Gazette Grande Semaine
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mercredi 14 septembre Place au cross ! Le point sur... Cycle classique 4 ans Tom et Tournepierre en tête Au terme des épreuves de modèle et de présentation de la finale Cycle Classique 4 ans, deux chevaux se tiennent en 0,5 point. Tom du Cers SF (par Yarlands Summersong SESF – né chez Sophie Beysserie – cav. : Eddy Sans) devance de justesse Tournepierre SF (par Dollar dela Pierre SF – né au Haras de Garry Pierre – cav. : Luc Château) grâce à une note de modèle de 15 (contre 14,5 pour son dauphin), ce qui au championnat, malgré une NEP identique, lui donne un léger avantage. Taina de la Serre SF, 3e au provisoire sous la selle de Jean-Marie Bazire, offre à Yarlands Summersong SESF une seconde place sur le podium, confirmant sa qualité de père de performers en concours complet. chez Frédéric Josenhans) vire en tête de la finale Cycle Libre 1ère année sous la selle de sa propiétaire Marine Barbault avec un total de 131. Telline de Galbaux SF (par Apache d’Adriers SF et Louloute de Galbaux SF par Nouredine du Lirac AA – né et appartenant à Laurent Lafont), montée par Séverine Lafont, se place juste derrière avec 129 pts. Tell Me Love SF, une autre fille de Flipper d’Elle SF (et Love Girl des Plants SF par Thurin SF, née chez Nathalie Perdereau), se place au 3e rang avec sa propriétaire Carole Pante. Au total 17 couples ont pris le départ. Valentine Gernay, parfum de Belgique en Limousin Cycle Classique 5 ans Tous les candidats de 5 ans ont été vus au modèle mardi. Shaloubet Eygalières SF (par Baloubet du Rouet SF et Ivoire du Tertre SF par Hand In Glove PS – né chez SCEA Le Roucas d’Eygalières) obtient la meilleure note avec 18, tandis que Siam Taleyrandie SF (par Lucciano SF et Cléopâtre du Lot SF par Impulsif A AA – né et appartenant à Anne-Marie Foglia) termine avec 17,5, soit la seconde meilleure note. Cycle Libre 1ère année Turquoise des Jis SF (par Flipper d’Elle SF et Inva des Vents SF par Hurlevent SF – née Rencontre internationale photos : CC4ans, Tom du Cers en haut et Tournepierre en bas La Grande Semaine accueille depuis quelques années des cavaliers venus de pays européens comparer leurs jeunes chevaux à ceux des français. Grâce au critérium international, italiens, suisses et surtout belges peuvent ainsi découvrir le magnifique site de Pompadour. C’est ainsi que Valentine, 25 ans, participe à sa première finale. Suite page 2... Valentine Gernay suite Basée à Tournai (sud Belgique), Valentine prévoit de s’installer d’ici le mois de novembre comme cavalière professionnelle à Troyes. «Je louerai des installations et une écurie de 10 boxes où je réaliserai de la valorisation de jeunes chevaux de saut d’obstacles et de concours complet ». La passion du jeune cheval Originaire de Waregem, dans le sud de la Belgique, Valentine découvre avec émerveillement le Haras de Pompadour. «Je n’étais pas venue, mais beaucoup d’amis m’en avaient parlé en bien, qu’il y faisait beau et que le site était superbe. Et je ne suis pas déçue ! » Le sourire aux lèvres, Valentine s’est mise sur son 31 pour présenter sa jument belge (évidemment !) Garedda vd Vive La Vie BWP. Elle obtient la note de 15,5 au modèle. «Je suis satisfaite car ce n’est pas facile de passer entre de bons cavaliers et chevaux français » confie-t-elle. Effectivement, Eric Vigeanel la précédait et Gilles Pons la suivait. Pourquoi donc traverser la France pour venir ici ? « Je trouve que c’est beaucoup plus éducatif et intéressant. » Valentine place énormément d’espoirs en Garedda, une jument qu’elle a acheté sur un coup de coeur. « J’ai vraiment envie de la former pas à pas, le circuit SHF est un bon écolage (...rires...) je viens d’inventer le terme mais vous comprenez ! ». L’avantage du critérium international, c’est que l’on apprend de nouvelles langues ! Sa préférence va, à la formation des jeunes plus qu’au travail des « vieux». « J’ai choisi la France pour sa culture équestre que nous n’avons pas en Belgique et pour sa conception des épreuves de concours complet destinées aux jeunes chevaux.» Après les traditionnels débuts à poney, elle a très vite pris le chemin des compétitions, «vers l’âge de 10 ans j’évoluais en junior en CSO et mon père n’était pas trop d’accord pour que je continue car ce n’était plus les mêmes budgets. Comme j’habitais à l’époque à Waregem qui constitue la région du complet en Belgique, on m’a proposé d’essayer avec ma jument et j’ai continué». C’était en 2002 et Valentine débutait une nouvelle carrière dans une discipline qui l’amena jusqu’au niveau international. Championne de Belgique Junior en 2004, elle gravit les échelons jusqu’aux épreuves 3 étoiles. Le concours complet effectue une percée marquée en Belgique parmi les nouvelles générations. « Ils ont créé un nouveau système d’épreuve appelées communautaires ou régionales, avec des obstacles à 60-80cm, ce qui permet à des petits de découvrir la discipline dès 9-10 ans. C’est ouvert à tous y compris ceux qui ne font d’habitude que du CSO ». Selon Valentine, beaucoup de cavaliers débutent leurs jeunes chevaux sur ces épreuves mais le cross, avec 25 obstacles sur 2500m, lui paraît un peu long pour des 4 ans. m’a poussé à me remettre en question. Cela faisait quelques mois que ça n’allait plus avec lui, je pensais que ça venait de moi, que j’étais trop jeune, que je n’avais pas l’expérience...et en fait il était juste malade. J’étais contente de connaître l’origine du problème même si c’est triste de finir ainsi. Et puis, avec mon installation et les jeunes chevaux à travailler, je risque d’avoir moins de temps pour l’international. Ce sera plus sage de rester sur le circuit national français et de suivre le circuit SHF avec ma jument, voire en 2012 participer à des CIC1* si elle est performante.» Trouvée par hasard sur Internet, choisie sur photo et vidéo, Garedda a conquis le coeur de Valentine. « Quand je suis allée la voir, elle a sauté en liberté sur une croix en tournant en rond sans stick sans rien, avec les oreilles pointées en avant, et j’ai adoré. Par contre, elle était très nerveuse, j’ai parié, je l’ai fait débourrer par un ami formé au Haras de la Cense et maintenant, elle est top ! ». Valentine a bénéficié des conseils de Karin Donckers et Laurent Bousquet lors des stages fédéraux, sinon elle expérimente souvent seule. « J’ai cherché un peu par moi même au départ et j’y suis arrivée. Cela a confirmé ce que je ressentais et ça fait toujours du bien de se dire que l’on est sur la bonne voie. » Elle garde l’espoir de revenir au niveau international...mais cette fois-ci coachée et conseillée, car dit-elle, « surtout sur le dressage, ça s’avère très utile ! » Garedda la relève Son cheval de tête ayant été victime d’une hémorragie pulmonaire alors que le couple se classait presque à chaque sortie en international, Valentine se tourna vers sa jeune recrue Garedda. « J’en ai profité pour participer au circuit 4 ans. Ce pépin de santé La Lettre de la Grande Semaine : Directeur de la publication: Marc Damians Rédaction / Maquette: Agence Pixizone Photos : Pixizone / PSV J.Morel Ne pas jeter sur la voie publique. Un parcours bien taillé pour les jeunes chevaux ! Ne jamais oublier que l’on peut être pris en photo Tailler, tondre, arroser, peindre, ratisser, visser, décorer... les femmes et hommes de piste peauffinent les obstacles... Un terrain bien arrosé pour des chevaux bien montés ! Depuis trois ans maintenant, les élèves de la Maison Familiale Rurale de Fonteveille œuvrent dans l’ombre au succès de la Grande Semaine. Cette année, 40 jeunes s’activent sur le site pour rendre la vie des compétiteurs et des visiteurs plus faciles. A leur tête, M. Roux, directeur depuis 36 ans de cet établissement d’enseignement situé près de Chatellerault. « 28 élèves travaillent sut le cross sous les ordres de Geoffroy Magot, tandis que 12 autres préparent les chevaux de la vente sous la conduite de Nathalie Cheminat » précise-t-il, tous deux enseignants d’équitation. Riche de 300 pensionnaires, la MFR effectue un véritable casting pour les jeunes souhaitant travailler sur les concours : motivation, comportement exemplaire, implication sont les maîtres mots. De Marseille à Lyon et Genève, les élèves se font les meilleurs VRP de leur formation, que ce soit un CAPA Soigneur d’équidés ou un Bac Pro CGEA Production du cheval et un BP JEPS Activités hippiques. Des cursus professionnalisants très recherchés par les étudiants...et les recruteurs ! Comme tous les ans l’école maternelle de Pompadour participe à la décoration des obstacles Rencontre Gilles Marnay, un bolide à Pompadour Après 30 ans de carrière, certains pourraient se lasser. Pourtant, à 50 ans, Gilles Marnay ne semble pas avoir envie de raccrocher les éperons. Au contraire ! Il partage sa vie professionnelle entre le Haras du Pin – là même où il a débuté voici trente ans – et ses petites écuries situées à deux minutes de son lieu de travail. Présente une nouvelle fois à la Grande Semaine, il s’est prêté au jeu de l’interview. Vous travaillez donc toujours aux Haras Nationaux, mais depuis combien de temps ? Oooooh là, oui, toujours aux Haras, au Pin exactement, depuis 30 ans cette année, et où j’officie à temps partiel. Pourquoi avoir embrassé l’uniforme ? La sûreté avant tout. Ma mère était fonctionnaire et me disait « fais attention mon fils », donc je l’ai écoutée, je suis entré aux haras. Et le milieu du cheval, c’est ce qui m’intéressait. L’image des Haras me plaisait aussi.. Un rêve d’enfant ? Non, ce n’était pas de rentrer aux Haras, c’était plutôt d’entrer au Cadre Noir de Saumur, car j’en avais une image incroyable. Puis c’était les chevaux avant tout. Et comme j’habitais Argentan, Le Pin ne se trouvant pas loin, c’était parfait. Le virus du cheval vous vient de la famille ? Je suis le seul de la famille à travailler dans les chevaux. Ma mère était aide-soignante, mon père tourneur fraiseur donc cela n’avait rien à voir. Mais nous avions des chevaux derrière chez nous que j’allais voir, et je devenu fan comme ça. Combien de chevaux avez-vous monté durant votre carrière ? Holaaa c’est incroyable, je ne peux pas le dire, parce qu’entre les chevaux de course, de complet, de saut d’obstacles, je ne sais pas, des centaines, plus les débourrages que je fais tous les ans, pfiouuu c’est trop ! Vous montez des produits de Bolid à la Grande Semaine ? Oui, il m’en reste deux chez moi : un 5 ans qui participe aux finales cette année, et une 4 ans pas née à la maison mais dont la jument a mis bas chez moi et qui prend le départ aussi. Vous êtes donc devenu un spécialiste des Bolid ? Non, un concessionnaire ! Ils ne vont pas aussi vite que ça, mais par contre ils vont toujours tout droit et sont très courageux ! Et parmi les étalons nationaux, quels noms avez-vous retenu ? Le tout premier était Vittorio Silver SF (par Artichaut SF et Kira IV SF par Barigoule AA), le premier qui m’a permis de sortir en hippique. Ensuite, j’ai monté Elu de la Gillerie SF (par Rivage du Poncel SF et Etoile SF par Surioso SF), et en concours complet j’en ai eu plusieurs dont Hortus de Pierre (par Papillon Rouge SF et Sika du Rouet SF par Nantoung SF). En 30 ans de carrière, on doit avoir quelques souvenirs équestres non ? Je me souviendrais toute ma vie de Vittorio car c’était mon premier. Elu m’a permis de sortir dans les très grosses épreuves et nous gagnions beaucoup donc ça ne gâchait rien. J’ai eu également Bolid de la Pierre SF (par Almé SF et Quarlotta Pierre AA par Jilling Pierre AA) que j’ai racheté aux Haras nationaux lorsqu’il a été réformé. C’est le premier que j’ai monté en 2 étoiles en complet et je l’ai adoré ! On en a un quasiment à chaque génération qui nous plait. Pourquoi avoir récupéré Bolid ? C’est un cheval qui concourait au départ en épreuves de saut d’obstacles avec le père d’Alexandra Ledermann. Il marchait bien jusqu’à 5 ans, et après c’est devenu plus compliqué. Il n’avait pas tant de moyens que ça, il était fort mais compliqué sur les tours, trop trop chaud. J’ai commencé par le monter en hippique mais je voyais bien que ce n’était pas sa tasse de thé, donc je l’ai sorti en complet et tout a fonctionné, jusqu’en 2 étoiles. Puis les Haras l’ont mis en vente et je l’ai racheté. Il est toujours à la maison, il a 23 ans et il fait 3-4 juments par an à la maison. Hors Champs 100% Foot pour Eddy Sans « Je suis très sportif, je regarde tous les sports. Mon père était footballeur en 3e division, donc je suis un peu plus attaché au football. Donc dès qu’il y a un bon match à la TV, je regarde et après j’appelle mon père, on debriefe... C’est assez drôle les rapports que nous avons avec mon père sur ce point. Quand j’étais petit, je regardais tout le temps les matches avec lui. Et maintenant, à 40 ans, si je regarde un match, je ne peux pas m’en empêcher, je l’appelle à la fin ou le lendemain matin pour debriefer. C’est un peu Jour de Foot à la maison ! J’ai un peu joué à l’école mais je me suis vite mis à l’équitation. Ce qui ne me plaisait pas dans le foot, c’est le collectif, d’être dépendant de l’envie des autres. J’aime le beau jeu donc j’aime bien l’équipe de Lyon, et forcément Paris, surtout avec le recrutement qu’ils ont fait.»