club “le fait que les positions se figent (avec la Fédération) et qu'un challenge exceptionnel me soit proposé”. Le noeud du problème se situe dans la relation entre le sélectionneur et le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët. Ce dernier avait proposé une prolongation de contrat à l'actuel sélectionneur des Bleus avant la qualification à l'Euro 2012. Blanc l'avait refusée parce qu'il n'avait “pas atteint l'objectif”. Aujourd'hui, Blanc ne comprend pas la position de son patron et lui donne un conseil : “Qu'il détermine son mode de fonctionnement et qu'il n'écoute personne. Sinon, il va changer d'avis toutes les semaines, tous les jours ou toutes les minutes” (EUROSPORT.FR) www.enqueteplus.com L'attaquant sénégalais Mame Biram Diouf, dont la saison s'est terminée la semaine dernière sur une déchirure d'un ligament de la cheville gauche, sera opéré jeudi à Bâle, en Suisse, a annoncé mardi son club de Hanovre. Diouf, 24 ans, s'est blessé mercredi dernier lors de la victoire de Hanovre sur Wolfsburg (2-0), lors de la 30e journée de la Bundesliga. L'attaquant international avait signé un contrat de deux ans avec Hanovre fin janvier, en provenance de Manchester United où il n'avait pas réussi à s'imposer. La CAF équipe ses fédérations membres La Confédération africaine de football (CAF) va distribuer à chacune de ses associations membres “six ordinateurs portables et un kit médical essentiel pour les premiers soins et les autres problèmes auxquels font face les athlètes professionnels”. “Le programme rentre en droite ligne de l’engagement de la CAF à équiper les secrétariats de ses associations membres pour un accomplissement efficient de leurs missions, tout en apportant l’assistance requise sur le plan médical en garantissant un meilleur suivi au footballeur”, rapporte le site officiel de la CAF. Ce dont rentre dans le cadre de son programme “Contrat avec l’Afrique”, selon la même source. Le président de la CAF, Issa Hayatou, cité par la même source, espère que “ses équipements seront Del Bosque a prolongé Le sélectionneur de l'équipe d'Espagne Vicente del Bosque a annoncé ce mardi avoir prolongé son contrat, qui arrivait à terme après l'Euro 2012 (8 juin-1er juillet). “J'ai prolongé en tant que sélectionneur national. J'ai renouvelé mon contrat”, a affirmé Del Bosque au micro de la radio espagnole Onda Cero, sans dévoiler la durée de son nouvel engagement. Toutefois, la Fédération espagnole de football propose habituellement des contrats couvrant des cycles entiers, autorisant à penser que Del Bosque restera en poste pour deux ans supplémentaires au moins, jusqu'à la Coupe du monde 2014 au Brésil. Arrivé à la tête de la sélection espagnole en juillet 2008 après le départ de Luis Aragones, Del Bosque a mené “la Roja” au titre de championne du monde en 2010 en Afrique du Sud. FRANCE - 32e J. (Retard) Aujourd'hui 16h30 Toulouse-Lyon Marseille-Caen ANGLETERRE Wilshere privé d'Euro Le milieu de terrain international anglais Jack Wilshere a annoncé lundi qu'il ne serait pas d'attaque pour l'Euro 2012. Via son twitter, le joueur d'Arsenal, insuffisamment remis d'une fracture de fatigue à la cheville droite, a partagé la nouvelle avec ses fans. “Dégoûté, triste, dévasté”, a commenté Wilshere, qui a expliqué qu'il allait mieux mais “qu'il a été éloigné des terrains trop longtemps” pour être prêt à postuler pour une place dans la sélection anglaise. Son entraîneur, Arsène Wenger, a confirmé son état de forme : “Il n'est pas encore prêt à s'entraîner cette semaine, ni la prochaine. Il progresse, mais il progresse lentement. Il ne sera pas prêt pour disputer la fin de saison, ni pour l'Euro. Il en est dévasté”. CHELSEA David Luiz absent face au Barça Le défenseur central de Chelsea David Luiz ne jouera pas contre le FC Barcelone en demi-finale de la Ligue des champions, ni à l'aller mercredi à Stamford Bridge ni au retour au Camp Nou mardi prochain. Le Brésilien s'est blessé aux ischio-jambiers dimanche lors de la victoire de Chelsea sur Tottenham (5-1) en demi-finale de la Coupe d'Angleterre, à Wembley. Son retour est espéré dans deux semaines. NBA Les Spurs reprennent la tête San Antonio a corrigé Golden State (120-99) pour reprendre la tête de la conférence Ouest, dans la nuit de lundi. Chicago, leader à l'Est, est tombé face à Washington, avant-dernier de la conférence (84-87). Les Clippers de Los Angeles ont dominé l'ancien leader à l'Ouest, Oklahoma City (92-77). Miami a battu New Jersey (101-98). Dallas s'est incliné après trois prolongations face à Utah (123-121). numéro 259 • mercredi 18 avril 2012 CMJN SPORTS : SPÉCIAL YÉKINI / BALLA GAYE 2 page 12 LUTTE : YÉKINI/BALLA GAYE, DIMANCHE Quand il battait Yekini, en combat officiel de lutte simple, Zale Lô était loin de se douter que cette victoire allait être une exception dans l’histoire de la lutte. Seize ans après, pour EnQuête, l’ancien prodige de Fass remonte le temps avec un plaisir non dissimulé… Zale Lô : “Comment j'ai battu Yékini...” MAMADOU LAMINE SANÉ L a précision est de taille : Yékini est invaincu en lutte avec frappe, mais pas en combat officiel. Car un soir de mai 1996, celui qui allait régner sans partage dans l’arène essuyait une cinglante défaite au stade de Fatick, lors du drapeau du chef de l’État. Le bourreau se nomme Zale Lô. Et aujourd’hui encore, il s’en vante : “J'ai terrassé le lutteur (Yékini) que tout le monde cherche à battre”, se glorifie-t-il. Seize ans après cet exploit, en ce lundi d’avril, Zale Lô, tenue décontractée, short kaki, Lacoste et chaussures vertes bien assorties, casquette noire soigneusement vissée, entame la conversation dans une ambiance aussi détendue que nostalgique. Le tournoi du chef de l’État de 1996 est aujourd’hui un exquis souvenir, dont il se délecte, tant il exhale l’inoubliable parfum d’une victoire figée dans le temps. Il a battu ce soir-là celui qui allait devenir “l’invincible” Yékini. “Je l’ai (Yékini) battu en quelques secondes” Âgé aujourd’hui de 40 ans, les muscles toujours bandants, le lutteur de Pencum Ndakaaru, au fond du trou ces dernières années, semble revivre à l’évocation de ce soir de mai 1996. La voix moins grave, le regard lointain et brillant, il se souvient du combat comme si c’était hier. “C'était en 1996 au cours du drapeau de chef de l'État en Fatick. Je représentais la région de Dakar et lui, celle de Fatick, raconte-t-il. On était une cinquantaine de lutteurs à se disputer le drapeau du chef de l'État et on était repartis en deux poules. Yékini faisait des ravages de son côté et idem pour moi. Je le regardais lutter et je m'étais dit : celui là, on se croisera en finale. Dès lors, je le surveillais pour peaufiner ma stratégie. Comme je l'avais prévu, on s'est retrouvés en finale et je l'ai battu”. Avec 16 ans de présence dans la lutte avec frappe, l’ancien compagnon du “Tigre” de Fass, Moustapha Guèye, dont on pensait qu’il était le digne successeur, décortique la chute de l’inoxydable champion Yékini qui n’a duré que le temps d’un éclair de tonnerre. “Le combat n'a pas duré 30 secondes. On a fait des balancements de bras de 5 secondes avant qu'il ne déclenche son attaque en voulant prendre ma tête de sa main droite pour me plaquer. J'ai usé de ma vitesse pour le contrer et le plaquer à mon tour”. “J’ai vu une grande déception sur son visage…” L’ancien chef de file de la défunte écurie “Force tranquille” se souvient aussi de la tête d’enterrement de celui qui dit ne “pas avoir la défaite dans son vocabulaire”. “J'ai vu une grande déception sur son visage. Il était surpris, déçu et triste d'avoir perdu. Il traînait les pieds quand ses accompagnateurs sont venus le chercher. Il marchait à peine. Il ne croyait pas à cette défaite”. Connaissant le lutteur “roi” des arènes pour avoir fait des voyages en championnat d’Afrique avec lui, Zale Lô révèle ô combien l’enfant de Bassoul déteste un revers. “C’est le lutteur qui déteste le plus la défaite. Le soir même où je l’ai battu, on s’est retrouvés après le combat, on s'est encouragés mais je voyais toujours la déception et la tristesse sur son visage”. “Il faut être plus rapide que lui pour le battre” Seul lutteur à avoir battu Yékini en combat officiel, “Zale”, comme l’appelle ses intimes, soutient que le lutteur sérère n’est pas facile à terrasser. Car selon lui pour battre Yékini, il faut être vif dans ses actions et être très technique. “Balla est technique mais avec son poids je me demande s'il est toujours rapide. “Une chose est sûre pour battre Yékini, il faut être plus rapide que lui dans ses actions”, renseigne-t-il. POINTS FORTS ET POINTS FAIBLES DE YÉKINI Points Forts L'avis de ses anciens adversaire La question est, semble-t-il, très sensible. Peu de lutteurs osent dire quelque chose sur les points faibles du “roi” des arènes, Yékini. Mais Moustapha Guèye, Lac de Guiers 1 et Mor Fadam ont bien voulu donner leur avis sur la question, sans trop s'y épancher. Bombardier a, quant à lui, jugé mieux de ne pas en parler pour éviter toute susceptibilité des lutteurs. “Si je parle des points forts de Yékini, le camp de Balla Gaye 2 dira que je supporte Yékini ; et si j'évoque ses faiblesses, c'est le camp de Yékini qui va penser que je supporte Balla Gaye 2. C'est compliqué, comprenez moi, de grâce”, a répondu le lutteur de l'écurie Mbour. KHADY FAYE Points forts LAC DE GUIERS 1 “Yékini est un lutteur complet. On peut même dire que c'est le plus complet de l'arène. Il a non seulement une bonne hygiène de vie, mais aussi il a une force herculéenne. Et il est arrivé à un âge où l'homme devient plus fort, où il au summum de sa force. Il est aussi très passionné par ce qu'il fait, il aime la lutte et fait tout ce qu'il faut pour réussir, il sacrifie beaucoup de chose pour cela. Il a aussi beaucoup progressé dans la bagarre, c'est ce que j'ai pu remarquer face à Tyson et à Bombardier. Dans tous les cas, il sera un lutteur très difficile à battre”. “Il est complet, mais…” Points faibles C'est le 15 août 2003 que Yékini et Lac de Guiers 1 se sont croisés. Après un combat âprement disputé, qui aura duré plus de cinq minutes, Yékini finit par venir à bout de Lac de Guiers. Voici son analyse “Son point faible principal, c'est l'attaque. Si vous remarquez bien, il n'attaque jamais ses adversaires. La seule fois où il a attaqué un adversaire en lutte avec frappe, c'était contre moi et cela à failli lui coûter cher. Cela devait être sa première défaite. Ce jour là, il m'a attaqué par le bas, j'ai reculé et il s'est retrouvé les deux mains et une jambe au sol, donc sur ses trois appuis. À l'époque j'étais léger et très vivace. Il a fini par me battre, mais depuis lors, il n'attaque plus ses adversaires. La bagarre aussi a été, à un moment donné, un de ses points faibles, il y a de cela 6 ans. Mais il a su s'améliorer et maintenant il maîtrise la bagarre”. MOUSTAPHA GUÈYE “Les points faibles, question sensible” Il est le seul lutteur qui a réussi à décrocher un nul face à Yékini, c'était le 03 juillet 2006, un combat qui avait suscité beaucoup de polémique de part et d'autre. Solliciter pour parler du talon d'achille du “roi” des arènes, l'ancien “Tigre” de Fass se montre prudent. “Je suis désolé mais www.enqueteplus.com je ne peux pas vous dire son point faible, c'est trop sensible. Je peux vous parler des points forts mais pas des points faibles, la lutte est un milieu un peu compliqué”. Points Forts “Yékini est fort en attaque et en lutte pure. Il est fort en plaquage. Même quand on le ceinture, il est dangereux. En gros, c'est un lutteur complet. Il a l'avantage d'être grand, il mesure environ 1m 90 et il pèse 140 kilos. Yékini est aussi un lutteur très patient, qui sait attendre son heure. Le combat sera très alléchant, avec de la bagarre, qui se terminera en lutte pure”. MOR FADAM “Il a beaucoup de points forts. Une fois qu'il attrape son adversaire, c'est fini, il peut faire son deuil et savoir que c'est fini. C'est un point très important en matière de lutte. Il est aussi très fort en bagarre, même si beaucoup en doute, il n'a pas encore montré l'étendue de son talent dans ce domaine. Il y a aussi cette sérénité qu'il affiche en toute circonstance, on ne peut jamais savoir ce qu'il pense ou lire dans ses pensées” Points faibles “Il a des problèmes à attaquer. Ce qui fait que pour pousser son adversaire à passer à l'offensive, il le provoque où lui assène des coups. Lors de notre combat, on s'était affrontés au niveau supérieur de nos corps, donc personne n'avait attaqué. Ce qui vous montre qu'il a des difficultés à attaquer ses adversaires, comme l'atteste son combat contre Lac de Guiers 1. La seule chose qui manquait à Lac de Guiers ce jour-là pour battre Yékini, c'était la force. Yékini était physiquement plus fort que lui. S'il était aussi fort que Yékini, il allait le battre”. “Serein, mais pèche dans l'offensive” Il fut une des victimes de Yékini au soir du 8 juin 2003. Neuf ans après, Mor Fadam, en bon observateur de la lutte, reste bien placé pour décortiquer les forces et faiblesses du “roi” des arènes. numéro 259 • mercredi 18 avril 2012