Le Prix de l`ingénieur inventeur Chéreau

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Le Prix de l`ingénieur inventeur Chéreau
 Contact presse: Annie Florence Loyer Agence YUCATAN Tél : 01 53 63 27 29 [email protected] Le Prix de l’ingénieur inventeur Chéreau‐Lavet 2008 est remis à Jean‐Florent Campion pour APVD (Advanced Plasma and Vapor Deposition), un procédé unique de purification de la silice pour la fabrication compétitive de fibres optiques propres et de haute qualité. Paris le 21 janvier 2009 – Noël Clavelloux, Président le l’Association Marius Lavet, Président du CNISF, a remis le Prix de l’ingénieur inventeur Chéreau‐Lavet 2008, doté de 15.000 euros, à Jean‐Florent Campion. Cet inventeur chevronné est à l’origine d’une innovation majeure dans le domaine des fibres optiques qui se traduit par une réussite industrielle de premier ordre : APVD (Advanced Plasma and Vapor Deposition), un procédé unique de purification de la silice pour la fabrication compétitive de fibres optiques propres et de haute qualité. Sur les 100 millions de kms de fibre optique fabriqués dans le monde en 2007, 20 millions sont réalisés sur la base du procédé APVD mis au point par Jean‐Florent Campion. Le Prix marque la reconnaissance du parcours de M. Campion, qui, depuis le début de sa carrière, porte des projets innovants en les accompagnant jusqu’à leurs succès industriel. Le jury du Prix Chéreau‐Lavet tient à faire valoir la très grande qualité des 3 autres nominés, dont l’excellence des candidatures l’a âprement disputé à celle du lauréat. La cérémonie à été marquée par deux autres temps forts : . Luc Régnault, lauréat du Prix Chéreau‐Lavet 2007, au nom de la société ALWAN, qu’il dirige, à remis un chèque de 2.000 euros à Bertrand Meyer, l’un des nominés 2008. M. Meyer est à l’origine d’Eiffel, le langage informatique qui a influencé la programmation du « tout‐objet ». Luc Régnault a ainsi tenu à saluer « l’audace, la persévérance, la créativité et les convictions qui illustrent le parcours de M. Meyer ». . Le jury du Prix Chéreau‐Lavet a remis le Prix d’honneur à Bernard Maitenaz, l’inventeur du procédé Varilux, qui a changé la vie quotidienne de centaines de millions de presbytes et révolutionné le monde de l’optique. Cette invention à l’origine d’une formidable aventure industrielle et commerciale a contribué à la réussite d’Essilor, fleuron du CAC 40, multinationale de 30.000 salariés qui domine le marché mondial de l’optique ophtalmique. Pour Pierre Breesé, Conseil en propriété industriel et exécuteur testamentaire de Marius Lavet, «en créant et dotant le Prix Chéreau‐Lavet, Marius Lavet ingénieur et inventeur a voulu mettre en lumière les hommes qui sont a l'origine des grandes innovations. C’est pourquoi, cette année, nous mettons à l’honneur Bernard Maitenaz, inventeur du concept Varilux, qui incarne le « génie de l’ingénieur ». A propos du Prix Chéreau Lavet : Chaque année, le lauréat du Prix Chéreau Lavet reçoit une dotation de 15.000 euros, provenant d’un legs de Marius Lavet, hébergé par la Fondation de France. Génial inventeur du « mouvement à quartz » appliqué à l’horlogerie, Marius Lavet souhaitait, par cette initiative généreuse, encourager et mieux faire connaître l’activité inventive des ingénieurs français. Le Prix Chéreau Lavet entend valoriser le mérite, l’aptitude à anticiper les besoins de nouveaux marchés, et la détermination de l’ingénieur inventeur. www.lavet.org. Jean‐Florent Campion Lauréat du Prix de l’ingénieur inventeur Chéreau Lavet 2008 « Innover, c’est apporter des solutions aux problèmes auxquels on se trouve confronté » Cette idée maîtresse a commandé le parcours professionnel de Jean‐Florent Campion, ingénieur ‐ inventeur chevronné. Agé de 44 ans, Jean‐Florent Campion a grandi dans un environnement où la technologie et la science tiennent une place prépondérante : originaire de Toulon, une grande partie de sa famille travaille à la DCN, dans l’armée ou au chantier naval. C’est donc tout naturellement qu’il s’est orienté vers la filière scientifique. En intégrant l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de de Paris, (ENSCP), son objectif était de développer des médicaments. Finalement, c’est vers le traitement des procédés industriels qu’il s’est orienté, avec l’idée de faire « de belles et grandes choses ». Après son DEA, l’obtention d’une bourse CITERE l’a conduit aux USA, comme ingénieur au sein de l’Institut Beckman. Voyage fondateur : « C’est là que j’ai appris à travailler : mettre en pratique mon enseignement théorique et l’organisation des laboratoires de recherche américains. » . A son retour, Jean‐Florent intègre le centre de recherche Alcatel de Marcoussis. Il savait déjà que sa carrière ne se limiterait pas aux murs de son laboratoire. « Suivre un projet de recherche, et mener à bien son industrialisation » C’est en étant confronté à un défi technique dans le cadre de son projet sur l’utilisation des torches plasma, qu’il a cherché, avec son équipe, à formuler une solution innovante. Jean‐Florent Campion a développé avec ses collègues une solution de purification de la silice à partir d’une technologie de fusion par plasma associée à l’injection d’un composé fluoré gazeux. Il décide de réinvestir des découvertes expérimentales prometteuses établies sept ans plus tôt au cours d’une recherche conduite dans le cadre de son DEA de génie chimique. Ses équipes ont démontré expérimentalement qu’il en résultait un dépôt homogène de silice purifiée exempte de défauts, autorisant une qualité de verre suffisamment pure pour la fabrication de fibres optiques de haute qualité. L’application à la fusion thermique de ses observations antérieures en chimie minérale s’avèrera extraordinairement concluante : le procédé, contre toute attente dans la communauté scientifique mondiale, produit des resultats spectaculaires. Il sera développé jusqu’à la mise au point d’unités de production industrielles. Son expérience du management acquise aux Etats‐Unis, associée à ses talents d’ingénieur, s’est avérée décisive pour la mise au point de APVD (Advanced Plasma and Vapor Deposition). Le procédé « APVD » permet, en outre, une vitesse de production élevée, pour un gain en termes de coût de fabrication d’environ 30% par rapport à la concurrence : soit un gain de centaines millions d’euros depuis l’implémentation industrielle du procédé en 1997. Jean‐Florent Campion et ses collègues ont déposé deux brevets de base en France puis en Europe en 1997 et 1998, pour ensuite les étendre aux Etats‐Unis et au Japon. Il est co‐auteur de quatre autres brevets découlant de la mise en œuvre du procédé « APVD ». Jean‐Florent Campion est actuellement Responsable international de l’ingénierie des connaissances à la direction générale Recherche et Développement de L’OREAL. Très impliqué dans la valorisation de l’innovation, Jean‐Florent Campion milite activement pour une reconnaissance de l’ingénieur et du technicien. * Pascal Leray L’informatique au service de la musique : la conception et le maniement d’un grand orgue assistés par ordinateur Instrument de musique d’une facture très complexe, l’orgue a connu de véritables bouleversements avec l’apparition de l’électricité puis de l’électronique, comme système de transmission et de motorisation. Un nouveau cap a récemment été franchi grâce aux moyens offerts par la puissance de l’informatique. Pour autant, le seul relais de la traction mécanique par l’ordinateur est très loin d’épuiser toutes les potentialités ouvertes par l’ère numérique, tant en termes de conception qu’en termes d’horizon artistique. Pascal Leray, ingénieur de formation et passionné par l’art du facteur d’orgue, a développé une solution intégrée qui, de la fabrication à la pratique musicale de l’organiste, met l’informatique au service de cet instrument pluri‐millénaire. D’une conception optimisée et à faible coût, l’orgue de Mr Leray offre aux instrumentistes toute un gamme de possibilités artistiques nouvelles, tout en restant d’une fidélité scrupuleuse envers le son traditionnel émanant des tubes d’étain, de plomb, d’argent et de zinc. Grâce à l’assistance par ordinateur, un orgue d’une capacité physique d’une dizaine de jeux équivaut à un orgue doté d’une quarantaine de jeux. Il permet toute une gamme de fonctionnalités nouvelles, jusqu’alors inconnues des organistes. Diplômé de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures, docteur en sciences de l’information de l’Université Paris II, Pascal Leray est un spécialiste reconnu de la modélisation informatique en 3D. Organiste amateur, il a conçu bénévolement le grand orgue de l’église de Rians, (83) où il donne lui‐même un récital toutes les semaines. Son invention intéresse aussi bien les organistes particuliers désireux d’explorer les pistes artistiques qu’elle ouvre, que les ordonnateurs de marchés publics appréciant son faible coût de production et sa souplesse d’utilisation. Bertrand MEYER Le langage informatique Eiffel : la fécondité de l’approche dite « orientée objet » en ingénierie logicielle, et la méthode de « programmation par contrats » Les origines de la programmation « orientée objet » remontent à la fin des années 1960. Avec la complexification croissante des opérations développées en informatique, la recherche a trouvé dans l’approche « par objet » un moyen de garantir la qualité de la programmation. Cette méthode consiste à privilégier le contenu par rapport aux procédures : les programmes sont ainsi composés de « briques logicielles » (objets) autonomes, et contenant toute l’information requise pour l’exécution de leurs tâches propres au sein de l’ensemble. Une telle approche modifie radicalement l’architecture de la programmation logicielle. Bertrand Meyer fut l’un des pionniers de ce nouveau paradigme de programmation, et l’un de ses plus ardents avocats. Ses contributions fondatrices ont eu un grand retentissement au sein de la communauté scientifique, et en ont fait une référence de premier plan dans le domaine. Il crée le langage Eiffel en 1985, introduisant dans la programmation orientée objet la méthode dite de « programmation par contrat », destinée à réduire le nombre de bogues dans les programmes, améliorant ainsi la qualité des logiciels. Diplômé de l’Ecole Polytechnique et de l’université de Stanford, Bertrand Meyer est docteur de l’université de Nancy. Il est l’auteur du best‐seller Objet‐oriented Software Construction, ainsi que de nombreuses publications scientifiques. Il a repris en 2001 la chaire de Niklaus Wirth, l’un des pères fondateurs de l’informatique, à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich. Les concepts portés par Bertrand Meyer se sont avérés très influents dans le domaine de l’ingénierie logicielle, notamment avec la conception du logiciel libre Smart Eiffel, qui contribue à leur développement. Sa société Eiffel Software a constitué progressivement un marché de taille modeste, mais très solide et immédiatement profitable. * Jérôme PRIMOT Un interféromètre révolutionnaire pour le contrôle et la correction de la mesure sur une chaîne optique : un instrument de haute précision pour la métrologie, 3ème marché mondial de demain. L’interféromètre constitue l’instrument de contrôle et de correction fondamental dans le domaine de l’optique – comparable à la balance de pesée dans celui de la chimie. Il permet d’analyser la lumière afin d’optimiser la précision d’un faisceau de rayons optiques. Chercheur à l’ONERA, Jérôme Primot a mis au point un interféromètre compact, de haute résolution, adapté aux instruments d’optique de haute qualité, en particulier dans les chaînes laser de forte puissance. Auteur des brevets de base de son innovation, Jérôme Primot a facilité sa valorisation à travers la création de la société Phasics en 2003, qui en assure l’industrialisation. Les premières applications ont volontairement été concentrées sur un marché de niche scientifique avec la métrologie laser. Pour autant, les domaines potentiels d’application sont très importants : au‐delà de la seule instrumentation scientifique, la métrologie optique concourre à l'émergence de la métrologie dans nos sociétés, qui est en passe de devenir le troisième marché mondial. L’interféromètre proposé présente des intérêts majeurs, du diagnostic ophtalmique à la photographie de haute définition, ‐ le renseignement par l’image, militaire ou économique, sont souvent décisifs pour les stratégies déployées par les états ou les entreprises ‐ . Grâce à cette technologie, Phasics est devenu le leader mondial incontesté sur ce créneau spécifique d’interférométrie, en France et au niveau international. De nouveaux axes de développement scientifique sont explorés : en biologie, en microscopie, en physique fondamentale. Cette technologie innovante a été récompensée par le Prix Yves Rocard 2008 de la Société Française de Physique. Jérôme Primot est diplômé de l’Institut d’Optique. C’est dans le cadre de ses travaux avec Jean‐Christophe Chanteloup alors doctorant au Laboratoire pour l’Utilisation des Lasers Intenses (LULI) de l’Ecole Polytechnique, qu’en 1995 est amorcé le développement de la technologie. Le Jury du PRIX 2008 Chéreau Lavet Pierre Bourlioux ‐ Professeur de microbiologie – Membre de l’Académie des technologies Pierre Breese – Conseil en Propriété Industrielle – BREDEMA, exécuteur testamentaire de Marius LAVET Jean Carayon – Président d’honneur de la Fondation Arts et Métiers, ancien directeur délégué SPIE‐BatignollesTP, Noël Clavelloux – Président du Jury ‐ Président du CNISF – Ancien conseiller du président de Thomson – CSF – THALES Bernard Dufau – Ancien Président d’honneur de l’association des anciens de Supélec, ancien Président du Directoire d’IBM France, Yann de Kermadec – Conseil en management de l’innovation (INSEP) Jean‐Claude Lehmann ‐ Directeur de la Cie de Saint Gobain – ancien président de l’Académie des technologies Bernard Maitenaz – inventeur du verre progressif VARILUX, Président d’honneur d’ESSILOR, Daniel Rapenne – Ancien Président de la société des ingénieurs Arts et métiers, ancien directeur général de THOMSON‐CSF THALES Julien Roitman –Président de l’Association des Ingénieurs Supélec ‐ Vice Président de France Compétitivité ‐ Ancien DG Opérations d'IBM France Erich Spitz Président de Thales Avionics LCD - Membre de l'Académie des
technologies
Bruno Wiltz – Président de l’Association Française des Techniciens du Pétrole